Afrique du Sud : sur l’efficacité des grèves violentes

‘Violent strikes effective’

Violent strikes are the only way to get bosses to listen, almost half of a group of young adults surveyed told market researcher Pondering Panda.

Forty-seven percent of 2888 people questioned subscribed to this view, researchers said on Tuesday.

At least 26 percent felt violent strikes were against the law, and said strikers should be arrested.

Twenty-one percent said violent strikes were a waste of time, because the strikers were not better off afterwards. Six percent were unable to decide.

Fifty-three percent of young black South Africans felt violent strikes were the only way to get bosses to listen, but only 11 percent of young whites, 35 percent of coloureds and 25 percent of Indians felt this way.

White respondents were much more likely than blacks to feel that violent strikes were against the law, and that strikers should be arrested.

Fifty-three percent of whites felt this way, compared to 22 percent of blacks, 34 percent of coloureds and 35 percent of Indians.

Opinions also differed by gender.

Fifty-two percent of men were more likely to feel that violent strikes were the only way to get bosses to listen, compared with 43 percent of women.

The survey showed that 87 percent of young South Africans recognised that violent strikes affected food and petrol prices, so everybody suffered as a result.

This opinion was consistent across all demographic groups.

The provinces most likely to think violent strikes were the only way to get bosses to listen were the Eastern Cape (52 percent), KwaZulu-Natal (51 percent) and the Northern Cape (51 percent).

Shirley Wakefield, of Pondering Panda, said: “That so many of our youth feel that violence can be justified when it comes to airing grievances is sure to spill over into the political arena.

“What makes this all the more concerning is that young people feel this way, even while recognising that everybody pays a price for violent strikes, not just the strikers themselves. It would appear that they feel that this price is justifiable.”

The survey was conducted on cellphones among 2888 Mxit users aged 18 to 34 between October 16 and 19.

The Farlam Commission is currently underway in Rustenburg to establish what led to police opening fire on striking Lonmin platinum mine workers, killing 34 of them and wounding 78 on August 16.

Before the shooting, 10 people — including two policemen and two security guards — had died in events associated with the strike.

Two drivers were killed in their vehicles in a recent strike by truck drivers.

Presse esclavagiste (Sapa, 23 octobre 2012)

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[Afrique du Sud] La reprise du travail ou la porte

Vers la fin du conflit dans les mines en Afrique du Sud

Démarré le 10 août dans le complexe minier de Marikana, le mouvement de grève sauvage touche à sa fin. Syndicats et patronat sont parvenus à un accord, alors que les entreprises du secteur s’apprêtaient à procéder à des milliers de licenciements.

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Il faut savoir terminer une grève. Après plus de huit semaines de conflit, parfois très violent, trois des principaux syndicats miniers ont accepté les dernières propositions salariales mises sur la table par la Chambre des mines, représentant les industriels. Un accord au forceps qui prévoit une augmentation des rémunérations sous forme de primes ou de promotions. Mais, pour y parvenir, les géants du secteur AngloGold Ashanti, Gold Fields et Harmony ont dû employer la manière forte : la reprise du travail ou la porte.

L’ultimatum, qui a pris fin mercredi, concernait plus de 32.000 salariés dans le pays. Avec un bilan mitigé. Si, hier, Harmony Gold indiquait que la plupart de ses 5.400 employés avaient repris le chemin de la mine de Kusasalethu, AngloGold Ashanti, de son côté, faisait le constat que à peine la moitié des grévistes s’étaient présentés au travail. Comme promis, il se préparait donc hier matin à licencier 12.000 personnes… Idem pour Gold Fields avec plus de 7.000 travailleurs de la mine de KDC East.

Mais, pendant ce temps, en coulisse, les négociations se sont poursuivies, pour aboutir dans la journée à la satisfaction du principal syndicat d’ouvriers, le National Union of Mineworkers, le NUM, qui a rapidement appelé les mineurs à reprendre le travail dans les mines d’or. Selon le syndicat, en tenant compte de toutes les augmentations obtenues cette année, la hausse des salaires devrait atteindre de 11 à 20,8 %, selon les qualifications des mineurs.

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La grève a laissé des traces

Pour les industriels, la pilule risque d’être dure à avaler. Si les cours de l’or n’ont cessé de grimper depuis dix ans, passant de 350 à 1.700 dollars l’once, les producteurs sud-africains souffrent d’un déficit de compétitivité par rapport aux Australiens ou aux Canadiens. Leurs mines sont souvent anciennes et il faut creuser de plus en plus profond pour trouver du métal jaune, ce qui complique la mécanisation des mines. Conséquence, les coûts de production auraient été multipliés par trois en dix ans.

Le conflit, qui a fait près de 60 victimes parmi les grévistes, risque de laisser des traces dans la population mais aussi sur l’économie locale. La banque centrale sud-africaine s’en est d’ailleurs alarmée en début de semaine : « Ces événements ont été très médiatisés, y compris à l’étranger, et font mauvaise impression aux investisseurs. Cela représente un risque pour la stabilité du système financier. » De son côté, le Trésor vient de revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour cette année à 2,5 %, contre 2,7 % prévus initialement. En 2013, la baisse de production due aux grèves devrait aussi avoir un impact négatif de 0,3 point sur le PIB sud-africain.

Le retour à la normale dans les mines d’or devrait donc intervenir prochainement. La nouvelle n’a pas perturbé le marché des métaux précieux, pénalisé ces derniers jours par la hausse récente de la monnaie américaine. L’once d’or se stabilisait hier soir autour de 1.715 dollars l’once. Après cinq jours de baisse, le platine remontait autour de 1.575 dollars l’once.

Presse esclavagiste (Pierrick Fay, LesEchos.fr, 26 octobre 2012)


La grève des mineurs sud-africains laissera des traces

Depuis la fin de l’apartheid en 1994, l’Afrique du Sud n’avait pas connu pareille mobilisation. Le massacre des mineurs de Marikana, en août, a lourdement choqué la communauté noire.

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Des mineurs en grève, en septembre, à Marikana.

Les mines reprennent lentement le travail. Les grèves qui secouent l’Afrique du Sud depuis l’hiver austral semblent toucher à leur fin. Jeudi, le Syndicat national sud-africain des mineurs (NUM) et la Chambre des mines (le patronat) ont signé un accord relevant la grille des rémunérations. « Nos adhérents ont accepté. Le pire est passé », a expliqué le porte-parole du NUM, Lesiba Seshoka.

Depuis le début de la semaine les majors de l’or tentaient d’accélérer la reprise en posant un ultimatum aux grévistes : le retour immédiat au travail ou la porte. La menace, légale dans la mesure où les tribunaux ont estimé le mouvement illicite, n’a pas eu l’effet escompté. Jeudi matin, seul 40 % des mineurs avait cédé. Les annonces de charrettes se sont donc accumulées.

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Mercredi, c’est le géant AngloGold Ashanti qui avait annoncé son intention de se séparer d’environ 12.000 employés dans trois sites aurifères près de Johannesburg. La veille, c’est une autre major, Gold Fields, elle aussi spécialisée dans l’or, qui avait fermé ses portes à 8500 de ses salariés. Il y a peu, le plus gros producteur de platine au monde Anglo American Platinum (Amplats), s’était débarrassé de 12.000 personnes. L’accord signé jeudi devrait permettre le limiter cette casse. « Des négociations avec les représentants des travailleurs étaient toujours en cours pour sauver ces emplois », confirmait un porte-parole d’AngloGold, visiblement confiant.

Le signe du malaise politique qui envahit le géant africain

La grève, même si elle se termine laissera de profondes traces. Elle a coûté cher aux compagnies, qui estiment leur manque à gagner à 900 millions d’euros. La monnaie, le Rand, s’est effritée comme la confiance des investisseurs dans ce pays, qui a toujours l’image d’un État avant tout minier.

Mais plus que les conséquences économiques, ce sont surtout les conséquences politiques qui sont à craindre. Depuis la fin de l’apartheid en 1994, l’Afrique du Sud n’avait jamais connu pareille mobilisation. Le stigmate le plus douloureux sera sans aucun doute le massacre lors de la répression dans la mine de Marikana. Le 16 août, la police a ouvert le feu sur les ouvriers occupant de force ce site appartenant au britannique Lonmin, tuant 34 grévistes et en blessant plusieurs dizaines d’autres. Le bilan, qui rappelle les méthodes des policiers blancs aux pires heures du régime ségrégationniste, a lourdement choqué la communauté noire.

Car plus qu’un mouvement social, ces grèves sont le signe du malaise politique qui envahit le géant africain où, après 20 années de liberté, la majorité des Noirs demeurent dans la misère. Les travaux de la commission d’enquête sur cette tuerie n’ont fait que renforcer ce malaise. Lors des audiences, les avocats des victimes ont mis en avant le rôle joué par Cyril Ramaphosa. Membre du conseil d’administration de Lonmin, il est aussi et surtout un activiste historique, un pilier de l’ANC, le parti de Nelson Mandela, et l’un des fondateurs du NUM en 1982. Son ambiguïté ne fera qu’écorner encore un peu plus l’image de l’ANC dont de plus en plus de pauvres se détachent. Le symbole est d’autant plus fort qu’il touche l’industrie minière, un secteur que les leaders de l’ANC avaient toujours promis de nationaliser avant de renoncer lors de leur arrivée au pouvoir en 1994, en signe de bonne foi vis à vis du monde des affaires. Mercredi l’ANC a d’ailleurs répété « qu’il n’était toujours pas question d’envisager une nationalisation ».

Sans rival, l’ANC ne devrait cependant pas payer immédiatement le prix politique de ces grèves. Réuni en congrès en décembre, le parti devrait, sauf surprise, reconduire le président Jacob Zuma à sa tête, en le faisant par la même le grand favori de la prochaine présidentielle. Mais plusieurs historiens le soulignent : ce sont les grèves des mineurs qui, dans les années 1970, ont porté les premiers coups au régime de l’apartheid.

Presse esclavagiste (Tanguy Berthemet, LeFigaro.fr, 26 octobre 2012)


Afrique du Sud : les majors de l’or menacent toutes de licencier les grévistes

Les majors sud-africaines de l’or, dont les pertes de production s’accumulent depuis plusieurs semaines, se sont les unes après les autres résolues à menacer leurs mineurs en grève de licenciement, avec des résultats contrastés.

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Un mineur gréviste d’AngloGold Ashanti à Carletonville le 22 octobre 2012.

Selon un décompte de l’AFP, environ 40% des 56.000 salariés qui étaient en grève au début de la semaine dernière dans les mines d’or du pays étaient revenus au travail mardi. Et 5% ont été licenciés.

Tous les autres sont directement menacés de perdre leur emploi d’ici la fin de la semaine, les groupes Gold Fields, AngloGold Ashanti et Harmony ayant lancé des ultimatums à leurs bataillons de grévistes. Ils ont le droit de licencier, ces grèves sauvages ayant été officiellement interdites par la justice.

Gold Fields, numéro trois mondial de l’or, a réussi en maniant le bâton à rouvrir ses mines de KDC West, au sud-ouest de Johannesburg, et Beatrix (centre), qui étaient paralysées depuis les 9 et 21 septembre respectivement.

Parmi les 1.500 grévistes licenciés à KDC West parce qu’ils n’ont pas répondu à l’ultimatum de la direction, jeudi, près d’un millier ont fait appel de cette décision et pourraient retrouver leur poste à la fin de la semaine, a noté le porte-parole Sven Lusche.

Mais les dirigeants de Gold Fields ont essuyé un camouflet mardi, à la mine de KDC East : les 8.500 salariés qui y sont en grève depuis le 14 octobre n’ont pas répondu à leur injonction de cesser le mouvement avant 16H00 (14H00 GMT).

« Personne n’est revenu (au travail) aujourd’hui. Ils ont ignoré l’ultimatum, et du coup ils sont licenciés », a déclaré M. Lusche à l’AFP, précisant qu’ils ont 24 heures pour faire appel.

Chez AngloGold Ashanti, numéro trois mondial de l’or, les 24.000 grévistes risquent de perdre leur emploi s’ils ne retournent pas à la mine d’ici mercredi midi (10H00 GMT). Le mouvement s’y était propagé aux six sites sud-africains du groupe entre le 20 et le 25 septembre.

La menace avait plus ou moins fonctionné mardi, selon le porte-parole Steward Bayley, puisque deux sites ont pu rouvrir, et que la situation était jugée « encourageante » dans un troisième.

Un tiers des grévistes avaient repris le travail mardi, selon lui.

Quant au numéro cinq mondial de l’or Harmony, il a lancé son propre ultimatum mardi, menaçant de licencier les 5.400 grévistes de sa mine d’or de Kusasalethu (proche du complexe KDC de Gold Fields), paralysée depuis le 2 octobre, s’ils ne reviennent pas travailler d’ici jeudi matin.

Pour ces groupes, la facture des grèves se monte à plusieurs dizaines de millions de dollars. Harmony a indiqué avoir perdu 13.000 onces de production et Gold Fields 65.000 onces, tandis que la grève coûte 32.000 onces par semaine à AngloGold Ashanti. L’once se négociait à 1.710 dollars mardi.

Les grévistes demandent essentiellement de fortes augmentations, et contestent localement les structures du Syndicat national des mineurs (NUM), majoritaire.

La confédération syndicale Cosatu, proche du pouvoir, a protesté contre les menaces de licenciements, quand bien même la vague de grèves sauvages qui s’est abattue depuis août sur les mines sud-africaines a écorné son autorité, débordant largement le NUM, sa principale composante.

Annonçant « une mobilisation massive pour soutenir les revendications des travailleurs dans les mines » dans les prochaines semaines, elle a appelé à la réintégration immédiate des grévistes licenciés.

Les trois majors de l’or sont liés par un accord de branche négocié par le NUM, qui est valable jusqu’en juin 2013.

La Chambre des mines (patronat) a proposé une série de primes et promotions en attendant, dont bénéficieront les grévistes reprenant le travail. Elle a annoncé la signature jeudi d’un accord avec les syndicats.

Presse esclavagiste (Liberation.fr, 23 octobre 2012)

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[Notre-Dame-des-Landes] Appel à un campement de résistance sur la ZAD ce week-end, et les jours qui suivent

Nouvelle du jour : délais accordés au Rosier et à la Sécherie

Nouvelle du jour !!

