[Affaire Abdelhakim Ajimi] Révocation des trois policiers reconnus coupables de la mort d’Abdelhakim Ajimi

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Comité Vérité et Justice pour Abdelhakim Ajimi

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Les Tunisiens disparus en mer en 2012

Tunisiens disparus en mer en 2012 : publication du rapport du FTDES

L’oubli est bien la pire des choses. Et comme les familles des migrants portés disparus ne veulent pas oublier elles continuent la lutte avec la société civile. Le FTDES vient de publier un rapport sur les Tunisiens disparus en mer en 2012. Il estime que près de 350 personnes auraient disparu lors de cette année. Ils auraient été 1000 en 2011. Dans son rapport sur l’année 2012 le FTDES se penche sur les naufrages du 6-7 septembre 2012 au large de Lampione et du 9 novembre 2012.

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Jusqu’à présent les autorités tunisiennes comme européennes n’ont pas été très actives sur la question et n’apportent pas de réponse des familles. Des familles qui n’ont de cesse de demander des comptes et qui sont prêtes à tout entendre comme en témoignait il y a peu Hassan, à la recherche de son frère disparu le 6 septembre : « Qu’ils soient morts ou vivants, nous l’acceptons, c’est la volonté divine. Tout ce que nous voulons c’est une réponse. »

Le silence des autorités montre le peu de considération qu’elles ont pour les disparus ainsi que pour leurs familles, qui attendent des explications de la part des autorités, notamment sur les actions menées par les secours suite aux appels de détresse des migrants.

Par ailleurs la question des disparus en mer soulève de manière plus large une question politique : celle de la fermeture des frontières et la chasse aux migrants opérée par l’UE.

Le rapport publié par le FTDES tente d’apporter des témoignages et de recueillir des informations sur les conditions des naufrages et sur les identités des morts et disparus. Le travail des commissions gouvernementales se fait toujours attendre.

Dans son rapport le FTDES rapporte qu’en juillet 2012, suite au chavirement d’un bateau, il y aurait eu 3 morts. Au mois de septembre on compterait 74 disparus. En novembre 4 migrants auraient disparus.

Le FTDES se base sur ces faits et estime « qu’en ce qui concerne les personnes parties de Tunisie, le nombre de disparus pour l’année 2012 pourrait s’élever à 350 personnes et le nombre de morts à plusieurs dizaines de personnes. »

Sana Sbouaï, Nawaat, 30 avril 2013

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[Guinée] Hourra pour la jeunesse révolutionnaire de Conakry ! (suite)

Guinée : violents heurts entre les forces de l’ordre et des militants de l’opposition

Des heurts ont opposé, ce jeudi 2 mai, à Conakry, les forces de l’ordre et des militants de l’opposition. Des dizaines de personnes ont été blessées dans les deux camps. Les manifestants demandent notamment des élections législatives libres et transparentes. La date du scrutin a été fixée par le président Alpha Condé au 30 juin, ce que l’opposition conteste.

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Dans les rues de Conakry, ce jeudi 2 mai 2013.

Des affrontements rarement vus en Guinée ont éclaté entre des milliers de manifestants et les forces de l’ordre qui ont fait usage de tous les moyens conventionnels pour empêcher la progression du cortège de l‘opposition. Des gaz lacrymogènes, des canons à eau chaude, selon des manifestants, des matraques et même des coups de poing ont eu raison de la détermination des manifestants.

Vu l’intensité des affrontements et la tournure des événements, les chefs de l’opposition ont pris la sage décision de rebrousser chemin au grand dam de leurs partisans qui tenaient à en découdre avec les forces de l’ordre.

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Le camion de police calciné.

Au sortir de cette grosse bagarre, on a enregistré des dizaines de blessés dans les deux camps et un véhicule de la police incendié. En réaction, l’opposition, elle, se frotte les mains. L’un d’entre eux a expliqué à RFI : « Nous avons réussi notre manifestation, qui consiste à attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation explosive que traverse notre pays, mais aussi à paralyser la capitale. »

L’opposition a dénoncé la « dictature » du président Condé qui veut organiser une « mascarade électorale » le 30 juin prochain. Elle dénonce la complicité entre la commission électorale nationale indépendante, l’opérateur technique chargé de la révision du fichier électorale Way Mark et le gouvernement guinéen.

Pour sa part, le porte-parole du gouvernement, le ministre Damantang Albert Camara, s’était déclaré inquiet de la décision de l’opposition de ne pas respecter l’itinéraire décidé par les autorités.

L’opposition, qui tentait de tenir un meeting improvisé sur une place publique, a été empêchée par les forces de l’ordre.

Leur presse (RFI, 2 mai 2013)

 

Violences dans les rues de Conakry

Une manifestation à l’appel de l’opposition guinéenne s’est soldée par des heurts entre forces de l’ordre et manifestants, faisant plusieurs blessés.

