Action anticarcérale à Toulouse

Un commando anti-prison pour mineurs frappe à Toulouse

Des bouteilles vidées sur les ordinateurs, « Nique la justice » barbouillé sur les murs… « Ça ressemblait à une action commando. Cela s’est passé très rapidement », nous raconte un témoin.

Les locaux de la direction inter-régionale de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de Labège dans la banlieue toulousaine ont subi mardi 5 juillet en fin de matinée l’assaut d’une douzaine de personnes cagoulées et armées de bombes de gaz lacrymogène.

« Violence contre la violence de l’emprisonnement des mineurs dans les établissements spécialisés comme l’EPM de Lavaur dans le Tarn ? » s’interroge un éducateur auprès de LibéToulouse. Ou plus simplement « réaction au durcissement de la lutte contre la délinquance des mineurs », réfléchit le procureur de la République à Toulouse.

« Nos collègues sur place sont sous le choc. Nous avons du mal à comprendre que l’on puisse s’attaquer à une structure œuvrant pour la réinsertion de mineurs », raconte l’un des responsables CGT de la PJJ qui s’est rendu à Labége dans la journée.

Un tract a été laissé sur place par la bande, dont les enquêteurs de la police n’ont toujours pas livré le contenu. Selon la CGT, ce tract pourrait ressembler à celui qu’un « collectif anti-EPM distribue aux familles à l’occasion des parloirs de Lavaur ».

L’Établissement pénitentiaire pour mineurs de Lavaur a été secoué par une série d’incidents, en proie au mois de mai, selon les syndicats, à une « quasi-rébellion ».

Les éducateurs et surveillants tarnais, comme ceux de Marseille, se sont mis en grève à la mi-juin au motif que leur hiérarchie continuait à ignorer la plupart de leurs revendications sur la pénibilité de leur travail (Voir LibeToulouse au 13/05/2011).

Leur presse (LibéToulouse), 6 juillet 2011.

 

Labège : Un commando saccage le centre de la protection judiciaire de la jeunesse

Un commando d’une dizaine de personnes encagoulées a fait irruption, hier, vers 11h15, à Labège (Haute-Garonne), dans les locaux de la Direction interrégionale Sud de la protection judiciaire de la jeunesse. Une fois dans les lieux, ces personnes, visiblement bien organisées, se sont dispersées pour se ruer dans les couloirs et dans les différents bureaux « armées » de bouteilles dont elles ont déversé le contenu sur les bureaux et les ordinateurs. Un liquide marron au relent d’ammoniaque et qui pourrait contenir de l’urine et des excréments humains.

Aspergé de lacrymogène

Les membres du commando se sont également emparés de plusieurs extincteurs qu’ils ont, là encore, déversés sur les bureaux. Un employé qui tentait de s’interposer a été copieusement arrosé de gaz lacrymogène. Certains ont aussi rédigé sur des murs : « Nique la justice » et « Porcs ». Cinq minutes après être entré, le commando est ressorti en courant non sans avoir lancé plusieurs dizaines de tracts qui contiendraient des propos injurieux sur l’action éducative menée par la protection judiciaire de la jeunesse. Des écrits que les gendarmes ont saisis dans l’espoir d’identifier leurs auteurs et l’ordinateur avec lequel ils ont été rédigés. La section de recherches de Toulouse, en charge de l’enquête, a également fait procéder à des relevés de traces et d’indices sur les tags et dans les différents lieux où a sévi le commando.

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Michel Valet, le procureur de la République de Haute-Garonne, fait savoir que « tout laisse à penser qu’il s’agit de l’action de gens qui veulent manifester leur opposition aux réponses apportées en matière de lutte contre la délinquance des mineurs ». Un durcissement de ces réponses, souhaité par le gouvernement, est actuellement en cours d’élaboration. Michel Valet indique également que « les agents de la PJJ n’ont pas fait l’objet de violence physique même si cet acte, qui n’a finalement fait que peu de dégâts, les a profondément choqués ».

Cette affaire survient quelques semaines après celle d’Orvault, en Loire-Atlantique, où un mineur délinquant placé dans l’établissement pénitentiaire pour mineurs de cette ville s’était suicidé. Des gens avaient alors écrit sur les murs de la PJJ de Nantes : « L’EPM tue ».

Leur presse (Guillaume Atchouel, La Dépêche), 6 juillet 2011.

