[Notre-Dame-des-Landes] Nouveau passage d’huissiers sur la ZAD

 

Des huissiers sont passés sur la ZAD porter une assignation au tribunal de Saint-Nazaire pour le 17 août.

Ce matin, des huissiers du cabinet David, Drouin, Chagneau et Beaufils sont passés dans quelques maisons occupées sur la commune de Notre-Dame-des-Landes. Ils venaient porter aux occupant-e-s une assignation au tribunal d’instance de Saint-Nazaire pour le 17 août à 9 heures en vue d’« ordonner leur expulsion ». Ils sont repartis en dépanneuse.

On donnera plus d’infos et de propositions pour s’organiser ensemble dès qu’on sera plus au clair, notamment sur notre site web.

Nous ne partirons pas !

Indymedia Nantes, 12 juillet 2011.

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[Maroc] Procès d’un copain pour « injure au drapeau »

 

Suite aux manifestations du dimanche 10 juillet un copain comparaît ce matin à 10h30 (heure française) devant le Tribunal de première instance de Rabat pour « injure au drapeau ».

Lundi soir une trentaine de mercenaires du roi l’ont arrêté brutalement à la sortie d’un cinéma, devant les journalistes à la solde du pouvoir pour ajouter au spectacle de cette intervention des « Forces Auxiliaires » qui l’accablent d’une dizaine de faux témoignages.

Depuis il est accusé d’être au Maroc « dans le but de déstabiliser le régime », d’avoir arraché et piétiné le drapeau que portait une mercenaire et de violences sur six d’entre eux. Il risque six mois de prison ferme.

CONTRE TOUS LES DRAPEAUX
CONTRE TOUTE FORME D’AUTORITARISME

Mercredi 13 juillet 2011.

 

Un Français devant le Parquet suite aux manifestations de dimanche

Un ressortissant français a été présenté mardi devant le Parquet de Rabat suite à une plainte l’accusant notamment « d’avoir piétiné » le drapeau marocain lors d’une manifestation pour la démocratie.

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Manifestants du « 20 février » le 10 juillet 2011 à Casablanca

X, […] ans, a nié avoir piétiné le drapeau marocain lors de la manifestation de dimanche, précisant à l’AFP qu’il était juste dans la manifestation « avec des amis ».

« Des manifestants anti-20 février (le mouvement de contestation populaire, ndlr) m’ont reconnu hier (lundi) après-midi dans un café à Rabat. J’ai été emmené de force au commissariat et présenté aujourd’hui au Parquet qui m’a libéré », a-t-il précisé.

Le code pénal marocain prévoit des peines d’emprisonnement de 6 mois à 3 ans et une amende de 1.000 à 10.000 euros contre toute personne coupable d’avoir porté atteinte à l’emblème du Maroc et à ses symboles.

Selon une source policière, M. X a été arrêté suite à la « plainte de trois personnes », mais sera poursuivi « en état de liberté ».

L’avocate de M. X, Me Naïma El Guellaf, a déclaré à l’AFP que le parquet a transféré la plainte à la police judiciaire qui établira un rapport dans un délai d’une semaine.

Leur presse (Agence Faut Payer), 12 juillet 2011.

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[NO TAV] De retour du Val Susa : dimanche 3 juillet 2011, le siège de la Maddalena

Rappel des faits

Les opposant.e.s à la ligne de TGV Lyon-Turin (en italien « TAV », pour « Treno Alta Velocità »), habitant.e.s de la vallée et soutiens extérieurs, occupaient depuis plusieurs semaines la Maddalena, un lieu-dit se trouvant sur l’emplacement d’un futur chantier de forage d’un tunnel, près du village de Chiomonte, et y avaient installé un « presidio », à la fois quartier général et assemblée de lutte. Le matin du lundi 27 juin, des centaines de flics ont violemment expulsé le campement, malgré les barricades et une résistance tenace des occupant.e.s, permettant aux entreprises de BTP de commencer leur sale boulot et de palper, in extremis, les faramineuses subventions de l’Union Européenne. En effet, l’U.E. octroyait 671 millions d’euros à la condition que le chantier commence avant le 30 juin. En réponse à l’expulsion, les NO TAV avaient lancé un appel international pour une grosse manifestation le dimanche 3 juillet, répartie en plusieurs cortèges convergeants. L’objectif affiché de la journée était « le siège de la Maddalena ». Voici un récit à six mains, de l’intérieur, par des militant.e.s anarchistes ayant décidé d’apporter une solidarité en actes aux habitant.e.s en lutte du Val Susa.

Filets de morve et solidarité active

Arrivé.e.s la veille à Chiomonte, nous avons décidé de ne pas passer la nuit dans le camp installé au bas du village : la proximité du barrage de flics et la situation très encaissée de l’endroit ne nous disait rien qui vaille. Il nous a cependant suffit de traverser Chiomonte à pied pour recevoir un accueil très chaleureux des habitant.e.s, de 7 à 77 ans, pépés et mémés nous accostant avec de larges sourires, nous remerciant d’être venu.e.s et nous demandant si nous avions assez d’informations et si nous étions assez équipé.e.s pour le lendemain. Sous l’apparence paisible de la bourgade, la colère et la sympathie sincère de gens qui se battent tout simplement pour l’endroit où ils et elles vivent nous ont réchauffé le cœur. La nuit fut bonne, accompagnée tout de même de quelques détonations en provenance de la montagne.

Dimanche matin, le cortège au départ d’Exilles était impressionnant et se répandait sur plusieurs kilomètres le long de la route nationale. L’autoroute étant elle aussi coupée par craintes de tentatives de blocages, c’est toute la vallée qui était délivrée de son flot habituel de camions et de touristes, remplacé par une marée humaine, la rage au ventre, recyclant les barrières de sécurité en une batucada géante. Les premiers « Giù le mani dalla Val Susa ! » (« Bas les pattes du Val Susa ! ») retentirent. De nombreux.ses manifestant.e.s portaient déjà casque à la ceinture et lunettes de plongée sur la tête. Alors qu’un cortège « familial » se dirigeait vers le fond de la vallée et le barrage de flics sur la route de la centrale électrique située avant le lieu du futur chantier, celles et ceux qui le souhaitaient pouvaient monter à travers les vignes vers le village de San Antonio, en un cortège non-déclaré. Nous en étions, et après environ deux heures de marche nous redescendions vers la Maddalena, à l’ombre des châtagniers, sur de magnifiques terrasses en pierres sèches. L’hélicoptère se faisait plus pressant au-dessus de nos têtes, et les cris des camarades en contrebas ainsi que les premiers gaz lacrymogènes nous indiquaient que nous étions sur la bonne route, sur ce terrain escarpé que nous ne connaissions pas encore.

Au bas de la forêt, dans une sorte de clairière au contact direct du site de la Maddalena où se trouvaient encore quelques tentes des occupant.e.s expulsé.e.s le lundi 27 juin, nous étions sûrement plus d’un millier, peut-être le double. En face, dans un petit pré à ciel ouvert, des centaines de flics gardaient la Maddalena et tentaient des avancées dans les bois, protégés par des camions blindés ou un tractopelle, et étaient repoussés à coups de cailloux. Quant à nous, il nous était bien difficile d’avancer dans le pré, même si quelques offensives appuyées par un ou deux cocktails molotov firent bien reculer les flics. Les camarades les mieux équipé.e.s (casques et masques à gaz) pouvaient tenir la première ligne plus longtemps que nous. La solidarité était bien présente, maalox, citron et eau tournant de main en main, les camarades blessé.e.s étant toujours secouru.e.s et accompagné.e.s. Le caillassage était ininterrompu, les bois nous offrant une réserve de projectiles inépuisable. Pendant plusieurs heures, ce fut pour nous balistique rudimentaire, regards embués, pauses obligatoires à genoux et filets de morve. En effet, en face, les tirs de lacrymos étaient nourris, les plus durs à supporter étant ceux qui vous coupent la respiration et vous secouent de spasmes vomitifs. Les tirs tendus à hauteur de visage nous ont bien fait flipper, et les quelques renvois de pierres de la part des flics ont contribué à faire monter la tension. Pas de flashball ici, pour notre plus grand soulagement. La configuration du terrain (accidenté et offrant de nombreuses planques) et la motivation des personnes présentes nous ont permis d’assiéger la Maddalena pendant plusieurs heures. Le côté « peuple des bois contre la gente casquée » avait un charme certain et, tout buccolisme mis à part, les rochers, les arbres et les cailloux ont été nos meilleurs amis durant la bataille. Quand, vers 17 heures, une trentaine de policiers a pénétré dans les bois plus loin que les fois précédentes, ils ne s’attendaient visiblement pas à un tel comité d’accueil. Il y a eu quelques secondes de presque silence, puis ce sont des centaines de personnes qui se sont ruées sur eux. Les flics, terrorisés, sont repartis en courant dans une succulente débandade, sous une pluie de projectiles et de cris vengeurs, coursés de près par une foule de camarades. Dans le mouvement, un flic s’est retrouvé isolé, abandonné par ses collègues. Il a pris quelques sérieux coups qui l’ont laissé sonné. Il faut comprendre que l’animosité contre la police était à ce moment-là très élevée du fait des nombreux-ses blessé-e-s et des arrestations accompagnées de tabassages gratuits. Malgré le désir de vengeance qui habitait bon nombre d’entre nous, le policier a été ramené dans ses rangs, en échange des camarades arrêté.e.s, qui, bien évidemment, n’ont jamais été libéré.e.s. Malgré cela, satisfait.e.s de notre combativité, mais aussi épuisé.e.s et ayant de faibles réserves d’eau, nous avons quitté les bois.

Nous ne pensons pas que nous aurions pu reprendre la Maddalena. Le but de cette bataille était pour nous de ne pas laisser l’expulsion du lundi 27 juin sans réponse et de maintenir la pression sur les chantiers du Lyon-Turin. Ce que nous avons fait de belle manière, avec nos modes d’action, dans une solidarité sincère avec les habitant.e.s en lutte de la vallée et en appui des autres cortèges. Sous le pont de l’autoroute, des participant.e.s ont été bléssé.e.s par les pierres jetées par les flics postés à une trentaine de mètre au dessus. Quant aux personnes qui se trouvaient de l’autre côté du chantier, sur la route de la centrale électrique, qui tentaient d’arracher la clôture, elles ont eu à subir les tirs tendus de grenades lacrymogènes et l’eau irritante des canons à eau.

Tourisme politique ?

Les manifestations s’adressent aux medias et au pouvoir, elles sont des démonstrations de force qui marquent une rupture entre la population et la caste qui prétend la représenter. Elles sont signifiantes par le nombre de personnes qui y participe et par les discours qui s’y développent. Si le pouvoir les ignore et fait passer en force des décisions contraires à l’intérêt général, on entre dans une lutte d’opposition, dans un rapport de force sur le terrain social, environnemental et politique. Lorsque nous prenons la route pour rejoindre la lutte du Val Susa le 2 juillet, le stade de la manifestation courtoise a été dépassé et l’action directe populaire est déjà une forme de lutte fréquente des habitant.e.s de cette vallée : des blocages et sabotages ainsi que des affrontements ont eu lieu à Venaus dès novembre 2005, puis régulièrement jusqu’à aujourd’hui. Nous n’allons donc pas « manifester » en Val Susa, nous allons participer à la lutte et aux formes que lui ont données les habitant.e.s de la vallée.

Évidemment, nous ne sommes ni des mercenaires, ni des prestataires de services, la lutte contre le TAV est notre lutte puisqu’elle s’inscrit dans le mouvement pour la réappropriation politique de l’économie et des moyens d’échange dans l’intérêt des populations. En outre, le tracé du TAV passe sous les massifs de la Chartreuse et de Belledonne, ainsi qu’en Maurienne. Habitant.e.s des Alpes, nous ne sommes pas moins concerné.e.s que nos ami.e.s italien.nes. Les refus d’un modèle de développement économique fondé sur l’accroissement des échanges internationaux, le dumping social, l’éclatement de la production, les flux tendus, le financement d’entreprises de BTP mafieuses sur fonds publics et le saccage environnemental que cela suppose découlent de notre projet politique émancipateur. Le TAV est une des pièces de l’aménagement planifié qui reliera le « Sillon Alpin » à la prospère Italie du nord et au port de Gènes. Le sillon alpin, c’est une ville de plus de 200 kilomètres de long de Genève à Valence, un espace « high-tech » à l’architecture aseptisée, à l’environnement détruit, aux loyers inabordables, peuplé d’ingénieurs producteurs de gadgets et de précaires lavant leurs chiottes dans les nouveaux « emplois de services aux personnes ». C’est le rêve éveillé de ceux qui nous gouvernent. C’est notre cauchemard. Ce modèle de développement, nous n’avons pas attendu le TAV pour l’analyser et le refuser. Nous étions au tunnel du Somport en 1994 et à celui du Mont-Blanc en 2002, nous sommes au Fréjus et en Val Susa aujourd’hui.

Les bonnes vielles ficelles sont celles qui cassent le moins

Il y a 20 ans, le pouvoir se battait déjà sur le front de la propagande préventive en présentant ces chantiers pharaoniques comme des facteurs de progrès économique. Ce progrès économique dont les classes populaires ne voient jamais que le revers de la médaille car il s’accompagne invariablement de conditions de vie de plus en plus précaires et de conditions économiques de moins en moins justes.

