[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Je vous prie de bien croire Mesdames, Messieurs, en ma détermination la plus distinguée »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[16 janvier 2012]
Partie en guise de lettre aux juges

Objet : Lettre aux juges et à la justice française

Madames et Messieurs les juges,

Issu des bas-fonds de ce pays, là où la plupart des habitants sont présumés coupables dès la maternité, je me permets de vous écrire cette lettre ouverte, du fin fond du cimetière où vous m’avez enterré il y a neuf ans, pour vous dire mon total désaccord avec votre manière de réciter la justice.

Pourriez-vous m’expliquer, Messieurs les magistrats, vous qui êtes au-dessus de tout, qui connaissez tout sur tout, comment des simples braqueurs n’ayant aucun sang sur les mains prennent beaucoup plus que des violeurs et des pédophiles qui ont commis des crimes atroces sur des enfants. Et par-dessus le marché en prison la pénitentiaire se plie en quatre pour exaucer leurs moindres exigences.

Je ne viens pas vers vous pour me faire passer pour un saint mais expliquez-moi pourquoi c’est deux poids deux mesures ? Pourquoi une telle différence de traitement ?

Après neuf ans d’incarcération, moi et mes semblables vous nous trouvez toujours dangereux alors qu’on n’a été dangereux que pour vos comptes bancaires.

Vous avez du mal à nous libérer, vous persistez à nous garder sous écrou comme si on était des tueurs en série.

J’ai beaucoup de questions à vous poser à vous la justice, qui distribuez les peines comme si c’était des heures et des minutes, dix ans par-ci, quinze ans par-là, en cour d’assises c’est devenu les enchères avec une sévérité sans précédent.

Vous nous parlez de réinsertion mais vous infligez des peines éliminatoires, vous rayez des jeunes majeurs du paysage quotidien pour des décennies. Dans cet acte où est placée la réinsertion ?

Je suis conscient qu’il faut que chacun paye ses actes mais il faut que la sanction soit juste, en juste adéquation avec les faits commis, sinon cela devient de l’injustice commise par la justice. Une sanction ne sert que si elle est comprise par l’individu.

Ce n’est pas le nombre d’années que vous infligez qui fera changer un homme, cela fait plus de quinze ans que l’on se côtoie, que l’on se fréquente, que l’on se connaît par cœur et si j’ai pris l’initiative de changer mes armes contre une plume ce ne sont pas les années de taule qui ont eu raison de moi, ces années ne pouvaient me rendre que plus mauvais avec plus de rancune, mais rien de tout ça car l’écriture m’est tombée dessus à un moment inattendu et je me suis prêté au jeu, ça m’a ouvert l’esprit, c’est depuis devenu ma bouée de sauvetage, dans cet océan de ciment que vous avez fait couler sur ma tête.

J’ai changé, mûri, grandi, je me suis assagi, j’ai complètement tourné la page avec mon passé trouble mais je l’assume de A à Z comme j’assume ma peine actuelle.

Cette lettre n’est pas une attaque mais une contre-attaque, un moyen de ne pas sombrer. Il me tenait à cœur de vous faire part de mes pensées les plus intimes.

Je vous prie de bien croire Mesdames, Messieurs, en ma détermination la plus distinguée.

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[Vient de paraître] L’éloge littéraire est permis – n’est-ce pas ?

Vient de paraître aux Éditions Antisociales :

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INCONTRÔLABLES
de Bruno Deiana

« Ensuite se permirent une halte à Levallois-Perret où ils se farcirent la DCRI à laquelle ils imposèrent leur loi… En butèrent quelques dizaines, trop peu à mon goût, de cette fine fleur des services secrets à la française qui se la jouait pro jusqu’aux couilles mais qui ont mordu la poussière tels de vulgaires bleu-bite… Leur faiblesse, l’erreur fatale, fut de confondre la théorie d’avec la pratique… Pauvres flics ! Des soi-disant costauds qui se trouvaient toujours du côté des plus forts, politiquement… Des clebs cherchant pour leur maître du moment ce qu’il leur disait de trouver, de rapporter, sans jamais chercher à comprendre la justesse de l’ordre, ce qui en faisait leur charme… Des espèces de supergendarmes sans états d’âme morts au front sans avoir pu se servir de leurs armes… Pathétique ! Leurs cervelles de poulets, de moineaux, dégoulinaient sur un parquet ciré de frais, encaustiqué… Ce n’était pas beau à voir ces condés de la Nation qui se vidaient pour la Nation… Leur républicaine et démocratique Nation… » (p. 134)

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[Bangladesh] Hall-Mark lock-out 60 usines

Hall-Mark RMG units closed

Hall-Mark authorities closed its all readymade garment units for three days following workers’ demonstrations demanding arrears.

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Only a few are at work at a factory of controversial Hall-Mark Group in Savar on the outskirts of the capital while workers, inset, take a nap on the empty floor of another nearby factory of the group having no work.

Police said the controversial business group came up with the decision as the factories do not have any work orders right now and more than 35,000 workers have been demonstrating for their due payments.

Talking to The Daily Star, Md Moniruzzaman, a deputy director of Industrial Police, said the group’s around 60 factories in Savar were closed.

A government appointed committee headed by a joint secretary for running the apparel units of the group said the workers will be paid their due salaries by next Thursday.

The government has appointed the committee following the arrest of Hall-Mark Group Managing Director Tanvir Mahmud and its General Manager Tushar Ahmed in connection with Sonali Bank loan scam.

Earlier on Sunday, at least 50 people were injured as the workers clashed with the police demanding their due salaries.

The injured were admitted to local hospitals while the Hall-Mark authorities shut the factories for the day.

The agitators said the authorities did not fulfill their commitment to pay the two month’s due salary of the employees on October 7.

They said their landlords were asking them to leave while shopkeepers were not selling anything on credit.

The Hall-Mark bosses were arrested on a request from Anti-Corruption Commission, which filed 11 cases with Ramna Police Station on October 4 against 27 officials of Hall-Mark and state-owned Sonali Bank for misappropriating Tk 1,568 crore.

Presse esclavagiste (TheDailyStar.net, 15 octobre 2012)


Hall-Mark factories shut in Savar

The Hall-Mark Group on Monday shut down its factories in Hemayetpur of Savar for three days in the wake of workers’ protests demanding arrears.

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The authorities of the Group were forced to announce closure of the factory in Nandakhali to prevent the protests from turning violent, said Industrial Police’s Inspector Abdul Baten.

He said authorities had assured the arrears would be paid once the factories reopened on Thursday.

Workers’ salaries and other payments had become uncertain following the arrest of Hall-Mark Manging Director Tanvir Mahmud and General Manager Tusher Ahmed over Sonali Bank loan scam, said Savar Model Police Station’s Sub Inspector Sazzad Romel.

« But there is a dairy farm inside the Hall-Mark compound, and a lot of cows are there. The arrears can be paid by selling those. The police are discussing the possibility with senior officials of the Group, » he said.

According to sources, the Hall-Mark Group workers had not been paid for the last one month as the group suffered a setback following the top brass’ arrest over their alleged role in a loan scam.

Last Sunday, workers clashed with the police over the same demand.

Presse esclavagiste (bdnews24.com, 15 octobre 2012)


50 injured in Hallmark wage demonstration

At least 50 people were injured when police fought running battles with the workers of Hallmark Group of factories at Hemayetpur in Savar on Sunday.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/10/153.jpgThe workers of the group, who have been demonstrating demanding payment for their work in September, resumed demonstration at around 10am.

At one stage, they had a heated argument with the police deployed outside the factory.

Police obstructed them when thousands of workers took out a procession and headed to block Dhaka-Aricha highway.

The law enforcers had to charge baton and fire tear gas shells to disperse them when they started to hurl brickbats on them, Savar Industrial Police Inspector Abdul Baten told bdnews24.com.

The demonstrators said at least 50 of them were injured during the running battles they fought with the police.

They took position in alleys in the area. A large number of police were seen deployed on the Hemayetpur-Singair road and in front of the Hallmark factories.

The Hallmark workers are yet to get the payment for their work in September reportedly for the arrest of the company’s Managing Director Tanvir Mahmud and General Manager Tushar Ahmed in cases over loans taken from the Sonali Bank breaching rules, possession of illegal arms and masterminding an attack on Rapid Action Battalion (RAB) personnel.

Police had forced around 30,000 Hallmark workers out of the factories when they had started demonstration over the demand on Thursday.

The law enforcers had spoken with the factory authorities over the issue afterwards.

The demonstrators alleged on Sunday that no step was taken though the authorities on Thursday assured to pay the dues.

Presse esclavagiste (bdnews24.com, 14 octobre 2012)

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[Notre-Dame-des-Landes] Soutenons la ZAD en expulsion

Soutenons la ZAD en expulsion

Depuis 6h45 ce matin la ZAD (Zone occupée contre le nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes) est en train de se faire expulser.