 

Un commando saccage les locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse près de Toulouse

Un groupe d’une douzaine d’hommes encagoulés a saccagé mardi trois locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse à Labège (Haute-Garonne), dans l’agglomération toulousaine, et aspergé les bureaux de lisier et de gaz lacrymogène. Un agent qui s’est interposé a reçu une projection de ce gaz, a précisé le procureur de la République de Toulouse, Michel Valet.

Ce groupe d’une dizaine de personnes a fait irruption vers 11h15-11h30 dans les locaux de la Direction interrégionale région Sud de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), de la direction territoriale de la Protection judiciaire de la jeunesse Haute-Garonne, Ariège et Hautes-Pyrénées, ainsi que du pôle territorial de formation.

« Ils ont débarqué en même temps sur les trois sites et ont saccagé les locaux avec des bouteilles de lisier, en aspergeant les bureaux de leur contenu. Cela sentait très fort l’ammoniaque. Ils ont également envoyé du gaz lacrymogène. Ils ont aussi tagué les murs avec des messages très durs comme “nique la paix” ou “nique la justice” qui visaient directement aux établissements pour mineurs », a déclaré à l’Associated Press un salarié témoin ayant requis l’anonymat.

Ces inscriptions ainsi que des tracts laissent penser « qu’ils étaient contre la politique menée à l’égard des mineurs », a confirmé le représentant du parquet. « Il y a certaines allusions dans le tract à l’établissement pour mineurs de Lavaur mais il est encore trop tôt pour établir un lien », a ajouté M.Valet.

Les établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) sont des lieux de détention réservés aux jeunes de 13 à 18 ans, condamnés ou prévenus. Ouverts progressivement depuis juin 2007, les EPM sont au nombre de six en France. Leur fonctionnement suscite depuis plusieurs mois un mouvement de protestation chez les surveillants de la PJJ qui réclament une reconnaissance de la pénibilité de leur travail et une remise à plat du projet EPM pour sécuriser les personnels dans leur mission. L’EPM de Lavaur (Tarn) a ainsi connu plusieurs journées de grève entre avril et juin.

Leur presse (AP), 5 juillet 2011.

 

Toulouse : un commando contre l’incarcération des mineurs vandalise la PJJ

Un commando d’une dizaine de personnes masquées a vandalisé mardi la direction interrégionale de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), à Labège, en banlieue toulousaine, pour manifester contre l’incarcération des mineurs, a déclaré le procureur sur place.

L’intrusion, qui s’est déroulée vers 11h15 et n’a duré que cinq minutes, avait d’abord été dénoncée par le syndicat CGT de la PJJ dans un communiqué annonçant qu’il allait porter plainte contre les intrus.

Ceux-ci ont au passage aspergé de gaz lacrymogène un salarié qui voulait s’interposer et qui a dû être brièvement soigné à l’hôpital, a indiqué le procureur de la République Michel Valet, lors d’un point de presse improvisé.

Cette action a eu lieu alors que le Parlement s’apprête à adopter une refonte de l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs, qui comprend notamment la création d’un tribunal correctionnel pour les récidivistes de plus de 16 ans, pour des délits passibles de plus de trois ans de prison.

Tandis que les gendarmes, assistés de la police scientifique, menaient déjà l’enquête pour identifier les membres du commando, tous les représentants de l’État — préfet, directeur national de la PJJ, procureur de la République — se succédaient mardi après-midi à Labège.

« C’est un lieu un peu sacré. Il est très important de réagir. Nous avons une volonté très forte de retrouver les auteurs de ce geste inacceptable », a déclaré M. Valet.

Selon les témoignages rapportés par le procureur, « une dizaine de personnes cagoulées, gantées, ont fait irruption par plusieurs entrées dans les locaux du pôle territorial de formation de la PJJ et de la direction interrégionale. Ils ont déversé un liquide à forte odeur ammoniaquée, renversé des meubles, usé de gaz lacrymogène. »

« Ils étaient très organisés, tous en noir, et n’ont pas dit un mot. Ils sont repartis aussi vite. C’étaient plutôt de jeunes majeurs que des adolescents », a rapporté Jean-Philippe Balocco, DRH de cette unité de 40 salariés, qui n’accueille aucun jeune.

Pour Patrick Autié, directeur de cet établissement, « cela fait penser à une action politique, pas aux mineurs dont on s’occupe ».

