[Mort aux el-Assad et à tous leurs complices !] « Le régime a totalement échoué dans son idée de reprendre Qusayr et ses environs de manière éclair »

SYRIE – AL QUSAYR, DE « LA GRANDE OFFENSIVE » AU CAUCHEMAR POUR LE RÉGIME ET SES ALLIÉS – ÉDITO CHRONIQUE – Les occidentaux pariaient sur une victoire loyaliste à Qusayr. Les pays du Golfe pariaient sur une victoire loyaliste à Qusayr. Le régime et ses alliés pariaient sur une victoire loyaliste à Qusayr. Le cap de la semaine sera bientôt franchi, et la « grande offensive » loyaliste, dominée par des combattants étrangers pro-régime dans cette bataille précise, s’est transformé en cauchemar. Pourquoi les Occidentaux et les potentats du Golfe espéraient-ils une défaite ? Pour la simple raison qu’ils veulent une négociation, entre eux et les alliés du régime, pour se partager le gâteau syrien d’ici quelques mois. Ils voulaient une rébellion obligée de négocier et un régime « rassuré » pour qu’il puisse aussi s’assoir à la table de Genève II.

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Mais les 3000 de Qusayr en ont décidé autrement. « L’attaque éclair » (SANA, 18 mai), la « prise de la ville » (Figaro, 22 mai), s’est brisée sur la rébellion locale comme l’eau sur les rochers ! Plus important, la rébellion dans les campagnes environnantes a repris du terrain comme al-Hamidiyah, forçant les médias pro-régime à accepter la chose : « il faudra une semaine de plus, peut-être davantage… » et reconnaissant la reprise des combats dans les deux villages d’al-Hamidiyah et d’al-Khalidiyah. Plus important, Qusayr, symbole, a vu pour la première fois un élan jamais vu de secours venir : même les endormis du nord-alépin (AbdulJabbar al-Okaidi et Abdelkadir Salih, bien conscients qu’ils ont besoin de revenir politiquement et médiatiquement face à la percée du Front Islamique Syrien… tout est politique…) ont répondu. La Chronique estime à 2000 rebelles venus d’Alep, de Yabrud et même de Raqqa (ces derniers ont atteint Palmyre et y ont engagé des combats).

Le rapport de forces va ainsi s’inverser. La Chronique est la seule à avoir fourni des chiffres clairement établis par croisements : 6500 loyalistes étaient engagés à Qusayr et ses environs, dont 3500 mercenaires étrangers (plus de 1500 hommes du Hezbollah, et le reste réparti en pasdarans iraniens et miliciens irakiens des milices chiites de l’est du pays) et 3000 locaux, dont plus de 1500 miliciens de l’AND, majoritairement des alaouites de Homs même. Face à eux, il y avait 5000 rebelles dans la zone de Qusayr. Dont les « 3000 de Qusayr » bien connus ici : 2800 syriens locaux et 200 jihadis, principalement libanais et quelques autres nationalités dont des Tunisiens et des Égyptiens. Les 2000 des campagnes voisines sont tous syriens à quelques exceptions près, dont de nombreux déserteurs de 2011. Mais désormais, le Hezbollah se fait attaquer dans les villages de Hit, Jubbaniyah, et même au point de passage de Jusiyah. Il est pris par la rébellion sur plusieurs fronts. Et les 2000 rebelles venus du reste du pays, sans trop dégarnir leurs flancs ailleurs, font désormais passer la rébellion à un effectif tout juste supérieur à celui des loyalistes, largement étrangers.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/05/002.jpgC’est là le symbole : malgré 35 chars engagés dans la zone, des raids aériens quotidiens, les soit-disant troupes d’élite du Hezbollah (dont on se rend compte que dans le combat au sol, quand il ne s’agit pas de lancer de roquettes, ils ne valent pas autant que l’on aurait pu l’imaginer…), les pasdarans iraniens, des conseillers russes parfois vétérans de la Tchétchénie, et des miliciens enragés, souvent revanchards, venus des zones alaouites de Homs, le régime a totalement échoué dans son idée de reprendre Qusayr et ses environs de manière éclair. Et ses médias sont bien obligés de l’avouer chaque jour passant. Passant de « 80 % de la ville contrôlés » à « 60 % » hier… très symbolique.

Plus important, voila les manipulateurs étrangers soi-disant hostiles à Assad piégés ! La rébellion sur le terrain ne veut pas négocier, surtout l’immense puissance désormais du Front Islamique Syrien, qui ne répond de personne et ne veut pas être redevable à personne : c’est lui qui a largement mobilisé pour Qusayr, faisant venir ses hommes d’Ahrar al-Sham, d’al Fajr et de la Liwa al-Haq pour cette bataille. La Syrie ira aux révolutionnaires ou aux Assad. Les plans étrangers ne seront sinon qu’une mise sous tutelle d’une révolte et d’une colonisation possible via une intervention de l’ONU. La rébellion ne veut pas de cela. Elle veut gagner. Elle peut à nouveau espérer avec Qusayr.

Cédric Labrousse, « La Chronique du Printemps Arabe » (sur Facebook), 24 mai 2013

 

SYRIE – BATAILLE DES 3000 / RASER QUSAYR À DÉFAUT DE LA REPRENDRE ? – INFORMATIONS CHRONIQUE – « À l’aube du 6e jour ». Ce 25 mai, nous y sommes. 6 jours que les légions étrangères d’Assad et ses miliciens confessionnels s’acharnent sur une cité d’à peine 30’000 âmes qu’ils pensaient reprendre dans une « attaque éclair ». Mais les loyalistes s’embourbent et cumulent de lourdes pertes non prévues. La rébellion utilise des tunnels et sort parfois de nulle part, tue des miliciens du Hezbollah, et repart ailleurs. Mais les troupes loyalistes sont lâches : au combat à égal, sans couverture d’artillerie lourde et de blindés, elles reculent. Alors Qusayr n’échappe pas à ce scénario : ils bombardent à tout va, tuant civils comme rebelles. Mais la rébellion tient. Pas question de se soumettre.

SYRIE – BATAILLE DES 3000 / LE HEZBOLLAH ET LES MILICES ALAOUITES PÉNÈTRENT LA BASE DE DABA’A / RÉBELLION AVANCE SUR LE MARCHÉ DE QUSAYR – INFORMATIONS CHRONIQUE – Les milices alaouites et le Hezbollah ont pénétré ce 25 mai la base de Daba’a prise par la rébellion en avril dernier. Les combats y font rage car la rébellion répond avec pièces d’artillerie capturées dedans. Pendant ce temps, à Qusayr, les rebelles du FIS ont repris du terrain dans l’est sur le Hezbollah et les pasdarans, malgré les bombardements qui ont tué 23 civils dont 4 enfants en 5 heures, en avançant sur le marché central.

SYRIE – BATAILLE DES 3000 / LA RÉBELLION TIENT ARJOUN ET NE VEUT PAS LA LACHER / COMBATS INTENSES DANS L’EST DE QUSAYR / NOUVEAUX POSSIBLES RENFORTS – INFORMATIONS CHRONIQUE – Alors que le régime envoie son armée d’occupation étrangère [Sur les 140’000 combattants loyalistes, ce sont désormais plus d’1/10 qui sont étrangers, un ratio jamais atteint par la rébellion (140’000 hommes dont 5500 jihadis)], la rébellion, elle, se mobilise de manière nationale et solidaire : ce sont désormais les forces turkmènes du pays alépin (les Turkmènes, comme les Kurdes, ont toujours été des citoyens de seconde zone dans la Syrie du clan Assad) qui vont envoyer des combattants vers Qusayr. À Qusayr même, les combats font rage autour du marché, que la rébellion veut reprendre pour stopper les légions étrangères à l’est. Enfin, à Arjoun, malgré 8 heures de bombardements cumulées, la rébellion tient. À NOTER : ces renforts n’ont pas atteint Qusayr et sont tous à environ 50 km, une fois arrivés sur zone, de Qusayr même et des lieux de combat. Ils doivent percer les lignes loyalistes avant d’atteindre Qusayr. Les 3000 doivent compter sur eux-mêmes pour tenir jusqu’à la fin, tout en emportant le plus grand nombre de légionnaires et mercenaires étrangers dans la tombe.

Cédric Labrousse, La Chronique du Printemps Arabe, 25 mai 2013

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[Allemagne] L’« antiterrorisme » travaille

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgL’Allemagne mobilise contre le terrorisme de l’extrême-gauche

(KL) – L’information a de quoi étonner. Le Parquet National vient d’opérer une razzia concertée dans 21 bâtiments à Berlin, Magdeburg et Stuttgart. Plus de 300 policiers ont cherché des preuves d’activités terroristes des « Revolutionäre Aktionszellen » (cellules d’action révolutionnaires), un groupuscule totalement inconnu du grand public. À un moment où l’implication des services d’État dans la série de meurtres néo-nazis commis par le NSU laisse bouche bée, cet actionisme contre des prétendus terroristes d’extrême-gauche (qui n’ont jamais commis d’action dirigée contre des personnes) semble être une mesure pour détourner l’attention du rôle des services de l’État dans le terrorisme de l’extrême-droite.

Il est clair que le terrorisme doit être combattu, qu’il s’agit de terrorisme de la droite comme de la gauche. Toutefois, on aurait aimé que les services agissent de la sorte lorsqu’il s’agissait du terrorisme de l’extrême-droite – malgré la connaissance des actions du NSU, ces mêmes services n’avaient pas estimé nécessaire d’intervenir. Ce qui ne fait que renforcer le sentiment que l’on s’active lorsqu’il s’agit du soupçon du terrorisme de gauche, tandis qu’on ferme tous les yeux lorsqu’il s’agit de terrorisme néo-nazi.

L’action des « Revolutionäre Aktionzellen » (RAZ) s’est limité jusqu’alors à l’envoi de lettres menaçantes – ainsi, les « RAZ » auraient envoyé des projectiles au ministre des affaires intérieures et à un représentant du Parquet Général. Les RAZ sont également soupçonnés d’avoir commis des attaques sur l’ANPE à Berlin-Wedding, sur la Maison de l’Économie à Berlin, sur l’Office du Développement Urbain ainsi que sur la Maison Fédérale à Berlin-Charlottenburg. Hormis le fait que personne n’a été blessé lors de ces attaques, il n’existe pour l’instant que le soupçon. Même l’existence de ce groupe n’est pas certaine, le Parquet estime qu’il s’agit d’un groupe qui aurait pris la succession des « militante gruppen » (mg). Etrange – on mobilise sur un soupçon, mais lorsque les mêmes services disposaient de preuves matérielles quant aux opérations du NSU, ils n’ont rien fait.

Le timing de cette opération n’est pas du au hasard. Dans le cadre du procès contre le NSU qui s’est ouvert à Munich, le public découvre avec stupeur de plus en plus de détails concernant cette série de meurtres qui aura coûté la vie à 10 personnes, majoritairement des ressortissants turcs. Il paraît que les services secrets disposaient très tôt d’informations que le NSU préparait des actions terroristes, avant même que cette série de meurtres n’avait lieu. Pourtant, ces services n’avaient pas réagi, mais au moins pris le soin de détruire beaucoup de documents avant le début du procès. Honni soit qui mal y pense.

