[Chronique de Youv derrière les barreaux] « La vie appartient à ceux qui se lèvent tôt bah nous on dormira pas »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[23 juin 2012]
Derrière chaque grand homme se cache une femme et toi tu es la mienne

Tu as épousé ma cause sans négociation je t’épouserai sans condition.

Tellement qu’on s’aime on va finir par se donner le sida LOL.

Jamais tu te défiles moral en baisse tu me le remontes au bout du fil.

Même dans cinquante ans je te promets que mon amour ne prendra pas une ride, tu as réussi à me faire oublier mes menottes tu as pris perpétuité dans ma vie de youv, discrète tu te fais petite mais tu fais partie des grandes dames.

Passé lourd mais tu m’aides à le porter tu m’escortes me supportes, on voit pas tes pas quand je marche parce que je te porte dans mes bras comme tu porteras la vie, ma vie tu la portes déjà avec succès.

Plus rien à prouver mais tu mérites ce texte écrit à l’encre du bonheur que tu m’apportes t’as encore rien vu c’est rien comparé au royaume que je veux et je vais t’offrir.

On dit que le paradis se trouve sous les talons de sa mère moi je dis que la vie d’un homme se trouve dans les bras de sa femme.

Si c’était à refaire je le referais sans hésitation si à la fin tu es là, nos destins ne font plus qu’un tu es ma recommence ma compagnon de galère ma pote ma vie ma chérie mon tout mon point d’appui ma Elvira la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt bah nous on dormira pas.

Tu marches droit même dans le brouillard, tu es la prunelle de mes yeux malgré ces barreaux qui veulent m’aveugler, essuie tes larmes avec mes mots d’homme que tu as réussi à combler.

Ta chevelure de princesse j’en prendrai soin, donne-moi des métis et je te donnerai mes bras pour te reposer, un mélange de toi et moi ah là là la sagesse d’une lionne et le courage d’un lion qui assume ses erreurs lourde progéniture 😉

Même les jours d’orage je te couvrirai jusqu’à qu’il fasse beau une rose éternelle ne fane jamais.

Ton homme est menotté enfermé condamné opprimé censuré disqualifié mais tu es toujours fidèle au poste tu es mon porte-voix petit bout de femme au courage de bonhomme.

Prends tout, ma vie t’appartient tu es mon remède la solution à ma vie.

Maintenant mon bonheur porte un nom et un visage, je cherche plus la vie l’a fait pour moi.

Je suis le gardien de ta vie comme tu as veillé sur mes nuits, t’as trouvé la clé le code pin de ma vie de fou tu es ma valeur sûre la femme dont j’ai toujours rêvé.

Je vise la Lune avec toi au pire je toucherai le Soleil.

Texte thug love pour celle que j’aime one love.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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Sur la propagande des lambertistes en Algérie

L’intoxication élémentaire des trop tristes algériens

J’ai d’abord cru à une blague ou à un acte odieux de piraterie informatique, façon Hamza Bendelladj. Un de mes contacts Facebook venait de partager la très solennelle « Déclaration du VIIIe Congrès mondial de la IVe Internationale » datée du 29 avril 2013. Bref, une motion du réseau lambertiste. Curieux de savoir de quoi il en retournait, j’ai évidemment cliqué et pris le temps de lire le texte. J’en suis resté bouche bée.

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Tandis que les congressistes, dont on ignore le nombre et le lieu de réunion (sans doute pour des raisons de sécurité), étaient en pleine discussion sur la guerre et les occupations, une dépêche qui se référait à un article du quotidien londonien Al Quds Al Arabi, tombait. Le gouvernement espagnol aurait autorisé l’installation d’une « force d’intervention rapide, en prévision d’un chaos généralisé prévu en Algérie. »

Selon l’avant-garde éclairée de l’aristocratie ouvrière, les choses sont claires : « l’impérialisme US procède à des préparatifs d’intervention en Algérie. » Il faut par conséquent engager de toute urgence une campagne « contre l’intervention en Algérie, en défense de son intégrité et de sa souveraineté. » Ce qu’on a pu constater en lisant Informations ouvrières du 3 mai 2013. L’hebdomadaire lambertiste, logiquement repris par les « nationalistes révolutionnaires » de Voxnr, consacre deux pleines pages à ce sujet. Le site du Parti ouvrier indépendant (POI) publie un résumé.

La conférence de presse du 1er mai de Louisa Hanoune, dirigeante du Parti des travailleurs (PT) d’Algérie, est ainsi retranscrite. On y découvre un véritable plaidoyer en faveur du régime algérien. En plus du traditionnel chauvinisme, caractéristique de cette organisation social-populiste, le discours se veut menaçant à l’égard des jeunes qui souhaiteraient transformer leurs griefs « économiques » en revendications « politiques ». Il faudrait, selon elle, rester dans le giron de l’UGTA, le syndicat intégré à l’État, et non s’organiser dans les syndicats autonomes. Pire encore : faire la révolution, ça serait se rendre complice de la CIA !

Revenons un instant aux faits ou plutôt à l’article à l’origine de cette alerte générale reprise en boucle par la plupart des sites de cette extrême droite obsédée du complot, comme Égalité et réconciliation. L’article du journal londonien (en date du 22 avril 2013) a été repris par un titre marocain, Le Mag du 25 avril 2013 puis par un titre algérien, Le Matin du 27 avril 2013. Le porte-parole du PT, Djelloul Djoudi, fonçait tête baissée : l’Algérie est dans l’œil du cyclone (Le Soir d’Algérie, 28 avril 2013).

Pourtant, le porte-parole du ministère algérien des affaires étrangères a démenti, le 27 avril, le contenu de l’article d’Al Quds Al Arabi, en le qualifiant de « totalement infondé et absurde » (Le Matin, 27 avril 2013). Un journaliste d’El Pais rappelle d’ailleurs que son titre a révélé le premier l’information selon laquelle les Américains ont demandé l’installation d’une force d’intervention rapide… mais il n’a jamais été question de l’Algérie (TSA, 2 mai 2013). Le porte-parole algérien des Affaires étrangères, refusant de polémiquer avec Louisa Hanoune, a tout de même ce mot : « les responsables des partis politiques sont tout à fait dans leur rôle. » Et quel rôle !

La journaliste José Garçon, dans un article relativement intéressant sur les conséquences des révoltes arabes, parlait de l’enfermement ressenti par les Algériens, enfermement qui prenait « l’allure d’une sorte de paranoïa collective au terme de laquelle l’Algérie serait « la prochaine cible de l’Otan » ou d’une « alliance d’intérêts prête à la déstabiliser, voire à désintégrer son unité ». Si cet élément de psychologie collective est troublant, c’est moins en raison de l’exploitation qu’en fait le régime, que parce qu’il permet de se demander si les révoltes arabes n’ont pas seulement isolé Alger mais aussi une partie des élites algériennes, sans épargner certains opposants et intellectuels qui se sont pourtant battus avec un courage exemplaire pendant la guerre civile » (Esprit, décembre 2011).

Louisa Hanoune et le PT ont de leur côté une vision pathologique, alarmiste et hystérique du politique. À chaque échéance électorale ou bouleversement international, il est question de sauver la nation algérienne menacée par des tentatives de destabilisation. Dans La Grande transformation, Karl Polanyi dénonçait déjà ce travers du « marxisme populaire » avide de complots à déjouer. Le PT, qui n’était à l’origine qu’un petit groupe trotsko-lambertiste clandestin jusqu’à disposer aujourd’hui d’un groupe parlementaire, n’a déjà plus grand chose à voir avec le marxisme. Dans Les Origines du totalitarisme, Hannah Arendt mettait en lumière le caractère cumulatif du conspirationnisme sous Staline. Il serait intéressant de comptabiliser les complots « déjoués » par le PT.

Dans une « Note sur la politique du Parti des travailleurs d’Algérie », le Groupe Cri écrivait en mai 2003 : « le P.T. algérien assure dans les faits la continuité du M.N.A. — mais en bien pire ». Si l’on peut partager l’analyse sur la politique capitularde et chauvine du PT, il est par contre plus difficile d’accepter la comparaison avec le MNA de Messali Hadj qui, malgré ses nombreuses erreurs, demeurait un parti ancré dans les masses, faisait preuve de sacrifice et a contribué à libérer l’Algérie du joug colonial malgré les calomnies.

Si une comparaison s’avère valable pour le PT, c’est d’abord et avant tout avec les staliniens du Parti de l’avant-garde socialiste (PAGS, actif à l’époque du parti unique). Tous deux pratiquent le « soutien critique » au régime dictatorial. Ainsi, le PT assure la continuité du PAGS mais « en pire » : sans l’URSS, sans capacité d’attraction chez les jeunes, les travailleurs et les intellectuels, sans production « théorique ». Tout au plus le PT s’enfonce-t-il chaque un jour un peu plus dans sa collaboration avec l’État et les bureaucrates de l’UGTA, cette milice anti-ouvrière prompte à casser et isoler les grèves. Nul besoin de services secrets pour fluidifier le dialogue social, les gardes-chiourmes de la classe ouvrière s’en chargent.

Cette collaboration de classe s’est révélée une nouvelle fois en janvier 2011, peu après le déclenchement de la révolution tunisienne et les émeutes de jeunes en Algérie. L’état-major du PT, incapable d’émettre la moindre critique envers le président Abdelaziz Bouteflika, a réaffirmé une fois de plus son soutien au régime sous couvert de nationalisme. Son relais français, le POI créé à l’initiative de la section française de l’internationale lambertiste (CCI), a interdit toute discussion sur ce sujet qui a pourtant troublé bon nombre de militants sincères.

On peut d’ailleurs trouver une contribution pour le congrès du CCI, rédigée en février 2011, et interdite de diffusion par les permanents qui criaient au complot. Son rédacteur a été calomnié, sanctionné par les bureaucrates et des militants moutonniers. L’un d’entre eux aurait plus tard regretté son comportement et quitté l’organisation. La lecture d’Informations ouvrières de ces dernières années est édifiante. Pas une seule lutte des travailleurs algériens n’a été relayée. L’hebdomadaire lambertiste fait pire que le journal El Moudjahid à l’époque du parti unique. Il fait la publicité d’un régime anti-ouvrier et anti-populaire… À chacun son Chavez, à chacun son « indépendance » !