Plusieurs dizaines de camions de crs, des lieux déjà repris, d’autres se défendent, des barricades en feu qui bloquent les flics sur les routes, des personnes sur les toits…

Pour ceux qui veulent soutenir il y a un RDV à 19h à La Vache Rit, lieu dit Les Domaines, 44130 Notre-Dame-des-Landes qui est donné par l’ACIPA. Attention aux contrôles en s’y rendant.

Toutes les infos en direct sur le site des ZADistes :

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zad.nadir.org/spip.php?article353

Agi-rennes-diffusion, 16 octobre 2012


Importante opération d’évacuation de maisons squattées par les opposants à l’aéroport de Nantes

Une importante opération d’évacuation par les forces de l’ordre de maisons squattées par des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes, a débuté mardi 16 octobre au petit matin. Plusieurs dizaines de véhicules de gendarmerie ont convergé dans la nuit de plusieurs directions en convoi vers cette zone, et les premières évacuations ont débuté peu avant 7 heures, selon les opposants à l’aéroport.

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Un hélicoptère à visée nocturne tournait autour des lieux et un barrage d’opposants avait été enflammé en travers d’une des routes. Vers 7 h 15, au lieu-dit Le Bel-Air, des gendarmes se sont approchés pour demander aux occupants des lieux de partir dans les cinq minutes. Pour l’occasion, les opposants émettaient localement des informations quant à l’intervention sur la fréquence 107.7, d’ordinaire celle des autoroutes Vinci, le groupe concessionnaire du projet d’aéroport.

Une première expulsion d’une quinzaine de personnes s’était déroulée le 9 octobre dans une commune proche de Notre-Dame-des-Landes. Une autre a eu lieu lundi soir dans une maison fermée et gardiennée par le concessionnaire du projet d’Aéroport du Grand Ouest, réoccupée depuis samedi par une centaine de militants, à Notre-Dame-des-Landes.

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SQUATTEURS ET AGRICULTEURS CONTRE L’AÉROPORT

Les travaux préparatoires à la construction de l’aéroport (bilan archéologique, construction du barreau routier) doivent commencer début 2013 pour un achèvement prévu en 2017 et impliquent que les maisons rachetées par le concessionnaire et celles qui ont fait l’objet d’une procédure d’expulsion soient presque toutes vides.

Ce projet d’aéroport à 30 km au nord de Nantes, destiné à remplacer en 2017 l’actuel aéroport de Nantes Atlantique situé au sud de l’agglomération, a été validé par l’État et les collectivités locales socialistes, mais son utilité est contestée par de nombreuses associations, qui mettent aussi en avant son impact environnemental et son coût.

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Outre les agriculteurs touchés par les procédures d’expropriation, une centaine de militants hostiles à ce projet et proches des mouvances anarchistes, surnommés les « squatteurs », se sont durablement installés depuis plus de trois ans, en investissant plusieurs dizaines de maisons désertées ou en construisant des cabanes. Une partie importante de ces maisons pourraient être évacuées mardi matin, mais depuis plusieurs mois les opposants à l’aéroport qui se préparaient aux évacuations ont déjà appelé à la « réoccupation » en cas d’expulsion.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeMonde.fr avec l’Agence Faut Payer, 16 octobre 2012 – Mis à jour à 08h52)

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[Côte d’Ivoire] « Pro-Ouattara » qu’ils disaient : Abobo toujours insoumis

Des heurts entre manifestants et policiers à Abidjan font des blessés

ABIDJAN – De violents heurts ont éclaté lundi entre la police ivoirienne et de jeunes manifestants qui s’opposaient à une opération d’évacuation dans le quartier d’Abobo à Abidjan, faisant plusieurs blessés, ont rapporté à l’AFP des témoins.

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Lundi 15 octobre 2012. Déguerpissement de la gare routière de la commune d’Abobo sous la protection de plusieurs forces de l’ordre.

Selon ces témoins, des manifestants ont été blessés parmi plusieurs centaines de jeunes qui s’opposaient à une opération visant à libérer les voies, occupées par des marchands ambulants, autour du grand marché de ce quartier très populaire, qui a été l’un des épicentres de la crise ivoirienne de 2010-2011.

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Lundi 15 octobre 2012. Les forces de l’ordre ont procédé au déguerpissement des commercants de la gare routière dans la commune d’Abobo.

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D’après l’un de ces témoins, un militaire des Forces républicaines (FRCI) a également été blessé, atteint au ventre.

La police a réagi en dispersant (les manifestants) dans un premier temps à l’aide de gaz lacrymogènes. Les jeunes ont riposté en lançant des pierres aux policiers, a expliqué un témoin.

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La police, appuyée par la gendarmerie et les FRCI, a ensuite procédé à des tirs de sommation, après quoi ont éclaté des échanges de coups de feu, a raconté un autre témoin.

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Les policiers ont reçu des tirs de gens qui étaient sur le lieu à évacuer, a affirmé à l’AFP la ministre de la Salubrité urbaine, Anne Désirée Ouloto, évoquant une zone dangereuse.

L’opération de salubrité qu’on a voulu lancer a permis de découvrir que des personnes détenaient des armes de façon illégale dans cette zone, a-t-elle souligné.

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Mme Ouloto et ses collègues des Mines, Adama Toungara, également maire d’Abobo, et de la Défense, Paul Koffi Koffi, ont été longuement bloqués à la mairie du quartier.

Après ces affrontements, la police a réussi un moment à repousser les manifestants, mais les heurts ont repris en fin de journée avec de nouveaux échanges de tirs, l’armée tirant avec des armes de gros calibre.

Abobo a été au cœur de la crise postélectorale ivoirienne de décembre 2010-avril 2011, qui a opposé l’ex-président Laurent Gbagbo et le chef de l’État Alassane Ouattara et fait quelque 3.000 morts.

Une guérilla anti-Gbagbo baptisée commando invisible avait pris le contrôle de ce quartier pro-Ouattara pendant la crise et de nombreux ex-combattants non démobilisés y circulent toujours.

Ces incidents surviennent alors que la Côte d’Ivoire a été la proie de nouvelles attaques armées dans la nuit de dimanche à lundi, dont l’une a visé pour la première fois une infrastructure sensible, une centrale thermique en plein Abidjan qui a subi de sérieux dégâts.

Leur presse (Agence Faut Payer, 15 octobre 2012)


Hier, à Abobo. Le déguerpissement de la gare vire à l’affrontement entre forces de l’ordre et syndicalistes. 3 ministres se réfugient à la mairie. Plusieurs blessés.

L’atmosphère était très électrique, hier lundi 15 octobre, à Abobo, précisément au rond-point de la gare, en face de la mairie.

Le déguerpissement des alentours de la mairie servant de gare routière aux syndicalistes a tourné au drame. Les forces de l’ordre, Frci (Forces républicaines de Côte d’Ivoire), gendarmes et policiers venus en renfort aux agents de la brigade de salubrité ont dû employer la manière forte, avant que le bulldozer ne puisse passer à l’acte.

Au cours de l’affrontement qui a éclaté entre forces de l’ordre et syndicalistes, l’on a déploré plusieurs agents blessés avec des pierres. Les ministres Anne Ouloto, Adama Toungara, maire de la commune et Paul Koffi Koffi de la défense sont restés bloqués dans les locaux de la mairie, pendant près de 4h d’horloge. Vers 11h, au rond-point de la gare d’Abobo, de nombreux syndicalistes et autres apprentis, scandaient :  « On ne bouge pas. Vous allez nous tuer tous ».

À l’intérieur de la cour de la mairie, plusieurs policiers et gendarmes ont dû faire un replis stratégique pour éviter un affrontement. Les deux camps sont face à face. Les bulldozers, venus pour démolir la gare routière, sont immobilisés dans l’enceinte de la mairie. Dans cette ambiance surchauffée, des discussions sont entamées par les responsables de la mairie et la brigade de salubrité urbaine avec les syndicalistes. Ceux-ci sont intransigeants. Pas question de les déguerpir de là. Ainsi, les soldats des Frci, basés au camp commando d’Abobo sont-ils alertés.

Lorsque le commandant Koné Gaoussou dit Jah Gao et un nombre impressionnant d’éléments débarquent sur les lieux, la tension monte d’un cran. Les syndicalistes se bandent les muscles, de plus bel. Le commandant Jah Gao et le colonel Soumahoro Gaoussou, commandant en second des forces terrestres entament, à leur tour, des négociations avec les syndicalistes. Plusieurs heures après, les syndicalistes qui n’entendaient pas laisser sortir les bulldozers, s’adonnent à des jets de pierres en direction des forces de l’ordre.

Plusieurs agents sont atteints et conduits à l’Hôpital militaire d’Abidjan (Hma). Les manifestants  sont contraints de reculer, en raison des tirs nourris de sommation, faits avec des kalachnikovs et des armes lourdes. Dès lors, un char avant blindé ouvre le passage pour les machines qui commencent la démolition des baraques et autres appatams bâtis sur le site en question. Les syndicalistes, poussés hors du périmètre de la mairie se dispersent dans les quartiers. C’est donc sous une surveillance accrue des Frci, gendarmes et policiers que s’effectue le déguerpissement de la gare routière d’Abobo.

