Communiqué n° 1 du Garage, nouvelle occupation de Rouen

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Les 9 personnes interpellées lors de l’expulsion de l’immeuble occupé du 30 rue du Lieu de Santé ont été libérées après 24 heures de garde à vue pour 6 d’entre eux et 46 pour les 3 autres. Les charges retenues contre certains d’entre eux : dégradation, outrage, rebellion et violence sur agent. Maintenant, on attend la suite de la procédure.

Les survivants, eux, n’ont pas perdu de temps à se lamenter. Ils sont allés faire le nécessaire pour que l’expulsion du 30 rue du Lieu de Santé, immeuble chargé de notre vie et de notre joyeuse rage, devienne leur Vietnam !

Quelques jours plus tôt, on avait démarré une nouvelle occupation au 22 rue Duguay-Trouin, près de la fac de droit. Désormais, c’est dans cet ancien bâtiment industriel vraiment classe que nous allons ouvrir une brèche dans ce monde résolument hostile à tous nos rêves. Tout cela nécessite évidemment des rencontres que l’on va amorcer en y organisant plein de trucs chouettes : projections de films, atelier vélo, concerts, bibliothèque, infokiosque, espace informatique, cours de self-défense, grosses bouffes, etc. Si vous avez des coups de main ou des idées à filer, n’hésitez pas à passer au 22 rue Duguay-Trouin n’importe quand et bien sûr :

RDV Samedi 10 septembre à 18h au 30 rue du Lieu de Santé pour une manif qui se terminera au nouveau squat par un apéro et un repas.

Indymedia Paris, 6 septembre 2011.

 

Rouen : tensions entre squatteurs et policiers

Vendredi 2 septembre, neuf personnes du squat du 30, rue du Lieu-de-Santé, à Rouen, ont été interpellées par la police. Le lieu est désormais vide.

De passage dans la rue du Lieu de Santé, la Brigade anti-criminalité (BAC) a repéré, vendredi 2 septembre dans la soirée, un groupe de jeunes en train de tagger la façade d’un immeuble. Les policiers ont alors tenté de les contrôler, mais les individus ont pris la fuite pour se réfugier au 30, rue du Lieu de Santé, squat bien connu à Rouen. Sur une dizaine de fuyards, la BAC a toutefois réussi à en interpeller six, non sans mal. Mais pendant ce temps-là, réfugiés en haut de l’immeuble, trois autres jeunes leur ont jeté des poubelles, seaux d’eau usagée, gaz lacrymogènes… À l’arrivée de renforts policiers, les trois ont pris la fuite par les toits, avant d’être interpellés peu après dans une rue voisine.

Les neuf squatteurs ont été placés en garde à vue pour dégradations, outrage et rébellion. Ils étaient âgés en moyenne de 22 ans. Le lendemain, une trentaine d’autres jeunes ont manifesté devant le commissariat de police, rue Brisout de Barneville.

Les squatteurs ont d’ores et déjà donné rendez-vous le samedi 10 septembre devant la bâtisse.

Leur presse (Tendance Ouest Rouen), 5 septembre 2011.

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L’Éclat n° 2, août 2011 – Journal de la Coordination des libertaires de l’Ain

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Coordination des Libertaires de l’Ain.

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Retour des trains de déportation. Crevures

La RATP ne change pas

Suite à l’expulsion le 1er septembre 2011 du camp de Rroms de la Courneuve près de la station Cosmonaute, Seine Saint Denis, la préfecture de Police et la RATP ont collaboré pour affréter une rame « zpéziale » afin d’effectuer la déportation (« n. f. Transfert arbitraire d’une population arrachée à son territoire et contrainte de s’implanter dans un lieu, une région qu’on lui assigne. » Petit Larousse compact 2005) de la centaine de Rroms vers un autre département.

Dans la nuit du 4 au 5 septembre 2011, nous avons donc décidé de rappeler par un affichage sauvage sur une partie de la ligne T1 que ces méthodes nauséabondes furent pratiquées avec zèle par ces mêmes « zervizes » dans un passé que nous détestons voir resurgir.

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« Le Tram avance, la ville change » mais pas dans le bon sens. Imaginons d’autres chemins sans fer !

Liberté pour touTEs !

La bande du Rail – 6 septembre 2011 (d’autres photo sur Indy).

 

La RATP affrète une rame spéciale pour déporter des Rroms

Mercredi 31 août, une triste réalité se répète. 6 heures du mat’, une armada de flics débarque route de La Courneuve à Saint Denis pour expulser 150 Rroms de leur terrain.

Mais cette fois, les flics, parfaitement coordonnés, convoient les familles vers la gare de tramway des Cosmonautes sur la ligne 1. La RATP, en bon servil public, a affrété une rame de tram spéciale pour les déporter. Seul-e-s dans le wagon, les Rroms ne verront les portes se rouvrir qu’à Noisy-le-Sec où un RER les enverra se faire voir dans un autre département. Cette opération n’aurait pu être organisée sans une parfaite collaboration et organisation entre les services de la pref et la RATP, malgré les démentis gênés et fuyants des deux partis. Les syndicats réagiront en demandant « qu’ils organisent autrement l’évacuation des camps » (Philippe Touzet, Sud ( !!)) et Médecins du Monde s’offusquera simplement de voir les enfants séparés des parents… Rien de plus… personne pour dénoncer clairement l’État fasciste et la RATP qui, en bon collabo, organisent les rafles

Réagissons !

Indymedia Paris, 1er septembre 2011.

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Santiago du Chili : La police attaque la télé communautaire Señal 3 à La Victoria

Répression après la grève générale des 24-25 août

Au deuxième jour de la grève nationale au Chili, les camarades de la Señal 3, canal de télé communautaire de La Victoria, à Santiago, ont subi une violente attaque de la police.

Les forces de police ont perquisitionné les locaux du canal communautaire Señal 3, implanté à La Victoria, un quartier populaire du sud de Santiago. À 1h30, le jeudi 25, durant la grève nationale de deux jours, mercredi et jeudi, les troupes de la police militaire dirigée par ministre de l’Intérieur de Piñera, Rodrigo Hinzpeter, sont entrées dans la rue Estrella Blance de La Victoria et ont envahi les foyers avec enfants, personnes âgées, alors que leur habitants dormaient. Dans ce secteur il n’y avait pas de barricades, les rues étaient désertes : tout le monde dormait.

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Les manifestation étudiantes continuent à Santiago du Chili le vendredi 2 septembre 2011

Les carabiniers ont commis de nombreuses autres atteintes aux droits dans Santiago et dans le reste du pays, comme l’assassinat du jeune Gutierrez Manuel, 16 ans, à Jaime Villa Eyzaguirre, Macul (Santiago), qui est décédé de blessures par balle dans les premières heures du vendredi 26 août dernier. Selon la famille, la police a tiré trois coups de feu, un coup la poitrine de Manuel, « une personne tranquille, un étudiant qui était un exemple dans son école, il était évangélique ». Selon la sœur du jeune dans une interview à Canal 13, à 300 mètres de la passerelle qui se connecte avec Peñalolén Macul, la police a tiré sur Gutierrez qui poussait le fauteuil roulant de son frère handicapé. L’affaire, impossible à masquer a depuis entraîné le limogeage d’un officier supérieur ainsi que la mise à pied de quatre fonctionnaires des carabiniers, officiellement une enquête serait en cours pour faire toute la lumière. La justice ira-t-elle jusqu’au bout ?

Dans plusieurs autres incidents enregistrés par des caméras privées ou par les médias, la police a lancé des gaz lacrymogènes contre des étudiants du campus de l’Est de l’Université catholique au moment où ils quittaient volontairement l’enceinte. Ils ont également lancé sans raison une bombe à l’intérieur du siège du syndicat de La Poste du Chili, où se trouvait une mineure qui n’a pu être secourue du fait des barres de fer qui condamnaient les portes et des vieilles fenêtres du bâtiment, depuis le carabinier a été mis à pied. Dans le quartier Pincoya, Huechuraba (Santiago), le 25 août dernier le jeune Mario Pinto Parraguez a reçu un tir dans l’œil, il est décédé le 29.

