[Ni héros, ni martyrs / Poligny] La justice renvoie les militants antifa et le tireur néonazi dos à dos

Poligny : des militants d’extrême-gauche auraient été pris pour cible

Faits-divers. Trois coups de feu auraient été tirés par des individus à Poligny, dans la nuit de vendredi.

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Sous l’œil des Polinois, les autocollants apposés en ville par Toufik, de Planoise, et ses camarades.

La place des déportés, au cœur de Poligny, a retrouvé son animation habituelle, samedi matin.

Seuls quelques autocollants anti-fascistes témoignent encore de l’activité nocturne que trois militants bisontins ont mené sur le secteur, la nuit précédente, vers 1 heure du matin.

Une « tournée » qui a débouché sur un face-à-face tendu, selon les militants concernés, avec un groupe d’individus. Ceux-ci auraient tiré « trois coups de feu », d’après le procureur de la République Guillaume Michel. Aucun blessé n’est à déplorer au lendemain de cet affrontement, loin d’être le premier sur la commune.

« Nous avons essuyé des difficultés par rapport au racisme à Poligny », commente le maire, Dominique Bonnet. « « Il y a toujours eu des poussées nationalistes et je le déplore, cela me désole », confie le premier édile. La récurrence de ces événements est d’ailleurs pointée du doigt par Toufik de Planoise. Derrière ce pseudonyme, inscrits sur nombre d’autocollants apposés à Poligny, se cache un jeune Bisontin de 20 ans.

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Pas si caché que ça, car très présent sur la Toile avec son blog éponyme où il s’évertue « à démonter l’idéologie néo-nazie », explique le militant.

S’il agit principalement à Besançon et alentours, il est « de plus en plus présent dans le Jura ». « Nous effectuons des actions de propagande comme celle de vendredi », explique Toufik. « Poligny, c’est vraiment le vivier « faf » de Franche-Comté », assure-t-il.

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TÉLÉCHARGER LE TRACT DE LA CNT, diffusé le 8 juin dernier à Lons-le-Saunier

« La jeunesse est nombreuse et désœuvrée, elle verse souvent dans le néo-nazisme », poursuit-il. Il était sur le terrain avec cinq de ses camarades « lorsqu’une voiture a surgi très rapidement. Ils étaient trois, dont un notoirement connu, sur qui j’ai fait un article », affirme le militant d’extrême gauche. « Je pense qu’il m’a reconnu. »

Les coups de feu, que Toufik et ses camarades, cachés, affirment avoir seulement entendu, mettront un terme à cette rencontre. « On a tous déguerpi après ça », selon le bloggeur.

Leur presse (Eva Rodríguez, LeProgres.fr, 30 juin 2013)

 

Agression et coups de feu au centre-ville de Poligny

« Je pense que l’article de MaCommune.info résume le mieux la chose, et je ne me sens pas trop d’humeur à écrire un communiqué… » :

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Leur presse (MaCommune.info, 29 juin 2013)

Solidarité ouvrière, 30 juin 2013

 

Coups de feu à Poligny

Plus de 24 heures après les faits, le scénario est encore au conditionnel et de nombreux points restent à éclaircir après une course-poursuite entre jeunes nationalistes et militants anti-fascistes survenue à Poligny.

À Poligny, les auditions se poursuivent dans le bureau de la gendarmerie pour déterminer les circonstances d’une confrontation nocturne entre des militants d’extrême gauche et d’extrême droite. Trois jeunes polinois ont été entendus, un hier soir et les deux autres ce matin.

C’est à 1h du matin, dans la nuit du 28 au 29 juin, que trois coups de feu auraient été tirés par des jeunes nationalistes contre des militants anti-facistes. Ces derniers étaient en train d’apposer dans la ville, des autocollants « Toufik de Planoise », connu pour son activisme anti-fa sur internet quand ils auraient été repérés. Une altercation aurait éclaté entre les deux camps, suivie de coups de feu  tirés par un activisme d’extrême droite. L’enquête est toujours en cours. « Toufik » a porté plainte. Interrogé ce matin, le maire de Poligny  Dominique Bonnet (UMP) évoque la présence « d’un groupe de jeunes désœuvrés » dans sa ville.