9h30, verdict du juge d’exécution des peines :

Le Rosier a un délai jusqu’au 15 novembre. La Sécherie a un délai jusqu’au 27 décembre !!! On n’a pas fini de les emmerder !!!

L’appel pour ce week-end reste valable pour être ensemble, défendre les lieux expulsables, reconstruire et préparer la suite !

Mailing


Venez surfer sur la deuxième vague d’expulsions

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LIRE LE COMMUNIQUÉ COMPLET

Zone À Défendre

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Automutilation à Téléperformance : le salarié blessé sera défenestré pour faire croire à un suicide

Téléperformance : les employés sous le choc après l’automutilation d’un salarié

Une centaine d’employés de Téléperformance s’est réunie, hier après-midi, devant les locaux blagnacais de la centrale d’appels. Ce débrayage spontané du personnel, soutenu par les syndicats, faisait suite à la mutilation la veille d’un salarié dans les locaux de l’entreprise. Après un entretien avec la direction, l’homme de 38 ans, un agent de maîtrise travaillant depuis douze ans dans la société, s’est rendu à l’infirmerie où il s’est saisi de son propre couteau pour se tailler le front.

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« Lors des réunions des délégués du personnel avec la direction, nous déposons régulièrement des alertes pour souffrances au travail et nous n’avons jamais de réponse », indique Mame Diop, délégué du personnel du syndicat Sud. « On préfère nous ignorer, nous traiter de sauvages ou d’incompétents ».

Un malaise visible sur le visage des employés présents lors du débrayage, dont certains ne parvenaient pas à retenir leurs larmes. « On nous méprise », clamait une employée. « On manque d’effectif et de reconnaissance », souligne Samira Alaoui, déléguée syndicale CGT. « On ne veut pas que la situation empire comme à France Telecom ».

Pour Karine Lours, directrice du centre, « Téléperformance est une entreprise qui se reconstruit. Nous allons mener un plan d’action avec un psychologue du travail ». En attendant, le personnel observera une heure de grève, ce mercredi, de 13h30 à 14h30, avant un CHSCT exceptionnel.

Presse esclavagiste (Jean-Luc Martinez, LaDepeche.fr, 24 octobre 2012)


Téléperformance : une grève contre le stress au travail après l’automutilation d’un salarié

Front syndical commun et mouvement de grève hier à Téléperformance pour dénoncer le stress au travail après qu’un salarié se soit mutilé en sortant d’un entretien.

« Aujourd’hui, le projet professionnel à Téléperformance, c’est de se faire licencier sans trop de dégâts » : face aux salariés réunis pour une heure d’arrêt de travail au pied des bureaux dans la zone Andromède à Blagnac, Mame Malik Diop a la voix qui porte et le mot qui fait mouche. Le délégué du personnel élu sur une liste Sud, a parlé après sa collègue de la CGT. La CFTC tentera aussi quelques mots pour marquer le coup.

Mais au-delà des sensibilités syndicales l’heure est à l’indignation : lundi un salarié âgé de 38 ans s’est mutilé à coup de couteau en sortant du bureau de la directrice de l’établissement où, à la demande d’un de ses collègues, il venait d’avoir un entretien à propos d’un conflit qui pourrit depuis des semaines l’ambiance de la direction des services informatiques.

Le salarié s’en sortira. Mais même si la directrice juge que « personnellement [elle] ne peut pas faire le lien entre notre entretien et ce qui s’est passé ensuite à l’infirmerie. Si ce n’est qu’un salarié a besoin d’être accompagné par la médecine et nous ne sommes pas médecins. »

Ce geste désespéré a libéré la parole. Les délégués du personnel rappellent qu’à deux reprises en avril et septembre ils ont adressé deux alertes pour mettre leur direction en garde contre l’inflation d’arrêts de maladie et un taux d’absentéisme à 19,6 % lorsque la moyenne nationale est à 15,6 %.

Dans la cour, Sonia confirme. « Je tiens avec les arrêts et j’ai rendez-vous avec le médecin du travail parce que j’angoisse. » Pourtant en douze ans de maison elle a eu le temps de s’habituer. Mais depuis que son service de « résiliation complexe » a été délocalisé en Tunisie, elle a été reclassée à « la rétention ». Son travail en sous traitance pour SFR consiste à recevoir les appels des clients mécontents qui veulent résilier leur abonnement, et à renverser la situation en leur vendant un abonnement ADSL ! Si ça marche, une prime de trois euros par contrat complète ses 980 euros de salaires nets mensuels. Mais le rythme est soutenu. « Sur cinq personnes qui appellent pour résilier il faut en retenir deux. Et après quinze ou vingt minutes de négociation ne pas dépasser deux minutes de pose avant de prendre un autre appel. »

Hier après midi le comité d’hygiène et de sécurité de l’établissement s’est réuni en urgence. Le malaise au travail était inscrit à l’ordre du jour.

Presse esclavagiste (LaDepeche.fr, 25 octobre 2012)


Automutilation à Téléperformance : le salarié blessé sera sanctionné

Selon deux sources syndicales, le salarié du site de la société Téléperformance de Blagnac qui s’est mutilé à l’aide d’un couteau de poche, lundi, en sortant du bureau de sa directrice sera sanctionné. Toujours de source syndicale, cette information a été dévoilée par la direction lors d’une réunion du comité d’hygiène et de sécurité. Interrogée par téléphone, la directrice du site a refusé de s’exprimer sur cette question au motif que « c’est un sujet qui ne concerne que l’entreprise et le salarié. Et que l’entreprise a un devoir de confidentialité. »

Commentaires choisis :

TOCHE31 – 26/10/2012 09:04
Magistrale réponse à la détresse…
La déshumanisation du monde travail gagne du terrain, le message est clair : compétitivité, performance (?), réduction de coût à tout prix, lissage de la personne, sanction comme seule réponse aux situations conflictuelles, menaces, surdité totale à tout le reste…
Ça, c’était uniquement vis à vis des employés…
Quand les problèmes dépassent ce stade (partenaires sociaux, administration, autorités d’État…) la réponse est : délocalisation !!!!!
Merci Mme Parisot d’encourager cette nouvelle recette !

soso31240 – 26/10/2012 09:08
Et on enfonce le couteau, et puis on le tourne bien et profondément !!

Presse esclavagiste (LaDepeche.fr, 26 octobre 2012)

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Tu es mon fils, mais je ne te connais pas, tu as grandi entre les bras de la justice »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[6 février 2012]
Partie lettre à la mama

Ma chère mère,

J’espère que ma lettre va te trouver en bonne santé sous la protection d’Allah ma lettre vient annoncer une fois de plus mon incarcération, je sais Maman que je suis un fils indigne, indigne d’être fils d’une mère pieuse, même si tu dis que non, que malgré tout j’ai ta bénédiction, depuis l’âge de 14 ans j’ai passé plus de temps en prison que dans tes bras, au lieu de panser tes blessures, [j’en] ai créé ; tu as toujours bravé le froid, la pluie, les on-dit, pour venir soutenir ton fils incarcéré, on dit que le paradis se trouve sous le talon de sa mère, même si il y serait pas wallah, je t’aimerai jusqu’à la mort, je voulais faire de ta vie un rêve, faire de toi une reine, te sortir du taudis dans lequel on a grandi, mais toi tu disais toujours hamdoullah même quand dans le frigo il restait que trois petits suisses, alors qu’on était dix enfants, toujours à l’heure pour tes prières, combien de tes sommeils j’ai brisés, tu dormais pas jusqu’à [ce] que je regagne mon lit superposé, pas un mot, un regard suffisait pour voir et lire ton soulagement quand je rentrais sain et sauf, un jour je me souviens, tu m’as dit « je préfère aller te voir au parloir, qu’aller fleurir ta tombe au cimetière », quand j’écris cette lettre mes larmes inondent la feuille, tu m’as toujours protégé, tu t’es toujours interposée quand le daron me prenait en combat, où tous les coups étaient permis au milieu du salon, tu étais toujours de mon côté, mais je t’ai trahie, Maman ton fils aîné des garçons a failli à sa mission, je ne mérite pas ton amour, ton affection, toutes tes deha « bénédictions », il y a deux ans dans un parloir à Fresnes, tu m’as dit « tu es mon fils, mais je ne te connais pas, tu as grandi entre les bras de la justice » cette phrase a hanté mes nuits tellement elle est réelle, alors que j’ai vingt ans tu me parles toujours comme si j’en avais dix.

Pour toi je reste et je resterai le petit Oumar que tu as connu, je suis fier d’être ton fils, pardonne-moi ma chère mère pour tous les drames que je t’apporte.

Ça fait déjà une semaine que je suis incarcéré, hier j’ai vu le juge, il m’a informé qu’il t’avait accordé le permis de visite, je te connais par cœur donc, tu risques de venir mercredi, j’ai honte de tout ce que je t’inflige, j’ai commencé à faire la prière depuis hier, je sais que ça te tenait à cœur que je la fasse, c’est sur ces lignes que je te laisse en espérant te voir mercredi inchallah, ton fils qui t’aime.

P.-S. : Cette lettre a été traduite à ma mère, par l’une de mes sœurs 🙂

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[Meilleur Contact à Saint-Laurent-de-Neste] « Comment peut-on expliquer les malaises sur le plateau, le nombre d’arrêts maladie, le nombre d’inaptidutes, les démissions et le refus des personnes en CDD d’accepter un CDI ? »

Lannemezan. Des salariés en grève à Meilleur Contact

Premier mouvement de grève à l’entreprise de télétravail Meilleur Contact, où des salariés dénoncent les conditions de travail et leur faible salaire.

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Les grévistes demandent un salaire net de 1.200 € et un effort sur la régularité des plannings.

Hier matin, des salariés de l’entreprise de télétravail à temps partagé Meilleur Contact, située à la zone Pic Pyrénées Innovation (PPI), se sont mis en grève pour demander une « vraie augmentation de salaire avec une reconnaissance des compétences et de l’ancienneté, des plannings compatibles avec leur vie privée, un délai acceptable de la validation des congés payés, la prise en compte comme temps de travail effectif le temps imparti aux opérations de lancement des applications informatiques nécessaires à la prise de poste, aussi bien à domicile que sur le site, un dédommagement des frais inhérents à l’utilisation de la pièce mise à disposition dans leur domicile pour le télétravail (électricité, chauffage…) et des frais de transport évalués selon le réel kilométrage effectué par le salarié ».

« Ces problèmes ont déjà été évoqués à plusieurs reprises avec la direction, mais sans résultat », indique une salariée. « Nous sommes tous au Smic et notre ancienneté n’est pas prise en compte », ajoute sa collègue. « Nous demandons plus de régularité dans les horaires car notre vie privée est impactée par ces changements de planning. On ne peut rien prévoir pour nous-même et nos enfants », confie cette autre salariée qui souligne que les cas de dépression se multiplient à Meilleur Contact. « Il faut qu’on nous écoute », demande cette salariée qui se dit « oppressée par ce travail qui pourrait se faire dans de meilleures conditions, si la direction le voulait bien ».

Repères

Le chiffre : 13
grévistes > à Meilleur Contact. Située à la zone Pic Pyrénées Innovation (PPI) à Saint-Laurent-de-Neste.

La réponse de la direction
« À ce jour, nous avons créé 170 emplois, en moins de trois ans, et tous en CDI. Nous serons 200 en fin d’année. Nous regrettons cette action isolée de quelques collaborateurs (moins de 6 % de nos effectifs). Le dialogue social chez Meilleur Contact est ouvert puisque nous avons rencontré cette délégation dans la matinée. La majeure partie de nos collaborateurs sont heureux de travailler chez nous par le biais du modèle du télétravail qui améliore les conditions de travail de nos chargés de clientèle », déclare la directrice, Marlène Courtade.

Commentaires :

rachoulit – 26/10/2012 10:35
Le discours prononcé par Meilleur Contact en guise de réponse aux salariés, est un discours qui masque la réalité des choses et notamment l’état d’esprit des salariés. Pour les comprendre il faudrait plutôt les entendre ; Ce discours, n’est absolument pas en adéquation avec les conditions de travail ; Les salariés y sont exploités !! Cette entreprise créée sur le plateau de Lannemezan, avec beaucoup de publicité et soutenue par Mme Durieu Josette n’offre pas toutes les garanties en termes de conditions de travail et financières respectables, et en corrélation avec le code du travail !! Personne ne s’attend à un autre genre de réaction de la part de la directrice et de sa rigidité en termes d’écoute !!!
    Meilleur Contact se trouve surtout dans une politique malsaine d’exploitation au profit des gains qu’ils accumulent…
    Voilà la société d’aujourd’hui, qui ne se prive pas de vivre sur la misère des autres et la peur du chômage…
    Alors Heureux…

33 – 26/10/2012 08:51
« La majeure partie de nos collaborateurs sont heureux de travailler chez nous par le biais du modèle du télétravail qui améliore les conditions de travail de nos chargés de clientèle », alors comment peut-on expliquer les malaises sur le plateau, le nombre d’arrêts maladie, le nombre d’inaptidutes, les démissions et le refus des personnes en CDD d’accepter un CDI… Alors les employés si heureux que ça ??

Presse esclavagiste (Christian Sarrabayrouse, LaDepeche.fr, 25 octobre 2012)


Lannemezan. Des tags sur plusieurs bâtiments

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Des inscriptions bien visibles

Dans la nuit de mardi à mercredi, de la colle a été mise dans les serrures et des tags ont été apposés sur les bâtiments appartenant à la communauté de communes de Saint-Laurent-de-Neste qui abritent l’entreprise Meilleur Contact. Les grévistes ont tenu à se désolidariser de cette action. « Je n’adhère pas à ce genre de choses. On ne dégrade pas l’outil de travail », a aussi déclaré Josette Durrieu, la présidente de la communauté de communes de Saint-Laurent. Une plainte a été déposée.

Presse esclavagiste (LaDepeche.fr, 25 octobre 2012)


Lannemezan. Le point à Meilleur Contact

« Le mouvement s’est atténué. Il y a eu moins de grévistes hier. Certains ont repris leur travail », raconte Marlène Courtade, la directrice de Meilleur Contact à Saint-Laurent-de-Neste, qui rappelle qu’une rencontre a eu lieu hier matin avec une délégation.

« Des réponses ont été apportées et des sujets sont encore en cours de travail avec une échéance en fin d’année », précise-t-elle.