L’attaque à la Victoria a causé des dégâts au sein des foyers perquisitionnés. Les policiers ont rapidement dirigé leur colère sur le siège du célèbre canal Signal 3 La Victoria, en se comportant comme les forces d’occupation qu’on peut voir ailleurs dans le monde. Le raid rappelait la brutalité de la dictature de Pinochet aux communautés des quartiers populaires de la capitale. « Ce sont les fils de Pinochet », a déclaré un voisin, se référant au gouvernement de Piñera.

Au siège du Signal 3 étaient présents les animateurs et journalistes en train de monter les images filmées mercredi, pendant la première journée de grève nationale. Les carabiniers ont gravement blessé quatre habitants de La Victoria et cinq collaborateurs de la Señal 3, et détruit une caméra et une unité d’éclairage. Cependant, la résistance acharnée des animateurs les a empêché de pénétrer dans le local et de détruire les installations.

Les journalistes ont enregistré l’assaut surprise avec la lumière ambiante du petit matin, selon un rapport de 12 minutes qui peut être vu sur YouTube. Les journalistes ont demandé aux grands médias de communiquer sur leur agression, en particulier à la radio Bio Bio, mais ces derniers ont refusé de couvrir l’événement.

Primitivi, 6 septembre 2011.

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[Suisse] Célébration de l’anarchisme sur la tombe de Bakounine Jeudi 22 septembre à Berne

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Procès du Front Comtois

État réactionnaire / Fascistes du Front Comtois, même combat !

Ce 8 septembre 2011 se tient le procès du Front Comtois, groupuscule d’extrême-droite membre du Bloc Identitaire. Cette organisation fasciste comparaît pour des textes négationnistes et des affiches à caractère raciste. Des associations de la gauche institutionnelle dont SOS Racisme ont déposé plainte contre elle.

Nous ne sommes pas venu apporter notre soutien à cette plainte. Celle-ci entraînera, au maximum, la dissolution du Front Comtois qui se reformera sous un autre nom. Nous sommes venu.e.s dire que, malgré quelques procédures judiciaires, l’État est complice de la montée du fascisme et du racisme en France. Suppressions d’aides sociales aux parents immigré.e.s, rafles et expulsions de sans-papiers et de Roms sont autant d’exemples et d’encouragement donnés aux groupuscules d’extrême-droite.

L’extrême-droite profite de cette période réactionnaire en gangrénant nos rues par de multiples agressions sur personnes de couleurs et militant.es politiques, notamment à Lyon où celle-ci agit sous l’impunité policière et dernièrement dans le Nord où elle s’en est pris à des militant.e.s d’extrême-gauche.

Peu importe cette décision de justice, il s’agit dès maintenant de s’organiser de manière durable et concrète contre le fascisme. Celui-ci est impulsé par le capitalisme car le patronat et l’État cherchent la division parmi les travailleur.euse.s et la population. Les luttes sociales doivent être débarrassées de cette vermine fasciste qui tente de s’y infiltrer afin de casser toute organisation et tout mouvement social.

Le fascisme, c’est la gangrène,
on l’élimine ou on en crève !!!
No pasaran !!!

CNT 25, 4 septembre 2011.

 

Dossier d’information sur le Front-comtois

À quelques jours du procès de son président Gaëtan Perret il apparaissait important pour le CVAFC d’apporter aux associations, médias et organisations syndicales un dossier fruit de plusieurs années d’observation des membres et actions du Front-comtois et plus généralement de l’extrême droite en Franche-Comté.

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Le Comité de Vigilance Antifasciste de Franche-Comté (CVA FC).

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[Grèce] Révolte au centre de rétention de Fylakio

Revolt in Fylakio detention center

On Saturday afternoon immigrants held in the detention center of Fylakio, Evros, set fire to mattresses.
Border police forced the inmates out of the building, where they were guarded by riot police units, while fire brigade that arrived from the city of Orestiada managed to put out the fire.
One immigrant was transferred by ambulance to the Medical Center of Orestiada.

Only recently the Doctors Without Borders (MSF) denounced that for almost a month, there has been no medical care to immigrants and asylum seekers in detention in Evros region.

Meanwhile, greek navy and coast police keep searching for survivors from early Saturday shipwreck near the island of Kefalonia. Unfortunately the number of dead will probably rise to 19.

Clandestina, 4 septembre 2011.

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Manif et concert anti nucléaire Dimanche 11 septembre à Chalon-sur-Saône

FUK. NUK

Dimanche 11 septembre 2011, le Collectif Anti Nucléaire de Saône-et-Loire effectuera une série d’interventions autour de Chalon-sur-Saône pour commémorer les six mois de la catastrophe de Fukushima. CAN 71 soutient les irradiés japonais tous les mois depuis le 11 juin pour demander avec eux l’arrêt immédiat et inconditionnel du nucléaire civil et militaire dans le monde. Des interventions auront lieu sur le marché de Chalon-sur-Saône à partir de 9 heures trente. Ensuite nous appelons tous les sympathisants à la cause antinucléaire à nous rejoindre à 16 heures pour un concert de soutien au Café du Loup à Saint-Martin-d’Auxy, route de Saint-Micaud (D28). Au programme « Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp » (rock expérimental métissé), « L’étrangleuse » (duo harpe guitare) et « Scirst » (noise instrumentale), des discussions et quelques projections.

 

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Grève des élèves

Septembre arrive, avec comme chaque année l’évènement qui fait que tout rentre dans l’ordre, la rentrée scolaire.

Alors qu’elles étaient heureuses d’y être sorties des millions de personnes vont être obligées d’y (r)entrer, certaines pour la première fois, d’autres depuis déjà trop longtemps.

La rentrée avec ces angoisses et souffrances pour beaucoup.

Si ce n’était pas obligatoire [En fait la loi dit que c’est l’instruction qui est obligatoire (de 6 à 16 ans), c’est-à-dire que des parents peuvent instruire à la maison par exemple, mais en pratique tout le monde ou presque va à l’école. Obligatoire (presque) parce que même au delà de 16 ans on est amené à continuer à y aller car malheureusement il y a peu ou pas de moyens d’acquérir certains savoirs hors des institutions scolaires.], est ce que nous y rentrerions ? Est ce qu’on nous ferait subir les mêmes choses ? Si nous pouvions décider de ce que nous voudrions y faire est-ce que ça ressemblerait à çà ?

Et pourquoi on tient tant que ça à ce qu’on y rentre ?

Si l’école c’est pour nous enseigner à vivre dans ce monde, si pour y avoir sa place il faut apprendre à se soumettre à l’autorité de quelques personnes, à avaler des choses qui ne nous intéressent pas, à rester sagement assis.e, à fermer sa gueule, à demander l’autorisation pour tout, même pour aller aux toilettes, à penser qu’à soi pour pouvoir « réussir », à être infantilisé.es, à attendre que ça se passe parce qu’on s’emmerde… et ben en voyant ce que nous fait subir l’école, on se dit qu’il faudrait que ce monde change… Et l’école fait partie de ce monde.

Nous pourrions y décider de comment nous voulons apprendre et se transmettre des savoirs, nous pourrions décider de ne rien y faire, nous pourrions transformer ces lieux pour qu’on s’y sente bien, nous pourrions décider de faire tomber les murs, nous pourrions ne jamais y retourner…

Toutes les rentrées scolaires n’ont pas été une simple formalité. Celle, par exemple, de 1911 en Grande-Bretagne et en Irlande où peu après la rentrée, un mouvement de grève commencé spontanément dans quelques écoles se propagea sur tout le territoire en quelques jours. Ce sont des dizaines de milliers d’élèves qui manifestèrent leurs colères et leurs désirs de vie hors des murs.