L’affaire du faux débarquement américain n’est qu’une histoire d’intoxication, comme cela arrive souvent dans les conflits entre États et organisations. Un site algérien, Le Soleil d’Algérie, a d’ailleurs publié, le 26 avril, une analyse salutaire par les temps qui courent. Mais pour que l’intoxication ait lieu, encore faut-il que des vecteurs existent (c’est le cas des dirigeants lambertistes mais aussi des rouges-bruns et des bleus marines), que le contexte s’y prête (dans les situations de crise, il y a toujours des tentatives de manipulation) et qu’il existe une base sociale réceptive (la population algérienne, en raison de son impuissance face au régime, sans oublier ces 50% de Français soumis au hollandisme).

Mais un problème demeure. À force de jouer les Cassandre, on ne croira plus personne quand une véritable catastrophe se produira. Les crédibilité des lambertistes est déjà bien entamée dans les milieux contestataires mais leur capacité de nuisance leur permet encore de jouer aux courtiers avec la bureaucratie syndicale réformiste et les régimes despotiques en mal de publicité. Les révolutionnaires savent qui sont leurs amis et leurs ennemis.

Aucun révolutionnaire conséquent n’acceptera une quelconque ingérence dans les affaires du peuple algérien, qu’elle soit américaine, française, qatarie ou autre. Mais cela ne donne pas le droit à des bureaucrates stipendiés de jouer avec les peurs de la population afin de chercher à préserver l’ordre établi ou à gagner du temps. Cela n’excuse pas non plus la dérive d’un courant jadis d’extrême gauche vers un nationalisme et un complotisme partagés par les réactionnaires. Les militants conscients ne doivent plus accepter la propagande honteuse de leurs dirigeants et la dérive de leur organisation.

La situation en Algérie est potentiellement révolutionnaire. Il y a chaque année environ 10’000 conflits sociaux mais pas d’alternative radicale pour l’instant. La bourgeoisie le sait. Le « rôle » du PT consiste justement à faire en sorte qu’il n’y en ait pas et à laisser la situation pourrir davantage. Première tactique : en troublant la question démocratique en réclamant du bout des lèvres une Assemblée constituante, tout en soutenant le régime, son président et son syndicat jaune. Seconde tactique : en calomniant les mouvements de protestation autonomes comme ce fut le cas dernièrement avec les chômeurs (lire une lettre ouverte à Louisa Hanoune). Après tout, il est bien difficile de mordre la main qui vous nourrit.

Le peuple a raison de revendiquer sa part de pétrole et au-delà.

Val-de-Grâce pour tous !

Alerte : Une troupe américaine a été repérée le mois précédent en Algérie mais elle semble avoir échappé à la vigilance du PT (L’Expression, 17 avril 2013). Il s’agit certes d’une troupe de danse originaire de Chicago… Mais n’y a-t-il pas un lien avec Barack Obama et le plan du Grand Moyen Orient ?

Écoute Vois Parle, 6 mai 2013

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[Stop CIGEO] Boycott du débat public du 23 mai à Bure

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Des antinukes de l’Est

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[ZAD partout / Commune libre de Fouilloux, Périgord Vert] Fouilloux Faya Fest, du 23 au 30 juin

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[ZAD partout / Bois du Tronçay, Morvan] Appel à soutien du 8 au 12 mai

Appel

Comme vous le savez, depuis le 4 février, nous avons créé une Zone à Défendre (ZAD), aux abords du bois du Tronçay. Cette ZAD, initialement située sur un pré privé, est aujourd’hui menacée. Suite à des pressions administratives et politiques, subies par la propriétaire du pré, nous avons décidé de déplacer notre ZAD. Nous refusons de céder à cet acharnement politique. Afin de défendre notre patrimoine commun, et certain de la justesse de notre combat, nous allons reconstruire notre ZAD au cœur même du bois du Tronçay.

Pour faire face à cette nouvelle situation, nous renouvelons notre appel à une mobilisation nationale dans le Morvan à Sardy-les-Épiry. Cette ZAD est un lieu hautement symbolique de notre mobilisation. Elle nous permet de protéger le bois de toute destruction et d’afficher notre détermination. Sans elle, le bois du Tronçay est en danger car la société Erscia a le projet de raser ses 110 hectares pour s’y implanter et ainsi, à terme, piller la ressource en bois du Morvan.

Les jours qui viennent seront décisifs pour notre combat. Nous vous invitons à nous rejoindre et nous soutenir à partir du 8 mai. Un grand temps fort de reconstruction de la ZAD aura lieu du 8 au 12 mai. Pour plus d’informations, vous pouvez nous contacter via notre adresse mail, à consulter notre site et notre page Facebook.

Toute aide est la bienvenue. Merci d’avance pour votre soutien renouvelé.

Nous espérons vous voir nombreux dans le Morvan !

Mailing, 5 mai 2013

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[Montreuil] L’ex-squat de la DDE, réouvert ce week-end par plusieurs dizaines de personnes, dont de nombreux migrants arrivant d’Afrique noire, a été expulsé ce lundi matin…

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgExpulsion violente rue Rapatel

Ce matin, les migrants de la rue Bara qui occupaient un bâtiment vide appartenant au Conseil général rue Rapatel ont été violemment expulsé par la police mais aussi les ASVP de la mairie de Montreuil. L’expulsion fut très violente. Les expulsés restés devant pour récupérer leurs affaires et attendre leurs camarades encore à l’intérieur ont été gazés à de nombreuses reprises. Les policiers ont aussi sorti leurs flash-balls. Ils ont gazé les personnes venues les soutenir. Quatre personnes semblent avoir été arrêté.

Rappelons la demande des occupants de la rue Rapatel :

Nous, les migrants de la rue Bara qui dorment dans la rue depuis plus de deux mois, occupons depuis le 30 avril 2013 un bâtiment vide appartenant au Conseil général de la Seine-Saint-Denis (61 rue Rapatel à Montreuil).

Nous souhaitons que les institutions acceptent notre présence temporaire dans ce lieu et notamment les conseillers généraux de Montreuil, Frédéric Molossi et Jean-Charles Nègre et Belaïde Bedreddine.

Après avoir sollicité le 115, la Croix rouge, Médecins du monde… mais en vain, nous avons trouvé cette seule solution pour répondre à l’urgence de nous abriter.

Nous demandons à toutes les personnes, les associations et les élus de nous soutenir et venir nous rencontrer. Toutes les solidarités sont bienvenues !

Rappelons pour mémoire que Frédéric Molossi est PS, Jean-Charles Nègres est PC et Belaïde Bedreddine est Front de gauche…

Venez soutenir les migrants de la rue Rapatel devant la mairie sinon devant le foyer Bara.

Mailing, 6 mai 2013 – 9h38

 

Montreuil : 90 migrants maliens expulsés

SOCIAL – Des migrants issus du foyer Bara à Montreuil ont été expulsés d’un bâtiment vide appartenant au conseil général de Seine-Saint-Denis qu’ils occupaient depuis quelques jours…

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Montreuil, le 6 mai 2013. Regroupés devant la mairie de Montreuil, des migrants Maliens expulsés de leur squat attendent de trouver une solution pour passer la nuit.

Lundi, aux alentours de 6h du matin, 90 migrants maliens issus du foyer Bara à Montreuil ont été expulsés d’un bâtiment vide appartenant au conseil général de Seine-Saint-Denis, au 61 rue Rapatel. Ils occupaient cet endroit depuis le 30 avril 2013 et vivaient dans des conditions difficiles. Ils étaient notamment privés d’eau. « Ce bâtiment est innocupé depuis plus de dix ans », affirme Lamine, un des migrants. Six mineurs isolés était également présents parmi eux.

Deux migrants hospitalisés après l’expulsion

Selon des témoignages, ils ont été expulsés par la police de « manière violente ». Les forces de l’ordre n’ont pas hésité à faire usage de gaz lacrymogènes. Deux personnes sont actuellement hospitalisées et quatre au commissariat. « La police est entrée dans l’immeuble de force. Nous voulions sortir avec nos affaires mais ils nous ont dit qu’ils n’avaient pas le temps d’attendre. Alors ils ont commencé à gazer », explique Mamadou Fofana.

Entre 60 et 70 migrants se sont de suite dirigés devant la mairie de Montreuil pour protester contre cette expulsion et demander un endroit pour vivre de façon décente. Riva Gherchanoc, membre du Front de gauche justifie sa présence sur place avec d’autres militants : « Nous sommes unis avec eux [sic]. Si il y a une chose qui a toujours eu lieu à Montreuil c’est la solidarité. La diaspora malienne a toujours été solidaire. Nous nous devons donc d’être là. »

Publié par des larbins de la maison Poulaga (20Minutes.fr, 6 mai 2013)

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[« Ne pas faire de vagues »] Défense et illustration du métier de CRS

« Tu peux gazer ! » : un CRS raconte ses manifestations

Nicolas [Le prénom a été changé], CRS depuis douze ans, livre au Point.fr son regard sur son métier et sur le pouvoir politique. Un témoignage sans concession.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/05/arton1299.jpgÀ chaque manifestation, c’est pareil : la foule se plaint de la police. L’utilisation des gaz lacrymogènes lors de la Manif pour tous a récemment défrayé la chronique, mais ce n’est qu’une nouvelle illustration de la relation parfois compliquée qui lie la population française à ses forces de l’ordre. Nicolas est CRS depuis 12 ans, il livre au Point.fr son regard sur son métier et sur le pouvoir politique.

Le Point.fr : Les images de CRS envoyant des gaz lacrymogènes sur une foule parfois familiale ont récemment choqué une partie de la population. Comment ces décisions sont-elles prises ?

Nicolas : Le gaz lacrymogène, le tonfa, ce sont nos outils de travail. En manifestation, la réaction des CRS dépend de qui on a en face et de la façon dont nos chefs ressentent les choses. Quand ça chauffe, c’est très carré : on agit uniquement sur ordre. Si on nous dit « tu peux gazer » ou si on nous demande « une vague de refoulement », on le fait. Si on doit interpeller, c’est aussi sur ordre. Mais c’est vrai que le fonctionnaire garde une part d’initiative. On oublie souvent qu’on reste au contact des manifestants pendant des heures parfois avant d’intervenir. Et si un agité nous a insultés et « chauffés » avant que l’ordre arrive, on va plutôt aller vers lui pour interpeller. On reste des humains.

En douze ans de métier, vous avez connu plusieurs gouvernements de sensibilités différentes. Ressentez-vous une différence droite-gauche dans les ordres que vous recevez ?