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La manifestation de ce jeudi est la dernière d’une série de débrayages organisés par l’opposition qui conteste la décision du président Alpha Condé de fixer les législatives à la date du 30 juin.

Elle a mobilisé plusieurs milliers de militants de l’opposition avec à leur tête les anciens chefs du gouvernement Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré.

Les deux dirigeants sont considérés comme les figures de proue de l’opposition guinéenne.

Les heurts sont intervenus au passage du cortège de manifestants dans le quartier réputé frondeur de Bambeto, en banlieue de Conakry.

Les journalistes témoins de la manifestation font état de plusieurs blessés.

Les heurts ont été occasionnés par la détermination des manifestants d’emprunter un itinéraire que les autorités leur avaient défendu.

La police a dispersé le cortège à coups de matraques et gaz lacrymogènes.

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L’opposition a promis de poursuivre les manifestations jusqu’à ce que le Président Alpha Condé renonce à l’organisation des législatives le 30 juin.

Leur presse (BBC Afrique, 2 mai 2013)

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Une salle de shoot pour les anti-mariage gay LOL

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Texte d’espoir thug love, RESPECT total à ces centaines de couples qui ont donné naissance à ce qu’ils ont de plus cher à l’ombre d’un parloir »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[16 juin 2012]
Bébé parloir

Les murs d’aucune prison ne seront jamais assez hauts pour empêcher la vie d’y naître. Bébé parloir né dans le noir, bébé de l’espoir à l’abri des regards indiscrets. Comment empêcher un couple passionné de s’aimer ? Même si le lieu l’endroit est prévu pour le suicide la déprime, s’aimer au-delà du mirador est fréquent mais ce n’est pas prévu au programme de tes bourreaux, couple affaibli mais pas mort, tant que y a de la vie il y a de l’espoir donc c’est ce que vous allez appliquer donner la vie malgré l’obscurité des parloirs.

Privé de liberté pourtant tu as enfanté au mitard, donné la vie au couloir de la mort preuve de vie de survie c’est mettre de la lumière dans une existence sombre. Celle qui t’aime t’a offert là l’une des preuves de son amour sans faille sans limite, malgré les mises en garde de ses proches elle tient bon fidèle au poste.

Enfant tabou mais enfant de l’amour incontestable, braver les interdits les regards méprisants et vivre sa vie comme bon nous semble n’est pas chose facile de nos jours.

Aucune vie a plus de valeur qu’une autre peu importe l’endroit où la vie a pris vie elle a le mérite d’exister. Voulu ou pas l’enfant est là donc faut assumer, ne crois pas que ça n’arrive qu’aux autres des fois les autres c’est toi…

J’ai pas eu le courage de donner la vie à l’ombre j’aurais eu l’impression d’enterrer avec moi avant même la naissance une âme pure qui n’a rien demandé, stupide réflexion avec du recul donc respect aux couples qui ont franchi le pas. Tu es né dans l’obscurité devenu la bougie qui a rallumé la flamme de tes parents tu es une bénédiction le remède à leur malheur la preuve vivante de l’amour passionné d’un couple affaibli par la séparation les aléas de la tragédie de la vie, mais toujours uni tu es la première pierre de leur nouveau royaume, leur deuxième chance un nouveau départ ta venue est synonyme d’espoir.

Les beaux parleurs tu en rencontreras sûrement les moralistes à deux balles qui passent leur vie à critiquer la vie des autres qui sortent des grandes phrases, phrases aussi grandes que leur bêtise, ne leur prête pas attention ce serait trop d’honneur, souhaite-leur juste d’avoir des parents comme les tiens que malgré la distance les années sont toujours ensemble et assument leur parcours insolite mais tellement pur et sincère.

Chacun sa vie et sa manière de la vivre.

Texte d’espoir thug love, RESPECT total à ces centaines de couples qui ont donné naissance à ce qu’ils ont de plus cher à l’ombre d’un parloir.

Peu importe l’endroit si l’amour va avec, tu peux faire un enfant dans un hôtel 5 étoiles et accoucher sous X.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[Combien ça coûte] Le pourboire des pourris

Guéant et les primes de cabinet : « On savait qu’à l’Intérieur les primes en liquide subsistaient »

Les factures en liquide par Claude Guéant proviennent-elles, comme il l’affirme, de primes versées lors de son passage à l’Intérieur ? Pour L’Express, deux ex-collaborateurs ministériels détaillent le fonctionnement des primes de cabinet sous Nicolas Sarkozy.

Les 20’000 à 25’000 euros de facture payées en liquide par l’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant proviennent-elles, comme il l’affirme, de primes en espèces reçues dans le cadre de ses passages en cabinets ministériels ? Depuis les révélations du Canard Enchaîné, qui évoque également un virement de 500’000 euros sur le compte de l’ancien ministre, la défense de Claude Guéant alimente le soupçon sur la provenance des sommes révélées par le journal satirique.