Nous avons repris des textes qui rendent compte de cette rentrée 1911 sur le site Grève des élèves !!!, extrait : « Quelques jours après la rentrée de septembre 1911, les élèves des écoles municipales britanniques se mettaient en grève. De Dundee à Southampton en passant par Liverpool et Dublin, plus de 62 villes étaient touchées, particulièrement dans les secteurs industriels, les régions déshéritées et opprimées. Mouvement national qui dura quinze jours et prit une ampleur considérable ; selon les comptes-rendus de presse, ce sont “des centaines d’enfants qui défilèrent dans les rues” ; ailleurs, comme à Dundee ou Hull, “des milliers d’enfants défiant les autorités scolaires”… »

Ce site se veut aussi être un moyen de faire (re)connaître des luttes menées par des personnes scolarisées, ici ou ailleurs, contre l’école et le monde qui va avec.

On espère que les millions de personnes qui s’apprêtent à rentrer entre les murs des écoles puissent trouver dans ces luttes de la force et de l’imagination pour faire vivre les leurs !

Grève des élèvres !!!

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Une analyse des émeutes de Londres

 

Voici un texte ayant pour vocation de livrer une analyse plus complète que ce qui a été fait jusque là sur les émeutes de Londres. Surtout, le but est de laver les émeutiers d’Angleterre des insultes infamantes dont ils ont été recouverts depuis que la répression s’est déchaînée.

Nous espérons que les lecteurs nous pardonnerons les maladresses d’un travail fait dans la hâte.

 

Ode au pillage. Hommage aux pillards

En ces temps de répression féroce, les émeutiers britanniques ont besoin d’un soutien vigoureux et inconditionnel. Leurs persécuteurs doivent savoir qu’ils paieront tôt ou tard leur ignominie. Le torchon The Sun ne sera pas la seule merdasse à rester longtemps dans nos mémoires comme exemple de l’abaissement terrible de notre époque, de la pourriture informationnelle qu’ils appellent journalisme.

Si vous ne voulez pas être pris d’une nausée incoercible, nous vous conseillons vivement de ne pas allumer votre poste de télévision fraîchement acquis lors du gros potlatch des 8 et 9 août derniers.

On dit des émeutes qu’elles sont dépourvues de sens alors qu’il s’agit d’un des rares événements significatifs de l’histoire récente du Royaume britannique.

On dit qu’elles ne sont pas politiques, car elles s’attaquent à la propriété. Elles sont bien sûr furieusement politiques, et même révolutionnaires, pour cette raison justement.

Pendant que les gros porcs qui gouvernent, administrent, répriment, rentabilisent, continuent leurs opérations aléatoires et destructrices, on accuse les émeutiers d’avidité et de consumérisme. « Ces fainéants privilégiés n’ont pas assez de leurs royales allocations chômage, il leur faut d’autres moyens de se vautrer dans la débauche ! Preuve suprême de leur dépravation : certains auraient même volé quelques bouteilles d’alcool… »

Scandale ! « Pendant que les bons citoyens travaillent sans cesse, recueillant avec gratitude les miettes qui leur sont parcimonieusement distribuées, certains ont décidé de se servir eux-mêmes ! »

Chaque marchandise achetée ne fait qu’apaiser temporairement la frustration d’être privé du fruit de son activité, de tout moyen d’influer sur la production matérielle de la vie, la reconduisant sans cesse. Plus les marchandises sont distribuées parcimonieusement, plus la frustration croît. Ceux qui ont le moins de marchandises ont essayé de les avoir toutes à la fois, histoire de voir si ces lambeaux de travail mort, une fois recollés, n’ouvriraient pas enfin les portes de la richesse.

Et ils ont été fastueusement riches, pendant quelques jours, ces émeutiers. Ils ont offert leurs nouvelles richesses aux flammes, seul usage authentique d’objets habituellement si tristement consommés. Ce fut une belle fête en l’honneur du défunt Marc Duggan, fort peu appréciée par ceux qui cèdent à la privation, au silence et à la soumission.

Rentrer en meutes dans les magasins, se servir inconsidérément,  c’est la tentation secrète de tous les captifs du monde de la marchandise, ce rêve qui mis en pratique, foutrait immanquablement ce monde en l’air. Ceux qui veulent rester civilisés, c’est-à-dire soumis, exploités, enfermés, doivent réprimer furieusement ce rêve, chez eux comme chez les autres. C’est la matérialisation de la contradiction interne à la dynamique de la marchandise.

On taxe la manifestation brute du désir de bestiale, et elle est effectivement bestiale, car nous sommes des animaux. Des animaux que l’on a habitués à ne désirer que des abstractions, à se nier au point de devenir des monstres, des hommes machines. Ceux qui au nom d’une révolte plus noble se montrent dégoûtés par les images de jeunes personnes jouant et se faisant plaisir sont les mêmes marchands d’abstraction que ceux qu’ils prétendent combattre. Le pillage nie toute autorité et toute hiérarchie, et c’est pour cela que ceux qui aimeraient bien vendre une camelote alternative (un État socialiste, de la décroissance…) l’envisagent avec autant de méfiance. Certains même opposent l’affrontement pur avec les flics, certes très beau et très noble, mais qui peut se faire au nom de l’instauration d’un nouvel ordre, ne portant pas en lui même de critique très définie des conditions existantes.

Contrairement à d’autres formes d’action révolutionnaires, le pillage n’a pas vocation à se généraliser. En consumant de manière fulgurante l’objet de ses attaques, le pillage, comme l’incendie, est d’autant plus bref qu’il est efficace. Comme l’affrontement avec la police, il peut se démultiplier, se répandre, se répéter, se poursuivre même quand des moyens de remise en cause des rapports sociaux plus efficaces sont employés. Sa force est de pouvoir éclater n’importe quand, de n’être pas forcément général pour être déstabilisateur.

L’affrontement avec la police, corollaire indispensable du pillage, ne peut connaître un développement satisfaisant que si l’action de pillage se métamorphose. Les pillards mettent spontanément leurs acquisitions à l’abri, et c’est leur plus grave erreur. Ce faisant, ils perdent leur dynamique d’action, et se font aisément refouler. Une fois retournés chez eux, le pouvoir se déchaîne contre eux, traquant tout ce que les émeutiers pensaient lui avoir arraché.

Les objets remis en circulation, offerts à tout usage possible, ne confèrent que peu de puissance. (Reconsidérer l’existence de ces marchandises et leur production devrait être au programme de toutes les organisations politiques en décomposition et de tous les programmes scolaires. Envisager la destruction de nombreuses d’entre elles, l’acte nécessaire.)

Seule la destruction pure et simple, ou l’usage immédiat, le détournement (d’essence, de déguisements, d’alcool) sont stratégiquement valables. Le pillage n’est ni cessation de l’activité productrice, ni réappropriation de quelque chose de réel. Simple dissipation d’un cauchemar, exorcisme. Le pillage défait momentanément la circulation marchande de la production et surtout la circulation des corps et des affects qu’elle configure comme une part d’elle-même.

Un pillage permanent serait incompatible avec la reproduction du capital. Un pillage ponctuel, aussi violent soit-il, permet tout juste au capital d’écouler un surplus de production. La production de centrales nucléaires, d’automobiles, de matraques, n’est pendant ce temps aucunement entravée.

Une fois ses possibilités épuisées, le pillage ne doit plus trouver sa raison d’être en lui-même. Il doit être mis au service de ce qu’il a nécessité au départ, le contrôle de la rue. Quand une action aussi grave est enclenchée, il faut aller le plus loin possible dans la destruction de l’adversaire. Ceux qui ont tenté d’incendier des commissariats étaient sur la bonne voie.