Début juin, des croix gammées ont été découvertes au stade de Tourmont, commune située à quelques km de Poligny tandis qu’il y a quelques mois, des jeunes d’extrême-droite ont fait irruption dans une fête à Voiteur pour exécuter un salut hitlérien. Enfin, en 2010, l’agression d’un jeune maghrébin avait suscité une vive émotion dans la cité jurassienne. Une manifestation de soutien à la victime avait été organisée.

Leur presse (Aline Bilinski, franche-comte.france3.fr, 30 juin 2013)

 

Coups de feu contre des militants « antifa » à Poligny : l’auteur présumé en garde à vue

Trois coups de feu auraient été tirés, dans la nuit de vendredi à samedi à Poligny, contre des militants d’extrême-gauche par des jeunes décrits comme des nationalistes connus par les personnes prises pour cible. L’auteur présumé des coups de feu a été placé en garde à vue mais ne reconnaît pas les faits.

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La Horde, 30 juin 2013

La gendarmerie tente de déterminer, avec précision, ce qui s’est réellement passé, dans la nuit de vendredi à samedi à Poligny. C’est à 1 heure du matin que trois coups de feu auraient été tirés par des jeunes — décrits par les victimes comme des nationalistes connus — contre des militants d’extrême-gauche.

Ces derniers étaient en train d’apposer dans la ville, des autocollants « Toufik de Planoise », un site internet connu pour son activisme, quand ils auraient été repérés. Une « tournée » qui a débouché sur un face-à-face tendu, selon les militants concernés, avec un groupe d’individus.

Ceux-ci auraient tiré « trois coups de feu », d’après le procureur de la République Guillaume Michel. Aucun blessé n’est à déplorer au lendemain de cet affrontement, loin d’être le premier sur la commune.

Le parquet a confirmé ce dimanche que l’auteur présumé des coups de feu était en garde à vue mais qu’il n’avait pas reconnu les faits. Les gendarmes cherchent toujours l’arme et les douilles qui auraient été utilisées.

Leur presse (LeProgres.fr, 30 juin 2013 – 17h57)

 

Coups de feu : l’auteur présumé en garde à vue

Lons-le-Saunier. Les gendarmes n’auront pas traîné. Quelques heures après la plainte déposée par Toufik, ils ont interpellé les auteurs présumés d’une agression contre des militants antifascistes (notre édition d’hier).

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Les autocollants apposés dans la nuit de vendredi.

Tout commence dans la nuit de vendredi à samedi, à Poligny dans le Jura. Vers 1 h, des militants bisontins apposent des autocollants « Toufik de Planoise », du nom de ce jeune militant de Besançon, très actif sur les réseaux sociaux. « Nous effectuons des actions de propagande comme celle de vendredi », explique le blogueur.

Une « tournée » qui débouche sur un face-à-face tendu, selon les militants concernés, avec un groupe d’individus. Trois coups de feu auraient été tirés par des jeunes (décrits par les victimes comme des nationalistes connus) contre les militants d’extrême-gauche.

Très vite, les gendarmes débutent leurs investigations, à partir d’un nom. Un des agresseurs aurait été reconnu par le groupe des victimes. Des témoins confirment avoir entendu des détonations dans la nuit.

Samedi soir, un premier jeune de Poligny est interpellé, puis deux autres. Un de ces trois jeunes serait l’auteur présumé des coups de feu. Pour l’instant, il a été placé en garde à vue et ne reconnaît pas les faits. Les gendarmes n’ont toujours pas découvert l’arme ni les douilles.

Hier soir, les jeunes militants antifascistes étaient de nouveau entendus par les enquêteurs.

Leur presse (Eva Rodriguez et Jean-Didier Derhy, EstRepublicain.fr, 1er juillet 2013)

 

Coups de feu à Poligny : l’enquête devrait être terminée en fin de journée

Le scénario est encore au conditionnel et de nombreux points restent à éclaircir après une course-poursuite entre jeunes nationalistes et militants anti-fascistes survenue à Poligny. L’une des gardes à vue a été prolongée hier.

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À Poligny, les auditions se poursuivent dans le bureau de la gendarmerie pour déterminer les circonstances d’une confrontation nocturne entre des militants d’extrême gauche et d’extrême droite. Trois jeunes Polinois ont été entendus. La procureure de la République de Lons-le-Saunier s’est attelée durant tout le week-end à essayer de comprendre l’enchaînement des faits pour déterminer d’éventuelles qualifications pénales. Elle ne souhaite pas s’exprimer pour l’instant sur cette affaire en l’état actuel des investigations.