Depuis les années 80 et « l’Automne Allemand » (Deutscher Herbst), l’Allemagne vit dans l’angoisse du terrorisme d’extrême-gauche qui pourtant, a trouvé sa fin avec la dissolution de la RAF. Cette peur doit être tellement profonde que l’on concentre ses efforts sur des groupes dont l’existence même n’est pas prouvée, tandis qu’on laisse faire des terroristes néo-nazis qui doivent être considérés comme le moindre mal. Mais ce n’est pas en chassant des fantômes que l’on peut cacher la défaillance totale des services allemands en ce qui concerne les actes terroristes néo-nazis. L’opposition allemande a parfaitement raison de demander une réorganisation totale des services secrets allemands.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (euroJournal, 23 mai 2013)

 

Allemagne : Opération policière contre la gauche révolutionnaire

Mercredi 22 mai, 300 policiers allemands ont mené une opération d’envergure nationale contre la gauche révolutionnaire : 21 perquisitions ont été menée dans le cadre d’un dossier pour « appartenance à une organisation criminelle » (§ 129) à Stuttgart, Berlin et Magdebourg. 9 personnes sonr accusées d’appartenir ou de soutenir les organisations « Gauche Révolutionnaire », « Cellules d’Action Révolutionnaire » (Revolutionären Aktionszellen, RAZ) et la revue clandestine Radikal. Les Cellules d’Action Révolutionnaire ont revendiqué plusieurs incendies à Berlin depuis 2008, notament contre des tribunaux, des agences pour l’emploi, et des administrations diverses. « Ollie », un camarade qui avait été condamné dans le dossier « Militante Gruppe », est maintenu en prison suite à cette dernière opération.

Secours Rouge/APAPC, 25 mai 2013

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[Besançon] Pas de manif pour les porcs

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgBesançon : la manifestation de soutien aux forces de l’ordre est annulée

Selon le capitaine Gueriaud de la Gendarmerie Nationale à Besançon, la manifestation prévue samedi 25 mai, organisée par Audrey Ogier et la nouvelle association « Touche pas à mon flic », est annulée. En raison des nombreuses polémiques survenues sur les réseaux sociaux concernant l’initiative de cette épouse de policier, notamment le communiqué qui cacherait des idéaux du Front National, cette manifestation n’aura donc pas lieu.

Cette manifestation en soutien aux forces de l’ordre, serait, selon le Capitaine Gueriaud, une initiative « strictement privée ». Orchestrée par Audrey Ogier, aucune sollicitation n’a été effectuée ni envers la Gendarmerie Nationale, ni envers la Police Nationale comme le confirme le chef de l’état major de la Police Nationale à Besançon et le Capitaine Guériaud. La présence des logos sur le communiqué de ces deux institutions ne fait acte d’aucune autorisation.

Concernant la polémique sur le fait que le Front National « se cacherait » derrière ce communiqué, nous n’avons pas encore de réponse.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (PleinAir.net, 23 mai 2013)

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[Affaire Abdelhakim Ajimi] Quatre à six mois de prison avec sursis requis contre Walid et Dorsaf !

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgScandaleux ! Quatre à six mois de sursis requis contre Walid et Dorsaf, membres du comité Vérité et Justice pour Abdelhakim Ajimi

Abdelhakim AJIMI est mort lors d’une interpellation policière le 9 mai 2008 à Grasse. Les policiers grassois jugés, à deux reprises, coupables de sa mort n’ont été condamnés qu’à des peines d’emprisonnement avec sursis :

• Walter LEBEAUPIN (Brigade Anti Criminalité) : 24 mois pour homicide involontaire et non-assistance à personne en péril ;

• Jean-Michel MOINIER (Brigade Anti Criminalité) : 18 mois pour homicide involontaire ;

• Jim MANACH (police municipale) : 6 mois pour non-assistance à personne en péril.

Après cinq années de combat mené par la famille AJIMI, par le comité Vérité et Justice pour Abdelhakim AJIMI ainsi que par un grand nombre d’organisations et de personnes solidaires, Dorsaf BRIKI et Walid KLAI étaient jugés mercredi 22 mai pour outrage et insulte à dépositaires de l’autorité publique par le tribunal correctionnel de Grasse. Ce même tribunal qui avait condamné en 2012 les agents de police LEBEAUPIN, MOINIER et MANACH.

La plainte a été déposée en janvier 2012 par deux agents de police, Bruno PATIZEL, commandant au commissariat de Grasse et auteur d’un ouvrage intitulé Itinéraire d’un flic de conviction, et Laurent COMPAROT. Ces deux policiers étaient chargés d’assurer la sécurité pendant toute la durée du procès des sept policiers impliqués dans l’interpellation mortelle d’Abdelhakim AJIMI (du 16 au 20 janvier 2012). Ils reprochent à Walid et Dorsaf de les avoir montrés du doigt en les traitant d’assassins. Mais aucun témoignage, à part ceux des plaignants, ne vient confirmer ces accusations, pas même ceux de leurs collègues policiers qui auraient assisté à la scène.

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Leur plainte fait suite à la manifestation spontanée du jeudi 19 janvier 2012, décidée et portée par l’ensemble des personnes qui étaient venues soutenir la famille AJIMI. Sur le parvis du tribunal et dans les rues de Grasse, ces personnes, dont Dorsaf et Walid faisaient partie, avaient manifesté leur mécontentement face à la police et dénoncé la mascarade en cours au sein du tribunal de Grasse. Si outrage et insulte à dépositaires de l’autorité publique il y a eu, alors le propos ne pouvait être que collectif. La plainte et le jugement, en revanche, se sont portés à l’encontre des seuls Dorsaf et Walid, repérés alors comme porte-parole du comité Vérité et Justice pour Abdelhakim AJIMI.

Pour rappel, suite à ce premier procès, en février 2012, près de 300 policiers de Grasse, Cannes, Antibes, Cagnes-sur-Mer et Nice s’étaient rassemblés en partie à Nice, en partie devant le commissariat de Grasse, à l’appel de plusieurs syndicats de gardiens de la paix et notamment du syndicat Unité SGP Police (majoritaire au niveau national). La veille de ce double rassemblement « sans slogan, ni banderole », l’ensemble des policiers composant la Brigade Anti Criminalité du commissariat de Grasse avaient démissionné de leur service en soutien à leurs deux collègues condamnés pour la mort d’Abdelhakim AJIMI. « Ils estiment que leur sécurité n’est plus assurée, puisqu’ils ne sont plus couverts par l’administration dans le cas d’interpellations violentes », avait alors précisé à l’Agence France Presse le commandant Bruno PATIZEL, leur supérieur.

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Mercredi 22 mai 2013, Laurent COMPAROT et Bruno PATIZEL, les deux policiers plaignants n’avaient pas jugé utile d’être présents. Leur avocat a demandé que soient versés à chacun 1000 euros de dommages et intérêts.

La Procureur, elle, a requis quatre à six mois de prison avec sursis pour Dorsaf et Walid. Son argument principal relève de la défense de l’ordre public, des policiers assermentés ne pouvant pas être mis en défaut.

Le jugement est en délibéré et sera rendu le lundi 17 juin à 14h. Nous appelons à un soutien le plus massif possible au tribunal de Grasse.

Dorsaf BRIKI et Walid KLAI : deux « coupables » aisément désignés. La plainte : une plainte « pour l’exemple ». Cette stratégie d’intimidation vise clairement à permettre de rétablir le rapport de force en faveur de la police suite à la double condamnation et au pourvoi en cassation des policiers responsables de la mort d’Abdelhakim AJIMI.

Pour Dorsaf et Walid, comme pour d’autres membres de familles victimes de violencespolicières ou d’organisations luttant contre ces violences, ce type d’accusation appelle à une réponse collective.

Nous leur adressons une fois encore notre soutien indéfectible, ainsi qu’à la famille AJIMI présente à leurs côtés au tribunal et nous remercions toutes les personnes qui s’y sont rendues également.

La lutte continue !

Comité Vérité et Justice pour Abdelhakim Ajimi, 25 mai 2013

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[Les récupérateurs en mai 2013] Le premier grand jeu-concours officiel du pro-situ le plus ridicule s’est ouvert en Angleterre

Guy Debord Limited Edition Action Figure Giveaway

To mark the launch of McKenzie Wark’s new book The Spectacle of Disintegration, Verso Books have offered Rhizome readers in the UK a chance to win a 3D printed Guy Debord action figure.

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3D-printed Guy Debord action figures (2012). Produced by McKenzie Wark, design by Peer Hansen, with technical assistance by Rachel L.

The figure is part of a limited edition run of 200 made by Wark, who was inspired to delve into maker culture because of Debord’s own investment in craft as evidenced in the twelve handcrafted issues of Internationale Situationniste. (You can read more about this in Brendan Byrne’s recent interview with Wark on Rhizome). It’s important to note that you can also make your own Debord figure based on Wark’s 3D model, which will be released under a Creative Commons license.

The questions, which were supplied by Verso, are after the jump. They are not to be taken lightly…

The prize will go to first person with all correct answers to the quiz below.  Two runners up will receive a complimentary copy of the book. The competition is open to UK residents only; entrants must email. Please put SPECTACLE COMPETITION in the subject line or your entry may not be counted.

1. The Critique of Everyday Life is a seminal book that opened up a whole line of critical thinking about the small, everyday situations outside of the factory walls and beyond the official political sphere. Who wrote it, and in what year was it first published?

2. McKenzie Wark calls the experience of the everyday in our time the disintegrating spectacle. He is adding a fourth kind of spectacle to the three described by Guy Debord. Writing in the 60s, Debord thought both sides of the cold war were just variants of spectacle. Later, he thought that states such as France and Italy had combined elements of both into a third kind. What were the names Debord gave to these three variants?

3. The Surrealist leader André Breton wrote a poem, published after World War II, dedicated to the famous utopian writer Charles Fourier. Breton’s poem starts out with the narrator noticing a flower placed beneath his statue. During the Occupation, the Germans melted it down to use the copper for munitions. On which Paris street was that statue?

4. Debord’s comrade Raoul Vaneigem was rather more influenced by Surrealism, and via Surrealism by Charles Fourier, than some other Situationists. He even edited a paperback edition of Fourier’s ‘queer theory’ manuscript, The New Amorous World. What was the name of the Fourier-inspired utopia Vaneigem wrote about in 2005?

5. The great art historian T. J. Clark, who was briefly a member of the Situationist International, once recalled a demonstration in London which found him on the steps of the National Gallery in London. He and his friend debated there which painting within they would feel obliged to consign to the flames should the people ever storm through those illustrious portals. The masterpiece that Clark would have chosen was painted by whom?

