[Un nom et une adresse] Claire Chazal

Claire Chazal reçoit des excréments à la sortie de TF1

La journaliste Claire Chazal s’est littéralement pris sur la tête un sceau d’excréments, samedi soir à Boulogne-Billancourt. La présentatrice du journal de 20 heures quittait la tour TF1 au volant de sa voiture, quand un homme a jeté la chose à travers la vitre ouverte. Arrêté immédiatement après, cet homme a passé le reste du week-end en garde à vue, avant d’être déféré au parquet de Nanterre ce lundi matin. Il devrait être jugé dans les prochaines semaines.

Presse de merde (LeParisien.fr, 1er juillet 2013)

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[Révolution égyptienne] Maintenant, dégager l’armée

[Premier juillet, 16h]

Le bilan du 30 juin est lourd, 7 morts et de nombreux blessés dans la destruction du siège principal des ikwans à Moqattam. Tous tués par balles par des éléments parqués à l’intérieur du siège.

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À Assiout, les tirs contre les manifestants pacifistes ont fait 3 morts et beaucoup de blessés.

Les manifestants affluent sur les places des grandes villes, un nouveau jour de mobilisation annonce un autre tsunami prévu demain.

À Tanta, capitale du gouvernerat de Gharbeya, les rebelles ont destitué le gouverneur et nommé un gouverneur militaire [sic – NdJL], un mouvement amené à faire tache d’huile ailleurs.

Les forces armées ont annoncé qu’ils s’adresseront au peuple égyptien dans quelques heures.

Galila Elkadi

 

[1er juillet, 17h09] Égypte : coup d’État soft ou soutien au peuple ?

Il y a deux minutes, déclaration de l’armée : « le CSFA donne 48 heures au régime pour donner satisfaction aux demandes du peuple et proposer une feuille de route ». Les conf de presse se bousculent, 17h, Tamarod, Front du 30 juin… à 21h, Morsi. Dans la rue la majorité des gens applaudissent, et hurlent leur joie, c’est effectivement un premier succès pour eux. Sur les réseaux sociaux, c’est un déferlement de critiques du coup d’État soft de l’armée, maintenant pour certains ou dans 48 heures pour d’autres. Que va faire Morsi ? Un gouvernement de transition pour préparer des élections, un référendum ?

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Hélico de l’armée suivi par les lasers sur Tahrir

Ça s’accélère : quatre ministres du cabinet Hisham Qandil viennent de remettre leur démission : Tourisme, Telecom, Affaires Légales, Environnement. La foule pourrait bien redescendre dans la rue ce soir pour dire sa joie et sa méfiance.

Jacques Chastaing

 

[1er juillet, 17h13] L’armée égyptienne prend les devants

Le ministre égyptien de la Défense et chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Sissi a donné lundi 48 heures aux forces politiques pour « satisfaire les revendications du peuple ». Il a expliqué que celles-ci ont été exprimées d’une manière « sans précédent ».

Le général n’a pas demandé explicitement la démission du président Mohamed Morsi, principale revendication des opposants qui ont manifesté par millions dimanche. Il a en revanche déclaré que l’armée présenterait sa propre « feuille de route » pour sortir le pays de la crise si les politiques n’arrivent pas à s’entendre.

Il a ajouté que l’armée, qui a géré la transition entre la chute d’Hosni Moubarak en février 2011 et l’élection de M. Morsi l’été dernier, ne souhaitait plus s’impliquer en politique ou au gouvernement.

Plus tôt dans la journée, le mouvement Tamarrod, à l’origine de la contestation contre Mohamed Morsi, a appelé le chef de l’État à quitter le pouvoir avant mardi 17h00 (locales et suisses). Il menace, dans le cas contraire, d’engager un mouvement de « désobéissance civile totale ».

Le départ du président doit « permettre aux institutions étatiques de préparer une élection présidentielle anticipée », affirme un communiqué de Tamarrod publié sur son site internet.

Tamarrod (« rébellion » en arabe) appelle l’armée, la police et l’appareil judiciaire à « clairement se positionner du côté de la volonté populaire représentée par les foules » de manifestants dimanche.

Appel au dialogue rejeté

Le mouvement rejette en outre l’appel au dialogue lancé dimanche par le président Morsi. « Impossible d’accepter les demi-mesures. Il n’y a pas d’autre alternative que la fin pacifique du pouvoir des Frères musulmans et de leur représentant, Mohamed Morsi », affirme-t-il.

Soutenu par de nombreuses personnalités et des mouvements de l’opposition laïque, libérale ou de gauche, Tamarrod assure avoir collecté plus de 22 millions de signatures pour une présidentielle anticipée, soit plus que le nombre d’électeurs de M. Morsi en juin 2012 (13,23 millions).

C’est ce mouvement qui avait appelé à des manifestations monstres, au cours desquelles dimanche des « millions » d’Égyptiens, selon l’armée, ont défilé à travers le pays à l’occasion du premier anniversaire de la prise de fonctions du premier président civil d’Égypte.

Au moins six personnes ont été tuées dans les heurts de dimanche entre partisans et adversaires du chef de l’État, selon un bilan communiqué lundi par un responsable du ministère de la Santé.

Leur presse (ATS)

 

[1er juillet, 18h] Communiqué de l’armée

1. Un grand salut à la lutte du grand peuple égyptien qui est sorti en masse hier et a envoyé au monde entier un message civilisationnel.

2. La sécurité de l’État est fortement menacée.

3. Les forces armées ne vont pas s’impliquer dans la politique.

4. Les forces armées offrent un ultimatum de 48 heures à toutes les parties en présence pour répondre aux attentes des manifestants.

5. En l’absence d’une réponse, le devoir moral des forces armées appellera son intervention pour tracer une feuille de route à laquelle seront associés toutes les forces en présence et en particulier ses jeunes et dont elles contrôleraient la mise en œuvre.

Il s »agit d’un communiqué historique, une prise de parti évidente auprès des rebelles [sic – NdJL].

Seule la lutte paie.

Galila Elkadi

 

[1er juillet, 18h] Course de vitesse pour prendre le pouvoir entre le peuple et l’armée

Dans une déclaration du CSFA (Conseil Supérieur des Forces Armées) lue par le ministre de la défense Sissi, l’armée déclare son soutien aux manifestations du 30 juin, demande au régime de Morsi d’entendre le peuple et lui  donne 48 heures pour lui donner satisfaction faute de quoi, le CSFA mettrait en place une feuille de route pour prendre le pouvoir avec d’autres forces politiques.

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Un officier de police dénonçant le régime de Morsi sur la place Tahrir à 17 heures.

La foule commence à affluer à Tahrir, la plupart hurlent leur joie à l’annonce de la déclaration de l’armée, d’autres pleurent et un certain nombre dit qu’ils ne veulent pas d’un coup d’État militaire dans 48 heures, fut-il soft, rappelant tous les crimes dont l’armée s’est rendue coupable lorsqu’elle a assumé le pouvoir, de la chute de Moubarak à juin 2012. Le mouvement Tamarod (Rébellion) lié au FSN, appelle à des marches dès maintenant sur le palais Qubba où serait réfugié Morsi pour le renverser. Est-ce une course de vitesse entre la rue et l’armée pour avoir l’initiative de renverser Morsi ? À juste titre pour le peuple qui ne doit pas se placer dans les mains de l’armée. D’ailleurs, bon signe, la place Tahrir ne chante pas « L’armée et le peuple une seule main » mais unanimement « À bas Morsi ».

5 ministres viennent de démissionner du cabinet Qandil. La TV d’État à Maspéro a déjà fait son coup d’État ne cessant de passer des infos sur les manifestations du 30 juin dénonçant Morsi. Une rumeur court, les hommes qui défendaient le siège central des Frères Musulmans au Caire à Moqqatam en tirant à balles sur les manifestants seraient des membres du Hamas. Beaucoup de réactions d’enthousiasme sur les réseaux sociaux maghrébins, tunisiens, algériens, marocains aux manifestations du 30 juin. Vers la contagion au Maghreb ?

 

[1er juillet, 18h] La place Tahrir est pleine

À 18 heures place Tahrir, la place est pleine, il semble qu’il y ait encore plus de monde, si c’est possible que dimanche. La foule est ravie de la déclaration de l’armée, mais ne semble pas vouloir laisser carte blanche à l’armée.

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[1er juillet, 19h] Coup d’État militaire et manifestations de masse

Les gens dansent sur la place Tahrir, les hélicoptères militaires passent très bas avec d’immenses drapeaux égyptiens et des ballons et les pilotes saluent la foule, les gens hurlent leur joie et crient maintenant « Le peuple et l’armée sont une seule main », la place et les rues devant le palais présidentiel sont également pleines de gens dont certains demandent à l’armée d’intervenir tout de suite pas dans 48 heures. Mais ce n’est pas parce que la foule applaudit au soutien de l’armée qu’elle souhaite un retour au pouvoir de l’armée et un régime anti-démocratique.

De grosses manifestations commencent à Mahalla, Sharqeya, Port Saïd, Monofeya et d’autres villes.

Il semblerait que des troupes de l’armée se soient saisies de l’aéroport, où ils ont arrêté des dirigeants des Frères Musulmans qui fuyaient, et de la TV d’État.

La maison du multi milliardaire et véritable homme fort des Frères Musulmans, Kairat al-Shaker a été brûlée par la population pendant que ses gardes du corps ont été arrêtés par l’armée.

Le ministère de l’intérieur déclare qu’il ne prendra aucune mesure contre les policiers qui manifesteront. Un compte à rebours de 48 heures commence à s’égrener sur certaines télés privées. 10 ministres ont démissionné, les gouverneurs de Damiette et Ismailiya également. Tamarod annonce qu’il ne participera pas aux négociations entre partis demandées par l’armée pour trouver une solution à la demande du peuple. Les procureurs viennent de demander au procureur général de démissionner. Des annonces de meetings et conférences de presse des partis se multiplient ce soir. Des rumeurs disent que Morsi proposera ce soir un référendum « Dois-je rester ou partir ? »

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Tahrir, 18h15

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Le rassemblement commence au palais présidentiel

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Le rassemblement commence à Alexandrie

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Des pro Morsi commencent à manifester sur la place Rabaa au Caire. Ils crient « On n’a pas peur, jamais le peuple n’acceptera la dictature de l’armée ».

 

[1er juillet, 21h] Immense fête populaire et…

Partout dans les rues du Caire, les gens descendent dans la rue, se congratulent, s’embrassent et dansent. Il y a encore plus de monde dans les rues qu’hier. Reste-t-il des gens dans les immeubles ?  Pour eux, c’est quasi fait, Morsi est « dégagé ». En tous cas, le compte à rebours a commencé. Peut-être a-t-il également commencé pour les autres dictateurs en place de la région mais dans un autre timing ?

Même immense joie que lors de la chute de Moubarak, mais cette fois beaucoup sont avertis et ont bien l’intention de ne pas se laisser faire par l’armée. Des chants certes, « L’armée est le peuple sont une seule main » mais aussi « Il partira nous resterons »… Avec 40% des Égyptiens en dessous  de la ligne de pauvreté, les hausses de prix, les coupures de courant et d’eau, la pénurie d’essence, des milliers de grèves en quelques mois sur ces sujets, tout nouveau gouvernement devra commencer par régler ça et toute réelle démocratie ne peut se faire sans démocratie économique. Huit députés viennent de démissionner. Tamarod, qui a initié la pétition de 22 millions de signatures contre Morsi qui a débouché sur la journée d’hier, vient de dire que la déclaration de l’armée couronne le mouvement du peuple, déclare que Morsi n’est plus président et donc que le peuple doit occuper lui-même les deux palais présidentiels à partir de demain mardi 2 juillet à 17h. En même temps Tamarod demande des élections présidentielles anticipées et un gouvernement technocratique de transition présidé par le président de la Haute Cour Constitutionnelle et le Conseil National de Sécurité (l’armée). Le parti al Nour (salafiste) vient de dire qu’il avait neutre pendant les manifestations d’hier et que la déclaration de l’armée était ambiguë et ne protégeait pas le peuple d’une possibilité de dictature militaire. Des dirigeants des Frères Musulmans seraient en train de demander l’asile politique en Europe? Le siège du gouvernorat de Kafr el-Sheikh vient d’être saccagé par la foule mobilisée, le gouverneur, Frère Musulman, s’est enfui. Le siège du parti islamiste Wasat, incendié. Manifestations géantes partout en Égypte. L’armée s’est emparé du siège du gouvernorat de Fayoum et a arrêté le gouverneur.

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19h, la foule place Tahrir et devant le palais présidentiel à Héliopolis où les policiers agitent leur carton rouge, « dégage Morsi »

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20h30, devant le palais présidentiel, la foule à perte de vue. Déjà plus de 17 millions [sic – NdJL] disent les commentateurs

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Au cou du chien : « dégage »

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Les manifestants à Alexandrie à 20h. La mer va-t-elle s’ouvrir pour les manifestants qui traverseront la Méditerranée ?

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Les pro Morsi à Rabaa. Un conseiller de Morsi a déclaré publiquement « c’est un coup d’État militaire ». Plusieurs groupes islamistes appellent les musulmans à descendre dans la rue après la prière pour montrer à l’armée qui est le peuple. Les Frères Musulmans appeleraient à des manifestations de masse partout contre le coup d’État.

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Manif des anti Morsi à Luxor

 

[1er juillet, 22h] Explications et récit

Explications

Avec l’affaiblissement progressif du pouvoir des frères Musulmans sur fond de records historiques de grèves et protestations depuis des mois, puis les manifestations massives du 30 juin contre Morsi et enfin l’ultimatum de ses organisateurs pour que Morsi dégage qui arrivait à échéance mardi 2 juillet à 17h, faute de quoi, ils appeleraient à une grève générale illimitée et un mouvement de désobéissance civile jusqu’à la chute du régime, l’armée, pour voler au peuple la deuxième révolution qui venait, a décidé de réitérer son coup de janvier 2011, lorsque devant la menace d’une grève générale, elle avait décidé de laisser tomber Moubarak.

Mais il y a plusieurs différences importantes entre aujourd’hui et il y a deux ans.