Le métier et les méthodes de travail ne changent pas, quel que soit le gouvernement : tu utilises ce qu’on t’a appris durant ta formation. Sur le terrain, la réaction des forces de l’ordre durant un événement dépend, comme avant, de l’impact médiatique. Le mot d’ordre, c’est de ne pas faire de vagues…

L’arrivée du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, il y a un an, a-t-elle changé les choses ?

Sur le terrain, nous n’avons pas vu de différence sensible. Les missions changent parfois de nom, mais restent les mêmes : la « lutte contre les violences urbaines » est, par exemple, devenue la « présence en zone de sécurité prioritaire ». On fait exactement la même chose, seul le nom a changé. Malgré tout, dans les premières semaines après son arrivée, il y a eu un léger relâchement de la pression pour la verbalisation : les objectifs de chiffre étaient dits moins clairement, et on nous suggérait même parfois de faire un peu moins de zèle. Mais en général, il y a vraiment deux messages distincts : celui qui est à destination des médias avec de grands effets d’annonce et celui qu’on a sur le terrain, où on nous dit de ne pas faire de vagues.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Propos recueillis par Guerric Poncet, LePoint.fr, 6 mai 2013)

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[Do it yourself] Mobiliser un hélicoptère et une trentaine de gendarmes et de policiers de trois départements

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgDes dizaines de gendarmes appelés… pour un canular

Une jeune fille a simulé une agression, mobilisant un hélicoptère et une trentaine de gendarmes et de policiers de trois départements.

Une trentaine de gendarmes et de policiers du Val-d’Oise, des Yvelines et de la Seine-Saint-Denis, avec l’appui d’un hélicoptère, ont été mobilisés dans la nuit de samedi à dimanche pour porter secours à une jeune femme qui a simulé au téléphone une agression, un canular qui risque d’avoir pour son auteur des conséquences judiciaires fâcheuses. Dimanche « à 1h34, la gendarmerie reçoit un appel utilisant un téléphone portable et demandant de l’aide. Au milieu de cris de détresse, (une jeune femme) signale se trouver dans les bois poursuivie par des hommes », a expliqué la gendarmerie du Val-d’Oise. Des voix masculines menaçantes couvrent celle de la jeune femme puis la ligne se coupe brutalement, ajoute-t-on de même source.

L’appel est géolocalisé dans le Val-d’Oise, et aussitôt « plusieurs unités des groupements de gendarmerie du Val-d’Oise et des Yvelines, ainsi que la police des Yvelines et de la Seine-Saint-Denis, environ une trentaine d’hommes », se lancent à sa recherche, avec l’appui d’un hélicoptère de la gendarmerie doté d’une caméra thermique, poursuit cette source indignée par les « risques que ce genre de vol implique ». Arrivés sur place, les militaires constatent que l’appel avait été passé du téléphone portable d’un adolescent de 16 ans. Ce dernier admettra avoir « appelé le 17 (appels d’urgence) pour s’amuser avec des copains », puis avoir confié l’appareil à la jeune femme. Selon la gendarmerie, « une procédure correctionnelle est en cours pour dénonciation de faits abusifs ayant entraîné des recherches ou des secours ». Les auteurs du canular « pourraient se voir réclamer le remboursement des frais engagés par les services (…), dans ce genre de situation », a-t-on ajouté.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer via LePoint.fr, 6 mai 2013)

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Occupation en cours de migrants à Montreuil

http://juralib.noblogs.org/files/2013/04/poing-droit-au-logement.jpgPour info, pour celles et ceux qui sont dans le coin n’hésitez pas à passer. Pour le moment il y a surtout besoin d’eau car il n’y en a pas dans le lieu où se sont installés les migrants ; elle a été coupée et bétonnée par les autorités qui n’ont pas peur de laisser des gens vivre dehors mais par contre ont peur qu’ils s’installent dans les lieux qu’elles laissent vides pendant des années.

Fred

Nous sommes les migrants qui dorment depuis plus de 2 mois dans la rue devant le foyer Bara à Montreuil. Cette situation intenable, aussi bien pour les riverains que pour nous, nous oblige à nous installer temporairement au 61 rue Rapatel à Montreuil, lieu vide dans lequel nous pourrons vivre dans une précarité acceptable en attendant que nos situations personnelles évoluent.

Venez nous soutenir !

Les Baras Montreuil 93

Mailing, 5 mai 2013

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[ZAD partout / Avignon] Contre la LEO, occupons le FLEO !

CONTRE LA LEO, OCCUPONS LE FLEO

Le 4 mai depuis le FLEO
Chemin de la transhumance
84000 Avignon

Depuis 40 ans, décideur-euses et bêtonneur-euses planchent sur un projet de rocade à Avignon, la LEO – pour Liaison Est-Ouest. Cette 2×2 voies, passerait en ceinture verte, dernière zone agricole aux portes de la ville, étonnamment préservée jusqu’ici.

GRAINE DE RÉSISTANCE

À la suite de l’appel lancé par des individus luttant contre la LEO et son monde, des collectifs locaux et du réseau Reclaim the Field, 300 personnes environ ont participé à une manif-occupation du 27 avril au 1er mai 2013.

Durant ces rencontres, ont eu lieu : la construction d’un poulailler, l’installation d’un rucher et d’une serre, la plantation d’un champ de patates, le défrichage d’un terrain pour la réinstallation d’une maraîchère déplacée par le projet de la LEO, la taille d’un verger abandonné à cause de la LEO, la préparation de la terre pour des jardins potagers.

Plusieurs discussions se sont déroulées sur des thèmes variés tels que « l’occupation comme pratique de lutte », « les mouvements sociaux en Grèce » ou encore des échanges avec les acteurs des luttes locales. Un chantier de rénovation de la maison de la lutte, baptisée maison LEOpart, s’est déroulé dans une ambiance de partage de savoirs faire. De nombreux habitants de la ceinture verte ont réagi positivement face au mouvement d’occupation. Des voisins sont venus donner un coup de main et ont fait des dons de nourriture, de matériel, d’un âne, d’un bouquet de muguet, de fumier pour les culture et ont proposé des douches aux occupants.

LE FLEO PREND DU TERRAIN

Suite à la manif-occupation, nous avons décidé d’occuper un terrain d’un hectare que nous avons baptisé le FLEO – Fabuleux Laboratoire d’Expérimentation et d’Occupation. Ce lieu se veut une zone d’accueil des nouveaux occupants et un espace de création de nos utopies. Une yourte dortoir, une serre et un poulailler sont déjà installés. Une deuxième yourte, une cuisine collective, des cabanes et une salle de bain sont en chantier.

Parallèlement la maison LEOpart qui se veut être une base d’organisation de la lutte accueillera un dortoir, une cuisine et une salle de réu/concert/projections/infokiosk… Elle sera inaugurée le 25 mai. Enfin, la GanGGRaine, une maison squattée depuis février abrite un collectif d’habitants.

D’autres lieux sont potentiellement squattable, d’autres maisons sont en phase d’être expropriés.

APPEL À OCCUPATION

Le samedi 11 mai aura lieu la première Assemblée Générale du mouvement LEOpart. Cette assemblée sera ouverte à toutes et tous celleux qui souhaitent s’investir dans le mouvement. Elle sera suivie d’une journée de chantier collectif le dimanche 12 mai.

Ici, la résistance s’organise avec enthousiasme. Nous appelons les individus qui se reconnaissent dans la lutte contre les projets inutiles et leur monde à nous rejoindre pour construire, faire vivre et grandir cette occupation.

Face à la LEO, semons le FLEO.

Les LEOpartes et LEOparts (contact), 4 mai 2013

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[Égypte] Record mondial de luttes en avril 2013

Il n’y a pas un jour en Égypte sans de multiples luttes, grèves, manifestations, sit-in,blocages de routes et voix ferrées, grèves de la faim, blocages ou occupations de bâtiments et usines, affrontements avec la police ou les Frères Musulmans.

Le « Centre International de Développement », une organisation égyptienne pour la défenses des droits, a noté un record de luttes en avril 2013 après déjà un nombre important en mars.

En avril il a été ainsi enregistré 1462 conflits sociaux ou politiques contre 1354 en mars et 864 en février. Ce qui signifie en avril 48 mouvementspar jour, un record mondial d’après l’association égyptienne.

Les mois de février et mars avaient déjà été marqués par les fortes mobilisations contre le pouvoir des Frères Musulmans autour des villes du canal de Suez, notamment Port Saïd, ainsi qu’à Mahalla et Mansoura, où des embryons symboliques de pouvoirs populaires avaient vu le jour. En avril la révolution s ‘est déplacée vers les conflits sociaux avec l’objectif initial de la révolution de 2011 : la justice sociale.

Beaucoup pensent, avec la hausse des prix importante et les hausses de taxes et baisses de subventions étatiques aux produits de première nécessité programmés par le gouvernement, que les mois à venir vont être encore plus chauds.

Mais si les conflits sociaux sont de plus en plus importants et encore à venir (les médecins menacent d’une nouvelle grève générale illimitée, les étudiants sont dans un affrontement quasi permanent, les cheminots ont entamé une première grève générale de quelques jours début avril mais sont prêts à recommencer…), si l’expérience de ceux qui y participent grandit de manière proportionnelle, les conflits politiques ne cessent pas pour autant. Chaque vendredi, jour de repos, des affrontements violents éclatent entre manifestants qui réclament  la chute du gouvernement, le départ des Frères Musulmans et ces derniers ou les forces de police, faisant à chaque fois des dizaines ou centaines de blessés, des morts et des centaines d’arrestations.

Deux faits significatifs de la situation :

Le plus grand quotidien libéral égyptien Al Masry al Youm, né en 2004, (un peu Le Monde égyptien) un des journaux symboles de la contestation du régime de Moubarak et artisan de sa chute, mais aussi propriété d’hommes d’affaires, vient de fermer ses portes. L’argument de ses propriétaires est de dire que si le journal a été utile pour faire tomber Moubarak, aujourd’hui où les libéraux ont choisi de s’allier avec les Frères Musulmans, l’information sérieuse ne peut servir qu’à la classe ouvrière. Il n’est donc plus utile. Pour le dernier numéro, ses journalistes ont fait un numéro spécial dans lequel ils ont raconté ce point de vue en long et en large, déclarant clairement que l’avenir de la révolution égyptienne est dans la justice sociale, et pour cela, passe par la révolution sociale. Ce qui traduit une sacré évolution pour des journalistes qui ont fait tourner un quotidien libéral pendant des années.