Leur presse (FOFANA Mambé, linfodrome.com, 16 octobre 2012)


Déguerpissement dans le sang. Échanges de coups feu à Abobo : 3 ministres échappent à la mort

Des enfants, des jeunes, des adultes, des femmes qui se couchent à même le sol, plongent dans des caniveaux, dans les poubelles, s’engouffrent dans le premier taxi ou un autre véhicule pour échapper aux balles perdues. Hier à Abobo, l’ambiance était électrique et à la guerre. Des éléments des Frci, surexcitées, certains aux visages bariolés ou encagoulés, prêts à tuer, qui tirent dans tous les sens. Pour un simple maintien d’ordre en plein centre d’Abobo, au rond point de la mairie de la commune. Des femmes musulmanes qui ne juraient que par Alassane Dramane Ouattara et le Rdr, et qui ont eu la malchance de passer par là, sont traumatisées. Des individus en tenue civile, munis de pistolets automatiques, mécontents de l’opération de déguerpissement menée par la ministre Anne-Désirée Oulotto, échangent des coups de feu avec les Frci. C’est le spectacle d’affrontement armé que les Frci dont nombreux ont été recrutés parmi les ex-rebelles et des habitants armés d’Abobo ont offert hier. Une véritable bataille rangée, sanglante entre les Frci et les manifestants qui s’opposent à la destruction des gares wôrô-wôrô (taxis communaux) et des étals de commerçants dans cette commune par la ministre de la Salubrité urbaine, Anne Désirée Oulotto.

Déjà dans la matinée, des individus se réclamant du Rdr et les Frci se sont tirés dessus, à balles réelles. Venue superviser le déguerpissement de ces commerçants et transporteurs, Mme Anne Oulotto était accompagnée de ses collègues Adama Toungara (mines et énergie, par ailleurs, maire d’Abobo) et Paul Koffi Koffi (défense). Conspuée, insultée et menacée physiquement de mort, elle a dû se réfugier dans les locaux de la mairie, en compagnie des deux autres ministres en difficulté devant la détermination des populations à s’opposer, par tous les moyens, à cette opération de déguerpissement. Les ministres du régime Ouattara et tous ceux qui les accompagnaient ont été lapidés et pourchassés par les manifestants. « Trop, c’est trop, vous êtes venus au pouvoir pour nous affamer, bandes d’ingrats », s’écriaient des commerçants. Les propos hostiles au régime Ouattara fusaient de partout, pour la première fois à Abobo, censé être son fief. « Foutaise !!! Non seulement, le nouveau site de PK 18 est exigu, mais il est mal placé », se plaint R. J, un responsable d’un syndicat des transporteurs.

Après la reprise des violents combats dans l’après-midi, un calme précaire a prévalu en fin d’après-midi. Mais la tension était toujours vive. De nombreux individus non identifiés, des ex-combattants non démobilisés, selon des sources dignes de foi, qui ont porté Alassane Ouattara au pouvoir par les armes, circulaient librement hier dans la commune d’Abobo, avec des pistolets automatiques ou des kalachnikovs. Prêts à en découdre avec les Frci, disent-ils.

Leur presse (Charles Bédé, Abidjan.net, 16 octobre 2012)

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « L’ennemi de l’être humain, c’est lui-même ; donc le casting sauvage fut coriace, le comportement primait sur ton blabla, il me fallait à peine cinq minutes, pour savoir si le mec était apte à monter sur un gros coup, un vrai casting criminel »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[15 janvier 2012]
Partie écrite à chaud

DES CRAYONS DE COULEUR, AU FUSIL-MITRAILLEUR, IL N’Y A QUE LE PORTAIL DE L’ÉCOLE QUI SÉPARE.

Objectif atteint, j’ai la trentaine, mais combien sont morts en route ? Combien de frérots je ne serrerai plus jamais dans mes bras ?

On s’aimait d’un amour fraternel sans limite, soudés comme les doigts d’une main, on voulait fonder notre empire, on n’avait peur d’aucune armée, d’aucun crew, aucun faux fou nous faisait trembler.

ON DIT QUE LES MEILLEURS PARTENT EN PREMIER, ON N’AIMERAIT PAS VOIR PARTIR CEUX QUI RESTENT.

On n’est pas tous morts, j’en suis la preuve vivante, toujours aussi déterminé, même forcé à l’exil.

Il m’en faut plus que des murs ou des barreaux pour contenir ma détermination, je nous revois à 280 km/h sur l’autoroute, gyrophare allumé, la musique à fond, cagoule sur la tête, des vrais soldats du bitume, à vive allure, notre mission en ligne de mire.

Dans le bolide pas un seul traître, on pouvait compter les uns sur les autres, rêver tous du paradis, mais bizarrement personne n’était pressé de mourir.

Arrivés à l’objectif on était réglés comme des montres suisses, alors que la plupart des gens normaux dormaient, nous ça faisait déjà quatre heures qu’on était cachés dans un buisson à attendre le responsable d’une agence.

Trop précoces, trop vrais pour faire partie, ou affiliés à certaines bandes de la tess, on était totalement indépendants pourtant liés depuis la maternelle.

ON NE PEUT PAS PERDRE, SI ON NE JOUE PAS.

Le jeu m’a pris très jeune, incarcéré à l’âge où certains vont au collège, je bannis de mon vocabulaire la clope et l’alcool, la santé avant tout, c’est ce qui te garantit la longévité.

Dans ce milieu beaucoup sont et ont été allergiques au permis de visite, alors qu’il fallait nous voir dans le hall, on était plus d’une cinquantaine à tenir les murs avec des « wesh la famille » à chaque fin de phrase, mais une fois en prison, ils mangeaient même pas un grec à ta santé, mais merliche dans chaque mal il y a un bien. Ça m’a permis d’aller voir ailleurs d’élargir mon champ de vision au-delà de Mantes-la-Jolie.

J’ai appris qu’on n’était jamais mieux servi que par soi-même, et [à] compter sur personne si jamais tu tombais.

Les week-ends sans parloir s’enchaînaient, il y avait que la daronne, qui répondait présente à l’appel.

Une fois que ta peine est finie, et que tu retrouves ta fameuse cité, tout le monde t’accueille les bras ouverts, comme si ils t’avaient assumé toute ta peine, alors qu’ils t’avaient rayé totalement de leur esprit. Ça fait la bise par-ci par-là, l’hypocrisie à l’état pur, après avoir connu et vécu ces ambiances qui sonnaient faux, j’ai pris du recul, j’ai décidé de miser sur des mecs qui étaient comme moi.

Malgré tout j’en connaissais plein dans des banlieues différentes, donc j’ai décidé de les mettre en connexion.

L’ennemi de l’être humain, c’est lui-même ; donc le casting sauvage fut coriace, le comportement primait sur ton blabla, il me fallait à peine cinq minutes, pour savoir si le mec était apte à monter sur un gros coup, un vrai casting criminel.

VOILÀ UN APERÇU DE MON PARCOURS, MA VIE DIX ANS APRÈS, ENFERMÉ ENTRE QUATRE MURS ET TOUJOURS LE MÊME, MAIS ASSAGI PAR LES LARMES DE MA DARONNE.

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[Grenoble] La BAF n’existe pas sans toi ?

La BAF n’existe pas sans toi ?

Il y a environ 4 ans, quelques énergumènes de notre folklorique agglomération se sont lancé-e-s dans l’étrange aventure de créer un lieu pérenne autogéré à Grenoble. Ils envoyèrent un mail à leurs ami-e-s pour voir si la masse grenobloise suivait ce pari un peu fou, ou pas. Devant l’affluence énorme de réponses positives, le voyage pouvait commencer. La gestation fut très très longue. Entre le choix du mode de fonctionnement, la recherche de lieu, les différences d’envies sur ce qui pourrait être fait dans le lieu, le choix de financement … les réunions passèrent d’une soixantaine de personnes (dans le salon d’un appartement, c’était la première…) à deux … pendant trois ans. Il n’était vraiment pas évident de trouver un local et le découragement gagnait. Personne n’était habitué à un projet sur un aussi long terme et les défections se multipliaient. Au pied du mur, un lieu piège fut trouvé, le projet remodelé à ce qui nous a alors semblé être les réalités fonctionnelles et un deuxième lieu fut loué.

Nous abandonnâmes bien vite quelques plumes et le premier lieu qui se trouvait être une arnaque et nous sommes aujourd’hui depuis un an dans le deuxième qui s’appelle la BAF.

Oui, la BAF a un an, mais le projet, pour certaines et certains, en a quatre. Beaucoup de camarades nous ont quitté, le projet est devenu réalité et il ne serait pas facile aujourd’hui de faire le bilan d’un lieu qui vit, mute continuellement et tente de courir dans toutes les directions possibles en même temps.