D’une part Morsi avait été élu et la rue vient de démettre un président élu. Ce qui est quelque chose qui ne s’oublie pas. Moubarak était un dictateur classique avec des élections bidons. Morsi était aussi un dictateur, les élections qui l’ont mené au pouvoir étaient truquées mais beaucoup de gens avaient eu le sentiment de participer à une véritable élection démocratique, en tous cas en comparaison avec ce qui se faisait auparavant. Renverser un président élu par la rue, car même si c’est l’armée qui met la dernière main, c’est le mouvement populaire qui a fait l’essentiel, c’est légitimer la révolution contre les élections. C’est dire : si vos élus ne tiennent pas leurs promesses, vous n’êtes pas obligés d’attendre les prochaines élections, vous pouvez les renverser avant. C’est vous le vrai pouvoir, le peuple, la rue, la révolution. C’est pour ça que les USA sont gênés d’abandonner un président élu.  Ils légitimeraient ainsi tout ça. Donc aussi pour ailleurs : partout dans le monde vous pouvez renverser ceux que vous avez élu et qui vous trompent. Ça fait du monde. Et si on pense à la Turquie, le Brésil, la Tunisie, la Bulgarie, le Chili, la Bosnie, la Grèce, l’Espagne, l’Italie et tellement d’autres, ça risque de ne pas tomber dans les oreilles de sourds.

Mais il y autre chose. Contrairement à il y a deux ans, s’il est possible qu’encore bien des Égyptiens se fassent des illusions sur l’armée, notamment tous les primo-manifestants qu’on a vu hier, il y en a bien d’autres, des centaines de milliers, qui ont souffert dans leur chair et fait consciemment l’expérience répressive du régime militaire en se battant contre le gouvernement du CSFA au moins d’octobre 2011 à juin 2012. Ils sont férocement hostiles à l’armée et s’en méfient comme de la peste. La marge de manœuvre de l’armée est donc infiniment rétrécie, mise sous la surveillance des meilleurs militants de la révolution. Si l’armée prend le pouvoir, à chaque faux pas, elle sera la cible de leurs critiques et attaques. Et les soldats tout comme les policiers sont beaucoup moins sûrs pour les généraux qu’il y a deux ans. Il est fort probable que s’il leur faut à nouveau réprimer un peuple qui lutte, ils pourraient ne plus l’accepter. Et il n’y aura plus la religion pour aider le sabre. En tous cas, beaucoup moins. Or le prochain gouvernement, provisoire ou pas, militaire ou pas, devra faire face aux multiples luttes économiques, qui ont parsemé les premiers mois de 2013 et qui continueront, voire probablement s’amplifieront. Car si on renverse un gouvernement, beaucoup se diront probablement c’est pour qu’il change quelque chose ; la faim n’a pas de patience et la situation économique se détériore très rapidement.

S’il y a un pouvoir militaire, ce risque bien d’être un colosse aux pieds d’argile et si l’armée s’écroule après le « goupillon », il n’y a plus rien pour protéger les possédants et leurs propriétés.

C’est pourquoi, indépendamment de leurs calculs, ce serait important que dès aujourd’hui, les gens se saisissent de la rue, des places et demain dès 17h des palais présidentiels, des gouvernorats, des municipalités… chassent les Frères mais aussi les Felloul, avant l’armée, avant la fin de l’ultimatum de l’armée, pour le « pain, la justice sociale et la liberté ». Tout pas fait dans ce sens, sera la meilleure défense contre l’armée… Sans oublier les effets en retour que la deuxième insurrection égyptienne pourra avoir à partir des pays arabes et ailleurs.

Récit

On chante et danse partout, dans les rues, le métro, les bus, sur les balcons… La TV d’État, aux mains des militaires, ne cesse de passer des messages et images anti Morsi. Hier c’était pour Morsi. Beaucoup de femmes dans les rues, heureuses d’être débarrassées de la tutelle islamiste

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Damiette en manifestation ce soir

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Devant le palais présidentiel au Caire à 21h30

 

[2 juillet, 0h15] Après la fête, les affrontements  ?

Place Tahrir, c’est un festival de chants et de feux d’artifice qui n’arrêtent pas depuis plus de 6 heures, tout comme devant le palais présidentiel où la foule est toujours si immense.

De gigantesques manifestations anti-Morsi du même type dans la plupart des villes d’Égypte. C’est la fête mais pas partout.

À Mahalla, principale ville ouvrière d’Égypte, les manifestants ont décidé de mettre en pratique immédiatement la grève générale et la désobéissance civile.

Morsi semble avoir renoncé ce soir à faire une déclaration. Il aurait été fait prisonnier — sous toute réserve — par la garde républicaine. On parle d’une rencontre entre Morsi et Sissi.

Des manifestations pro Morsi se déroulent actuellement. Il n’y a pas de comparaison de taille entre les immenses manifestations anti-Morsi et les moyennes ou petites en sa faveur. Cependant les Frères Musulmans n’ont pas abandonné ; on compte des dizaines de milliers de manifestants à Raba’a Adawya au Caire pour Morsi et contre la dictature militaire. Des centaines devant l’université du Caire. Des dizaines de milliers d’autres marchent à Marsa-Matruh en scandant des slogans contre le CSFA. Manifestations moyennes ou petites pour Morsi et contre le CSFA à Giza, Qena, Arish, Sohag, Suez, Assiut et Minya. Des centaines de supporters de Morsi ont pris les rues à Al Tor City dans le Sud-Sinai. Affrontements violents à Fayoum, Beni Suef et surtout à Suez entre pro et anti Morsi. Le quartier général des Frères Musulmans brûle à Assiut. L’armée intervient. Une rumeur dit que l’armée pourrait intervenir pour « protéger » les manifestants anti Morsi des Frères Musulmans place Tahrir et devant le palais présidentiel. Protéger des millions contre des milliers ?

Une conférence de presse ce soir des Frères Musulmans et alliés islamistes refuse la déclaration du CSFA, dénonce un coup d’État et appelle tous les Égyptiens à descendre dans la rue pour défendre la légitimité de la loi (!) et des élections (!), bref la guerre sainte pour la démocratie représentative. Obama va apprécier.

De cette confusion, on peut être sûrs que les Égyptiens sauront approfondir non pas de savoir auprès de qui on peut espérer un salut, mais ce qu’ils veulent eux, quels sont leurs objectifs à eux. Ceux définis il y a déjà deux ans : pain, justice sociale, liberté.

Images des manifs pro Morsi montrés par la chaine TV des Frères Musulmans qui multiplient les chiffres de participation. par exemple plusieurs millions à Rabaa alors qu’ils ne sont que plusieurs dizaines de milliers. Il est possible que les photos ci-dessous soient des vieilles photos de vieilles manifestations. Ils sont coutumiers du fait.

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Commencées de manière pacifique les manifestations d’hier et d’aujourd’hui pourraient prendre un caractère plus violent cette nuit.

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[2 juillet, 8h45] Une immense fête toute la nuit, les Frères Musulmans résistent

Toute la nuit, ça a été une immense fête pacifique place Tahrir et devant le palais présidentiel Ittahidiya à Héliopolis lointaine banlieue du Caire. Parmi les chants et les slogans, un qui peut être significatif, après les « À bas Morsi » c’est « À bas les moutons » visant les Frères Musulmans mais aussi, à travers ça, les manifestants affirment qu’ils ne seront plus jamais les moutons de qui que ce soit, religieux ou militaires.

Une fille est née cette nuit place Tahrir, baptisée Tamarod. À Luxor, Kafr el Sheikh et Mahalla, les manifestants ont anticipé l’appel à la désobéissance civile pour aujourd’hui 17h, en assiègeant les gouvernorats. À Kafr el Sheikh, ils auraient pris le bâtiment du gouvernorat. À Sharqiya, les habitants d’un immeuble ont chassé du bâtiment les Frères Musulmans.

Ce matin, une déclaration de la présidence égyptienne a rejeté l’ultimatum de l’armée et celui du peuple au nom de la légitimité électorale. Une autre déclaration de la présidence a appuyé ce rejet par le fait qu’Obama aurait téléphoné cette nuit à Morsi pour lui dire son soutien. La Maison Blanche dit qu’Obama a affectivement téléphoné à Morsi mais pour seulement dire son « inquiétude ». Pour les Égyptiens Obama a choisi son camp, il soutient Alqaida, le Jihad islamique, le Hamas et la Jamaa Islamya…

Les islamistes et les Frères Musulmans ont décidé de se battre car ils craignent qu’ils soient les boucs émissaires de la prochaine période ; les anciens moubarakistes voulant se venger, les anciens de la police et l’armée aussi, et surtout la population les hait comme jamais aucun
régime n’a été haï. Les commerçants islamistes craignent pour leurs magasins, déjà quelques-uns ont été pillés, d’autres pour leurs maisons ou voitures, leur vie tout simplement. Certains dirigeants des Frères Musulmans ont fui le pays.

Le parti salafiste Al Nour a déclaré qu’il se prononçait pour un gouvernement technique préparant des élections présidentielles anticipées. Sûrement en 1356 !

Les chefs de la police soutiennent l’ultimatum des militaires. 6 ministres ont démissionné du gouvernement (d’autres infos selon la Middle East News Agency disent 12 ministres et 3 gouverneurs).

Affrontements cette nuit à Giza entre la police et les Frères Musulmans. Quatre militants du Hamas qui tiraient sur la foule et lançaient des grenades depuis le siège national des Frères Musulmans à Moqattam (Le Caire), auraient été lynchés par la foule, qui, après avoir brûlé le bâtiment, l’occupe.

La situation à Assiut est peut-être emblématique de ce qui va se passer. C’est une ville de la Haute Égypte où il y a beaucoup de coptes, jusque là sous contrôle de la Jamaa al-Islamiya, une organisation terroriste islamiste qui soutient le gouvernement de Morsi. La ville vivait sous la terreur. Or dimanche 30 juin,  il y a eu plus de 50’000 manifestants (5 fois plus que pour la chute de Moubarak) montrant un courage incroyable pas atteint au moment de la chute de Moubarak car la Jamaa al-Islamiya et les Frères Musulmans n’hésitent pas à tuer, ayant déjà fait plus de 1000 morts sur les dernières années. Et lundi 1er juillet les manifestants étaient à nouveau des dizaines de milliers cette fois-ci à assiéger le siège des Frères Musulmans, d’où les Frères et les terroristes de la Jamaa al-Islamiya tiraient sur la foule et la police qui avait pris position pour les manifestants qui criaient « Assiut dit aux terroristes que les chrétiens et les musulmans sont unis ». En fin de journée, le siège des Frères Musulmans était brûlé et détruit par les manifestants qui criaient « Victoire ». Bref ce n’est pas la police ou l’armée qui a vaincu c’est le courage populaire. Ce qui pourrait se passer sur tout le pays dès cet après midi.

En fait peu à peu émerge de tout cela une conscience, qui se dit, que la démocratie de la rue est plus importante, plus juste que la démocratie des bulletins de vote. Que c’est ça la révolution.

Par ailleurs on voit que les soutiens politiques de l’armée, en Égypte comme ailleurs, prennent prétexte d’un risque de chaos, guerre civile ou bain de sang, déjà avant le 30 juin, encore plus maintenant où les Frères Musulmans ont décidé de résister, pour demander, justifier une intervention de l’armée. À ce moment ils pourraient faire passer ça, non pas comme une interruption du processus démocratique électoral, mais comme une nécessité de force majeure, pour éviter le chaos né de l’opposition entre deux camps. Et Obama pourrait alors soutenir l’armée. Plus il y a de sang, plus ça les arrange. En même temps, ils craignent aussi en ce cas une deuxième insurrection populaire qui les renverserait eux-aussi, l’armée se dissolvant dans l’insurrection.

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Alexandrie contre Morsi hier lundi en fin d’après-midi

La Rage de la chanteuse rap française Kenny Arkana commence à faire un tabac en Égypte. Ici, chanté en français, sous-titrée en anglais.

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Quel sera le prochain dictateur ?

 

[2 juillet, 13h30] Vers une deuxième révolution considérable ?

Alors que les Frères Musulmans et leurs alliés islamistes appelaient les Égyptiens à descendre dans la rue dés ce matin pour défendre Morsi et la légitimité électorale, il y avait très peu de monde à leurs manifestations. C’est la débandade dans ce camp. Des dirigeants islamistes sont arrêtés dans les aéroports, tentant de fuir. Selon l’agence de presse moyen orientale Mena, 12 ministres auraient déjà démissionné, les deux portes paroles de Morsi et du gouvernement, et le cabinet du premier ministre a déjà annoncé sa démission deux fois ce matin, repris deux fois par des démentis. D’après CBC, Obama viendrait de lâcher Morsi en disant que la démocratie est plus importante que les élections. Donc on peut faire la même chose partout, la révolution partout ? Par contre, une foule est déjà en train de se rassembler devant le palais présidentiel Qubbal où serait caché Morsi, bien avant la fin de l’ultimatum lancé par Tamarod à Morsi pour qu’il dégage, à savoir 17h aujourd’hui. Ce qui veut dire deux choses, que Morsi est foutu mais aussi que les manifestants n’attendent pas sur l’armée pour qu’elle fasse le boulot à leur place. Que leurs illusions sur l’armée sont plus que limitées, qu’ils étaient contents que l’armée les soutiennent [sic – NdJL] mais c’est eux qui dirigent. On peut s’attendre, ce qui a déjà commencé dans trois gouvernorats, s’étende partout, à savoir que les manifestants chassent tous les Frères Musulmans et Islamistes de leur positions politiques et s’emparent des gouvernorats et municipalités. Et pareil pour les biens des Frères ultra riches comme la famille qui possède la chaine de supermarché ZAD appartenant à l’homme fort des Frères Musulmans qui ont déjà été brûlés et pillés à un endroit. La révolution politique et une amorce de révolution sociale ! (…)

 

[2 juillet, 15h30] Le peuple accepte le soutien de l’armée mais ne veut pas d’un gouvernement militaire

Une heure trente avant la fin de l’ultimatum populaire, les gens continuent à s’amasser place Tahrir et devant le palais Qubbal. Première tente érigée devant le palais. Quatre portes du palais sont bloquées (sauf que Morsi serait ailleurs. Quand on dit deux jours à l’avance qu’on va traquer la bête dans sa tanière, c’est sûr qu’elle cherche une autre cachette. Qubal, dérivatif ?).