La puissance réelle réside dans les moyens de production, et dans les armes et les idées qui les protègent. Elle réside dans les hommes qui les produisent, qui doivent apprendre à les détruire.

Le pillage ne doit pas être considéré comme un acte définitivement défini, clos sur lui-même. Son apparente monotonie, son exclusion du champ de la stratégie révolutionnaire, sont les conséquences de sa répression systématique, et les confirmer revient à s’associer à cette répression. Que ce soit par des raccourcis sociologiques (n’est pas une révolte, mais une pratique caractéristique d’une catégorie sociale, comme d’autres font grève trois jours par an), par des critiques de révoltés professionnels masquant mal un mépris de classe, ou par sa sacralisation. Le pillage doit être traité comme une stratégie révolutionnaire, et pratiqué et critiqué en tant que tel.

De telles révoltes paraissent folles parce qu’elles semblent condamnées à échouer. Mais une vraie révolte ne se pense qu’à la mesure de ses objectifs les plus hauts. Il est absurde de l’attaquer sur sa démesure, sur son irrationalité. Se révolter est un choix bien souvent irréversible. Ceux qui ne font aucun choix jugent très facilement ceux qui se lancent dans l’inconnu. Ceux qui pensent que les pauvres feraient mieux de ne rien faire et d’attendre le salut des misérables « mouvements étudiants » et autres plaisanteries syndicales méritent qu’on leur frappe la gueule à coup de clé anglaise. Il y a beaucoup plus de stratégie dans l’émeute que dans ces mouvements soit-disant réfléchis (dont la « construction » fastidieuse, n’est en fin de compte que l’agencement des formes effectives et conséquentes de la contestation, l’inoculation d’une impuissance propre à la « démocratie »).

De telles révoltes n’échouent qu’en raison de la pauvreté de l’imagination de ceux qui ne se révoltent pas.

Ce que cette situation a d’exceptionnel, c’est qu’elle n’a rien de nouveau. Où le retour d’une vérité éclatante, côtoie époque après époque sa propre conjuration. L’amoncellement sans fin de mensonges grossiers et de nouvelles pacotilles n’a rien changé, n’a rien fait oublier. À la même colère correspondent les mêmes moyens, les mêmes endroits : Brixton, Tottenham, Manchester, Hackney, noms qui nous rappellent que la misère est ce que notre société a bâti de plus durable.

Une seule nouveauté manque : la possibilité pour ces explosions de rages de laisser des traces, de fortifier le camp révolutionnaire, de ne pas, comme celles qui éclatèrent dans les années 1980, laisser la place à une société endormie.

Les peuples s’agitent, le capitalisme donne encore une fois l’impression de vouloir s’effondrer. Ceux de Londres n’ignoraient pas les révoltes arabes, et ont agi simultanément au nouveau krach boursier.

De telles révoltes laissent entrevoir des possibilités réelles de soulèvements révolutionnaires, mais nous ne devons pas oublier que de nombreuses fois, des évènements du même type sont survenus, et le retour à la normale s’est fait rapidement.

Aujourd’hui, les prisons anglaises sont pleines, Bill Bratton, le super flic qui a tué toute vie à New York, est arrivé en renfort à Londres pour faire la même chose, et nous grillerons bientôt tous dans le même enfer.

D’où l’importance du soutien à apporter à ce qui existe de plus radical. Et l’insistance sur la seule issue satisfaisante d’une révolte : l’insurrection armée. (Il est clair maintenant que l’insurrection armée, le contrôle de la rue, la négation du monopole étatique de la violence, et la reconsidération de la production des conditions de vie, sont à peu près les seules questions dignes d’être posées et mûries.)

Quelque part dans les confins septentrionaux de l’Empire, des hommes ont fait l’expérience de la destruction, du feu, de la fête. C’est une bonne nouvelle. Sur les photos placardées dans les journaux qui appellent à les dénoncer, leur plaisir est visible. Ils savent bien que ça ne fait que commencer.

Sur les morts

Nous ne savons pas grand chose sur les circonstances des morts en questions. Le but, en en les évoquant, n’est pas d’en livrer le récit le plus exact, mais de démontrer qu’il s’agit de l’aboutissement logique du comportement réactionnaire et imbécile de la petite bourgeoisie anglaise.

Un homme, retraité, est mort suite aux coups qu’il aurait reçu en cherchant à empêcher l’incendie d’une poubelle. Trois autres, dans une autre ville, se sont fait écraser alors qu’ils barraient le passage à des émeutiers.

À certains moments, des hommes se sont sacrifiés pour Dieu, ou pour la Patrie. Les fameux « héros » de l’Angleterre ploutocratique se sont sacrifiés pour la marchandise, et en ont tiré la récompense réservée à ce genre de héros : l’hommage hypocrite des maîtres qu’ils ont défendu, et une stèle dans un cimetière. Les premiers responsables de leur mort, ce sont les foules imbéciles de petits commerçants et citoyens organisées en milices.

Si ces personnages n’avaient agi que pour protéger leurs biens, ils n’auraient sans doute pas été tués. Mais ils ont en réalité participé à une forme de répression très dure, qui a vu des milliers de citoyens anglais protéger les marchandises, dénoncer leurs voisins émeutiers. Volontairement ou non, ces quatre héros se sont rangés du côté des collabos, de ceux qui ne faisant pas partie de la classe dominante, lui apportent néanmoins leur soutien actif. Ces personnes, qui laissent quotidiennement l’État faire n’importe quoi en leur nom, n’ont pas voulu laisser des émeutiers piller leurs commerces, ou ceux dans lesquels ils travaillent. Ils n’avaient pas compris que le rapport de force n’était momentanément plus le même, et qu’il était, ne serait-ce que pour un moment, question d’en finir avec les vieilles règles.

Ils ont trouvé face à eux des personnes qui n’étaient pas prêtes à tolérer une insulte de plus, qui n’avaient pas envie de perdre leur temps à vouloir leur faire changer d’avis. Si l’aveuglement est pardonnable en temps de paix sociale, il ne peut plus servir d’excuse lorsque le conflit est trop manifeste. Il faut dans ce cas choisir son camp.

Nous devons tout faire pour faire changer d’avis ceux qui, tout en se croyant favorisés par le capitalisme, ne sont en fait que des esclaves. Mais lorsque le conflit se déclenche, que la question devient militaire, alors tant pis pour ceux qui se sont rangés du mauvais côté. Les commerçants ne sont pas toujours plus riches que les travailleurs ordinaires, mais leur âpreté au gain et leur habileté à  voler leurs congénères n’en sont que plus accentuées. Beaucoup ne doivent pas s’attendre à être beaucoup respectés, et ceux qui le sont ont la plupart du temps eu leurs boutiques épargnées.

Enfin, il n’est pas impossible lors de ce genre de mouvement sans chefs ni programme que des imbécillités soient commises, que des personnes sans intelligence incendient des bâtiments dans lesquels vivent des gens, ou en profitent pour régler des comptes. Les insurgés londoniens ont su se prémunir de ce genre d’accidents dans la plupart des cas.

Fédération Anarchiste Ecsta Terrestre – 3 septembre 2011.

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La dette publique, qu’est-ce que c’est ?