La volonté d’être un centre social autogéré semble atteinte sur plusieurs niveaux… Il suffit de regarder le programme actuel et l’ensemble de tout ce qui s’est fait cette année… Entre la bibliothèque féministe, l’atelier de sérigraphie, l’infokiosque, les cours hebdomadaires (autodéfense, yoga, aïkido), les groupes non mixtes, les ciné clubs, les événements ponctuels comme les concerts, les soirées théâtre, marionnettes, piano bar, discussions, projections et bien plus encore, la BAF fourmille toujours de nouveaux projets et a été fréquentée cette année par moultes personnes, pour beaucoup que nous connaissions, mais aussi plein que nous ne connaissions pas. Le rapport avec le voisinage est bon. L’ambiance du lieu nous convient, beaucoup s’y sentent bien et à chaque soirée, bon nombre de nouvelles personnes arrivent et reviennent, apparemment en confiance et à l’aise. Nous avons l’impression d’avoir réussi à créer un point de convergence entre des camarades, des voisin-e-s et des nouvelles personnes. Cet équilibre doit se maintenir, et il est forcément fragile.

Mais aussi, nous déplorons quelques lacunes qui remettent en cause l’aspect « Centre Social Autogéré » :

• Nous espérions avoir plus de projets « extérieurs », le lieu n’est pas énorme et ne permet pas tout, mais plus que ce que nous faisons aujourd’hui.

• Nous avons encore à œuvrer à la rencontre de notre voisinage proche.

• Nous ne sommes qu’une poignée à porter le fonctionnement du lieu, nous souhaiterions être plus. Le projet est lourd, exigeant, nous avons besoin de mains, de cerveaux, de pieds et de rires.

• Nous n’avons jamais, depuis le début, re-sollicité le peuple afin de financer ce lieu. Nous cotisons à prix libre, pour certaines et certains depuis 4 ans, par virement permanent mensuel afin de payer le loyer, qui est de 600 euros. Beaucoup de mouvements ont eu lieu, certain-e-s ont choisi de quitter le projet, d’autres ont déménagé, certain-e-s ne peuvent plus payer, d’autres payent encore. Enfin, bon, nous arrivons tout juste à financer le loyer et avons besoin d’aide à long terme.

Nous ne souhaitions pas être une utopie, juste mettre en pratique quelques us et coutumes qui nous paraissent sensés, avec nos maigres moyens et notre bonne volonté. Pour cela, nous ne voulons pas devenir une institution, juste être un lieu vivant, multiple, imprévisible et peut-être magique. Nous avons besoin de celles et ceux qui se reconnaissent dans notre démarche et ont envie de donner du temps, de l’énergie, des neurones, leur équilibre nerveux et de l’argent afin de perpétuer cet édifice, sans aucune autre compensation que quelques bons moments. Nous vous demandons beaucoup mais vous offrons du rêve…

Indymedia Grenoble, 13 octobre 2012

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[Le Jura Libertaire présente] Zeppo & Gadafistes Brothers live chez Doudou (Haut-Jura)

Concert du 13 octobre 2012 :

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Zeppo

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Gadafistes Brothers

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[Vive l’Azawad libre !] Les populations de Tombouctou renouvellent leur soutien au MNLA

Les populations de Tombouctou renouvellent leur soutien au MNLA

Une rencontre ayant rassemblé un grand nombre de leaders, de notables et de cadres de l’Azawad dans la région de Tinbuktu (Tombouctou), a été organisée le vendredi 12 octobre 2012 à Léré (Zone ouest de l’Azawad, à la frontière Mauritano-Azawadienne).

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Il s’agit pour les populations sur place de renouveler, une fois de plus, leur soutien au Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et de rappeler à l’opinion internationale que seul ce mouvement porte les revendications légitimes des Azawadiens.

Au moment où certaines puissances, et à leur tête la France, planifient, à travers le Conseil de sécurité des Nations Unies, une intervention militaire visant à « reconquérir » ce qu’elles persistent à appeler le « nord du Mali », quelques deux mille personnes ont assisté à une rencontre de soutien au MNLA dans la région de Tinbuktu.

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Toutes les composantes de la société azawadienne y étaient représentées et toutes sont venues une nouvelle fois apporter un soutien indéfectible au MNLA, qui est pour elles le seul mouvement sur qui elles peuvent compter pour bâtir un Azawad indépendant, uni et prospère.

Comme l’ont rapporté des personnes ayant participé à l’organisation de cette rencontre, il s’agissait pour elles de (re)mobiliser l’ensemble de la société civile de cette zone pour soutenir, encourager et renforcer le MNLA.

Les interventions des leaders communautaires qu’ils soient Kel Tamasheq, Maures, Songhaïs ou Peuls, ont toutes convergé vers la réaffirmation de la confiance en le MNLA pour mener jusqu’au bout leur combat à tous.

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Ainsi, tout en rappelant les réalisations du MNLA notamment sur le plan militaire en termes de sécurité des populations civiles et du traitement des prisonniers, les leadeurs ayant pris la parole ont réaffirmé leur attachement à l’indépendance de leur territoire ainsi que leur détermination à le débarrasser des groupes islamistes qui y font régner la terreur. Un appel a ainsi été lancé à toute la population pour apporter son appui, de quelque manière que ce soit, au MNLA, seul mouvement à même de faire aboutir le combat de l’Azawad et recouvrer sa souvraineté.

Tamilla At Âli, Tamazgha le site berbériste, 15 octobre 2012

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « J’ai décidé il y a dix ans, de prendre des armes pour faire la guerre à ces bourgeois »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[13 janvier 2012]
Partie contestataire sur les forces de l’ordre, suite à cette partie ils risquent de supprimer ma page mais j’assume pleinement.

LA POLICE EST LÀ POUR NOUS PROTÉGER, MAIS QUI NOUS PROTÈGE DE LA POLICE ??

Je prends ma plume comme un frère qui monte au djihad j’ai rien à perdre je dénonce du fin fond de ma cellule les injustices commises par certains en toute impunité, j’ai rien contre la police et les forces de l’ordre mais j’assume et je dis que certains m’ont tué, ont assassiné des jeunes dans nos rues, couverts par une hiérarchie complaisante nier ces faits c’est nier l’histoire des banlieues, mon texte n’a pas pour but de dresser les uns contre les autres, je mets juste le doigt où ça fait mal, car rares sont les ghettos de France, [où] il n’y a pas eu de victime tombée sous les balles des gardiens de la paix MDR (gardien de la paix), de quelle paix ils me parlent ? Ça ne date pas d’aujourd’hui beaucoup de frères sont morts pour avoir eu le seul tort d’être des habitants des cités-dortoirs.

La Marche des beurs dans les années 80 et beaucoup d’autres actions, ont été faites par des militants made in banlieue, pour éteindre l’incendie, qui ne demandait qu’à s’embraser à d’autres générations, beaucoup ont milité contre ce fléau, comment tu veux que les habitants des cités ne se révoltent pas, contre ces crimes légalisés et maquillés en accidents, c’est du foutage de gueule à visage découvert. Comment peux-tu aimer celui qui vient t’abattre sous les yeux de ta mère ? Pourquoi tant d’indignation quand ce peuple se soulève ?

Je m’autoproclame à être la plume du ghetto, la plume des sans-voix, je représente la France d’en bas. Les discriminés, les gens que l’on suspecte, les gens que l’on juge au faciès, ceux que l’on condamne en jugement, je prends des risques à chacune de mes lignes, chacun de mes mots, j’en ai rien à foutre, je suis déjà en prison, à part me transférer d’une prison à une autre, ils ne peuvent plus rien faire, donc mon engagement reste total, je reste indépendant influencé par personne, ma vision du monde découle tout simplement de mon parcours, si beaucoup reconnaissent en moi un fils, un mari, un frère, c’est qu’ils vivent ce [que] je vis, et subissent cette discrimination incessante, par ce système basé sur l’argent à partir d’un million d’euros dans ton compte en banque, ils ne tiennent plus compte de ta couleur de peau, mais avant cette somme tu ne restes qu’une caillera.

J’ai décidé il y a dix ans, de prendre des armes pour faire la guerre à ces bourgeois, assis confortablement sur leur fauteuil, j’ai pris la responsabilité, comme je la prends à chacun de mes textes contestataires, l’ascenseur social est bloqué au sous-sol, et quand on se débrouille par nos propres moyens pour s’en sortir, ils te coupent les pattes, ils nous font passer pour des fous malades, j’écris sans artifice, sans chichi, j’ai toujours été pour la paix, et pour l’avoir il fallait faire la guerre, comme nos frères palestiniens.

JE DÉDIE CE TEXTE À TOUS CEUX QUI SONT TOMBÉS SOUS LES BALLES DE LA POLICE, HOSTY, NABIL, SAYDOU, ZIED ET BOUNA, LA LISTE EST LONGUE…

TOUS CES CRIMES LÉGALISÉS TÔT OU TARD SERONT PUNIS, UNE PENSÉE POUR LA PALESTINE CE PEUPLE INSOUMIS FACE À L’OPPRESSEUR.

FACE À UNE INJUSTICE LA RÉVOLTE EST UN DEVOIR.