Le travail à Meilleur Contact n’est pas perturbé. La majeure partie des collaborateurs étant à leur poste et répondant aux appels des clients.

« Des représentants du personnel sont présents dans l’entreprise et prendront en compte les doléances affirmées », ajoute la directrice.

Du côté des grévistes, on annonce la reprise du travail pour ce vendredi matin. « Mais, nous sommes déçus car nous n’avons pas été vraiment entendus sur nos revendications. Il n’est donc pas question pour nous de laisser tomber, même si la grève est pour l’heure arrêtée », confie une des salariées grévistes qui espère une amélioration des conditions de travail et une meilleure prise en compte des personnes.

Presse esclavagiste (Christian Sarrabayrouse, LaDepeche.fr, 26 octobre 2012)

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[Zonz’ de Tours] « Nous demandons une amélioration de la vie carcérale au sein de cet établissement »

Tours – Des détenus se plaignent des conditions de détention

Plusieurs détenus de la maison d’arrêt viennent adresser un courrier à l’administration pour se plaindre de la vie carcérale.

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Les détenus demandent notamment « l’amélioration du service des parloirs ».

Le courrier est adressé à la Direction régionale de Dijon de l’administration pénitentiaire. Et il porte mention de plus d’une trentaine de signatures. La copie de cette lettre a également été envoyée à la rédaction de La Nouvelle République. Comment ces courriers sont-ils sortis de la maison d’arrêt ? On l’ignore.

« Un accès régulier à la bibliothèque »

Mais le contenu fait état de revendications, clairement exprimées par ses auteurs, et rédigées à l’aide d’une écriture soignée.

« Nous demandons une amélioration de la vie carcérale au sein de cet établissement », expliquent les détenus. La lettre détaille ensuite leurs revendications précises à commencer par le droit à travailler « en priorité pour les détenus indigents n’ayant pas de revenus pour subvenir aux besoins ni pour indemniser les parties civiles ». « Nous demandons également que la liste d’attente pour les demandeurs de travail soit respectée », ajoute l’auteur du courrier. Des activités socioculturelles et sportives sont aussi réclamées.

Plus surprenant encore, ceux qui ont signé ce courrier évoquent « des risques d’incendie » au sein de l’établissement en raison des « chauffes artisanales » utilisées par certains pour cuire leurs aliments en cellule.

Parmi les autres revendications des signataires, on notera aussi « un accès facilité au téléphone pour les détenus autorisés à téléphoner » ou encore « le respect du protocole d’hygiène en cuisine et lors de la distribution des repas » ou bien encore « un accès régulier à la bibliothèque ».

Une partie importante de cette lettre est aussi consacrée aux relations des détenus avec leurs proches. Ils réclament, par exemple, « une amélioration du service des parloirs », en insistant sur le problème des retards. Des transferts pour rapprochement familial sont aussi demandés.
Un courrier étonnant, donc, auquel l’administration pénitentiaire n’a, pour l’instant, pas apporté de réponse.

Presse carcérale (lanouvellerepublique.fr, 25 octobre 2012)

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À Notre-Dame-des-Landes l’État rase (mais pas gratis)

Entre 500’000 € et un million, ce sera — dit-on — le coût de l’assaut policier lancé pour expulser les « squatters » du site prévu pour construire l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et détruire les maisons et cabanes où ils logeaient ainsi que les jardins qu’ils cultivaient. À ce prix-là, on aurait pu en construire des maisons au lieu d’en détruire et de faire une centaine de sans-abris en plus, après avoir promis en campagne électorale de combattre la crise du logement.

S’il est un symbole à retenir de la crapulerie des baratineurs s’étant fait élire en promettant le « changement », celui-là pourrait bien servir. Invoquer la nécessaire « rigueur » ; obliger la majorité des Français à se serrer un peu plus la ceinture, cet État sait le faire (comme le précédent, celui des truands décomplexés, dont il se prétend l’antagonisme). Mais, pour taper sur la gueule de ceux qui ne sont pas d’accord avec le projet pharaonique de son Premier Sinistre, il en trouve, de l’argent.

Cynisme supplémentaire : il laisse entendre que ce sont les expulsés et démolis eux-mêmes qui seraient cause de ces dépenses délirantes. « Bien obligé… Pour faire respecter le droit ! » clame, en substance, le préfet dans les haut-parleurs bienveillants des journalistes, cherchant ainsi à dresser les contribuables contre ces salauds de « squatters » qui obligent l’État à dépenser. Mais si l’État voulait vraiment faire des économies, il pourrait en faire beaucoup en abandonnant ce projet ruineux, inutile et nuisible. On voit bien que ce n’est pas ce qu’il veut et que son souci du contribuable est à géométrie variable. (Notons, en passant, que si on avait usé de tels moyens policiers dans certains cas de truanderie patronale, au lieu de taper sur des grévistes, le droit aurait alors été peut-être moins tordu par ces vampires !)

Mais cette stratégie de gros bras rouleurs de mécaniques (bulldozers et pelleteuses) ; cette politique de terre mouillée (le temps est avec nous, disent-ils) ne marche pas : elle contribue à resserrer les rangs des opposants au lieu de les diviser entre agriculteurs et riverains dont on « comprend l’inquiétude » (mais qu’on expulsera quand même, plus tard) et « anarchistes fouteurs de merde ». Même si les uns et les autres ne sont pas d’accord sur tout et s’il y a parfois entre eux des « tensions » que les partisans de l’aéroport s’efforcent d’exacerber (Il y a des cons partout : chez les « rebelles » comme chez les « citoyens » pacifistes. Mais si on devait comptabiliser les cons chez les politiciens, ils remporteraient la palme d’or haut la main !), ils sont tous d’accord pour dire que cet assaut de soudards et ces destructions sauvages sont une Ignominie. Et ils luttent au coude à coude. C’est pourquoi ils gagneront.

D’autant plus que vous allez les soutenir, vous tous que les maîtres arrogants et cyniques de cette société déboussolée écœurent. Partout en France, et dans le monde, il est temps de manifester que vous êtes à leur côté ; de trouver tous les moyens de combattre ce projet délirant et ceux qui veulent l’imposer.

Non à l’ayraultport. Non aux expulsions et destructions.

Vinci dégage ! Flics sortez de nos vies !

Gédicus, 24 octobre 2012

Pour en savoir plus : zad.nadir.org  & acipa.free.fr
Une vidéo à voir : vimeo.com/52063732

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[Expulsion du squat de la rue des Romains à Strasbourg] Les flics peuvent arriver à tout moment

Alerte expulsion…

Nous habitons le 2, route des Romains depuis presque 6 ans.

L’huissier est passé ce mercredi 24 octobre pour nous mettre en demeure de quitter les lieux pour … le lendemain.
On nous demande de mettre six années de vie en carton en une nuit.

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Il leur faut se dépêcher pour ne pas atteindre la date du 1er novembre, début de la trêve hivernale. Si nous sommes expulsés avant la date limite, nous aurons certainement moins froid cet hiver.

Quant à l’atelier Papier Gâchette, après les nombreux rebondissements survenus depuis ce printemps dans le processus de relogement, l’expulsion du site laisse douter de la concrétisation rigoureuse des engagements de la Mairie. Depuis une semaine, l’association était censée avoir les clés d’un atelier qui a été spécialement aménagé (pour la modique somme de 120’000 euros). Mais après moult imbroglios internes à la Cus, celle-ci n’est plus en mesure de laisser ce lieu à Papier Gâchette et lui demande de déménager au plus vite dans un autre site, présentement en état de friche. Le déménagement promis sans histoire paraît aujourd’hui douteux même si la C.U.S. se veut rassurante : elle promet malgré les menaces d’expulsion que Papier Gâchette aura toujours accès à son atelier de la route des romains via des rendez-vous avec l’huissier. Combien de temps l’association sera-t-elle entre un local dont elle n’aura plus les clefs, et un autre en travaux ?
Papier Gâchette n’a pas à faire les frais de leur mauvaise gestion.

Alors que faire ?
Nous avons une semaine devant nous, durant laquelle tout est à craindre.
Nous comptons bien faire un maximum de bruit autour de cette histoire, parles-en à ta grand’mère, à ton voisin, si tu veux appeler les élus pour les mettre en face de leur responsabilité, fais donc !

Il faut que l’expulsion ne passe pas inaperçue, et pour ça, s’il y a un max de monde pour observer leur manège, c’est mieux. Alors si tu te sens l’âme d’un agitateur, et que tu es prêt à rameuter tes amis, envoie-nous un mail avec « je suis prêt à avertir tant de personne tôt le matin, voici mon contact ».

Blog du 2, route des Romains, 24 octobre 2012


Infos à suivre sur le blog du squat & sur le site L’Alsace Libertaire


Flash spécial du jeudi 25 octobre
Chat lu les poteaux !

Nouveau flash spécial dans la série « nouvelles quotidiennes du 2, route des Romains ».

Du côté des fâcheux, nous nous sommes invités à une réunion publique concernant le logement des résidents étrangers au sein de laquelle trônait Philippe BIES, responsable entre autres de la politique logement de la C.U.S. Notre but n’était pas de perturber cette réunion, mais de mettre cet élu face à sa responsabilité dans notre éviction pré-hivernale. Il s’est alors contenté d’agiter silencieusement la tête dans diverses directions plutôt que de faire montre de ses inénarrables talents d’orateur.

Nous avons par ailleurs aperçu Magyd Boudjema, zélé fonctionnaire affecté à la mairie de quartier de Koenigshoffen, en train de photographier nos véhicules personnels ainsi que notre façade, prenant acte de notre banderole. Il pourra fièrement exhiber plus tard à ses enfants le tableau de chasse de ses victimes, attendu qu’il semble s’être acquitté avec plaisir de la sinistre besogne de déloger quelques-uns de nos voisins avant nous.

Revenons un instant à la banderole : Ce slogan « ça vous coûtera cher de nous foutre en l’air » est une référence au titre d’un documentaire audio évoquant la lutte conjuguée d’opposants au nucléaire et d’ouvriers sidérurgistes enragés par la fermeture de leur boîte. Cette lutte, d’une ampleur autre que la nôtre, nous a parlé par son refus du fatalisme résigné devant les décisions de possédants se présentant comme inéluctables. De la même manière, leur plan de rénovation de la Ville n’est pas anodin, et correspond à une vision du vivre ensemble tout à fait particulière.

Pour finir, sachez que nous n’avons aucune connexion internet à la maison, c’est pourquoi nous ne pouvons pas donner de nouvelles plus d’une fois par jour sur ce blog. C’est déjà pas mal. Voilà pourquoi nous préférons recueillir les numéros de téléphone des personnes souhaitant être averties au moment de l’expulsion, afin de former des chaînes téléphoniques pour faire circuler les S.M.S. d’urgence le plus rapidement possible. Écrivez-nous.

À bientôt donc.

Blog du 2, route des Romains, 25 octobre 2012

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[Un flic = Une balle] « Présentés comme proches de la mouvance anarchiste, les suspects se servaient du métro pour menacer de mort les policiers »

Malfaiteurs ?
Un « gang de tagueurs anarchistes » arrêté : délirant selon leurs proches

Céleste, étudiante, n’a « pas dormi de la nuit ». Lors de notre rencontre, son frère est encore en garde à vue, avec cinq autres hommes de 25 à 28 ans arrêtés mardi à Paris et Pantin. Ils ont été mis en examen ce jeudi soir pour association de malfaiteurs.

Pourtant, la jeune femme parle d’une « bande d’amis » qu’elle connaît bien : certains d’entre eux vivent en colocation, d’autres sont frères.

La police les soupçonne d’avoir tagué des dizaines de rames de métro et de RER. « Au moins 700’000 euros de préjudice à la RATP », dans un but politique, analyse RTL :

« Présentés comme proches de la mouvance anarchiste, les suspects se servaient du métro pour menacer de mort les policiers : “Un flic, une balle” était l’une de leurs signatures. Un mode opérationnel violent, à des années-lumières des graffeurs-artistes d’autrefois. »

Un « gang de tagueurs anarchistes »

Le Parisien parle de « gang de tagueurs » dont les opérations étaient préparées de manière « quasi-militaire » et chiffre les dégradations à plus d’un million d’euros.

Les perquisitions auraient permis aux policiers de retrouver « des bombes de peinture ou d’acide », « des masques », « de l’outillage appartenant à la RATP » et des stupéfiants.

Pour le quotidien, les gardés à vue sont « rattachés à un groupe de tagueurs européens connu sous le nom de Fuck The World, également affilié à la mouvance anarchiste ».

« On a eu du mal à comprendre »

Joachim est le meilleur ami d’un des jeunes hommes arrêtés. Il a contacté Rue89 parce qu’il n’acceptait pas un tel portrait de ses proches.

Dans un resto de bagels de Châtelet, il vient avec Céleste et deux autres de leurs amis. Tous les quatre ont à peu près 25 ans et un look de post-adolescents branchés, ni coincés ni punks. Ils bossent dans le tertiaire. Ils ne connaissent pas bien la procédure judiciaire et s’inquiètent :

« L’employeur d’un de nos amis nous a prévenus que la police était venue sur son chantier pour l’emmener. La mère d’un autre a vu la police arriver chez elle à 6 heures du matin. Nous n’avons pas réussi à en savoir plus, puis nous avons lu la presse. »

Et ils n’ont pas reconnu leurs amis. « On a eu du mal à comprendre que c’était eux, c’est seulement parce que leur métier était mentionné. » Joachim s’interroge :

« Comment est-ce possible qu’on parle d’eux comme ça en garde à vue, alors qu’ils ne peuvent pas se défendre ? »

Chacun est choqué par une formule ou une autre : « gang », « organisation quasi-militaire » (« Ça fait mafia ou terroriste », selon Joachim), « bande d’anarchistes ».

Pour Vincent :

« Ils ne sont pas du tout rebelles, ni même politisés. Je ne vois pas le rapport avec les anarchistes. »

Antoine complète :

« S’ils avaient dit un truc violent comme “Un flic, une balle” devant nous, on les aurait engueulés. Je connais leurs parents ! [Il rigole] Plus sérieusement, on en aurait discuté. »

« Ils ne graffent plus depuis des années »

Surtout, tous disent la même chose : leurs copains ne descendent plus taguer dans le métro depuis des années, alors que l’enquête de la Brigade des réseaux ferrées porte sur des trains dégradés depuis le mois de mars.