Deuxième fait : lors du premier mai, un des thèmes porté par les manifestants, repris par une partie de la presse, était que la révolution ouvrière allait sauver la révolution égyptienne…

La révolution ne fait que commencer…

Jacques Chastaing, le 5 mai 2013

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Texte de trentenaire prends mes écrits pour une dernière sommation car je suis venu j’ai vu et j’ai perdu, il y a rien à voir dans une chambre à gaz, ceux qui ont vu ne s’en sont jamais remis, désolé de réveiller ta conscience d’inconscient mais je te souhaite pas les 4 heures du matin à poil au mitard tabassé par des sosies de Hitler… Je dois ma vie seulement au fait qu’ils m’ont sous-estimé j’ai fait le mort pour rester en vie »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[22 juin 2012]
Désolé

Je demande pardon à toutes les filles de ma classe que j’ai insultées de thons à la catalane qui sont devenues des avions de chasse, les temps changent les gens changent donc j’ai changé… Métamorphosé sans le vouloir, j’ai compris que se faire respecter sans le Uzi mitrailleur est une force.

Dix ans de chasteté comme sœur Marie-Thérèse LOL enfermé dans un couvent sous haute surveillance où à chaque poignée de main tu vérifies si la main du voisin est plus sale que la tienne « on est des bons avocats et de mauvais juges pour nos fautes » j’ai été crucifié en promenade par le procureur de la République pour une vingtaine de banques…

Texte de trentenaire prends mes écrits pour une dernière sommation car je suis venu j’ai vu et j’ai perdu, il y a rien à voir dans une chambre à gaz, ceux qui ont vu ne s’en sont jamais remis, désolé de réveiller ta conscience d’inconscient mais je te souhaite pas les 4 heures du matin à poil au mitard tabassé par des sosies de Hitler… Je dois ma vie seulement au fait qu’ils m’ont sous-estimé j’ai fait le mort pour rester en vie.

Je postule pour le paradis même si j’ai plus de péchés que toute la ville de Washington aucune pluie pourra laver mes fautes LOL qui tente rien n’a rien, je demande pardon à tous les billets de banque que j’ai offerts à des faux frères qui me les ont rendus en parlant dans mon dos.

Je suis black mais j’ai les idées claires dans le noir tu vois que mes dents si je souris mais comme je suis pas d’humeur je te casse les dents dans la pénombre je te demande pardon mais c’est un réflexe en hommage à nos derniers combattants tirailleurs en première ligne.

Quand je me regarde je m’inquiète mais quand je me compare je me rassure. Je suis rancunier à vie mais j’ai mal au ventre quand je dis salam à la mère d’un mec que j’ai crossé dix minutes avant.

Malgré les dommages collatéraux que j’ai pu apporter je demande pardon à tous les gens à qui j’ai causé du tort de près ou de loin. Reconnaissance tardive mais sincère prenez et acceptez ma repentance de trentenaire.

Ne prends pas ce texte pour une faiblesse j’ai eu plus de mal à le faire que le coup de crosse que je vais te mettre si tu veux me tester.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[Bruxelles] Hors Service n° 36, 1er mai 2013

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Hors Service

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Ta ville n’a de sens que si tu lui en donnes »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[20 juin 2012]
La rue de ma naissance

On naît où l’on s’accomplit.

Je suis né deux fois. La première fut sur le sable chaud mauritanien ; 50 degrés à l’ombre. La seconde sur le bitume glacial du Val-Fourré (Mantes-la-Jolie 78) en plein milieu d’une jungle de béton. Je suis le fruit de ces deux endroits.

Imaginez une poussière du sable saharien sur une tour d’habitation à loyer modéré, appelée plus communément HLM.

Je me revois sur le dos d’un chameau, maman comme guide. Je ne savais même pas encore placer une phrase correctement. Mes yeux émerveillés valaient mieux que tous les discours du monde.

Quinze ans plus tard je fais du bruit au guidon d’une bécane de cross, arpentant le bitume. La poussière du Sahara s’est perdue à Babylone. Je me suis égaré entre ces tours verticales interminables. Ta ville n’a de sens que si tu lui en donnes.

Premier pas en Afrique, le second en Occident, double culture. À la maison je suis en Mauritanie ; en dehors je suis à Miami dans ma tête. Mes valeurs laissées sur le seuil de la maison familiale, endoctriné par les films de youv (voyous), nourri au son américain, sponsorisé par Lacoste. Aucune trace de mon lointain passé.

En 2012, si Christophe Colomb va en Inde, il se fait coloniser.

Je déterre mon passé enfoui sous les dunes, range ma fierté pour gommer mes erreurs d’autrefois. Mes premiers pas d’homme libre se feront sur le sable de ma terre natale pour embrasser la tombe de ma mère. Inch’Allah.

La poussière du Sahara enfermée entre quatre murs, je médite et fais le point sur ma vie agitée. Dans la cité, on est plusieurs individus, mais chacun a son histoire, son parcours. On est ici, mais on vient de là-bas. Chaque prénom, chaque nom de famille témoigne et ramène à la culture ancestrale, même si sur ta carte d’identité, il est écrit République Française.

On est l’addition, le résultat du passé proche de nos parents. On n’est pas ici par hasard. On n’est pas là par hasard. Chaque expression de ton visage est l’héritage de l’un de tes prédécesseurs. On transporte sans le vouloir, chacune et chacun, des siècles d’histoire.

Un nouveau chapitre de ma vie écrit à l’encre de mon passé s’annonce. Mon futur je le vois, loin à l’ombre de l’illicite. Mes valeurs ont franchi la porte, le seuil de la maison familiale. Elles sont nos seules richesses, n’oubliez jamais d’où vous venez. C’est avec elles qu’on sait où l’on va.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[La police travaille à Hénin-Beaumont] « Il ne faut pas que les policiers municipaux soient considérés comme des cow-boys qui en veulent au petit peuple ! »

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgHénin-Beaumont : De la police municipale… aux bancs de la correctionnelle

Depuis longtemps, des rumeurs laissaient entrevoir l’inquiétante sortie de route de deux fonctionnaires de la police municipale d’Hénin-Beaumont. Des dérives désormais avérées puisqu’un brigadier et un brigadier-chef comparaîtront en octobre devant le tribunal de Béthune pour répondre de comportement en total décalage avec l’éthique de leur fonction. Plongée au cœur de pratiques fort heureusement désormais révolues[Révolues, mon cul ! – NdJL]

C’est un retour sur des années sombres où, dixit certains fonctionnaires municipaux, l’ambiance était pour le moins délétère au sein du poste de police municipale : « Des clans s’étaient créés avec beaucoup de tension au quotidien et parfois même des bagarres dont certaines ont terminé au poste », confie un observateur privilégié de ces turpitudes. Une dérive de certains policiers qui a trouvé son point de non-retour un soir d’avril 2011 à l’occasion d’une ronde des correspondants de nuit, rue Gustave-Delory. Une patrouille qui avise deux individus en train de fouiner à l’intérieur de la déchetterie, vraisemblablement un couple de Roms, qui prennent la fuite en les apercevant.

Une patrouille de trois policiers municipaux est alors demandée en renfort qui, dès son arrivée, interpelle le couple venant de sortir une série d’objets de la déchetterie. La femme est ceinturée et son mari menotté et plaqué au sol. Dans sa poche, 180 euros que les policiers expliquent dans un premier temps avoir remis à leur place après constatation. Sauf qu’à partir de là, les choses dérapent, des palabres commencent haut et fort alors que les correspondants de nuit sont soigneusement tenus à l’écart de la scène. Mais entendent clairement le couple de Roms supplier… Le mari répète « money, money ! » tandis que sa compagne implore « 10 euros pour mon bébé ».

Au bout de cet épisode confus, l’un des trois policiers informe les correspondants de nuit qu’un de ses collègues, un brigadier, venait de tenter de s’approprier les 180 euros du couple en bonne entente avec son brigadier-chef et ne leur avait réintégré la somme que parce que, lui-même, ne pouvait décemment cautionner cette pratique. Une tentative d’extorsion que le brigadier reconnaîtra finalement devant ses collègues, dans une ambiance de tension extrême… et qui montera même crescendo puisqu’avant de laisser le couple de Roms quitter les lieux, le brigadier-chef prendra la liberté de déchirer devant eux le permis de conduire du mari en laissant entendre que « de toute façon, c’était un faux ! »

Une affaire suffisamment grave pour qu’elle revienne rapidement aux oreilles du maire d’Hénin-Beaumont. D’autant que les fonctionnaires incriminés, dans un premier temps, avaient déclaré pour toute défense à leurs camarades qu’ils comptaient, avec l’argent saisi… faire un don au CCAS ! Du côté d’Eugène Binaisse, c’est en toute discrétion que le maire prend alors les mesures qui s’imposent : « Lorsque ces faits m’ont été rapportés, je les ai jugés suffisamment importants pour saisir le procureur de la République, au moins pour avoir son avis. On a pris des mesures de suspension conservatoires concernant les fonctionnaires mis en cause mais, depuis, on n’a plus eu de nouvelles de l’instruction ! » Une affaire tout de suite été prise très au sérieux qui a amené tous les policiers municipaux à être entendus par les policiers lensois. Et là, la boîte de Pandore ouverte, en ressort le détail de pratiques ahurissantes, remontant à quelques années, et qui, jusqu’alors, n’avaient jamais été officiellement remontées à l’administration municipale. Sont détaillées des pratiques incroyables de vol de marchandises à l’occasion d’un contrôle nocturne sur la zone Delta 3 et de revente régulière de marchandises, « tombées du camion », à l’arrière du véhicule du brigadier incriminé : parfums, jeans, chocolats, gâteaux et même cartes à puces pour décodeurs TV, tout cela bien évidemment vendu à vil prix.

Et les micmacs entre collègues ne s’arrêtent pas là puisque le brigadier en question, toujours sous couvert de son brigadier-chef, avait eu la bonne idée de créer fictivement une association de la police municipale d’Hénin n’ayant jamais eu d’existence réelle, mais en direction de laquelle le fonctionnaire sollicitait entre autres une enseigne de grande distribution du secteur pour recueillir des lots aussitôt revendus à des cafetiers… Une petite entreprise qui ne semblait pas connaître la crise et prospérait grâce à l’omerta générale.