Il y a 20 ans aussi les adversaires de ces gabegies financières et environnementales étaient présenté.e.s comme des écolos frileux.ses qui refusaient l’inéluctable marche du progrès et voulaient égoïstement préserver leur petit coin de montagne sans se soucier des impérieuses nécessités qu’amenait la nécessaire croissance économique.

Il y a 20 ans les ficelles du pouvoir pour diviser le mouvement étaient les mêmes et les opportunistes de la gauche institutionnelle étaient aussi prompts à tomber dans le piège de la fausse respectabilité. Il n’y a jamais eu, d’un côté, les « bon.ne.s manifestant.e.s démocrates et pacifiques » et de l’autre les « émeutier.e.s touristes organisé.e.s militairement » forcément « dépolitisé.e.s », forcément « venu.e.s de l’étranger ». Seuls les porte-paroles des partis politiques parlementaires et les medias bourgeois ont repris cette vieille ritournelle des bon.ne.s et des mauvais.e.s manifestant.e.s. Dans la réalité, l’unité est telle que nous avons même toléré les consternants abrutis de la Ligue savoisienne dans les cortèges.

Qu’est-ce que tu fais pour les vacances ?

Le 3 juillet, dans le Val Susa, nous sommes allé.e.s assiéger le chantier principal du TAV que gardaient 900 carabiniers. Nous ne pensions pas une seconde avoir le dessus sur des flics équipés et formés pour le combat. Nous savions juste que notre devoir était de marcher sur cette zone et que nous aurions à les affronter. Nous n’aimons pas la violence mais il y a plus de violence à se soumettre qu’à se défendre. Il y a aura plus de violence encore, dans les 20 ans de chantier à venir qui pollueront la vallée des poussières d’amiante et d’uranium (constitutifs des roches de ces montagnes) en intoxiquant, de façon civilisée, les habitant.e.s.

Le 3 juillet 2011, dans le Val Susa, 200 flics à la solde des mafias économiques établies ont été blessés à coup de caillasses. C’est vrai qu’ils ne faisaient que leur sale travail, pour le compte de l’oligarchie qui leur lâche une modique solde pour aller occuper militairement une vallée contre sa population. Nous avons aussi, de notre côté, eu notre cortège de blessé.e.s à coups de tirs tendus de lacrymogènes à hauteur de poitrine ou de visage ou de tabassages en règle post-arrestation, comme l’exige la glorieuse tradition policière. Nos blessé.e.s ne sont pas dans les chiffres de la Stampa ou du Monde parce que nous n’avons pas été gémir dans les rédactions le dimanche soir. Nous sommes beaucoup plus que 200 à avoir gardé des séquelles de la violence légale. Nous ne sommes pas des professionnel.le.s de la baston, nous ne touchons pas de solde, nous nous battons contre des politiques antisociales et destructrices parce que nous avons le courage de nos convictions, la conscience des nécessités politiques et de l’intérêt général et parce que nous avons dans le cœur un autre monde.

Des anarchistes des montagnes

 

Compléments d’informations :
Des nouvelles du mouvement NO TAV en Italie (le 9 juillet)

Sur le site italien notav.info, on apprend que diverses actions ont été menées cette semaine de l’autre côté des Alpes.

Mardi 5 juillet, à Naples, une centaine de personnes ont bloqué pendant deux heures les lignes TGV en solidarité avec les NO TAV du Val de Suse. Sur l’une de leurs banderoles était écrit : « Terra e libertà ».

Mardi 5 juillet encore, à l’Aquila, la conférence de Bersani (secrétaire du PD, l’équivalent italien du PS) a été perturbée. Le politicien a été attaqué pour ses positions pro-TGV, et le lien a été fait avec l’argent public dilapidé vers le privé dans la reconstruction de l’Aquila (touchée par un important séisme en 2009).

Mercredi 6 juillet avait lieu une assemblée populaire NO TAV à Bussoleno (Val de Suse) : beaucoup de monde et beaucoup d’énergie, 4 heures d’interventions.

Jeudi 7 juillet un tract a été diffusé sur le marché aux habitant.e.s de Chiomonte.

Vendredi 8 juillet au soir avait lieu une marche aux flambeaux NO TAV à Turin.

Samedi 9 juillet sont programmés deux rassemblements simultanés en soutien aux personnes arrêtées le 3 juillet, l’un à Suse et l’autre devant la prison de Turin.


Indymedia Grenoble, 8 juillet 2011.

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Front(ières), quelques nouvelles de début juillet

Quelques nouvelles, non exhaustives, des frontières.

1) Émeutes au centre de rétention de Pozzallo (8 juillet)

Au centre de rétention de Pozzallo, une cinquantaine d’Égyptiens se sont révoltés contre leur expulsion prévue dès le lendemain de leur arrivée et de leur interpellation dans les eaux italiennes. Que ce soit avant le soulèvement ou maintenant, des accords entre le gouvernement égyptien et le gouvernement italien permettent à ce dernier de renvoyer illico presto les personnes identifiées comme égyptiennes. Ainsi, entre janvier et juin 2011, près de 600 personnes ont été expulsées d’Italie vers l’Égypte par charter (généralement des avions d’Egypt Air) alors même qu’elles venaient de mettre un pied en Italie.

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Les prisonniers se sont servis des extincteurs et de morceaux de vitres cassées ; il semble qu’il y ait pas mal de dégâts matériels notamment au niveau des sanitaires.  17 personnes ont été transférées vers la prison « Piano del Gesù » à  Modica Alta : 8 identifiées par les autorités comme étant les passeurs, et 9 considérées comme étant les meneurs de la révolte.

www.lagazzettaiblea.it/sommossa-al-cpa-a-pozzallo-immigrati-protestano-contro-il-rimpatrio/12789/

 

2) Révolte des mineurs retenus à Lampedusa

380 mineurs sont actuellement retenus à Lampedusa depuis plus d’un mois. Une vingtaine d’entre eux ont enfin pu partir et être transférés vers le continent. Les autres, toujours bloqués jusqu’au bon vouloir de l’administration ont manifesté pour pouvoir quitter l’île. Les forces de l’ordre étaient chargées de les calmer.

www.livesicilia.it/2011/07/08/minori-in-rivolta-nel-centro-di-accoglienza/

 

3) « Bienvenue »

Plus de 1000 personnes sont arrivées à Lampedusa dans la nuit de vendredi à samedi. 300 autres ont débarquées ce matin. Toutes viennent de Lybie et la plupart sont originaires d’Afrique subsahariennes.

Berlusconi qui devait se rendre à Lampedusa a du coup annulé son voyage sous un autre prétexte.

www.lexpressiondz.com/index.php?news=135358

www.wallstreetitalia.com/article/1166215/immigrati-lampedusa-arrivato-all-alba-barcone-con-300-profughi.aspx

En Sardaigne, ce sont 15 Tunisiens qui ont été interceptés à bord d’un petit bateau et transférés au centre de rétention d’Elmas. Ils avaient été balancés dès leur départ par les autorités tunisiennes…

www.ansa.it/web/notizie/regioni/sardegna/2011/07/09/visualizza_new.html_787858121.html

À Pantelleria, une centaine de Tunisiens ont débarqués. Soixante ont été interceptés par les carabiniers, les autres ont réussi à s’enfuir.

www.ansa.it/web/notizie/regioni/sicilia/2011/07/09/visualizza_new.html_787916620.html

 

4) Harragas disparus

En Tunisie plusieurs familles de personnes disparues après avoir pris la mer pour rejoindre l’Europe demandent en vain des nouvelles de leurs proches au gouvernement tunisien qui fait la sourde oreille. Certaines familles ont notamment cru reconnaître les leurs via des images télévisées de Lampedusa.

www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/09/97001-20110709FILWWW00413-tunisieclandestins-autorites-accusees.php

 

5) Une nouvelle prison

Un nouveau centre de rétention va ouvrir à Trapani. Ce sera le troisième de la ville. Il sera géré conjointement par la Croix Rouge et la Miséricorde.

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fortresseurope.blogspot.com/2011/07/trapani-tutto-pronto-milo-per-il-terzo.html

 

6) Une nouvelle loi dans l’Hexagone

Les nouveaux décrets d’application de la loi Besson sont arrivés : pour faire court, dès le lundi 18 juillet la durée de rétention passera de 32 à 45 jours et le principe d’une interdiction de retour de 3 ans pour les personnes expulsées entrera en vigueur.

45 jours ça ne suffit pas, l’UMP parle déjà d’augmenter la durée de rétention à 2 mois. Cela fait partie des propositions discutées en ce moment :

www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Les-propositions-chocs-de-l-UMP-sur-l-immigration_39382-1864898_actu.Htm

 

7) À Paris les roses sont bleues et elles ont des épines

Moins d’une semaine après l’inauguration policée et policière de la place Mohamed Bouazizi par Bertrand Delanoé,  les harragas tunisiens hébergés depuis 2 mois dans le gymnase de la rue de la Fontaine aux Rois ont été mis dehors suite à la requête de la mairie de Paris, cette même mairie qui avait ordonné le 4 mai l’expulsion du squatt du 51 avenue Simon Bolivar. Dans la foulée,  a été annoncé que les places d’hébergements (300 en tout semble-t-il) octroyées par la mairie de Paris à quelques Tunisiens suite aux luttes menées depuis fin avril n’iraient pas au delà du 31 août.

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Plusieurs Tunisiens nous disent que la nuit, dans les parcs, la police intervient régulièrement pour les réveiller : gazages, humiliations… tout pour pousser les gens vers le désespoir et la sortie.

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www.leparisien.fr/paris-75/paris-75011/les-tunisiens-expulses-vont-recuperer-leurs-affaires-07-07-2011-1523165.php

loissauvages.rebellyon.info/spip.php?article577

 

D’autres nouvelles récentes reçues :

197 clandestins trouvent la mort dans un naufrage au large des côtes soudanaises

Un bateau transportant des clandestins a fait naufrage, mardi 5 juillet au soir, au large des côtes soudanaises. Le bilan est lourd : 197 morts. Seuls trois passagers ont survécu, selon des informations rapportées par l’agence de presse soudanaise. La plupart des passagers seraient originaires des pays voisins du Soudan, notamment des réfugiés somaliens fuyant les combats, qui tentent par tous les moyens d’arriver en Arabie Saoudite.

Le navire faisait route vers l’Arabie Saoudite. Il aurait quitté les côtes soudanaises près de la localité de Tokar, à environ 150 kilomètres au sud de Port-Soudan, près de la frontière érythréenne. À son bord, 200 personnes, la plupart des réfugiés somaliens, mais aussi des migrants des pays voisins. Selon l’agence de presse Sudanese Media Center, un incendie se serait déclaré à bord, causant le naufrage du bateau dans les eaux soudanaises de la mer Rouge. Toujours selon ces informations, quatre Yéménites à qui appartiendrait ce navire battant pavillon cubain auraient été arrêtés.

On ne sait pas exactement à quel endroit les passeurs ont fait embarquer leurs passagers, ni où ils comptaient les débarquer sur la côte saoudienne. Une tentative similaire de transport de 247 clandestins originaires de Somalie, du Tchad, d’Érythrée et du Nigeria aurait été déjouée récemment.

Selon l’Office international des migrations, ce naufrage révèle l’existence d’une nouvelle route clandestine, qui évite le circuit par le Yémen où les réfugiés et les migrants sont bloqués, sans pouvoir passer la frontière vers l’Arabie Saoudite.

Leur presse (RFI), 6 juillet 2011.

 

Un nouveau centre de rétention ouvre au Luxembourg

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1310397131.jpgLa commission parlementaire en charge de l’Immigration a tiré lundi en compagnie des ministres Nicolas Schmit (Immigration) et Claude Wiseler (Infrastructures), les conclusions de la visite du nouveau centre de détention, construit au Findel.

Le 15 juin dernier, plusieurs députés avaient critiqué l’architecture du bâtiment et plus particulièrement la taille des cellules et les installations sanitaires. Le même type de critiques avait été formulé auparavant par la Ligue des droits de l’Homme, qui qualifie le centre de rétention de prison, alors que ce dernier est censé accueillir des demandeurs d’asile déboutés.

Lundi, les ministres se sont contentés d’annoncer suivre de près le fonctionnement du centre de rétention. En même temps, les deux membres du gouvernement ont indiqué que l’ouverture du centre est provisoirement fixée au 18 juillet.

Leur presse (L’Esssentiel), 5 juillet 2011.

Le centre de rétention ouvrira le 18 juillet

Le centre de rétention, qui accueillera les demandeurs d’asile déboutés avant leur expulsion, ouvrira le 18 juillet, a annoncé lundi, le ministre de l’Immigration, Nicolas Schmit (LSAP), en commission parlementaire.

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À l’origine, le centre, construit au Findel, devait ouvrir au printemps. Le ministre a aussi répondu à certaines critiques formulées par les députés. Si certaines améliorations seront apportées, les cellules, elles, ne seront pas plus grandes que prévu, malgré les protestations de certains députés qui avaient récemment visité l’endroit.

Leur presse (L’Essentiel), 4 juillet 2011.