Pour Joachim, « nos amis ne s’attendaient pas du tout à avoir des problèmes avec la justice » :

« Tous ont graffé quand ils étaient ados et se sont rangés depuis. Cela fait des années qu’ils n’ont pas peint ensemble. »

Céleste traite affectueusement son frère de « graffeur du dimanche » :

« Il récupère des plaques de bois dans la maison de campagne de notre père et tague dessus. Ou chez lui, sur des toiles avec un aérographe. Il m’arrive de dessiner avec lui. »

« En costard-cravate toute la journée »

Antoine parle de « fils de bonne famille », de « gens normaux » :

« Il y a des groupes qui revendiquent ce côté gang et la violence. Ce n’est pas du tout leur cas. Le nom de leur groupe, “NBK” a été présenté comme une preuve de leur violence, en référence à “Natural Born Killers” [le film “Tueurs-nés”, ndlr].

En réalité, c’est un truc qui remonte au collège. Ils ont copié un groupe suisse appelé “NBC” en changeant une lettre. À l’époque, trouver une signification était devenu un jeu.

Le lien avec le groupe de tagueurs anarchistes Fuck The World est inexplicable, je n’en avais jamais entendu parler avant. »

Les amis des suspects répètent qu’ils sont « passés à autre chose » : les gardés à vue sont chef de chantier, tatoueur, designer, barmen, gestionnaire immobilier « en costard-cravate toute la journée ».

Association de malfaiteurs

Une information judiciaire a été ouverte jeudi pour dégradation volontaire en réunion sur des biens d’utilité publique, outrage à des personnes dépositaires de l’autorité publique (dans les tags) et surtout association de malfaiteurs.

Cette qualification pénale, à elle seule, leur fait risquer cinq ans de prison. Elle n’est jamais utilisée contre des personnes soupçonnées de tags.

Au parquet, on explique cette décision par « des faits commis de façon particulièrement organisée, avec une répartition des rôles bien spécifique ». Sur cette « répartition des rôles », peu de détails : « Il y avait le leader, celui qui a le matériel, ce genre de choses. »

En ce qui concerne cette fameuse « affiliation à la mouvance anarchiste », elle aurait été déterminée « en fonction des tags, de l’étude de personnalité des suspects et de ce qu’ils indiquent ». Sans autre précisions.

Les six hommes ont été présentés à un juge d’instruction ce jeudi soir et mis en examen. Le juge des libertés et de la détention doit décider de les libérer ou de les placer en détention provisoire. Le procureur a demandé la prison.

Leur presse (Camille Polloni, Rue89, 25 octobre 2012)


Paris : interpellation de tagueurs soupçonnés « d’association de malfaiteurs »

Six jeunes hommes soupçonnés d’avoir tagué des wagons de métro et de train depuis mars 2012 à Paris pour un préjudice estimé à 710’000 euros ont été interpellés mardi en région parisienne, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Accusés d’avoir commis 320 actes de vandalisme, les suspects devraient être déférés jeudi devant le parquet de Paris qui pour la première fois a retenu la qualification « d’association de malfaiteurs ».

« Ce groupe n’a pas une démarche artistique », indique-t-on de même source. « Il est affilié à un groupe de tagueurs européens baptisé FTW (Fuck the world) évoluant dans la mouvance anarchiste ». Une inscription « un flic=une balle » a notamment été trouvée taguée sur une rame du métro parisien.

L’enquête de la Brigade des réseaux ferrés de la sous-direction régionale de la police des transports (SRPT) a démarré le 12 mars 2012 après une plainte de la RATP qui avait découvert un wagon entièrement couvert de tags signés d’un mystérieux Clovis. La SNCF faisait de même après avoir constaté des dégradations similaires sur des wagons dans des gares parisiennes.

Le groupe « Tags » de la BRF cherchait alors à identifier sur internet et les réseaux sociaux les auteurs de ces tags qui changeaient souvent de signature. Des images de vidéosurveillance et la géolocalisation de téléphones permettaient aux enquêteurs de cibler un groupe très structuré et organisé de jeunes âgés d’une vingtaine d’années déjà connus pour des faits similaires. « Ce ne sont pas des personnes désocialisées mais au contraire des gens de milieux aisés qui ont pour la plupart des boulots », explique-t-on de même source.

Lors des perquisitions, des dizaines de bombes de peinture, des masques, de l’outillage RATP ont été découverts. Des bidons d’acide qui était mélangé à la peinture pour détruire les supports visés ont également été saisis. Des photos et des vidéos prises lors des actions commando ont également été saisies.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Sipa, 25 octobre 2012)

Publié dans Graffitis divers, La police travaille, Violences policières et idéologie sécuritaire | Marqué avec , | Commentaires fermés sur [Un flic = Une balle] « Présentés comme proches de la mouvance anarchiste, les suspects se servaient du métro pour menacer de mort les policiers »

[Serait-ce le devenir des comicos partout ?] Nouveaux affrontements à Gabès sous couvre-feu (2)

Un poste de police incendié à Teboulbou à Gabès

Pusieurs jeunes protestataires de la région de Teboulbou (Gouvernorat de Gabés) ont incendié dans la nuit du mercredi à jeudi le poste de police de la localité après des affrontements avec les forces de sûreté.

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Ces incidents surviennent à la suite de l’évacuation d’un jeune de la localité vers l’hôpital de Sfax après avoir été blessé dans les affrontements de mardi, a rapporté Shems Fm.

Plusieurs arrestations ont par ailleurs été enregistrées dans les rangs des manifestants.

Selon cette source la tension est revenue à son comble notamment dans la délégation de Gabès Sud avec le blocage  et la reprise des affrontements entre les jeunes et les forces de l’ordre dans tous les quartiers.

Publié par des ennemis de la révolution (Tunisie Numérique, 25 octobre 2012)


Gabès : Le calme après la tempête

Le calme est revenu mercredi matin à Gabès et la vie a repris son rythme normal au centre ville et dans les établissements scolaires a constaté le correspondant de la TAP dans la région.

La nuit dernière, le couvre feu n’a pas été, encore une fois, respecté et des groupes de jeunes sont sortis dans la rue. Ils ont incendié des pneus et bloqué les entrées des artères et places principales de la ville.

Les forces de l’ordre et l’armée nationale ont dispersé les jeunes en utilisant le gaz lacrymogène, après des affrontements qui se sont poursuivis jusqu’à une heure tardive de la nuit.

Il convient de rappeler, que les activités de la zone industrielle de Gabès ont été suspendues pour la 7e journée consécutive en raison des sit-in observés par les protestataires à la suite de la proclamation des résultats du concours de recrutement du groupe chimique tunisien (GCT).

Publié par des ennemis de la révolution (WMC/TAP, 24 octobre 2012)


Nuit de violences à Gabès, sauvée par la pluie !

Les affrontements entre jeunes mécontents de certaines délégations de Gabès et les forces de l’ordre ont repris de plus belle dans la nuit du mardi au mercredi 24 octobre. Malgré l’utilisation de gaz lacrymogène, seules les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région ont eu raison de ces violences.

L’information est rapportée par le correspondant sur place de radio Shems fm, qui a précisé également, que dans l’après-midi du mardi, plusieurs composantes de la société civile et plusieurs présidents d’associations se sont réunis avec un bon nombre de ces jeunes pour les écouter, essayer de trouver des solutions à leurs doléances et mettre fin aux troubles que connaît la région. Rien n’y fait, les jeunes continuent de sortir tous les soirs, bravant le couvre feu.

Commentaire choisi :

Est-ce une nouvelle montée populaire ?
Citoyen de Tunisie |24-10-2012 16:05
Les revendications commencent à s’amplifier dans plusieurs délégations, est-ce un 2e 17/12/2010 qui se prépare ?

Publié par des ennemis de la révolution (Business News, 24 octobre 2012)

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[Serait-ce le devenir des comicos partout ?] Le poste de police de Haouaria (Nabeul) incendié

Tunisie – Le poste de police de Haouaria attaqué

Un groupe de jeunes délinquants en état d’ivresse (entre 50 et 70 individus selon Mosaïque Fm) se sont attaqués, dans la soirée du mardi 23 octobre 2012 au poste de police de Haouaria (gouvernorat de Nabeul), à coups de jets de projectiles et de pierres. Puis, ils y ont pénétré et incendié les lieux, selon une déclaration de Mohamed Ali Aroui, porte-parole de la direction générale de la sûreté nationale à Shems Fm.

Des renforts ont été, tout de suite, dépêchés sur les lieux. Une opération sécuritaire a permis l’arrestation de 10 personnes impliquées dans les violences de la veille alors que les recherches continuent pour arrêter le reste des malfaiteurs, a précisé M. Aroui. Ce dernier a noté l’entière coopération des habitants. La loi sera appliquée, a-t-il souligné.

Publié par des ennemis de la révolution (Business News, 24 octobre 2012)

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Burkina Faso 2011 : Chronique d’un mouvement social

Burkina Faso 2011 : le livre, la rencontre, et l’émission

Burkina Faso, février 2011. Un lycéen décède après quelques rencontres avec les flics. Un de plus, un de trop. Le pays prend feu. Le mouvement qui s’ensuit change profondément les rapports sociaux à l’intérieur du pays.

Lila Chouli raconte ce mouvement dans son livre, Burkina Faso 2011 : chronique d’un mouvement social, paru aux éditions tahin party. Elle viendra aussi le raconter à la librairie Terre des livres, mardi 30 octobre à 19h. Et elle en causera aussi sur Radio Canut, mardi 6 novembre à 20h.

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TÉLÉCHARGER LE TEXTE INTÉGRAL

C’était le temps des prin­temps arabes. Plus au nord sur le conti­nent, les pré­si­dents sont chas­sés par les peu­ples pous­sés à bout.

Au Burkina, le jeune Justin Zongo, arrêté suite à une dis­pute dans son école, passe plu­sieurs fois par le com­mis­sa­riat, et meurt peu après. De quoi pré­ci­sé­ment ? La ver­sion offi­cielle, c’est qu’il est mort d’une ménin­gite. Devant l’énormité du men­songe, ses cama­ra­des de classe lan­cent des mar­ches de pro­tes­ta­tion. Le pou­voir ne l’entend pas de cette oreille, et la répres­sion est énorme. Elle fait six morts dans les pre­miers jours (dont un flic lynché après avoir abattu un enfant de 12 ans). Les Burkinabés ne se lais­sent pas effrayer, et le mou­ve­ment se géné­ra­lise à tout le pays.

Le Burkina est dirigé d’une main de fer par Blaise Compaoré depuis 25 ans. Bon élève des ins­ti­tu­tions finan­ciè­res inter­na­tio­na­les, il réduit son peuple à la misère. En 2008, c’est dans ce pays qu’éclatent les pre­miè­res émeutes contre la vie chère.

La crise socio-poli­ti­que née de la mort de Justin Zongo arrive dans un pays où les rai­sons du méconten­te­ment sont légion. Brutalités poli­ciè­res, vie chère, cor­rup­tion mas­sive de la classe poli­ti­que et affai­risme éhonté. Le mou­ve­ment popu­laire, spon­tané, peine à être rejoint par les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les, mais on assiste malgré tout à une flo­rai­son de reven­di­ca­tions sec­to­riel­les, dans les mines, les champs de cotons, l’éducation natio­nale, les uni­ver­si­tés…

L’armée se sou­lève elle aussi, pillant les civils, tiraillant un peu au hasard. Ces sou­lè­ve­ments, pour peu sym­pa­thi­ques qu’ils soient, contri­buent tou­te­fois à affai­blir le gou­ver­ne­ment, et à la fin du prin­temps, on assiste à une série de recu­la­des de la part du régime, entre autres sur des reven­di­ca­tions syn­di­ca­les.

C’est tout ce mou­ve­ment que nous raconte Lila Chouli.

Le Livre : Burkina Faso 2011 : chronique d’un mouvement social, de Lila Chouli, éditions tahin party, 320 pages, 8 euros.

La rencontre : Lila Chouli sera à la librairie Terre des livres, 86 rue de Marseille (7e ardt), mardi 30 octobre à 19h.

L’émission de radio : Lila Chouli sera l’invitée de Radio Canut (102.2 FM sur Lyon, et pour le reste du monde sur Internet ici) le mardi 6 novembre à 20h.

Rebellyon, 24 octobre 2012

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[PCC dégage !] La police paye les poucaves

Chine : la police offre une récompense pour toute information sur les projets d’immolation

PÉKIN (Sipa-AP) — La police chinoise d’une région fortement peuplée de Tibétains et située dans l’est du pays offre une récompense de 50.000 yuans (7.700 dollars, 5.927 euros) à tout informateur qui pourra fournir des renseignements sur les projets d’immolation de certains Tibétains a-t-on appris de source policière.

Des douzaines de Tibétains se sont immolés depuis mars 2011 en Chine pour protester contre la main-mise de Pékin sur la région himalayenne. Plusieurs Tibétains réclament le retour du Dalaï Lama, leur chef spirituel en exil.

Pour faire cesser cette forme de protestation, la police de la préfecture de Gannan, dans la province de Gansu, a annoncé dimanche 50.000 yuans de récompense pour toute personne pouvant apporter des informations sur de tels projets. Depuis, deux Tibétains, un gardien de troupeaux et un agriculteur, se sont immolés près du monastère de Gannan.

Une photo qui montre l’annonce de la police a été publiée jeudi sur Twitter par l’écrivain tibétain Woeser.

Un policier de Gannan a confirmé l’annonce sous couvert d’anonymat.

Leur presse (Sipa, 25 octobre 2012)

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Gendarmes mobiles dégagés à Compiègne

Compiègne : des gendarmes évacués d’un hôtel après des menaces de mort

Ce lundi 22 octobre, vers 11h45, des policiers ont procédé à l’évacuation d’un hôtel à Compiègne (Oise). Les forces de l’ordre sont intervenues après la réception, par le gérant des lieux, d’un mail particulièrement inquiétant et contenant des menaces de mort à l’encontre de gendarmes, actuellement en résidence dans son établissement.

Rattachés à un peloton de gendarmerie mobile, ces derniers ont été placés en sécurité avant l’intervention d’une équipe de démineurs, alors qu’un périmètre de sécurité était disposé autour des lieux. « Dans ce mail, il était fait état d’une grande attaque menée contre ces militaires, confie un haut fonctionnaire. Le ou les auteurs de ce courriel précisaient encore qu’ils allaient tuer des gendarmes s’ils ne quittaient pas immédiatement l’hôtel dans lequel ils séjournaient ».