6. The Situationist Gianfranco Sanguinetti pulled off a stunning prank in Italy, by publishing The Real Report on the Last Chance to Save Capitalism in Italy. Purporting to be from some insider to ruling circles or someone cognizant of ruling opinion, it argued that there was no harm in admitting Communists into government, as the Communists were not a revolutionary party, but were already acting in the interests of power in keeping workers in line. Under what name was the Real Report issued?

7. Next to Guy Debord, René Viénet is the best known Situationist film maker. His détourned films have a lightness and charm all of their own. His film Can Dialectics Break Bricks? uses a martial arts film as its raw material, and by gently moving a few minutes of film around and dubbing the actor’s voices into French, Viénet turns it into a critique of the Stalinization of the left during ’68. Who directed the film on which Can Dialectics Break Bricks? is based?

8. Debord’s ‘70s films Society of the Spectacle and Refutation of All Judgments were a quantum leap forward in complexity over his earlier cinema work, in part due to the resources of his new patron, Gerard Lebovici. Who was the film editor with whom Debord worked on these films, and who was the other famous French director with whom she worked?

9. Besides being Guy Debord’s second wife, Alice Becker-Ho wrote some very interesting books on the influence of Romani language on the ‘jargon’ of the dangerous classes, and as an important source for words not only in French but in other European languages. According to her glossary of jargon, what is the meaning of the word ‘baron’?

10. Besides his many accomplishments in the arts of writing, editing, cinema, and revolution, Guy Debord was also a game designer. On the writings of which military theorist did he claim to have based The Game of War?

11. Who was the member of the Situationist International who thought the SI should attempt détournements of porn and comics? Who praised Latin American militants for taking over an electronic BBS system? Who advocated fake issues of well-known periodicals? Who thought any militant thinker should be as capable of making a film as writing an article?

12. The Beinecke Rare Book and Manuscript Library at Yale had the holograph manuscript of Guy Debord’s Society of the Spectacle on display for a while. Did that manuscript and other items from Debord’s papers end up being sold by Alice Becker-Ho to the Beinecke, or somewhere else?

Publié par un pro-situ sûrement capable de gagner la compétition (Michael Connor, Rhizome.org, 17 mai 2013)

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « La plume des sans-voix, bloqué dans ce trou à rats, je vous fais cadeau de mes textes 24 carats »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[30 juillet 2012]
Mon charabia

Essaye de suivre ma plume, essaye de décoder mes hiéroglyphes. Lis entre mes lignes. Top chrono.

Je marche sur des œufs avec des patins à glace, je scie mes barreaux pour me faire de l’air et éviter que je reste sur le carreau.

Le temps ne sépare pas ceux qui s’aiment, seulement ceux qui le prétendaient…

Le 25 décembre, le père Noël m’a souhaité un bon réveillon en m’infligeant 45 jours de mitard pour avoir giflé un de ses lutins.

Un nouveau rodéo avec la justice, compte pas sur moi pour signer l’armistice.

La plume des sans-voix, bloqué dans ce trou à rats, je vous fais cadeau de mes textes 24 carats.

Renoi rétro, j’assume mon fardeau. Je souffle sur les braises, je refuse de m’éteindre. Avec ou sans Free j’avais mis le prix pour que ma voix rassure ceux qui doutent encore.

Peu importe ce que tu penses, le temps nous mettra tous d’accord.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[Algérie] « Je pense que les forces de l’ordre ont de nouvelles directives »

Sud : torturés pour avoir manifesté

Coups, insultes mais aussi refus de soins et torture organisée. Les militants, manifestants et simples citoyens du sud du pays font face de plus en plus fréquemment à la violence, injustifiée, des forces de sécurité. Leur tort ? Demander un logement, un travail, dénoncer des injustices ou être au mauvais endroit, au mauvais moment.

Mohamed, 30 ans, était dans le bus où il exerce comme receveur. Il est arrêté par plusieurs policiers et inculpé d’incitation à attroupement et agression par violence contre les forces de l’ordre. Lorsqu’il retrouve la liberté, il a des marques de coups sur tout le corps et son diabète s’est aggravé. Ce matin-là, des jeunes de Laghouat avaient organisé un sit-in devant le bureau de main-d’œuvre pour protester contre l’absence d’offres d’emploi. Pour empêcher les manifestants de bloquer l’entrée, les policiers finissent par arracher la porte du bureau de l’ANEM. S’en suit une série d’arrestations ciblées dans la ville. « Dès qu’on nous a arrêtés, les coups ont commencé », raconte un manifestant. « À l’entrée du commissariat, les policiers avaient fait deux lignes, nous étions obligés de passer au milieu, et à notre passage, ils nous frappaient les uns après les autres avec leurs matraques, leurs poings. » Les manifestants sont enfermés dans des cellules. Dix personnes dans la même pièce. Les gardiens jettent des seaux d’eau froide sur les manifestants. Ils sont ensuite frappés à nouveau. Les insultes pleuvent. Les gifles aussi. « Au commissariat, ils nous ont accusés d’être les marionnettes d’une main étrangère. »

Manipulation

Les forces de l’ordre tentent alors de convaincre les manifestants de se retourner contre Mohamed. « Ils ont demandé à tous les autres de témoigner contre moi, comme quoi j’incite les jeunes à manifester et que je suis soutenu par le Qatar. En échange de leur témoignage, les policiers leur ont promis de les libérer », révèle Mohamed. Adlène, 23 ans, a été arrêté le même jour. Il était devant la porte de sa maison. Des forces antiémeute l’ont embarqué dans une camionnette. Au commissariat, il a reçu tellement de coups sur la tête qu’il saigne. Les policiers finissent par convoquer un médecin au commissariat, en enfreignant la procédure. Ce dernier prescrit 6 points de suture. Mais toutes les ordonnances et les certificats médicaux seront confisqués. Pendant les 48 heures de garde à vue, les autorités refusent que Adlène obtienne de l’insuline pour traiter son diabète. « Comme nous refusions de signer les PV, ils nous ont frappés jusqu’à ce que nous signions. » Madani a perdu plus d’une dizaine de dents sous les coups. Sans insuline, il a fini par s’évanouir. Un autre homme a été arrêté avec eux. Il a été mis à l’écart et battu par trois policiers. Voyant que les coups ne suffisaient pas, les forces de l’ordre ont menotté et se sont mis à arracher la barbe du jeune chômeur à main nue. Le jeune homme, traumatisé, a quitté la ville. « Nous ne sommes que des chômeurs », s’indigne l’un d’eux. Dans la foulée de leur arrestation, tous les militants passent devant le juge, accusés d’attroupement. « Au procès, il y avait 4 accusés, pour 40 policiers blessés. Ces militants sont-ils comme Superman ? », plaisante un chômeur. Pas de preuves, mais les 4 accusés sont envoyés en prison, sans possibilité de passer par la pharmacie pour ceux qui sont blessés. Le directeur de la prison dira aux autres prisonniers de les mettre à l’écart. « Depuis 2003, c’est toujours comme ça, soupire un militant, qui a fini par faire un mois de prison. Parfois, c’est toutes les semaines. Il n’y a pas de justice ici ! »

Directives

À Ghardaïa, en mars dernier, deux militants des droits de l’homme ont fini à l’hôpital. Sans prévenir, les brigades antiémeute ont chargé les manifestants qu’ils ont frappés avec leurs matraques et leur boucliers. Violemment battus, deux manifestants âgés d’une quarantaine d’années en auront pour 15 jours d’arrêt de travail. Un manifestant qui a perdu connaissance a été roué de coups de pied alors qu’il était à terre. Un autre, Belkacem, est gravement blessé à la tête. Il est emmené au commissariat où on refuse de le diriger vers l’hôpital. C’est uniquement lorsqu’il se met à vomir que les protestations des autres détenus pousseront les policiers à appeler un médecin. Ce dernier ausculte Belkacem et lui remet deux ordonnances. L’une pour un traitement, l’autre pour un scanner du crâne. Les deux ordonnances seront confisquées et détruites par les policiers. Belkacem et les autres militants resteront 36 heures au commissariat, sans nourriture, avant d’être transférés au tribunal. Malgré des années de militantisme, c’est la première fois que Belkacem est victime de telles violences. L’un des militants arrêtés l’affirme : « Je pense que les forces de l’ordre ont de nouvelles directives. »

Étouffement

Plus à l’est du pays, dans la wilaya d’El Oued, 17 personnes seront jugées la semaine prochaine pour une manifestation lors des coupures d’électricité l’été dernier. L’un des prévenus a été longuement battu par les gendarmes lors de son arrestation. Sur les réseaux sociaux, on voit une vidéo de lui le corps violacé par les coups. Le cas d’El Hachemi Boukhalfa est des plus alarmant. Un matin de janvier 2011, sans comprendre pourquoi, alors qu’il est assis devant la maison de son cousin pour assister aux funérailles de son oncle, huit personnes descendent de deux voitures banalisées. « Ils m’ont happé et mis de force dans la voiture », raconte cet habitant de Ouargla. El Hachemi est emmené dans la caserne militaire de la ville. Les coups commencent. Et ce n’est qu’un début. On l’accuse d’avoir tué trois militaires et caché une kalachnikov chez lui. On lui met un sac sur la tête, on verse de l’eau dessus. Il a l’impression d’étouffer. On le force à se déplacer à genoux pendant des heures. Déshabillé. Des hommes l’obligeront à manger des excréments. La torture a lieu la nuit. Au bout de trois jours, El Hachemi finit par admettre que l’arme est bien chez lui. « Je n’avais qu’une idée en tête. S’ils vont perquisitionner chez moi, ma famille saura au moins où je suis. »

Fracture

Les militaires convoquent la mère d’El Hachemi. « Elle avait 75 ans à l’époque. » Pendant ce temps, lui, reste enfermé. Le 4e jour de détention, l’homme est poussé d’un coup de pied dans les escaliers. Son corps roule sur les marches. Arrivé en bas, sa cheville est brisée. Pendant ses 9 jours de détention, aucun membre de la caserne ne viendra poser de question sur la légalité de son arrestation. « Il n’y a que le médecin de l’hôpital militaire qui a réagi, lorsqu’ils m’ont fracassé la cheville. » La jeune femme aurait lancé aux militaires : « Mais enfin, pourquoi êtes-vous allés si loin, c’est un civil ! » Les raisons de sa détention ne sont pas claires. À la fin de l’année 2010, El Hachemi avait participé à plusieurs reprises à des manifestations contre le chômage. Mais pour le relâcher, ses ravisseurs ont exigé la promesse d’obtenir une 406. « Certains criminels sont prêts à tout », soupire-t-il. Le médecin lui a prescrit 12 jours d’immobilisation. El Hachemi a déposé une plainte à Alger. À Ouargla, les autorités ont refusé sa plainte. La justice le convoquera mais ce sera en qualité de « témoin ».