On parle beaucoup de dette publique dans les médias en ce moment. De quoi s’agit-il ? Pour combler son budget, l’État emprunte de l’argent, comme peut le faire un particulier. L’État emprunte, dit-il, pour combler le déficit public, autrement dit le déficit laissé par les gouvernements précédents et que chaque gouvernement, de droite comme de gauche, s’ingénie à approfondir. Quand on dit que le niveau de la dette atteint 85 % du PIB (produit intérieur brut) de la France, ou encore 97 % de celui de la Belgique, cela signifie que son montant équivaut à presque tout ce que les travailleurs produisent dans le pays en un an. Le montant de la dette augmente chaque année, quels que soient les gouvernements : elle a quadruplé en 30 ans. Car ce sont bien les travailleurs qui payent la dette, par nos impôts et même quand nous ne sommes pas imposables, par la TVA, un impôt indirect intégré dans les prix de tout ce que nous achetons, ou encore par les impôts des entreprises, puisqu’ils sont payés sur le dos des salariés. En réalité, le montant de la dette est tel que c’est le travail des générations futures qui est déjà dépensé par l’État.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1315130695.jpgL’État n’emprunte pas de manière exceptionnelle, bien au contraire : il emprunte de l’argent chaque année, depuis des décennies, voire des siècles, si bien que les emprunts lui servent de plus en plus… à rembourser ses dettes. Auprès de qui est-ce qu’il emprunte ? Il peut le faire de plusieurs manières, soit par emprunt public (les fameux « bons du trésor »), soit de sociétés financières privées, des banques, ou comme le fait souvent l’État français, de compagnies d’assurances. De toute façon, les « titres de la dette », c’est-à-dire les reconnaissances de dettes, peuvent être achetées et vendues sur le marché international, comme le font les sociétés de rachats de crédits pour les particuliers par exemple. Si bien qu’on ne sait pas toujours entre quelles mains ils se retrouvent à un moment donné. Autrement dit, on ne sait pas bien à qui appartient une dette dont le montant est égal, parfois supérieur au budget de l’État.

Comme un particulier, l’État rembourse avec intérêts. Celui qui prête de l’argent ne le fait pas pour aider l’État, mais pour gagner de l’argent. C’est un investissement et du point de vue des financiers, ça n’est rien d’autre : prêter de l’argent à l’État ramène un bénéfice important, sans compter l’argent empoché par ceux qui spéculent sur la dette publique. On peut dire tout ce qu’on veut sur les fonctions politiques ou sociales de l’État, il reste d’abord un moyen de gagner de l’argent pour ces gens-là. Pour prouver qu’il est en mesure de rembourser ses dettes, l’État fait appel à une expertise extérieure : ce sont les fameuses agences de notation. Trois d’entre elles jouent un rôle essentiel dans l’économie mondiale : Moody’s, Standard & Poor’s et dans une moindre mesure, Fitch Ratings. Une bonne note attire les investisseurs, car c’est la preuve que l’État est capable de rembourser la dette et de payer les intérêts, et cela facilite l’obtention de prêts à taux réduits. Quand elles baissent la note, cela signifie que la gestion de l’État est mauvaise, selon leurs critères à elles — qui n’ont rien à voir avec le bien-être de la population.

Quand les capitalistes qui ont prêté de l’argent savent que la gestion de l’État est saine, que la dette va être remboursée et que les intérêts seront payés, ils n’ont pas de raison de se mêler de la façon dont il gère son budget. Lorsqu’ils craignent de ne pas être remboursés, qu’un État soit en cessation de payements, alors ils commencent à s’en mêler, à le conseiller sur la façon de faire des économies. Ce qu’ils recommandent, c’est toujours de réduire le budget des écoles, des hôpitaux, des services sociaux ou les salaires de petits fonctionnaires.

Le Fonds Monétaire International, dont DSK était le président, ou encore la Banque mondiale, imposent cette politique à de nombreux pays depuis des décennies, en provoquant des catastrophes sociales. Aujourd’hui, avec la crise de la dette en Grèce, en Espagne ou en Grande-Bretagne, la même politique est imposée à des pays d’Europe, et de manière « préventive », pour rassurer les marchés financiers, elle est mise en œuvre aussi en France, en Belgique, en Italie et d’autres pays. Autrement dit, non seulement les travailleurs payent la dette créée par les gouvernements, mais en plus, ils subissent de plein fouet les coupes budgétaires.

La revendication majeure qui est en train d’émerger dans les mouvements sociaux, d’Athènes à Londres, est simple et juste : « Refusons de payer la dette ! Refusons les coupes budgétaires ! » Nous ne voulons pas un moratoire (c’est-à-dire reporter le payement à plus tard). Nous ne voulons pas faire le tri des dettes « légitimes » et « illégitimes », comme le proposent certains. Nous ne voulons pas d’« euro-obligations », c’est-à-dire de mutualiser la dette des États européens. Nous voulons l’annulation pure et simple de la dette et des coupes budgétaires.

Nicolas Dessaux

Communisme-ouvrier n° 12, septembre 2011.

 

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[Rouen] Rassemblement URGENT !! Soutien aux camarades interpellés suite à l’expulsion du 30 rue du Lieu de Santé

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Dernier communiqué du 30

Hier vendredi [2 septembre], à 20 heures, des policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) sont entrés brutalement dans le 30 rue du Lieu de Santé. Les habitants ont essayé de résister en mettant en place le plan prévu pour l’expulsion, mais la police a embarqué neuf personnes et les a emmenées en garde à vue à Brisoult-de-Barneville. En principe, l’expulsion ne pouvait pas avoir lieu, puisque le délai accordé par le tribunal n’était pas encore arrivé à son terme. Officiellement, ils sont donc intervenus pour autre chose, mais le fait est qu’ils ont vidé les lieux de ses occupants, dégradé ce qui leur est tombé sous la main, et que des renforts étaient là en nombre pour bloquer la rue aux gens venus en soutien.

Pour l’instant, l’urgence n’est plus de manifester sa solidarité au squat en venant assister à son expulsion, mais en allant réclamer la libération des neuf camarades, dont on sait qu’ils ont subi les violences habituelles (coups de matraque, piétinement, humiliation, crachats, insultes…) et encourent des poursuites judiciaires lourdes.

Rendez-vous aujourd’hui samedi 3 septembre, à 18h
devant le commissariat Brisoult-de-Barneville

et toujours samedi 10 septembre, à 18h
devant le 30 rue du Lieu de Santé
pour une nouvelle épopée.

mail
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Samedi 3 septembre 2011 – 15h05.

 

Interpellations au squat rue du Lieu de Santé à Rouen

La police est intervenue ce vendredi 2 septembre 2011 dans le squat situé rue du Lieu de Santé à Rouen, à quelques pas de la préfecture.

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Une dizaine de jeunes gens ont été interpellés ce vendredi soir, à Rouen (Seine-Maritime), rue du Lieu de Santé, dans un squat qui s’est installé il y a un an. À la suite d’une décision judiciaire, ce squat devrait être évacué dans les prochains jours.

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Ce soir, selon des informations recueillies sur place, l’interpellation serait liée à des dégradations. La police est intervenue, vraisemblablement pour des tags. Mais l’intervention, qui a eu lieu vers 20 heures, a été musclée. Les personnes suspectées auraient jeté des objets en direction de la police ainsi que du gaz. La police a temporairement investi les lieux pour procéder aux arrestations, repartant ensuite.

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Sur place, d’autres jeunes gens qui occupent le squat mais n’étaient pas présents lors de l’interpellation, évaluaient les dégâts. Ils étaient peu loquaces.

Leur presse (Paris Normandie.fr), 2 septembre 2011.

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[Genève] Action contre la gentrification au quai de la Poste

Vandalisme : Un ancien squat genevois attaqué

Le bâtiment rénové au quai de la Poste a été une nouvelle fois barbouillé cette nuit.

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La nuit a été agitée du côté de l’Arquebuse. En se réveillant, les riverains du quai de la Poste ont pu découvrir le résultat. La façade du numéro 2, tout juste rénové, est recouverte d’impacts de peinture noire. Des vitres également brisées laissent deviner l’acharnement des agresseurs.

Des coquilles d’œufs, utilisés comme projectiles remplis de couleur, jonchent encore le sol aux abords de l’immeuble. Le trottoir est maculé de noir. Cet après-midi un ouvrier s’affairait à l’aide d’un Karcher pour effacer rapidement ces délits picturaux. Pas évident.