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[Auch] « Porter atteinte à la finance »

Auch. Inquiétantes dégradations au Crédit Mutuel

http://juralib.noblogs.org/files/2012/10/075.jpgChristian Pozzobon a eu un choc lorsqu’il s’est garé à l’arrière du Crédit Mutuel, hier matin, côté place Masséna, à Auch. Le directeur a découvert que la vitre, pourtant renforcée, de la banque avait été brisée avec un gros galet de 25 cm de diamètre retrouvé 3 mètres plus loin, à l’intérieur de la salle de réunion. « Celui qui a fait ça a d’abord essayé de casser la vitre avec le galet en portant deux coups sur la porte, confie le directeur. Puis il a pris de l’élan pour le lancer avec plus de force. Les policiers penchent pour un groupe qui aurait commis ça, peut-être en état d’ébriété, ou pour porter atteinte à la finance, compte tenu de l’image des banques en ce moment. Alors, du vandalisme, oui peut-être ! Mis à part qu’on n’est pas un commerce traditionnel ! » Que ce soit le fruit d’une volonté de nuire ou d’une tentative de cambriolage pure et simple, Christian Pozzobon n’a pas attendu pour porter plainte. Il prévoit aussi de renforcer la sécurité au niveau de la vitre, avec des ferraillages.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (LaDepeche.fr, 13 octobre 2012) via Le Chat Noir Émeutier

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« Visiblement, ce dernier n’avait pour l’argent et la luxuriance plus que du dégoût »

Grèce : il détruit 500’000 euros avant de se donner la mort !

En Grèce, les suicides, depuis la crise, se comptent par milliers. Mais celui qui vient d’avoir lieu ne passera pas inaperçu. Non seulement le désespéré était un célèbre collectionneur d’art d’Athènes, héritier d’une richissime famille d’armateurs. Mais surtout, il a décidé avant de se donner la mort avec un 22 long rifle, de détruire à l’aide d’une broyeuse des centaines de billets de banque pour une somme avoisinant les 500’000 euros ! Lorsque les secours ont pénétré dans son appartement, à côté d’une mare de sang, des milliers de morceaux de billets jonchaient en effet le sol. Il s’agissait de coupures de 500, 100, 50 et 20 euros, mais aussi de dollars américains et livres sterling.

D’après le quotidien grec Protothema, qui a révélé l’information, l’homme de 55 ans se serait donné la mort mi-septembre, mais le suicide n’aurait été découvert que cette semaine, après que des voisins inquiets de ne plus voir le collectionneur ont alerté la police.

La destruction d’une telle somme fait polémique

La nouvelle du décès de ce quinquagénaire qui vivait dans le luxe et fréquentait les lieux branchés de la capitale grecque, suscite l’incompréhension parmi les proches de la victime. Personne ne pensait en effet le riche héritier capable de mettre fin à ses jours, même si ce dernier aurait évoqué à plusieurs reprises vouloir « tout quitter ».

En 1984, le provocateur Serge Gainsbourg avait provoqué un tollé en brûlant un billet de 500 francs dans une émission de télé. Pas étonnant, donc que le choix de ce collectionneur d’art de détruire des centaines de milliers d’euros avant de mourir, alors même que les Grecs sont confrontés à une crise économique sans précédent, fasse polémique dans le pays. L’homme qui n’avait vraisemblablement pas d’héritier n’aurait-il pas pu faire don de sa richesse à une quelconque association plutôt que de détruire ostensiblement une somme si colossale ?

Le quinquagénaire faisait apparemment l’objet d’un contrôle fiscal. Mais il semblait de toute façon à l’abri de tout problème financier. Toujours selon le journal Protothema, il possédait une très grande propriété à Athènes et une autre sur l’île des Sporades. Il percevait par ailleurs des milliers d’euros de loyer tous les mois. Mais visiblement, ce dernier n’avait pour l’argent et la luxuriance plus que du dégoût.

Depuis la crise, la Grèce enregistre la plus forte augmentation du nombre de suicides de son histoire, rapportait le mois dernier le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, cité par Courrier International. En effet, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l’année 2008, près de 300 Grecs s’étaient donnés la mort, ce qui représentait à l’époque le taux de suicide le plus faible d’Europe. Depuis le début de la crise, ce chiffre a plus que triplé. Plus de 2000 Grecs se seraient suicidés depuis 2010, d’après l’ONG Klimaka, dont le numéro d’urgence dédié aux suicides reçoit plus de 30 appels par jour. Et toutes les catégories sociales seraient touchées, même si la majorité des victimes sont des hommes de plus de 45 ans, que la crise a plongés dans le désespoir.

Leur presse (Mehdi Pfeiffer, LeParisien.fr, 3 octobre 2012)

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[Afrique du Sud] Les mineurs ne lâchent rien

Afrique du Sud. Heurts entre policiers et manifestants

Près d’une mine d’Amplats, manifestants et policiers se sont affrontés dans la nuit de vendredi à samedi.

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Les manifestations se succèdent près des mines sud-africaines.

Des heurts ont opposé dans la nuit de vendredi à samedi des policiers à des manifestants non loin d’un puits de mine d’Amplats à Rustenburg, a annoncé la police sud-africaine. Des centaines de mineurs ont également manifesté devant le siège d’Imapala Platinum samedi à Johannesburg pour déposer une liste de doléances.

Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour disperser un millier de manifestants qui défilaient vendredi soir en direction d’un puits de la mine de Khomanani, située à 120 kilomètres au nord-ouest de Johannesburg, exploitée par Anglo American Platinum (Amplats).

Les manifestants ont riposté par des jets de cocktails Molotov, endommageant un véhicule de police. Les forces de l’ordre n’ont pas fait état de blessés. Quatre personnes ont été arrêtées.

Selon un porte-parole de la police, les mineurs avaient l’intention de mettre le feu au puits. Ils faisaient partie des 12’000 mineurs auxquels la compagnie a notifié leur licenciement pour absence injustifiée. Les grévistes n’ont pas tenu compte de cette notification et annoncé qu’ils poursuivraient leur mouvement.

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Des mineurs licenciés par la compagnie Amplats manifestent à Rustenburg, en Afrique du Sud, le 6 octobre 2012.

Industrie paralysée

Une grande partie de l’industrie des mines de platine et d’or est paralysée par des « grèves sauvages » qui ont commencé début août et se sont intensifiées après que la police a tué 34 grévistes à la mine de platine de Marikana exploitée par Lonmin.

Les semaines de grèves dans le secteur minier ont ébranlé la confiance des marchés envers la première économie d’Afrique et le gouvernement du président Jacob Zuma.

L’agence de notation Standard & Poor a dégradé vendredi d’un cran la note de l’Afrique du Sud, de BBB à BBB avec une perspective négative, estimant que les grèves du secteur minier et les tensions sociales pouvaient réduire la marge de manoeuvre financière et nuire à la croissance.

Vendredi, Amplats avait annoncé que la grève sauvage de ses mineurs de Rustenburg avait provoqué un manque à gagner de 1,1 milliard de rands (98 millions d’euros).

Presse esclavagiste (ats/afp, 13 octobre 2012)

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[Nanterre] Vérité et Justice pour Jamal Ghermaoui

Détenu mort à Nanterre : la famille s’insurge

La famille d’un détenu retrouvé pendu en octobre 2011 dans sa cellule de la maison d’arrêt de Nanterre, qui réfute la thèse du suicide, a dit samedi qu’elle ne « baissera pas les bras ».

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Nanterre, samedi. Proches et amis de Jamal Ghermaoui, mort fin 2011, ont convergé vers la maison d’arrêt pour déposer une gerbe de fleurs juste devant la porte de la prison.

« On ne sait pas où en est l’enquête aujourd’hui », a déploré Ghariba Ghermaoui, la sœur de Jamal Ghermaoui, à l’occasion d’un rassemblement devant la maison d’arrêt de Nanterre, qui a réuni une cinquantaine de personnes. « À part les autopsies, rien n’a été fait alors on a saisi une juge pour que l’enquête soit faite. Nous, on ne baissera jamais les bras », a-t-elle ajouté.

Leur presse (Europe1.fr avec l’Agence Faut Payer, 13 octobre 2012)


Hommage à Nanterre un an après la mort d’un détenu

Environ 70 personnes se sont rassemblées hier devant la maison d’arrêt de Nanterre en hommage à Jamal Ghermaoui, ce jeune homme du quartier du Luth, à Gennevilliers, découvert pendu dans sa cellule le 2 octobre 2011. Les proches contestent la version du suicide et mettent en cause les surveillants de l’administration pénitentiaire. Après le rassemblement, le dépôt de fleurs et une minute de silence, tous se sont retrouvés à l’abri pour une « discussion » et un point de l’instruction en cours avec l’avocat de la famille.

Leur presse (LeParisien.fr, 14 octobre 2012)

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[Toulouse] « Génial, les Sloli sont de retour au Faubourg ! »

Bonnefoy. Squat : les « Sloli » retournent au cinéma

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Vendredi dernier, la police est venue constater l’occupation du local par les Sloli.