Des enveloppes globales gérées par Matignon

Comment fonctionnent les primes ministérielles ? Certains ministères, comme l’Intérieur, ont-ils continué à bénéficier de versements en espèces? L’Express a interrogé deux anciens collaborateurs de ministres sarkozystes : « Je n’ai jamais reçu ni vu de primes en liquide. Depuis 2002 [sur décision de Lionel Jospin], cette pratique a disparu », témoigne un ancien chef de cabinet, aujourd’hui reconverti dans le conseil. Depuis cette date, les primes dites « de cabinet » sont inscrites sur les fiches de paie des collaborateurs ministériels, et déclarées. « En tant que chef de cabinet, je recevais chaque année une enveloppe globale de Matignon, enveloppe répartie entre les différents membres de cabinet ». Ces fonds dits « spéciaux », qui ont « diminué de 10% chaque année depuis 2010 », s’élevaient pour le ministère dont il avait la charge, à 700’000 euros.

Pour les contractuels, ces primes sont versées de manière trimestrielle ou bi-annuelle. Pour les fonctionnaires, la prime également appelée ISP (indemnité de sujétion particulière) vise à combler l’écart entre le salaire de base du collaborateur et son salaire de cabinet. Pour un directeur de cabinet, ancien préfet, cette prime peut avoisiner les 6000-7000 euros, calcule cette même source, pour un salaire total de 10 à 15’000 euros mensuels.

Des primes pour des missions particulières

Parallèlement à ce fonctionnement aurait subsisté un système de primes en liquide dans certains ministères. C’est ce qu’assure Claude Guéant depuis trois jours. « Le ministère [de l’Intérieur] avait une situation spécifique, un système indemnitaire pour les membres du cabinet et des milliers de fonctionnaires« , s’est-il justifié au micro d’Europe 1 le 30 avril. « Quand vous avez plusieurs milliers de fonctionnaires qui bénéficient de ce système, vous ne le changez pas du jour au lendemain » a renchéri le même jour l’ancien ministre au journal de 20 heures de France 2.

« On savait qu’à l’Intérieur, à la Défense et au Quai d’Orsay subsistait ce type de pratiques, pour des missions à caractère particulier : quand vous avez réussi une négociation par exemple », témoigne un ancien conseiller ministériel. Lui-même assure n’avoir jamais reçu d’argent liquide dans le cadre de ses passages en cabinet. Toujours selon cette source, « en thésaurisant pendant dix ans, et compte-tenu du type de postes occupés par Claude Guéant [qui fut aussi directeur adjoint du cabinet de Charles Pasqua à l’Intéreur], il n’est pas impossible d’arriver aux montants évoqués dans cette affaire ».

Presse à primes (Marie-Caroline Missir, LExpress.fr, 2 mai 2013)

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[1er Mai à Paris] Les fascistes travaillent

Agression néo-nazie à Paris

Des militants anti-fascistes qui allaient participer à un hommage à Brahim Bouarram, jeune marocain qui s’était noyé après avoir été poussé dans la Seine par des skinheads en 1995 en marge d’un défilé du Front national, ont été agressés mercredi matin par une quarantaine d’individus, a-t-on appris de sources concordantes.

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Selon l’un des militants, Alain Pojolat, membre du NPA, ces individus appartiennent à des groupuscules d’extrême droite. « Ils ont agressé la trentaine de personnes qui s’étaient rassemblées place Saint Michel en début de matinée à l’appel du NPA et du « collectif anti-fasciste Paris-banlieue », pour rejoindre l’hommage organisé au Pont du Carrousel.

Ils étaient munis de « bombes d’acide, matraques téléscopiques, couteaux, cutters et panneaux de signalisation », a indiqué Alain Pojolat à l’AFP. Plusieurs personnes ont reçu des coups, dont une a été conduite à l’hôpital se faire recoudre une blessure au cuir chevelu, a-t-il précisé.

Une source policière a confirmé que les militants avait été agressés par une quarantaine d’individus » lors d’« échauffourées » qui ont duré « quelques minutes », les agresseurs s’étant dispersés après l’arrivée des forces de police. Il n’y a pas eu d’interpellation et le blessé du collectif n’a pas déposé plainte.

Une enquête est en cours, a ajouté cette source policière, précisant qu’il y a a priori des images de vidéoprotection qui pourront être étudiées.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Huffington Post, 1er mai 2013) via Solidarité ouvrière

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[Istanbul] Un Premier Mai sans flicaille, ça n’est pas un Premier Mai

Turquie : 1er mai marqué par des heurts à Istanbul, 30 blessés et 72 arrestations

Près de 30 personnes, dont une majorité de policiers, ont été blessées et 72 autres arrêtées par la police mercredi dans les incidents et violents heurts qui ont marqué la célébration du 1er mai à Istanbul, a annoncé le gouverneur.