 

En France, un bilan critique de la grève des sans-papiers CGT :

ouvalacgt.over-blog.com/article-document-de-bilan-de-la-cgt-pour-la-regularisation-des-sans-papiers-78728031.html

 

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1310397468.pngEn Espagne, la Croix-Rouge, poursuivant sa collaboration avec le ministère de l’Intérieur,  entre dans deux nouveaux centres de rétention pour 400’000€, ceux de Algeciras et Valencia. Elle est déjà présente dans celui de Madrid depuis l’année dernière. Rubicalda à l’occasion de la signature du nouveau contract a félicité le travail de  l’ONG au CIE de Madrid.

www.europasur.es/article/algeciras/1000114/cruz/roja/prestara/asistencia/social/los/extranjeros/internados/cie.html

 

En Australie, les protestations continuent, comme au centre de rétention de Darwin où se succèdent grève de la faim, auto-mutilation, et manifs, notamment de sans-papiers détenus depuis plus de 2 ans.

Dans le Sud, deux sans-papiers de14 ans ont réussi à se faire la belle du centre de rétention de Ellis Close (Port Agusta).

www.bernama.com.my/bernama/v5/newsindex.php?id=599136

 

Le juteux marché de l’enfermement des étrangers aux USA

Il y a des entreprises qui se font beaucoup d’argent dans l’augmentation croissante de l’enfermement des étrangers : des affaires florissantes qui ne vont pas se tarir.

Les entreprises qui construisent et gèrent des prisons privées ont connu une croissante importante ces dernières années, mais pas grâce aux contrats avec les États, vu les problèmes de budget qu’ils rencontrent, mais plutôt grâce aux affaires avec le gouvernement fédéral, et particulièrement dans la détention des immigrés.

Trois principales entreprises dans le pays se chargent de la construction, la rénovation et la gestion de prisons privées et obtiennent des contrats des gouvernements publics (États) : Corrections Corporations of America (CCA), GEO Group et Cornell. Cette dernière a été racheté par GEO Group l’année passée, ce qui fait de CCA et Geo les entreprises les plus importantes.

À elles deux, en 2010, leurs revenus s’élèvent à 3,000 millions de dollars et elles contrôlent 75% du marché des prisons privées. (…)

« Il y a de l’argent à faire avec l’immigration », déclare Paul Ashton, chercheur pour l’Institut des Politiques de Justice, une organisation qui a publié un rapport sur les gains de l’industrie de la correction et sur comment elles cherchent à influencer les pouvoirs publics pour augmenter leurs profits. (…)

Depuis 1996, la détention d’immigrés a augmenté constamment. Le nombre d’étrangers détenus a été multiplié par trois. Et seulement en 5 ans, leur nombre a doublé.

Pour lire la suite (en espagnol) :
www.impre.com/laopinion/noticias/primera-pagina/2011/7/5/el-negocio-esta-en-la-inmigrac-263119-1.html

 

Liste Migreurop, 10 juillet 2011.

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[Tour de France] Mise au point suite à la propagande de la municipalité de Lavaur

Tous n’ont pas succombé à la contagion de la folie

En 2001 un regroupement d’habitants de Lavaur s’étaient élevés contre le déferlement de la caravane du Tour de France dans leur ville. Ils avaient à l’occasion fait circuler un tract précisant leurs positions. Celles-ci n’ont guère changé, elles se sont même affirmées : à l’ère de la falsification généralisée, et dans une ville vouée à la consommation, à l’enfermement et au meurtre, la caravane du Tour de France n’est que l’écœurante et dispendieuse distraction servant de paravent à la déraison de la gouvernance.

Nous ne voulons toujours pas de ce Tour-là, nous ne voulons pas de ce monde-là !

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Le Tour de France est une partie du paysage national et de son folklore. Un des points du règlement valable pendant les 30 premières années de cette épreuve, avait largement façonné sa légende : les coureurs n’avaient droit à aucune aide extérieure, en cas d’incident, ils devaient réparer eux-mêmes leur bicyclette.

Les temps ont changé mais la ferveur populaire d’années en années en apparence ne faiblit pas. Ce qui entretient cet engouement n’a plus guère à voir avec l’attrait d’une authentique épreuve sportive mais se rapproche de la fascination pour un spectacle dans lequel le coureur est devenu composante anecdotique, un spectacle qui opère d’autant plus à son aise qu’il emplit le vide laissé par le désœuvrement généralisé.

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L’entreprise privée dispose d’un budget de 100 millions d’euros financé par la publicité, les sponsors et les droits de retransmission télévisuelle, l’apport des communes et des pouvoirs publics qui en espèrent des retombées économiques d’autant plus importantes que comme bien souvent les coûts réels ne sont que partiellement considérés. Elle est disputée par des hommes, coureurs, médecins, préparateurs, directeurs sportifs qui doivent pour être compétitifs transgresser les règles sportives, ses codes moraux, la loi. La compétition est devenue technologique, médicale, financière et juridique. Il s’agit d’améliorer régulièrement ou irrégulièrement les performances, d’échapper au contrôle, de s’entourer de complicités, de les acheter au besoin. Chaque victoire a son prix et se négocie. La télévision publique assure sans scrupule depuis des années la promotion de ce spectacle trafiqué. Il ne s’agit plus de rendre compte de ce qui se passe mais de le dissimuler. Il faut à tout prix produire et négocier de l’audience, du sensationnel, de l’image sans bavure quitte à abattre les arbres qui s’opposent à la vue d’hélicoptère, défaire et refaire les ronds-points, reniveler le bitume au millimètre, faire démonter les échafaudages qui gâchent la vue aérienne impeccable. Une des moindres nuisances engendrées n’est pas l’amoncellement de détritus déversés sur le parcours : 20 tonnes de déchets sont parfois ramassées sur les bas-côtés parcourus lors d’une étape de ce monstrueux défilé.

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Si nous citoyens continuions à nous masser au bord des routes pour acclamer sans discernement cette caravane nauséabonde comme s’il ne nous importait guère dans le fond que les coureurs soient dopés, que les lois soient bafouées, que les victoires soient achetées, que l’argent public régule cette comédie médiatique, et si nous continuions à prétendre que le plus important est que le spectacle se poursuive, alors nous serions les complices d’une époque défaite et sans valeur. Et quand les médias continueront de nous tromper, nous nous tromperons nous-mêmes. Ce sera pour nous et par nous que tout ceci continuera. C’est pourquoi il convient de dire non à un spectacle sans éthique sportive, sans éthique médiatique, sans éthique commerciale, sans éthique politique, sans éthique tout court. Nous ne voulons pas de ce Tour-là, nous ne voulons pas de ce monde-là.

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Citoyens de Lavaur, ville sur-endettée qui a malheureusement accueilli le Tour de France le 24 juillet 2001 (et le 13 juillet 2011).

Indymedia Toulouse, 10 juillet 2011.

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[Notre-Dame-des-Landes] Recyclage : Un seau d’épluchures sur la tête pour Nicolas Hulot

En déplacement hier à Notre-Dame-des-Landes sur le site du futur aéroport Grand Ouest, les deux candidats à la primaire  Europe Écologie-Les Verts ont tenu à afficher leur union.

Le nom du futur candidat écologiste pour 2012 doit être dévoilé officiellement mardi mais devrait être connu dès dimanche soir.

À son arrivée, Nicolas Hulot — largement derrière Eva Joly au premier tour de la primaire — a reçu un seau d’épluchures sur la tête, lancé par d’un jeune militant qui dénonçait « l’écologie spectacle » et les liens de l’ancien animateur de télévision avec la « grande industrie ».

Nicolas Hulot a jugé cet incident « pas très grave… » « Ça va m’enlever beaucoup de regrets ! Ce type d’écologie-là, très radicale, sectaire, n’est pas l’écologie que je veux représenter… », a-t-il déclaré.

Voir la vidéo

Le Post, 10 juillet 2011.

 

Comme si l’uppercut encaissé au premier round des primaires n’était pas suffisant, un olibrius barbu renverse un seau d’épluchures de légumes — bio tout de même — sur la tête de Nicolas Hulot. « On ne veut pas de toi, tu n’es que le suppôt d’EDF, de l’Oréal et du fric des multinationales ! », lui hurle un type à la tignasse nouée en catogan, ravi de ce coup de pub mûri avec une poignée d’autres membres de la frange dure des Verts. Surpris par ce geste idiot, tétanisé quelques secondes, l’écologiste bourlingueur se reprend vite. Il rétorque : « c’est cela votre tolérance ? »… Sur la vaste prairie du Pâquelais où la Coordination des opposants au projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a dressé les chapiteaux de ses forums « festifs et contestataires », la scène jette un sérieux froid. Arrivée sur le site quelques minutes avant son rival, Eva Joly gronde : « c’est n’importe quoi, on n’a pas besoin de ça pour l’écologie ». Hulot, lui, préfère « oublier, comme je mets aux oubliettes toutes les attaques de la campagne, celle-ci et les autres. Je tirerai les conséquences après le résultat de mardi », dit-il. Puis il confie, acide, « dans un premier temps, on m’ouvre la porte en grand et après, on me la ferme sur le nez ». Dur apprentissage du militantisme vert… (…)

Leur presse (Est Républicain), 10 juillet 2011.

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Au trou !

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Procès No Border Mardi 12 juillet 2011 à Calais

Bonjour,

Le 12 juillet aura lieu un procès important lors duquel trois de nos camarades vont comparaître pour des faits (non avérés bien sûr) de violences en réunion, occupations illégales et refus de soumission à la prise d’empreintes !

Comme les deux précédents procès du mois de juin, cette convocation a uniquement pour but de nous affaiblir psychologiquement, moralement et pourquoi pas financièrement ! Après l’intimidation des migrants, les services de l’État semblent avoir pour objectif de se ré-attaquer aux défenseurs des droits de l’Homme !

Nos trois camarades étaient présents le 21 avril dernier dans le squat africain (aujourd’hui démantelé) afin de travailler main dans la main avec les sans-papiers pour lutter contre la répression policière dont ils sont les victimes depuis maintenant beaucoup trop d’années ! Après avoir subi violemment les multiples assauts de la police aux frontières, ils furent arrêtés et gardés à vue quelques heures ! Ce raid policier n’était pour une fois pas banal car il intervenait juste après la diffusion, par le groupe NoBorder Calaisien, de vidéos et de témoignages montrant les mêmes agents de la PAF de Coquelles en bien gênantes postures… Mardi, le système judiciaire donnera probablement raison aux voix assermentées des deux policiers accusateurs !

À noter que ces même services de police se sont acharnés depuis sur deux militantes convoquées au tribunal mardi prochain. En effet, depuis le 21 avril, elles ont subi de véritables agressions physiques de la part des agents de la PAF Coquelles et des CRS, trois d’entre elles ayant abouti sur des dépôts de plaintes avec certificats médicaux + jours d’ITT !

Calais était, est et sera toujours le lieu de toutes les expérimentations répressives et sécuritaires françaises et britanniques ! Les techniques d’intimidation menées par l’État sont une fois de plus testées sur les populations « faibles » tels que les sans-papiers, les demandeurs d’asile, les chômeurs et les ouvriers ! Elles seront sans nul doute par la suite, élargies à l’ensemble de la population ! Cette répression d’État nous concerne tous et c’est tous ensemble que nous devons l’affaiblir et la détruire !

RDV Mardi 12 juillet à partir de 8h30 au TGI de Boulogne-sur-Mer pour soutenir les militants inculpés !

Legal Team Calais (contact)

P.-S. : Nous avons besoin d’aide pour nos frais de justice et éventuellement payer nos amendes !

Infozone, 9 juillet 2011.

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Cela est une occupation !!

La ZAD, 9 juillet 2011,

On est une centaine, on vient d’occuper un terrain pour y faire un village autogéré, pour y dépasser la lutte contre le g8 qui nous a rassemblé au départ en construisant ensemble un moment concret d’alternative et de lutte.

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Ça fait longtemps que ça cogite, cette idée de sortir la contestation anti g8 de la pression des contre-sommets, des rendez-vous attendus, des nasses policières et des manifestations plan plan. En préparant un village long, autogéré, en le faisant ici, sur la ZAD, on souhaite élargir cette mobilisation, prendre le temps de la réflexion et de l’échange, lier lutte globale et locale. Notre rage est intacte : notre énergie aussi !

Maintenant on y est : le terrain est occupé, les gens motivés, les structures se montent, l’info se diffuse : on est ici pour y rester, au moins jusqu’à fin juillet !

Ce lieu ouvert se veut un laboratoire d’idées, une zone rebelle, une île pirate, un En dehors du monde pourri ! On a commencé à le monter et il y a de quoi accueillir tout le monde. Espaces médicaux, cuisines et sanitaires pour commencer, un accueil, un mode de fonctionnement horizontal à construire et reconstruire, de quoi manger à prix libre… C’est pas une colonie de vacances et on crève d’envie de parler politique, de construire des réseaux pour faire vivre l’alternative, pour détruire leur monde, pour raser leurs aéroports. Ça ne veut pas dire qu’on ne sera pas content de voir arriver conteurs et poètes, musiciens et artistes, qu’on n’a pas prévu quelques concerts !

On vient d’ici et d’ailleurs, on prend ce temps parce qu’on pense important de prendre un peu de recul… pour mieux avancer !!!

On a prévu plein de choses, des débats, des ateliers, ça ne se passera sans doute pas comme on a prévu, et c’est tant mieux !!! On compte sur vous pour nous rejoindre… et nous surprendre !

Les infos sur http://www.gzero.info

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Larmes et citrons. Considérations sur les évènements de la Val di Susa

En fuite, rassemblé sur les cimes les plus arides des monts de l’Italie du Nord, le Club Alpin Inexistant survole avec moquerie les articles de la presse nationale. Un feu sera bientôt préparé pour rendre à Mère Nature tout ce papier gaspillé.