« Ce sont des choses qui nous échappaient totalement, explique le premier magistrat. Toutes ces pratiques, on en a entendu parler tardivement, la plupart des faits se sont déroulés avant 2009. On avait besoin d’un peu de renouvellement au niveau du chef de poste, c’est chose faite depuis l’arrivée de M. Fachaux [sic – NdJL]. Il ne faut pas que les policiers municipaux soient considérés comme des cow-boys qui en veulent au petit peuple ! » L’adjoint à la sécurité, Marcel Germe l’admet, « pendant la période où les agents ont été entendus, c’était peu tendu au poste, mais aujourd’hui tout semble rentré dans l’ordre. Ils attendent tous le jugement avec impatience pour être libérés car ça leur pèse ! »

Une affaire dont l’audiencement a été reporté deux fois et qui pose des problèmes au DRH de la Ville. En effet, sitôt suspendus de manière conservatoire, les deux policiers se sont mis en arrêt maladie, ce qui a repoussé d’autant la procédure. L’un d’entre eux a repris et purgé sa suspension de 4 mois (durée maximale sauf s’il y a eu sanction pénale) puisqu’il n’y avait à son retour encore aucune décision prise par le procureur. Il a donc été réintégré mais pas au poste de police, « ce qui aurait créé un schisme ! » L’autre policier vient lui de terminer son arrêt maladie et, la procédure légale étant engagée, sa suspension est prolongée jusqu’au procès.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Pascal Wallart, lavoixdunord.fr, 3 mai 2013)

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[La BAC travaille à Arras / Copwatch] « Monsieur coup de boule » sera jugé pour violences, faux et usage de faux

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgArras : un policier de la brigade anticriminalité renvoyé au tribunal pour violences, faux et usage de faux

Dans la nuit du 6 au 7 juillet 2012, des violences éclataient devant le bar de nuit La Réserve, place des Héros à Arras. Le lendemain, une personne placée en garde à vue et faisant l’objet d’une procédure de violences et outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique, avait déposé plainte au commissariat contre les policiers qui l’avaient interpellée la veille. Elle clamait haut et fort avoir été molestée parce qu’elle tentait d’intervenir alors qu’un policier passait à tabac un autre individu. Ce qu’ont confirmé les bandes vidéos saisies lors de l’enquête. Ce jeudi, on a appris que le policier le plus violent sera convoqué au tribunal correctionnel de Douai, où la procédure a été dépaysée, le 17 septembre prochain pour violences, faux et usage de faux. Ses deux collègues ont reçu un rappel à la loi de la part du procureur Éric Vaillant.

Le procureur de la République d’Arras, Hugues Weremme, avait transmis ce dossier très sensible au parquet général de Douai, mettant en cause trois policiers de la brigade anticriminalité (BAC) d’Arras, soupçonnés de violences en réunion commises dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier, place des Héros, à proximité d’un bar de nuit.

L’homme interpellé assurait n’avoir rien fait et avoir été victime de violences, avant d’être aspergé de gaz lacrymogène. Rapidement, les bandes vidéos disposées par la ville d’Arras avaient confirmé ses dires. Pour autant, les trois policiers n’ont jamais été placés en garde à vue.

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VOIR LE REPORTAGE DE FRANCE 3 NORD-PAS-DE-CALAIS

Ces bandes vidéos avaient été particulièrement utiles et édifiantes puisque les accusations de la victime se révéleraient exactes. On distinguait clairement les trois policiers, dont l’un se déchaînait sur un étudiant amiénois scolarisé en école d’ingénieur à Arras. Il avait reçu des coups de poing puis des coups de pieds au sol.

Des témoins ont bien tenté de s’interposer pour stopper le policier, mais ils ont été repoussés à coups de pieds et de gaz lacrymogène.

L’intervention faisait suite à une altercation juste verbale entre deux groupes. Par la suite, les policiers impliqués avaient même tenté de mettre la main sur les bandes vidéos, en vain puisqu’elles avaient déjà été saisies par les enquêteurs.

Par ailleurs, de nombreux témoins ont confirmé les dires des deux victimes, « sans discordance notable sur les faits et leur chronologie », assurait à l’époque le procureur d’Arras. Toujours selon le procureur Weremme, une hiérarchie dans l’implication des trois policiers existait.

Une hiérarchie confirmée par les poursuites choisies par le procureur de la République de Douai. Éric Vaillant, qui a reçu deux des trois policiers le 18 avril dernier pour un rappel à la loi, a finalement convoqué le troisième policier au tribunal correctionnel de Douai. L’audience est fixée au 17 septembre, à 13 heures. Il est poursuivi pour violences avec ITT inférieure à huit jours par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions. Il s’agit des coups de poing infligés au plaignant. Cette prévention est visée une deuxième fois, mais sans ITT, pour un coup de boule sur une autre victime. Par ailleurs, il est aussi renvoyé devant le tribunal pour faux et usage de faux. « Il avait mentionné des informations inexactes dans les procès-verbaux relatant les faits » indique le procureur Vaillant.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Samuel Cogez, lavoixdunord.fr, 2 mai 2013)

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[Guinée] Hourra pour la jeunesse révolutionnaire de Conakry ! (suite)

Guinée : au moins deux morts par balle dans de nouvelles violences à Conakry

CONAKRY – Au moins deux personnes ont été tuées par balles vendredi à Conakry dans de nouveaux heurts entre des opposants et les forces de l’ordre, a-t-on appris de sources concordantes.

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Trois de nos militants ont été tués par balles vendredi à Conakry, a affirmé à l’AFP Cellou Dalein Diallo, un responsable de l’opposition, tandis qu’une source hospitalière a fait état de deux corps de jeunes gens, tués par arme à feu, déposés dans un hôpital de la capitale.

Deux des victimes sont des élèves âgés respectivement de 18 et 12 ans, a indiqué Cellou Dalein Diallo qui a dit s’être rendu à la morgue de l’hôpital de Donka, à Conakry, pour constater les décès.

La troisième victime annoncée par l’opposant guinéen n’a pas selon lui été identifiée. Son corps repose au centre médical Mère et enfants de Conakry, a-t-il précisé.

Je confirme que deux corps de jeunes gens ont été déposés cet après-midi à la morgue de l’hôpital Donka, tués par arme à feu, a déclaré à l’AFP une source hospitalière qui s’est exprimée sous le sceau de l’anonymat.

Un parent d’une des victimes, qui s’est présenté à l’AFP comme un témoin de l’incident, a indiqué que deux jeunes gens tués l’ont été par des soldats à moto dans le quartier de Bambéto, dans la banlieue de Conakry.

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L’incident est survenu lors de heurts spontanés vendredi à Conakry entre des opposants et les forces de l’ordre après plusieurs manifestations ces derniers jours d’opposants protestant contre un décret fixant au 30 juin la date des élections législatives, qui ont dégénéré en violences meurtrières.

L’opposition n’avait pas prévu de manifestation vendredi.

Presse coloniale (Agence Faut Payer, 3 mai 2013)

 

Violences à Conakry : Des inconnus [sic] tirent sur un jeune à Hamdallaye ce vendredi

(…) on a enregistré pour la seule journée du vendredi, deux morts. Le premier (policier, ndlr) a succombé suite à ses blessures.

Le second, du nom de Ibrahima Cherif Diallo, âgé de 18 ans et originaire de Dalaba, a  été tiré à bout portant par, dit-on, des policiers, qui ont fait irruption dans l’habitation de la victime. Trois jeunes ont également été blessés par cette brigade de la mort. Ils seraient présentement alités dans une clinique de la place. (…)

Presse contre-révolutionnaire (Mamadi Touré, lejourguinee.com, 3 mai 2013)

 

Violences à Conakry : Le domicile familial d’un membre du gouvernement guinéen attaqué…

CONAKRY – Le domicile familial du ministre guinéen chargé de l’enseignement pré-universitaire et de l’éducation civique sis à Hamdallaye, précisément au niveau du carrefour lavage, a été attaqué hier jeudi par des jeunes en colère, a appris africaguinee.com de sources concordantes.

Selon nos informations, cette attaque a causé au moins 7 blessés et une dizaine de véhicules endommagés. À en croire à nos sources, cette attaque s’est déroulée aux environs de 13h GMT.

Joint au téléphone par la rédaction “d’Africaguinee.com”, le ministre Ibrahima Kourouma a dit ne pas comprendre les causes de cette attaque mais pointe un doigt accusateur sur les militants de l’opposition qui étaient dans la rue hier jeudi pour manifester. Selon le chef du département de l’enseignement pré-universitaire et de l’éducation civique, certains parmi les assaillants sont déjà entre les mains de la police.

Par ailleurs, le Ministre Ibrahima Kourouma a souligné que sa famille n’avait jamais été victime d’une menace, à plus forte raison une attaque.

S’agissant des dispositions qu’il comptait prendre, le numéro un du département de l’enseignement pré-universitaire et de l’éducation civique a dit “qu’aucune décision n’est pour l’instant prise”. “Je vais d’abord me concerter avec les membres de ma famille” a-t-il rappelé.

Avant de terminer, Dr Ibrahima Kourouma a lancé un appel à l’endroit de toute la population en ces termes : “La seule chose que je souhaite c’est que les gens comprennent que la démocratie n’est pas synonyme de violence. On s’est battu pendant longtemps pour l’avènement de cette démocratie. C’est donc un appel au calme et à la retenue que je voudrais lancer à l’endroit des populations” a souligné le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’éducation civique.

Presse d’enseignement pré-universitaire et d’éducation civique (Mamadou Hassimiou Souaré, africaguinee.com, 3 mai 2013)

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[Avignon] Contre la LEO et son monde !

Vaucluse : Notre-Dame-des-Landes à Avignon

Notre-Dame-de-Landes/Avignon, même combat. Ici, le collectif des “paysans sans terre” ne s’oppose pas à la construction d’un aéroport, mais d’une voie rapide, baptisée LEO pour liaison est-ouest. Ici encore, le goudron menace une zone agricole d’exception.

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Plus de 200 défenseurs des terres fertiles, comme ils aiment à se définir, ont défilé hier matin dans les rues d’Avignon pour dénoncer le projet de déviation dans la Ceinture Verte d’Avignon.

250 militants arrivés hier

Mais en dehors de quelques associations de riverains, plutôt isolées, et de quelques mouvements environnementalistes, le dossier est soutenu par une large part de la classe politique avignonnaise. Gauche et droite confondues. Tout juste s’écharpe-t-on sur le tracé de la future déviation. Seul Europe écologie-Les Verts est contre. Pour éviter que la résignation ne gagne du terrain, un groupe de “défenseurs des terres fertiles” a donc quitté Notre-Dame-des-Landes pour prêter main-forte à ses “frères d’armes” provençaux.