L’homme sait qu’il n’est pas le seul à avoir été torturé. Mais personne ne parle. « Je n’ai plus rien à perdre. Tout ce que je veux, c’est la justice. Si j’enfreins la loi, emmenez-moi en prison. Mais si d’autres enfreignent la loi, il faut les envoyer en prison aussi ! Regardez en France, même Sarkozy est convoqué par les juges ! », ajoute-t-il. La caserne n’est qu’à quelques centaines de mètres de chez lui. El Hachemi a été menacé plusieurs fois. « Il m’arrive de croiser des hommes de la sécurité militaire près de la maison. Qu’est-ce que je peux faire ? Partir ? Mais où ? » Ses enfants sont traumatisés. « Ma fille crie dès qu’elle voit un policier. » Selon lui, dans la ville de Ouargla, les forces de sécurité utilisent la violence extrême pour faire taire les populations. « Les jeunes d’ici ne le supportent plus. Ils n’ont comme solution que de partir combattre au Mali ! »

Il a dit
Daho Ould Kablia. Ministre de l’Intérieur
« Personnellement, je trouve que s’il y a excès, il provient de la part des manifestants et la plupart des blessés recensés lors des protestations sont des éléments de la police.»

L’actu :
Amnesty International dénonce les abus du DRS
« Le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) disposait toujours de vastes pouvoirs en matière d’arrestation et de détention », indique Amnesty International dans son rapport annuel publié hier. « Ses agents pouvaient notamment maintenir au secret des personnes soupçonnées d’actes de terrorisme, ce qui favorisait le recours à la torture et aux mauvais traitements », ajoute le rapport. Malgré la levée de l’état d’urgence, les autorités continuent « de harceler les défenseurs des droits humains, notamment en entamant des poursuites judiciaires contre eux », selon l’ONG.

Leur presse (Yasmine Saïd, ElWatan.com, 24 mai 2013)

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Autogestion : du passé ne faisons pas table rase !

Communiqué du 22 mai 2013 à l’occasion de la participation de Minga à la Foire à l’autogestion des 8 et 9 juin à Montreuil

Que le terme d’autogestion refasse surface après des années de relégation est une bonne nouvelle. Aborder la question du partage des responsabilités en matière de gestion est forcément un sujet qui intéresse et concerne Minga. Mais aborder ce terme, c’est aussi examiner pourquoi ceux qui l’on porté dans les années 70 sont aujourd’hui les principaux promoteurs du social libéralisme (ou social business). Pourquoi l’autogestion a totalement disparue des revendications syndicales [35e Congrès de CFDT 1970 définissant son action syndicale autour de trois piliers : « autogestion, la propriété sociale des moyens de production et d’échange et planification démocratique »] ?

Si notre association participe à cette Foire à l’autogestion, c’est précisément pour débattre de l’autogestion. Comment précisément le partage des responsabilités peut devenir complexe sur un plan professionnel, notamment quand cela ne conduit pas automatiquement à réaliser du profit mais aussi parfois à répartir des pertes. Comment le lien de subordination et la culture salariale risquent de se durcir quand il y a situation d’assèchement en trésorerie, et ceci même pour des militants très aguerris. On passe très vite souvent du « tous ensemble » à « chacun pour soi », renvoyant à quelques-uns le soin d’endosser le poids des responsabilités, de passer la serpillière.

Comment aborder une « autogestion » quand on est privé de moyen de production (foncier, semences, énergie, accès à la connaissance…). À titre d’exemple le projet de reprise en scop des Fralib bute notamment sur le fait que le groupe Unilever ne veut pas céder la marque « Thé éléphant » ? Comment aborder une « autogestion » quand une meilleure répartition du partage de la valeur ajoutée se fait sur le dos des fournisseurs ou des clients ? Comment parler d’autogestion quand la plupart d’entre nous ne savent pas lire un bilan et un compte de résultat et que les sciences sociales sont totalement absentes de l’éducation ? Comment enfin parler d’autogestion sans remettre en cause les modes capitalistes de production, de distribution, d’éducation et d’organisation politique ?

L’association Minga sera présente à la Foire à l’autogestion pour en débattre, 8 et 9 juin 2013 à la Parole Errante, 9 rue François-Debergue, Montreuil (métro Croix-de-Chavaux).

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[Tours] « Jésus avait deux pères et Marie était mère porteuse »

Tours – Jésus et sa famille… un tag qui fait parler

« Jésus avait deux pères et Marie était mère porteuse ». Ce slogan a été écrit nuitamment sur la bâche couvrant la tour de l’église Saint-Julien.

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Les lettres, trop hautes, sont hors d’atteinte de la « brigade » anti-graffiti de la Ville de Tours.

« Jésus avait deux pères, et Marie était mère porteuse ». Ce slogan a été tagué en lettres noires, énormes, au cours de la nuit de mercredi à jeudi, sur la bâche recouvrant la tour de l’église Saint-Julien, à Tours. Un édifice qui subit, depuis mars, d’importants travaux de restauration.

Ce message dessiné à la bombe noire est tout à fait visible depuis la rue Nationale, où passants et commerçants l’ont découvert, hier, fendant l’air frisquet du petit matin. « Nous avons fermé mercredi soir à 19 heures, le graffiti n’y était pas, c’est sûr », commente un salarié de la boutique Edgar Opticiens, située face à la tour, sur le trottoir opposé.

On a vu maintes fois ce slogan au cours de reportages sur les manifestations pro mariage gay, depuis le début de l’année, sur les pancartes et les T-shirts. Le journal Huffington Post le classait même parmi « les meilleurs slogans » pro-mariage pour tous, dans son édition web du 27 janvier. « Nous condamnons toute dégradation de lieux institutionnels ou de culte, nous ne sommes pas responsables, ni liés à cela », commente Stéphanie Druon, présidente de la Lesbian and Gay Pride de Touraine, qui organise, ce samedi dans le centre-ville de Tours, la 8e Gay Pride, ou marche des fiertés.

« Ce genre de provocation nous dessert, poursuit la jeune femme. La loi est promulguée, il faut la respecter, et cela ne sert absolument à rien de provoquer, ainsi, ceux qui sont contre. » Sur le fond, encore, l’institution catholique est directement visée. « Ce n’est pas la première fois, et ce ne sera sûrement pas la dernière, malheureusement », déclarait, en début d’après-midi, le responsable de la communication de l’archevêché, qui n’a pas souhaité commenter cet incident plus avant.

Sur la forme, à présent : le ou les auteurs de ces tags sont des acrobates. Comment s’y sont-ils pris, nuitamment, pour grimper si haut ? Il semblerait qu’ils aient laissé une signature : un A encerclé, symbole des mouvements anarchistes. Mais faut-il prendre cette signature au pied de la lettre, ou est-elle détournée ?

En attendant, ces lettres sont trop hautes pour être atteintes par la « brigade » anti-graffiti de la municipalité. « Nous allons par conséquent demander à l’entreprise chargée des travaux d’enlever la bâche pour la remplacer par une autre, et dans la mesure du possible avant la Gay Pride de samedi », a indiqué Patrick Desard, directeur du service municipal de la prévention et de la gestion des risques.

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Publié par des larbins de la maison Poulaga (Magalie Basset, lanouvellerepublique.fr, 24 mai 2013)

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[Toulouse, samedi 25 mai] Soirée de soutien au bâtiment de Vinci occupé

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Soirée de Soutien sur le bâtiment de VINCI
Samedi 25 mai 19h

Les habitants du 204 route d’Albi sont passé ce matin, vendredi 24 mai, au Tribunal d’Instance en « Assignation en Référé d’Heure à Heure ».

Cette procédure éclair (moins de quatre jour entre la première visite du propriétaire et le jugement) a tout de même été reportée au vendredi 31 mai.

Il faut tout de même rappeler quelques faits :

1° Le terrain et la maison ont été OFFERT en cadeau par l’État à Vinci pour leur permettre de le vendre à leur profit !!! (Fort !)

2° Vinci est en conflit avec de nombreuses populations à travers le monde pour des projets ne respectant pas les espaces de vie.

3° Lors de la visite de l’huissier, ce dernier était accompagné à la fois par la Police, la Gendarmerie et la BAC, rien que ça.

4° Le choix de ce bâtiment n’est pas anodin, il se veut un espace ouvert pour la discussion, la réflexion et les débats. Les habitants désirent créer un Centre de Recherche et d’Information sur la Politique Urbaine et les Nouvelles Perspectives Émancipatrices (CRIPUNPE) permettant un regard critique sur les agissements de Vinci et des gros groupes similaires.

Un week-end de rencontre sera organisé dans une semaine, sur la politique urbaine et industrielle.

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « L’argent sale a noirci nos cœurs mais qu’est-ce que tu veux que je dise à cet ADO qui croit en la rue et en ses convictions qui prônent la rébellion économique. Tu peux pas lui en vouloir de vouloir gonfler son pouvoir d’achat par tous les moyens. Il va y arriver sûrement mais au risque d’être dépassé par la facilité d’obtention de l’argent sale. La gourmandise prendra le dessus sur ses intentions premières qui étaient nobles. Mais elles se sont laissé noyer par son envie d’AUDI RS6 »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[29 juillet 2012]
Suicide à l’argent sale

On s’est empiffrés d’argent sale mais à qui profite toutes ces montagnes d’oseille si ce n’est pour enrichir le TRÉSOR PUBLIC ou financer la balle que tu recevras dans le dos tirée par ton associé.

Tu fais les beaux jours de ton avocat que tu arroses à coups de billets verts. Tout ça te semble éternel mais le jour de ta mort, on te recouvrira de sable comme le clochard que tu méprisais assis devant la supérette. La seule différence entre vous sera ton corbillard MERCO-BENZ qui t’escortera jusqu’au cimetière.

Pendant ton autopsie, on a retrouvé de la poudre entre tes narines.

OK, OK je suis au courant pour la fracture sociale mais ne justifie pas ton film d’hor­reur de la veille par ta condition sociale. Ça sonne faux. Quand l’oseille sale paye, tu as zappé tes cas sociaux, compagnons de misère pour t’exiler en Espagne avec des ZAHIA au pluriel.

J’ai failli y croire, j’avoue même que pendant longtemps j’y ai cru jusqu’au jour où on m’a dit que ça passait toutes ses nuits dans des NIGHT-CLUBS de la capitale.

Loin est le temps du combattant d’autrefois, militant de la première heure. Ça se battait pour une cause collective mais beaucoup ont fini par jouer en solo. Combat individuel. Beaucoup se sont perdus et se sont laissé avoir par l’appât du gain et ont dévié du CODE DE L’HONNEUR.

L’argent sale a noirci nos cœurs mais qu’est-ce que tu veux que je dise à cet ADO qui croit en la rue et en ses convictions qui prônent la rébellion économique. Tu peux pas lui en vouloir de vouloir gonfler son pouvoir d’achat par tous les moyens. Il va y arriver sûrement mais au risque d’être dépassé par la facilité d’obtention de l’argent sale. La gourmandise prendra le dessus sur ses intentions premières qui étaient nobles. Mais elles se sont laissé noyer par son envie d’AUDI RS6.