Des journalistes de tous horizons ont fait appel aux critiques, experts en feuilletons dix-neuvièmistes, pour fournir au peuple à l’écoute une description objective des événements qui se sont déroulés dans la Val di Susa le 4 juillet 2011.

Blackbloc australiens transportant des pierres à l’intérieur des poches de kangourous dotés de masques à gaz, barques somaliennes remontant la Dora battant pavillon pirate, et anarchistes du Kamchatka lançant de petits chars d’assaut en plomb sur les forces de l’ordre sans défense. Dans une poubelle près de la gare, on a retrouvé des missiles fournis, selon la Digos, par des sympathisants du Fatah.

En qualité de « témoins de la fin », nous membres de l’Internationale Inexistante nous ne pouvons qu’admirer une semblable construction de discours et un tel raffinement dans le détail. Le goût de l’exotisme fait toujours effet.

Mais nos envoyés sur le front peinent à se souvenir pareilles merveilles : étudiants, retraités, enfants, habitants des vallées. Difficile de trouver une définition collective, en admettant qu’il soit nécessaire d’en trouver une.

Honnêtes lecteurs de journaux,

Ce ne sont pas les « extrémistes » (ou les Tartares) qui ont marché sur l’asphalte brûlant, qui sont sortis des bois et qui ont respiré des gaz CS, mais bien un(e) ami(e) à vous, votre cousin(e), votre grand-père (grand-mère), votre fiancé(e).

Ils ont vu des choses que les parlementaires ne peuvent même pas imaginer. Des vieillards mordre des citrons avec des larmes de rage. Une vallée entière occupée par la police et l’armée. Des lacrymogènes tirés à hauteur d’homme s’abattre sur les têtes en une pluie continue. Un jeune homme en chaise roulante se versait de l’eau sur le visage pour tenter de s’ouvrir les yeux.

Le Club Alpin Inexistant lui adresse, à travers ce communiqué, l’admiration la plus profonde qu’un cœur humain puisse nourrir : là où la peur, la terreur instillée, sont les principaux instruments pour décourager la participation, y être devient une autodiscipline de fer pour chasser les monstres créés par les médias et les politicards.

Ce n’est pas par hasard si on utilise des lacrymogènes, après tout. L’objectif demeure toujours celui de fermer les yeux devant l’évidence. Et l’évidence, seul celui qui était présent peut la comprendre, celui qui a eu le courage de réagir, même avec force, à un abus qui dure depuis des années.

Vous autres, spectateurs, affairistes, éditorialistes et journalistes, Vous n’avez aucun droit de condamnation ou d’absolution et nous ne pourrons jamais traduire par des mots l’humanité de notre résistance et la médiocrité de vos jugements.

Nous reviendrons contempler le coucher du soleil colorer les glaciers de Roccia Melone, en dansant jusque tard dans la nuit. La lutte n’est autre chose qu’une façon de vivre. Et ses protagonistes ont un visage normal. Peut-être seulement un peu plus humain.

Longue vie à la République Libre de la Maddalena

CAI (Club Alpin Inexistant) – Internationale Inexistante
Indymedia Paris, 8 juillet 2011.

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Réappropriation prolétarienne dans les quartiers Nord de Marseille !

Marseille : un train attaqué à la barre de fer

Une dizaine d’individus ont bloqué un TER jeudi soir [7 juillet] à hauteur du quartier Ruisseau Mirabeau au nord de Marseille.

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Une dizaine d’individus masqués ont bloqué un TER jassurant la liaison Marseille-Miramas jeudi soir vers 22h, à hauteur du quartier Ruisseau Mirabeau au Nord de Marseille, en plaçant des caddies et des poutrelles métalliques en travers de la voie. TER qui précédait le convoi de marchandises visé.

Ils ont d’abord tenté de pénétrer dans le train de passagers, en vain. Les malfaiteurs ont ensuite ouvert les wagons du train de marchandises. Plusieurs wagons ont été fouillés mais aucun butin n’aurait été récupéré selon la police. Les assaillants s’étaient déjà enfuis quand cette dernière est intervenue.

Les passagers du TER ont été évacués puis pris en charge par des taxis. Le trafic marchandises a été perturbé une partie de la nuit. Des attaques similaires se reproduisent régulièrement dans ce secteur.

En juin 2008, du matériel informatique avait été dérobé et plusieurs trains de marchandises avaient été stoppés les mois précédents. Un syndicaliste interrogé en 2008 indiquait que « deux attaques de ce genre » se produisait chaque mois. Depuis, la SNCF et la police avaient pris des mesures permettant de limiter le phénomène.

Leur presse (LaProvence.com), 8 juillet 2011.

 

Marseille : un train de marchandises dévalisé dans les quartiers nord

Les quartiers nord de Marseille (Bouches-du-Rhône) ont été le cadre jeudi soir d’une attaque de train digne du Far-West. Un groupe d’une vingtaine de personnes s’en est pris vers 22 heures à un train express régional (TER) en jetant des objets en travers des voies, à hauteur de la cité sensible du Ruisseau Mirabeau, dans le 15e arrondissement.

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Les individus cagoulés avaient préparé leur coup. Peu après le départ du TER, qui relie Marseille à Miramas via la Côte Bleue, les agresseurs, munis de barres de fer, ont placé des poutres et des chariots de supermarchés sur les rails. En s’arrêtant, le train, qui transportait des passagers, a immédiatement bloqué un autre convoi, cette fois, rempli de marchandises. Les malfaiteurs, qui visaient ce deuxième train, sont aussitôt montés dans les wagons pour y dérober plusieurs cartons. Le montant du préjudice exact n’a pas encore pu être déterminé.

Déjà une attaque en 2008

« On est sur un événement exceptionnel. Il y avait une intention manifeste de nuire. Cela aurait pu avoir des conséquences bien plus graves, puisque les passagers et le conducteur n’ont pas été blessés », rapporte la SNCF, qui compte porter plainte.

Des attaques similaires s’étaient déjà produites il y a quelques années dans le même secteur. À l’époque, la police et la SNCF avaient dû prendre de nouvelles mesures de sécurité. Malgré tout, les vols se sont repétés. En juin 2008, des cartons de matériel informatique ont été dérobés. En avril de la même année, un convoi a été stoppé à l’aide de traverses de bois. Les voleurs ne sont repartis qu’avec pour seul butin des coussins de la marque Playboy…

Les enquêteurs, eux, n’ont pas établi de liens entre cette nouvelle attaque et toutes ces précédentes affaires.

Leur presse (LeParisien.fr), 8 juillet 2011.

 

Un train de marchandises attaqué à Marseille

Un train de marchandises a été la cible jeudi soir d’une attaque digne du Far West dans les quartiers Nord de Marseille, a-t-on appris vendredi de source policière.

Une vingtaine d’assaillants cagoulés ont bloqué la voie avec des chariots de supermarché et des poutrelles métalliques pour stopper un train express régional (TER) assurant la liaison Marseille-Miramas qui précédait le convoi de marchandises visé.

La locomotive du TER a heurté les obstacles ce qui l’a endommagée et contrainte à s’arrêter vers 22h00, à hauteur d’une cité du XVe arrondissement de Marseille. Le convoi qui la suivait a été aussi stoppé.

Plusieurs des wagons ont été ouverts et les marchandises qui se trouvaient à l’intérieur dérobées. Le montant du butin reste à déterminer. La police est ensuite intervenue mais les assaillants s’étaient déjà enfuis.

Les passagers du TER ont été évacués puis pris en charge par des taxis. Le trafic marchandises a été perturbé une partie de la nuit.

« L’attaque d’un train n’est pas quelque chose de nouveau, mais c’est un phénomène rare », a déclaré à Reuters David-Olivier Reverdy, secrétaire du syndicat Alliance-Police Nationale pour les Bouches-du-Rhône.

« C’est digne de l’attaque des diligences au Far West. Il faut dénoncer l’inconscience de ces voyous qui mettent en péril la vie des voyageurs. L’accident causé par les objets sur la voie aurait pu être très grave », a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, la CFDT des cheminots souligne que « si cet incident reste rare, il marque à nouveau un déficit de sécurisation des différents sites ferroviaires suite à l’absence de financements par Réseau ferré de France ».

L’organisation syndicale demande des recrutements en conséquence pour assurer la sécurité des personnels et des clients.

Leur presse (Reuters), 8 juillet 2011.

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Repas de soutien au bulletin Lucioles Vendredi 8 juillet à Paris

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Vérité et justice pour Ben Dimanche 10 juillet 2011 à Nanterre

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Liste de discusssion du réseau Résistons Ensemble, 8 juillet 2011.

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Pérou : révocation d’une concession minière canadienne après des émeutes

 

Le gouvernement péruvien a décidé samedi de révoquer un permis d’exploitation concédé à une entreprise canadienne de mines d’argent, au lendemain d’une émeute dans la région de Puno (sud-est) qui a fait cinq morts parmi des paysans opposés à ces activités.

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Heurts entre policiers et manifestants, le 24 juin 2011 à Juliaca, au Pérou

 

Cinq lois ont été publiées samedi au Journal officiel qui répondent pour l’essentiel aux revendications des communautés quechua et aymara de la région de Puno, à la frontière avec la Bolivie, qui exigent la fin de toute activité minière et de toute exploitation d’hydrocarbures.

L’une d’elle révoque la concession minière de la compagnie canadienne Bear Creek. Un moratoire de 36 mois est également imposé pour l’examen de nouvelles demandes de concessions minières.

Interrogé sur cette révocation, le président Alan Gacia (centre-droit) a affirmé qu’il y a « des choses plus importantes » (que les concessions minières) et notamment « de garantir une transition pacifique et un début sans problèmes » au gouvernement du président élu Ollanta Humala, un nationaliste de gauche, qui doit lui succéder le 28 juillet prochain.

Depuis la fin du mois de mai les manifestations contre les activités minières sont allées crescendo jusqu’à vendredi lorsque cinq personnes ont été tuées et 30 autres blessées lorsque la police a fait feu pour disperser un millier de manifestants qui voulaient investir l’aéroport de Juliaca, qui dessert la région.

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Marche de protestation, le 24 juin 2011 à Juliaca, au Pérou

 

Les paysans craignent que les exploitations minières ne contaminent l’eau des rivières qui irriguent leurs champs.

La révocation de la concession « est un très mauvais signal pour les investisseurs », a affirmé le président de la Comex, qui regroupe les exportateurs péruviens, Alfonso Garcia Miro.

« Les émeutiers ont eu ce qu’ils voulaient : des morts et des blessés. On a perdu tout contrôle sur les évènements », a pour sa part affirmé l’ancien ministre de l’intérieur Fernando Rospigliosi, cité par le quotidien Peru21.

« Le gouvernement ne doit pas céder à cette pression sans quoi d’autre départements feront de même et le secteur minier disparaitra au Pérou », a-t-il ajouté.

La compagnie Bear Creek avait prévu d’investir 71 millions de dollars pour produire cinq millions d’onces d’argent dans les cinq prochaines années dans la mini de Santa Ana qui a des réserves de 63,2 millions d’onces.

Le Pérou est le deuxième pays producteur d’argent et de cuivre au monde et le sixième producteur d’or.

Leur presse (Agence Faut Payer), 25 juin 2011.

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Gauhati (Assam, Inde) : deux morts lors d’une émeute contre l’expulsion de squatters

Inde : une émeute fait deux morts dans le nord-est

Une émeute a fait au moins deux morts dans une ville du nord-est de l’Inde, mercredi, après que des policiers soient intervenus pour évincer des squatteurs.

Les policiers ont utilisé des balles réelles et des gaz lacrymogènes pour disperser des milliers de personnes qui tentaient de rejoindre le siège du gouvernement de l’État d’Assam, dans la ville de Gauhati. Les manifestants avaient incendié plusieurs voitures et saccagé une douzaine d’autobus publics.

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Une des victimes aurait été touchée par les tirs de la police.

Des centaines de personnes ont bloqué une route après les violences, n’acceptant de quitter qu’après avoir obtenu une rencontre avec des responsables la semaine prochaine.

Les manifestants, dont plusieurs femmes et enfants, réclamaient la fin des expulsions des squatteurs qui habitent des huttes de bambou dans les collines autour de la ville. Ils réclament le droit de rester et demandent des services comme l’eau courante et l’électricité.

Les responsables qui mènent les expulsions depuis dix jours affirment que ces maisons illégales détruisent l’environnement et augmentent les risques de crues-éclair et des coulées de boue, qui ont tué des dizaines de résidants illégaux au cours des dernières années.

Leur presse (The Associated Press), 22 juin 2011.

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Marseille : menacé de licenciement pour des fruits récupérés dans la poubelle

 

Un employé de Monoprix a été mis à pied pour avoir emporté des melons et des salades jetés. Après avoir été convoqué par sa direction pour un entretien préalable à licenciement, Kader, 59 ans, attend de savoir s’il va devoir quitter son travail à deux ans de la retraite. La direction du Monoprix refuse de commenter le fond de l’affaire.