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Istanbul était déclarée « ville fermée » et tout rassemblement était interdit à cause de travaux en cours sur l’emblématique place Taksim.

« 22 agents de police ont été blessés dans les incidents », a indiqué le gouverneur, Avni Mutlu, devant les journalistes au terme des heurts, précisant que l’un d’eux avait été opéré pour un traumatisme crânien. La blessure a été provoquée par des billes d’acier projetées par des lance-pierres, a-t-il souligné.

Trois civils, des manifestants, ont en outre été blessés, a-t-il ajouté, attribuant la responsabilité des incidents à des « groupes marginaux ».

Des journalistes de l’AFP sur place ont fait état auparavant d’une dizaine de blessés parmi les manifestants, dont la plupart ont subi des malaises cardiaques en raison du gaz lacrymogène utilisé en abondance par la police anti-émeutes.

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Dès le petit matin, par petits groupes de quelques centaines, plusieurs milliers de manifestants ont tenté d’accéder à l’esplanade Taksim par les rues adjacentes, mais se sont heurtés à une force colossale de 22.000 policiers mobilisés pour leur barrer la route.

Un photographe de l’AFP a été pris à partie et blessé par des manifestants anarchistes cagoulés qui ont brisé son matériel.

Les heurts ont cessé avec la dispersion de l’emsemble des manifestants de gauche.

Les unités anti-émeutes de la police ont été très strictes pour empêcher les regroupements dans le quartier de Besiktas, à 2 kilomètres de Taksim, sur la rive européenne de la ville.

Quelques centaines de manifestants réunis à l’appel de partis de gauche et de syndicats ont riposté par des jets de pierres.

« Mort au fascisme », « Longue vie au 1er mai », ont scandé les manifestants.

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Des échauffourées ont continué pendant plusieurs heures dans au moins trois quartiers menant à Taksim vers lesquels les routes ont été fermées et barricadées pour empêcher les manifestants d’y accéder.

Le transport routier, ferroviaire et maritime vers Taksim a également été suspendu, empêchant de nombreux stambouliotes et les touristes de circuler.

De nombreux riverains et passants ont été incommodés par les gaz.

Un groupe d’une trentaine de féministes, agitant leurs drapeaux violets, a été repoussé par la police à coups de grenades lacrymogènes.

« Assassins, sans honneur », hurlait un vieillard à la barbe blanche, alors que la police continuait de jeter des grenades en dépit des appels à l’aide pour soigner les victimes de malaise.

En revanche, la Fête du travail a été célébrée sans incidents sur au moins deux autres places de la mégapole turque et dans d’autres villes de Turquie, ont rapporté les chaînes de télévision.

Le gouvernement turc avait décidé d’interdire le rendez-vous du 1er mai sur la célèbre place Taksim, jugeant que le chantier engagé en novembre dernier pour en détourner la circulation automobile empêchait d’assurer la sécurité des dizaines de milliers de manifestants attendus.

La centrale syndicale des ouvriers Disk (gauche) avait toutefois décidé de passer outre.

La police est aussi intervenue mercredi près du siège de ce syndicat situé aux abords de Taksim contre les manifestants, utilisant encore une fois des grenades lacrymogènes.

Des députés du principal parti d’opposition (CHP, social-démocrate) qui étaient sur les lieux ont dû s’abriter dans des immeubles avoisinants.

« C’est une répression inacceptable contre les travailleurs », a déclaré aux journalistes le vice-président de cette formation, Gürsel Tekin.

Le 1er mai 1977, des inconnus [Plutôt des paramilitaires proches du Gladio, mélangés à des militants d’extrême-droite de l’organisation fasciste Loups gris – Note du Laboratoire] avaient ouvert le feu lors du rassemblement du 1er mai, provoquant la panique parmi la foule et la mort de 34 personnes.

Le Parlement turc a rétabli le 1er mai comme jour férié en 2009 et le gouvernement a autorisé les rassemblements l’année suivante à Taksim.

Le gouvernement a toutefois autorisé pour mercredi le dépôt d’une gerbe à la mémoire des victimes de 1977

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer, 1er mai 2013) via Le Chat Noir Émeutier

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[Seattle] Un Premier Mai sans flicaille, ça n’est pas un Premier Mai

Seattle : incidents à une manifestation

Des incidents ont éclaté hier soir à Seattle, dans l’ouest des États-Unis, à l’issue des manifestations du 1er mai. Les forces de l’ordre ont affronté des groupes de protestataires à la nuit tombée et procédé à 13 arrestations. Un policier a été blessé, a indiqué la police de Seattle.

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Les manifestants s’étaient rassemblés à l’appel d’un groupement de syndicalistes, étudiants, défenseurs des droits de l’homme et membres du clergé pour réclamer une grande réforme de la législation sur l’immigration.