Une organisation parfaitement huilée. En moins de 24 heures, en effet, près de 250 militants ont investi un délaissé de la voie TGV à deux pas du futur axe routier. Ils ont débroussaillé le terrain, monté les tentes, dressé des chapiteaux, installé des toilettes, un réfectoire et une infirmerie.

Point d’orgue de cette action, la manifestation qui s’est déroulée, hier matin, dans les rues d’Avignon avant de se conclure par la plantation d’un champ de patates !

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Le collectif qui s’est donné le nom de LEO-part veut susciter les vocations. Il espère voir d’autres groupes occuper les maisons expropriées par l’État dans la Ceinture Verte d’Avignon, cultiver les terres abandonnées et entraver le projet.

Leur presse (Jean-François Garcin, Vaucluse Matin via LeDauphine.com, 28 avril 2013)

 

Avignon : « LEOpart » à la reconquête des terres agricoles

À l’appel d’un collectif, ils étaient plus de quatre cents hier à rallier un campement posté en bordure de la voie TGV pour une manif-occupation-plantation anti-LEO jusqu’à mercredi.

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Visages masqués pour certains, les manifestants étaient près de 400 une fois arrivés au campement.

La pluie ne les a pas arrêtés. Armés de bêches, de pelles et de râteaux, imperméables sur le dos et banderoles à bout de bras, une centaine de défenseurs des terres agricoles ont mis hier matin le cap sur le sud de la ville. Direction le pont-rail de la voie TGV pour une « manif-occupation-plantation », conduite par un nouveau collectif dénommé « LEOpart », en lutte contre le projet du barreau autoroutier de la Liaison Est-Ouest.

« Une dynamique »

« Gardons, préservons notre terre nourricière. Non, non au béton » lit-on sur une banderole. Ou cette autre plus sarcastique, où juste à côté du nom de Vinci Park, l’entreprise de construction, est écrit : « Un hectare occupé, le 2e offert. Semis fournis ». À 10 heures, sur fond de percussions en tout genre, producteurs, anciens exploitants, habitants de la ceinture verte, mais aussi résidants d’Avignon, des villes de la région Paca et de toute la France, parents, enfants, actifs, retraités, membres de collectifs ou d’associations environnementales, simples citoyens ont répondu massivement à l’appel de « LEOpart ».

« Une dynamique » (comme ils aiment s’identifier), emmenée par le réseau Reclaim the fields et le Collectif de défense des terres agricoles, pour former un important cortège jusqu’aux remparts de la ville et rallier un nouveau groupe posté à l’Abbaye Saint-Ruf afin de grossir à nouveau les rangs, avant de repartir du coup à plus de quatre cents personnes vers les terres délaissées de la voie TGV sur la ceinture verte.

Là, ils occuperont sous la forme d’un campement, et ce pendant quatre jours, les terres menacées par le projet de deux fois deux voies et effectueront des plantations. Hier après-midi, 200 kg de pommes de terre étaient plantées ; l’opération devrait d’ailleurs se poursuivre aujourd’hui. « C’est pour nous un acte symbolique », répètent en chœur Nicolas et Maxence qui jouent les porte-parole du nouveau collectif, même s’ils ne veulent pas officiellement de cette fonction.

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En bordure de la voie TGV, sur des terres en friches, des chapiteaux ont été dressés. Objectif de la méthode anti-LEO : occuper le terrain, faire des plantations et créer du lien.

Désobéissance civile

« Ces pratiques s’inscrivent dans le cadre d’une désobéissance civile qui nous apparaît tout à fait légitime. » Et à ceux qui dénoncent leur action, nos interlocuteurs préfèrent dire que « LEOpart » « combat la violence institutionnelle et ce mépris à l’égard des manifestants et des exploitants agricoles ». « Nous ne sommes pas des anarcho-syndicalistes comme on a pu l’entendre. » Sandre, ancienne exploitante, décrit « tout ce système qui est à bout de souffle », faisant allusion à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à l’autoroute d’Avignon ou encore à la restructuration de la ville de Rio de Janeiro pour les besoins des JO. Face au « rouleau compresseur qui bétonne tout », hier le campement « LEOpart » se formait. Six chapiteaux (dédiés au repas, à la détente, aux toilettes sèches, au bar, aux concerts, à l’infirmerie) et des yourtes se sont installés en bordure de la voie TGV.

Hier soir, c’était concert au programme. Aujourd’hui, ce sera un poulailler et un jardin partagés à créer, un atelier de taille d’arbres et un jeu de piste. Un espace qui se veut être un lieu festif de rencontres et de débats auquel tous les Avignonnais et non Avignonnais sont invités apparemment. À semer leurs idées.

Un blog : leopart.noblogs.org

Leur presse (Virginie Batailler, LaProvence.com, 28 avril 2013)

 

La ceinture verte d’Avignon, un Notre-Dame-des-Landes bis ?

Place des Corps-Saints, avenue de Tarascon… les affiches fleurissent depuis quelques semaines. On en trouverait même dans des villages retirés du Luberon et du Sud Ventoux ainsi qu’à Lyon. Elles annoncent une manifestation à Avignon le 27 avril « contre la Leo et son monde ». Une manifestation mais aussi une occupation de terrains en ceinture verte.

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Des affiches sont installées en centre ville mais aussi extra-muros et même dans des villages vauclusiens et à Lyon. Le 27 avril, la manifestation doit partir à 10 heures de la place Pie et à 11 heures de l’abbaye Saint-Ruf.

Comme à Notre-Dame-des-Landes. Le parallèle est clairement revendiqué sur le blog auquel renvoient les affiches de ce rassemblement à venir. Sur les réseaux sociaux, les liens renvoient aussi d’un événement à l’autre.

« Le mouvement contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes montre l’utilité d’occuper le terrain pour créer des espaces de résistances créatifs et permettre de construire collectivement une lutte offensive » peut-on lire sur le site de la manifestation à Avignon : leopart.noblogs.org.

La mouvance anarchiste-autonome

Pour l’instant, la préfecture n’a pas reçu de demande d’autorisation de manifestation. « Ils peuvent le faire jusqu’à trois jours avant » précisent les services. Mais il y a peu de chance que les organisateurs le fassent.

Il n’y a d’ailleurs pas vraiment d’organisateurs. « On est dans la mouvance des anarchistes-autonomes, qui prônent l’auto-gestion. Avec eux, ça peut déraper » indique une source bien informée.

« Une occupation est par définition illégale. Ceux qui préparent l’événement font partie du réseau européen “Reclaim the fields”, qui sont des paysans sans terre. Ce n’est pas une association avec des statuts en préfecture et des demandes officielles. Ce n’est pas leurs méthodes. C’est comme les faucheurs d’OGM » explique Kristell Gouillou, membre du Collectif de défense des terres agricoles, un autre opposant à la Leo, en contact avec “Reclaim the fields”.

D’ailleurs, « ce n’est pas encore tranché, mais le collectif « participera très certainement à l’opération » indique Kristell Gouillou, qui dit attendre également des résultats de l’enquête parcellaire.

Du côté de la préfecture, « on attend de voir. » Et on indique qu’il n’y a pas, pour l’instant, de veille particulière.

D’ores et déjà, pourtant, un certain nombre de questions se posent. Combien de temps va durer l’occupation ? Quatre jours comme l’indiquent les affiches ? Personne n’y croit vraiment. « Ils ont l’intention d’y rester, comme à Notre-Dame-des-Landes » affirme un observateur.

Autre question capitale : l’importance de la mobilisation : combien de militants vont-ils se déplacer ? « Une centaine ou 3000, la problématique n’est plus la même. »

L’information circule en tout cas grâce aux réseaux sociaux.

Leur presse (Mireille Martin, Vaucluse Matin via LeDauphine.com, 11 avril 2013)

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[Copwatch] Les Désobéissants travaillent

Offre d’emploi militant… sur le copwatching (violences et abus policiers)

Amis désobéissants,

nous cherchons unE chargéE de mission (activiste) COPWATCH (voir notre site www.copwatch.fr) sur Paris pour les désobéissants. L’idée est de mener notre campagne contre les violences policières et l’instrumentalisation néfaste dont font l’objet les forces de l’ordre de la part du politique. On peut indemniser voire tenter de financer via un Contrat d’Aide à l’Emploi.

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C’est un gros boulot de veille internet mais aussi de terrain, avec des risques physiques modérés (on peut être l’objet d’attitudes abusives de la part de policiers), et en contact avec les quartiers populaires de Paris et sa proche banlieue. À mi-temps ou plein temps.

Ça demande donc de la motivation, et une prise de risque (procès voire violences policières), ainsi qu’un certain sens politique et bien sûr une stricte approche non violente conforme à l’esprit des désobéissants.

Ça intéresse des gens ???

Contact : xavier@desobeir.net mention COPWATCH dans l’objet du mail.

Liste « Alerte actions Paris » du collectif des désobéissants, 2 mai 2013

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Mardi gras n’a lieu que une fois par an, fonctionnaire quelle que soit ta fonction parle-nous sur un autre ton y a pas de sous-métier OK OK donc pas de sous-homme menotté ou pas respecte-moi »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[18 juin 2012]
Dans la peau d’un maton

En moyenne tu as 30 piges après avoir loupé ton entrée chez la police pourtant dévoué pour la patrie chômeur de longue durée tu postules pour la trentième fois à un concours bingo tu es pris enfin à ta plus grande surprise trois semaines de stage et te voilà surveillant trois semaines pour confirmer ton intégration à la pénitentiaire on t’a appris comment régler les problèmes que la société n’a pu régler, trousseau de clés à la ceinture te voilà plongé dans l’univers carcéral, tu ne peux plus reculer, tu voulais servir la société te voilà servi, chaque cellule que tu ouvres te confronte à un drame un écorché vif une personne pas un numéro d’écrou pourtant on t’avait dit de laisser tes convictions de côté pour exercer un boulot formaté comme un robot sans âme.

Brisé ta femme ne peut comprendre ton désarroi donc le fossé se creuse certains de tes collègues prennent plaisir à humilier déshumaniser parlent des détenus comme du bétail des microbes le cul entre deux chaises entre ta morale et ton boulot.

7 heures du matin à l’ouverture d’une cellule tu trouves un détenu pendu à sa fenêtre un choc tu réalises que tout ce qu’on t’avait appris était faux que les numéros d’écrou sont des êtres humains bel et bien vivants à partir de ce jour tu te fais la promesse de faire ton taf avec considération envers ceux que tu gardes.