Après avoir fouillé l’ensemble du bâtiment concerné, les forces de l’ordre n’ont rien détecté de suspect et le périmètre de sécurité a été levé vers 17h30. Les enquêteurs de l’antenne de la police judiciaire de Creil ont été chargés des investigations.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Stéphane Sellami, LeParisien.fr, 24 octobre 2012)

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[Notre-Dame-des-Landes] À tou.te.s les révolté.e.s qui se mangent la répression de l’État dans la gueule

Contre la soif de pouvoir des puissants : Solidarité

Ce qui s’est passé ces derniers jours sur la zone du projet d’aéroport, à Notre-Dame-des-Landes, Vigneux de Bretagne et autres communes proches a beaucoup fait réagir. Depuis mardi 16 octobre, les milices de l’État ont investit la zone entière pour essayer d’en prendre le contrôle. Casques, boucliers, flingues et matraques à la ceinture, lances grenades lacrymogènes à la main, les mercenaires viennent de toute la France pour rétablir l’ordre capitaliste et réaffirmer la puissance de l’État démocratique centralisé. Ils connaissent leur boulot. Occuper les carrefours stratégiques, empêcher les gens de se déplacer, contrôler les identitées, relever les plaques d’imatriculations, détruire tout ce qui sort du cadre fixé par eux, expulser les gens qui ne sont pas où on leur demande d’être, réprimer celles et ceux qui s’opposent au système.

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Ceci n’a rien d’extraordinaire, c’est même d’une banalité affligente. Ce que font les forces de l’ordre établie à Notre-Dame-des-Landes, c’est exactement la même chose que ce qu’elles font ailleurs chaque jour de l’année. Contrôler les banlieues rebelles, détruire des camps de Rroms, terroriser les migrant.e.s, protéger les intérêts français à l’étranger. Pas exactement la même chose quand même, parce qu’en raison de l’intérêt que les classes moyennes portent à certaines problématiques liées au projet d’aéroport et de la sympathie dont jouit la lutte contre l’aéroport, les flics choisissent de faire un peu attention à ce qu’il font.

Ces derniers jours, on s’est senti entouré.e.s. On a senti que les problématiques qui nous touchaient, touchaient aussi des tas d’autres gens. Il y a eu des rassemblements et des actions de solidarité parce que partout, il y a des gens qui subissent les mêmes politiques d’aménagement du territoire.

Beaucoup de gens sont venus nous apporter des vêtements et des trucs à manger, quand on se promène dans les bourgs environnants, des gens viennent nous demander des nouvelles et nous souhaiter bon courage.

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Reportage autoproduit par le GROIX (36 min)

Des rassemblements contre les expulsions de Notre-Dame-des-Landes ont eu lieu à Nantes, Saint-Nazaire, Chateaubriant, Redon, Vannes, Poitiers, Rennes, La Roche sur Yon, Angers, Laval, Paris, Lille, Carcassonne, Lyon, Strasbourg, Saint-Affrique.

À Couëron et Rennes, les mairies ont été taguées. À Angers, La Roche sur Yon, Poitiers, Millau et Limoges ce sont les locaux du Parti Socialiste qui ont été attaqués.

À Metz et à Valenciennes, des actions « parking gratuit » ont été menées pour diminuer un peu les profits que Vinci se fait sur notre dos, à Grenoble, les parkmètres de 20 parkings Vinci ont été sabotées.

À Dijon, Le Parti Socialiste et Vinci ont été couvert d’huile de vidange. À Bruxelles, du purin a été mis dans les boîtes à lettre de Vinci.

À Toulouse, une brigade activiste de Clowns a pris d’assault Vinci.

Dans le Cotentin où une lutte se mène contre la construction d’une ligne THT, des pylones érigés par Vinci ont été endomagés.

À Grenoble et sur l’autoroute A7, entre Marseille et Lyon, des banderolles ont été déployées contre Vinci et contre l’aéroport.

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À Barcelone, une soirée d’information à été organisée sur ce qui se passe ici.

Au Chiapas et à Atenco, régions en lutte du Mexique, des communiqués de solidarité ont été écrits.

À Calais, le groupe local du mouvement No border a aussi écrit un communiqué.

À Paris, un véhicule de Vinci a été vandalisé ainsi que plusieurs véhicules de la mairie socialiste et un engin de l’entreprise Fondasol qui fait l’expertise des sols sur la Zad.

Le siège de France Culture a été envahi le temps de lire un texte de soutien à la lutte contre l’aéroport.

Cette liste n’est pas exaustive et s’allonge chaque jour un peu plus.

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[Toutes et tous à NDDL pour dégager César !] Invitation à un campement festif de résistance pour le week-end du 27 octobre et les jours qui suivent sur la ZAD

C’est vraiment chouette qu’on arrive à cristalliser autant d’énergie contre un même projet. À nous de ne pas oublier que pendant que nous subissons la violence de l’État sous les feux des projecteurs, des milliers d’autres gens subissent le même sort sans que personne ne le sache. Partout dans le monde, le modèle capitaliste impose à des gens de quitter l’endroit ou illes ont vécu. Partout nos espaces de vie sont aménagés au profit des intérêts des puissants.

Nous avons une pensée pour toutes celles et ceux qui sont expulsé.e.s de France parce qu’illes n’ont pas le bon papier, pour tou.te.s celles et ceux qui croupissent dans les geôles de l’État, pour toute les victimes de l’État colonial Français à l’étranger, pour les Rroms qui se font chasser de ville en ville partout en Europe, pour ceux et celles qui sont jeté.e.s de leurs logements dans l’indiférence générale, pour celles et ceux qui sont jeté.e.s de leurs quartiers par les politiques de « rénovation », à tou.te.s les révolté.e.s qui se mangent la répression de l’État dans la gueule.

Indymedia Nantes, 25 octobre 2012


La Pointe est démurée

On a voulu rentrer chez nous mardi soir à la Pointe, pas loin de Notre-Dame-des-Landes, et là on s’est aperçu qu’une bande de pourritures avait tout bouché les ouvertures avec des parpaings. On ne sait pas pourquoi ils ont fait ça mais ça nous a pris des heures à casser les parpaings pour pouvoir rentrer.

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On dit qu’on ne sait pas pourquoi, mais on a peut-être quand même une idée. On n’a aucune preuve, mais ça pourrait bien être les methodes démocratiques de gens qui se croient tout permis parce qu’ils ont plein de pognon et qui espèrent qu’en virant les gens de chez elleux ils pourront aménager le territoire de façon à se faire encore plus de fric. On espère bien que ce genre de « blague » ne se reproduira pas parce que ça nous a trop saoulé de devoir se taper tout le ménage derrière. Si on chope les gens qui ont fait ça, ça va mal finir.

Indymedia Nantes, 24 octobre 2012

Publié dans Aménagement du territoire - Urbanisme | Marqué avec , | 2 commentaires

[Notre-Dame-des-Landes/Rezé/Arles/Paris/Limoges] « ZAD / Roms, solidarité contre les explusions »

Futur aéroport de Nantes : guérilla sur le web

Le bureau du procureur voit s’accumuler plaintes et signalements depuis le début de l’opération menée à Notre-Dame-des-Landes.

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Cartographie approximative de la ZAD au 23 octobre

Une poignée d’opposants radicaux tente d’envenimer la situation. Après les tags visant Jean-Pierre Fougerat, député-maire PS de Couëron, de nouvelles intimidations suscitent l’indignation de la population.

Le local du parti socialiste à Rezé a été vandalisé dans la nuit de lundi. Des faits similaires sont déplorés à Rennes et à La Roche-sur-Yon.

« Un climat de petite violence, détestable et inadmissible, s’installe », s’inquiète une source proche du dossier. Publication vendredi d’une liste « de sociétés collabos », les hôtels ayant accueilli les forces de l’ordre qualifiés de « porcheries »… « C’est un appel à peine masqué à des exactions » pointe un représentant de l’État.

Force est de lui donner raison. Et de partager quelques craintes. « Notre rage n’est pas aménageable ! » ose un militant extrémiste sur un site complaisant envers les taggueurs ayant sévi à Couëron.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (PresseOcean.fr, 24 octobre 2012)


Vengeance contre les expulsions à Notre-Dame-des-Landes
Solidarité avec la ZAD occupée

Fin de semaine à l’occasion d’une petite sortie nocturne.

Au domicile de Jean-Pierre Fougerat (député maire de Couëron et vice-président de Nantes Métroplole) a été tagué «  ZAD / Roms, solidarité contre les explusions », sur la mairie de Couëron et son annexe « Crève Fougerat », etc.

La nécropole nantaise n’a pas été oubliée. De ses murs lisses à ceux de l’entreprise Biotope on peut entre autre lire : « Biotope, c’est ton espèce qu’on fera disparaître », « Vinci, PS, pôt pourri », « Vente de spécialité locale : rillettes d’Ayraultporc », « Ayraultplane à Notre-Dame-des-Landes », « Éco Ayraultporc, Éco expulsion, Éco foutage de gueule » . Une attention particulière rendue aux vitres du local PS de Rezé défoncées (« Tous les pouvoirs sont assasin »), à la quinzaine d’engins de chantiers de GTM Ouest, Loxam, Eiffage, etc. qui ont été englués.

Notre rage n’est pas aménageable !

À suivre…

Indymedia Nantes, 23 octobre 2012


Où sont logés les flics… porcheries nantaises

Un petit tour d’horizon des lieux où sont hébergés les flics venus en nombre pour détruire la ZAD. Si jamais vous avez envie d’aller leur faire un petit coucou, on ne sait jamais, il peut important d’être hospitalierE.

Merci à vous d’alimenter cette liste qui n’est pour le moment pas exhaustive, malheureusement :

• Hôtel Campanile et Hôtel 1re Classe à Rezé : 6 impasse Ordronneau Centre commercial « atout sud » 44406 Rezé Cedex CP2515 tel : 02-40-05-05-95 pas plus d’info

• Hotel Balladin rue de l’hotellerie à Carquefou : des camions de garde mobile garée dans une zone spécialement réservée surveillée avec un portail automatique mais pas de caméra apparentes. pas plus d’info.

• Campanile à Ste Luce : Boulevard des Patureaux : Hôtel réquisitionné complètement et pas de caméra à l’extérieur mais le parking ferme. pas plus d’info

• Apparemment aussi l’Etap Hotel à Ste Luce, 4 rue Gustave Eiffel.

• Et sans doute le Hall Seasons Hotel à Rezé, 1 rue de l’île Macé, il semblerait que ce soit plus les gradés dans celui-ci.

Nous ne dormirons sur nos deux oreilles tant que le projet d’aéroport n’est pas abandonné, eux non plus…

Vinci et ses filiales

Pour rappel, une liste des filiales de Vinci, avec logos et tout.

Indymedia Nantes, 22 octobre 2012


Aéroport : quatre opposants en garde à vue

Des squatteurs ont été arrêtés pour avoir caillassé les gendarmes lors d’une opération de démolition à N.-Dame-des-Landes lundi.

Lundi matin, lors d’une opération d’expulsion et de destruction d’une maison au lieu-dit la Sécherie, au cœur du périmètre du projet d’aéroport, cinq squatteurs ont été interpellés pour s’être opposés à l’intervention des forces de l’ordre. Hier soir, la préfecture confirmait les « cinq interpellations et quatre gardes à vue » de militants anti-aéroport « pour des jets de pierres sur les forces de l’ordre ». On apprenait, lundi également, qu’une voiture d’un salarié d’une entreprise de démolition avait été vandalisée, vendredi, sur un parking de Vigneux.

(…)

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Ouest-France, 23 octobre 2012)


Dégradation de la permanence PS d’Arles. Vauzelle réagit

Apprenant que la permanence du Parti Socialiste d’Arles a subi des dégradations volontaires dans la nuit de mardi à mercredi, Michel Vauzelle, Député, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a déclaré :

« Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte de vandalisme. Dans toute démocratie, le débat public et l’échange doivent prévaloir sur toute forme de violence. Cet acte lâche et qui aurait pu avoir des conséquences plus graves témoigne d’un mépris pour les élus qu’on ne peut admettre ».

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Maritima, 25 octobre 2012)


[Paris] Action contre VINCI et son Ayraultport

Afin de lancer plus formellement le collectif IDF de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, nous avons voulu accueillir Ayrault ce matin à la matinale, ce sont finalement les flics qui nous ont accueilli ! Voici un bref compte-rendu :

« Ayrault passait à la Matinale de France Inter ce matin…, même pas sortis du métro, 7 personnes ont été interpellées puis emmenées au commissariat du 17e. Tout le monde a été libéré au bout de trois heures. Pendant ce temps, 8 autres copin.e.s qui se sont fait passer pour des étudiant.e.s en architecture ont réussis à rentrer à France Culture et intervenir dans une émission, illes ont lu la déclaration du collectif ! »

À mardi à la CICP, bonne semaine d’action à tou.te.s celleux qui souhaitent faire chier VINCI, le PS et leur monde.

Indymedia Paris, 24 octobre 2012


Notre-Dame-des-Landes : des opposants débarquent à France Culture

Une quinzaine de militants se sont brièvement emparés de l’antenne ce mercredi pour protester contre ce projet d’aéroport en banlieue de Nantes.

Une quinzaine d’opposants à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes, ont interrompu mercredi matin pendant une dizaine de minutes le programme de France Culture pour lire un communiqué, a annoncé la radio publique.

Leur intervention était concomitante à une interview de Jean-Marc Ayrault, Premier ministre et ancien maire de Nantes, sur France Inter, autre station de Radio France et dont les locaux se situent dans un bâtiment proche de la Maison ronde où se trouve France Culture.

« Vers 8h25, le collectif Île-de-France de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est entré dans notre studio principal. Nous avons passé de la musique, puis le collectif a lu son communiqué », a précisé la porte-parole.

Le projet d’aéroport Grand Ouest, au nord de Nantes, destiné à remplacer en 2017 l’actuel aéroport de Nantes Atlantique, situé au sud de l’agglomération, a été déclaré d’utilité publique par l’État et il est soutenu par les collectivités locales socialistes. Il est contesté sur place notamment par les agriculteurs, les écologistes et les anticapitalistes. Sur le plan national EELV, le Parti de Gauche ou le MoDem y sont opposés.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer via Liberation.fr, 24 octobre 2012)


[Paris/NDDL] Quelques gestes solidaires

« Face à ce type d’agissements, nous ne nous laisserons ni intimider, ni détourner du chemin qui est le nôtre : celui du combat pour nos idées et nos valeurs. » Fanélie Carrey-Conte, 22 octobre 2012.