Il n’a toujours rien dit à sa femme et à ses six enfants. Depuis lundi, le jour du début de sa mise à pied à titre conservatoire, le petit homme de 59 ans au dos courbé continue à venir tôt le matin devant le Monoprix du bas de la Canebière. L’enseigne pour laquelle il travaille depuis huit ans. Sauf qu’il contourne le magasin, se pose dans le café d’en face, parfois sur le trottoir, et attend longuement. L’air triste. Que la journée se passe.

Avant de finalement rentrer chez lui, en début de soirée, comme s’il venait d’accomplir ses classiques huit heures de travail. « J’ai honte de ce qui m’arrive et je n’ai pas envie d’en parler à mon épouse. Si elle sait ça, elle va tomber dans les pommes », se justifie Kader d’une petite voix embarrassée, le regard dans les chaussures.

À la suite d’une première convocation de sa direction la semaine dernière, le réassortisseur — un job qui consiste à placer les produits en rayon — a donc été suspendu sur le champ. Il est désormais sous la menace d’être viré, sans indemnité, à deux ans de la retraite. Lui qui travaille sans discontinuer depuis l’âge de la majorité, « d’abord dans les raffineries, à Shell et à BP, avant d’être engagé à Monoprix, en 2003 ».

« J’ai décidé de les rapporter. C’était juste pour les manger »

La faute reprochée à cet employé sans histoire, qui n’a pas, assure-t-il, « manqué un seul jour de travail en huit ans » ? Kader a eu le tort de prendre six melons et deux salades dans la benne à ordures de Monoprix. Des produits périmés et destinés à être balancés à la décharge. « Quand je suis passé devant la poubelle du magasin, regrette-t-il, j’ai vu ces fruits qui allaient être jetés. Je les ai trouvés en bon état. J’ai décidé de les rapporter pour la maison. C’était juste pour les manger. »

Seulement voilà, le règlement intérieur de la grande surface stipule qu’il est interdit de se servir dans les bennes. « Je ne savais pas, bredouille-t-il, mais je n’ai pas volé. Jamais. Je n’aurais jamais pris quelque chose en rayon. Je l’ai dit au chef, si j’ai volé, qu’on appelle la police ! » Mais à la place, s’étouffe la CGT, « voilà un homme qu’on met sous la menace d’un licenciement pour avoir pris des légumes dans une poubelle. Ça ne se passe pas dans une contrée moyenâgeuse, mais en France, en 2011, dans une entreprise dont l’actionnaire principal, Casino, vient de battre des records de profits au CAC 40. »

Syndicats et employés solidaires

Hier matin, le syndicat et des employés de Monoprix, furieux, s’étaient mobilisés pour soutenir Kader, convoqué par la direction pour un entretien préalable à licenciement. « Il s’est excusé et il les a suppliés de le garder », raconte Samie, la déléguée du personnel en sortant de la courte entrevue. « Eux, n’ont pas bronché. Ils donneront leur décision dans deux jours. Mais ça s’annonce mal. »

À ses côtés, une collègue de rayon se désole : « C’est minable de lui faire ça à lui. Monsieur Kader, c’est un homme à l’ancienne. Il est soumis à son travail, il regarde toujours par terre. » Et de cogner : « Si on n’avait pas des salaires au rabais, les gens ne se serviraient pas dans les poubelles… Mais peut-être qu’on lui reproche aussi autre chose. Quand les caissières ont mené une longue grève pour les salaires, en 2010, il a suivi le mouvement une matinée par solidarité. Ça a pu déplaire. »

Rémunéré moins de 1100 euros par mois, Kader n’en est pas à revendiquer quoi que ce soit. « Regardez, je viens de faire un chèque de 3000 euros pour payer à ma fille son école d’orthophonie », se lamente-t-il en tendant la facture. « J’ai deux autres enfants encore à charge. Dont un garçon de 22 ans en BTS. Si on me vire, je ne pourrais plus payer leur scolarité. S’ils font ça, c’est qu’ils ils n’ont pas de cœur. » Jointe par téléphone, la direction du groupe refuse de commenter le fond « d’une affaire interne qui concerne le salarié et notre entreprise », et affirme que, pour l’instant, « aucune décision n’a été prise sur la sanction ».

Leur presse (Laurent D’Ancona, La Provence), 7 juillet 2011.

 

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Week-end de soutien à l’Envolée – 29 & 30 juillet à Glandage (Drôme)

Rock in Gats se déchaîne !
En marge des festivités estivales, Rock in Gats contre-attaque la prison et son monde !

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Cette année le collectif R.I.G. a décidé de remettre ça avec une problématique de société : l’enfermement carcéral.

Nous ouvrons un coin de pré en soutien à L’Envolée parce que l’on se retrouve dans leur action, que l’on veut la partager, pour en savoir plus car nous sommes toutes et tous concerné-e-s.

La totalité des bénéfices de cet évènement est reversée au journal L’Envolée.

« L’Envolée  est un journal critique du système carcéral et judiciaire, et du monde qui le génère. Il s’inscrit dans l’histoire de la critique sociale abordée sous l’angle du châtiment, de la discipline, de la prison. Les textes viennent à la fois de l’intérieur et de l’extérieur de la détention. L’enfermement carcéral joue un rôle social de repoussoir ; il produit une peur nécessaire au maintien de cette société. En ce sens, c’est bien plus qu’une simple répression, qu’un moment de contrôle, de sanction des acte délictueux; c’est un ciment nécessaire à l’état pour permettre au capitalisme de  se développer dans ses nouvelles formes. Nous ne sommes pas les porte-parole de ceux que la prison relègue au rang de muets sociaux : les prisonniers écrivent, réfléchissent, résistent… Nous ne voulons pas penser et nous battre à leur place mais avec eux. » (extrait du site)

Le week-end est autogéré avec des groupes indépendants, des technicien-ne-s et des intervenant-e-s qui s’engagent en venant sur la base d’un défraiement.

Notre démarche s’opère volontairement sans subvention, sur le principe du prix libre pour un accès sans discrimination de revenu. Pour cela on produit un maximum de trucs nous-mêmes, dans un souci de qualité, d’autonomie et de moindre coût.

Le Diois n’est pas qu’une carte postale Biovalley, soyons actifs, brisons nos chaînes !

Collectif Rock in Gats

Publié dans Beau comme une prison qui brûle | Marqué avec | Commentaires fermés sur Week-end de soutien à l’Envolée – 29 & 30 juillet à Glandage (Drôme)

[Pratcoustals] Appel à soutien

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1306834526.jpgMardi 5 juillet vers 23 heures, un de nos camions a été incendié sur la route qui mène au hameau. Le camion est complètement brûlé. Le feu avait commencé à se répandre aux arbres autour. Les pompiers sont intervenus. La police n’est pas venue. Ce matin on a trouvé plusieurs pancartes « SQUAT DÉGAGE » signées « A.R. » au village le plus proche et le long de la route qui mène à Prakou.

Le squat de Pratcoustal est toujours réoccupé et expulsable.

Appel à soutien ici et ailleurs.

Contact

Jeudi 7 juillet 2011.

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Modena (Italie) : révolte et évasion massive au centre de rétention

Révolte aujourd’hui 27 juin dans le centre de rétention de Modena. Une trentaine d’immigrés, tous en provenance de Lampedusa, ont déclenché une révolte, réussissant à s’évader. Dans leur fuite, il semble qu’ils aient usés de violence contre cinq militaires et une travailleuse de La Misericordia [l’association religieuse qui gère le centre], en leur lançant de tout, dont un extincteur.

Les migrants, enfermés depuis des mois dans le centre après être arrivés en Italie et faisant partie de ceux qui n’ont pas reçu de permis de séjour temporaire parce qu’arrivés après le 5 avril, sont donc sortis du centre en se dispersant ensuite dans le coin. Onze auraient été rattrapés près du dépôt de bus, pendant que d’autres s’échappaient sur les rails en direction de Vérone, ou se sont cachés en attendant de fuir plus loin.

Anna Maria Lombardo, directrice du centre de rétention, a expliqué : « Nous exprimons notre solidarité aux militaires blessés et aux forces de l’ordre, et nous demandons de la solidarité envers nous, parce que notre tâche devient toujours plus difficile ».

Traduit de l’italien (Macerie)
Marseille Infos Autonomes, 5 juillet 2011.

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Petit mouvement à la prison angevine

Dimanche 26 juin dans l’après midi 54 détenus ont refusé de regagner leurs cellules après la promenade.

Vers 20 heures les ERIS sont intervenus (dans le calme selon les journaux). Les ERIS ce sont les brigades d’intervention, composées de matons masqués, qui se chargent de mater les révoltes dans les taules.

Les détenus réclamaient une baisse des prix des cantines, plus de 3 douches par semaine, ainsi que d’avoir accès plus facilement aux activités sportives et culturelles.

Si la direction a accepté d’élargir l’offre des cantines, elle dit ne rien pouvoir faire pour les autres réclamations, par contre punir ça elle peut. Le directeur fait comparaître actuellement 37 des détenus qui ont protesté devant le conseil de discipline, « ils doivent répondre de leur comportement, ils ont occasioné un trouble » (lu dans la presse locale). Pour l’instant selon un des avocats il n’y aurait « que » des peines de mitard avec sursis.

Les échos de cette révolte collective sont parvenus à sortir des murs. Hier soir (6 juillet) un feu d’artifice a été tiré du côté de l’aile ouest aux cris de « solidarité » et « nique la taule ».

Indymedia Nantes, 7 juillet 2011.

 

Angers – Prison : une trentaine de détenus devant le conseil de discipline

Suite à un mouvement d’humeur le dimanche 26 juin, une trentaine de détenus sur cinquante-quatre passe, depuis le début de la semaine, devant le conseil de discipline de la maison d’arrêt d’Angers.

Ce dimanche après-midi, de 16h à 20h, les cinquante-quatre détenus avaient refusé de rejoindre leurs cellules. « Ils manifestaient ainsi contre les prix des produits à cantiner, précise Me Julien Roux, avocat de plusieurs détenus. Contre aussi le manque de douches, seulement trois par semaine, et le fait d’attendre trop longtemps pour suivre une activité sportive ou culturelle. »

Les hommes de l’ERIS de Rennes, équipe régionale d’intervention et de sécurité chargée de la sécurité des prison, sont alors intervenus. Tous les détenus ont alors rejoint les cellules, sans incident.

Leur presse (Ouest-France), 6 juillet 2011.

 

Des détenus protestent contre les conditions de détention à la prison d’Angers

Une cinquantaine de détenus ont refusé de regagner leurs cellules, dimanche soir à la prison d’Angers.

Ils sont restés près de 4 heures dans la cour de l’établissement pour protester contre leurs conditions de détention.

Il n’y a eu ni blessé ni violence et ils ont rejoint dans le calme leur cellule à l’arrivée des services de sécurité.

Selon les deux avocats commis d’office pour les assister en conseil de discipline, Me Julien Roux et Me Gora Ngom, les premières sanctions se sont limitées à des peines de cellule disciplinaire avec sursis.

Leur presse (Courrier de l’Ouest), 6 juillet 2011.

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[saintÉtienne] Appel à soutien – Un centre social autogéré, enfin, aux Crassiers !!!

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1310055092.jpgUn centre social autogéré, enfin, aux Crassiers !!!
Il n’a pas encore de nom, mais il a une adresse !!! 16 rue du Mont à Synthé.

Alors que depuis quelques années, les lieux alternatifs ferment successivement : squats expulsés, salles de concerts fermées, disparition des lieux de répet’… l’envie de nous regrouper et de créer un lieu militant et autogéré.

QUI SOMMES-NOUS ?

Ce local autogéré est une « fédération » de collectifs et d’individu-e-s militant-e-s réuni-e-s autour de valeurs communes libertaires. La mise en place de ce projet a permis de rassembler des personnes engagées venant de tous horizons dans une volonté commune de partager nos expériences de vie, nos expériences de militantisme, de résistance. Nous voulons créer du lien entre ces luttes pour consolider le réseau déjà existant sur Saint-Étienne. Notre but est de créer une réelle dynamique, un lieu de rencontre, convivial, ouvert sur l’extérieur et implanté dans le quartier, dans la ville.

QUE VOULONS-NOUS ?

Nous voulons principalement une autonomie politique et morale pour lutter contre les formes d’exclusion, de discrimination et d’inégalité. Notre volonté commune est de construire des alternatives émancipatrices au système capitaliste et à ses conséquences sur les rapports entre les individu-e-s. Pour cela nous défendons l’idée de respect de chacun-e et rejetons formellement toute forme de discrimination et de domination. Notre fonctionnement repose donc sur le respect de la liberté individuelle.

Nous avons aussi comme objectif de faire de ce lieu un espace de rencontre où se mélangent les cultures et où se tisse un véritable lien social et solidaire.

De nombreuses activités (certaines existant déjà dans d’autres lieux, tels que la Dérive, la Plage…) y sont déjà prévues : des permanences juridiques, une bibliothèque militante, un info-kiosque, un p’tit resto/bar, une zone de gratuité, des ateliers/cours (informatique, boxe, couture, espagnol…), des conférences, des projections, des débats, des soirées à thème, mais aussi, des concerts, des fêtes…

MAIS ENCORE…

Sachant que le loyer est de 600€/mois sans les charges, qu’il y a quelques travaux à faire, il nous faut, vite, trouver le moyen de pérenniser le lieu, en l’autofinançant.

Pour ce faire, nous avons mis en place un système de cotisations au sein du groupe travaillant à la création du projet et un concert de soutien, Quartiers Libres, a eu lieu le 18 décembre 2010.

