Manifestations de solidarité avec la lutte des « No TAV » dans le val de Suse

[Naples, 5 juillet 2011]

Naples, blocage des quais du TAV

En ce moment, plus de 70 camarades en solidarité avec le mouvement No Tav, dans son ensemble, occupent les quais et bloquent le train à grande vitesse (TAV) de 18h. Les camarades tiennent une banderole avec écrit : « Terre et liberté, les deux persécutées ».

Contre toutes les formes de répression et pour la défense des territoires
Solidarité avec le mouvement No Tav

Indymedia Lombardia

 

Naples, la ligne du TAV occupée en solidarité avec la Val Susa

Nous soutenons les No Tav, inconditionnellement !

En solidarité avec la lutte des populations du Val Susa et avec tous les manifestant.e.s qui ont subi physiquement, mercredi, les effets de la militarisation de « l’affaire TAV », une centaine d’activistes des mouvements sociaux napolitains ont occupé cette après-midi (5 juillet) les quais du train à grande vitesse de la gare de Naples et ont bloqué les TAV (TGV) pendant presque deux heures.

L’initiative veut dénoncer ce qui s’est passé au ValSusa depuis le 27 juin (l’attaque du camp de la Maddalena) et la déformation des faits sur la mobilisation de ce dimanche, quand pour défendre la spéculation multimilliardaire sur le TAV, la police a tiré pendant des heures sur les gens avec des lacrymogènes à tirs tendus, a « incroyablement » lancé des caillasses depuis une passerelle sur les manifestants (comme le démontrent les vidéos), a piétiné férocement les blessés.

Mais c’est aussi une initiative pour dénoncer qui sont les vrais criminels : les auteurs, politiciens et entrepreneurs d’un chantier complètement inutile, réellement destructeur de l’environnement de toute l’Italie et qui coûte des dizaines de milliards d’euros à notre charge ! Dans un pays où l’on voit toujours plus de pauvres et de précaires !

C’est pourquoi quand on nous demande qui sont les vrais criminels dans cette histoire, il faut se rappeler les anciens travaux qui en moyenne ont coûté entre 6 et 10 fois plus que les prévisions (le Naples-Rome est passé par exemple d’un milliard d’euros prévisionnel à plus de huit milliards dans les faits… !). Tout l’argent extorqué au motif du renforcement du droit à la mobilité de tous est utilisé pour créer une service d’élite, aux tarifs inaccessibles et inacceptable pour l’environnement.

Une des banderoles avec lesquels nous avons tenus aujourd’hui le blocage du TAV était « TERRE ET LIBERTÉ », parce que la lutte du Val Susa nous concerne tous, et concerne le droit à l’auto-organisation sur les territoires et à la sauvegarde de l’environnement et du futur. C’est encore plus vrai pour nous, en Campagnie, avec la dévastation des méga-décharges et de la soi-disant « urgence des poubelles » que l’on connaît concrètement et la violence du pouvoir, l’expropriation de la démocratie et du droit à la santé au nom des profits dévastateurs de quelques uns.

Libération immédiate de tous les arrêtés

Des participants aux mouvements napolitains
www.infoaut.org

 

TAV : Naples, les centres sociaux occupent les quais du train à grande vitesse

Pendant près d’une heure, entre 17h50 et 18h50, quelques 80 militants de collectifs étudiants, des centres sociaux et des anarchistes ont occupé le quai 16 du train à grande vitesse de la Gare centrale de Naples. L’occupation souhaitait apporter sa solidarité aux No Tav du Val Susa. Les manifestants ont fui dès l’arrivée de la Digos (la BAC italienne). Photos et vidéos ont été prises par les policiers et ont été envoyées directement au commissariat pour chercher à identifier les auteurs du blocage, qui a uniquement concerné le quai du train à grande vitesse et a provoqué un retard de 1h15 à un train parti à 19h05, après que les équipes techniques ont vérifié la « viabilité »  des quais et le fonctionnement du système de sécurité.

Leur presse (La Repubblica Napoli), 5 juillet 2011.

 

[Dijon, 4 juillet 2011]

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Espace autogéré des Tanneries, Dijon, le 4 juillet 2011

 

[Grenoble, 30 juin 2011]

Le local des Verts de Grenoble, redécoré par les « No TAV »

Depuis pas mal de temps déjà, le rideau de fer du local des Verts de Grenoble (rue Marx Dormoy) était orné d’un tag rageur : « Crève Minatec et les partis collabos ». [Sur l’absence d’opposition des verts à Minatec, voir ici]

Ces derniers jours, les rideaux avaient été entièrement repeints, probablement en prévision du meeting national d’Europe Écologie – Les Verts qui doit se tenir ce jeudi 30 juin à Grenoble. Il n’aura pas fallu longtemps pour que leur local soit de nouveau la cible d’une attaque.

En passant tôt ce matin dans la rue, on pouvait lire sur les rideaux de fer : « Crève le TAV et les partis collabos », « Lyon Turin = désastre durable », « Crève le TAV et la technopole », ainsi que plusieurs « No TAV » sur les murs.

Les Verts se sont empressés de remonter les rideaux afin que les tags ne soient pas trop visibles. Alors que la lutte contre le TAV fait rage à deux heures trente de Grenoble, et qu’ils sont en pleine période pré-électorale, les verts chercheraient-ils à faire oublier que le projet de TAV qu’ils soutiennent depuis des années suscite une farouche opposition de l’autre côté de la frontière ?

Les éco-tech grenoblois se réfugient derrière le prétexte de la diminution du traffic autoroutier pour justifier la construction de la ligne ferroviaire Lyon-Turin, et éviter de parler de ce qui constitue le véritable enjeu de ce projet : l’accélération des échanges économiques en Europe, avec son lot de désastres environnementaux, sociaux, et humains (destruction de la vallée de Suse, développement du Sillon Alpin, transformation de nos villes en technopoles…)

Ni nanos, ni TAV, ni autres projets de destruction durable.

Indymedia Grenoble, 30 juin 2011.

 

[Giulianova (Teramo, Italie), nuit du 27 au 28 juin 2011]

Un local du Parti Démocrate (PD) attaqué en solidarité avec les No-TAV

La nuit du 27 au 28 juin, le local du PD [gauche] à Giulianova (TE) a été dégradé en solidarité avec les No TAV. Sur la plaque du parti, sur les murs et sur le portail, peinture et tags No Tav. La porte de verre a été brisée à coups de pierres.

Traduit de l’italien (Informa-Azione) – Brèves du désordre, 1er juillet 2011.

 

[Turin, 27 juin 2011]

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« No Tav » : una bella scritta in vernice rossa, accompagnata da alcune grosse macchie di olio esausto, è comparsa sulla facciata del Municipio di Torino proprio mentre le truppe di Maroni e dei Democratici torinesi stavano cominciando le manovre per attaccare la Libera Repubblica della Maddalena.

Macerie, 27 juin 2011.

 

[Campogalliano (Italie), nuit du 21 au 22 juin 2011]

Aattaque incendiaire d’un chantier du TAV en solidarité avec le Val Susa en lutte

Campogalliano (Modena) – dans la nuit du 21 au 22 juin, le feu a été mis à une pelleteuse et un camion sur un chantier TAV [train à grande vitesse] en solidarité avec le Val Susa en lutte. Contre l’État. Contre le capital.

Traduit de l’italien (Informa-Azione) – Brèves du désordre, 30 juin 2011.

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