Des rassemblements similaires ont eu lieu dans d’autres villes de l’Ouest, notamment à Los Angeles où plusieurs milliers de personnes ont manifesté.

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Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeFigaro.fr avec Reuters, 2 mai 2013)

 

May Day rally turns violent in Seattle

SEATTLE (AP) — Police used « flash bangs » and pepper spray against some protesters who pelted them with rocks and bottles late Wednesday, as violence erupted during May Day in Seattle.

Several dozen protesters, many using bandanas to cover their faces, began clashing with police in downtown Seattle hours after a peaceful immigrant-rights march ended.

Protesters threw rocks and bottles at police officers and news crews. As they moved through downtown Seattle to another nearby neighborhood, they flung construction street barriers, trash cans and newspaper bins on the streets in an attempt to block advancing police officers. Windows of local businesses were broken and vehicles with people in them were banged around.

« We’re a bigger and better city than this. I look at this and I am disappointed that this is the picture the world sees of us, » Seattle Mayor Mike McGinn said late Wednesday.

Police used their bikes to shield businesses and eventually began to use pepper spray and « flash bang’ grenades — releasing a flash of light, smoke and a loud noise — to disperse the crowd. But that pushed the group to the Capitol Hill neighborhood, and they left a wake of overturned trash cans and debris on the street, as well as smashed windows on local businesses.

In the aftermath, 18 people were arrested, the Seattle Police Capt. Chris Fowler said.

Fowler said that eight officer were injured, mostly scrapes and bruises. One officer was hit by a rock on her knee.

The violence stemmed from a march that billed itself as an « anti-capitalism » protest. Initially, the protesters concentrated on a business sector of downtown Seattle.

Despite lacking a permit to march, Seattle police escorted them as through downtown.

« That first march came downtown. It was absolutely peaceful…it was almost a festive affair and they had some serious messages, too, that they wanted to express. No incidents whatsoever, » McGinn said. « The second march was very different, and it wasn’t just merely because it was unpermitted. I think it also had to do with the nature of the individuals in it and what they wanted to do. »

There were no immediate cost estimates of the damage left.

This is the second year in a row violence has broken out during May Day in Seattle. Last year, anarchists broke windows of store fronts, including Niketown, and vehicles and used smoke bombs. Protesters also targeted a federal building, breaking windows and doors.

Olivia One Feather of Covington joined the crowd Wednesday night because she wanted to see how police handled the protest. She said she wasn’t impressed, adding that she was pepper sprayed in the face while trying to video record officers.

Of the protesters, she said, « They’re doing what we need to do to stand up to ourselves. These are our streets and we have the right to take them. »

Many of the protesters are self-described anarchists. A local anarchist website said protesters would attempt to disrupt May Day.

After the clashes died down, local residents were seen cleaning up trash left by the protesters.

The violence marred a May Day that immigrant-rights activists hoped would put a focus back on immigration reform. Thousands of people marched about 2 1/2 miles from the Central District toward Seattle’s downtown Jackson Federal Building after a May Day rally supporting immigrant rights and labor.

Many carried signs, with messages such as « We are America, » and « There are no illegal humans. » One sign suggested forgetting about marijuana and instead asking the United States to « Legalize my mom, » a reference to Washington’s recent legalization of marijuana.

Other demonstrations and rallies in Olympia, Mount Vernon, Spokane, Vancouver, Walla Walla, Wenatchee and Yakima went along peacefully.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Gene Johnson, Associated Press, 2 mai 2013)

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[Montréal] Un Premier Mai sans flicaille, ça n’est pas un Premier Mai

Plusieurs centaines d’arrestations lors de la manifestation anticapitaliste

Quelque 300 personnes ont été arrêtées lors de la manifestation anticapitaliste organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes de Montréal (CLAC) mercredi à la place Jacques-Cartier, près de l’hôtel de ville, à 18h.

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Dès 18h15, la manifestation a été déclarée illégale par le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) en vertu du règlement municipal P-6 et des actes criminels qui ont été commis. Deux avis de dispersion ont été lancés.

La situation a rapidement dégénéré et peu après 18h30, la police a procédé à environ 300 arrestations de masse sur la rue de la Commune, près du musée de Pointe-à-Callière. Les manifestants interpellés ont été retenus en souricière par le groupe d’intervention du SPVM pendant une trentaine de minutes. Ils sont ensuite montés à bord de trois autobus.

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« Les personnes sont transportées au centre de détention et elles pourraient être libérées sous peu après avoir été arrêtées pour attroupement illégal », a expliqué le sergent Jean-Bruno Latour du SPVM. Certains manifestants pourraient être accusés au criminel, selon le cas.

Le militant montréalais Jaggi Singh — qui se décrit lui-même comme un anarchiste et qui avait été arrêté à Toronto en 2010 lors du G20  — comptait parmi les manifestants arrêtés mercredi.