Ce n’est pas la première fois que cet immeuble, un ancien squat éphémère, fait l’objet d’actes de vandalisme. Pour une responsable de la société IRR, propriétaire des murs, ces incivilités seraient liées au quartier. « On est dans une rue très passante de nuit comme de jour. L’immeuble offre un aspect luxueux et surtout il est le seul à ne pas disposer de caméras », ajoute la responsable qui assure que la société va rapidement s’équiper en vidéo surveillance. « Il se passe trop de choses. »

La dernière fois les œufs étaient remplis de couleurs bleues ou rouges. Des vitres ont aussi été brisées il y a quelques semaines et de nombreux tags réapparaissent régulièrement sur cette façade.

La responsable ne croit pas non plus à un acte de vengeance d’anciens squatters contre des immeubles inoccupés. « Plusieurs de nos services sont installés dans ce bâtiment. Les locaux ne sont pas vides. »

Sur place, la police a recueilli des indices et des témoignages. Pour l’heure, personne n’a revendiqué ce geste, mais aucune piste n’est écartée.

Leur presse (Isabel Jan-Hess, Tribune de Genève), 1er septembre 2011.

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[Troyes] Des valises contre l’expulsion de Muharem

 

Mardi 30 août, devant la préfecture de l’Aube, une soixantaine de personnes se sont réunies pour protester contre l’expulsion de Muharem et exiger son retour.

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Petit rappel des faits :

Monsieur SACIRAJ Muharem, résident à La Rochelle depuis 2009, est ressortissant kosovar d’origine Rom, il a été arrêté à Troyes le 1er août 2011 alors qu’il était en visite dans la famille de sa femme qui vit en France en situation régulière.

Il a été placé en rétention le lendemain sur les ordres de la préfecture de l’Aube, en exécution d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF).

Le 5 août 2011, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a décidé de suspendre son expulsion au regard des risques encourus en cas de retour.

Malgré la décision de la Cour Européenne, malgré la mobilisation de défenseurs des droits en Charente-Maritime et dans l’Aube, et sans prendre en compte sa situation familiale (sa femme est enceinte de 6 mois et il a trois enfants âgés de 6, 4 et 2 ans), après 25 jours d’incarcération au Centre de Rétention Administrative de Metz, M. SACIRAJ a été expulsé en Serbie, alors qu’il est Kosovar !

Par cet acte, la France ne respecte pas la décision de justice Européenne et viole ainsi toutes les conventions internationales relatives au droit de vivre en famille. L’administration française tente d’atteindre les quotas d’expulsions imposés par ce gouvernement, avec le plus grand mépris pour les personnes et en piétinant les droits fondamentaux de chacun.

Dénonçons cette sinistre politique du chiffre au service d’une politique xénophobe.

Texte de la LDH, communiqué par la Liaison Troyes FA – 31 août 2011.

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Marche des indignés vers Bruxelles – Route Méditerranée

Partis de Barcelone le 8 août la Marcha Mediteraneo poursuit sa progression vers Paris où ils sont attendus le 17 septembre dans le cadre d’une action internationale contre les banques, la bourse et la spéculation.

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Départ de Barcelone

Ensuite ils poursuivront leur route vers Bruxelles date prévue le 15 octobre où est prévu un forum social international.

Cette marche est arrivée en France depuis le 24 août, par étapes de trente kilomètres (c’est la moyenne) elle passe de villes en villages.

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Arrivée à Perpignan, au Castillet

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Arrivée à Narbonne, défilé en ville

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Arrêt à Villeveyrac (entre Pezenas et Montpellier), accueil de 200 personnes

Chaque soir une assemblée populaire a lieu regroupant les marcheurs et la population. Les marcheurs expliquent leur démarche, leur fonctionnement (le schéma horizontal, le consensus plutôt que le vote, le système des signes de façon à ne pas couper les intervenants) en fait le mieux c’est d’aller les voir, pour les avoir accompagnés quelques jours avec d’autres Perpignanais  ce fut une expérience  dure à interrompre  leur enthousiasme étant très communicatif, ils n’arborent pas de drapeaux noirs mais mais ils le portent dans leur cœurs.

Ce jeudi 1er septembre ils se trouvaient à Cluny, la suite de leur périple ci-dessous :

ETAPA 28 /   2-9-2011 / Cluny > Saint Gengoux le National
ETAPA 29 /   3-9-2011 /  Saint Gengoux le National > Chagny
ETAPA 30 /   4-9-2011 /  Chagny > Arnay Leduc
ETAPA 31 /   5-9-2011 /  Arnay leduc >  Saulieu
ETAPA 32 /   6-9-2011 /  Saulieu > Cussy les Forges
ETAPA 33 /   7-9-2011 /  Cussy les forges > Vermenton
ETAPA 34 /   8-9-2011 /  Vermenton > Auxerre
ETAPA 35 /   9-9-2011 /  Auxerre > Joigny
ETAPA 36 /  10-9-2011 / Joigny >  Sens
ETAPA 37 /  11-9-2011 / Sens > Villeneuve la Guyard
ETAPA 38 /  12-9-2011 / Villeneuve > Fontainebleau

Un lien pour leur itinéraireLeur page Facebook

 

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Solidarité avec le Lieu de Santé à Rouen

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Installés dans une friche
Les squatteurs du Lieu de Santé à Rouen feront de leur expulsion « une étape vers l’infini et au-delà »

Condamnés en appel en février par le tribunal d’instance de Rouen à libérer début septembre l’immeuble situé au 30 rue du Lieu de Santé à Rouen transformé en squat depuis novembre 2010, ses jeunes habitants appellent à un rassemblement de soutien devant l’immeuble vendredi [2 septembre] et à une manifestation le [samedi] 10 septembre en centre ville pour « montrer que l’histoire (de cette occupation) que nous avons commencé ensemble n’est pas près de se finir ».

« À partir de vendredi nous serons expulsables alors qu’il nous reste encore beaucoup à parcourir… Cette occupation prend un sens historique dans Rouen puisqu’un tel lieu n’a pas duré plus de quelques semaines depuis le début des années 2000. Dix ans que la politique a été confisquée par les politiciens, que d’un espace public quadrillé par la police n’émerge aucun espace commun, que l’on confond la solidarité et le fait de se dire “de gauche” », précise l’un des occupants qui tient à préserver l’anonymat.

Depuis novembre, les occupants ont successivement organisé dans cet immeuble insalubre des concerts, des « ateliers d’apprentissages partagés » (cours de self-défense, d’études révolutionnaires, d’apprentissage de l’arabe…) et « permis l’organisation pratique de luttes » (LOPPSI 2, camp anti G8).

Leur presse (fil-fax), 30 août 2011.

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À propos de l’assassinat de Manuel Gutierrez par l’État chilien et ses pions

 

Quand la presse dit que quelqu’un « est mort dans un accident confus » elle veut dire que ce sont les enfoirés de flics qui l’ont tué.
La vérité c’est qu’assassiner un flic, même si ça paraît dur, dans l’ordre social imposé,  est plus grave que d’assassiner une personne commune.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1314858760.jpgDans la nuit du jeudi 25 août, dans un quartier de Santiago du Chili est mort Manuel Gutiérrez Reinoso, âgé de 16 ans. Sa mort fut provoquée par un impact de balle qui le toucha en pleine poitrine alors qu’il allait observer/participer aux affrontements entre les manifestants et les flics près de son quartier (manifestation pour une éducation gratuite, les Chilien/nes sont en lutte depuis avril dernier). Il était alors accompagné de son frère Gerson Gutiérrez qui se déplaçait en chaise roulante. Selon Gerson et d’autres témoins, les tirs provenaient des flics, qui se trouvaient à environ 300 mètres.