Ça se rend à la boucherie en berline de luxe. Le HARAM paye à c’que j’vois !!! Je vois aussi qu’il a corrompu des principes MAIS DE QUELS PRINCIPES TU M’PARLES ??? Quand tu n’as qu’un petit paquet de chips à l’heure du FTOUR (repas pris à la rupture du jeûne).

Vaut mieux un peu bien acquis que beaucoup mal acquis. OUI mais va expliquer ça à une famille qui crève la dalle. Toutes ces belles phrases sont souvent prononcées par des gens qui manquent de rien.

C’est ce vice de procédure qui a fait rentrer la poudre dans nos rues en lui sortant le tapis rouge. Dramatique trajectoire, mettez les petits frères à l’abri et dites-leur bien que le meilleur moyen de blanchir son argent c’est l’école !!!

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[Bruxelles] Perquisition de trois domiciles où habitent notamment des compagnons anarchistes et antiautoritaires et de la bibliothèque anarchiste Acrata dans le cadre d’une enquête en « anti-terrorisme »

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgBruxelles – Le 22 mai 2013 vers 6h du matin, des dizaines de policiers de la section anti-terroriste de la police fédérale judiciaire investissent et perquisitionnent trois domiciles où habitent notamment des compagnons anarchistes et anti-autoritaires ainsi que la bibliothèque anarchiste Acrata. Toutes les personnes présentes (11) sont arrêtées et emmenées aux bureaux de la police fédérale.

Les accusations sont : appartenance à une organisation terroriste, association de malfaiteurs et incendie(s) volontaire(s). L’opération est baptisée « cendres » et est dirigée par la juge d’instruction Isabelle PANOU, tristement célèbre pour sa longue carrière au service de l’État.

Les policiers emportent de nombreux documents, des effets personnels, les ordinateurs et tout ce qui a trait à l’informatique, les GSM’s (téléphones portables), du matériel d’agitation, etc. Pendant les auditions, auxquelles tout le monde refuse de collaborer, il apparaît que l’enquête porte sur des luttes, révoltes et activités allant de 2008 jusqu’à aujourd’hui notamment contre les prisons, la construction du nouveau centre fermé de Steenokkerzeel, les transports en commun (STIB), les institutions européennes et les eurocrates, la construction d’un RER à Bruxelles, l’OTAN, la machine à expulser, les huissiers et la construction d’une maxi-prison à Bruxelles. Sont aussi épinglées des publications telles que Hors-service ou encore plus généralement des écrits, affiches, etc. diffusés par des anarchistes et anti-autoritaires.

Vers 13h, tout le monde est relâché sans avoir eu à comparaître devant la juge d’instruction.

Face à ces accusations de terrorisme et à leur lot d’intimidations et de harcèlements, il n’y a pas à abandonner les idées et les actes visant la destruction de toute autorité et la joie que procure cette bataille.

Continuons à lutter pour la liberté, à abattre ce monde mortifère qui opprime et exploite.

Rien n’est fini, tout continue
Attaquons ce qui nous opprime

Bruxelles, 23 mai 2013

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[Copwatch, Les flics dans le viseur] « Une violence industrielle, rationnelle et systématique »

Diffusion d’un reportage Spécial Investigation sur Copwatch
« COPWATCH, LES FLICS DANS LE VISEUR »

Le 27 mai 2013 à 22h40 sera diffusé sur Canal+ un reportage réalisé par deux reporters indépendants, Alexandre Spalaïkovitch et Alexandre Dereims sur le Copwatching. Nous avons accepté de jouer le jeu et de participer à l’élaboration de ce documentaire, malgré nos réticences et non sans débats internes au collectif. Il sera rediffusé sur notre site après sa diffusion télé.

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Nous sommes globalement hostiles au traitement qui est fait par les médias mainstream des questions sociales et politiques et n’accordons que peu de confiance aux journalistes professionnels, du fait de leur participation à la reproduction des systèmes de domination et leur complaisance à l’égard du pouvoir.

Nous dénonçons la complicité de la télévision avec les idéologies sécuritaires, par la diffusion incessante de reportages propagandistes et partiaux sur le travail des forces de l’ordre. Il ne se passe en effet pas une semaine sans que les chaînes de télévision ne diffusent des reportages sensationnalistes et mensongers sur la police, commandes du ministère de l’intérieur pour redorer le blason d’une institution dont la réputation est mise à mal par sa nature violente et sa corruption interne.

Si nous avons choisi de participer à ce reportage, c’est aussi parce que nous avons jugé Alexandre Spalaïkovitch et Alexandre Dereims dignes de confiance au regard des reportages qu’ils ont réalisés par le passé (sur l’extrême-droite européenne, sur les migrations à travers le désert de Lybie, sur le totalitarisme nord-coréen ou sur les liaisons dangereuses entre l’État français et les dictatures africaines…), ne s’étant pas à notre connaissance compromis par des réalisations hasardeuses, mensongères ou complices du système que nous combattons.

Avec eux, nous avons accepté de réaliser un document à contre-courant, pointant du doigt la violence de la police en refusant de l’attribuer à de simples dérapages ou « bavures », mais en la décrivant plutôt comme une violence industrielle, rationnelle et systématique. Propositions sexuelles, violences, menaces, insultes, la télévision n’a pas l’habitude de diffuser des reportages qui mettent autant à mal le bras armé du pouvoir. À ce point-là, elle ne l’a jamais fait. A. Spalaïkovitch et A. Dereims nous ont accompagné durant plusieurs mois, s’adaptant à nos modes de fonctionnement. Volontairement et cela pendant un an, nous n’avons diffusé aucune vidéo sur le site, afin de construire cette enquête dans les meilleures conditions. Nos échanges ont été riches et le résultat est assez fidèle à nos espérances.

Bien que nous n’ayons que peu d’égard pour la télévision, elle reste le principal vecteur d’information pour la population, avec le bouche-à-oreille. Et nous sommes d’avis qu’il faut être partout pour réussir à se faire entendre quelque part.

Nous assumerons les conséquences éventuelles de cette médiatisation, bien que nous ayons pris les précautions nécessaires pour que notre identité ne puisse être établie. Si l’État se risquait à nous traîner devant ses tribunaux, il aurait à assumer à son tour les conséquences médiatiques de ce procès. Autant dire que nous n’hésiterions pas à tirer à boulets rouges…

A special thank for our american comrades from Copwatch collectives and Riseup network for their support and their very good job : even if the french « copwatching style » is a little different, we every time follow and promote your methods. Keep strength and determination ! In solidarity…

Nous dédions ce reportage à toutes les victimes de la répression d’État, à toutes celles et ceux qui sont mort.e.s sous les coups ou les tirs de flics, ainsi qu’à leurs proches !

COPWATCH NORD-PARIS IDF, 23 mai 2013

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[Procès d’Amal le 11 juin] « Vous voulez commettre des violences et crimes en toute impunité, sans jamais être inquiété par la justice ? Vous êtes violent, insultant, ne respectez pas le code de la déontologie ? Arrogant, méprisant sont vos qualités ? Prêt à tuer, sans être en état de légitime défense ? En argent de poche pour arrondir la fin de mois coller des outrages à agents ? La police recrute et la justice vous protège et vous acquitte. Ne vous inquiétez pas même si vous êtes coupable on s’arrangera pour que vous ne le soyez plus nos syndicats sont puissants. Alors n’attendez plus la police est le meilleur des métiers pour être au-dessus des lois »

Faire taire et intimider

Procès de Amal Bentounsi
Le 11 juin 2013

Pour un clip dénonçant l’impunité policière, Amal, la sœur de Amine, tué d’une balle dans le dos par un policier le 21 avril 2012 à Noisy-le-Sec, est poursuivie par le Ministère de l’intérieur.

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VOIR LA VIDÉO

Voilà les propos tenus dans le clip qui valent à Amal d’être poursuivie :

« Vous voulez commettre des violences et crimes en toute impunité, sans jamais être inquiété par la justice ? Vous êtes violent, insultant, ne respectez pas le code de la déontologie ? Arrogant, méprisant sont vos qualités ? Prêt à tuer, sans être en état de légitime défense ? En argent de poche pour arrondir la fin de mois coller des outrages à agents ? La police recrute et la justice vous protège et vous acquitte. Ne vous inquiétez pas même si vous êtes coupable on s’arrangera pour que vous ne le soyez plus nos syndicats sont puissants. Alors n’attendez plus la police est le meilleur des métiers pour être au-dessus des lois !!! »

En attendant le meurtrier qui a tué son frère a été muté, continue à percevoir son salaire, malgré un chef d’inculpation aussi lourd qu’« homicide volontaire » à ce jour toujours pas de date de procès pour ce policier.

En réponse aux familles qui sont victimes et qui dénoncent ces pratiques policières et cette omerta qui existe au sein d’un corps et de toute une institution, on veut nous faire taire et nous intimider.

Pas de justice, pas de paix !

Le procès de Amal aura lieu le 11 juin 2013 à 13h30 au Palais de justice de Paris, à la 17e Chambre correctionnelle.

Venez la soutenir, pour défendre la liberté d’expression et la lutte des familles contre les crimes policiers et l’impunité dont bénéficient leurs responsables.

Urgence notre police assassine

Infozone, 23 mai 2013

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[Hourra pour les émeutiers de Stockholm !] “It is a war with the police, it’s good !”

Stockholm violence exposes grievances against the police

Husby, the northern suburb of Sweden’s capital where rioting sparked a week of violence across the city, is nursing a deep grievance against the police.

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On Sunday, when the clashes began, two friends, Waddi, 24, and Anders, 19, set out to confront their tormentors.

“We grew up here together, we live well together, but the police spoil it,” said Waddi, a Swede whose parents are from Iraq. “They mess with us every day.”

The police know all the young men well, he said, and harass them constantly, demanding his licence when he is driving home from his job at Ikea and searching him for drugs that he does not use. “But it’s worse for him,” he adds, pointing to his blonde, blue-eyed Swedish friend.

“They say I have betrayed my country by having black friends,” said Anders, a student. “They stop me all the time. But last Sunday we chased them, they were scared.”

That day, the police came to Husby with dogs and riot batons, and screamed racist abuse at the locals, according to witnesses. Since “fighting the police” on Sunday, the two friends have stayed away from trouble.

Abdi, 20, a Swede of Somali origin, shared their anger. “We are showing them who is boss in this neighbourhood,” he said. “I have a future, but if I didn’t I would be rioting.”

A gym instructor, Abdi was bitter that, though born in Sweden, he was not treated as Swedish. He was beaten up by police “for no good reason” three years ago when leaving the Husby metro station, he claimed. He said he had not taken part in any of the rioting, but bore the psychological scars of that beating. “Tonight I hope the cops have a hard time,” he said.

Early on Thursday morning, rioters set fire to a school and a truck in central Husby, smashing windows and stoning police. Eight teenagers were arrested. The riots have prompted soul-searching in Sweden about the country’s model of integration.