Deuxième cas de figure plus contestable :

La cinquantaine, vie de famille pitoyable inexistante femme et enfants t’ont quitté trouve refuge dans l’alcool le FN tu es adhérent le travail de surveillant pénitentiaire est le boulot idéal pour exercer et déverser ta haine sur les autres cinquième tentative de suicide tu excelles dans les fouilles qui te procurent jubilation souiller détruire le bien de ceux qui ont déjà plus rien, mais pour toi c’est déjà trop, tu organises des passages à tabac impunité totale couvert par tes supérieurs qui ne veulent pas que tout ça s’ébruite je compte plus les décès causés direct ou indirectement par des agents.

Troisième cas :

Parents étrangers mais tu es né ici donc Français chômeur chômeuse depuis toujours discrimination à l’embauche tu es victime, tu vois une annonce à la TV pour devenir surveillant pénitentiaire tu postules pour devenir fonctionnaire du système qui te discriminait jadis, mais tu crois dur comme fer que en les intégrant tu vas faire évoluer changer les mentalités qui existent depuis toujours.

Tu portes l’uniforme comme on porte un treillis.

Tes premiers pas de maton sont mal vus mal vécus par tes proches et ta famille, tu es vu comme un traître un vendu tu es accusé de pactiser avec le diable, tu te fais insulter par les détenus de porte-clés, ton intention en entrant dans la pénitentiaire était bonne mais tu as sous-estimé l’ampleur des dégâts.

Incompris sous tension tu rends les coups que l’on te donne.

Une fois de plus tes origines te ramènent à ce que tu es vraiment un fils d’immigrés quel que soit ton déguisement LOL.

Impro : Mardi gras n’a lieu que une fois par an, fonctionnaire quelle que soit ta fonction parle-nous sur un autre ton y a pas de sous-métier OK OK donc pas de sous-homme menotté ou pas respecte-moi.

Texte volontairement à charge caricature de ma réalité… Vis nos vies et tu changeras vite d’avis.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[Mort aux El-Assad et à tous leurs complices !] Une guerre contre tous les régimes du monde

SYRIE – LA GUERRE CONTRE LE CLAN ASSAD EST UNE GUERRE CONTRE TOUS LES RÉGIMES DU MONDE ! – COUP DE GUEULE DE L’AUTEUR

La guerre de Syrie est devenue mondiale. Elle est devenue mondiale, non parce qu’il y aurait deux « camps ». L’un avec l’Occident et le Golfe et l’autre avec la Russie et l’Iran et leurs alliés respectifs. Non. Grotesque que cette mise en scène ! Ils nous parlent de monde « multipolaire ». Mais qu’y a-t-il de multipolaire quand le Vénézuela fournit les 2/3 de sa production… aux États-Unis. Quand l’émir al-Thani du Qatar finance des projets communs avec… l’Algérie des généraux. Quand la Russie est une des principales pièces d’investissement dans la dette des États-Unis. Quand Israël est protégé par le clan Assad depuis 1973 ?

http://juralib.noblogs.org/files/2013/05/Bachar-al-Assad.jpgAh tout de suite, dit ainsi, vous vous dites, tiens, il dit des choses claires le Cédric Labrousse là… et tout ceci est vérifiable par tous ! Vous croyez réellement qu’il y a « un » impérialisme qui serait celui des États-Unis et du régime de Tel Aviv ? Vous croyez réellement qu’il n’y aurait à l’inverse que l’impérialisme russe de l’autre côté ? Non. Tous, tous se connaissent, tous se fréquentent. Ils jouent une pièce aux yeux du monde, faisant croire qu’il y a plusieurs camps. Mais c’est d’un ridicule ! Mais un jour, il y a eu la Syrie ! La Syrie où, soudain, tous se sont retrouvés à lutter… contre la révolte d’une partie d’un peuple et contre sa rébellion, parce que celle-ci refuse de se soumettre au clan Assad et sa tyrannie confessionnelle qui dure depuis 40 ans, et à des opposants en carton tenus par l’étranger (pays du Golfe et Occidentaux).

Alors soudainement, tous se sont serrés les coudes : les États-Unis refusent de voir les armes chimiques quand il y en a depuis août 2012 (mais les inventent quand il y a du pétrole…). L’émir du Qatar et le roi d’Arabie Saoudite empêchent des imams de prêcher le combat nécessaire de solidarité. Israël bombarde la Syrie et ne reçoit aucune réponse du clan Assad. De l’autre ? L’Iran, le Hezbollah libanais et les forces chiites radicales irakiennes se déversent par flots entiers sur la Syrie. La Russie et la Chine finissent de mettre un blocage total en imposant leurs vetos à des résolutions grotesques. Tous, tous, de Doha à Ankara (qui renvoie des réfugiés dès que ceux-ci se plaignent des conditions indignes), de Washington à Moscou, de Riyad à Tel Aviv, de Paris à Pékin et Alger, se sont ligués. Ligués car ils ont peur. Peur de ces kurdes autonomistes qui ont rallié la révolte syrienne. Peur de ces chrétiens entrepreneurs qui  se réunissent à Damas en cachette et court-circuitent l’économie du pays pour fragiliser le pouvoir. Peur de ces forces combattantes rebelles et bien syriennes en majorité (quand le régime a besoin de si nombreux étrangers) qui ne veulent plus d’une ASL affiliée à la Turquie et au Qatar mais veulent des chefs syriens, en Syrie ! Peur de ces jihadis, en effet, plusieurs milliers, venus pour leur Oumma.

Les USA voudraient « donner des armes » alors que cela se dit et se promet depuis des mois et que deux talkie-walkie ont été livrés ? Le Qatar financerait la rébellion alors que justement celle-ci, la base combattante, ne veut plus être pilotée d’ailleurs ? Que l’on cesse avec cette mascarade. Chaque jour qui passe fait de la Syrie un symbole ! Symbole d’une guerre d’une partie d’un peuple contre son pouvoir et ses milices confessionnelles. Mais désormais symbole de tout homme qui en a assez de ce faux-jeu international où tous les gouvernements du monde savent s’unir pour faire taire un peuple. La Guerre de Syrie a commencé et ne se terminera pas en Syrie : elle ne fait que débuter dans cette région et est inscrite dans un cadre bien plus vaste pour tout homme libre !

Cédric Labrousse, 2 mai 2013
La Chronique du Printemps arabe sur Facebook

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[Notre-Dame-des-Landes / Poitiers] Déchaînons-nous contre l’aéroport et son monde !

Ci-dessous le texte d’un tract diffusé hier soir à Poitiers lors d’une réunion publique de préparation de la chaîne humaine du 11 mai. À noter la présence à ce débat de Julien Durand, Dorian Piette, Françoise Verchère et de Véronique Massonneau, députée EELV de la Vienne qui a assumé son soutien à un projet de Center Parcs dans le Nord de la Vienne, un projet, selon elle, créateur d’emploi et qui permettra de valoriser la forêt. Vous vous demandiez qui avait tué l’écologie politique ? Ne cherchez plus…

 

Nous ne nous enchaînerons pas

La lutte « contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et son monde » n’est pas terminée. D’abord parce que les conclusions de la commission ad hoc ne laissent en rien présager l’abandon du projet. Ensuite parce que les infrastructures routières prévues laissent de toute façon intact le programme de métropolisation de la zone de l’estuaire Loire. Enfin parce qu’au-delà de l’aéroport c’est « au monde qui va avec » que le mouvement s’est attaqué.

À l’évidence, l’élément essentiel et déterminant qui a permis depuis trois ans de faire réémerger cette lutte et d’établir un rapport de forces moins défavorable aux opposants, ce sont les diverses initiatives d’occupation de la ZAD.

Il a toujours été affirmé que l’acceptation des formes d’action diverses (en particulier en refusant le clivage violence/non-violence) était plus une force qu’une faiblesse, et que si elles devaient donner lieu à des débats, certes parfois vifs, elles ne devaient pas s’exclure par des dénonciations publiques. C’est ce principe qui a permis qu’à de multiples reprises les tentatives du pouvoir socialo-écologiste, de ses policiers et de ses préfets, pour diviser le mouvement échouent.

Aussi, lorsque le président de l’ACIPA déclare à Libération, le 15 avril 2013, condamner les « comportements violents et inutiles qui vont entraver l’amorce de dialogue qui se dessinait avec les pouvoirs publics », à propos de chicanes installées sur une route et des affrontements qui se sont ensuivis avec les flics, on peut se demander si, pour certains, il n’est pas temps de mettre de côté celles et ceux qui, justement, avaient été un des éléments essentiels de la reprise de cette lutte. Quelques mauvaises langues pourraient aussi parler de récupération de la lutte à des fins électoralistes. Allons-nous en arriver à l’éternel couplet chanté sur les casseurs, les éléments incontrôlés, les voyous ou les anarcho-autonomes ? Il est vrai que d’autres, depuis 2011, s’étaient essayés à ce genre d’exercice. De De Rugy (EELV) considérant que « les squats ne servent pas la lutte… » à Magnen (EELV) se plaignant dans Presse Océan que ces squatteurs, « on ne sait pas comment les virer », en passant par Pompili (EELV) condamnant « toutes les violences », les dirigeants du parti « écolo » n’ont pas manqué pour dénigrer ce qui leur échappait et pour préparer le terrain à la reprise en main d’une lutte qui les chatouille là où ça fait mal : Dominique Voynet en 2000, alors ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement et figure emblématique des Verts, défendait le projet de Notre-Dame-des-Landes.

Nous sommes critiques vis-à-vis de la forme « chaîne » prise par la journée du 11 mai en ce qu’elle s’inscrit dans une grosse opération (qui coûte cher !) médiatisée qui omet dans la lutte contre l’aéroport le « et son monde » pour la réduire à une simple question environnementale et économique en oubliant la critique sociale. Une opération qui tend à mettre de côté tout ce qui s’est fait, se fait et se fera sur la ZAD – dont l’illustration fut, entre autres, « Sème ta ZAD » le 13 avril. Lors de l’AG des comités de soutien, le lendemain, nous avons pu constater que cette critique était partagée par beaucoup de comités ou d’éléments de ces comités.

Il n’en demeure pas moins que la journée du 11 mai ne peut se permettre d’être un échec, et nous contribuerons à ce qu’elle n’en soit pas un en participant et en organisant avec d’autres des forums de discussions, des tables de presse, etc., à la Chat-teigne et ailleurs, sur la simple constatation que nous avons tous davantage besoin de débats de fond sur les perspectives et de clarification sur l’avenir que de show. Nous préférons être déchaînés qu’enchaînés.