Quelques heures après la publication des premières déclarations de la famille et des voisins, qui accusaient directement la police, qui sans aucune investigation terminée, nia totalement sa participation dans les faits à travers les paroles du général Sergio Gajardo, ayant pour objectif de se désinculper rapidement des faits passés.

Quelques jours plus tard, le lundi 29 août, des fonctionnaires de police sont déclarés coupables, tant pour ce fait comme pour d’autres. Cinq flics furent suspendus et le gouvernement a également demandé la démission du général, Sergio Gajardo (déjà mentionné ci-dessus).

L’État à travers ses marionnettes du gouvernement ont commencé à laver son image en « punissant sévèrement » les flics impliqués directement dans l’assassinat du jeune  et à leurs supérieurs, montrant à la société une mesure exemplaire qui évite que les responsabilités visent le Ministère de l’Intérieur qui dirige les instances de polices (carabineros et PDI).

Le procureur chargé de l’affaire avait assuré que le flic n’avait pas reçu l’ordre de tirer, avec ça, bien évidemment, il prétend  désinculper et éviter toute responsabilité de la part de l’État, montrant à l’opinion publique qu’il y a seulement un responsable individuel, alors que ce n’est pas le cas, car la police est le bras armé de l’État qui est aussi responsable que l’enfoiré qui a tiré.

Lamentablement, encore une fois, un opprimé est assassiné par les flics au service du Pouvoir, encore une fois, ce régime démocratique essaye de détruire tout type de révolte sociale à coups de balles :  dans beaucoup de quartiers la police, au milieu des gaz lacrymos, réalisa des tirs qui ne correspondaient pas vraiment à des « munitions non létales » (comme ils argumentent souvent) pour disperser ceu/elles qui se réunissaient près des barricades, que ce soit pour se réchauffer ou bien pour affronter directement les forces de l’ordre.

L’agir de la police ne doit pas nous assombrir ; nous ne devons pas non plus exiger une bonne conduite à qui a pour travail réprimer les opriméEs pour protéger les intérêts et l’ordre établis de ceu/elles qui ont le pouvoir. Mais, tout comme on ne doit pas être surprisEs face à l’agir policier, on ne doit pas non plus normaliser ni oublier l’assassinat d’un manifestant.

VENGEANCE
POUR CEU /ELLES TOMBÉeS  ENTRE LES GRIFFES DU POUVOIR !!!!!

SOLIDARITÉ
AVEC TOU/TES LES CHILIEN/NES EN LUTTE !!!!

SOLIDARITÉ
AVEC LES INCULPÉES DU « CASO BOMBAS »

MORT
À L’ÉTAT ET À SES PIONS !!!!!!

Traduit de l’espagnol (Hommodolars & Liberación total).

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[Italie] Révolte et évasion du CPT de Pozzallo

 

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Tunisiens en révolte en Italie contre l’expulsion, 13 arrêtés

54 Tunisiens en fuite et 13 arrêtés, bilan d’une journée de révolte, l’enième, au centre d’accueil de Pozzallo, en Sicile (Italie), où se trouvaient 104 Tunisiens interceptés au large de Lampedusa et en attente d’être expulsés par force au bled.

Liste Migreurop, 24 août 2011.

 

 

Ancora rivolta a Pozzallo: 54 reclusi in fuga, 13 arresti

Dopo le violente proteste degli egiziani del mese scorso, è di nuovo rivolta al centro di prima accoglienza di Pozzallo, a Ragusa, trasformato di fatto da mesi in un centro di identificazione e espulsione. Stavolta però a ribellarsi sono stati i 104 tunisini reclusi nel centro. La sommossa è esplosa intorno alle tre del mattino, la notte tra domenica e lunedì scorso. A incendiare gli animi è stata la voce sempre più insistente di un imminente rimpatrio per tutti. Prima un gruppo di reclusi ha simulato una rissa per una brandina per distrarre l’attenzione del personale di guardia. Dopodiché, armati di ferri e calcinacci, ottenuti smontando i letti e spaccando gli intonaci del muro, una cinquantina di ragazzi si sono lanciati contro la porta principale, fronteggiando compatti le forze dell’ordine. Mentre un secondo gruppo tentava di sfondare l’uscita secondaria del vecchio hangar dove si trovavano reclusi. Un’azione preparata nei minimi dettagli, che ha riportato in libertà 54 tunisini, al prezzo del lieve ferimento di 5 agenti delle forze dell’ordine — 3 poliziotti, 1 carabiniere e 1 finanziere — e di ingenti i danni procurati alla struttura di accoglienza, da mesi utilizzata illegalmente come centro di detenzione.

Nella struttura all’interno dell’area portuale di Pozzallo infatti, dall’inizio dell’anno sono stati concentrati e detenuti centinaia di egiziani e tunisini, spesso senza che nemmeno avvocati e funzionari dell’Acnur fossero autorizzati dalla questura a visitare i reclusi. Il tutto in una ostentata sospensione dello stato di diritto. Primo perché la struttura non è giuridicamente configurata come un centro di detenzione, non essendo un Cie né un carcere. Secondo perché fino a prova contraria la privazione della libertà personale in Italia non può avvenire senza la convalida di un giudice entro 48 ore. Lo dice la Costituzione italiana e lo ribadisce la legge sull’immigrazione. Evidentemente però in questo clima da stato di polizia, la libertà degli altri non è più un diritto così inviolabile. Soprattutto se gli altri sono i più malvoluti dei viaggiatori: gli harraga. E soprattutto se osano alzare la testa e ribellarsi a ciò che è ingiusto.

Se ne accorgeranno presto i 26 dei 54 fuggitivi che sono stati rintracciati nella zona portuale di Pozzallo e nelle campagne adiacenti nelle ore successive alla fuga. Per 13 di loro infatti sono scattate le manette. Le accuse sono di quelle pesanti: devastazione, resistenza a pubblico ufficiale e lesioni aggravate. Rischiano anni di carcere. Sicuramente di più di quello che rischiano tanti colletti bianchi invischiati in storie di mafia e corruzione. Magari gli stessi che qualche settimana fa in parlamento hanno votato la nuova legge che porta a 18 mesi il limite di reclusione nei centri di identificazione e espulsione (Cie).

Fortress Europe, 23 août 2011.

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[Amiens] Nouvelles violences, un blessé au flash-ball

 

La police a été prise à partie par deux fois, dimanche dans le quartier nord d’Amiens. Face aux jets de cailloux et aux tirs de mortiers, les policiers ont répliqué au flash-ball.

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Deux fois dimanche, la police amiénoise a dû faire face à des violences urbaines. Les policiers ont essuyé des jets de projectiles et des tirs de mortiers. Les forces de l’ordre ont répliqué à coups de bombes lacrymogènes et de flash-ball. Un jeune a été blessé.

Depuis presque un mois, le quartier nord d’Amiens connaît des épisodes de violences urbaines plus ou moins graves. Les CRS sont intervenus à de nombreuses reprises. Quatre d’entre eux ont d’ailleurs été blessés lors d’affrontements. Ces unités mobiles ont quitté la ville, provisoirement sans doute, dimanche matin.

Flash-ball contre mortier

Il faut croire que les émeutiers en étaient informés. Dimanche, en milieu d’après-midi, après l’incendie d’un scooter, les policiers ont été pris à partie. La situation a dégénéré le soir, après l’incendie volontaire d’une voiture. Le pic de violence a alors été d’une rare intensité.