The first explanation that local people gave for the violence was the shooting dead by police earlier this month of a 69-year-old man inside his third-floor apartment in a block a short distance from Husby’s town centre. But everyone agreed tension has been growing for a long time.

“It’s the police brutality,” said Bilal, a charity worker who has been patrolling the streets to calm the mood.

“It’s been building up for years,” the 38-year old Swede of Tunisian parentage said. “They have sniffer dogs at the metro stations searching for marijuana.” He also blamed the government for putting immigrants together in “these ghettos like Husby”.

There was also a broader grievance about racism in Swedish society. Yunis, 43, from Yemen, kept his teenage son at home this week. He has high hopes for the star pupil but fears that racism would make it hard for him to find work. “Maybe I should change his name – they see Ali or Abdul or whatever and that’s it, suddenly there’s no job.”

Jamil, a refugee from Baghdad, said: “We have been ignored for many years, we pay our taxes but we see no improvements.” But he said he was fiercely loyal to Husby and so strongly opposed to the rioters that he wanted to “give them a really good thrashing”.

“There are many great things about Husby. We need to be talking to the politicians, but when cars and buildings are burning, no one can talk.”

“It is a war with the police,” said a 17-year-old Brazilian youth, walking with a group of Egyptian and Somali friends. He had not been involved in the unrest, but he knew people who had. “It’s good!”

Publié par des larbins de la City de Londres hantée par le souvenir des émeutes de Tottenham (David Crouch, Financial Times, 23 mai 2013)

 

Cinquième nuit d’incidents en banlieue de Stockholm

Au moins neuf véhicules ont été la proie des flammes tandis que deux écoles et un commissariat de police connaissaient des départs d’incendie tôt vendredi lors de la cinquième nuit consécutive d’incidents dans la banlieue pauvre de Stockholm à forte population étrangère.

Huit personnes ont été appréhendées au cours de ces incidents, mais aucun blessé n’a été dénombré, a indiqué vendredi matin la police suédoise à l’agence TT.

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À Kista dans la banlieue pauvre de Stockholm, une école a été incendiée dans la nuit de jeudi à vendredi.

Dans la banlieue de Rinkeby, théâtre de nombreux incidents depuis le début de la semaine, six voitures ont brûlé, dont cinq entièrement, selon un photographe de l’AFP sur place.

Trois autres véhicules ont été incendiés à Norsborg tandis que l’incendie d’un commissariat de police à Aelvsjoe était rapidement maîtrisé.

Entre 300 et 500 personnes étaient rassemblées autour des véhicules en flammes, a déclaré la police suédoise à TT.

Selon les pompiers, deux écoles, la première à Tensta et la deuxième à Kista, près de Husby, d’où les troubles sont partis, ont également été incendiées, mais les sinistres rapidement circonscrits.

Des policiers ont été caillassés, à Sodertaelje (sud de Stockholm), alors qu’ils intervenaient après avoir été informés de la présence de voitures incendiées.

La nuit précédente, les pompiers avaient indiqué avoir été appelé sur quelque 90 feux différents.

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(…) De graves incidents comparables à ceux se déroulant actuellement avaient déjà eu lieu en 2010 à Rinkeby et en 2008 à Malmoe (sud) où un centre culturel islamique avait été fermé.

Publié par des larbins du savoir-faire français hanté par le souvenir des émeutes de 2005 (Agence Faut Payer, 24 mai 2013)

Publié dans La police travaille, Violences policières et idéologie sécuritaire | Marqué avec , , , , , , , , , , | Commentaires fermés sur [Hourra pour les émeutiers de Stockholm !] “It is a war with the police, it’s good !”

[Hourra pour les émeutiers de Stockholm !] Nique la police, nique l’État, nique le « modèle » de la social-démocratie scandinave !

Les incidents continuent dans la banlieue de Stockholm

Les incidents entre forces de l’ordre et jeunes se sont multipliés à Stockholm et dans sa banlieue dans la nuit de mardi à mercredi, pour la troisième nuit consécutive, amenant le premier ministre suédois à dénoncer des actes de « hooliganisme ». « Lors des vingt-quatre dernières heures, une trentaine de voitures ont été incendiées […] dans la région capitale », a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police de Stockholm, Kjell Lindgren.

Dans deux des banlieues les plus défavorisées, où la population d’origine immigrée est la plus forte, les fauteurs de troubles ont provoqué des incendies dans une école, à Skärholmen, et une crèche, à Husby, et ont lancé des pierres sur les pompiers et la police et sur leurs véhicules, a ajouté le porte-parole. À Husby, la police a arrêté un homme dans le cadre de l’enquête sur l’incendie d’un centre d’expression artistique.

Ces émeutes, qui ont éclaté dimanche soir à Husby, avant de se propager à d’autres endroits, du nord-ouest au sud de Stockholm, auraient été déclenchées par la mort, la semaine dernière, d’un homme de 69 ans abattu par des policiers qu’il aurait menacés avec une machette, mais la police affirme qu’elle n’est pas sûre d’un lien avec cette affaire. Au cours d’une conférence de presse, des militants locaux ont pour leur part prétendu que la police les avait traités de « vagabonds, de singes et de nègres ».

« DU HOOLIGANISME »

Mercredi, le premier ministre, Fredrik Reinfeldt, a affirmé que « chacun [devait] prendre ses responsabilités pour rétablir le calme ». « Il est important de se rappeler que brûler la voiture de son voisin n’est pas un exemple de la liberté d’expression, c’est du hooliganisme », a-t-il déclaré à l’agence de presse suédoise TT.

Mardi, il avait attribué certains des problèmes des banlieues les plus pauvres à l’échec des politiques d’intégration des immigrés. Depuis l’entrée de l’extrême droite au Parlement en 2010, les questions d’immigration ont été de plus en plus présentes dans le débat public en Suède.

« La Suède est un pays qui reçoit de grands groupes d’autres pays. Je suis fier de cela », a déclaré le chef du gouvernement. Il a reconnu qu’il y avait « souvent une période de transition entre les différentes cultures », que le gouvernement cherchait à facilter par l’amélioration de l’enseignement de la langue suédoise.

Publié par des singes qui ne montrent pas l’exemple de la liberté d’expression (Agence Faut Payer via LeMonde.fr, 22 mai 2013)

 

Suède : quatrième nuit d’émeute à Stockholm

Incendies de voitures, bris de vitres et jets de pierre : la Suède a connu, mercredi 22 mai, une quatrième nuit de violences dans des quartiers défavorisées de la banlieue de Stockholm. Malgré l’appel au calme lancé par le premier ministre, les émeutiers sont à nouveau sortis dès la tombée de la nuit, les violences se déplaçant de Husby, au nord de Stockholm, vers le sud.

Le feu a été mis à un commissariat de police à Rågsved, dans la banlieue sud de Stockholm, a annoncé la presse locale. Il n’y a pas eu de blessé et le feu a pu être rapidement éteint. À Hagsätra, un autre quartier du sud de Stockholm, une cinquantaine de jeunes ont lancé des pierres à la police et brisé des vitres, pour ensuite s’éparpiller dans différentes directions. Des violences ont également eu lieu dans le sud du pays. À Malmö, deux voitures ont été incendiées, a annoncé la police.

Au total en quatre nuits, des magasins, des écoles, une commissariat de police et un centre culturel ont subi des dégâts. Un policier a été blessé dans les dernières violences et cinq personnes ont été arrêtées pour tentative d’incendie.

« L’EXCLUSION SOCIALE, LA SOURCE DE NOMBREUX PROBLÈMES »

Les émeutes ont été déclenchées par la mort d’un homme de 69 ans dans la banlieue d’Husby, tué par la police alors qu’il brandissait une machette, ce qui a déclenché des accusations de brutalité policière. Les troubles se sont ensuite étendus de Husby, où vivent de nombreux immigrés, à d’autres banlieues pauvres de Stockholm. La capitale suédoise avait déjà été touché par des troubles en 2010, avec l’attaque d’un commissariat et des incendies à Rinkeby, autre quartier défavorisé de Stockholm, par près d’une centaine de jeunes.

Les émeutes sont pour l’instant moins graves que celles des deux derniers étés au Royaume-Uni et en France mais sont là pour rappeler que même dans des lieux moins touchés par la crise financière que la Grèce ou l’Espagne, les pauvres, et en particulier les immigrés, ressentent durement les politiques d’austérité.

« Je comprends pourquoi beaucoup de gens qui vivent dans ces banlieues et à Husby sont inquiets, en colère et préoccupés », a déclaré la ministre de la justice, Beatrice Ask. « L’exclusion sociale est une cause très importante de nombreux problèmes. Nous comprenons cela. » Après des décennies de « modèle suédois » fondé sur un État providence généreux, le rôle de l’État en Suède a fortement diminué depuis les années 1990, entraînant la hausse des inégalités la plus forte de tous les pays membres de l’OCDE.

Près de 15 % de la population suédoise est d’origine étrangère – la proportion la plus élevée de tous les pays scandinaves. Le taux de chômage touchant cette population est de 16 %, contre 6 % pour les Suédois, selon les chiffres de l’OCDE.

Le journal de gauche Aftonbladet qualifie « d’échec cuisant » les politiques gouvernementales, qui ont, écrit-il, soutenu le développement des ghettos dans les banlieues. L’extrême droite a dénoncé une politique d’immigration « irresponsable ». Signe des tensions croissantes, les démocrates suédois se classent en troisième place dans les sondages en vue des élections législatives de l’an prochain.

Publié par les mêmes singes (LeMonde.fr, 23 mai 2013)

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[Mère de Dieu, chasse Poutine] Alerte ! Maria Alekhina en grève de la faim contre l’arbitraire du Goulag

Russie : une Pussy Riot en grève de la faim pour protester contre le tribunal

MOSCOU (AFP) – Une jeune femme du groupe contestataire russe Pussy Riot emprisonnée a annoncé mercredi entamer une grève de la faim après avoir été empêchée de participer à l’audience sur sa demande de libération anticipée.

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« Je déclare une grève de la faim et j’insiste sur ma participation » à l’audience, a déclaré Maria Alekhina au tribunal depuis sa prison de l’Oural, via une liaison vidéo.

« J’interdis à mes avocats de participer aux débats jusqu’à ce qu’on m’amène au tribunal pour assister à l’audience », a ajouté la jeune femme, qui purge une peine de deux ans de camp pour une « prière punk » contre Vladimir Poutine chantée en février 2012 dans la cathédrale de Moscou.

Ses propos ont été publiés sur le compte Twitter du groupe contestataire russe, Voïna, qui soutient les Pussy Riot.

Le tribunal municipal de Berezniki (Oural) a entamé mercredi l’examen de la demande de libération anticipée déposée par Alekhina, en l’absence de la condamnée qui avait pourtant demandé à assister aux débats, selon les agences Interfax et Ria Novosti.

Mais le tribunal a refusé la demande de Maria Alekhina, ne lui accordant qu’une liaison vidéo.