Aujourd’hui, nous lançons un appel à soutien, sous la forme d’un don ponctuel ou d’une participation plus régulière (cotisation sympathisante).

Par virement bancaire : FR 62 20041 01007 1588481H038 04 – BIC : PSSTFRPP – La Banque Postale – Centre de Lyon – 69900 Lyon cedex 20

Par chèque : à l’ordre de « C’EST ÇA » – le CSA – 16 rue du Mont – 42000 Saint-Étienne.

Numéro Zéro, 7 juillet 2011.

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Les Indignés de Bayonne occupent une maison à Anglet

 

Le mouvement des Indignés de Bayonne a procédé à la « réquisition citoyenne » d’une maison à Anglet, la nuit dernière.

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La maison située à Anglet, rue-du-Pont-de-l’Aveugle, est désormais occupée par une vingtaine de personnes appartenant au mouvement des Indignés, qui avaient été sommés de lever le camp du Mail Chaho-Pelletier dans le centre-ville, par la mairie de Bayonne.

Ils s’étaient installés le 25 mai dans le centre ville de Bayonne, mais ils ne sont plus qu’une dizaine actuellement. Les derniers à occuper le Mail ont l’intention de rallier la maison d’Anglet, propriété de Castorama Immobilier.

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À la mi-journée, les forces de l’ordre sont intervenues sur le site, sous le commandement du commissaire Didier Ribeyrolle, pour procéder à un contrôle d’identité et constater l’occupation du site, un bâtiment administratif sur deux niveaux, qui fut un temps propriété de la Caisse primaire d’assurance maladie.

Le mouvement des Indignés s’est indigné contre cette intrusion qu’il estime illégale, et craint actuellement une ordonnance d’expulsion.

Leur presse (Emmanuelle Fère, Sud-Ouest), 6 juillet 2011.

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4 juillet : la conférence de presse NO TAV en Val de Suse

 

Au lendemain de la manifestation internationale du 3 juillet 2011 contre le TGV Lyon-Turin, et face au déchaînement des grands médias à son sujet, le mouvement NO TAV, à travers une dizaine d’intervenant.e.s, a tenu une conférence de presse à proximité du chantier. La totalité de la conférence se trouve là. Récit et traductions de la première prise de parole.

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Le premier intervenant, Maurizio Piccione, fait partie du comité NO TAV Spinta dal Bass, des bourgs d’Almese, Avigliana, Villardora, en basse vallée de Suse. Il commence par contester vivement les chiffres ridicules donnés par la police (6000 à 7000 manifestant.e.s), puis il répond en détail à la ritournelle qui a été martelée dans les médias ce jour-là, selon laquelle la manifestation avait été un désastre, gâchée par des casseurs venus d’ailleurs et même de l’étranger. Nous traduisons son argumentaire sur ce dernier point.

Maurizio Piccione rappelle d’abord les objectifs que s’étaient donnés les gens de la vallée avec cette manifestation : non pas reprendre le chantier (« on savait qu’on ne pourrait pas le faire »), mais l’assiéger, « s’en approcher de tous les côtés, atteindre les clôtures et faire pression dessus, (…) les secouer, leur faire comprendre que le chantier était désormais assiégé et qu’il le serait par la suite ». Il rappelle également que le lundi précédent, 27 juin, le campement de la Maddalena avait été expulsé à coups de gaz lacrymogènes par la police, que les gens en avaient tiré des leçons, et que beaucoup étaient allés s’acheter des masques à gaz dans la semaine.

Ainsi, « les familles avaient été invitées à défiler dans le cortège d’Exilles, alors que les gens de la vallée habituellement plus militants étaient invités à rejoindre le cortège de Jaillans avec l’équipement adéquat, ce qui voulait dire : casques et masques à gaz. » L’intervenant raconte qu’il se trouvait dans le cortège de Jaillans, et qu’au moment de bifurquer vers les clôtures, tout le monde (« nous étions une large majorité de gens de la vallée ») avait mis son masque, son foulard et/ou son casque, « et si vous regardez les photos, tout le monde ressemblait à des black blocs ».

Maurizio Piccione rappelle ensuite que l’idée était d’arriver les mains vides aux clôtures, « parce qu’on savait que si nous tirions les premiers, on n’atteindrait jamais les clôtures ». « Mais à l’instant même où nous sommes arrivés aux clôtures, poursuit-il, il s’est mis à pleuvoir absolument de tout, des grenades lacrymogènes à hauteur d’homme, de l’eau irritante des canons à eau… On s’est retrouvés dans un nuage de fumée. À ce moment-là, chacun a cru bon de se défendre comme il pouvait, comme il voulait. Et là, la journée a pris une autre tournure. Beaucoup de gens de la vallée ont décidé de ne pas lâcher, de continuer à aller aux clôtures et de continuer à mettre la pression. » Il ajoute que manifestement, les autorités avaient délibérément placé la journée sous le signe de la guerre, à tel point que des policiers en venaient à lancer des pierres sur les gens quand ils étaient à court de lacrymos.

« Dans cette situation, dans cette journée-là, excusez-moi, je le dis et je le répète, il n’y avait rien d’autre à faire que de continuer à se défendre », affirme-t-il. « Ça ne veut pas dire que le mouvement No TAV est devenu violent, ça veut dire que cette journée à été programmée d’une certaine manière par ceux qui veulent accentuer le climat de tension, militariser la vallée, exaspérer la population, et qui ont tout fait pour qu’on débouche sur ce qui du point de vue extérieur, sur le plan médiatique, a été pensé comme un piège, dont le but était de faire passer le Val de Suse pour une vallée submergée par la violence. »

Et il termine en disant : « bien sûr, il y a des gens qui sont venus de l’extérieur, mais leur présence n’a été que marginale, dans le sens où s’ils n’étaient pas venus, la journée n’aurait pas été différente d’une virgule. Les choses se seraient passées exactement de la même façon. »

Indymedia Paris, 7 juillet 2011.

 

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Italy: NO TAV press conference – “This is the people’s resistance”

In the midst of the riot porn that can be found on the internet about the NO TAV protests of Sunday 3 July – and that I’m not going to post here because a) you can find it anywhere and b) you can have too much of it — I’ve found a story that I think is much more important.

On the Monday after the protests, the NO TAV network held a press conference in Chiomonte. So what?, you might ask. Well, it could’ve been a disaster. In 2001, after the ferocious state violence of the G8 summit in Genoa, the Genoa Social Forum made the big mistake of retreating: instead of staying united, some groups left the alliance, others stayed but distanced themselves from the “bad protesters” (namely the Black Block) and blamed them for the violent reaction of the police. The State, the police and the media had won their war: they had wanted to tear the movement apart and they succeeded. So, you can imagine what a joy it was for me to read the NO TAV network statements:

“It wasn’t the Black Block, it was just people, and the majority of them locals. We came prepared with helmets and masks after what happened on the 27th June, but we came with bare hands. After the police started attacking us with teargas, stones and water jets, we defended ourselves in any way we could. We couldn’t do anything else”, declared Maurizio Piccione, who opened the conference. Another representative said “Popular resistance is our way of doing things. The only accusation we will agree with is that we resisted against a situation that wasn’t created by us. The Black Block is being used as a scapegoat, because people can’t accept the fact that a whole valley wants to resist. We must thank the Valsusa residents for resisting, and we’re proud of this.”

Despite it being a press conference, the marquee was crowded with about 50 people, not just representatives and delegates of the different groups, but also people who wanted to tell their version of the story. When a journalist of the right wing paper Secolo XIX asked about the Black Block, a person just replied “I was there and I’m not the Black Block.” The journalist was challenged and finally left the conference. Other journalists left “in solidarity” with their colleague. Gone forever are those times when journalists in Italy (or any other country) would literally risk their lives to speak The Truth. Now they just mouth the words of those who stuff their mouths with gold.

The Catholic groups in the No TAV alliance criticised Susa’s local bishop for closing down the cathedral and obeying the prefect’s order of keeping the priests under him quiet. A local wine farmer described his by-now daily experience of having to travel into the militarised territory to get to his vines. Everyone was united in their rage and outrage at the lies perpetrated by the media, and expressed solidarity and sympathy with the protesters injured and arrested. At the moment there are 4 people still in prison — they were going to know today if their arrests would be confirmed or not, but the meeting has been postponed, so they’re still in. To send them cards and letters:

Marta Bifani / Roberto Nadalini / Salvatore Soru / Giancarlo Ferrari
Casa Circondariale Lorusso Cutugno
Via Pianezza 300
10151 Torino
Italy

Looks like there’ll be a protest camp at the end of July and an international one in August, so… stay tuned!

Article based on this text — if you understand Italian you can watch some videos of the press conference. This is a good website in general, and it’s got a page with English translations, so take a look!

Italy Calling, 6 juillet 2011.

 

Dans le Val de Suze, le combat des Arpétars, amazighs des Alpes

Un endroit extraordinaire avec ces arbres, ces vignes, la beauté de ces villages et des personnes qui aiment leur vallée : la vallée de Suse.

Voilà ce que j’ai vu lorsque je suis arrivée à Chiomonte, sous un ciel étoilé. Des milliers de personnes nous ont accueillis avec une extrême gentillesse, comme si nous faisions partie de leur famille. Il y avait des feux de camp, des chansons, de quoi manger et boire. On aurait pu croire à un repas de famille ou à un barbecue entre amis. J’ai parlé avec des personnes sensibles, généreuses, respectueuses de leurs terres. Puis nous avons rencontré les porte-paroles des mouvements, des élus, des ouvriers, des commerçants, des agriculteurs, etc, etc.

Puis  l’aube s’est levée et la tension est arrivée. Aux environs de 4 heures du matin un silence pesant s’est installé et l’autoroute a été fermée. Un peu plus tard nous avons vu arriver depuis la Maddalena, une colonne de camions transportant des pelleteuses, des bulldozers, des tractopelles, et autres engins de chantier. Peu de temps après les militaires sont arrivés par dizaines, par centaines, par milliers, une armada de véhicules bleu foncé, glissant sur l’autoroute comme un serpent approchant sa proie. Ma première sensation d’effroi est arrivée en même temps qu’eux. Tout le monde s’est préparé : casques, foulards, lunettes et protections de fortune pour les coudes, les genoux, le ventre. Cette impression de danger vous prend le ventre et ce sentiment d’incompréhension vous gagne l’esprit. Comment un État, de soi-disant droit  peut se permettre d’envoyer sa force militaire pour déloger des personnes, sur des terrains privés qui appartiennent à la communauté de communes de la vallée de Suse et à un privé qui l’a loué aux NOTAV.

Mon cerveau ne peut comprendre que plus de 40’000 (quarante milles !) personnes, qui s’opposent aux travaux d’un train à grande vitesse, ne soient pas prises en compte par un gouvernement. Toute une vallée qui résiste depuis plus de 20 ans, ne peut se faire entendre, leurs voix ne sont pas assez fortes face au bruit des billets.

Les élus et les  avocats descendent à la « centrale » (au bas de la rampe d’accès au site archéologique de la Maddalena où est le camp des NOTAV qui refusent que ce site préhistorique soit détruit par les travaux du Lyon Turin) pour discuter avec la police. Plus tard, un feu d’artifice donne le signal : c’est le début de l’attente, la peur qui monte dans votre corps, vous imprègne, vous tenaille. La pelleteuse entre en action et declenche le début des hostilités. Les militaires sont là, sur l’autoroute, cachés dans les tunnels, le bruit court : « ils sont au moins 1500 ». Puis arrive l’hélicoptère qui tourne inlassablement au-dessus de nos têtes, pour nous épier, nous photographier, nous compter. Ce bruit infernal se mêle aux cris des manifestants. Soudain on entend ce qui est pour moi des coups de feu mais en fait ce sont des pétards qu’ont déclenchés les défenseurs pour faire reculer les militaires et ça fonctionne : les casques bleus reculent et vont se cacher à l’abri sous les arbres. Mais  la pelleteuse continue son travail et malgré les jeunes gens qui sont sur les murs antibruit les détruit, un par un, dans un bruit effroyable. Les manifestants se défendent en envoyant de la peinture, en vidant des extincteurs sur les militaires.

Soudain on voit Turri, un pacifiste, qui va à la rencontre des militaires pour essayer de négocier avec les forces de l’ordre. Mais eux ne sont pas des pacifistes, ils l’attrapent, le retiennent par terre, ils sont 3, il est seul. En bas de l’autre côté, les négociations échouent et à partir de maintenant c’est la guerre ! Les forces de police sont là pour prendre possession de la Maddalena sans état d’âme et pour moi c’est le début de l’horreur. De chaque côté la garde mobile force les passages avec ses bulldozers et ne s’inquiète pas des manifestants qu’elle frappe, qu’elle neutralise à coup de gaz lacrymogènes. Nous sommes en pleine guerre. La guerre du pouvoir. La guerre de l’argent. Les gaz lacrymogènes commencent à me gêner, je n’arrive plus à respirer, (je suis asthmatique) et là, la peur est la plus forte. Je pense à ceux qui se font frapper, ceux qui ce font empoisonner par une pluie de grenades lacrymogènes que nous voyons arriver par centaines sur le camp de la Maddalena, dans un nuage de fumée bleue et blanche, opaque. Nous devons partir, je dirais même fuir, par la montagne. Commence alors le parcours du combattant, le terrain est accidenté, les obstacles sont durs à franchir, l’hélicoptère qui nous survole et la police qui nous poursuit. Tous ces sentiments qui se mélangent : la peur, la panique, la colère et le souci pour ceux qui sont encore là-bas, sur place, et puis les douleurs physiques qui se rajoutent. Nous marchons depuis ce qui nous semble des heures, les serpents cachés dans les vignes, les ronces qui nous arrachent la peau, les chevilles qui se tordent. On tombe, on se relève, on avance et on entend les bruits de destructions massives. Cet hélico sur nos têtes, ces questions : nos amis sont-ils blessés ? Sont-ils en danger ? Je pense à tous ces jeunes, mon cœur de maman saigne pour ceux qui pourraient être mes enfants, mon cœur de femme bat pour tous ceux qui pourraient être mes frères et sœurs, mes parents. Mes prières vont pour eux, leur protection et leur salut. Enfin nous arrivons au bout de notre périple, mais touchés par l’horreur de la situation. Nous ne serons plus jamais pareils, bouleversés par ces images d’apocalypse. Comment en sont-ils  arrivés à cette infamie ?