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Le symbole de la fin des Frères Musulmans

C’est la débandade chez les Frères Musulmans. Le procureur général d’Égypte vient de déclarer qu’il a démissionné il y a quatre jours, mais que Morsi n’a pas voulu. Le pauvre ! Trois nouveaux ministres viennent de démissionner, pétrole, finance et du plan. Les bus pour aller à l’aéroport sont archi bondés. Le cabinet du premier ministre Qandil vient une troisième fois d’annoncer sa démission globale. Le ministre de la Justice dément. Ce doit être le seul qui reste. Même chez les rois, ça ne va plus, la princesse Fawzia est morte ce matin. À ces démissions, s’ajoute aussi la désobéissance civile qui semble se répandre un peu partout dans des provinces, et au Caire. Presque tous les bureaux des gouverneurs des Frères musulmans ont été bouclés par les manifestants ou cadenassés. Ils ne peuvent plus y accéder. À Louxor, la province a décrété officiellement son indépendance en disant qu’elle ne dépendait plus du pouvoir central. D’autres provinces pourraient suivre. À Fayoum, ville où il y avait hier des affrontements entre pro et anti Morsi, le QG des Frères Musulmans brûle. Le sièges des Frères à la cité du « 6 octobre » (Le Caire), brûle. 48 Frères qui fuyaient ont été arrêtés ce matin à l’aéroport. Un des chefs les plus violents des islamistes, qui a appelé les croyants à mourir pour leur foi, le Salafiste Hazem Abu-Ismail a fui en Allemagne. Affrontements entre policiers et Frères au Caire. Les jets privés sont interdits de vol. Les deux ministres de la Défense vient de rencontrer Morsi et son premier ministre, pour qu’ils se dépêchent de se rendre à l’armée avant que le peuple ne se saisisse d’eux … et de l’Égypte par la même occasion ? L’armée prête à être déployée dans les villes « pour éviter les heurts » dit-elle. Quels heurts ? Morsi serait toujours dans l’immeuble de la garde républicaine, protégé, prisonnier, otage ?

Sur « I télé » hier « l’armée a toujours été garante de la stabilité » : comme Pinochet ?

Quand les gens apprennent qu’Obama a demandé à Morsi de tenir compte des exigences du peuple égyptien, les gens répondent « Trop tard. On veut qu’il parte ». Fiasco sur toute la ligne de la politique américaine et des politiques occidentales de soutien à Morsi, légitimement élu. Où sont les politiques et les journalistes qui parlaient d’hiver islamiste ?

L’opposition (FSN), a pris ses distances avec la ligne de l’armée, affirmant qu’elle ne soutiendrait aucun « coup d’État militaire » alors qu’hier elle pressait encore l’armée d’intervenir au plus vite, ce qui témoigne probablement de l’opposition du peuple à un pouvoir militaire dur, mais le FSN souligne que l’ultimatum ne signifiait pas que les militaires voulaient jouer un rôle politique. Quels hypocrites ! El-Baradei, vient d’être désigné comme porte-parole du FSN. Il se place pour le prochain ministère comme larbin des militaires ? Ce n’est pas parce que les gens ont applaudi au soutien de l’armée qu’ils veulent un gouvernement militaire. Baradei pourrait être le prochain « dégagé ». Une blague égyptienne aujourd’hui : Il paraît que Ramses II a démissionné, le porte parole de Hatshepsut’s aussi, pendant que Tutankhamon hésite encore.

Jacques Chastaing

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[In memoriam Clément Méric] Ni oubli Ni pardon

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Paris 20e, juin 2013

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Le 4 juillet, Christine en procès à Arras (62) pour violence en prison

Jeudi 4 juillet à 15h, Christine sera extraite du Centre de Détention (CD) de Bapaume pour être jugée au tribunal d’Arras pour violences sur matons.

Incarcérée depuis novembre 2012, Christine est au CD de Bapaume depuis début avril 2013. Voir les événements précédents ici.

Fin mai, elle est envoyée au mitard après avoir refusé de signer les modalités d’un contrat de formation. Rapidement la situation se corse avec les matons. Face aux provocations, violences et humiliations, Christine ne se laisse pas faire, la tension monte et peine à redescendre. À chaque ouverture de portes, ils attendent Christine équipés de casques et de boucliers.

Le 27 mai, elle passe au prétoire et prend 30 jours de mitard. Durant ces trente jours, on lui refuse tout appel à son avocat et elle ne verra un médecin que tardivement. Face à cela ainsi qu’aux pressions et provocations quotidiennes des matons, Christine proteste par tous les moyens : œilleton bouché, feux de poubelles, etc… Aux retours des promenades elle fait le forcing pour accéder à la cabine téléphonique puis se débat pour ne pour ne pas être réintégrée en cellule. Dans les derniers jours de mitard, un des matons (Mikaël Bocquet) la prend au cou par une clé de bras, la circulation du sang coupée elle perd connaissance et se réveille allongée dans sa cellule. Quelques jours plus tôt ce même Bocquet et deux de ses collègues portaient plainte contre Christine pour violence et menace !!!

Parce qu’en taule, ne pas se laisser piétiner et tabasser signifie outrager, violenter et menacer la matonnerie, Christine passera en procès le 4 juillet pour essuyer quatre chefs d’inculpation :

• Refus de donner ses empreintes (digitales et photo) ;

• Violence pour s’être débattue sous les coups ;

• Menace pour avoir crié à un mastodonte qu’elle lui péterait sa gueule ;

• Dégradations pour avoir foutu le feu dans ses cellules et avoir gravé dans les murs de la cour : « MURS PAR MURS, PIERRE PAR PIERRE, NOUS DÉTRUIRONS TOUTES LES PRISONS ! »

Soyons nombreux jeudi 4 juillet dès 14h devant le tribunal d’Arras (13 rue Roger Salengro), pour soutenir Christine et ne pas la laisser seule face à la justice et sa matonnerie.

Mailing

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[Pologne] La ZAD de Zurawlow menacée d’expulsion

Ordre d’expulsion, le message des agriculteurs de Zurawlow

1er Juillet 2013 – Un ordre pour expulser les agriculteurs avec l’aide de la police a été signé. Les agriculteurs se préparent à affronter les forces de l’ordre. Voici leur message :

Depuis le 3 Juin, les agriculteurs et les résidents dans le petit village rural de Zurawlow en Pologne sont en confrontation avec la société Chevron. Ils défendent leur terre, leur activité et leur façon de vivre. Ils craignent la pollution de leur nappe phréatique, ce qui s’était déjà passé il y a deux ans dans leur voisinage après des recherches sismiques de gaz de schiste. Ils savent que quand Chevron trouvera du gaz sur leurs terres rien ni personne ne pourra arrêter le développement industriel  et impérial de l’extraction du gaz de schiste sur leurs terres, transformant de manière irréversible et en quelques années leur magnifique et paisible région, le grenier de la Pologne, en un désert industriel et pollué.

Sous la protection d’une compagnie de sécurité et dans une atmosphère très tendue, Chevron a pris possession d’un terrain, essayant d’installer une clôture et de commencer des tests sismiques. Les agriculteurs locaux savent que quand la recherche sismique sera terminée et que la présence de gaz sera confirmée, le forage et la fracturation suivront et en quelques années, des centaines ou des milliers de puits apparaîtront. Alors il n’y aura pas de place pour l’agriculture et le tourisme, et leur vie perdra tout leur sens.

Les agriculteurs polonais sont opposés aux forages non conventionnels de gaz de schiste car ils pourraient conduire à la contamination de leur eau, du sol et de l’air. Lors des essais sismiques précédents effectués sur place, des explosifs ont été utilisés et ont déjà provoqué la pollution de l’eau la rendant impropre à la consommation. Toutes les licences accordées à Chevron par le ministère polonais de l’Environnement sont situées sur les trois plus grands réservoirs d’eau souterrains en Pologne, de sorte que le risque de pollution générale de l’eau dans la région est très fort – ce n’est juste qu’une question de temps. Cela ne concerne pas seulement la Pologne, mais aussi l’Ukraine, en raison de l’emplacement transfrontalier de l’un des réservoirs, mais l’Ukraine n’a probablement été ni consultée ni informée sur les risques.

Chevron refuse d’écouter les agriculteurs et les autorités locales refusent de résoudre le conflit en cours. La pression du gouvernement de l’État sur les collectivités locales et l’ensemble des institutions publiques fait que les gens sont gardés sous surveillance, leurs téléphones sont sur écoute, ils sont soumis à des contrôles fiscaux et sanitaires, et sont menacés de sanctions. Chevron intimide et soudoie les individus et les familles, empêchant toute possibilité de contrôle démocratique, ne signant que des contrats secrets, même avec les autorités locales, l’utilisation de la route n’étant qu’un exemple.

Les pratiques de Chevron en Pologne sont très fortement soutenues par le gouvernement polonais et il n’y a presque aucun média grand public qui oserait dire la vérité sur les risques de la fracturation hydraulique. C’est pourquoi l’opinion publique est plutôt en faveur de l’exploitation des gaz de schiste.

L’opinion publique polonaise doit être informée et nous avons besoin de renforcer la pression publique sur le gouvernement, sur Chevron et d’autres compagnies de gaz, d’autorités locales et d’aider les collectivités locales à défendre leur mode de vie et prendre en main leur avenir.

Les agriculteurs de Zurawlow

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[Égypte] L’armée n’a jamais quitté le pouvoir et les Frères ont collaboré avec l’armée, qui aujourd’hui les rappelle à l’ordre…

ÉGYPTE (un dernier point nécessaire) – L’ARMÉE N’A JAMAIS QUITTÉ LE POUVOIR ET LES FRÈRES ONT COLLABORÉ AVEC L’ARMÉE, QUI AUJOURD’HUI LES RAPPELLENT À L’ORDRE, MEME SI CELA FAIT DU MAL À CERTAINS – ÉDITO CHRONIQUE – (…) La Chronique remet les points sur les I en 7 choses à se rappeler !

1) L’armée n’a pas cédé le pouvoir en juin 2012. Le Conseil Suprême des Forces Armées (SCAF en anglais) ne s’est jamais dissous et est ainsi devenue une institution parallèle toujours ausi puissante et dominante.

2) Les généraux n’ont jamais perdu le pouvoir en juin 2012 : le départ à la retraite du maréchal Tantawi était prévu de longue date. Mohamed Morsi (et l’armée) ont fait une mise en scène sur son possible départ forcé… Que la Chronique n’a jamais cru. Les autres généraux sont toujours et ont toujours été les maîtres du pays, via le Conseil.

3) Les Frères Musulmans ont collaboré avec l’armée dès l’époque de Moubarak, quand celui-ci a débuté un desserrage de boulon dans les années 2000, permettant l’entrée des Frères au parlement (ne pas l’oublier… même s’il y a eu la reprise de la répression à la fin des années 2000, période durant laquelle les Frères continuaient à siéger…). Ne pas oublier les accolades et rires entre Mohamed Badie des Frères Musulmans, qui siégeait alors, et les cadres du PND de Moubarak…

4) Les Frères Musulmans ont appelé l’armée en janvier 2011 : fait oublié, ce sont les Frères Musulmans… qui ont appelé l’armée à prendre de facto le pouvoir le 31 janvier 2011 dans une déclaration officielle ! Plus important, c’est Mohamed Morsi qui menait les négociations entre les cadres des Frères et… les cadres du régime d’Hosni Moubarak, dont Omar Suleiman !

5) Les Frères Musulmans ont soutenu la sanglante répression par le Conseil des Armées d’octobre-novembre 2011 contre les salafis, les laïcs et les indépendants de l’Islam politique.

6) Les généraux ont obtenu de Mohamed Morsi et des cadres des Frères Musulmans une Constitution où leurs pouvoirs ont été… RENFORCÉS ! Ne jamais l’oublier : les généraux, en plus de leur Conseil tout puissant, ont vu leurs pouvoirs agrandis avec la nouvelle Constitution de 2013 (arrestations arbitraires, détentions, etc…).

7) Les généraux se sont vu offrir par Mohamed Morsi et les Frères Musulmans la domination sur la politique étrangère, la défense et même le ministère de l’Intérieur. De même qu’ils conservent le contrôle de 60 % de l’économie du pays. Chose non remise en cause par les cadres des Frères Musulmans !

L’armée ne fait donc pas de coup d’État, puisqu’elle est au pouvoir ! Les Frères Musulmans n’étant que leurs supplétifs temporaires. Les généraux veulent juste une évolution des choses : non pour l’Égypte, non pour les laïcs, mais pour, encore une fois, sauvegarder leur pouvoir ! Un pouvoir si bien défendu, préservé et même renforcé… par les Frères Musulmans !

Chronique du printemps arabe sur Facebook, 2 juillet 2013

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[Ni héros, ni martyrs / Poligny] La justice renvoie les militants antifa et le tireur néonazi dos à dos

Poligny : des militants d’extrême-gauche auraient été pris pour cible

Faits-divers. Trois coups de feu auraient été tirés par des individus à Poligny, dans la nuit de vendredi.

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Sous l’œil des Polinois, les autocollants apposés en ville par Toufik, de Planoise, et ses camarades.

La place des déportés, au cœur de Poligny, a retrouvé son animation habituelle, samedi matin.

Seuls quelques autocollants anti-fascistes témoignent encore de l’activité nocturne que trois militants bisontins ont mené sur le secteur, la nuit précédente, vers 1 heure du matin.

Une « tournée » qui a débouché sur un face-à-face tendu, selon les militants concernés, avec un groupe d’individus. Ceux-ci auraient tiré « trois coups de feu », d’après le procureur de la République Guillaume Michel. Aucun blessé n’est à déplorer au lendemain de cet affrontement, loin d’être le premier sur la commune.

« Nous avons essuyé des difficultés par rapport au racisme à Poligny », commente le maire, Dominique Bonnet. « « Il y a toujours eu des poussées nationalistes et je le déplore, cela me désole », confie le premier édile. La récurrence de ces événements est d’ailleurs pointée du doigt par Toufik de Planoise. Derrière ce pseudonyme, inscrits sur nombre d’autocollants apposés à Poligny, se cache un jeune Bisontin de 20 ans.