« Génial, les Sloli sont de retour au Faubourg ! Je vais pouvoir enfin retrouver mes amis de l’atelier vélo. Ce sont de véritables Géo Trouvetou » confie Philippe, un habitant de Bonnefoy. Expulsés de leur ancien local « Speedy » en juillet dernier, les Sloli (allusion au mot anglais « slow » : lent) sont de retour, presque en face de leur ancienne base. Ils ont squatté l’ex magasin du fleuriste qui fut, jadis, le cinéma du quartier. Cette vaste salle pourvue de mezzanines (et de sa vieille cabine de projection) convient particulièrement à ses nouveaux occupants. Ils y projettent de rétablir les activités d’avant juillet dernier, dans un esprit de convivialité. Il y a bien sûr l’incontournable atelier vélo ouvert à tous. Mais le collectif va également, dans un premier temps, remettre en route les ateliers photo, théâtre, couture, danse etc. Et surtout un esprit basé sur l’économie solidaire. Par exemple des vêtements et des objets de récupération sont déjà à la disposition de ceux qui en manquent. Ils sont disponibles sur une base de libre-échange, dès ce mercredi après-midi. Depuis hier mardi, les Sloli ont accueilli des militants du Collectif pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion (Crea) et du centre social autogéré (CSA) ont été évacués, lundi matin par la police du squat de la rue Demouilles.

Leur presse (C. Maillebiau, LaDepeche.fr, 10 octobre 2012)

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L’ADN ne prouve rien

Amiens : un ADN et beaucoup de questions

Des traces génétiques ont été identifiées sur un fusil ayant servi lors des violences de la mi-août à Amiens. Problème : l’homme en question n’aurait jamais touché l’arme.

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Une école primaire détruite lors des émeutes à Amiens

Réveil brutal pour un prof de sport de 39 ans d’Agon-Coutainville (Manche) mardi à l’aube : il est interpellé devant femme et enfants par les policiers d’Amiens. Les enquêteurs le soupçonnent d’être l’un des auteurs de coups de feu tirés contre les forces de l’ordre lors d’affrontements dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 août, à Amiens-Nord, où 17 policiers avaient été blessés dont certains par chevrotine.

L’ADN du professeur a été identifié sur le fusil à pompe Maverrick ayant servi le soir des faits. Enroulée dans un drap, l’arme a été retrouvée le 23 août dans un bois, à quelques kilomètres d’Amiens. Le professeur récuse tout en bloc. « Il n’était pas à Amiens, où il n’a jamais mis les pieds, mais se trouvait en vacances en Bretagne, insiste son avocat, Me Guillaume Demarcq, dans une déclaration au Courrier picard. Ses achats réglés par carte bancaire le prouvent. »

Casier vierge

Comment son ADN a-t-il pu se retrouver sur le fusil ? Suite à la vente de sa voiture en juillet dernier, sur le site Leboncoin, « des traces ont pu se retrouver, par transfert, sur l’arme déposée à l’intérieur de la voiture », explique l’avocat. Une possibilité que reconnaît, selon Ouest-France, le procureur d’Amiens : « L’intéressé affirme n’avoir jamais touché à ce fusil. » L’enseignant avait fait l’objet d’un prélèvement d’ADN destiné au fichier central suite au vol d’une paire de baskets dans un magasin Décathlon, voici dix ans. L’avocat précise que « son client a un casier judiciaire vierge ».

Au terme de sa garde à vue, le prof a été remis en liberté sous statut de témoin assisté sur décision du juge d’instruction alors que le parquet d’Amiens avait requis sa mise en examen pour tentative d’assassinat sur des policiers et association de malfaiteurs. Un autre suspect, un habitant d’Amiens âgé de 21 ans, a en revanche été mis en examen pour les mêmes motifs et placé en détention. Son ADN aurait été relevé sur une cartouche, retrouvée sur le lieu des émeutes. Considéré comme l’argument majeur et déterminant dans toute enquête, l’ADN est-il en passe de montrer ses limites ?

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Louis Laroque, LePoint.fr, 14 octobre 2012)

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[Nice] En attendant la dissolution de la BAC

Deux policiers de la BAC blessés à Nice

Deux policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Nice ont été blessés samedi après avoir été pris à partie par une dizaine de personnes cherchant à empêcher le contrôle d’un deux-roues, a-t-on appris de source policière.

L’un d’eux a eu l’auriculaire de la main droite cassée, l’autre a « plusieurs côtes flottantes », a indiqué la police de Nice, précisant que les deux policiers n’avaient pas été hospitalisés.

Les faits se sont produits sur le boulevard Louis Braille, à l’est de la ville, vers 16h30. Les policiers ont tenté de contrôler un deux-roues et se sont retrouvés pris à partie par une dizaine de personnes de la cité voisine.

Une voiture de police a été détruite et une autre endommagée par un projectile lors de cette altercation. La police de Nice a précisé qu’aucune interpellation n’avait eu lieu.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer, 13 octobre 2012)

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[Berlin] Est-ce le spectre de Marinus van der Lubbe qui revient hanter le palais des Hohenzollern ?

Il s’immole par le feu devant le Reichstag

Un homme de 32 ans s’est suicidé aujourd’hui en s’immolant par le feu devant le Reichstag, le bâtiment abritant la chambre des députés allemands à Berlin, a annoncé la police.

L’homme, qui a laissé une lettre d’adieux, s’est d’abord porté un coup de couteau dans la poitrine sur la place de la République, située devant le bâtiment du Bundestag, avant de s’asperger de liquide inflammable et de mettre le feu, a précisé la police.

Il est mort sur les lieux des suites de ses blessures. La police avançait des raisons personnelles pour expliquer son geste.

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Le Reichstag, notamment célèbre pour sa coupole de verre de l’architecte Norman Foster, est l’une des attractions touristiques les plus fréquentées d’Allemagne. Depuis l’arrivée du gouvernement à Berlin en 1999, il a attiré quelque 15 millions de visiteurs, selon le site de la Ville.

Leur presse (Agence Faut Payer, 13 octobre 2012)

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[Forcalquier] Bibliothèque-infokiosque « Agate, armoise et salamandre – Corps & politique »

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Sans-titre-diffusion, 5 octobre 2012

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[Rroms] Une initiative discrète dans la ville de Saint-Denis

Roms de France, la République face à elle-­même

C’est dans le Journal d’un bourgeois de Paris qu’est mentionnée pour la première fois la présence de Rroms en terre de France, lorsqu’en 1427 une délégation de Rroms arrive sur le parvis de la basilique de Saint-­Denis où sont enterrés les rois.

Six siècles après, nous voilà encore au centre des débats sur la place de Paris, débats où manquent toujours, à quelques exceptions près, ceux qui en sont le centre. C’est la conséquence logique du regard porté sur nous : d’une part nous serions une communauté criminogène, non-intégrable, fardeau intolérable en temps de crise. Ainsi nous voient les « méchants ». D’autre part, des « gentils » nous regardent comme un objet d’apitoiement, fragile mais intégrable à force de volonté. Ces regards se croisent et semblent se défier chaque jour dans les ministères, la presse, les ONG et dans la rue, mais ils ont en commun des illusions que nous voulons dissiper en disant qui nous sommes à qui voudra l’entendre.

À écouter les discours, nous serions en nombre de 15’000, arrivés depuis 1990 de Roumanie et de Bulgarie, habitant ici bidonvilles et squats. Alors que la majorité des Rroms installés en France depuis cette date est constituée de ceux qui ont fui les conflits en ex-­Yougoslavie. Ils sont environ 65’000, propriétaires ou locataires de leur logement, respectueux des lois, conscients et fiers de leur identité rromani. Outre ces derniers venus, près de 500’000 Rroms ont pour patrie la France, les premiers depuis le début du XVe siècle. Arrivés, comme bien d’autres Français à diverses époques et de lieux différents, ils furent, suivant les circonstances, parfois bienvenus, et parfois moins bien, soumis dans l’histoire récente au « régime des nomades » et internés dans des camps pendant la seconde guerre mondiale et puis soumis pour certains, après cela, au régime discriminatoire des « gens du voyage », cette catégorie administrative regroupant Rroms et non-­Rroms.

Le cœur du rromanipen, le sentiment commun de l’identité rromani, est la langue. La langue rromani est la première langue de communication de la grande majorité des 15 millions de Rroms dispersés dans le monde. Ce sentiment du rromanipen n’est exclusif d’aucune autre identité. Ainsi, un Rrom citoyen du Texas, homme d’affaires fortuné et un Rrom citoyen de Pologne, cordonnier, percevront mutuellement les différences entre le Texan et le Polonais qu’ils sont, sans qu’en soit affecté leur commun rromanipen. Cette conception de l’identité est détaillée dans le projet d’un statut-­cadre des Rroms dans l’Union européenne, soutenu par l’Union Rromani Internationale (une ONG à statut consultatif auprès de l’ONU). Or, autant les « méchants » que les « gentils » qui se dévisagent à notre sujet sur la place de Paris, qu’ils soient savants, ministres ou journalistes, nient le sentiment riche et singulier que nous avons de nous-­mêmes. Car aucune des obédiences ne supporte de définition de l' »objet » que nous sommes à leurs yeux, que celle qui sert ses intérêts.

