[La BAC travaille à Arras / Copwatch] « Monsieur coup de boule » sera jugé pour violences, faux et usage de faux

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgArras : un policier de la brigade anticriminalité renvoyé au tribunal pour violences, faux et usage de faux

Dans la nuit du 6 au 7 juillet 2012, des violences éclataient devant le bar de nuit La Réserve, place des Héros à Arras. Le lendemain, une personne placée en garde à vue et faisant l’objet d’une procédure de violences et outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique, avait déposé plainte au commissariat contre les policiers qui l’avaient interpellée la veille. Elle clamait haut et fort avoir été molestée parce qu’elle tentait d’intervenir alors qu’un policier passait à tabac un autre individu. Ce qu’ont confirmé les bandes vidéos saisies lors de l’enquête. Ce jeudi, on a appris que le policier le plus violent sera convoqué au tribunal correctionnel de Douai, où la procédure a été dépaysée, le 17 septembre prochain pour violences, faux et usage de faux. Ses deux collègues ont reçu un rappel à la loi de la part du procureur Éric Vaillant.

Le procureur de la République d’Arras, Hugues Weremme, avait transmis ce dossier très sensible au parquet général de Douai, mettant en cause trois policiers de la brigade anticriminalité (BAC) d’Arras, soupçonnés de violences en réunion commises dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier, place des Héros, à proximité d’un bar de nuit.

L’homme interpellé assurait n’avoir rien fait et avoir été victime de violences, avant d’être aspergé de gaz lacrymogène. Rapidement, les bandes vidéos disposées par la ville d’Arras avaient confirmé ses dires. Pour autant, les trois policiers n’ont jamais été placés en garde à vue.

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Ces bandes vidéos avaient été particulièrement utiles et édifiantes puisque les accusations de la victime se révéleraient exactes. On distinguait clairement les trois policiers, dont l’un se déchaînait sur un étudiant amiénois scolarisé en école d’ingénieur à Arras. Il avait reçu des coups de poing puis des coups de pieds au sol.

Des témoins ont bien tenté de s’interposer pour stopper le policier, mais ils ont été repoussés à coups de pieds et de gaz lacrymogène.

L’intervention faisait suite à une altercation juste verbale entre deux groupes. Par la suite, les policiers impliqués avaient même tenté de mettre la main sur les bandes vidéos, en vain puisqu’elles avaient déjà été saisies par les enquêteurs.

Par ailleurs, de nombreux témoins ont confirmé les dires des deux victimes, « sans discordance notable sur les faits et leur chronologie », assurait à l’époque le procureur d’Arras. Toujours selon le procureur Weremme, une hiérarchie dans l’implication des trois policiers existait.

Une hiérarchie confirmée par les poursuites choisies par le procureur de la République de Douai. Éric Vaillant, qui a reçu deux des trois policiers le 18 avril dernier pour un rappel à la loi, a finalement convoqué le troisième policier au tribunal correctionnel de Douai. L’audience est fixée au 17 septembre, à 13 heures. Il est poursuivi pour violences avec ITT inférieure à huit jours par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions. Il s’agit des coups de poing infligés au plaignant. Cette prévention est visée une deuxième fois, mais sans ITT, pour un coup de boule sur une autre victime. Par ailleurs, il est aussi renvoyé devant le tribunal pour faux et usage de faux. « Il avait mentionné des informations inexactes dans les procès-verbaux relatant les faits » indique le procureur Vaillant.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Samuel Cogez, lavoixdunord.fr, 2 mai 2013)

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