Des actes criminels ont été commis, notamment à l’endroit des policiers. Des manifestants ont agressé des policiers avec des bâtons. Des boules de billard et des bouteilles de bière ont été lancées. Trois véhicules de la police ont été endommagés.

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Plusieurs personnes ont revêtu des masques.

Des curieux et des touristes qui se trouvaient en grand nombre sur les terrasses en cette belle journée ensoleillée ont été témoins des événements.

Les policiers maîtrisaient pleinement la situation vers 19h dans le Vieux-Port où le calme était rétabli.

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Rassemblement à l’hôtel de ville

La manifestation, organisée à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, avait commencé une heure plus tôt en deux endroits différents dans la métropole. Aucun itinéraire n’a été remis au SPVM. La CLAC estime avoir donné amplement de renseignements aux policiers concernant sa « manifestation anticapitaliste ».

Vers 17h, une centaine de personnes se sont rassemblées au métro Lionel-Groulx et ont commencé à marcher sur la rue Notre-Dame en direction est. Leur but : atteindre l’hôtel de ville de Montréal pour 18h.

Un autre groupe s’est formé à la station de métro Papineau à la même heure. Les manifestants se sont mis ensuite mis en marche sur le boulevard de Maisonneuve vers l’ouest.

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Le 357C bien protégé

Selon les plans de la CLAC, les manifestants devaient se rendre jusqu’au club privé 357C, dans le Vieux-Port. Ils ne l’ont jamais atteint. L’immeuble situé sur la rue de la Commune était très bien protégé par les autorités.

William Tremblay, porte-parole de la CLAC, avait expliqué plus tôt dans la journée, que le club 357C, nommé plusieurs fois à la commission Charbonneau, était, selon lui, un « repaire de crosseurs » et le « symbole » même du capitalisme et du crime organisé.

Une manifestation devait commencer vers 23h à la place Émilie-Gamelin.

La manifestation en direct :

19h47 – Le SPVM vient d’annoncer que la manifestation est terminée après avoir procédé à plus ou moins 300 arrestations. Donc, c’est notre dernier message à moins de changement de situation. D’autre part, un autre attroupement est prévu à la Place Émilie Gamelin à 23 heures. On vous tient au courant.

19h40: La police se prépare à disperser un autre groupe de manifestants qui tourne en rond dans le Vieux-Ports dont plusieurs sont des figures connues qui s’étaient dispersées et qui sont de retour sur les lieux.

19h32: Autre arrestation au coin de Royale et de la Commune pour agression armée.

19h08: Tout est calme, les policiers ont le contrôle de la situation dans le Vieux-Port.

18h40: L’Inspecteur Alain Simoneau, demande à tous les curieux de se disperser également.

18h40: La situation est sous contrôle actuellement dans le Vieux-Port, on parle de plus de 200 arrestations dans la souricière, il ne resterait qu’une centaine de manifestants qui tournent en rond à l’extérieur de l’arrestation de masse.

18h35: On parle de plusieurs dizaines d’arrestations.

18h34: Place d’Youville et de la Commune, arrestations de masse, le nombre est inconnu, on demande des autobus pour le transport des gens interpellés.

18h32: Un homme a été interpellé sur de la Commune au coin de Caillère.

18h30: L’Inspecteur Alain Simoneau donne maintenant un avis de dispersion aux manifestants. Les gens sont invités à quitter paisiblement.

18h24: La tête franchit St-Laurent sur de la Commune en direction ouest.

18h22: La manifestation marche sur de la Commune vers le 357c. Des informations nous laissent croire également que certains manifestants auraient des balles de billard dans des sacs à dos.

18h18: La manifestation est déclarée illégale.

18h16: Le policiers du GTI se préparent à intervenir sur la Place Vauquelin contre un groupe de manifestants qui lancent des objets vers les policiers. Le commandement du GTI prend le commandement des opérations.

18h10: Des gens agressent des policiers avec des bâtons à la Place Vauquelin. L’atmosphère est tendu.

18h07: Des gens au milieu de la manifestation commencent à se masquer.

17h54: Un de nos journalistes sur le terrain a remarqué la présence de l’activiste Jaggi Singh qui a rejoint la manif qui partait de métro Papineau. Les deux groupes se rejoignent au coin de St-Laurent et Notre-Dame.

17h52: La marche en provenance de Papineau, estimée à 200 personnes, a tourné sur St-Laurent vers le sud à l’intersection de St-Antoine tandis que la marche Lionel-Groulx vient de tourner sur St-Laurent nord pour aller les rejoindre.

17h50: La marche Lionel-Groulx vient de franchir St-Urbain sur Notre-Dame vers l’est.

17h42: La marche Papineau a tourné sur Viger vers l’ouest arrive au croisement de St-Denis. La marche Lionel Groulx arrive à St-Pierre sur Notre-Dame est.