C’est à 1h du matin, dans la nuit du 28 au 29 juin, que trois coups de feu auraient été tirés par des jeunes nationalistes contre des militants anti-fascistes. Ces derniers étaient en train d’apposer dans la ville, des autocollants « Toufik de Planoise », connu pour son activisme anti-fa sur internet quand ils auraient été repérés. Une altercation aurait éclaté entre les deux camps, suivie de coups de feu tirés par un activisme d’extrême droite. L’enquête est toujours en cours. « Toufik » a porté plainte. Interrogé ce matin, le maire de Poligny Dominique Bonnet (UMP) évoque la présence « d’un groupe de jeunes désœuvrés » dans sa ville.

Début juin, des croix gammées ont été découvertes au stade de Tourmont, commune située à quelques km de Poligny tandis qu’il y a quelques mois, des jeunes d’extrême-droite ont fait irruption dans une fête à Voiteur pour exécuter un salut hitlérien. Enfin, en 2010, l’agression d’un jeune maghrébin avait suscité une vive émotion dans la cité jurassienne. Une manifestation de soutien à la victime avait été organisée.

Leur presse (Aline Bilinski, franche-comte.france3.fr, 30 juin-1er juillet 2013)

 

Deux militants d’extrême droite et d’extrême gauche poursuivis

Strasbourg (AFP) – Deux militants, l’un d’extrême gauche et l’autre d’extrême droite, ont été renvoyés devant le tribunal pour violences volontaires et menaces de mort après une altercation à Poligny (Jura) suivie de coups de feu, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Le sympathisant d’extrême droite, âgé d’une vingtaine d’années, a été placé sous contrôle judiciaire et répondra en septembre devant le tribunal correctionnel de « menaces de mort » et tirs avec une arme, a précisé à l’AFP le substitut du procureur de Lons-le-Saunier, Guillaume Michel.

Il est accusé d’avoir tiré trois coups de feu avec un fusil, à l’issue d’une altercation avec des militants d’extrême gauche venus de Besançon coller des affiches antifascistes à Poligny, dans la nuit de vendredi à samedi.

Il sera confronté au tribunal à un militant d’extrême gauche, poursuivi pour sa part pour des « violences volontaires avec arme », car il est soupçonné d’avoir « gazé la partie adverse avec une bombe lacrymogène », a précisé M. Michel.

« Il n’y a pas eu de blessé, mais ce sont des gens qui sont venus se chercher » et « les responsabilités sont partagées », a commenté le magistrat.

Selon les éléments de l’enquête, l’altercation a opposé au moins trois militants d’extrême droite et trois militants d’extrême gauche qui collaient des tracts à Poligny. Trois coups de feu ont été tirés, mais l’arme d’épaule utilisée n’a pas été retrouvée.

Leur presse (Agence Faut Payer via tempsreel.nouvelobs.com, 1er juillet 2013)

 

Tirs dans les rues de Poligny : deux jeunes comparaîtront en septembre devant le tribunal correctionnel

Selon Virginie Deneux, procureure de la République de Lons-le-saunier, l’enquête conclut à une altercation entre deux groupes : des Polinois d’extrême droite d’un côté et des Bisontins antifascistes de l’autre. Une altercation dont les modalités restent floues.

Un membre de chaque groupe sera jugé le 3 septembre devant le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier : le militant antifa pour usage de bombe lacrymogène, le Polinois d’extrême-droite pour usage d’une arme à feu et menaces de mort. Ce dernier a été placé sous contrôle judiciaire. Il n’a pas pu être établi que ce jeune homme avait tiré en direction des militants antifa.

Rappelons que les faits se sont déroulés vers une heure du matin dans la nuit de vendredi à samedi au moment où des militants d’extrême-gauche collaient des vignettes « Toufik de Planoise » dans les rues de Poligny. Le fameux Toufik, étudiant en histoire à Besançon et auteur d’un blog, a porté plainte dans cette affaire.

Leur presse (Florence Petit, franche-comte.france3.fr, 1er juillet 2013)

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