Ainsi de l’esprit des « gentils » est sorti le méchant ouvrage d’ingénierie sociale baptisé « village d’insertion », par quoi, des entreprises humanitaires ont entendu vendre l' »intégration » de certains des nôtres à des pouvoirs publics bons payeurs. Pendant que les responsables de ces pouvoirs s’entendent depuis longtemps pour entretenir notre désintégration juridique qui leur sert d’étendard dans les croisades menées de tout bord pour la sécurité et contre l’immigration.

Malgré l’échec patent et prévisible de ces ouvrages, leurs concepteurs têtus perpétuent leur promotion, privilégiant l’intéressement financier à l’intérêt général. Dans ces centres de séjour surveillé, des familles voient leur marge de décision quant à leur propre vie réduite comme peau de chagrin. Ceux qui ont accepté d’entrer dans ces dispositifs cornéliens ont dû choisir entre la peste et le choléra, entre un régime de liberté surveillée à durée limitée et une expulsion immédiate vers le trou du pays de départ.

Les derniers de ces « villages » fermeront peut-­être fin 2012, faute de renouvellement des fonds publics en direction des sociétés gestionnaires. Après des années perdues, les « insérables » retourneront à la désintégration entretenue par les pouvoirs publics et dont le gestionnaire s’était engagé de les sortir moyennant finance. Comme les « Rroms de Bagnolet », ils retrouveront la rue, la précarité, le harcèlement policier et l’expulsion brutale hors des frontières floues. Les échecs prévus de ces dispositifs révéleront à ceux qui voudront bien en tirer des leçons qu’une autre politique est possible. Celle-­ci n’est pas l’initiative de ceux qui ont fait de l’urgence du changement une publicité mensongère, confondant le peuple souverain avec la ménagère qui préférera être trompée que d’être célibataire.

Il s’agit d’une initiative discrète, menée entre célibataires courageuses dans la ville de Saint-Denis, par un réseau d’hommes et de femmes auquel appartiennent 56 familles rroms nouvellement arrivées à l’endroit où d’autres Rroms étaient les premiers il y a six siècles. Elles participent activement à la conception et à la réalisation à tous les niveaux de leur habitat, et de leur participation à la société française, sous la forme d’assemblées régulières réunissant tous les agents de la république vécue : élus, professionnels, citoyens concernés, solidaires ou inquiets. Y sont envisagés collectivement les obstacles et les moyens de les surmonter. Le moteur de cette initiative, très peu coûteuse, consiste dans des principes qu’incarnent ses acteurs, qui n’exigent de changement que dans les regards, et de la fidélité à la République, communauté des Français depuis la mort des rois : liberté, égalité, fraternité.

Saimir Mile et Pierre Chopinaud, La Voix des Rroms

Leur presse (LeMonde.fr, 10-11 octobre 2012)

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[Nanterre] In memoriam Abdennbi Guémiah

ABDENNBI GUEMIAH – 30 ans déjà !
Hommage le samedi 3 novembre 2012 à la Maison du Chemin de l’île – NANTERRE, à partir de 14 h.

Le 23 octobre 1982, un pavillonnaire tire à coup de fusil sur Abdennbi Guémiah alors qu’il rentrait chez lui, à la cité de transit Gutenberg à Nanterre. Le 6 novembre, Abdennbi décède des suites de ses blessures.

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Abdennbi, 19 ans, était un frère et un lycéen apprécié. Membre fondateur de l’association Gutenberg, il s’occupait de la scolarité des enfants, participait à la vie lycéenne et à l’action collective pour le relogement décent des habitants de la cité.

Aussi, dès l’annonce du drame, la mobilisation est générale pour :

• que Justice soit rendue à Abdennbi et à sa famille,

• continuer par l’action collective son combat pour le relogement décent de tous et pour le droit de vivre dans la Dignité.

Autour de la famille, les Amis d’Abdennbi, le comité des résidents et l’association Gutenberg s’engagent alors avec la ferme détermination d’atteindre ce double objectif. Avec des avocats dévoués à ces causes, ils s’organisent, suivent de bout en bout l’instruction judiciaire. Ils participent aux commissions d’attribution de logement et interpellent les pouvoirs publics au plus haut niveau. Ils investissent aussi les comités de quartier pour expliquer à la population : « On est chez nous, ici à Nanterre, nous aussi ». Et ils créent une coopérative de déménagement pour accompagner les résidents et pour aménager les nouveaux logements.

Le 1er février 1985, le meurtrier d’Abdennbi Guémiah est condamné à 12 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Nanterre, qui rend un hommage public à la personnalité d’Abdennbi, ainsi qu’à la famille et aux amis œuvrant pour que cessent les crimes racistes ou sécuritaires dans tout le pays. Entre-temps, toutes les familles de la cité ont été relogées. Par la suite, le mouvement s’étend à l’ensemble des cités de transit de Nanterre et de la banlieue nord-ouest.

Pour se souvenir, rendre hommage à Abdennbi Guémiah et assurer son inscription dans la mémoire collective, sa famille et ses amis vous invitent à une rencontre publique  autour de témoignages, de présentation de films, d’une expo-photo…

Samedi 3 novembre 2012 à partir de 14h
à la Maison du Chemin de l’île – Nanterre
61-63 avenue du général Leclerc
RER Nanterre-Ville

À 18h, une délégation se rendra devant la plaque commémorative au collège André Doucet, puis à l’emplacement de la cité de transit Gutenberg aujourd’hui disparue.

La journée se terminera par un repas tous ensemble.

Les Amis d’Abdennbi

13e Maghrébin « tiré » à la Cité Gutenberg, « bruits et odeurs »…

« Tensions »… (VIDÉO INA), Mogniss Abdallah : Désarmons les Beaufs !!

Photos de Jean Pottier, Bidonville « La folie »

Infozone, 9 octobre 2012

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Juste un permis de visite une promesse de s’aimer pour la vie »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[10 janvier 2012]
Partie ma vision du mariage

LE MARIAGE

Certains parlent d’amour et de mariage, moi j’vous la récite à ma manière. Cette union entre deux personnes qui s’aiment symbolisée par ce jour unique l’aboutissement d’une relation sincère et pure, quand il est pas décliné en mariage blanc LOL. Certains le consomment le jour J, et d’autres ont déjà passé l’étape charnelle, l’expérience de la vie, qui rend fiers et heureux tes parents. Il y a plusieurs sortes de mariage ceux qui le font sur la pointe des pieds, en silence à l’abri des regards indiscrets où seule la famille intime y est conviée. D’autres le fêtent en grande pompe et veulent que leur bonheur soit vu et entendu donc ils y mettent les moyens. La mariée est la princesse du jour le mariage embellit même les moins belles, un cortège de bonheur inonde les rues sur un fond de klaxons maladroits ce jour-là on a tous les droits.

MAIS CE N’EST PAS DE TOUS CES MARIAGES-LÀ DONT JE VEUX VOUS PARLER, JE VEUX VOUS PARLER DE CE QUE JE CONNAIS DU MARIAGE EN PRISON OÙ IL N’Y A NI FERRARI NI GUCCI, JUSTE UN PERMIS DE VISITE UNE PROMESSE DE S’AIMER POUR LA VIE.

Beaucoup de mes amis ont passé l’étape, ont dit OUI à leur femme, en pleine épreuve, en plein drame, là où l’amour n’est pas permis banni à l’abri de tout, il y en a qui ont osé voir au-delà des murs et des barreaux voilà là un symbole FORT. La plupart de ceux qui s’unissent en prison l’officialisent dehors mashallah LOURD, ils auront plus rien à prouver aux médisants qui voyaient une folie dans leur union entre quatre murs.

Un dossier rempli devant l’assistante sociale des questions des plus banales et trois mois plus tard tout est prêt le maire de la ville se déplace avec le photographe et toutes ces strass pour immortaliser le jour J dans une pièce équivalente à deux cellules décorée pour l’occasion comme la kermesse de l’école de notre enfance. Les bruits des clés, les va-et-vient des détenus dans les couloirs ne viendront pas gâcher la joie de nos deux tourtereaux. Qui d’entre nous pense aimer sa moitié si fort qu’il arriverait à voir au-delà des barbelés, au-delà de toutes ces contraintes ?? J’ai même vu des frères muz se marier à distance par téléphone une union hallal à 800 km de sa prétendante, Dieu facilite le mariage hallal de ceux qui s’aiment.

On peut conjuguer le mariage de plusieurs manières, mais dans les yeux de tous les couples tu trouveras toujours la même flamme qu’ils soient riches ou pauvres ce n’est pas l’opulence et la somme pharaonique qui garantissent la réussite du mariage, c’est le respect la patience qui ouvrent les portes de la longévité du couple. Dans la religion musulmane on dit même que c’est la moitié du dine. C’est ce jour-là que tu deviens réellement un homme et que tu fais de ta femme réellement une femme.