Alberto Perino et tous les citoyens de la vallée, élus ou non, se battent depuis 20 ans sur trois points :

— Une ligne est déjà existante sur deux voies donc pourquoi en construire une autre alors que l’existante ne sert pas à 70 % de ses possibilités. Mais nous ne parlons plus du Lyon-Turin aujourd’hui, mais du  Paris-Milan. Il n’y a plus de train direct entre Lyon et Turin. Mais 4 TGV direct Lyon et Milan et surtout ce sont des lignes incompatibles avec le ferroutage.

— Une catastrophe environnementale : présence d’amiante et d’uranium dans les alpes ou vont être creusés les tunnels. Le tunnel de 57 km va vider l’eau des montagnes qui va se retrouver dans la vallée mais plus sous forme potable. Des milliers de m³ d’eau perdus. Les premiers travaux ont déjà asséchés plusieurs sources. Sans eau, plus de vie. La vallée a déjà plusieurs infrastructures : lignes à haute tension, autoroutes, voies ferroviaires. Elle ne peut  rien accepter de plus sans subir de gros dommages. Destruction de maisons, de terres agricoles, dégradations irréversibles  de la nature.

— L’aspect financier qui n’est pas négligeable, perte d’argent, trou financier pour la vallée.

L’État italien a programmé ce massacre car le 30 juin si les travaux ne sont pas commencés il y aurait une perte de 675 millions d’euros de subvention de l’Europe.

En arriver à détruire la vie dans la vallée et trouver que 40’000 personnes qui s’opposent aux travaux est une quantité négligeable, alors  quel est le prix de la vie humaine ?

Alors que l’État italien n’a pas d’argent pour entretenir les écoles et les services de santé de la vallée de Suse, il est prét à payer 17 milliards d’euros pour ce projet pharaonique, inutile et extrêmement dangereux écologiquement.

L’assaut au camp de la Maddalena par les « Romains » a coûté et détruit pour plus de 100’000 € payés par le contribuable « gaulois » de la vallée de Suse.

Je tenais à féliciter les NO TAV pour leur ténacité, leur courage et leur solidarité. Ils ont toute mon estime et ma considération. Leur combat continue et ma pensée et ma présence seront avec eux en permanence. À mes yeux leurs vies valent de l’or et leur amitié m’est  plus précieuse que tout.

Je crois que le moment est venu d’informer les populations de Savoie et d’Europe sur les dangers encourus par les travaux au mont Cenis.

Valérie, représentante des Femmes de Savoie

Kabyle.com, 30 juin 2011.

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Manifestations de solidarité avec la lutte des « No TAV » dans le val de Suse

[Naples, 5 juillet 2011]

Naples, blocage des quais du TAV

En ce moment, plus de 70 camarades en solidarité avec le mouvement No Tav, dans son ensemble, occupent les quais et bloquent le train à grande vitesse (TAV) de 18h. Les camarades tiennent une banderole avec écrit : « Terre et liberté, les deux persécutées ».

Contre toutes les formes de répression et pour la défense des territoires
Solidarité avec le mouvement No Tav

Indymedia Lombardia

 

Naples, la ligne du TAV occupée en solidarité avec la Val Susa

Nous soutenons les No Tav, inconditionnellement !

En solidarité avec la lutte des populations du Val Susa et avec tous les manifestant.e.s qui ont subi physiquement, mercredi, les effets de la militarisation de « l’affaire TAV », une centaine d’activistes des mouvements sociaux napolitains ont occupé cette après-midi (5 juillet) les quais du train à grande vitesse de la gare de Naples et ont bloqué les TAV (TGV) pendant presque deux heures.

L’initiative veut dénoncer ce qui s’est passé au ValSusa depuis le 27 juin (l’attaque du camp de la Maddalena) et la déformation des faits sur la mobilisation de ce dimanche, quand pour défendre la spéculation multimilliardaire sur le TAV, la police a tiré pendant des heures sur les gens avec des lacrymogènes à tirs tendus, a « incroyablement » lancé des caillasses depuis une passerelle sur les manifestants (comme le démontrent les vidéos), a piétiné férocement les blessés.

Mais c’est aussi une initiative pour dénoncer qui sont les vrais criminels : les auteurs, politiciens et entrepreneurs d’un chantier complètement inutile, réellement destructeur de l’environnement de toute l’Italie et qui coûte des dizaines de milliards d’euros à notre charge ! Dans un pays où l’on voit toujours plus de pauvres et de précaires !

C’est pourquoi quand on nous demande qui sont les vrais criminels dans cette histoire, il faut se rappeler les anciens travaux qui en moyenne ont coûté entre 6 et 10 fois plus que les prévisions (le Naples-Rome est passé par exemple d’un milliard d’euros prévisionnel à plus de huit milliards dans les faits… !). Tout l’argent extorqué au motif du renforcement du droit à la mobilité de tous est utilisé pour créer une service d’élite, aux tarifs inaccessibles et inacceptable pour l’environnement.

Une des banderoles avec lesquels nous avons tenus aujourd’hui le blocage du TAV était « TERRE ET LIBERTÉ », parce que la lutte du Val Susa nous concerne tous, et concerne le droit à l’auto-organisation sur les territoires et à la sauvegarde de l’environnement et du futur. C’est encore plus vrai pour nous, en Campagnie, avec la dévastation des méga-décharges et de la soi-disant « urgence des poubelles » que l’on connaît concrètement et la violence du pouvoir, l’expropriation de la démocratie et du droit à la santé au nom des profits dévastateurs de quelques uns.

Libération immédiate de tous les arrêtés

Des participants aux mouvements napolitains
www.infoaut.org

 

TAV : Naples, les centres sociaux occupent les quais du train à grande vitesse

Pendant près d’une heure, entre 17h50 et 18h50, quelques 80 militants de collectifs étudiants, des centres sociaux et des anarchistes ont occupé le quai 16 du train à grande vitesse de la Gare centrale de Naples. L’occupation souhaitait apporter sa solidarité aux No Tav du Val Susa. Les manifestants ont fui dès l’arrivée de la Digos (la BAC italienne). Photos et vidéos ont été prises par les policiers et ont été envoyées directement au commissariat pour chercher à identifier les auteurs du blocage, qui a uniquement concerné le quai du train à grande vitesse et a provoqué un retard de 1h15 à un train parti à 19h05, après que les équipes techniques ont vérifié la « viabilité »  des quais et le fonctionnement du système de sécurité.

Leur presse (La Repubblica Napoli), 5 juillet 2011.

 

[Dijon, 4 juillet 2011]

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http://pix.toile-libre.org/upload/original/1309923437.jpg

Espace autogéré des Tanneries, Dijon, le 4 juillet 2011

 

[Grenoble, 30 juin 2011]

Le local des Verts de Grenoble, redécoré par les « No TAV »

Depuis pas mal de temps déjà, le rideau de fer du local des Verts de Grenoble (rue Marx Dormoy) était orné d’un tag rageur : « Crève Minatec et les partis collabos ». [Sur l’absence d’opposition des verts à Minatec, voir ici]

Ces derniers jours, les rideaux avaient été entièrement repeints, probablement en prévision du meeting national d’Europe Écologie – Les Verts qui doit se tenir ce jeudi 30 juin à Grenoble. Il n’aura pas fallu longtemps pour que leur local soit de nouveau la cible d’une attaque.

En passant tôt ce matin dans la rue, on pouvait lire sur les rideaux de fer : « Crève le TAV et les partis collabos », « Lyon Turin = désastre durable », « Crève le TAV et la technopole », ainsi que plusieurs « No TAV » sur les murs.

Les Verts se sont empressés de remonter les rideaux afin que les tags ne soient pas trop visibles. Alors que la lutte contre le TAV fait rage à deux heures trente de Grenoble, et qu’ils sont en pleine période pré-électorale, les verts chercheraient-ils à faire oublier que le projet de TAV qu’ils soutiennent depuis des années suscite une farouche opposition de l’autre côté de la frontière ?

Les éco-tech grenoblois se réfugient derrière le prétexte de la diminution du traffic autoroutier pour justifier la construction de la ligne ferroviaire Lyon-Turin, et éviter de parler de ce qui constitue le véritable enjeu de ce projet : l’accélération des échanges économiques en Europe, avec son lot de désastres environnementaux, sociaux, et humains (destruction de la vallée de Suse, développement du Sillon Alpin, transformation de nos villes en technopoles…)

Ni nanos, ni TAV, ni autres projets de destruction durable.

Indymedia Grenoble, 30 juin 2011.

 

[Giulianova (Teramo, Italie), nuit du 27 au 28 juin 2011]

Un local du Parti Démocrate (PD) attaqué en solidarité avec les No-TAV

La nuit du 27 au 28 juin, le local du PD [gauche] à Giulianova (TE) a été dégradé en solidarité avec les No TAV. Sur la plaque du parti, sur les murs et sur le portail, peinture et tags No Tav. La porte de verre a été brisée à coups de pierres.

Traduit de l’italien (Informa-Azione) – Brèves du désordre, 1er juillet 2011.

 

[Turin, 27 juin 2011]

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« No Tav » : una bella scritta in vernice rossa, accompagnata da alcune grosse macchie di olio esausto, è comparsa sulla facciata del Municipio di Torino proprio mentre le truppe di Maroni e dei Democratici torinesi stavano cominciando le manovre per attaccare la Libera Repubblica della Maddalena.

Macerie, 27 juin 2011.

 

[Campogalliano (Italie), nuit du 21 au 22 juin 2011]

Aattaque incendiaire d’un chantier du TAV en solidarité avec le Val Susa en lutte

Campogalliano (Modena) – dans la nuit du 21 au 22 juin, le feu a été mis à une pelleteuse et un camion sur un chantier TAV [train à grande vitesse] en solidarité avec le Val Susa en lutte. Contre l’État. Contre le capital.

Traduit de l’italien (Informa-Azione) – Brèves du désordre, 30 juin 2011.

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Action anticarcérale à Toulouse

Un commando anti-prison pour mineurs frappe à Toulouse

Des bouteilles vidées sur les ordinateurs, « Nique la justice » barbouillé sur les murs… « Ça ressemblait à une action commando. Cela s’est passé très rapidement », nous raconte un témoin.

Les locaux de la direction inter-régionale de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de Labège dans la banlieue toulousaine ont subi mardi 5 juillet en fin de matinée l’assaut d’une douzaine de personnes cagoulées et armées de bombes de gaz lacrymogène.

« Violence contre la violence de l’emprisonnement des mineurs dans les établissements spécialisés comme l’EPM de Lavaur dans le Tarn ? » s’interroge un éducateur auprès de LibéToulouse. Ou plus simplement « réaction au durcissement de la lutte contre la délinquance des mineurs », réfléchit le procureur de la République à Toulouse.

« Nos collègues sur place sont sous le choc. Nous avons du mal à comprendre que l’on puisse s’attaquer à une structure œuvrant pour la réinsertion de mineurs », raconte l’un des responsables CGT de la PJJ qui s’est rendu à Labége dans la journée.

Un tract a été laissé sur place par la bande, dont les enquêteurs de la police n’ont toujours pas livré le contenu. Selon la CGT, ce tract pourrait ressembler à celui qu’un « collectif anti-EPM distribue aux familles à l’occasion des parloirs de Lavaur ».

L’Établissement pénitentiaire pour mineurs de Lavaur a été secoué par une série d’incidents, en proie au mois de mai, selon les syndicats, à une « quasi-rébellion ».

Les éducateurs et surveillants tarnais, comme ceux de Marseille, se sont mis en grève à la mi-juin au motif que leur hiérarchie continuait à ignorer la plupart de leurs revendications sur la pénibilité de leur travail (Voir LibeToulouse au 13/05/2011).

Leur presse (LibéToulouse), 6 juillet 2011.

 

Labège : Un commando saccage le centre de la protection judiciaire de la jeunesse

Un commando d’une dizaine de personnes encagoulées a fait irruption, hier, vers 11h15, à Labège (Haute-Garonne), dans les locaux de la Direction interrégionale Sud de la protection judiciaire de la jeunesse. Une fois dans les lieux, ces personnes, visiblement bien organisées, se sont dispersées pour se ruer dans les couloirs et dans les différents bureaux « armées » de bouteilles dont elles ont déversé le contenu sur les bureaux et les ordinateurs. Un liquide marron au relent d’ammoniaque et qui pourrait contenir de l’urine et des excréments humains.