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Pas si caché que ça, car très présent sur la Toile avec son blog éponyme où il s’évertue « à démonter l’idéologie néo-nazie », explique le militant.

S’il agit principalement à Besançon et alentours, il est « de plus en plus présent dans le Jura ». « Nous effectuons des actions de propagande comme celle de vendredi », explique Toufik. « Poligny, c’est vraiment le vivier « faf » de Franche-Comté », assure-t-il.

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TÉLÉCHARGER LE TRACT DE LA CNT, diffusé le 8 juin dernier à Lons-le-Saunier

« La jeunesse est nombreuse et désœuvrée, elle verse souvent dans le néo-nazisme », poursuit-il. Il était sur le terrain avec cinq de ses camarades « lorsqu’une voiture a surgi très rapidement. Ils étaient trois, dont un notoirement connu, sur qui j’ai fait un article », affirme le militant d’extrême gauche. « Je pense qu’il m’a reconnu. »

Les coups de feu, que Toufik et ses camarades, cachés, affirment avoir seulement entendu, mettront un terme à cette rencontre. « On a tous déguerpi après ça », selon le bloggeur.

Leur presse (Eva Rodríguez, LeProgres.fr, 30 juin 2013)

 

Agression et coups de feu au centre-ville de Poligny

« Je pense que l’article de MaCommune.info résume le mieux la chose, et je ne me sens pas trop d’humeur à écrire un communiqué… » :

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Leur presse (MaCommune.info, 29 juin 2013)

Solidarité ouvrière, 30 juin 2013

 

Coups de feu à Poligny

Plus de 24 heures après les faits, le scénario est encore au conditionnel et de nombreux points restent à éclaircir après une course-poursuite entre jeunes nationalistes et militants anti-fascistes survenue à Poligny.

À Poligny, les auditions se poursuivent dans le bureau de la gendarmerie pour déterminer les circonstances d’une confrontation nocturne entre des militants d’extrême gauche et d’extrême droite. Trois jeunes polinois ont été entendus, un hier soir et les deux autres ce matin.

C’est à 1h du matin, dans la nuit du 28 au 29 juin, que trois coups de feu auraient été tirés par des jeunes nationalistes contre des militants anti-facistes. Ces derniers étaient en train d’apposer dans la ville, des autocollants « Toufik de Planoise », connu pour son activisme anti-fa sur internet quand ils auraient été repérés. Une altercation aurait éclaté entre les deux camps, suivie de coups de feu  tirés par un activisme d’extrême droite. L’enquête est toujours en cours. « Toufik » a porté plainte. Interrogé ce matin, le maire de Poligny  Dominique Bonnet (UMP) évoque la présence « d’un groupe de jeunes désœuvrés » dans sa ville.

Début juin, des croix gammées ont été découvertes au stade de Tourmont, commune située à quelques km de Poligny tandis qu’il y a quelques mois, des jeunes d’extrême-droite ont fait irruption dans une fête à Voiteur pour exécuter un salut hitlérien. Enfin, en 2010, l’agression d’un jeune maghrébin avait suscité une vive émotion dans la cité jurassienne. Une manifestation de soutien à la victime avait été organisée.

Leur presse (Aline Bilinski, franche-comte.france3.fr, 30 juin 2013)

 

Coups de feu contre des militants « antifa » à Poligny : l’auteur présumé en garde à vue

Trois coups de feu auraient été tirés, dans la nuit de vendredi à samedi à Poligny, contre des militants d’extrême-gauche par des jeunes décrits comme des nationalistes connus par les personnes prises pour cible. L’auteur présumé des coups de feu a été placé en garde à vue mais ne reconnaît pas les faits.

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La Horde, 30 juin 2013

La gendarmerie tente de déterminer, avec précision, ce qui s’est réellement passé, dans la nuit de vendredi à samedi à Poligny. C’est à 1 heure du matin que trois coups de feu auraient été tirés par des jeunes — décrits par les victimes comme des nationalistes connus — contre des militants d’extrême-gauche.

Ces derniers étaient en train d’apposer dans la ville, des autocollants « Toufik de Planoise », un site internet connu pour son activisme, quand ils auraient été repérés. Une « tournée » qui a débouché sur un face-à-face tendu, selon les militants concernés, avec un groupe d’individus.

Ceux-ci auraient tiré « trois coups de feu », d’après le procureur de la République Guillaume Michel. Aucun blessé n’est à déplorer au lendemain de cet affrontement, loin d’être le premier sur la commune.

Le parquet a confirmé ce dimanche que l’auteur présumé des coups de feu était en garde à vue mais qu’il n’avait pas reconnu les faits. Les gendarmes cherchent toujours l’arme et les douilles qui auraient été utilisées.

Leur presse (LeProgres.fr, 30 juin 2013 – 17h57)

 

Coups de feu : l’auteur présumé en garde à vue

Lons-le-Saunier. Les gendarmes n’auront pas traîné. Quelques heures après la plainte déposée par Toufik, ils ont interpellé les auteurs présumés d’une agression contre des militants antifascistes (notre édition d’hier).

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Les autocollants apposés dans la nuit de vendredi.

Tout commence dans la nuit de vendredi à samedi, à Poligny dans le Jura. Vers 1 h, des militants bisontins apposent des autocollants « Toufik de Planoise », du nom de ce jeune militant de Besançon, très actif sur les réseaux sociaux. « Nous effectuons des actions de propagande comme celle de vendredi », explique le blogueur.

Une « tournée » qui débouche sur un face-à-face tendu, selon les militants concernés, avec un groupe d’individus. Trois coups de feu auraient été tirés par des jeunes (décrits par les victimes comme des nationalistes connus) contre les militants d’extrême-gauche.

Très vite, les gendarmes débutent leurs investigations, à partir d’un nom. Un des agresseurs aurait été reconnu par le groupe des victimes. Des témoins confirment avoir entendu des détonations dans la nuit.

Samedi soir, un premier jeune de Poligny est interpellé, puis deux autres. Un de ces trois jeunes serait l’auteur présumé des coups de feu. Pour l’instant, il a été placé en garde à vue et ne reconnaît pas les faits. Les gendarmes n’ont toujours pas découvert l’arme ni les douilles.

Hier soir, les jeunes militants antifascistes étaient de nouveau entendus par les enquêteurs.

Leur presse (Eva Rodriguez et Jean-Didier Derhy, EstRepublicain.fr, 1er juillet 2013)

 

Coups de feu à Poligny : l’enquête devrait être terminée en fin de journée

Le scénario est encore au conditionnel et de nombreux points restent à éclaircir après une course-poursuite entre jeunes nationalistes et militants anti-fascistes survenue à Poligny. L’une des gardes à vue a été prolongée hier.

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À Poligny, les auditions se poursuivent dans le bureau de la gendarmerie pour déterminer les circonstances d’une confrontation nocturne entre des militants d’extrême gauche et d’extrême droite. Trois jeunes Polinois ont été entendus. La procureure de la République de Lons-le-Saunier s’est attelée durant tout le week-end à essayer de comprendre l’enchaînement des faits pour déterminer d’éventuelles qualifications pénales. Elle ne souhaite pas s’exprimer pour l’instant sur cette affaire en l’état actuel des investigations.

C’est à 1h du matin, dans la nuit du 28 au 29 juin, que trois coups de feu auraient été tirés par des jeunes nationalistes contre des militants anti-fascistes. Ces derniers étaient en train d’apposer dans la ville, des autocollants « Toufik de Planoise », connu pour son activisme anti-fa sur internet quand ils auraient été repérés. Une altercation aurait éclaté entre les deux camps, suivie de coups de feu tirés par un activisme d’extrême droite. L’enquête est toujours en cours. « Toufik » a porté plainte. Interrogé ce matin, le maire de Poligny Dominique Bonnet (UMP) évoque la présence « d’un groupe de jeunes désœuvrés » dans sa ville.

Début juin, des croix gammées ont été découvertes au stade de Tourmont, commune située à quelques km de Poligny tandis qu’il y a quelques mois, des jeunes d’extrême-droite ont fait irruption dans une fête à Voiteur pour exécuter un salut hitlérien. Enfin, en 2010, l’agression d’un jeune maghrébin avait suscité une vive émotion dans la cité jurassienne. Une manifestation de soutien à la victime avait été organisée.

Leur presse (Aline Bilinski, franche-comte.france3.fr, 30 juin-1er juillet 2013)

 

Deux militants d’extrême droite et d’extrême gauche poursuivis

Strasbourg (AFP) – Deux militants, l’un d’extrême gauche et l’autre d’extrême droite, ont été renvoyés devant le tribunal pour violences volontaires et menaces de mort après une altercation à Poligny (Jura) suivie de coups de feu, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Le sympathisant d’extrême droite, âgé d’une vingtaine d’années, a été placé sous contrôle judiciaire et répondra en septembre devant le tribunal correctionnel de « menaces de mort » et tirs avec une arme, a précisé à l’AFP le substitut du procureur de Lons-le-Saunier, Guillaume Michel.

Il est accusé d’avoir tiré trois coups de feu avec un fusil, à l’issue d’une altercation avec des militants d’extrême gauche venus de Besançon coller des affiches antifascistes à Poligny, dans la nuit de vendredi à samedi.

Il sera confronté au tribunal à un militant d’extrême gauche, poursuivi pour sa part pour des « violences volontaires avec arme », car il est soupçonné d’avoir « gazé la partie adverse avec une bombe lacrymogène », a précisé M. Michel.

« Il n’y a pas eu de blessé, mais ce sont des gens qui sont venus se chercher » et « les responsabilités sont partagées », a commenté le magistrat.

Selon les éléments de l’enquête, l’altercation a opposé au moins trois militants d’extrême droite et trois militants d’extrême gauche qui collaient des tracts à Poligny. Trois coups de feu ont été tirés, mais l’arme d’épaule utilisée n’a pas été retrouvée.

Leur presse (Agence Faut Payer via tempsreel.nouvelobs.com, 1er juillet 2013)

 

Tirs dans les rues de Poligny : deux jeunes comparaîtront en septembre devant le tribunal correctionnel

Selon Virginie Deneux, procureure de la République de Lons-le-saunier, l’enquête conclut à une altercation entre deux groupes : des Polinois d’extrême droite d’un côté et des Bisontins antifascistes de l’autre. Une altercation dont les modalités restent floues.

Un membre de chaque groupe sera jugé le 3 septembre devant le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier : le militant antifa pour usage de bombe lacrymogène, le Polinois d’extrême-droite pour usage d’une arme à feu et menaces de mort. Ce dernier a été placé sous contrôle judiciaire. Il n’a pas pu être établi que ce jeune homme avait tiré en direction des militants antifa.

Rappelons que les faits se sont déroulés vers une heure du matin dans la nuit de vendredi à samedi au moment où des militants d’extrême-gauche collaient des vignettes « Toufik de Planoise » dans les rues de Poligny. Le fameux Toufik, étudiant en histoire à Besançon et auteur d’un blog, a porté plainte dans cette affaire.

Leur presse (Florence Petit, franche-comte.france3.fr, 1er juillet 2013)

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Vous écrire sur autre chose que la rage d’un peuple ce serait mentir, falsifier, tricher mon inspiration est née d’un combat dans la souffrance »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[13 septembre 2012]
Je te parle que de ce que je connais !

Ne compte pas sur moi pour te parler d’autre chose que ce que je suis, ce que je vis, ce putain d’univers carcéral du ghetto, des braquages de la violence, une plume trempée dans le passé d’un banlieusard enragé par sa condition sociale.

J’aurais aimé être Victor Hugo, Corneille ou Descartes vous écrire sur autre chose que la rage d’un peuple ce serait mentir, falsifier, tricher mon inspiration est née d’un combat dans la souffrance comme une femme qui accouche avec une césarienne.

Dans la douleur peut naître le tournant d’une vie après avoir touché le fond on ne peut que remonter je m’étais perdu en chemin dès le départ j’avais pris une mauvaise carte. Ma boussole m’a indiqué la route, un raccourci pour la prison un mode d’emploi pour le grand banditisme. Les valeurs d’une famille pieuse j’ai troqué contre la cagoule et les gants. J’ai retrouvé ma route éclairé par la nuit noire d’un mitard, remise en question existentielle à qui profite le crime ? Pas aux miens ça c’était certain.

Coucher sur la feuille blanche trente ans d’une vie de survie, encore emmuré vivant à l’heure où j’écris ce texte, je m’évade à chaque phrase mon avenir ne dépend plus que de moi. La prison n’était qu’une escale, un chemin boueux.

Mes valeurs ont refait surface j’ai jeté ma boussole et la carte que le ghetto m’avait offerte dès mon adolescence. J’ai pas changé juste repris la route que j’aurais dû prendre dès le départ.

J’assume ma vie comme le jour où je mettrai ma femme en cloque.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[Révolution syrienne] Hourra pour les résistants de Homs !

Les rebelles syriens résistent à l’assaut de l’armée à Homs

BEYROUTH – Les rebelles syriens postés dans la Vieille ville de Homs (centre) résistaient lundi à l’armée et aux combattants du mouvement chiite libanais Hezbollah qui tentaient d’entrer dans leurs quartiers, ont affirmé une ONG et un militant sur place.

Les bombardements des secteurs rebelles de Homs se poursuivent avec violence, mais l’armée n’avance pas et pour le moment, elle n’a pu s’emparer d’aucune position, a déclaré à l’AFP le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

Les combats font rage depuis trois jours aux abords des quartiers rebelles de Khaldiyé et de la Vieille ville, assiégés depuis plus d’un an et que les forces du régime ont bombardés lundi, selon l’OSDH. (…)

L’armée et ses supplétifs ont déjà perdu 32 hommes en deux jours, a affirmé M. Abdel Rahmane.

(…) Un militant sur le terrain a affirmé que l’armée tentait de s’emparer de ces quartiers par quatre axes. Elle n’a pas avancé du tout mais les bombardements continuent, a assuré à l’AFP Yazane al Homsi, contacté via internet.