17h40: La marche Lionel-Groulx est toujours sur Notre-Dame est au croisement de McGill tandis que celle de Papineau marche sur Berri en direction sud, tout près de Viger.

17h30: La marche Papineau, toujours direction ouest sur Maisonneuve, arrive à St-Hubert.

17h28: La manif de Lionel-Groulx marche toujours sur Notre-Dame est, au croisement de La Montagne. Plus de 200 personnes.

17h22: Les deux groupes sont maintenant en marche, le premier à partir de Lionel Groulx (intersection de Notre-Dame et Guy) et l’autre en provenance de Papineau sur Panet à l’intersection de La Visitation. Les deux groupes se dirigent vers l’hôtel de Ville de Montréal.

17h12: Le groupe marche sur Notre-Dame en direction est.

17h09: On évalue le groupe à un peu plus de 200 personnes.

17h06: Le premier groupe est en marche sur Charlevoix vers l’est. Ils n’ont pas déposé de plan et la police suit derrière le groupe selon notre photographe.

16h40: Nous allons suivre pour vous les différentes manifestations qui auront lieu au cours des prochaines heures. La première devrait être la manifestation anticapitaliste du Sud-Ouest qui devrait partir de la station de métro Lionel-Groulx.

Leur presse (Agence QMI avec la collaboration de Ewan Sauves – journaldemontreal.com, 1er mai 2013)

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[Mali / Montreuil] L’ex-Premier ministre-flic d’ATT dégagé du Foyer Bara par les travailleurs migrants

http://juralib.noblogs.org/files/2013/05/10.jpgEn visite en France, Modibo Sidibé malmené au foyer Rue Bara de Montreuil

À l’instar d’autres candidats ou supposés candidats à la présidentielle, l’ex-Premier ministre, Modibo Sidibé effectue en France une tournée de précampagne. Ainsi, a-t-il tenu à rencontrer la communauté malienne de France, notamment celle emblématique de Montreuil et plus précisément du foyer rue Bara le weekend dernier.

Seulement, la délégation de Modibo Sidibé s’est retrouvée prise au piège par des manifestants mécontents qui, semble t-il, en voulaient à sa peau.

Ces derniers reprochent à l’ancien Premier ministre son long passé aux sommets de l’État et donc le soupçonnent d’être en partie responsable du chaos qui règne en ce moment au Mali.

Sa délégation à la sortie du foyer à essuyé des jets de chaussures, de tasses de thé et café…

Presse à 2 francs CFA (Doulaye Sissoko, Malijet, 29 avril 2013)

 

Foyer Rue Bara de Montreuil : Modibo Sidibé a eu chaud

L’ex-premier ministre et candidat à la présidentielle de juillet 2013, Modibo Sidibé est en France depuis la semaine dernière pour une tournée de précampagne. Dans cette optique, Mr Sidibé s’est donc rendu au foyer rue Bara de Montreuil, foyer qui abrite la plus importante communauté malienne de France. Sauf que voilà, les choses ont pris une tout autre tournure.

À peine sur place, les membres de ce foyer qui sont en grande partie des sans-papiers, ont alors tenté de lui barrer la route tandis que d’autres, eux, s’affairaient à lui jeter des chaussures et tout ce qui leur passait par la main.

Il aura fallu l’intervention de ses gardes et sympathisants pour que Modibo Sidibé reparte sain et sauf du foyer.

Presse à 3 francs CFA (Rédaction ArawaneExpress.com, 29 avril 2013)

 

Mali : Modibo Sidibé en campagne en France

L’ancien Premier ministre d’Amadou Toumani Touré, Modibo Sidibé, est actuellement en France. Il compte se présenter à la prochaine présidentielle au Mali, prévue en juillet [LOL – NdJL].

En tournée en France depuis le 27 avril et jusqu’au 3 mai, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, qui est candidat à l’élection présidentielle du mois de juillet [LOL – NdJL] au Mali, rencontre les représentants de la diaspora malienne (la plus importante du monde) et multiplie les entretiens avec les responsables français : Cédric Lewandowski, directeur de cabinet du ministre de la Défense, Jean-Christophe Belliard, directeur Afrique du Quai d’Orsay, Hélène Le Gal, conseillère Afrique de François Hollande, Thierry Courtaigne, directeur général de Medef International, ainsi qu’avec un certain nombre d’élus de gauche et de droite. Il doit également se rendre au siège de la Commission de l’Union européenne, à Bruxelles, pour parler de coopération.

Presse barbouzarde (JeuneAfrique.com, 1er mai 2013)

 

Mali : Profil de Modibo Sidibé – un flic à la Primature

Bamako — Le président de la République a jeté son dévolu sur un inspecteur général de police pour conduire l’action gouvernementale.