Là encore les forces de l’ordre sont prises pour cible. Elles répliquent à coups de gaz lacrymogène et de flash-ball. C’est alors que, selon des témoins, un jeune de 19-20 ans, aurait reçu un tir de flash-ball en pleine tête. « Il n’avait rien à voir avec tout cela » assure un témoin qui parle de « bavure policière ». Les policiers essuient alors des tirs de mortiers artisanaux. « C’était Gaza ! Bien sûr, c’est moins grave que là-bas, il n’y a pas de morts, mais ça fusait de partout. »

La préfecture confirme qu’un tir de flash-ball a atteint un individu qui selon la police participait aux violences. L’usage de cette arme a été fait « dans des conditions régulières » assurent les autorités. Aucune information concernant l’état de santé du jeune homme n’a pu être vérifiée.

Leur presse (Thomas Delobelle, Le Courrier picard.fr), 23 août 2011.

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Document sur les opérations d’infiltration policière dans les milieux et réseaux activistes anarchistes

Finally the analysis about undercover policing in Europe was published within the recent Statewatch journal. Find an online version in english here:

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The text researches last years known undercover activities in several countries. There was lots of initiative about the case of the cop Mark Kennedy in Germany, that helped us to find out more about international police networking. Kennedy and other UK cops were at the G8 in Germany in 2007 among a dozen foreign undercover cops.

Maybe the analysis helps to have more networking with other countries, where these cops (especially Kennedy) were operating: Kennedys’ infiltration led to raids, detentions and trials… His mission was to secure more severe sentences for activists and sue them for “conspiracy”.

D’un camarade allemand – 29 août 2011.

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Appel procès No Border 8/09

Le 2 juillet dernier, des militants No Border décidaient d’une action symbolique contre le centre de rétention de Coquelles ! Ce complexe regroupant CRA, commissariat de la PAF et annexe du TGI de Boulogne fut bloqué pendant environ 1h30 avant que les militants soient délogés de manière peu amicale.

Lors de cette intervention policière, deux militantes ont été arrêtées. Il s’agissait de L. et L., à qui les autorités ont ajouté à leur convocation du 12 juillet dernier des charges de refus de prise d’empreintes digitales et de photographie. Ces nouvelles charges à leurs dossiers ne respectant pas le temps légal de préparation à la défense ont été reportées à la demande de leur avocat, à une date ultérieure, le [jeudi] 8 septembre prochain !

Pour rappel, lors du procès du 12 juillet dernier, les deux même militantes ainsi qu’un de leur camarade ont été relaxés pour des cas de violences volontaires et occupation illégale et déclarés coupables mais sans peine pour le cas similaire de refus de prises d’empreintes.

Lutter pour la liberté de circulation, c’est aussi lutter contre le système qui cherche, fiche et traque les populations avec ou sans papiers.

RDV au TGI de Boulogne-sur-Mer, le 8 septembre 2011 à 13h30.

Legal Team Calais (Contact) – 30 août 2011.

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Émeute dans un centre de rétention d’immigrés à Malte

 

Une émeute a éclaté mardi 16 août à Malte dans un centre de rétention d’immigrants, faisant 19 blessés, dont 15 policiers, 3 soldats et un immigrant, a annoncé la police maltaise. La police anti-émeutes a dû intervenir et utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser les immigrés, principalement originaires d’Afrique sub-saharienne, qui lançaient des pierres sur ses agents et qui mettaient le feu à des matelas et des poubelles.

Vingt-trois personnes ont été arrêtées, et devraient être déférées en justice durant les prochains jours. Les troubles avaient débuté tôt mardi matin dans le centre de détention de Safi quand deux immigrés ont grimpé sur le mur d’enceinte. Ils se sont assis sur une barrière métallique et ont protesté contre la poursuite de leur détention, après que leur demande d’asile humanitaire avait été rejetée.

La manifestation a rapidement dégénéré. Certains détenus ont détaché des pierres du mur d’enceinte et se sont glissés à l’extérieur avant d’être arrêtés. D’autres ont cassé des lits à l’aide de barres de fer, puis ont allumé des feux en dénonçant le fait que leurs conditions étaient « inhumaines » et en criant : « Nous voulons la liberté ! »

Selon un porte-parole du ministère de la justice, 722 des demandes d’asile déposées par 1 535 immigrants arrivés à Malte — et fuyant l’instabilité en Libye et en Tunisie — depuis le début de l’année ont été examinées. Cinq cent soixante-quatorze ont été acceptées, et 148, refusées.

Leur presse (Le Monde.fr), 16 août 2011.

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[saintJean-du-Gard] Une bibliothèque dans la brume n° 4

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[Clermont (Oise)] Un squat qui dérange les riverains

 

Délabrée et inoccupée depuis deux ans, la maison située au 2, rue des Sables est devenue un squat depuis deux mois. Le voisinage s’inquiète.

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Au 2, rue des Sables : une maison aux fenêtres cassées, dans un état avancé de délabrement et squatté depuis deux mois. Herbes folles et détritus dans la cour, barrières, portails et portillon arrachés : voila ce qu’il reste de cette habitation modeste, au carrefour de la rue Gambetta et de la rue des Sables.

Depuis quelque temps, cinq à six jeunes, de 18 à 20 ans, « avec des crêtes sur la tête », et « qui fument des joints », d’après les riverains, se retrouvent et vivent là. Parmi eux, des filles, dont « une très jeune », d’après Jany Cambresy. Ce voisin déplore la présence d’une jeune fille dans le jardin de sa mère la semaine dernière. « Elle m’a dit qu’elle cherchait où était le squat, puis a pris la fuite », déclare le jeune retraité, qui passe occasionnellement pour vérifier l’état de la maison. « Au début je pensais qu’il s’agissait d’une famille nombreuse, explique une riveraine. Je m’interrogeais sur leur présence. »

« On ne peut rien faire de plus »

« Mais bon tant qu’ils n’abîment pas nos affaires qu’est ce que vous voulez faire, ajoute une seconde voisine. Nous avons tous informé les gendarmes et la mairie. On nous répond qu’ils ne peuvent rien faire tant que le propriétaire ne dépose pas plainte. » Et le propriétaire de cette maison délabrée, c’est « tout simplement l’État », explique Emmanuel Bellanger, directeur général des services de la ville : « L’État n’a pas les moyens de barricader cette maison, explique ce dernier. La ville compte l’acheter, mais nous ne savons pas quand l’État voudra bien nous la vendre. Nous ne faisons pas partie de ses priorités. »

« Ce qui me dérange c’est qu’on a l’impression que personne ne peut rien faire », conclut Jany Cambresy, préoccupé. Un sentiment que partage le voisinage : « de toute façon, on ne peut rien faire de plus ».

Les riverains, embarrassés par cette présence qu’ils jugent peu rassurante, doivent désormais attendre que l’État veuille vendre cette maison à la ville.

Leur presse (Sophie Ughetto, Le Courrier Picard.fr), 27 août 2011.

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La police travaille à Neuilly-sur-Seine

 

Neuilly-sur-Seine : poursuivi par la police, il se tue à scooter

Un jeune homme en scooter est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) après un accident survenu durant une course poursuite avec la police.

Selon les tout premiers éléments de l’enquête, la victime, âgée de 30 ans et domiciliée à Clichy-La-Garenne, circulait sur un scooter de société et aurait « refusé d’obtempérer » à un contrôle de police « après avoir commis de nombreuses infractions » vers 2 heures du matin.

Alors qu’il était pris en chasse, il aurait, selon la même source policière, brûlé un feu rouge à Neuilly-sur-Seine à l’angle du boulevard du Général-Leclerc et du Pont du Maréchal-Juin, et percuté alors un automobiliste qui était passé au feu vert. Tué quasiment sur le coup, il n’a pu être ranimé par les secours arrivés sur place. L’automobiliste n’a pas été blessé mais « choqué », ajoute la source policière.

La victime, selon la police, était connue des services de police pour « conduite d’un véhicule malgré une annulation du permis de conduire ». Une enquête a été ouverte afin de déterminer les circonstances exactes de cette affaire.

Leur presse (LeParisien.fr), 29 août 2011.

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