(…) Dans le même temps, l’armée poursuivait ses bombardements dans et autour de Damas, selon l’OSDH (…). La principale cible était le camp palestinien de Yarmouk, dans le sud de la ville, Qaboune dans l’est et Daraya dans le sud-est. (…)

Presse complice du massacre (Agence Faut Payer, 1er juillet 2013)

 

Pour rappel :

Ce sont au moins 5000 hommes de ces différentes forces radicales confessionnelles [Hezbollah, brigades irakiennes confessionnelles et milices alaouites de l’AND homsi] qui se lancent depuis ce matin du 29 juin dans l’assaut contre les quartiers rebelles, sorte de ghetto fermé dans Homs, dominé par le célèbre quartier de Khaldiyeh. Ces quartiers, situés dans le Vieux Homs et au nord de la capitale du gouvernorat abritent plusieurs milliers de familles qui vivent dans des conditions déplorables depuis plus d’un an que le siège a débuté. Des salves de l’aviation, lachant leurs bombes partout, ont ouvert les hostilités.

[…] Il est intéressant de voir comment ont été réparties les quelques récentes livraisons d’armes, déjà écoulées et déjà clôturées. Massivement entrées pour Alep et quelque peu pour le gouvernorat d’Idlib, là où la rébellion tient sans réels problèmes face aux loyalistes et les hordes mercenarisées du clan Assad (à défaut de troupes nationales…). Au même moment, là où la rébellion est nombreuse mais totalement abandonnée et sous-équipée, soit le gouvernorat de Homs, le « robinet » est fermé à sec. Dans le même temps, c’est aussi là où les hordes étrangères confessionnelles et radicales se déchaînent (voir l’état de Qusayr après sa « libération »).

Cédric Labrousse, La Chronique du Printemps arabe sur Facebook, 29 juin 2013

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[Nique la taule] Harlem shake à Osny (Val d’Oise)

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VOIR LA VIDÉO

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Rencontre à Lille organisée par le collectif CRIME

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/107.jpgÀ Lille, le collectif CRIME (Contre la Répression des Individus et des Mouvements d’Émancipation) a réuni, mercredi 19  juin, pour une conférence-débat, Mogniss H. Abdallah, auteur de Rengainez on arrive !, un militant de Résistons venu de Paris et les familles et amis de 4 jeunes tués par la police : Hakim, à Lille, Amine à Noisy-le-Sec, Wissam à Clermont-Ferrand et Lahoucine à Montigny-en-Gohelle.

La salle était déjà comble quand une manifestation, suite à l’agression islamophobe d’Argenteuil, qui se déroulait au même moment a modifié son parcours pour venir apporter son soutien. Ces nouveaux arrivants n’ont pu trouver de place à l’intérieur et quelques-uns d’entre eux sont restés à tendre l’oreille par la fenêtre ou par la porte.

Dans un premier temps, a été projeté le film réalisé par Mogniss H. Abdallah sur le combat, en 1984, des « folles de la place Vendôme », ces mères de jeunes victimes de crimes racistes ou sécuritaires.

Puis, cela a été un moment d’intense attention et d’émotion quand les familles et amis ont fait part de leurs démarches, mais aussi de leur peine, leur indignation et leur révolte.

Chacun a pu constater d’ailleurs que la situation, aujourd’hui, est la même que dans les années 80.

Chacun a pu constater aussi que, dans les 4 cas, la police et la justice ont menti et ont sali la mémoire de leurs victimes. Et que, pour cela, elles ont bien été relayées, par les médias.

Tout le monde a bien perçu qu’il est très important de continuer à parler le plus largement possible de chacun de ces cas, pour que cette très longue série de meurtres cesse.

La famille de Lahoucine, tué en mars dernier à Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais), a visiblement trouvé du réconfort et un regain d’énergie pour affronter le long combat qui s’annonce pour obtenir vérité et justice. Nombre de participants se sont proposés pour un comité de soutien et plusieurs pistes d’action ont été évoquées pour les prochain mois. À noter aussi que cette soirée a été l’occasion de créer, autour de ce combat, un contact entre des groupes lillois qui ont peu l’habitude de travailler ensemble.

Mailing Résistons Ensemble, 1er juillet 2013

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La police appelle à dénoncer des policiers

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgLa police appelle à dénoncer des policiers

Les citoyens pourront dès le 2 septembre signaler des abus ou dérapages policiers sur Internet, dans le cadre de la réforme de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) dont la patronne, Marie-France Monéger, a tiré vendredi le bilan.

En quoi consiste cet appel à la population ?

Une plateforme de signalement, via le site internet du ministère de l’Intérieur, permettra à des témoins, victimes, usagers ou même des agents ayant vu ou subi des comportements policiers « incompatibles avec la fonction » de les dénoncer. « L’objectif n’est pas de favoriser la délation », explique la commissaire Monéger, « car les déclarations anonymes ne seront pas exploitées et les dénonciations mensongères » punies. Il faut s’identifier, donner l’heure, le lieu, les circonstances et le résumé des faits, voire des documents photo ou vidéo. Aujourd’hui, les polices des polices (IGS et IGPN) reçoivent 2300 signalements par an, par courrier, mail, téléphone ou déclarations. Si la plateforme provoque une explosion des dénonciations, « tant mieux » dit la chef de l’IGPN, car « cela permettra de comprendre ce que la population n’aime pas chez sa police » afin de monter des stratégies pour remédier à des situations qui peuvent se réitérer. Pour apaiser les résistances internes et la « peur des syndicats » que cet outil « stigmatise » les policiers, la patronne de l’IGPN leur montrera chaque mois les signalements reçus.

Quelles sanctions ?

Chaque année, 3000 sanctions sont prononcées, à 85% par les chefs de services, et à 15% par l’IGPN, qui a proposé pour 202 policiers un avertissement ou un blâme, et dans 154 cas un renvoi devant le conseil de discipline.

Quel contrôle de l’usage des armes de service ?

Un logiciel du traitement relatif au suivi de l’usage des armes (TSUA) oblige le policier ayant utilisé son arme à le déclarer en détail dans la base, afin de « vérifier à terme si l’armement n’est pas adapté ou s’il faut plus de formation ou revoir la doctrine d’emploi de ces armes ».

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Patricia Tourancheau, Liberation.fr, 28 juin 2013)

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « La contestation est en chacun de nous, refuser de plier est un devoir »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[11 septembre 2012]
Héros anonyme

Printemps arabe un jeune vendeur ambulant tunisien refuse de se soumettre au péril de sa vie il a préféré s’immoler pour contester la dictature d’un gouvernement oppresseur suite à cet acte de désespoir [ont] fleuri des milliers de Mohamed des milliers d’anonymes relèvent la tête se reconnaissent en ce petit vendeur ambulant tunisien.

La machine est en marche la Tunisie suivie bientôt par l’Égypte et d’autres pays arabes marchent et se battent pour leur liberté. Le printemps arabe est né Mohamed venait d’être le grain de sable qui a enrayé la machine de cette bande de dictateurs qui tuaient, pillaient, leur propre peuple. Ils en étaient les garants, mais ils étaient leurs bourreaux. La contestation est en chacun de nous, refuser de plier est un devoir.

Mohamed héros anonyme qui s’est sacrifié pour son peuple vendeur ambulant des rues tunisiennes devenu exemple de dignité et de courage pour chacun de nous.

Chacun a son combat peu importe l’issue, l’essentiel c’était de se battre pour ce que l’on croit juste. Rester insoumis.

Du fin fond de ma cellule française j’ai vécu ces événements avec joie, la marche vers la liberté de ces peuples m’a fait chaud au cœur, m’a rempli d’espoirs.

Ta vie n’a de sens que si tu lui en donnes ces peuples venaient de donner un sens à la leur. Je me sens solidaire et concerné par ces luttes par mon histoire d’immigré en France.

Une pensée pour tous ces anonymes tous ces héros ordinaires qui se battent chaque jour pour rester dignes.

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[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

 

ÉGALEMENT AU CATALOGUE DES ÉDITIONS ANTISOCIALES

INCONTRÔLABLES
DE BRUNO DEIANA

« Leur but était de faire entendre la voix Citéenne, celle qui ne demandait qu’une réelle égalité et ce dès le berceau… Le Partage ! Un peu plus pour tous et moins, beau­coup moins, pour certains… Ces goinfres en minorité reconnue, constatée… Mais ils tenaient par-dessus tout à une reconnaissance, notre dû, pour tous les avantages que le peuple avait octroyés aux puissants sous la contrainte démocratique… L’Arnaque ! Reconnaître, admettre, tout le mal qu’elle nous a fait entre les mains de faux républi­cains… Ainsi répétaient sans cesse que la démocratie devait appartenir au peuple et non l’inverse… Elle devait lui revenir, être sa force et non pas celle de quelques-uns l’employant aux dépens du plus grand nombre… Leur souhait, simple à en crever, était de remettre les êtres, les choses, à leurs justes places, pas plus ! Le bien, le mal, discer­naient, avaient su faire la part des choses et c’est pourquoi avaient placé les êtres en priorité… Possédaient leur libre arbitre, leur savoir, leur éducation, et toute leur lucidité – celle de cité… Détenaient une intelligence que je qualifierais d’humaine, humaniste… Ce qui leur permit d’agir comme ils l’avaient fait, et bien fait… Révolution ! La violence engendre la violence… Elle fut leur dernière extrémité, la seule arme dont ils disposaient et dont ils se servirent pour faire du bien… Sévirent au nom de tous les opprimés de ce Marché de dupes. Et ce moyen – cette fin – était celui qu’avait toujours craint l’€lite racailleuse de ce pays de cons… » (p. 144-145)

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[Révolution égyptienne] « On sent l’odeur des lacrymos de Rio et Taksim »

Égypte 16h30 : 3 millions

Égypte, 16h30. Selon des sources militaires, il y aurait plus de trois millions de manifestants anti Morsi à l’heure actuelle en Égypte, donc bien plus vers 19 ou 20 heures.

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La place Tahrir aujourd’hui dimanche 30 juin à 16h30 ; un des deux points d’arrivée, avec le palais présidentiel d’Héliopolis, des nombreuses manifestations anti Morsi prévues aujourd’hui au Caire.

On signale de très nombreuses villes ou villages où les bâtiments administratifs ont été couverts d’une banderole « Fermés sur ordre de la révolution ». Un militant syndical signale que dans la plus grande usine du pays à Mahalla, Misr Spinning… Company,  il n’y avait ce matin pas plus de 10% des effectifs normaux (dimanche est un jour travaillé normal en Égypte).

 

Égypte 18h : c’est gigantesque !

Égypte 18h : Devant le palais présidentiel Al Ittihadiya à Heliopolis, lointaine banlieue cairote, une foule anti Morsi comme on n’en a jamais vu. L’ambiance pour le moment est festive, familiale. Des gens crient « On sent l’odeur des lacrymos de Rio et Taksim »… « Nous voulons des femmes à tous les postes du gouvernement », et rugit « Nous voulons la chute du régime ». Tous les ponts du Caire sont bloqués. Une foule de primo-manifestants avec leurs familles. Et les gens continuent à affluer. Tous les cafés, magasins, petits ou gros, taxis ont des affiches anti Morsi. Quelques bus circulent, à l’intérieur les gens scandent « dégage, dégage… »

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Toute la ville du Caire est paralysée par les manifestants, dont le nombre grossit de secondes en secondes. Il n’y a pas une rue sans manifestation :

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À Alexandrie du jamais vu non plus :

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Égypte 19h : plus qu’en janvier 2011

Égypte 30 juin, 19h : D’après l’avis de tous, il y a nettement plus de monde dans les rues que les 25 et 28 janvier 2011 au plus fort des premiers jours de la révolution qui a fait tomber Moubarak. Tout le monde dit que c’est « énorme, incroyable, ahurissant »… La pétition « Rébellion » pour que Morsi dégage aurait récolté 22 millions de signatures selon ses organisateurs contre 13 millions d’électeurs pour Morsi aux dernières présidentielles. L’Égypte entière semble dans la rue. Devant le palais présidentiel, plusieurs centaines de milliers de personnes, autant place Tahrir et des manifestations dans toutes les villes d’Égypte et villages : des marches d’habitants de villages entiers se font en direction des villes, Mansoura, Mahalla… Ça marche partout. Beaucoup de gens qui ne sont pas dans la rue, agitent depuis leurs fenêtres des drapeaux et applaudissent. Le slogan le plus largement repris est « dégage » avec le petit carton rouge où il y a aussi marqué « dégage ». D’autres comme « Musulmans et chrétiens ensemble sont la révolution », « les femmes sont la fierté de l’Égypte » et  « regarde, regarde, voilà la révolution des moutons », allusion aux termes péjoratifs dont les Frères Musulmans affublent les manifestants les accusant d’avoir une obéissance aveugle envers leurs dirigeants.

Des manifestations d’Égyptiens et Italiens en… Italie contre Morsi à Rome, Milan, Turin, Naples, Palerme,

En direct, les images sur On TV

Devant le palais présidentiel à Héliopolis :

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Un policier qui a rejoint les manifestants est porté en triomphe :

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D’autres policiers signalés un peu partout dans les manifs :

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Au Caire, manifestants à perte de vue :

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Dans une  rue d’Alexandrie :

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Des vieux qui ne peuvent plus marcher se sont installés devant chez eux pour faire leur propre manif :

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Égypte 20h : la tension monte

Égypte, 30 juin, 20h : Les journaux, officieusement, estimaient le nombre de manifestants à 7 millions vers 19h, soit plus que les 18 jours insurrectionnels cumulés de janvier 2011. Les manifestants sont de tous âges, des enfants aux vieillards, pas seulement des manifestations de jeunes, le palais présidentiel à Héliopolis est complètement encerclé. Jusque là les manifestations étaient bon enfant, mais depuis 19h environ, des affrontements violents contre les pro Morsi sont signalés à Moqqatam au Caire, Tanta, Beni Suef, Sharqeya… L’armée et la police ont disparu des lieux d’affrontements et ne défendent pas les locaux des Frères Musulmans alors que leurs hélicoptères Apache survolent les villes.

Photo incroyable des rues du Caire complètement remplies de manifestants :

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La quartier général des Frères Musulmans à Moqqatam, pourtant défendu par des sacs de sable, commence à brûler : les manifestants commencent à s’énerver. Attaques des locaux du PLJ (Frères Musulmans) à Tanta, Beni Suef et Sharqeya :

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La manifestation à Alexandrie : un fleuve :

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Tahrir à 19h45 :

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Manifestation à Fayoum :

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Manifestation à Kafr el Sheikh :

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Manifs dans les quartiers du Caire, ici au 6 octobre :

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Égypte 21h : immense jour de fête

Égypte 30 juin, 21h : Les gens descendent au pied de leur immeuble et manifestent, restent là, discutent, scandent des slogans. Joie immense lorsque place Tahrir, la foule apprend que le siège central des Frères Musulmans est en train de brûler.