Des membres du Comité poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

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[Bagnolet] Programme de mai 2013 au Rémouleur

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Le Rémouleur

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[Affaire Abdelhakim Ajimi] Mobilisations les mardi 11 et mercredi 22 mai à Grasse

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Comité Vérité et Justice pour Abdelhakim Ajimi

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[Affaire Abdelhakim Ajimi] Souvenir de Grasse

Souvenir de Grasse, un certain 12 juin 1973

Pentecôte 1973 à Grasse, capitale des fleurs et du parfum dans les Alpes-maritimes. Lundi 11 juin, des travailleurs immigrés tunisiens tiennent meeting en plein air dans la vieille ville, et décident en assemblée générale d’une grève illimitée reconductible toutes les 24 h. Ils travaillent dans le bâtiment, parfois dans l’horticulture ou des exploitations agricoles, sont pour la plupart sans-papiers, et vivent dans des logements délabrés voire dans des bidonvilles (la Plaine du Var, la Bocca à Cannes…). Ils co-existent avec les pieds-noirs contrôlant le petit commerce du vieux Grasse, mais qui ne veulent pas se mélanger. Un « Sudisme » à la française. Ne supportant plus la « surexploitation »  c’est leur expression –, ni un racisme latent à peine contenu, ils ont décidé de le faire savoir sur la place publique. Comme ailleurs en France, où des grèves de la faim, des occupations d’usine ou des manifestations se multiplient pour réclamer des papiers et la « carte de travail », des augmentations de salaire, un logement décent, le droit à la santé, à la liberté d’expression et d’association.

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« Liberté, papiers, égalité ». Mardi 12 juin au matin, ils sont 200 à 300 devant la mairie pour présenter leurs revendications. Mais le maire, Hervé de Fontmichel, un notable centriste proche de Jacques Médecin (très droitier député-maire de Nice), refuse toute discussion. Ceinture tricolore en bandoulière, il fait disperser la manifestation à la lance d’incendie par des sapeurs-pompiers réquisitionnés et par sa police municipale. L’après-midi, les travailleurs tunisiens sont à nouveau réunis par petits groupes sous le marché couvert, au centre du « quartier arabe ». Peu après 16h, les gardes-mobiles investissent la place. Avec l’appui de petits commerçants et artisans, commence alors une chasse à l’homme dans les rues et jusque dans les maisons qui va durer jusqu’au milieu de la nuit. Police et CRS procèdent à une cinquantaine d’interpellations. Suite aux tabassages, on relève cinq blessés, dont un grave. Dans les jours qui suivent, une « liste noire » circule dans les entreprises. Plusieurs dizaines de manifestants réels ou supposés sont licenciés, du jour au lendemain. Le maire quant à lui déclare devant des médias alertés : « Ces manifestations sont absolument scandaleuses et nuisent à l’ordre public. Il est non moins scandaleux qu’elles ne soient pas plus sévèrement réprimées ». Fanfaron, il assume : « Moi, je suis maire, et je dois assurer la tranquillité de mes concitoyens. Or la population se plaint tous les jours du tapage nocturne provoqué par les Arabes, de leur insolence, de leur façon d’interpeller les filles » (l’Express, 2 juillet 1973). Stigmatisant des « attitudes indécentes pendant la Marseillaise » , ou de « vilaines histoires de mœurs » (Le Monde, 24-25 juin 1973), il confie, un brin patelin : « C’est très pénible, vous savez, d’être envahi par eux » (in le Nouvel Obs, 25 juin 1973). Entretemps, des affiches « Halte à l’immigration sauvage » sont apparues, avec la signature d’Ordre nouveau, groupe d’extrême-droite qui vient de lancer le 9 juin 1973 une campagne nationale (culminant avec des affrontements violents le 21 juin devant la Mutu à Paris). Dès lors, des soupçons de collusion pèsent sur le « comité de vigilance des commerçants et artisans de Grasse », des membres du Cidunati et des organisations de rapatriés. Face aux risques de « provocations », le maire tente alors de calmer le jeu. Pour autant, il annonce tranquillement le départ de 600 Nord-africains de sa ville depuis les « incidents » de la Pentecôte. Lors de son élection, en 1970, il avait promis le départ d’un millier de « clandestins ». La politique du chiffre, déjà. Certes, « l’ordre règne à Grasse », comme le titre le journal Le Monde. Mais cela n’empêchera pas de penser que « la lutte paie » au plan national. Ainsi, le 13 juin 1973, au lendemain de la « ratonnade » mais aussi du succès de plusieurs grèves de la faim (dont celles des « 56 » à l’église de Ménilmontant-Paris XXème, cf. Libération, 15 juin 1973), le nouveau ministre du Travail Georges Gorse annonce la suspension de la circulaire Fontanet (qui subordonnait la délivrance d’une carte de séjour à l’obtention d’un contrat de travail et d’un « logement décent »), et la possibilité de régulariser les travailleurs entrés en France avant le 1er juin 1973 pouvant présenter une promesse d’embauche. Plus de 35’000 travailleurs immigrés bénéficieront de cette mesure, titre de séjour et de travail à la clé. Pour élargir la lutte et ne pas retomber dans le statu quo, « nous allons organiser une grande marche d’explication à travers toute la France », proclament dans une lettre ouverte les ex-grévistes de Ménilmontant (cf. Libération, op.cit.)

« Si on fout le camp d’ici, qui c’est qui va construire vos maisons ? La majorité d’entre vous, vous comptez sur nous, et si on n’a pas les papiers, les patrons profitent sur nous… comme ils veulent. »

Un travailleur immigré in documentaire Souvenir de Grasse, de Jean-Jacques Béryl.

Au-delà du clientélisme flattant un électorat gémissant « nous ne sommes plus chez nous », certains prêtent au maire la volonté de chasser les Arabes et les pauvres de la vieille ville, de détruire le « village nègre » pour faire de Grasse un nouveau Saint-Paul de Vence, une sorte de villégiature embourgeoisée avec ses complexes immobiliers luxueux. Dans le film documentaire Souvenir de Grasse (26mn – 1973), on voit ainsi un peu partout dans la ville des panneaux publicitaires aguichants, qui vantent les constructions à tout va. Mais le réalisateur Jean-Jacques Beryl, accompagné de Yann Le Masson et Antoine Bonfanti, est surtout venu à Grasse pour enquêter sur la « ratonnade » et pour recueillir des témoignages de tout bord. Aussi se balade-t-il sur le marché, tend le micro à des petits commerçants qui, telle cette crémière, se cantonnent dans des euphémismes de bon aloi, avant de se lâcher : « Oh ! Nous on les ignore… On n’a pas à faire à eux du tout, hein… Ce sont des primitifs… Ce sont peut-être de braves gens, hein, j’en sais rien mais moi, je préfère les voir chez eux plutôt que chez moi », s’esclaffe-t-elle d’un air entendu. Un autre : « Monsieur, ils ont des mœurs que nous, on n’arrive pas à comprendre… Vous avez des gars, ils vivent ici depuis 20, 30 ans, eh bien ! Ils sont restés ce qu’ils sont… Ce n’est pas que je les critique, loin de là ma pensée… » Et à propos des « incidents » ? La crémière : « On a été surpris par leur manifestation, on s’est demandé ce qui leur arrivait ! Ce sont des immigrés qui n’ont pas de carte de séjour… » Sous-entendu : quand on n’a pas de papiers, on ne manifeste pas, on ne fait pas de politique, on ferme sa gueule. D’ailleurs, « c’étaient des blancs qui étaient à la tête de leur manifestation, c’était pas les Arabes… Tout seuls, ils l’auraient jamais fait, leur histoire. » Les rumeurs d’une manip’ par des « maoïstes » venus de Nice persistent. L’équipe des cinéastes — militants à leur manière — connaît la ritournelle. Ils vont aussi à la rencontre des travailleurs immigrés, dans leurs baraquements à la Bocca. D’abord méfiants, certains se confient, égrainant les discriminations vécues au quotidien, au travail, au café, dans l’accès au logement… Le 11 juillet 1973, plusieurs d’entre eux montent à la tribune d’un meeting organisé dans l’ancien Casino par le MRAP à Grasse, décrivent comment le patron critique sans cesse le travail soi-disant mal fait pour « enlever le moral » des ouvriers et ne pas augmenter leur salaire. Ils réclament tous sans détours l’égalité des droits et de traitement, le droit au respect.

Ils expriment aussi la peur du racisme, la nécessité de réagir. « Si je sors la nuit, tout seul, pour aller au cinéma ou au café, je ne reviens pas, je me fais jeter dans la rivière… À la gendarmerie, si je dis quelqu’un m’a fait du mal, ils me disent on verra , on verra… C’est pas bon… Il faut qu’on fasse quelque chose, quoi ! », s’insurge un habitant des baraques. Le curé de la paroisse, présent au meeting, prononcera quelques mots de réconfort : « En prêtre, en représentant de l’église, je me suis senti obligé de m’adresser aux Grassois pour leur dire : faites attention, car cela est grave, on n’a pas le droit de se dire chrétien quand on regarde avec mépris des personnes qui vivent à côté de nous et, puisque j’ai la parole, je me tourne vers les Nord-africains qui sont là, Marocains, Tunisiens, Algériens, pour demander pardon de ce qui a été fait contre eux… par les Grassois ! » S’il a été entendu par les travailleurs immigrés et par les militants antiracistes présents dans la salle, cela ne sera pas le cas des « braves gens » qui donneront libre cours à un racisme ostentatoire dans tout le Midi. En effet, la « ratonnade » de Grasse constituera un événement précurseur de l’été meurtrier 1973, en particulier à Marseille, où une quinzaine d’Arabes seront assassinés.

Aujourd’hui, que reste-t-il de cette histoire ? Le film Souvenir de Grasse n’a semble-t-il jamais été diffusé sur place. Cette lacune sera comblée à l’occasion de la 5e commémoration de la mort d’AbdelHakim Ajimi, samedi 11 mai 2013. Un moment sans doute aussi pour rediscuter où on en est du racisme individuel ou systémique dans cette « douce France ». Une « vieille France », qui de génération en génération maintient à distance les immigrés et leurs enfants, 40 ans après ces affrontements raciaux entre « Européens » et « suppôts mahométans », pour reprendre la terminologie fleurie des amis du maire d’antan.

Mogniss H. Abdallah agence IM-media pour Med’in Marseille, 2 mai 2013

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