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Ces derniers jours à Paris, quelques gestes de solidarité avec ceux qui ne se laissent pas bouffer par l’expansion du capital, à Notre-Dame-des-Landes comme ailleurs.

• Machine élévatrice de Loxam (qui loue les engins de destruction de la ZAD) : fils d’alimentation du boitier commandeur détruits à l’aide de pinces coupantes, rue Jean Pierre Timbaud (11e).

• Stations Velib’ (vélos installés par la mairie socialiste de Paris pour les bobos) : 108 Velibs ont leurs pneus crevés

• Voiture de Vinci (constructeur de l’aéroport): pneus crevés et encre noire déversée sur pare-brise et capot, inscription « Notre-Dame-des-Landes » sur le capot, rue de Belleville (20e).

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• Permanence de Patrick Bloche, maire sécuritaire PS du 11e : façade vitrée constellée d’étoiles vengeresses par des marteaux fous et vengeurs, rue François de Neufchâteau (11e).

• Divers Collabos ont leurs pneus crevés dans les 20e, 11e et 10e arrondissements : Un utilitaire de Fondasol (entreprise mandatée pour l’expertise des sols à NDDL) ; Deux camionnettes et deux camions de la Mairie (PS) de Paris ; Une voiture Vinci (plusieurs fois en plusieurs jours) ; Un camion de la SNCF (déporte des indésirables et pourrit nos vies de Paris au Val de Suse) ; Un utilitaire de la RATP ainsi qu’une camionnette (en pleine intervention des sbires qui l’occupaient à l’intérieur du métro) ; Une voiture Orange (exploite les prisonniers) ; Un camion de chantier de Suez (Prison/nucléaire etc.) ; Un camion Eiffage (construit des taules etc.)

Dans ce vieux monde morbide, nous ne voyons rien à défendre, pas même une quelconque zone, par contre il y a tant à détruire, dans la joie et l’espièglerie de nos passions destructrices.

Détruisons.

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Quelques amant/es de la lune

Indymedia Nantes, 24 octobre 2012


Limoges. La fédération PS de la Haute-Vienne taguée en rose

La fédération PS de la Haute-Vienne, située boulevard de la Cité a été entièrement recouverte de rose dans la nuit de dimanche à lundi. Des dégradations découvertes ce matin et qui n’ont, pour l’instant, pas donné lieu à une plainte au commissariat de police.

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« C’est la première fois que de tels faits sont commis sur la permanence » nous indiquait-on. Le ou les auteurs ont également inscrit à la bombe « Expulsons les socialistes ».

Un acte fermement condamné par la fédération locale de l’UMP, ce lundi matin, via un communiqué :

« L’UMP de la Haute-Vienne, trop souvent victime de tels faits, rappelle que les permanences des partis politiques sont les premiers instruments nécessaires à l’expression de la démocratie et qu’à ce titre elles doivent être respectées. »

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Publié par des larbins de la maison Poulaga (LePopulaire.fr, 22 octobre 2012)

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Caisse d’auto-défense juridique à Paris

Nous proposons la création d’une caisse d’auto-défense juridique collective à Paris.

Quand on participe à des luttes ou à des mouvements sociaux (telles que luttes de sans-papiers, de mal-logés, de chômeurs, de travailleurs, luttes contre la réforme de retraites ou contre les centres de rétentions, etc.), on est souvent confronté à la répression. Ne laisser personne isolé dans une situation répressive fait partie intégrante des luttes. Il s’agit de prolonger autant que nécessaire ce moment où, dans la lutte, s’est crée un espace commun entre les participants. La justice fonctionne comme le reste de la société : dans un rapport de classe. Les moyens financiers (pour payer les avocats), les relations, la connaissance du système, la manière dont on s’exprime même, tout ceci est déterminant face aux juges. L’enjeu est donc que la solidarité entre ceux qui ont participé à une lutte ou une action commune s’exprime réellement sans que chacun soit renvoyé à ses seuls moyens individuels et de classe pour se défendre. La défense collective permet également de se réapproprier les stratégies de défense, qui doivent être choisies par les accusés et ceux qui s’organisent avec eux, et non exclusivement par des spécialistes du droit.

Dans la répression, on est dominé par l’urgence. Il est alors très utile de disposer d’un instrument déjà existant, même s’il est mis en veille lorsqu’on n’en a pas besoin. Cela permet d’avoir posé au préalable certains jalons : contacts préalables avec des avocats avec qui les modalités de la défense et les tarifs éventuels ont déjà été discutés, fonds suffisants pour faire face aux premières dépenses, possibilité de former ou d’appuyer un collectif de soutien (y compris pour celles et ceux qui n’ont pas les contacts nécessaires pour que celui-ci s’organise spontanément). La caisse doit aussi être l’occasion de débats sur la justice, le droit, la manière de réagir face à la répression. Un seul type de réponse à cette dernière question ne peut être suffisant : la diversité des cas (contexte, délit, profils des inculpés, etc) impose de discuter à chaque fois et sans a priori des limites respectives de chacune des stratégies possibles. La caisse peut enfin être le lieu où s’élaborent et se partagent des outils de diffusion des connaissances juridiques (par exemple tracts à distribuer, lors des actions et manifestations, sur la garde à vue ou la comparution immédiate).

Nous appelons à une réunion publique le mercredi 7 novembre 2012 à 19 h 30 au CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris métro Rue des Boulets.

Indymedia Paris, 22 octobre 2012

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Mercredi j’ai vu la juge d’instruction, ils m’ont ramené des vingtaines de banques, laisse tomber et c’est pas fini, je pars pour minimum dix ans »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[5 février 2012]
Première partie sous forme de lettre, qui vous permettra encore plus de vous plonger dans mon univers, dans mon monde. Ma première lettre est adressée à Delphine, bienvenue dans ma tête… 2003

Ma chère Delphine,

Tu dois être anéantie par le chagrin, tu étais la seule personne sur cette terre à croire en ma réinsertion. Il y a, à peine un mois je te promettais les yeux dans les yeux, d’arrêter les vols à main armée, je t’ai promis de changer, pour toi je croyais y arriver. Il y a trois mois je venais de sortir d’une peine de deux ans ferme pour ce fameux règlement de comptes.

Tu as été là pour moi, présente à chaque parloir, tes 800 km une fois par mois, tu quittais ta Toulouse natale pour venir me voir en prison à Fresnes, tu me répétais souvent « tu sais Oumar moi je crois en toi, parce que voilà t’es un mec bien ». Il y a deux mois à Toulouse je t’avais fait jurer de me zapper si jamais je retournais en prison, j’ai insisté et tu as fini par me jurer. C’est pour ça que je n’ai pas répondu à tes premiers courriers, tu sais que je t’aime jusqu’aux étoiles.

Mais là je suis parti pour longtemps, alors s’il te plaît zappe-moi, t’inquiète pas avec le temps tu finiras par m’oublier, il y a plein de mecs bien dehors, moi je mérite pas une perle comme toi.

Il y a un mois je sautais par-dessus les comptoirs de banque, pendant que toi tu dormais, et à ton réveil j’étais là comme une fleur, et te disais que j’étais chez mes parents, je sais que tu t’en doutais, car un chômeur ne fait pas les magasins dans les boutiques de luxe.

J’ai honte de cette attitude c’est pour ça que je n’osais pas répondre à tes premières lettres, je ne savais pas quoi te dire…

Aucun argument aurait pu apaiser ta tristesse, c’est pour toutes ces raisons Delphine que je te demande de pardonner ma lâcheté.

J’ai préféré les armes à l’amour que tu m’offrais, je sais que j’aurai du mal à retrouver une fille comme toi, tu as jamais jugé mon passé, l’endroit d’où je suis issu, mes « wesh wesh, yo yo », te faisaient marrer, tu m’as pris comme j’étais, je voulais pour nous le meilleur mais je t’ai donné le pire…

Mercredi j’ai vu la juge d’instruction, ils m’ont ramené des vingtaines de banques, laisse tomber et c’est pas fini, je pars pour minimum dix ans, tu as que dix-neuf ans, la vie devant toi, donc fais pas la bêtise d’attendre un mec comme moi. On s’est fait péter en revenant de Normandie, on avait braqué une grande agence bancaire en périphérie de Rouen, dans notre fuite, tout ne s’est pas passé comme prévu, sur l’autoroute au niveau de Mantes-la-Jolie les gendarmes étaient postés au niveau du péage, on a forcé le barrage, la course-poursuite a duré une minute, le pilote a encastré le Audi sur le mur du Mc Donald, on a failli mourir, on est tous sortis du véhicule indemnes, la poursuite s’est poursuivie à pied, j’ai pris un sac de billets en bandoulière, j’ai sauté deux-trois pavillons, j’avais la BRB et les motards aux trousses, ils voulaient que ma peau, j’étais considéré comme le leader donc ils me voulaient à 100 %, interpel­lation de fou, ils m’ont sauté dessus à six, m’ont cassé la bouche, m’ont piétiné, j’ai fini ligoté dans le coffre direction l’hôtel de police, j’y ai retrouvé Alassane et Minipouce, l’Artificier et le pilote sont en cavale, là je suis en cellule avec un mec de mon quartier, on a tout ce qu’il faut, on m’a proposé un téléphone mais j’ai pas la tête à ça, j’ai du mal à réaliser qu’ils m’ont sauté, j’ai fait que trois mois dehors, finie la vie de rêve, place au cauchemar de la zonzon, c’est un truc de fou mon incarcération a grave fait du bruit à Bois-d’Arcy, on avait fait la une des journaux, quand j’étais aux arrivants tous les mecs de Mantes m’appelaient par la fenêtre, ils tapaient à la fenêtre pour me souhaiter la bienvenue en taule, ils voulaient tout savoir les détails de l’affaire, en fait ma puce je voulais te dire, de garder, mes deux véhicules qui sont dans ton secteur, et tout ce qui reste sur Paris je laisse au petit frangin, bon c’est bientôt l’heure de la promenade, je vais me préparer, je te laisse sur ces quelques lignes, prends soin de toi et oublie pas on fait comme on se l’est promis, je te souhaite tout le bonheur du monde, mais je ne peux m’empêcher de finir ma lettre en disant que…

Je t’aime.

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[« Affaire de Tarnac »] On n’attend plus que les aveux… de la SDAT

Révélations

Comme chacun aura pu le lire ces dernières 24 heures, un nouvel élément du dossier vient une fois de plus balayer la version policière. Jusqu’ici, nous avions été habitué à ce que chaque nouvelle révélation sur les faux de la SDAT soit suivie (ou tout juste précédée par un contre-feu plus ou moins misérable. Cela ne semble pas être le cas cette fois-ci (mais nous mettrons plus cela sur le compte de l’épuisement que du fair-play). À peine avons-nous eu droit à de médiocres baragouinages policiers parus sur le site du Nouvel Obs 1h30 avant la publication du Canard Enchaîné. Autant y répondre.

Pourquoi Yldune Lévy ne s’est pas servi de ce retrait d’argent pour démonter la version policière dès le premier jour de GAV ?

Il faut tout d’abord savoir que :

• La police n’a jamais posé une seule question sur les heures auxquelles Julien et Yildune se sont déplacés. Ce que l’on peut comprendre aux vues du nombre d’invraisemblances dont le PV est truffé. C’est d’ailleurs cela qui explique que SELON LEURS PROPRES DÉCLARATIONS : à aucun moment les policiers ne voient quoi que ce soit de ce qu’ils accusent les inculpés d’avoir fait.

• Tout aussi étrangement, les 4, 8 ou 20 policiers qui les suivaient (La police ne semble toujours pas d’accord sur la composition de leurs effectifs ce soir-là) n’ont manifestement pas daigné maintenir la filature après leur réveil et départ effectif de Seine-et-Marne. De ce fait le procès-verbal de filature s’arrête de toute façon, même en tant que faux, au moment où la voiture arrive à Paris. La police n’avait donc aucun intérêt à les interroger sur une partie de la nuit sur laquelle ils n’avaient aucune information, même prétendue.

• Lors de cette GAV, la quasi-totalité des questions portaient sur l’engagement politique d’Yildune, ses lectures, ses amitiés, ses idées. Parmi les quelques questions qui portaient sur les sabotages, la seule chose que tentèrent les enquêteurs fut de lui faire avouer qu’elle avait posé des crochets sur des caténaires et d’avoir été à proximité des voies. Ce qu’elle a farouchement nié. Pendant 96 heures.

Il faudrait donc reformuler la question que pose la SDAT et que reprend certains journalistes :

Pourquoi Yildune Lévy, au bout de 96 heures de GAV et neuf passages devant des médecins, n’a-t-elle pas imaginé que la police avait menti sur les horaires de filature dans le PV auquel elle n’a eu accès que des mois plus tard ? ou Pourquoi n’a-t-elle pas imaginé que ce retrait d’argent parfaitement anodin à son retour à Paris pourrait invalider un mensonge policier dont elle n’a à ce moment pas connaissance ?

Quelle tête de linotte !

On pourrait ensuite se poser légitimement la question : pourquoi ne s’en est-elle pas souvenue plus tard ?

Bizarrement, alors que les relevés de compte de dizaines de personnes ont été demandés par le magistrat dès la fin des GAV, celui Yildune et seulement le sien, n’apparaîtra dans le dossier qu’en juin 2012. Soit trois ans et demi plus tard.

Pour la défense, il a toujours été question de démontrer que ces sabotages n’avaient pas été possibles et que toute l’instruction n’était qu’une manœuvre politique. Ce n’est qu’au bout d’un an et demi qu’en travaillant sur le dossier techniquement, que nous nous sommes aperçus des dizaines de contradictions présentes dans ce PV de filature. Nous les avons exposées et démontrées, devant le juge comme devant la presse. Et pendant tout ce temps, alors que la police avait parfaitement connaissance de ce retrait d’argent, bizarrement, le document devait traîner dans un tiroir, attendant son heure.