Le gouverneur des Frères Musulmans de Gharbiya assiégé dans son immeuble de gouvernorat a fui par une porte de derrière, les manifestants lui donnent une heure pour fuir la région du gouvernorat. Devant le palais présidentiel au Caire (Héliopolis) des manifestants quittent la manif et rentrent chez eux, mais de plus nombreux encore continuent à affluer. C’est un immense jour de fête en Égypte, les gens sourient, chantent, s’embrassent, on tire des feux d’artifice…

Le Front du 30 juin, appelle les manifestants à rester sur les places et à commencer une grève générale illimitée (dimanche est un jour travaillé en Égypte, les présents sont donc pour la plupart en grève). 250 bateaux de pèche à Damiette manifestent dans l’eau contre Morsi, pareil à Luxor ou des centaines de bateaux chargés de monde descendent le Nil contre Morsi.

Photo incroyable: rue Haram au Caire à l’opposé des place Tahrir et palais présidentiel d’Ittihadiya :

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Regardez On TV en live, qui couvre les évènements

Manifestation à Menya :

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À Hurghada :

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Et même à Marina, la plage chic des rupins à 100 km d’Alexandrie :

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À Zagazig :

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À Alexandrie, la manifestation n’ayant plus assez de place pour avancer, passe par les souterrains: peut-être encore plus de monde qu’au Caire :

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Foule immense à Mansoura :

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Égypte 23h : 33 millions de manifestants ?

Égypte 23 h : Des médias égyptiens ainsi que de source militaire, on estime (selon le journal Shorouk) qu’il y a eu aujourd’hui, à cette heure, 17 millions de manifestants anti Morsi dans les rues des villes et villages d’Égypte. CNN annonce 33 millions d’Égyptiens dans les rues. D’autres disent 9 millions… Quoi qu’il en soit, c’est probablement la plus grande manifestation que le monde ait connu dans son histoire. C’est l’hiver islamiste, comme disaient les journalistes… !

4 sénateurs des Frères Musulmans ont fui l’Égypte pour aller se réfugier à Londres avec leurs familles. 60’000 à 80’000 personnes auraient fui l’Égypte en avion durant les 48 dernières heures. Des hélicoptères militaires jettent des drapeaux égyptiens sur la foule place Tahrir, interprété par les manifestants comme un soutien de l’armée. Les manifestants dénoncent essentiellement le manque de travail, les coupures d’électricité et d’eau et le rationnement de l’essence. Les applaudissements place Tahrir à l’annonce que le siège central des Frères Musulmans brûle à Moqqatam ressemble à ce qui s’était passé le 28 janvier 2011 quand  la foule a appris que le siège du NDP de Moubarak brûlait. Après le Front du 30 juin, le FSN déclare qu’une progression de la protestation serait une grève générale illimitée sans qu’on comprenne s’il y appelle ou pas mais appelle à rester sur les places et dans les rues jusqu’à ce que le régime renonce.

Place Tahrir :

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La mer de manifestants qui vont et viennent dans les rues du Caire :

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Manifestation de nuit à perte de vue devant le palais présidentiel d’Héliopolis :

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« Morsi, ton slip est en train de tomber » :

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Manifestation de bateaux anti Morsi à Luxor

Fleuve de manifestants à Alexandrie :

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Manifestation à Tanta :

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Par rapport à ceux qui disent que Morsi aurait la légitimité de l’élection :

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Très gros sentiment dans la foule contre la politique américaine de soutien aux Frères Musulmans (Paterson est l’ambassadrice américaine en Égypte) :

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Les policiers, pour le moment, sont plus dans la manifestation que contre :

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Égypte 1er juillet, 1h : la plus grande manifestation de l’histoire de l’humanité

Égypte, 1er juillet, 1h : Et maintenant ?

La BBC a confirmé ce que disait CNN, 33 millions de manifestants le 30 juin en Égypte, déclarant que c’est la plus grande manifestation de l’histoire de l’humanité : il y aurait donc eu 3 fois plus de manifestants que d’habitants en Tunisie, presqu’autant que d’Espagnols… Le chiffre de 33 millions est contesté (Reuters dit 14 millions) mais la grande majorité s’accorde pour dire que c’est la plus grande manifestation. Et bien qu’il soit passé minuit, la foule ne cesse de grandir… même si d’autres repartent chez eux. Le mythe que les vieux veulent la stabilité s’effondre, beaucoup de manifestants âgés. Tout le monde se demande s’il va aller au travail demain (1er juillet). Le Front du 30 juin, appelle à des sit-in non seulement à Tahrir et Itthidiya (palais présidentiel d’Héliopolis) mais aussi au Sénat et au palais El-Quba ainsi qu’à la désobéissance civile à partir de demain jusqu’à ce que Morsi dégage. Les dirigeants de la campagne Tamarod (rébellion) ont donné un ultimatum : il s’en va avant mardi 2 juillet 17h où alors Tamarod appelle à la désobéissance civile générale.

Les manifestants du palais présidentiel pointent leurs lasers sur un hélicoptère militaire. Signifient-ils ainsi qu’ils lui tirent dessus ? Ou l’acclament-ils ? En fait il y a une salve d’applaudissements dès qu’un hélicoptère passe :

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La foule place Tahrir à 1h du matin le 1er juillet, toujours pleine d’énergie, crie « il partira, nous resterons ». Et maintenant ?

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Manif à Sharqeya où se trouve la maison de Morsi :

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La manifestation à Alexandrie : des manifestants ont déclaré l’indépendance de la ville à l’égard du régime de Morsi :

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La première page du journal al-Tahrir à paraître demain : il est écrit « dégage » :

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Sur les bandeaux sur le front, « dégage » :

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Graffiti  mural rue Mohamed Mahmoud : où comment les Frères Musulmans deviennent des moutons :

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Le siège central des Frères Musulmans à Moqattam au Caire, brûle et des manifestants ont jeté des bouteilles de gaz dans l’incendie ! De l’intérieur les Frères Musulmans tirent à balles sur les manifestants :

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Jacques Chastaing

 

Le QG des Frères musulmans attaqué

Des manifestants égyptiens ont attaqué aujourd’hui le siège des Frères musulmans, au lendemain de heurts meurtriers entre partisans et opposants du président Mohamed Morsi, issu de la puissante confrérie.

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Le bâtiment, dans le quartier du Moqqatam situé dans l’est du Caire, a été envahi par des assaillants qui ont jeté des objets par les fenêtres, tandis que d’autres emportaient des meubles. Des témoins ont affirmé qu’aucun membre de la confrérie ne se trouvait à l’intérieur car ils avaient été conduits hors du bâtiment avant l’attaque.

Leur presse (LeFigaro.fr avec l’Agence Faut Piller, 1er juillet 2013 – 10h50)

 

From Taksim to Tahrir, from Bulgaria to Brazil, we fight the same struggle against oppressive state structures that benefit only a tiny wealthy elite

Open letter by the Egyptian activist collective ‘Comrades from Cairo’.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/0719.jpgTo you at whose side we struggle,

June 30 will mark a new stage of rebellion for us, building on what started on January 25 and 28, 2011. This time we rebel against the reign of the Muslim Brotherhood that has brought only more of the same forms of economic exploitation, police violence, torture and killings.

References to the coming of “democracy” have no relevance when there is no possibility of living a decent life with any signs of dignity and decent livelihood. Claims of legitimacy through an electoral process distract from the reality that in Egypt our struggle continues because we face the perpetuation of an oppressive regime that has changed its face but maintains the same logic of repression, austerity and police brutality. The authorities maintain the same lack of any accountability towards the public, and positions of power translate into opportunities to increase personal power and wealth.

June 30 renews the Revolution’s scream: “The People Want the Fall of the System”. We seek a future governed neither by the petty authoritarianism and crony capitalism of the Brotherhood nor a military apparatus which maintains a stranglehold over political and economic life nor a return to the old structures of the Mubarak era. Though the ranks of protesters that will take to the streets on June 30 are not united around this call, it must be ours — it must be our stance because we will not accept a return to the bloody periods of the past.

Though our networks are still weak we draw hope and inspiration from recent uprisings especially across Turkey and Brazil. Each is born out of different political and economic realities, but we have all been ruled by tight circles whose desire for more has perpetuated a lack of vision of any good for people. We are inspired by the horizontal organization of the Free Fare Movement founded in Bahía, Brazil in 2003 and the public assemblies spreading throughout Turkey.

In Egypt, the Brotherhood only adds a religious veneer to the process, while the logic of a localized neo-liberalism crushes the people. In Turkey a strategy of aggressive private-sector growth, likewise translates into authoritarian rule, the same logic of police brutality as the primary weapon to oppress opposition and any attempts to envision alternatives. In Brazil a government rooted in a revolutionary legitimacy has proven that its past is only a mask it wears while it partners with the same capitalist order in exploiting people and nature alike.

These recent struggles share in the fight of much older constant battles of the Kurds and the indigenous peoples of Latin America. For decades, the Turkish and Brazilian governments have tried but failed to wipe out these movements’ struggle for life. Their resistance to state repression was the precursor to the new wave of protests that have spread across Turkey and Brazil. We see an urgency in recognizing the depth in each other’s struggles and seek out forms of rebellion to spread into new spaces, neighborhoods and communities.

Our struggles share a potential to oppose the global regime of nation states. In crisis as in prosperity, the state — in Egypt under the rule of Mubarak, the Military Junta or the Muslim Brotherhood — continues to dispossess and disenfranchise in order to preserve and expand the wealth and privilege of those in power.

None of us are fighting in isolation. We face common enemies from Bahrain, Brazil and Bosnia, Chile, Palestine, Syria, Turkey, Kurdistan, Tunisia, Sudan, the Western Sahara and Egypt. And the list goes on. Everywhere they call us thugs, vandals, looters and terrorists. We are fighting more than economic exploitation, naked police violence or an illegitimate legal system. It is not rights or reformed citizenship that we fight for.

We oppose the nation-state as a centralized tool of repression, that enables a local elite to suck the life out of us and global powers to retain their dominion over our everyday lives. The two work in unison with bullets and broadcasts and everything in between. We are not advocating to unify or equate our various battles, but it is the same structure of authority and power that we have to fight, dismantle, and bring down. Together, our struggle is stronger.

We want the downfall of the System.

Comrades from Cairo

ROAR Collective, 29 juin 2013

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Un jugement sur le JL qui a le mérite de l’originalité

À propos de la mort de C. Méric :

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C’est l’opinion d’un pro-situ ultra-« debordiste » qui en 2009 dénonçait, si nous avons bonne mémoire, Julien Coupat comme étant un agent des Services… Mais il ne faut pas croire que le JL soit ici mieux traité : car pour qui travaille la FA ? LOL

Le Jura Libertaire, 29 juin 2013

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[Bas les pattes sur Fouad / Metz] Amnistie civile et pénale pour le mouvement social

Ils défilent pour demander l’amnistie des militants

Une centaine de personnes ont défilé ce samedi 29 juin 2013 dans les rues de Metz. Une manifestation de soutien pour Fouad Harjane, militant messin de la Confédération Nationale du Travail, condamné à payer près de 40’000 euros pour une action syndicale. La question de l’amnistie sociale, civile et pénale des militants est à nouveau soulevée.

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Ils sont citoyens, beaucoup font partie d’organisations de gauche (CNT, CGT, NPA, MJS, Front de Gauche, PCF, la Fase…). Ils sont venus soutenir Fouad Harjane, ce militant de la CNT, la Confédération Nationale du Travail. En mars dernier, le tribunal de Grande Instance de Metz l’a condamné à payer près de 40’000 euros de dommages et intérêts à la SNCF. Les faits remontent à 2006, lors des mouvements sociaux contre le CPE, le contrat première embauche. Avec plus de 800 personnes, Fouad avait bloqué la gare de Metz pendant plus d’une heure pour protester contre cette réforme. Seulement voilà, 7 ans après cette action, il est le seul à être condamné à payer.

Fouad Harjane parle d’injustice, pour lui c’est un procès pour l’exemple.

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TÉLÉCHARGER LE TRACT

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La manifestation de ce samedi était l’occasion de redemander au gouvernement, de voter la loi sur l’amnistie sociale, civile et pénale de tous les militants qui ont été condamnés dans le cadre de mouvements sociaux avant l’arrivée du gouvernement de François Hollande au pouvoir.

Leur presse (Vianney Smiarowski, France Bleu Lorraine Nord, 30 juin 2013)

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[Verdict] Les inculpés Notre-Dame-des-Landes IDF condamnés

Le Verdict est tombé. Lundi 24 juin à 14h00, le TGI de Versailles a rendu sa décision dans l’affaire du pique-nique chez Pinault contre l’aéroport à Notre Dame des Landes.

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Le tribunal, pour la plus grande joie de la procureur (Naïma Rudloff, syndiquée Force Ouvrière) et de la modeste famille Pinault (actionnaire de Vinci et 3e fortune de France), nous a condamnéEs pour violation de domicile et menaces de mort : à 2 mois de prison avec sursis, à 1€ d’amende au bénéfice de la partie civile, à 5600€ d’amende pour les refus de prélèvements ADN, auxquels s’ajoutent 1260€ de frais de justice. En outre, le tribunal a entériné le vol organisé de nos objets personnels (téléphones portables, ordinateurs portables, caméra, clés 3G…) en ordonnant la confiscation des scellés. De plus, il a rejeté les demandes de non-inscription au casier B2 de nos copinEs fonctionnaires. Nous vous informerons des suites de la procédure.

Le collectif NDDL idf condamne cette décision emblématique d’une justice de classe et appelle à la poursuite de la mobilisation contre le projet d’aéroport à l’heure où les forages reprennent sur la ZAD et que des menaces de travaux se font entendre. Cet été, un rendez-vous est prévu autour du week-end des 3-4 août sur la ZAD.

Pinault pollueur, voleur, expropriation !
Vinci dégage ! On laissera pas [béton] !