Dénonçant une « violation » de ses droits, Alekhina a demandé la révocation du juge Mikhaïl Chagalov, qui préside l’audience, mais sa requête a été rejetée.

Après les déclarations d’Alekhina, le tribunal a ajourné les débats jusqu’à jeudi 04H00 GMT.

Presse néo-stalinienne (Agence Faut Payer, 22 mai 2013)

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[Des anarcha-féministes démissionnent de la FA] « Cette organisation n’est ni une fédération, ni anarchiste. La FA n’a qu’un seul but, être la FA et se suffire à elle-même, sauvegarder une apparence et une façade, en surfant sur une histoire anarchiste à laquelle elle fait honte »

Démission de la Fédération Anarchiste

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Du 18 au 20 mai avait lieu le Congrès de la Fédération Anarchiste.

Nous avons décidé de nous y rendre, nous, deux femmes anarcha-féministes, pour y lire nos lettres de démissions.

Pour moi, parce que suite au contre article sur Roger Dadoun que j’ai publié sur Indymedia, j’ai subi un lynchage collectif sur la liste fédérale, révélant encore une fois l’anti-féminisme au sein de cette organisation.

Pour moi, parce que c’était inadmissible d’être complice du lynchage d’une femme de l’organisation parce qu’elle avait osé parler en dehors du cercle clos de la liste fédérale et parce que les pressions, les ordres et les leçons de morale que nous recevions montraient que d’anarchiste il n’y avait que le nom de l’orga.

Pour nous, car ensemble, on ne pouvait plus être complice de l’hétéro-patriarcat, des prises de pouvoir, de la hiérarchie et de la bureaucratie interne.

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LIRE LA LETTRE DE CAMILLE HYPPOCAMPE

Ce congrès a été très difficile puisque nous étions identifiées comme les féministes qui avaient critiquées la FA de l’extérieur. Des conversations se sont arrêtées sur notre passage, des personnes ont refusées de nous parler, des personnes parlaient de nous devant nous comme si nous n’étions pas là.

La discussion en plénière sur le féminisme et l’anti-sexisme, une première dans un congrès de la FA, avait pour but de nous recadrer, nous les femmes qui l’avions trop ouvertes, en dehors des règles établies par l’organisation. Ce sont des femmes qui l’ont organisées, qui se disent anarcha-féministes mais aussi contre la féminisation des textes, qui ont participées au lynchage collectif sur la liste fédérale et qui refusent de voir le patriarcat au sein de la FA, qui existent pourtant depuis de longues années.

Pendant cette discussion, nous avons lu nos deux lettres de démissions. Nous avions des tee-shirts roses « Hystérique tant qu’il le faudra » et une banderole « Hystérica-féministes tant qu’il le faudra », tenue par deux camarades hommes, qui ont aussi quittés la FA par solidarité. Pour certain-e-s notre démission est un échec mais pour nous c’est une victoire. Parce que pour une fois les hommes présents ont du rester assis sur leurs chaises pendant ½h tandis que deux femmes se tenaient debout, le micro en main pour leur dire ce que c’est être une femme féministe à la Fédération Anarchiste.

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LIRE LA LETTRE DE CAMILLE LICORNE

Nous avons quittées la salle après notre démission. Plusieurs personnes, hommes et femmes, ont aussi quittés la salle pour nous soutenir. D’autres sont resté-e-s pour intervenir en notre faveur. Sur une centaine, c’était peu, mais c’était inespéré pour nous. Par la suite, une femme nous a dit que nous étions lâche, alors qu’il nous a fallu un courage incroyable pour oser venir et lire ces mots.

On nous a menacé publiquement de nous casser la gueule, on nous dit de nous casser, que nous n’avions aucune dignité, que nous devrions avoir honte, qu’on les avait sali. Toutes ces menaces et ces phrases, elles ont été prononcées par des hommes qui ne nous parlaient pas, mais qui parlaient aux deux camarades hommes qui nous ont soutenues. Des personnes ont refusé de manger le repas du soir préparé par la cantine collective parce que nous étions là, invité-e-s par les organisateurs. De retours chez nous, le hasard veut que nos boites mail étaient été piratées. Un des camarades hommes qui nous a soutenu a reçu des coups de téléphones, l’intimant de « changer de trottoir » et que « ç’est une menace ».

Nous remercions les personnes qui nous ont soutenues, qui sont venues nous voir, qui nous ont invitées à rester et qui continuent à nous montrer leur solidarité. Ces personnes savent qu’il n’est pas nécessaire de les nommer personnellement, car elles se reconnaîtront. Ces personnes savent aussi qui sont les sexistes, masculinistes et les chefs informels de la FA auxquels nos textes s’adressent.

Parce que si un jour anarchie se fera, ce serait trop triste qu’elle ressemble à la Fédération Anarchiste Française.

Hystérica-féministes

 

Commentaire posté sur Indymedia Paris :

Rien de nouveau sous le drapeau noir : Lettres de démission des anarcha féministes de la FA dans les années 90 (en bas de page il y a d’autres liens).

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[Paris, samedi 1er juin] Marche de nuit féministe en non-mixité

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VOIR LE TRACT EN FRANÇAIS

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VOIR LE TRACT EN TURC

Rage de nuit

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Le futur nous avait mis une baffe par le présent »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[27 juillet 2012]
Un trentenaire dans la tête d’un centenaire

Je me revois en 1996 assis dans le dernier wagon d’un train de banlieue à refaire le monde avec un frère de cœur.

On se voyait, se projetait dans les années 2000 que l’on croyait être futuristiques. Que les voitures allaient voler, que nos conditions iraient en s’améliorant.

Comme le temps n’a qu’une parole, vient l’année 2000. J’étais à l’époque en prison, espoirs étouffés, gâchés par les barreaux de ma cellule.

Le futur nous avait mis une baffe par le présent.

13 heures c’est l’heure du courrier, heureux, j’étais car je venais de recevoir une lettre de ce frère de cœur, compagnon du dernier wagon.

C’était le seul qui avait pris la peine de m’écrire un courrier. Preuve que c’est les meilleurs qui partent en premier.

Quinze jours plus tard, j’apprends son décès en lisant Le Parisien.

« HOSTY JE T’AIME ÉTERNELLEMENT MON FRÈRE !!! QUE TON ÂME REPOSE EN PAIX FRÉROT. »

Mes yeux retiennent leurs larmes. Mon cœur lourd porte le poids de ceux que j’aime. Je cours vers la victoire et si j’y arrive ce ne pourrait être que grâce à eux.

Ne prends pas la fragilité de l’espoir pour une faiblesse. Si je perds mon contrôle et je te gifle ce sera ma seule faiblesse.

On se croise, se recroise sans se dire un mot sans même se regarder persuadés d’être mieux que l’autre. On croit avoir plus de sciences et plus de vécu que l’autre.

Ça montre en public ses cicatrices comme si c’était des trophées.

Si tu falsifies ton bonheur, le temps te démasque. Les douleurs, les blessures ne disparaissent jamais totalement. Elles hibernent juste et attendent la moindre occasion pour refaire surface. C’est pour ça que j’ai toujours une retenue dans mes sourires. Chaque phrase, chaque ligne sont trempées dans un souvenir.

Je suis un jeune trentenaire. J’ai l’impression d’être centenaire. Je prends la plume comme pansement de mes erreurs. J’ai mûri, grandi sans avoir le choix. Pudique, tou­jours seul même en public. Je crois en demain car chaque jour en annonce un autre. Venus d’où l’on vient, partis des sous-sols on aura du mal à faire pire que la veille.

Ma plume mélancolique est noire comme son encre, mais si tu apprends à lire entre ses lignes tu y trouveras la goutte d’espoir qui te donnera la force de surmonter tes réalités.

On m’a enterré mais je garde un œil ouvert sur le sablier. Je repartirai comme je suis venu. Dix ans confisqués, les deux tiers d’une vie à méditer sur ces erreurs d’ado turbulent.

SI C’ÉTAIT À REFAIRE ??? Je ne changerais rien puisque sans mes fautes, je ne serais pas celui que je suis devenu !!!

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[Dieu existe-t-il ?] Miracle à Notre-Dame : la balle a trouvé la cervelle

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Dominique Venner, suicide d’un théoricien radical de l’extrême droite

(…) Dominique Venner s’est suicidé ce mardi 21 mai devant l’autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris en se tirant une balle dans la bouche. Marine Le Pen lui a immédiatement rendu hommage. Inconnu du grand public, Venner était un théoricien radical et un activiste violent.

Dans un billet daté du même jour, publié sur son site personnel, Dominique Venner dénonçait le projet de loi mariage pour tous, contre lequel il se battait depuis plusieurs semaines. Faisant allusion à la manifestation des anti-mariage pour tous prévue dimanche 26 mai, il prévenait qu’”il ne suffira pas d’organiser de gentilles manifestations de rue pour l’empêcher”.

Avant d’écrire :

“Il faudra certainement des geste [sic] nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines. Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes.”

Ce geste n’a rien d’étonnant rétrospectivement. De Yukio Mishima à Drieu La Rochelle, Venner a toujours fait preuve d’une fascination morbide pour des écrivains nationalistes qui se sont donnés la mort.

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Un redoutable activiste

Né le 16 avril 1935 et marqué par l’influence d’un père architecte qui fut membre du Parti populaire français, durant l’Occupation, Dominique Venner s’est engagé très jeune dans l’armée française. Volontaire durant la guerre d’Algérie, il participera au conflit dans une unité de para.

Dans les années 50, Venner portera bien son nom. Au cours d’une permission durant l’été 1955, il prend contact avec Jeune Nation, un groupuscule d’extrême droite radicale fondé par les frères Sidos.  Quelques mois plus tard, il se retrouve à la tête du mouvement qui ne compte alors qu’une centaine de membres.

Après avoir quitté l’armée en octobre 1956, Venner passe à l’activisme violent.  Au moment de l’intervention soviétique en Hongrie, Venner détourne une manifestation qui se déroule sur les Champs-Elysées avec des militants de Jeune Nation pour l’orienter vers le siège du Parti communiste qui est envahi et mis à sac en partie. Un an plus tard, c’est l’ambassade américaine qu’il prendra pour cible.

Les deux principaux animateurs de Jeune Nation échouent en prison pour avoir soutenu le putsch des généraux d’Alger, en 1961. Proche de l’OAS, Venner est incarcéré dès 1961, Pierre Sidos l’année suivante.

Après 18 mois de prison, Dominique Venner se lance dans la rédaction de deux textes : Pour une critique positive et Qu’est-ce que le nationalisme ? qui vont faire de lui une référence dans les milieux intellectuels d’extrême droite durant une décennie. “Pour commencer, il faut créer les conditions d’une action nouvelle, populaire et résolument légale”, écrivait Venner.

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Théoricien de l’extrême droite

Après la dissolution de Jeune Nation en 1958, Venner et ses proches se sont abrités derrière un syndicat étudiant : La fédération des étudiants nationalistes (FEN) qui sert de paravent légal.