La défense s’est donc attelé à démontrer que TOUT ce qui était écrit dans le PV de filature était incohérent, fantaisiste, matériellement impossible et donc faux. Elle n’a malheureusement pas pensé à contester ce qui n’était ni dans le PV ni dans le dossier.

C’est vrai, un an et demi après la nuit du 7 novembre 2008, Yildune Lévy aurait pu se souvenir qu’elle avait tiré 40 euros à 2h50 du matin et non à 4h. Quelle tête de linotte !

La vérité c’est certainement qu’elle ne s’en est souvenu que lorsque l’extrait de compte fut joint au dossier, et qu’elle put le lire. Bizarrement, l’analyse des mouvements sur ce compte par la SDAT prétendait qu’il n’y avait rien pouvant l’incriminer, c’est-à-dire rien d’intéressant pour l’enquête. Heureusement que nous avons pensé à le regarder en détail, 3 ans et demi plus tard. Car aucun juge ni aucun policier n’a jugé bon de s’interroger sur cette pièce qui invalidait toute leur enquête.

C’est donc un drôle de moment dans cette instruction où, après avoir dû démontrer que toutes les allégations de la police étaient fausses, il nous faut maintenant démontrer que la seule preuve matérielle de tout le dossier est vraie ! En somme, il nous faut tout faire.

Si cet extrait de compte avait révélé un retrait de liquide à côté des voies ou à côté d’on ne sait quel magasin de bricolage où personne ne l’a vu, cela aurait été annoncé comme LA PREUVE de sa culpabilité. Elle aurait alors pu dire qu’elle avait prêté sa carte mais on imagine bien que la police l’aurait accusé de mentir. Ironie d’une instruction purement à charge et prête à tordre le cou à la réalité comme au bon sens pour couvrir les mensonges de la police anti-terroriste.

Oui, on peut prêter une CB. Tout comme on peut être policier et raconter n’importe quoi.

Soutien aux inculpés du 11 Novembre, 24 octobre 2012


Affaire de Tarnac : un retrait bancaire met le bazar dans l’instruction

Il est des coïncidences amusantes. Ce mardi, deux journaux (Le Canard enchaîné et Le Nouvel Observateur) sortent la même « information exclusive » au même moment dans l’affaire dite « de Tarnac ». Pourtant ils n’en tirent pas les mêmes conclusions.

Les avocats des dix mis en examen de « la mouvance anarcho-autonome », à qui la police antiterroriste reproche une série de sabotages SNCF en 2008, viennent de dégainer un nouvel argument en faveur de leurs clients.

Un relevé bancaire d’Yldune Levy (la compagne de Julien Coupat, patron supposé du groupe de Tarnac), montre un retrait de 40 euros effectué avec sa carte bancaire, dans un distributeur automatique de billets à Paris, la nuit des sabotages. À 2h44 précisément, le 8 novembre 2008.

Une filature contestée

Or selon la police antiterroriste, la jeune femme se trouve à ce moment-là en Seine-et-Marne, probablement pour contribuer d’une manière ou d’une autre à poser un fer à béton sur une caténaire.

C’est même écrit dans un procès-verbal de filature, attaqué pour « faux » par les avocats des mis en examen l’an dernier.

La police a toujours soutenu qu’à l’heure de ce retrait d’argent jusque-là inconnu, Yldune Levy et Julien Coupat avaient garé leur Mercedes à Trilport, pas loin des caténaires dont le sabotage a été découvert au matin.

La défense a toujours soutenu que les enquêteurs n’ayant pas aperçu Julien Coupat et Yldune Levy en train de saboter quoi que ce soit, ils ne peuvent rien prouver. Voire qu’ils n’étaient même pas là. Le relevé bancaire démontre pour eux qu’Yldune Levy n’était pas sur les lieux.

« Rien ne prouve que ce soit bien elle »

Pour Le Nouvel Obs, cette nouvelle information représente la « dernière cartouche » (et « la dernière carte ») des mis en examen de Tarnac après quatre ans d’instruction.

L’hebdomadaire donne la parole à « des enquêteurs sereins » et « sceptiques » que ce rebondissement « ne semble pas empêcher de dormir » :

« “Il est quand même curieux qu’Yldune Lévy, placée en garde à vue trois jours seulement après les faits ne s’est pas rappelée avoir fait la fête à Paris la nuit de sabotages sur lesquels elle était interrogée”, s’amuse un responsable policier. “Et rien ne prouve que ce soit bien elle qui ait retiré l’argent.” […]

“Au cours de l’instruction, Julien Coupat et Yldune n’ont jamais nié se trouver en Seine-et-Marne, dans leur voiture la nuit des sabotages, rappelle une source proche du dossier. Ils ont même revendiqué y être allé dans le cadre d’un week-end amoureux et avoir fait l’amour dans leur voiture !” »

Le « coup de grâce »

Pour Le Canard enchaîné à l’inverse, c’est « le coup de grâce porté au dossier », un « énième gag des flics de la Sdat [la Sous-direction antiterroriste, ndlr] » qui « s’ajoute à un joli bêtisier ».

L’hebdo rappelle que Julien Coupat et Yldune Levy « ont toujours nié [les sabotages], assurant être rentrés à Paris vers 2 heures ». Et fait remarquer que si elle avait prêté sa carte bancaire pour se donner un alibi, la jeune femme aurait pu signaler ce retrait aux enquêteurs.

« Plus bizarre est le total désintérêt des juges pour ces 40 euros. Jamais Yldune Levy n’a été interrogée sur ce point, susceptible de la disculper. Plus marrant encore, cet élément n’a été versé au dossier que ces derniers mois. Parce qu’il gênait une instruction à charge et jamais à décharge ? »

C’est aussi ce que se demande au téléphone Mathieu Burnel, également mis en examen dans l’affaire.

« Nos relevés bancaires ainsi que ceux d’autres personnes ont été demandés par le juge en décembre 2008. Pourquoi ceux d’Yldune ont-ils mis trois ans et demi à arriver dans le dossier ?

Quant à l’idée qu’Yldune aurait pu prêter sa Carte bleue, ce serait bien la première fois dans l’histoire de la criminalité que quelqu’un oublie d’utiliser son alibi.

Ça fait déjà quatre ans qu’on nous demande de démontrer que les accusations portées contre nous sont fausses, et maintenant qu’on a une preuve en béton qui nous disculpe il faudrait aussi qu’on prouve qu’elle est vraie ? »

Presse affiliée à Coupat-Assous (Camille Polloni, Rue89.fr, 23 octobre 2012)

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « La vie c’est rasoir »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[4 février 2012]
Partie autopsie d’une tragédie

LE CLOWN TRISTE

J’endosse mon manteau en sanglots alourdi par ces longues années moi le clown devenu triste je porte le deuil d’une vie passée à cent à l’heure j’avance avec un poignard dans le cœur devenu insensible en pleine traversée du désert je m’accroche aux rêves en ruines qu’il me reste en tête je suis un grand rêveur mais fini le temps des rêves on m’a réveillé il y a dix ans pour m’enchaîner pour mes actes de non-obéissance non-acceptation de la tragédie qu’ils nous avaient prédite. Assoiffés de réussite poussés par l’ambition on a pris les armes pour fleurir nos jardins de ciment, la tristesse de ma plume m’a reconstruit dans ce drame j’ai appris à voir dans le noir ceux qui se cachaient derrière un sourire malintentionné endurci par les saisons on était six au départ seul à l’arrivée le système et le temps auront eu raison de certains moi je tiens bon le navire, le capitaine d’un bateau doit être le dernier à être évacué du naufrage parole de scout PTDR.

Élevé par une grande dame j’ai hérité de son caractère respectueux mais franc et direct derrière son voile elle m’a transmis beaucoup plus qu’elle ne peut l’imaginer on dit que les hommes se cachent pour pleurer moi j’me cachais pour apprendre sans compter sur un daron droit autoritaire de lui j’ai hérité les sagesses d’un sage d’un village africain il t’écoute même si il sait que tu as complètement tort le daron aïe.

Ma mère on pouvait rien lire sur son visage ni joie ni trisesse 24/24 sur son tapis de prière tellement que plus jeune je pensais que chez nous les musulmans on avait quinze prières obligatoires mashallah la mama « je l’aime à mourir ».

Je sais que la route est longue jusqu’au bonheur trop pressé pour y arriver j’ai emprunté des chemins que je pensais être des raccourcis mais ce n’était que des mirages un détour des voies sans issue, je n’ai jamais travaillé de toute ma vie qui va miser sur un mec du ghetto qui ne sait même pas ce que c’est une fiche de paye ? Pourtant je n’ai plus le droit à l’erreur ma réussite sociale est pour moi obligatoire « marche ou crève » personne est à l’abri du désespoir on peut tout perdre sur un coup de tête la vie c’est rasoir il suffit d’une décision prise un soir à chaud et ça peut te conditionner le restant de tes jours ou tu assumes ou tu y laisses des plumes ça va trop vite à vive allure j’ai grillé tous les feux rouges j’ai freiné de justesse et évité le drame le K.-O. technique d’une vie vécue dans l’insouciance.

J’ai étouffé mes rêves dans le canon d’un fusil à pompe je croyais les avoir assassinés le jour où le juge m’a condamné à douze ans ferme, mais par miracle ils ont survécu et me hantent encore l’esprit.

L’ESPOIR FAIT VIVRE MAIS J’TE GARANTIS QUE SI TU NE VIS QUE D’ESPOIR TU MEURS DE FAIM.

J’entame un nouveau chapitre dans ma modeste vie riche en émotions dorénavant mon existence je l’écrirai à visage découvert j’ai brûlé ma cagoule et vendu mes fusils contre des cahiers Canson avec des lignes, je remplis ces lignes jour après jour de mes tristesses et joies, si même le clown est devenu triste on est mal barrés qui va [nous] faire rire nous les grands enfants que nous sommes tous ?

L’important c’est pas la hauteur de ta chute c’est comment tu atterris.

Je sais que dix ans de retard ne va pas être évident à combler mais j’ai pas l’choix je suis parti de rien donc j’ai rien à perdre même si au final j’ai rien LOOOL.

JE ME SUIS MIS DANS LA PEAU DE CE CLOWN TRISTE POUR VOUS SERVIR UN TABLEAU PLUS TRISTE QUE LE VÔTRE ET QUE VOUS VOUS RENDIEZ COMPTE À QUEL POINT VOUS AVEZ DE LA CHANCE DE RESPIRER L’AIR LIBRE 😉

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[Notre-Dame-des-Landes/Couëron/Paris] « Tant que vous nous expulserez, on vous saccagera », « La ZAD est partout »

Paris : une permanence PS vandalisée

Dans la nuit de dimanche à lundi, la façade de la permanence PS située dans le XXe arrondissement de Paris a été vandalisée et ses vitres ont été cassées. Le local avait déjà été dégradé il y a quelques mois pendant la campagne présidentielle.

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Vitres cassées et tags à base de « pourriture sociale » ou « la ZAD est partout ». Lundi matin, en arrivant à la permanence de Fanélie Carrey-Conte, députée de la XVe circonscription de Paris, ses collaborateurs ont eu la surprise de découvrir le local une nouvelle fois vandalisé.

« Un voisin aurait vu dans la nuit deux personnes avec une massue s’enfuir en courant » explique un assistant de la députée. Situé 8 rue de la Cour des Noues, le local avait déjà été vandalisé en mai dernier pendant la campagne présidentielle. L’un des tags « Détruisons le pouvoir », est d’ailleurs le même qu’il y a cinq mois où plusieurs vitres avaient également été brisées à coup de marteau et de battes de base-ball.

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Le projet de Notre-Dame-des-Landes en toile de fond ?

« La motivation est très certainement politique », continue ce collaborateur. L’un des tags « la ZAD est partout » semble orienter l’enquête en ce sens. La ZAD est un groupe qui milite contre le projet de l’aéroport Notre-Dame des Landes en Loire-Atlantique (44). Depuis plusieurs jours, un bras de fer oppose forces de l’ordre et certains des habitants expulsés et des squatteurs qui refusent de quitter les lieux en vue des travaux.

Fanélie Carrey-Conte a déposé plainte devant le commissariat du XXe arrondissement.

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Leur presse (Metro.fr, 23 octobre 2012) via Le Chat Noir Émeutier


Inquiétantes inscriptions sur la mairie de Couëron, au nord de Nantes

Sur les murs de l’Hôtel de ville de Couëron, dimanche matin, on pouvait lire des menaces personnellement adressées au député-maire, Jean-Pierre Fougerat, qui fut suppléant de Jean-Marc Ayrault.

Exemple : « Tant que vous nous expulserez, on vous saccagera » et autres « Boom ! »

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« C’est peut-être l’œuvre d’un individu isolé qui ne mérite aucune publicité », estime un haut-placé. Mais la victime n’entend pas laisser passer ça. D’autant que les murs de l’immeuble où réside l’édile ont eux aussi été « repeints » pendant la nuit.

« C’est absolument inadmissible. Je ne suis pas inquiet à titre personnel. Ce qui est inquiétant, c’est de voir des gens réagir de cette façon-là », a commenté dimanche après-midi Jean-Pierre Fougerat.

Leur presse (PresseOcean.fr, 22 octobre 2012) via Le Chat Noir Émeutier

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[Notre-Dame-des-Landes] La destruction de nos lieux de vie s’accélère

Tensions autour d’une ferme en cours de démolition à Notre-Dame-des-Landes

En ce moment, au lieu-dit la Gaité, sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, une ancienne ferme squattée est en cours de démolition. Un cordon de gendarmes mobiles encadre les bâtiments et fait face aux opposants à l’aéroport. Les opérations de désamiantage ont commencé d’abord dans le calme. Vers midi, les opposants ont dirigé un troupeau de vaches vers les forces de l’ordre. Elles ont riposté par des tirs de grenades lacrymogènes. Un champ à proximité est actuellement entièrement plongé sous les gaz pour repousser les résistants dont le nombre grossit.

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Futur aéroport : les opposants repoussés par les gaz lacrymogènes

Sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les opposants à la démolition d’une ferme au lieu-dit la Gaîté sont actuellement repoussés par les gaz lacrymogènes des forces de l’ordre. Un champ à proximité est totalement plongé sous les gaz.