Pour participer à la caisse de soutien : envoyez vos chèques à l’ordre de « Les Ami-e-s de Clark Kent » en spécifiant bien au dos du chèque « Soutien à la lutte contre l’aéroport de NDDL » à l’adresse suivante : 9, rue François-Debergue · 93100 Montreuil.

Le Collectif francilien de soutien à Notre-Dame-des-Landes

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Pourquoi punir si c’est pour l’anesthésier pendant son purgatoire ? Ça n’a pas de sens, mais ici rien n’a de sens, rien n’est logique »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[Chroniques de mitard publiées du 7 au 11 septembre 2012]
Les murs ont des oreilles

Alors je chuchote sans chichis à quarante-huit heures de la fin de mon purgatoire, ma sanction quatorze foutus jours de mitard où j’étais jeté aux oubliettes, aux toilettes.

Chaque jour suffit sa peine je passe mon temps à attendre que le temps passe, les jours se suivent et se ressemblent, je me suis familiarisé à cette attente interminable, j’ai apprivoisé ma cellule, mon décor, mon régime de vie austère.

Ils pouvaient pas nous atteindre psychologiquement donc ils s’en prenaient à nos estomacs en nous servant des repas plus immangeables les uns que les autres.

J’ai l’impression d’être seul au monde, l’incompris du fond de la classe, le pertinent devenu impertinent, la plupart des gens au mitard sont comme des zombies que le psychiatre calme à coups de cachets, camisole chimique.

Pourquoi punir si c’est pour l’anesthésier pendant son purgatoire ? Ça n’a pas de sens, mais ici rien n’a de sens, rien n’est logique. Les faibles se font violer par ceux qui les traitent de violeurs c’est à la tête du client qu’ils déterminent ton infraction pénale. Plus besoin de sortir ton mandat de dépôt, manque de pot, des fois l’habit ne fait pas le moine mais ce n’est qu’un détail comme ce détenu de la maison d’arrêt de Rouen « 76 » qui a mangé le poumon de son codétenu en pensant que c’était son cœur… qu’un détail au final puisqu’il a fini par le tuer dans tous les cas.

Comment ne pas devenir fou dans ce genre d’univers et les années s’additionnent tu grandis tout en restant immobile comme un arbre centenaire qui s’efforce de rester debout malgré les saisons toujours pas une ride pourtant de nombreuses intempéries auraient pu avoir raison de lui.

Jusqu’ici tout va bien mais ne nous portons pas la poisse car les murs ont des oreilles.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[Égypte] La révolution est la solution

Brèves du reporter

En arrivant au Caire avant hier je fus accueillie par une banderole qui manifestait le soutien  les habitants de mon quartier au mouvement Tamarod et demandait aux Ikwans de partir ; j’étais très fière. Sur la place Talaat Harb deux grandes banderoles, l’une présentant Obama avec en caractère gras, Obama est le parrain du terrorisme, l’autre avec le portrait déformé de l’ambassadrice des EU, fustige la vieille mégère et lui demande de quitter l’Égypte.

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Pendant la journée, les rues du Caire étaient quasiment vides, les Ikhwans ont commencé à affluer à Rabaa El Adawiya à partir de 6 heures du matin où les autobus venant de tous les gouvernorats crachaient leurs contenus.

Ailleurs, des cortèges regroupant les Égyptiens se sont formés pour converger sur la place Tahrir qui a atteint son pic à 10 heures du soir. Les Ikwans étaient seuls à défendre un seul individu sur la place de Rabaa El Adawiya ; les Égyptiens étaient des milliers, à Alexandrie, à Mahalla, à Tanta, à Port-Saïd, à Mansoura, à Suez, à Beni Suef, à Hurgada, à Luxor à réclamer la restitution d’une patrie usurpée par une mafia incompétente, qui ne connaît d’autres moyens de gouvernement que le complot et le meurtre.

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Alexandrie vendredi

À Alexandrie les membres de cette mafia ont ouvert le feu tant sur les manifestants que sur la police faisant 3 morts et 70 blessés, parmi lesquels 8 policiers dont un haut gradé ; la police a riposté et, selon les rumeurs, a laissé les manifestants saccager le siège des Frères sans intervenir. À Port-Saïd, un attentat à la voiture piégée a fait un mort et 12 blessés, l’avant veille à Mansoura, les affrontements avec les éléments terroristes Ikwans avaient fait 3 morts et d’autres blessés.

À Ithadéya, autour du palais présidentiel, les tentes se sont multipliées, les partis et mouvements révolutionnaires ont dressé une soixantaine de tentes hier.

L’heure H approche, mais déjà les gens sont en ébullition, les files interminables devant les stations d’essence, les coupures d’électricité, s’ajoutent aux nombreuses difficultés de la vie quotidienne, pour se déplacer, se nourrir, se laver, communiquer, sans parler de la montée du chômage et de la crise économique qui frappe tous les secteurs. Le discours de Morsi du 26 juin, où il a passé sous silence toutes ces difficultés, en les reniant et en présentant un bilan truffé de mensonges éhontés, a fait monter la contestation  et accéléré la descente dans les rues de ses détracteurs avant le jour J.

Le soir devant le ministère de la culture toujours occupé par les intellectuels depuis trois semaines, on donnait comme tous les soirs un concert, les plus belles voix de l’opéra se sont produites sur scène. Qui pourrait jamais changer la nature de ce peuple, qui aime la vie, l’art et la chanson ?

Merci Morsi d’avoir réussi à diviser le pays en deux, peut-on lire sur une banderole. Oui, hélas, il y a désormais les islamistes et les autres, deux camps qui se détestent et qui s’affrontent. Écourter la période du règne des islamistes, les contraindre à céder le pouvoir pour plus compétents et plus égyptiens qu’eux, tels sont les buts du soulèvement de demain 30 juin.

La révolution est la solution.

Galila El Kadi – mailing, 29 juin 2013 – 11h48

 

Nouvelles d’Égypte

Place Tahrir (Le Caire) ce vendredi vers minuit avec les anti Morsi. À mon avis, plus ou autant de monde que dans la manif des pro-Morsi, sauf que pour ces derniers c’était une manif de tout le pays, et surtout qu’ils étaient les seuls à avoir programmé quelque chose ce vendredi. Pour les anti-Morsi, c’est spontané. Le pouvoir a menacé les TV privées qui montrent ce qui se passe de les fermer de force si elles continuent. Notamment OnTV.

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VOIR LA VIDÉO

Sinon manif de 15’000 des anti Morsi ce vendredi soir à Damiette.

Les Américains ont amené trois navires de guerre dans la mer Rouge, si si, pour disent-ils évacuer leurs ressortissants en cas de besoin.

Solidarité ouvrière, 29 juin.

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[In memoriam Clément Méric] Quelle résistance antifasciste ?

Quelle résistance antifasciste ?

La mort violente de Clément Méric, tué par des fascistes, a provoqué un profond émoi. Pour beaucoup d’entre nous, elle s’inscrit dans un contexte de développement, depuis des années, d’un lourd climat politique et social.

On constate, depuis 2010 environ, une multiplication des agressions d’extrême-droite contre des militantEs antifascistes, syndicalistes, révolutionnaires, des homosexuelLEs, des immigréEs dans de nombreuses villes (Lyon, région Lilloise, Tours, Rennes, Limoges…) sans parler des dégradations contre des locaux associatifs, politiques, syndicaux.

La banalisation des thèses du Front National dans le champ politique et médiatique et dans des franges non négligeables de la population, traditionnellement réactionnaires ou bien condamnées à la pauvreté et la précarité par le capitalisme et l’État, est une réalité depuis longtemps.

Ces thèses d’extrême droite imprègnent les politiques sécuritaires, répressives, anti-sociales, anti-immigration mises en place aussi bien par l’UMP que par le PS, depuis les réformes des retraites qui obligent les salariéEs à cotiser plus longtemps pour toucher moins, les accords de Wagram qui précarisent encore un peu plus les travailleurs/euses et facilitent leur licenciement, le flicage des chômeurs/euses, jusqu’à la criminalisation des luttes sociales, les rafles de sans-papiers, les descentes policières dans les camps de roms en passant par le matraquage politico-médiatique islamophobe (ou comment dissimuler la xénophobie derrière la défense de la laïcité…).

Tout cela ne peut qu’être aggravé par la situation de crise sociale actuelle. L’austérité, la pauvreté, la précarité véhiculées par le capitalisme sont des terreaux favorables à la recherche de boucs émissaires, au chacunE pour soi, aux replis identitaires, aux désirs d’État fort et d’ordre musclé.

Pour toutes ces raisons, nous pensons que l’antifascisme n’a de valeur et de sens que s’il se déclare anticapitaliste et anti-autoritaire et assume l’idée de rupture révolutionnaire avec un système économique et politique basé sur les inégalités et les injustices de classe, l’exploitation et la domination des humainEs et des ressources naturelles.

Demander la protection de l’État capitaliste face à l’extrême droite est un leurre. Qui peut penser que la dissolution de quelques groupuscules fachos réglera le problème ? Nous pensons de toutes façons que l’État et le capitalisme ne sont pas là pour assurer la liberté et la justice mais pour se perpétuer quel qu’en soit le prix. Si la pseudo démocratie actuelle permet cela, très bien, s’il faut un régime autoritaire parce que la « démocratie » ne peut plus garantir l’ordre et le bon déroulement du business, très bien aussi. Le système actuel nourrit l’extrême droite et sait l’utiliser s’il le faut pour briser violemment les luttes subversives ou créer le désordre pour mieux rétablir l’ordre, le sien, celui qui rapporte sur notre dos.

Ainsi, pour nous, il ne suffit pas d’identifier les fachos ou d’organiser notre autodéfense si nécessaire : la lutte contre l’extrême droite passe en bonne partie par la participation aux luttes sociales, par le fait de développer en leur sein les pratiques de solidarité, d’entraide, d’égalité, de convergences, d’auto-organisation, de coordination, d’action directe, d’apprentissage collectif, d’internationalisme.

C’est dans et à travers ces luttes, contre l’austérité, la précarité, la pauvreté que nous pourrons construire un rapport de force et une culture d’émancipation qui fera barrage aux thèses réactionnaires, nationalistes, autoritaires, xénophobes, sexistes tout en nous permettant d’améliorer nos conditions de vie et nos capacités de défense collective.

Pour ce faire, il faut aussi mener le combat pour que les mouvements sociaux conquièrent leur indépendance, leur autonomie, leur liberté d’organisation, de pensée et d’action, pour qu’ils rompent avec les récupérations politiciennes, avec les bureaucraties de la gauche politique et syndicale qui les étouffent et les mènent volontairement dans l’impasse. Il y a une certaine urgence. Les temps qui viennent vont être durs. Préparons nous.

Pour s’informer sur l’extrême droite… Nous vous signalons quelques sites militants d’informations antifascistes : La Horde • REFLEXes • Fafwatch • Action antifasciste Paris-Banlieue • Ras le front Rouen • Collectif Antifasciste Rennais. Vous trouverez aussi des informations intéressantes sur ces deux sites journalistiques : Droites extrêmes • Préférence nationale.

Tract antifasciste diffusé par l’Assemblée Libertaire de Caen le 23 juin 2013 à l’occasion de la seconde manifestation à la mémoire de Clément Méric.

Sous la cendre

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La police travaille à Paris

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgParis : prison avec sursis pour le policier accusé de violences

Un brigadier de la police parisienne a été condamné vendredi à quatre mois de prison avec sursis pour avoir frappé un jeune homme lors d’une altercation à l’occasion d’un contrôle.

Le 28 février 2012 rue Saint-Denis à Paris (Ier arrondissement), la victime, qui se trouvait avec son cousin et un ami, avait protesté après avoir été contrôlée à deux reprises par la police, qui leur reprochait de consommer de l’alcool sur la voie publique.

Le jeune homme avait reçu un coup de poing de la part du brigadier puis un coup de radio sur la tête alors qu’il était ceinturé par d’autres policiers. Il s’était vu prescrire deux jours d’incapacité totale de travail (ITT).

Également reconnu coupable de faux en écriture

Le policier a également été reconnu coupable de faux en écriture publique pour avoir rédigé des mentions mensongères dans le registre de main courante. Il y indiquait que la victime avait voulu lui porter un coup.

Le fonctionnaire a affirmé qu’il avait seulement été incomplet. Il a reconnu avoir porté le premier coup mais a affirmé que celui qui a été porté avec la radio était involontaire.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeParisien.fr, 21 juin 2013)

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « France d’en bas surnom péjoratif, insulte, insultée, sous-estimée pourtant ça fait les 3/8 pour un smic, un snack, un grec-frites, plat national du ghetto. Salade, tomate, oignon, on ne lâche rien, on donne tout mais on n’a rien »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[Chroniques de mitard publiées du 7 au 11 septembre 2012]
Hall d’immeuble

Les chiens aboient et la caravane en passant les a fait exploser. Je me suis tatoué un treillis. Éternel indigné, contre la guerre mais je m’y prépare. Je fais bande à part, sans bande juste ma part du gâteau, du ghetto. Poésie urbaine, mélodie des briques, des blocs. Symphonie de « TESS », sans les beaux-arts. Autodidacte avec tact, sous haute tension, sous haute surveillance. Gourmettes aux poignets, je rêve de la clé de sol et de faire le mur, l’école buissonnière. Sécher les cours de promenade, la cour martiale. Je plaide le crime passionnel, la légitime offense. Cette fois je vous promets la Lune car j’ai la fusée, en cas de chute j’ai la poitrine pour amortir. L’avenir me fait plus peur, j’ai digéré mon passé pour mieux avaler mon futur. Cage d’escalier délabrée, ZUP zappée, zone périphérique. Banlieue au milieu de nulle part, en ruines, ruinée, acquittée par le peuple de prolétaires, de cache-misère, de boucs émissaires. Prison, hôpital à ciel ouvert. Bidonville de luxe, rixe, police, patrouille, fouille, vos papiers s’il vous plaît ! Passage à tabac, même si tu ne fumes pas, tu attrapes le cancer à force de respirer l’odeur de l’usine d’à côté désaffectée. Déchetterie, gâchis, hommes de seconde zone, de deuxième classe comme dans le train, amende insolvable. Trésor public euh nan ! Trésor de la République d’en haut. France d’en bas surnom péjoratif, insulte, insultée, sous-estimée pourtant ça fait les 3/8 pour un smic, un snack, un grec-frites, plat national du ghetto. Salade, tomate, oignon, on ne lâche rien, on donne tout mais on n’a rien. BAC, képi, safari, CRS, panier à salade, outrage, prison, promenade, parloir, sanglots, suicide, émeutes la meute finit en garde-à-vue. Père, mère dépassés, montrés du doigt. Éducation nationale, éduque que l’élite, grandes écoles à dix mille euros l’année, même en viager on n’aurait pas eu assez. Discrimination positive, négative, tu l’aimes ou tu la quittes. Ça fait longtemps que vous nous avez quittés, abandonnés sur un banc de ciment tagué, graphé « NIQUE LA POLICE », gardien de la paix, bavure, paix à son âme, relax, meurtre, légitime défense, étouffé, bâclé, larmes, éternel recom­mencement. Assis au pied de ton hall d’immeuble, t’admires le monde qui tourne en rond comme les aiguilles d’une montre mais toi tu ne bouges pas, spectateur de ta propre vie.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[J-1] L’Égypte a commencé à se soulever

Égypte, le 28 juin 2013, 16h30 :

Protestations ironiques hier soir place Tahrir pour accueillir le discours du président et carrément de la colère à Kafr El-Sheikh et Suez. À Daqahliya des clashs violents ont suivi le discours entre pro et anti Morsi faisant un mort chez les Frères Musulmans et 243 blessés. 53 autres ont été blessés à Sharqiya et deux à Gharbiya dans des confrontations similaires.