Malgré les épreuves que la vie peut nous soumettre je nous souhaite à tous de trouver notre moitié et d’accomplir avec succès cette union. Peu importe les origines, les cultures, l’amour s’en bat les reins de ta couleur que tu viennes de Dakar ou d’Alger ou même de Milan rien à foutre de tout ça, c’est la sincérité envers elle qui prime.

DONC LES MECS VOUS SAVEZ CE QU’IL VOUS RESTE À FAIRE, SI VOUS AIMEZ VOTRE MOITIÉ ET QUE VOUS VOULEZ L’EMBELLIR PLUS QU’ELLE N’EST DÉJÀ DEMANDEZ SA MAIN AUPRÈS DE SON PADRE C’EST ÇA ASSUMER !

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[Cévennes] Un cabaret pour Kaliméro le 19 octobre

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Infos Anti-autoritaires en Cévennes à l’Assaut des Montagnes !, 5 octobre 2012

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[Tergnier, Aisne] « Je l’ai vue en train de brûler, juste devant l’immeuble »

Tergnier. Une personne handicapée s’immole par le feu

Une quinquagénaire handicapée s’est immolée par le feu vendredi, en plein centre de la cité du 19 Mars 1962. Elle est décédée peu après son admission à l’hôpital militaire de la reine Astrid à Bruxelles.

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Les pompiers de Tergnier et le Smur de Chauny ont pris en charge la femme, brûlée à 80 %.

Vendredi, vers midi, en ouvrant sa fenêtre du rez-de-chaussée de la résidence Picasso, dans la rue du 19 Mars 1962 à Tergnier, une femme s’est presque évanouie devant l’horrible spectacle.

Celui d’une voisine en flammes sur son fauteuil roulant hurlant des appels à l’aide.

« J’ai entendu : “Au secours !”, du coup j’ai regardé. Et je l’ai vue en train de brûler, juste devant l’immeuble, explique une riveraine. Aussitôt j’ai écarté de la fenêtre l’enfant de 4 ans que je garde, j’ai appelé les pompiers et mon fils est descendu pour l’aider, avec un autre homme. »

Les deux hommes sont aussitôt rejoints par un troisième et font tout pour éteindre les flammes qui rongent la femme, conseillés à distance par les pompiers.

« On ne savait pas quoi faire et surtout on craignait de faire pire que mieux. De l’arroser d’eau alors que ça aurait pu activer l’incendie par exemple », confie la riveraine. En ligne avec les pompiers, elle leur demande comment faire et transmet leurs instructions aux trois hommes.

« À un moment ils m’ont dit de la mettre en position latérale de sécurité. Mais c’était impossible, elle était comme collée au fauteuil », explique-t-elle.

Héliportée en Belgique

Le sang-froid et les efforts des voisins leur ont permis d’éteindre les flammes, juste avant l’arrivée des pompiers de Tergnier.

Ces derniers ont transféré et installé de façon extrêmement délicate la blessée, une femme de 58 ans, dans leur véhicule de secours. La quinquagénaire, bien que consciente, était dans un état très grave.

Médicalisée sur place, elle a ensuite été transportée au centre hospitalier de Chauny, puis héliportée à l’hôpital militaire de la reine Astrid, à Bruxelles.

« Cette dame a été prise en charge par les anesthésistes et les urgentistes du centre hospitalier de Chauny en vue d’un transfert par hélicoptère pour augmenter ses chances de survie », explique Érik Le Leuxhe, directeur adjoint de l’hôpital chaunois.

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Les policiers ternois ont ramassé la bouteille d’alcool à brûler avec laquelle la femme s’est vraisemblablement aspergée.

Elle voulait rejoindre son époux

Les policiers de Tergnier ont découvert dans l’appartement de la quinquagénaire, dans la résidence Ingres, une lettre expliquant qu’elle souhaitait rejoindre son époux, décédé.

Connue dans la cité comme étant quelqu’un de calme et sans histoire, cette dame était parfois abusée par certains individus peu délicats. Elle avait d’ailleurs déposé plainte pour abus de confiance.

La tentative de suicide ne fait aucun doute pour les enquêteurs qui ont retrouvé à proximité du fauteuil roulant la bouteille d’alcool à brûler dont elle s’est aspergée avant de s’embraser.

LA DAME DÉCÉDÉE PEU APRÈS SON ADMISSION

La quinquagénaire qui s’est immolée par le feu vendredi, est décédée peu après son admission à l’hôpital militaire de la reine Astrid à Bruxelles.

Des voisins avaient réussi à éteindre les flammes, guidés au téléphone par les sapeurs-pompiers. Brûlée à 80 %, la quinquagénaire a ensuite été délicatement installée dans un véhicule de secours par les pompiers de Tergnier et médicalisée par une équipe du Smur de Chauny. Emmenée à l’hôpital de Chauny,  elle a ensuite été héliportée à l’hôpital militaire de la reine Astrid à Bruxelles où elle est décédée dans la nuit de vendredi à samedi à 2 heures du matin.

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La quinquagénaire en fauteuil roulant s’est immolée juste devant la résidence Ingres où elle habite depuis des années.

« ÇA DÉPEND DU CONTEXTE DE VIE »

Comment expliquer le choix de l’immolation par le feu pour mettre fin à ses jours ?

Quand aucune revendication politique ou idéologique ne se cache derrière il semble très difficile d’établir des généralités.

« Il n’y a pas de règle, explique une psychologue axonaise. Il faut vraiment recontextualiser chaque passage à l’acte. ça dépend vraiment du contexte de vie et de l’histoire de la personne. »

Depuis le mois de janvier, au moins cinq personnes se sont immolées par le feu dans le département de l’Aisne (lire par ailleurs). Un choix extrêmement violent.

CINQ IMMOLATIONS DEPUIS JANVIER

Depuis le début de l’année au moins cinq personnes se sont immolées par le feu dans le département.

• Le 21 août, une femme de 67 ans a tenté de mettre fin à ses jours de cette façon à Saint-Quentin, dans son domicile rue Hélène-Boucher (notre édition du 23 août). Elle aurait commis cet acte devant sa fille de 44 ans. Elle a été transportée au service des grands brûlés de l’hôpital de Lille.

Fin mai c’est un homme de 48 ans, vivant à Nouvion-et-Catillon qui s’est immolé chez lui (notre édition du 29 mai). Il a été héliporté vers l’hôpital militaire de la reine Astrid, à Bruxelles.

Le soir du 17 mars c’est un détenu qui a tenté de mettre ainsi fin à ses jours dans sa cellule, au centre pénitentiaire de Laon (notre édition du 19 mars). Incarcéré pour une longue peine, il a enflammé des objets dans sa cellule pour arriver à ses fins. Transporté par les pompiers au centre hospitalier de Laon il a ensuite été héliporté au service des grands brûlés de Clamart, en région parisienne.

Le soir du 28 janvier une mère de famille de Prémont s’est embrasée (notre édition du 30 janvier). Elle s’était aspergée de white-spirit en menaçant ses proches de s’immoler. Accident ou acte délibéré ? Quelques instants plus tard elle allumait une cigarette. Elle a été transférée à Clamart.

Vendredi, une quinquagénaire handicapée s’est immolée par le feu à Tergnier.

Presse inflammable (Florence Deltour, AisneNouvelle.fr, 17 septembre 2012)

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[Bonnes feuilles] Le Val-Fourré nique le système (3)

À paraître incessamment aux Éditions Antisociales :

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INCONTRÔLABLES
de Bruno Deiana

« Une vie de merde ! Remplie de galères, des années de misère qui le menèrent à sa perte, ou presque… De son côté, séro en solo, avait fait le point sur sa situation ; son destin de galérien, de miséreux, de moins-que-rien, et avait constaté qu’il n’était pas loin – effectivement – d’avoir raté sa vie… Une réalité, sa réalité ! Triste bilan, pas joli joli… Aussi s’était dit – j’imagine – qu’il lui fallait changer le cours de cette existence en complète déshérence, lâcher ses anciennes références, et se fixer un but respectable, truc honorable, quelque chose de marquant pour les €sprits de son temps – époque en toc massif – qui auraient tant besoin qu’on les bouscule fortement afin qu’ils soient en mesure de voir la vérité en face, la colère, la rage, et puis la Haine ! C’est pourquoi le recul lui fut nécessaire, voire salutaire… Un repli stratégique pour se préparer dans d’acceptables conditions à l’Action future… d’envergure internationale, excusez du peu ! (Quelle suffisance !) Celle-ci consisterait à pratiquer une Lutte Politique Armée… qui partirait – telle une balle de gros calibre… à destination du crâne de l’homme le plus Riche du monde. Ou plus ouvertement une LPA partant de toutes les cités d’Île-de-France pour fondre sur l’ennemi ultralibéral et le terrasser, l’occire ! Un machiavel opérant à grands coups de manivelle, ce sera lui… » (p. 38-39)

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