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Leur presse (Ouest-France.fr, 23 octobre 2012)


Notre-Dame-des-Landes : La destruction de nos lieux de vie s’accélère

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Il ne reste que des ruines de la maison mitoyenne à la Sécherie. © Auto-média de la ZAD

Plus de 500’000 euros déjà dépensés

Une semaine de saccages de nos maisons et jardins aurait coûté au moins 500’000 euros selon Presse Océan. Le quotidien nantais écrivait ce matin « les autorités ne lésinent pas sur les moyens. Déplacements d’escadrons venant de différentes régions, hélicoptère à visée nocturne en soutien logistique mais aussi surveillance discrète de bâtiments publics ou de locaux d’entreprises appelés à travailler sur le chantier de l’aéroport : inévitablement, la facture flambe ».

En fait si on compte l’hôtel et le resto aux frais de la princesse pour les forces du désordre ça risque de rallonger la note… L’article poursuit en ces termes : « Elle flirterait même « avec le million d’euros si d’aventure on comptabilise la prise en charge du traitement des CRS et des gendarmes. » »

L’État saucialiste aurait en effet, mobilisé 1200 flics pour mener à bien son opération César et non 500 comme l’annoncent depuis plusieurs jours la plupart des journaux bourgeois.

Vinci, sa filiale AGO (aéroport Grand Ouest), propriétaire de la plupart des terrains, la sous traitance collabo (entreprises de démolition, etc.) et l’État saucialiste, ont réussi à détruire une bonne partie de nos maisons, jardins collectifs, cabanes et autres infrastructures sur la ZAD avec le pognon des contribuables.

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La Gaîté entourée par les gardes mobiles. © Auto-média de la ZAD

La maison de la Gaîté en cours de désamiantage avant destruction !

La politique de la terre brûlée continue sur la zone, les images de destruction se multipliant.

En ce moment même, la maison de la Gaîté est en cours de désamiantage avant destruction. Le toit avait été partiellement détruit lors de l’assaut donné par le GIGN mardi dernier afin de déloger deux potes qui s’y étaient installés question d’emmerder les forces du désordre le plus longtemps possible.

Même pas fichus de passer par une échelle, ces gros bourrins, à peu près aussi agiles que des éléphants dans un magasin de porcelaines, avaient en effet tronçonné la toiture pour finalement attraper le dernier habitant qui restait tranquillement assis depuis plus d’une heure sur le toit sans que l’élite de la gendarmerie nationale n’ait réussi à l’attraper.

Le jardin collectif, avait lui-aussi été ravagé la semaine dernière ne laissant plus aux casseurs de Vinci qu’à terminer leur sale besogne en rasant ce qui reste de la maison, réoccupée juste après le départ des forces du désordre, ainsi que le free-shop rouvert par nos soins.

Des gaz, encore des gaz

Des potes sur place ainsi qu’une Batucada Militante, Rhythms of Resistance, sont encerclés par les flics qui sont en train de les gazer en ce moment même. Aux dernières nouvelles, le hangar qui abrite le free-shop a été détruit.

Maison mitoyenne à la Sécherie, il ne reste plus qu’une partie des murs

Les vandales à la botte de Vinci sont parvenus à détruire la maison mitoyenne à la Sécherie hier soir. Les Gardes Mobiles ont bloqué les habitant-e-s à l’intérieur de la maison toute la journée, assistant impuissant-e-s au saccage du jardin, des massifs de fleur, des arbres fruitiers et de la moitié du corps de ferme. Le centre de la ZAD et la route des Fosses-Noires est resté inaccessible jusqu’à tard dans la soirée.

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Il ne reste plus rien de la maison. © Auto-média de la ZAD

La maison de Coin totalement rasée !

Les flics n’ayant pas apprécié la réoccupation de la maison pendant le week-end, la réaction de l’appareil répressif d’État ne s’est pas fait attendre. Il ne reste plus rien de la maison du Coin, totalement rasée hier. La route des Fosses-Noires n’est plus reconnaissable.

On entendait le bruit des murs qui s’écroulaient à plusieurs kilomètres à la ronde. Craquements lourds qui glaçaient le sang. Tout le centre ZAD disparaît sous nos yeux.

Appel à reconstruction au Pré-Faillit, à la Pré-Faillite et au Squat à puces !

De l’autre côté de la ZAD, dans la partie sous juridiction de Saint-Nazaire, trois maisons ont été détruites dimanche dans la journée, ne laissant à la place qu’un champ de ruines, images hélas, de plus en plus répandues.

Un appel à reconstruction a été lancé sur la radio de la ZAD, radio Klaxon, 107.7, moins connue sous le nom de Radio Trafic (le propriétaire étant Vinci).

Et encore un nom à la con : Opération César

Le Préfet de police de Loire-Atlantique, tout fier du nom de code ridicule que les fins stratèges à la botte de Vinci et AGO ont utilisé comme nom de code pour cette vaste opération de répression policière, doit penser qu’en détruisant les structures en dur sur la ZAD et leurs jardins collectifs, cela empêchera sans l’ombre d’un doute les dangereux-ses pousseurs et pousse-uses de légumes (sans pesticides s’il vous plaît) et autres armes potagères, de continuer à rester sur la Zone À Défendre.

Qu’il ne se fasse pas trop d’illusion à ce sujet. Bien que nous soyons déjà pour une bonne partie d’entre nous sans toit, que nos potagers aient été écrasés par des pelleteuses ou gazés par des flics (les légumes du jardin collectif du Sabot ne sont plus consommables vu les nombreux tirs de lacrymos qui les ont contaminés), notre détermination à sauver les quelques 2000 hectares de lande et de bocages de l’avidité du grand bétonneur en chef Vinci reste intacte.

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Un massif de fleur en sursis à la Sécherie (devrait être détruit le 27 octobre avec le reste de la maison). © Auto-média de la ZAD

Arrestations

5 de nos camarades de lutte ont été arrêtés par la police hier. Un seul a été relâché depuis. Les 4 autres potes seraient toujours en garde à vue.

Résistance

Face à la destruction et répression d’État en cours, nous continuerons à résister et à rester mobilisé-e-s jusqu’au retrait total du projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

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Un nouveau barrage pour protéger ce qui n’a pas encore été détruit. © Auto-média de la ZAD

Nous sommes ici chez nous ! Nous ne partirons pas !

Vinci dégage !

Notes : Toutes les infos, appels à solidarité et plus encore, sont sur le site de la ZAD, Zone À Défendre – Tritons crété-e-s contre béton armé.

Ce dont nous avons besoin :

Urgent ! : Ventoline
Malox – Générique Xolam
Sérum physiologique
rallonges électriques, multiprises
ampoules
casseroles
Bidons pour l’eau
Gaz butane et propane
lampes frontales
Piles AA, AAA, LR20
Radios portables
marteaux, haches, clous (30, 50 et 100 mm), vis
Cordes et sangles propy 08/012
Talkies
Baudriers d’escalade
Briquets, réchauds
camping gaz
Huile, vinaigre, épices
fromage
confiture, miel

Tout ce matériel est à déposer dans les locaux de nos ami-e-s de l’ACIPA à la Vache Rit.

Merci beaucoup pour les montagnes de vêtements et la nourriture en abondance qui nous sont déjà parvenus.

Merci à toutes et tous pour votre solidarité.

Bob 92 Zinn, 23 octobre 2012

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[Justice d’exception] « Les avocats n’étaient plus des interlocuteurs, mais des ennemis à abattre »

Exclusif. Paul Sollacaro : « La police est responsable de la mort de mon père »

Paul Sollacaro, 31 ans, fils du bâtonnier d’Ajaccio exécuté mardi dernier, s’exprime pour  la première fois. Selon lui, certains enquêteurs ont fini par transformer son père en cible potentielle.

Le fils d’Antoine Sollacaro, le plus grand pénaliste corse, assassiné mardi à Ajaccio (Corse-du-Sud) dans ce qui s’apparente à un règlement de comptes, prend la parole. Avocat comme son père, l’homme de 31 ans livre une violente charge contre le fonctionnement de l’institution judiciaire et policière.

Votre père a-t-il été visé en tant qu’avocat ?
PAUL SOLLACARO. C’est une évidence. Ce meurtre n’a rien à voir avec ses engagements nationalistes, ni avec ses supposés investissements immobiliers. C’est bien l’avocat qu’on a assassiné, mais tel que certains juges et policiers ont cru bon le présenter.

C’est-à-dire ?
Le scandale se situe au niveau de la Jirs de Marseille (NDLR : créées en 2004, les juridictions interrégionales spécialisées enquêtent sur la criminalité organisée. Celle de Marseille récupère presque tous les dossiers corses). Dès le départ, mon père et ses confrères se sont battus contre cette justice d’exception. Ces juges d’instruction n’ont jamais exercé de regard critique sur les enquêtes, ils ont toujours travaillé avec le parquet et la police en utilisant des méthodes déloyales, comme les témoignages sous X ou les renseignements anonymes. Les avocats n’ont eu de cesse de dénoncer ce système verrouillé et cette juridiction illégitime et incompétente. En retour, les enquêteurs et les juges ont considéré que les avocats n’étaient plus des interlocuteurs, mais des ennemis à abattre.

C’est ainsi que vous analysez l’exécution de votre père ?
Oui. Les services de police sont responsables de sa mort. De poussettes (NDLR : des manipulations dans le jargon policier) en suggestions, que ce soit en garde à vue ou sur procès-verbal, certains enquêteurs ont honteusement caricaturé les avocats. À la Jirs, on les a présentés comme les avocats de tel ou tel clan, voire comme les complices de leurs clients ! À force de jouer les apprentis sorciers, le thermomètre a explosé, en l’occurrence au visage de ma famille. Aujourd’hui j’ai peur pour d’autres confrères. Bien entendu, ce que je dis ne concerne pas tous les policiers ni tous les juges : la plupart font leur travail honnêtement.

Qui a pu exploiter cette situation ? Votre père a-t-il payé sa proximité avec Alain Orsoni par exemple ?
C’était un honneur pour mon père de défendre Alain Orsoni (NDLR : ex-leader nationaliste, actuel président du club de football d’Ajaccio), mais comme ça l’a été pour tous ses clients. Mon père était l’avocat de tout le monde et n’a jamais franchi aucune limite. On veut absolument faire le lien avec une affaire en particulier, mais ça ne rime à rien. Je ne veux surtout pas imaginer qui peut se trouver derrière cet assassinat, je sais à quel point cela peut être dangereux. J’en veux davantage aux marionnettistes qu’aux marionnettes.

Ce sont des accusations graves. Que réclamez-vous ?
Je veux une enquête parlementaire sur le fonctionnement de la Jirs. Je souhaite aussi que le ministre de l’Intérieur saisisse l’inspection générale des services. Il faut faire le ménage si on veut enrayer le phénomène au lieu de l’entretenir. Je n’accepte pas non plus que la Jirs soit saisie de l’enquête sur la mort de mon père. C’est une insulte pour ma famille.

Comment jugez-vous l’action de l’État en Corse ?
Malgré la succession d’assassinats qui a fait battre tous les records de meurtres, les autorités politiques ne semblent pas préoccupées. À Marseille, où la situation est moins pire, les réactions se multiplient. Ici, il a fallu qu’on tue un avocat, qu’une barrière tombe, pour qu’on se rende compte à quel point la situation est folle. Ça me scandalise.

(Propos recueillis par Timothée Boutry pour LeParisien.fr, 22 octobre 2012)

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[Troïka=RCD] Troïka dégage !

Anniversaire du 23 octobre : Manifestations de protestation dans les régions intérieures

Plusieurs régions de l’intérieur ont organisé des manifestations de protestation à l’occasion de l’anniversaire du 23 octobre qui coïncide avec la date des élections de l’ANC jugée les plus démocratiques et transparentes post-révolutionnaires.

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Ces manifestations ont été en majorité marquées par la séchage des cours dans plusieurs établissements scolaires, ont rapporté des sources concordantes.

À Sousse, outre les élèves qui ont tenté une marche vers le centre ville, une manifestation a été organisée devant le siège de l’UGTT réclamant la satisfaction des revendications de l’opposition, à savoir une légitimité consensuelle et l’établissement d’une feuille de route claire des échéances de la transition démocratiques.

À Monastir, Nabeul, Sidi Bouzid, Le Kef et dans d’autres régions des mouvements de protestation ont été organisés pour exprimer leur insatisfaction à l’égard de la situation qui prévaut dans le pays notamment les tiraillements entre les différents protagonistes politiques.

Aucun signe de festivité n’a été signalé dans les régions intérieures contrairement à la capitale Tunis où des partisans d’Ennahdha ainsi que des membres des ligues de protection de la révolution ont organisé des manifestation devant le siège de l’ANC.

Publié par des ennemis de la révolution (Tunisie Numérique, 23 octobre 2012)


Des Lycéens du Kef crient leur ras-le-bol

Plusieurs élèves de certains lycées au Kef ont refusé de rejoindre, mardi 23 octobre les salles de classe, préférant manifester leur ras-le-bol en dehors des établissements, ont rapporté des sources de TuniseNumerique.

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Selon ces sources, ces élèves ont scandé des slogans hostiles au gouvernement et appelant à renverser le régime en place.

Aucune intervention des forces de sécurité n’a été signalée, d’après ces sources qui précisent que certains autres établissements dans la ville ont poursuivi normalement leurs cours.

Publié par des ennemis de la révolution (Tunisie Numérique, 23 octobre 2012)


Photo du jour : Les Tunisiennes et l’art de se foutre de la gueule de la troïka

On l’a dit et redit, les Tunisiennes ont le sens du courage bien développé. Celui de l’ironie aussi.

Ce cliché pris, aujourd’hui mardi 23 octobre 2012, le montre bien. Sur ces pancartes, elles ont repris les slogans les plus célèbres chantés à la gloire de l’ancien régime pour changer Ben Ali et le RCD par la troïka.

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On peut notamment lire « Avec la troïka, relevons les défis », « Merci à la troïka, artisane du changement », « La troïka est mon choix et je ne le changerai pas », « Allah wahad Allah wahad, la troïka ma kifha had », etc.

Les pancartes ont été signées « Le bendir bleu ».

Il s’agit là d’une réaction aux appels lancés par les partis au pouvoir pour soutenir la légitimité du gouvernement et de la troïka.

Une légitimité qui a officiellement pris fin hier à minuit, chose que contestent les dirigeants du pays qui se relaient pour critiquer et dénigrer tous ceux qui disent le contraire.

Publié par des ennemis de la révolution (Business News, 23 octobre 2012)

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