298 blessés et un mort après un discours. Heureusement que Morsi  n’en fait pas un tous les jours !

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Des jeunes anti-Morsi commencent à se rassembler devant le palais présidentiel au Caire.

Bien des policiers chargés de garder les locaux où Morsi faisait son discours hier soir étaient pliés de rire. La police est divisée et a déclaré qu’elle ne protègerait pas les locaux des Frères Musulmans le 30 juin, jour de la grande manifestation pour le départ de Morsi, quand des policiers de base des Forces spéciales (de répression, les unités anti-émeutes) ont déclaré qu’ils manifesteraient avec les gens contre Morsi avec des T shirts spéciaux pour montrer que la police est du côté du peuple contre le dictateur.

Aujourd’hui, il y a un rassemblement  d’islamistes venus de toute l’Égypte en soutien à Morsi dans la cité de Nasr City au Caire. Ils sont des dizaines de milliers de manifestants mais beaucoup moins que le 21 juin et avec beaucoup moins d’entrain. 90 Frères Musulmans ont été arrêtés par des forces de police alors qu’ils venaient à la manifestation avec des bus remplis de gourdins, cocktails molotov, couteaux…

À l’heure où j’écris il y a également des manifestations anti-Morsi en direction de la place Tahrir au Caire venant des places et rues Mostafa Mahmoud, Sayeda Zeinab, Mosquée Al-Azhar et quartier Shubra pendant que la place devant le Musée Égyptien est occupée tout comme celles devant les ministères de la Culture et de la Défense et bien sûr la place Tahrir. Pareil à Alexandrie où des manifestations anti-Morsi sont parties de la mosquée al-Qaed Ibrahim et du quartier Dawaran Jihan vers Sidi Gaber. Idem à Mansoura, Zagazig, Sharqiya, Gharbiya, Qalioubiya, Tanta, Kafr al-Zayyat, Basyoun et Assiut.

IIs ont des cartons rouges et crient « dégage » et ont des pancartes dénonçant le soutien de l’ambassadrice américaine aux Frères Musulmans… Ils ont aussi des slogans dénonçant les coupures d’électricité, d’eau, la pénurie d’essence et les hausses des prix. À Alexandrie on compte déjà 40 blessés et un mort. Un des locaux du parti des Frères Musulmans a été saccagé. On compterait au total pour le moment 5 locaux du parti des Frères Musulmans dévastés ou incendiés.

À Damanhour 4000 manifestants anti-Morsi sont installés devant le siège du gouvernorat. Ils ont pendu au bâtiment une banderole : « Fermé jusqu’au départ des Frères Musulmans ». On entend des coups de feu.

À Tanta, ils sont 30’000 sur la place al-Shohadaa demandant le départ de Morsi.

À Kafr al-Zayyat, approximativement 20’000 manifestants place al-Sa’a avec des banderoles demandant que Morsi dégage.

À Basyoun, environ 10’000 manifestants marchent de la rue du 23 Juillet vers la place al-Mahatta et tentent de mettre à sac le local du Parti de la Justice et de la Liberté (Frères Musulmans). Ils leur jettent des pierres et cocktails molotov depuis plus d’une heure.

Les habitants du village al-Qadaba ont rejoint les manifestants de Basyoun.

Au Caire, voilà ce que les anti-Morsi pensent d’Obama qui soutient Morsi :

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Dear Mr. Obama of the « Democrats », please stop supporting dictators, before Mubarak, now Morsi.

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Sur la photo Anne Paterson l’ambassadrice américaine en Égypte qui a déclaré qu’elle soutenait Morsi.

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Sur la place Tahrir : Obama soutient les terroristes.

Jacques Chastaing

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[Bientôt la lutte finale en Syrie ?] La bataille pour les capitales de gouvernorats a débuté

SYRIE – LA RÉBELLION FRAPPE UN GRAND COUP À DARAA / UNE SITUATION QUI CHANGE SUR TOUT LE PAYS – INFORMATION et ANALYSE CHRONIQUE – Ce 28 juin, les derniers loyalistes ont fui le sud de Daraa al-Balad après la chute de leur complexe, dont la majeure partie était allée à la rébellion dès hier 27 juin. Les loyalistes se servaient de cette zone pour pilonner et frapper tout le sud de la capitale du gouvernorat. La coalition rebelle ASL-FILS-FIS et al-Nusra (dont on voit un homme ici) aura finalement pris le plus terrible des bastions loyalistes au sud de Daraa. Plus important, il s’agissait de la dernière position loyaliste défendant le poste-frontière avec Daraa. Si celui-ci est pris, la porte sera grande ouverte entre la Jordanie et la Syrie, à l’instar de la Turquie au nord.

ANALYSE – L’important, c’est que c’est un changement général qui s’opère en Syrie. Jusqu’à il y a trois mois, la rébellion combattait pour prendre des villages, des campagnes et des banlieues. Et le régime défendait des villes stratégiques. C’est tout l’inverse désormais : le régime, avec l’apport de massifs renforts étrangers confessionnels s’acharne à reprendre des villages et campagnes (principalement à Homs [campagnes occidentales] et Damas [Ghouta orientale] tandis que la rébellion veut avancer dans Damas, clôturer sa prise d’Alep, prendre Daraa et Idlib. C’est un tout autre changement de scénario qui a lieu. Beaucoup ont cru que la rébellion était affaiblie (au point que certains pensaient qu’Alep être prise en deux jours : le régime y est même désormais lui même assiégé et en recul malgré l’arrivée d’éléments de la 4e division et de mercenaires iraniens, irakiens et libanais) car elle perdait des villages. C’était sans savoir que la rébellion a compris que trois villages, ça ne sert, autant être franc, à rien… Ça coute en hommes et munitions, en carburant et en temps : tout ce dont une armée a besoin ! Alors qu’une grande ville, une fois prise, le régime ne peut plus la reprendre sauf à grands renforts de matériels et d’hommes, ce que le clan Assad ne peut se permettre : il a abandonné l’idée de reprendre Raqqa (annulation de la grande offensive annoncée en mai 2013) et Deir ez zur finira par aller au Jabhat al-Nusra / État Islamique d’Irak au final. Enfin, à Alep, le régime s’est pris une énorme claque de réalisme, sa Tempête du Nord étant déjà un lointain souvenir…

Pour la rébellion, l’impératif est désormais clairement de prendre des villes majeures et des capitales de gouvernorat. Elle contrôle la majeure partie d’Alep, presque totalement Deir ez zur, l’ensemble de Raqqa (même si reste le point terrible de la base 17), la moitié de Daraa, une partie du cœur et du nord de Homs, et contrôle plusieurs quartiers de Damas (avec des reculs à Jobar). Elle veut désormais prendre Idlib (ce qui n’a rien d’exceptionnel, les loyalistes y étant très affaiblis et ayant perdu toutes leurs défenses pour la ville sauf à Mastoumah) et Daraa. En prenant contrôle de ces deux capitales de gouvernorat, son poids sera encore plus lourd en Syrie, loin des villages et de la ville de Qusayr repris par les troupes étrangères du régime.

La bataille pour les capitales de gouvernorats a débuté…

Chronique du printemps arabe sur Facebook par Cédric Labrousse, 28 juin 2013

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[Serait-ce le devenir des comicos partout ? / Lukqiu (Xinjiang)] PCC dégage !

Émeutes en Chine : le bilan s’alourdit

Le bilan de l’un des plus sanglants affrontements survenus dernièrement au Xinjiang, l’immense région du nord-ouest chinois à dominante musulmane, s’est alourdi de 27 à 35 morts.

Ce nouveau bilan intervient dans un contexte de tension particulière à l’approche, la semaine prochaine, de l’anniversaire des pires émeutes mettant aux prises en 2009 Chinois de souche et Ouïghours, la population turcophone locale, dans la capitale régionale, Urumqi, qui avaient fait environ 200 morts.

L’agence Chine Nouvelle a qualifié de « terroristes » les incidents de mercredi, quand une foule d’émeutiers armés de couteaux, selon l’agence, a attaqué à l’aube les postes de police et les bâtiments officiels de la petite ville de Lukqiu, distante de quelque 250 km au sud-est d’Urumqi et à environ 3.000 km à l’ouest de Pékin.

L’agence officielle a révisé à la hausse un précédent bilan de 27 morts, faisant état désormais de 35 tués, dont 11 émeutiers abattus par les policiers et 24 autres personnes, parmi lesquelles deux policiers. Le précédent bilan faisait état de neuf policiers et vigiles tués.

« Parmi les victimes, 16 faisaient partie du groupe ethnique ouïghour », a affirmé l’agence, précisant que 21 policiers et civils avaient été blessés et que quatre émeutiers blessés avaient été capturés sur place.

Publié par le savoir-faire français (LeFigaro.fr avec l’Agence Faut Payer, 28 juin 2013)

 

Au Xinjiang chinois, nouveau carnage par [sic – NdJL] des présumés Ouïghours

Décryptage Trente-cinq personnes ont été tuées dans l’attaque au couteau d’un commissariat de cette région musulmane et turcophone.

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Photo prise le jour de l’attaque, mercredi à Lukeqin, près de Turfan, au Xianjiang, postée sur un blog chinois.

Trente-cinq personnes ont été tuées et 25 autres blessées mercredi dans l’attaque au couteau d’un commissariat et de bâtiments officiels chinois par des assaillants présumés ouïghours, selon un dernier bilan officiel chinois révisé à la hausse. Selon d’autres sources, 46 personnes auraient été tuées. Turcophones et musulmans, les Ouïghours constituent 46% de la population du Xinjiang, région autrefois connue sous le nom de Turkestan chinois. Elle est le théâtre depuis 2009 de nombreux attentats et affrontement ethniques entre les colons han (chinois de souche) et les autochtone ouïghours. Des photos de l’attaque sont apparues jeudi sur les microblogs chinois.

Que s’est-il passé ?

Au moins 35 personnes ont perdu la vie dans ces violences qui se sont déroulées mercredi dans le village de Lukeqin (qui se dit aussi Lukqun, ndlr), non loin de la ville touristique de Turfan. Selon la version de l’agence Chine Nouvelle « une foule d’émeutiers armés de couteaux » a attaqué les bâtiments officiels peu avant l’aube. Deux policiers ainsi que 22 « autres personnes » auraient été assassinées au couteau, et 21 autres personnes dont des policiers auraient été blessés. Des policiers auraient alors ouvert le feu et tué 11 assaillants, tandis que 4 autres attaquants, blessés, auraient été faits prisonniers. « Les assaillants étaient surtout des Ouïghours et visaient principalement des policiers ouïghours. Les victimes Hans (de souche chinoise, ndlr) étaient tous des ouvriers migrants travaillant sur un chantier », selon la presse chinoise. Tous les journalistes qui ont tenté de se rendre sur place ont été arrêtés par des barrages.

Quels sont les précédents ?

À la mi-avril, des affrontements armés avaient déjà fait 21 morts dans la localité de Serikbuya, près de Kashgar. Selon Pékin, des « terroristes » avaient dans un premier temps tué 15 policiers et agents municipaux; dans un second temps, la police a contre-attaqué, tuant six « terroristes », tous Ouïghours. En juillet 2011, les colons hans avaient été la cible de trois attentats qui ont fait 40 morts. Un commissariat avait été attaqué, là encore au couteau.

Les attentats n’ont cessé de se multiplier depuis les émeutes ethniques d’Urumqi, durant l’été 2009, qui se sont soldées par 200 morts, principalement des Hans. La vague d’exécutions de Ouïghours qui a suivi n’a fait qu’ajouter de l’huile sur le feu.

Pourquoi cette répétition de violences ?

Les autorités chinoises blâment le plus souvent « des groupes terroristes islamistes » qui s’entraîneraient au Pakistan, pays limitrophe du Xinjiang. Les Ouïghours y voient plutôt des actes de résistance contre la migration massive Han, et la politique chinoise de marginalisation de leur culture millénaire. Du primaire jusqu’au cycle universitaire, l’enseignement en langue ouïghoure est proscrit depuis plusieurs années. Des dizaines de milliers d’enseignants locaux ont été licenciés. Les fonctionnaires ne peuvent ni porter la barbe ni la moustache et toute activité religieuse leur est interdite. Pour les étudiants, observer le ramadan vaut une expulsion immédiate. Les Ouïghours, exemptés de la politique de l’enfant unique il y a dix ans encore, ne sont plus autorisés à avoir plus que deux enfants, parfois trois dans les zones rurales. La grande majorité des postes de responsabilité naguère occupé par des Ouïghours sont aujourd’hui presque tous tenus par des Hans.

Publié par le savoir-faire français (Philippe Grangereau, correspondant de Liberation.fr à Pékin, 28 juin 2013)

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