Sans donner de précisions sur les premiers éléments de l’enquête, M. Valet a indiqué que les assaillants avaient laissé des inscriptions et des tracts parfois injurieux « contre l’incarcération des mineurs ». Il s’est refusé à en donner le libellé, car ils sont saisis par la police scientifique.

Selon la porte-parole de la CGT, Emmanuelle Tarissan, on pouvait lire notamment « nique la justice,… porcs ». La CGT fait état d’inscriptions hostiles aux établissements pour mineurs (EPM), les rapprochant de tags récents sur les murs d’un de ces EPM à Orvault (Loire-Atlantique).

Le procureur, comme la syndicaliste, ont fait état du « traumatisme » du personnel.

Les EPM ont été secoués par une série d’incidents au cours des dernières semaines, notamment à Lavaur (Tarn), provoquant plusieurs mouvements de protestation des surveillants et des éducateurs, qui se plaignent de la pénibilité de leur travail.

Les EPM, ouverts en 2007-2008, ont une capacité de 60 détenus de 13 à 18 ans chacun. Censés œuvrer à la réinsertion de mineurs condamnés ou prévenus, ils se distinguent par le fort encadrement des détenus, entourés de dizaines de surveillants, d’agents de la PJJ et d’enseignants.

Leur presse (Agence Faut Payer), 5 juillet 2011.

 

Toulouse : intrusion d’une bande à la protection judiciaire de la jeunesse

Une bande d’une douzaine de personnes masquées a envahi mardi les locaux de la direction interrégionale de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), aspergeant un salarié de gaz lacrymogène, à Labège, en banlieue toulousaine, a-t-on appris de source syndicale.

La gendarmerie a confirmé avoir dépêché sur place des effectifs pour mener l’enquête.

Selon une porte-parole du syndicat CGT de la PJJ, « une douzaine de personnes cagoulées sont entrées mardi matin dans les locaux du pôle territorial de formation de la PJJ mais aussi de la direction interrégionale ».

La CGT a par ailleurs publié un communiqué faisant état de slogans et d’inscriptions hostiles aux établissements pour mineurs (EPM) de la part de cette bande.

Le syndicat « apporte son soutien aux personnels victimes de cette intrusion intolérable » et souligne qu’il déposera plainte.

Les EPM ont été secoués par une série d’incidents au cours des dernières semaines, notamment à Lavaur (Tarn), en proie au mois de mai à une quasi-rébellion, selon les syndicats, qui a provoqué un mouvement de protestation des surveillants et des éducateurs.

Les éducateurs de la prison pour mineurs de Lavaur (Tarn), puis de Marseille, se sont remis en grève à la mi-juin parce que leur hiérarchie continuait, selon eux, à ignorer la plupart de leurs revendications sur la pénibilité de leur travail.

Les EPM sont censés œuvrer à la réinsertion de mineurs condamnés ou prévenus. Ils se distinguent par le fort encadrement de la soixantaine de détenus (au maximum) par des dizaines de surveillants, d’agents de la PJJ et d’enseignants. Les jeunes sont supposés passer le moins de temps possible en détention et le plus de temps possible en cours ou en activité collective pour préparer leur retour à la société.

Dans les faits, les intervenants s’émeuvent du fonctionnement de ces établissements, en particulier du fait qu’on y réunisse des mineurs a priori réinsérables et d’autres jugés irrécupérables.

Leur presse (Agence Faut Payer), 5 juillet 2011.

 

Labège : Un commando saccage la protection judicaire par « acte politique » ?

Un commando d’une dizaine de personnes, aux visages masqués, a saccagé mardi matin trois locaux de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de la Direction interrégionale Sud, situés à Labège (Haute-Garonne). Le groupe protestait contre l’incarcération des mineurs, selon le procureur sur place.

La justice pour mineurs a été prise pour cible mardi matin en banlieue de Toulouse. Une groupe d’une dizaine de personnes a fait irruption dans trois locaux du site de la PJJ, situés à Labège, vers 11h15. L’intrusion n’aurait duré que cinq minutes. Mais, une fois dans les lieux, la dizaine de personnes se serait dispersée pour se ruer dans les couloirs et dans les différents bureaux. Selon La Dépêche, elles étaient « armées » de bouteilles « dont elles ont déversé le contenu sur les bureaux et les ordinateurs. Un liquide marron au relent d’ammoniaque et qui pourrait contenir de l’urine et des excréments humains. »

Dans leur action, les intrus ont au passage aspergé de gaz lacrymogène un salarié qui voulait s’interposer et qui a dû être brièvement soigné à l’hôpital, a indiqué le procureur de la République Michel Valet, lors d’un point de presse improvisé sur place. « Ils étaient très organisés, tous en noir, et n’ont pas dit un mot. Ils sont repartis aussi vite. C’étaient plutôt de jeunes majeurs que des adolescents », a de son côté rapporté Jean-Philippe Balocco, DRH de cette unité de 40 salariés, qui n’accueille aucun jeune.