Aspergé de lacrymogène

Les membres du commando se sont également emparés de plusieurs extincteurs qu’ils ont, là encore, déversés sur les bureaux. Un employé qui tentait de s’interposer a été copieusement arrosé de gaz lacrymogène. Certains ont aussi rédigé sur des murs : « Nique la justice » et « Porcs ». Cinq minutes après être entré, le commando est ressorti en courant non sans avoir lancé plusieurs dizaines de tracts qui contiendraient des propos injurieux sur l’action éducative menée par la protection judiciaire de la jeunesse. Des écrits que les gendarmes ont saisis dans l’espoir d’identifier leurs auteurs et l’ordinateur avec lequel ils ont été rédigés. La section de recherches de Toulouse, en charge de l’enquête, a également fait procéder à des relevés de traces et d’indices sur les tags et dans les différents lieux où a sévi le commando.

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Michel Valet, le procureur de la République de Haute-Garonne, fait savoir que « tout laisse à penser qu’il s’agit de l’action de gens qui veulent manifester leur opposition aux réponses apportées en matière de lutte contre la délinquance des mineurs ». Un durcissement de ces réponses, souhaité par le gouvernement, est actuellement en cours d’élaboration. Michel Valet indique également que « les agents de la PJJ n’ont pas fait l’objet de violence physique même si cet acte, qui n’a finalement fait que peu de dégâts, les a profondément choqués ».

Cette affaire survient quelques semaines après celle d’Orvault, en Loire-Atlantique, où un mineur délinquant placé dans l’établissement pénitentiaire pour mineurs de cette ville s’était suicidé. Des gens avaient alors écrit sur les murs de la PJJ de Nantes : « L’EPM tue ».

Leur presse (Guillaume Atchouel, La Dépêche), 6 juillet 2011.

 

Un commando saccage les locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse près de Toulouse

Un groupe d’une douzaine d’hommes encagoulés a saccagé mardi trois locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse à Labège (Haute-Garonne), dans l’agglomération toulousaine, et aspergé les bureaux de lisier et de gaz lacrymogène. Un agent qui s’est interposé a reçu une projection de ce gaz, a précisé le procureur de la République de Toulouse, Michel Valet.

Ce groupe d’une dizaine de personnes a fait irruption vers 11h15-11h30 dans les locaux de la Direction interrégionale région Sud de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), de la direction territoriale de la Protection judiciaire de la jeunesse Haute-Garonne, Ariège et Hautes-Pyrénées, ainsi que du pôle territorial de formation.

« Ils ont débarqué en même temps sur les trois sites et ont saccagé les locaux avec des bouteilles de lisier, en aspergeant les bureaux de leur contenu. Cela sentait très fort l’ammoniaque. Ils ont également envoyé du gaz lacrymogène. Ils ont aussi tagué les murs avec des messages très durs comme “nique la paix” ou “nique la justice” qui visaient directement aux établissements pour mineurs », a déclaré à l’Associated Press un salarié témoin ayant requis l’anonymat.

Ces inscriptions ainsi que des tracts laissent penser « qu’ils étaient contre la politique menée à l’égard des mineurs », a confirmé le représentant du parquet. « Il y a certaines allusions dans le tract à l’établissement pour mineurs de Lavaur mais il est encore trop tôt pour établir un lien », a ajouté M.Valet.

Les établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) sont des lieux de détention réservés aux jeunes de 13 à 18 ans, condamnés ou prévenus. Ouverts progressivement depuis juin 2007, les EPM sont au nombre de six en France. Leur fonctionnement suscite depuis plusieurs mois un mouvement de protestation chez les surveillants de la PJJ qui réclament une reconnaissance de la pénibilité de leur travail et une remise à plat du projet EPM pour sécuriser les personnels dans leur mission. L’EPM de Lavaur (Tarn) a ainsi connu plusieurs journées de grève entre avril et juin.

Leur presse (AP), 5 juillet 2011.

 

Toulouse : un commando contre l’incarcération des mineurs vandalise la PJJ

Un commando d’une dizaine de personnes masquées a vandalisé mardi la direction interrégionale de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), à Labège, en banlieue toulousaine, pour manifester contre l’incarcération des mineurs, a déclaré le procureur sur place.

L’intrusion, qui s’est déroulée vers 11h15 et n’a duré que cinq minutes, avait d’abord été dénoncée par le syndicat CGT de la PJJ dans un communiqué annonçant qu’il allait porter plainte contre les intrus.

Ceux-ci ont au passage aspergé de gaz lacrymogène un salarié qui voulait s’interposer et qui a dû être brièvement soigné à l’hôpital, a indiqué le procureur de la République Michel Valet, lors d’un point de presse improvisé.

Cette action a eu lieu alors que le Parlement s’apprête à adopter une refonte de l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs, qui comprend notamment la création d’un tribunal correctionnel pour les récidivistes de plus de 16 ans, pour des délits passibles de plus de trois ans de prison.

Tandis que les gendarmes, assistés de la police scientifique, menaient déjà l’enquête pour identifier les membres du commando, tous les représentants de l’État — préfet, directeur national de la PJJ, procureur de la République — se succédaient mardi après-midi à Labège.

« C’est un lieu un peu sacré. Il est très important de réagir. Nous avons une volonté très forte de retrouver les auteurs de ce geste inacceptable », a déclaré M. Valet.

Selon les témoignages rapportés par le procureur, « une dizaine de personnes cagoulées, gantées, ont fait irruption par plusieurs entrées dans les locaux du pôle territorial de formation de la PJJ et de la direction interrégionale. Ils ont déversé un liquide à forte odeur ammoniaquée, renversé des meubles, usé de gaz lacrymogène. »

« Ils étaient très organisés, tous en noir, et n’ont pas dit un mot. Ils sont repartis aussi vite. C’étaient plutôt de jeunes majeurs que des adolescents », a rapporté Jean-Philippe Balocco, DRH de cette unité de 40 salariés, qui n’accueille aucun jeune.

Pour Patrick Autié, directeur de cet établissement, « cela fait penser à une action politique, pas aux mineurs dont on s’occupe ».

Sans donner de précisions sur les premiers éléments de l’enquête, M. Valet a indiqué que les assaillants avaient laissé des inscriptions et des tracts parfois injurieux « contre l’incarcération des mineurs ». Il s’est refusé à en donner le libellé, car ils sont saisis par la police scientifique.

Selon la porte-parole de la CGT, Emmanuelle Tarissan, on pouvait lire notamment « nique la justice,… porcs ». La CGT fait état d’inscriptions hostiles aux établissements pour mineurs (EPM), les rapprochant de tags récents sur les murs d’un de ces EPM à Orvault (Loire-Atlantique).

Le procureur, comme la syndicaliste, ont fait état du « traumatisme » du personnel.

Les EPM ont été secoués par une série d’incidents au cours des dernières semaines, notamment à Lavaur (Tarn), provoquant plusieurs mouvements de protestation des surveillants et des éducateurs, qui se plaignent de la pénibilité de leur travail.

Les EPM, ouverts en 2007-2008, ont une capacité de 60 détenus de 13 à 18 ans chacun. Censés œuvrer à la réinsertion de mineurs condamnés ou prévenus, ils se distinguent par le fort encadrement des détenus, entourés de dizaines de surveillants, d’agents de la PJJ et d’enseignants.

Leur presse (Agence Faut Payer), 5 juillet 2011.

 

Toulouse : intrusion d’une bande à la protection judiciaire de la jeunesse

Une bande d’une douzaine de personnes masquées a envahi mardi les locaux de la direction interrégionale de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), aspergeant un salarié de gaz lacrymogène, à Labège, en banlieue toulousaine, a-t-on appris de source syndicale.

La gendarmerie a confirmé avoir dépêché sur place des effectifs pour mener l’enquête.

Selon une porte-parole du syndicat CGT de la PJJ, « une douzaine de personnes cagoulées sont entrées mardi matin dans les locaux du pôle territorial de formation de la PJJ mais aussi de la direction interrégionale ».

La CGT a par ailleurs publié un communiqué faisant état de slogans et d’inscriptions hostiles aux établissements pour mineurs (EPM) de la part de cette bande.

Le syndicat « apporte son soutien aux personnels victimes de cette intrusion intolérable » et souligne qu’il déposera plainte.

Les EPM ont été secoués par une série d’incidents au cours des dernières semaines, notamment à Lavaur (Tarn), en proie au mois de mai à une quasi-rébellion, selon les syndicats, qui a provoqué un mouvement de protestation des surveillants et des éducateurs.

Les éducateurs de la prison pour mineurs de Lavaur (Tarn), puis de Marseille, se sont remis en grève à la mi-juin parce que leur hiérarchie continuait, selon eux, à ignorer la plupart de leurs revendications sur la pénibilité de leur travail.

Les EPM sont censés œuvrer à la réinsertion de mineurs condamnés ou prévenus. Ils se distinguent par le fort encadrement de la soixantaine de détenus (au maximum) par des dizaines de surveillants, d’agents de la PJJ et d’enseignants. Les jeunes sont supposés passer le moins de temps possible en détention et le plus de temps possible en cours ou en activité collective pour préparer leur retour à la société.

Dans les faits, les intervenants s’émeuvent du fonctionnement de ces établissements, en particulier du fait qu’on y réunisse des mineurs a priori réinsérables et d’autres jugés irrécupérables.

Leur presse (Agence Faut Payer), 5 juillet 2011.

 

Labège : Un commando saccage la protection judicaire par « acte politique » ?

Un commando d’une dizaine de personnes, aux visages masqués, a saccagé mardi matin trois locaux de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de la Direction interrégionale Sud, situés à Labège (Haute-Garonne). Le groupe protestait contre l’incarcération des mineurs, selon le procureur sur place.

La justice pour mineurs a été prise pour cible mardi matin en banlieue de Toulouse. Une groupe d’une dizaine de personnes a fait irruption dans trois locaux du site de la PJJ, situés à Labège, vers 11h15. L’intrusion n’aurait duré que cinq minutes. Mais, une fois dans les lieux, la dizaine de personnes se serait dispersée pour se ruer dans les couloirs et dans les différents bureaux. Selon La Dépêche, elles étaient « armées » de bouteilles « dont elles ont déversé le contenu sur les bureaux et les ordinateurs. Un liquide marron au relent d’ammoniaque et qui pourrait contenir de l’urine et des excréments humains. »

Dans leur action, les intrus ont au passage aspergé de gaz lacrymogène un salarié qui voulait s’interposer et qui a dû être brièvement soigné à l’hôpital, a indiqué le procureur de la République Michel Valet, lors d’un point de presse improvisé sur place. « Ils étaient très organisés, tous en noir, et n’ont pas dit un mot. Ils sont repartis aussi vite. C’étaient plutôt de jeunes majeurs que des adolescents », a de son côté rapporté Jean-Philippe Balocco, DRH de cette unité de 40 salariés, qui n’accueille aucun jeune.

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Refonte de la justice des mineurs au Parlement

Pour Patrick Autié, directeur de cet établissement, « cela fait penser à une action politique, pas aux mineurs dont on s’occupe ». Cette action coïncide, en effet, avec la refonte de l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs que le Parlement s’apprête à adopter. En février, Nicolas Sarkozy en demandait des mesures « avant l’été » alors que des travaux avaient été engagés depuis de nombreux mois en vue de la rédaction d’un code pénal de la justice des mineurs. Cette refonte comprend notamment la création d’un tribunal correctionnel pour les récidivistes de plus de 16 ans, pour des délits passibles de plus de trois ans de prison.

Ces dernières semaines, les EPM ont été secoués par une série d’incidents, notamment à Lavaur (Tarn), provoquant plusieurs mouvements de protestation des surveillants et des éducateurs, qui se plaignent de la pénibilité de leur travail.
 Les EPM ont ouvert en 2007-2008. Ils sont sensés œuvrer à la réinsertion de mineurs (de 13 à 18 ans), condamnés ou prévenus. Les EPM ont une capacité de 60 détenus et se distinguent par leur fort encadrement avec des dizaines de surveillants, des agents de la PJJ et des enseignants.

Leur presse (France Soir), 6 juillet 2011.

 

Un commando armé et cagoulé a attaqué la PJJ de Labège

Mardi matin, une bande armée et cagoulée composée d’une dizaine de membres a attaqué le Pôle Territorial de Formation de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). Pour protester contre la politique d’incarcération des mineurs. Les faits se sont déroulés  à Labège à côte de la direction départementale et inter-régionale. L’un des personnels de la Direction Interrégionale qui se serait interposé aurait été hospitalisé indique le syndicat CGT de la PJJ.

Des slogans anti-EPM ont été inscrits sur les murs de ce lieu de formation. Une action commando qui intervient dans un contexte tendu. De réforme de la Justice des mineurs. À Orvault (44) des faits graves avaient étésignalés. Et récemment le centre pénitentiaire pour mineurs de Lavaur dans le Tarn avait connu plusieurs actes de rebellion.

Pour le syndicat CGT, il s’agit là d’une « intrusion intolérable ». La CGT, déposera plainte.

Le Procureur de la République de Toulouse, le Préfet et le directeur nationale de la PJJ se sont rendus sur les lieux. Selon la presse, l’enquête a été confiée à la gendarmerie.

Leur presse (Christophe Cavailles, Toulouse7.com), 6 juillet 2011.

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