Après sa sortie de prison, Venner lance la revue Europe-Action, secondé par Alain de Benoist. Il réoriente alors la FEN selon ses propres vues. “Les textes dont il est l’auteur ou l’inspirateur principal réactualisent de fond en comble la théorie et la stratégie d’un nationalisme révolutionnaire qui tourne la page de l’époque coloniale et s’élargit à l’Europe (…) Éthique de l’honneur et du dépassement de soi, célébration des racines et du sang, camps-écoles, feux de solstice toute une culture se met en place dès cette époque”, lit-on dans Les Rats maudits un livre collectif écrit par des militants étudiants d’extrême droite.

C’est la cause d’un divorce, une partie des étudiants de la FEN décident de rompre avec Venner pour fonder Occident avec Pierre Sidos. “Alors que j’étais en prison, Dominique Venner, avait mis la main sur la FEN et avait complètement changé l’orientation du mouvement qui ne tenait plus de position nationaliste. Il a défendu une ligne américaniste sous prétexte d’anticommunisme et il avait des positions beaucoup plus racialistes. Il y a donc eu une rupture et des jeunes comme Gérard Longuet, Alain Madelin, Hervé Novelli, Alain Robert et Xavier Raufer, ont choisi de me rejoindre pour créer Occident”, nous racontait récemment Pierre Sidos.

À la tête d’Europe Action, Dominique Venner conclut alors définitivement à l’échec de l’agitation et décide de se consacrer à la bataille des idées. Ses réflexions ouvriront ainsi la voie à ce que l’on appellera La Nouvelle Droite (G.R.E.C.E et Club de l’Horloge).

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Les ambiguïtés de la dédiabolisation

À l’unisson, les dirigeants du Front national ont souhaité rendre hommage à la mémoire de Dominique Venner. (…)

Presse munichoise (David Doucet, LesInrocks.com, 22 mai 2013)

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[Besançon] De la coke et des fusils à pompe pour nos héros !

Protège ton assassin ! Bute une racaille et traîne la Grande Rue, tu auras les honneurs de nos « gardiens de la paix ». De la coke et des fusils à pompe pour nos héros ! Moins d’écoles plus de flingues !! Wououh  !!!!

« Touche pas à mon flic » : manifestation en soutien aux forces de l’ordre

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Page Facebook « Soutenir les forces de l’ordre en Franche-Comté »

« Marre d’entendre que des policiers ou gendarmes sont morts en laissant une famille, juste parce que des délinquants multirécidivistes devraient purger leur peine plutôt que d’être sur la voie publique ! ». Ce samedi 25 mai 2013 à 14h, une manifestation citoyenne en soutien aux force de l’ordre est organisée à Besançon.

La nouvelle association entend se mobiliser pour soutenir les forces de l’ordre et notamment la police. « Pour que les forces de l’ordre retrouvent leurs droits. Pour que nous en tant que citoyens nous nous sentions en sécurité dans nos villes, dans notre pays » explique Audrey Ogier, à l’initiative de cette manifestation qu’elle veut citoyenne.

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« Il faut que les peines judiciaires soient à la hauteur des crimes et délits (…) Que les forces de l’ordre soit reconnu et non pas seulement à titre posthume ! Il y en a marre que les criminels bénéficient de la présomption d’innocence alors que les forces de l’ordre sont d’office présumées coupables ».

La nouvelle association entend également revendiquer pour les forces de l’ordre et pointe des dysfonctionnements : manque de ressource en personnel ; équipement et/ou matériels inadaptés ; sentiment de rejet par la justice, les médias et la population ; manque de soutien de leur hiérarchie ; remise en cause de leur travail au quotidien ; sentiment de devoir rendre des comptes ; pour être reconnu par leur hiérarchie, il faut faire du chiffre.

Le rendez-vous est fixé au samedi 25 mai 2013 à 14h place du 8 septembre à Besançon.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (maCommune.info, 21-22 mai 2013)

 

(…) on apprend par la presse locale datant du 21/05/2013, qu’une manif en soutien aux forces de l’ordre est organisée à Besançon ce samedi 25 mai 2013 à 14h place du 8 septembre. On retransmet volontairement leur court tract nauséabond mais POLICé.

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En plein procès de « l’affaire Boukrourou » et alors que  deux soutiens à la famille Hakim Ajimi sont poursuivis pour « outrage aux policiers » lors du procès en janvier 2012, inutile de préciser qu’ici-même on ne se contentera pas de dénoncer les flics fachos (comme il est courant de le faire ici et là sur la toile), en pointant l’aspect d’une police « antirépublicaine » (comme si la peine de mort avait disparu…), mais bien pour en finir avec la police, en tant que milice de l’État et du capital.

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VOIR L’ARTICLE

Le Chat Noir émeutier, 22 mai 2013

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[Flics, porcs, assassins / Mohamed Boukrourou] « Les policiers ont effectué les gestes normaux enseignés en écoles de police »

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgAffaire Mohamed Boukrourou : la décision en délibéré au 25 septembre

Ce mercredi 22 mai 2013 était examinée par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Besançon l’implication de quatre policiers dans la mort de Mohamed Boukrourou, lors de son interpellation fin 2009 à Valentigney dans le Doubs. La chambre de l’instruction a décidé de mettre en délibéré au 25 septembre sa décision de suivre l’ordonnance de non-lieu rendue par les juges d’instruction ou au contraire de renvoyer l’affaire devant le tribunal.

Les policiers, deux hommes et deux femmes, avaient été mis en examen en mars 2012 pour homicide involontaire sur Mohamed Boukrourou, 41 ans, le 12 novembre 2009 à Valentigney, près de Montbéliard.

Ils avaient été appelés par un pharmacien inquiet de « l’état d’énervement extrême » de M. Boukrourou, qui protestait contre la qualité de médicaments vendus et souffrait de problèmes psychiatriques. Il avait été conduit de force dans un fourgon, où les policiers l’avaient maîtrisé en s’asseyant et en se tenant debout sur ses jambes et son bassin.

D’après les résultats de l’autopsie Mohamed Boukrourou est décédé d’une pathologie cardiaque et il n’y avait pas eu de coups directs contre lui, a indiqué l’avocate générale Karine Renaud, qui a demandé la confirmation du non-lieu. « Les policiers n’ont pas commis de faute de maladresse, d’imprudence, d’inattention ou de négligence. Ils ont contenu M. Boukrourou comme ils ont pu », a-t-elle estimé.

L’avocat de la famille de M. Boukrourou, Me Jean-Louis Pelletier, a demandé un complément d’information et le renvoi de l’affaire devant un tribunal, estimant que « les policiers ont dépassé leurs fonctions » et que « leur comportement doit être sanctionné ». « Ce malheureux a été maltraité. Oui il s’est rebellé, mais de là à pratiquer de telles violences… On est allez trop fort, trop loin », a-t-il déclaré.

Pour leur avocat, Me Randall Schwerdorffer, « les policiers sont innocents. (…) Cette affaire est née du témoignage accablant d’une femme et de son fils, mais la reconstitution a parfaitement démontré qu’ils n’avaient pas pu voir de violences exercées dans le fourgon ». « Les policiers ont effectué les gestes normaux enseignés en écoles de police », a renchéri un autre de leurs avocats, Me Richard Belin.

La Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) [Plutôt le Défenseur des droits – NdJL] avait estimé en décembre 2011 que la police avait fait un « usage disproportionné de la force » lors de cette interpellation.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer via maCommune.info, 22 mai 2013)

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[Argenteuil, dimanche 9 juin] Hommage à Ali Ziri

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgCollectif Vérité et Justice pour Ali Ziri

Dimanche 9 juin 2013 à partir de 14h30
Salle Pierre-Dux, 9 bd Héloïse 95100 Argenteuil
Spectacle théâtral de Kahina et Cie
« Responsables mais non coupables… »

Suivi d’un concert de musique avec KOULAL
Participation : 10 €
En soutien au combat pour la justice et la mémoire d’Ali Ziri

Infozone, 22 mai 2013

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[Rouen] Expulsion imminente du 199

Le propriétaire veut expulser les squatteurs du 199 bis rue du Renard

Le propriétaire d’un immeuble rue du Renard est venue réclamer, police à l’appui, à ses habitants squatteurs de quitter les lieux.

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Depuis plus d’un an, une quinzaine d’étudiants, chômeurs et travailleurs squattent l’immeuble du 199 bis rue du Renard, à Rouen « sans nouvelles du propriétaire ». Mais voilà, ce 22 mai 2013, à midi, le propriétaire, originaire du Gard, débarque et réclame de récupérer son bien, constitué de cinq appartements, ou d’en toucher des loyers. « Je suis dans la merde jusqu’au cou, interdit bancaire, plus de chéquier, plus de carte bancaire, j’ai une famille, des enfants », affirme-t-il, le casque de sa grosse cylindrée BMW à la main.

« Il est venu en début d’après-midi, tout s’est bien passé. Il nous demandait 500 euros par appartement pour légaliser le squat », raconte Laurent qui vit dans la maison depuis deux mois. Quelques heures plus tard, ce gendarme de profession revient en compagnie d’un agent immobilier pour « constater l’étendu des dégâts », nous dit-il. « Mais l’agent n’a pas le droit d’entrer dans les appartements tant qu’ils sont habités », continue-t-il.

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Le propriétaire raconte être entré en possession du 199 bis en 2003. Loué jusqu’à il y a un an, il attendait que les derniers locataires quittent les lieux pour « pouvoir faire les travaux ». « C’est là que les squatteurs sont arrivés », se rappelle-t-il. Il dit avoir envoyé plusieurs courriers aux habitants pour pouvoir toucher des loyers. Des courriers retournés à leur envoyeur. « Je n’avais pas les noms de ces gens. Je m’adressais à Madame du premier à gauche ou Monsieur à droite », explique-t-il.

En fin d’après-midi, ce même 22 mai 2013, le propriétaire revient accompagné d’au moins six policiers dans deux voitures sérigraphiées et une banalisée. Contactée, la police explique brièvement avoir été http://juralib.noblogs.org/files/2013/05/0513.jpg« appelée par le propriétaire ». « Nous avons donné à ce propriétaire la démarche à suivre pour pouvoir récupérer son bien et l’avons accompagné », nous explique-t-on. Là, selon les habitants, le ton monte, la vitre de la porte est cassée. Des insultes et des menaces se seraient même échappées de la bouche des agents des forces de l’ordre, toujours selon les habitants. Ce que le propriétaire, présent lors des faits, nie.

Les habitants affirment accepter une procédure d’expulsion en bonne et due forme, avec passage d’un huissier. « Au lieu de passer par une procédure normale, il vient avec la police », déplore-t-on sur place. En attendant, le propriétaire a laissé une lettre aux habitants, leur signifiant qu’il est prêt à n’engager aucune poursuite si les lieux sont restitués en bon état avant le 10 juin 2013.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Grand-Rouen.com, 22 mai 2013)

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