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Refonte de la justice des mineurs au Parlement

Pour Patrick Autié, directeur de cet établissement, « cela fait penser à une action politique, pas aux mineurs dont on s’occupe ». Cette action coïncide, en effet, avec la refonte de l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs que le Parlement s’apprête à adopter. En février, Nicolas Sarkozy en demandait des mesures « avant l’été » alors que des travaux avaient été engagés depuis de nombreux mois en vue de la rédaction d’un code pénal de la justice des mineurs. Cette refonte comprend notamment la création d’un tribunal correctionnel pour les récidivistes de plus de 16 ans, pour des délits passibles de plus de trois ans de prison.

Ces dernières semaines, les EPM ont été secoués par une série d’incidents, notamment à Lavaur (Tarn), provoquant plusieurs mouvements de protestation des surveillants et des éducateurs, qui se plaignent de la pénibilité de leur travail.
 Les EPM ont ouvert en 2007-2008. Ils sont sensés œuvrer à la réinsertion de mineurs (de 13 à 18 ans), condamnés ou prévenus. Les EPM ont une capacité de 60 détenus et se distinguent par leur fort encadrement avec des dizaines de surveillants, des agents de la PJJ et des enseignants.

Leur presse (France Soir), 6 juillet 2011.

 

Un commando armé et cagoulé a attaqué la PJJ de Labège

Mardi matin, une bande armée et cagoulée composée d’une dizaine de membres a attaqué le Pôle Territorial de Formation de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). Pour protester contre la politique d’incarcération des mineurs. Les faits se sont déroulés  à Labège à côte de la direction départementale et inter-régionale. L’un des personnels de la Direction Interrégionale qui se serait interposé aurait été hospitalisé indique le syndicat CGT de la PJJ.

Des slogans anti-EPM ont été inscrits sur les murs de ce lieu de formation. Une action commando qui intervient dans un contexte tendu. De réforme de la Justice des mineurs. À Orvault (44) des faits graves avaient étésignalés. Et récemment le centre pénitentiaire pour mineurs de Lavaur dans le Tarn avait connu plusieurs actes de rebellion.

Pour le syndicat CGT, il s’agit là d’une « intrusion intolérable ». La CGT, déposera plainte.

Le Procureur de la République de Toulouse, le Préfet et le directeur nationale de la PJJ se sont rendus sur les lieux. Selon la presse, l’enquête a été confiée à la gendarmerie.

Leur presse (Christophe Cavailles, Toulouse7.com), 6 juillet 2011.

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2 réponses à Action anticarcérale à Toulouse

  1. htrjdkutydchg dit :

    Ouarff !!!! Trop marrant ! Ils ne comprennent vraiment rien ces procureurs !!! Et que dire des journalistes qui ont besoin que le parquet leur confirme leur incompréhension?

    Tant mieux.

    Ces gestes parlent d’eux-mêmes. Il n’y aurait nul besoin de tracts par ailleurs.

    A ce propos il faut se méfier du matériel avec lequel ce type de tracts sont imprimés, certains modèles d’imprimantes (voire tous désormais) laissent sur chaque feuille une signature, invisible à l’œil nu, qui permet d’identifier la machine. A l’origine il s’agit de dispositifs contre la fabrication de faux (essayez de scanner ou photocopier un billet de banque, toutes les machines refuseront de le faire, à moins de contourner leur programme de reconnaissance), mais il pourrait très bien servir de mouchard dans ce type d’enquête. Ce site recense quelques marques et modèles de machines qui mouchardent : http://www.eff.org/pages/list-printers-which-do-or-do-not-display-tracking-dots

    L’article suivant (de 2005) donne plus de détails. Il précise notamment que le dispositif n’existe que sur les imprimantes laser couleur, mais en 6 ans il a pu être étendu à d’autres types de machines… http://www.zdnet.fr/actualites/comment-les-imprimantes-couleur-marquent-les-documents-d-un-identifiant-invisible-39288238.htm

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