Le 28 septembre date de sa nomination, Modibo Sidibé, âgé de 55 ans, est devenu le premier chef du gouvernement du 2e et dernier mandat d’ATT et le troisième de son ère après Mohamed Ag Hamani et Ousmane Issoufi Maïga.

Presse à 1 franc CFA (Abdrahmane Dicko, Les Échos [de Bamako], 2 octobre 2007)

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[Louhans, samedi 25 mai] Conférence sur le nazisme

Conférence – débat avec François ROUX  (auteur du livre : Auriez-vous crié « Heil Hitler » ? Soumission et résistances au nazisme : l’Allemagne vue d’en bas 1918-1946)

Samedi 25 mai 2013 à 15 heures à Louhans,
salle 15 rue Ferdinand Bourgeois.

Entrée libre (possibilité d’acheter le bouquin sur place ou à la librairie FORUM 56 Grande Rue à Louhans.

Organisation : le groupe libertaire de Saône-et-Loire, la Vache Noire et le Syndicat CNT 71.

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Si une crise profonde et durable ébranlait nos « démocraties », saurions-nous résister à la tentation fasciste ?

Le 31 janvier 1933, 32 millions d’Allemands qui n’ont pas voté Hitler voient arriver au pouvoir le parti nazi suite à une manœuvre de l’élite réactionnaire (militaires, monarchistes, industriels, politiciens, intellectuels, bureaucrates) qui tient la république de Weimar. 32 millions d’Allemands (et les autres) se retrouvent rapidement pris au piège d’un régime de terreur, fruit des conséquences de la crise économique, des séquelles de la révolution avortée de 1918/1919, du discrédit de la classe politique, de l’aveuglement des partis réformistes ou « révolutionnaires ».

En s’appuyant sur des centaines de témoignages et les travaux des historiens, François ROUX propose une synthèse de l’histoire chaotique et méconnue des Allemands et de l’Allemagne de 1918 à 1946.

Comment les individus, les groupes sociaux se comportent-ils et réagissent-ils à la suppression des libertés, à l’embrigadement, aux persécutions politiques et raciales, à la guerre, au génocide ?

Quels compromis sont nécessaires pour survivre ?

Est-il possible de ne pas collaborer avec la machine et l’état nazi ?

Est-il possible de résister et comment ?

Loin des analyses basées sur une spécificité culturelle allemande comme d’un quelconque déterminisme social, François ROUX étudie les mécanismes psychologiques et sociaux ayant conduit les Allemands à accepter de se soumettre aux ordres et à l’autorité mais aussi à résister et à agir contre le système nazi.

Plus largement est posée la question de notre capacité (individuelle et collective) à résister à l’autorité, à refuser d’accepter et d’obéir dans une période de crise environnementale et capitaliste d’une extrême gravité.

Passionné par l’histoire, François ROUX a également publié en 2006 : La Grande Guerre inconnue. Les poilus contre l’armée française.

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[Espagne] Les services de renseignement contre les mauvais anarchistes

Le 25 avril au matin, à Madrid, jour de la manifestation « Assiège le Congrès », la police s’est répandue sur l’arrestation de quatre « membres » d’une « cellule anarchiste violente », qui avaient l’intention de brûler une banque.

Pour avoir une (petite) idée du contexte particulier de ces incarcérations, sur fond de restructuration capitaliste nommée « crise », bien sûr, il faut avoir à l’esprit que la presse a relancé ces derniers jours l’ »alerte terroriste » contre les anarchistes espagnols.

D’un côté, les journaux déblatèrent logiquement autour des deux dernières attaques de la FAI Informelle dans ce pays (une cafetière explosive dans la cathédrale Almudena de Madrid en février dernier, et l’envoi fin 2012 de godemichets piégés en forme de crucifix à l’archevêque de Pampelune et au directeur du collège des Légionnaires du Christ, qui a blessé une employée de la Poste dans ce dernier cas), mais ce n’est pas tout. Un rapport interne de la police espagnole, qui daterait d’avril, nous ressort ainsi en rab toutes les vieilles ficelles du siècle dernier (fin des années 90) sur le fantasmatique Triangle méditerranéen (Italie-Grèce-Espagne). Selon les journaflics qui citent leurs collègues spécialisés du ministère de l’Intérieur, des groupes de compagnons de ces trois pays entretiendraient des relations « non seulement au niveau idéologique mais également comme support stratégique », sous forme de petits groupes « au sein desquels chaque composante jouit d’une autonomie individuelle ». Un truc incroyable, non ? Les révolutionnaires anarchistes seraient internationalistes et se baseraient sur l’individu ! Enfin, leur « modus operandi de base » irait notamment du jet de molotovs à la fabrication d’engins artisanaux explosifs, qui répondraient à « des appels sur internet », outil qui leur servirait aussi pour « organiser des campagnes et diffuser leurs postulats idéologiques ». Oui, ça aussi il faut le savoir une bonne fois pour toutes, ces dangereux anars jouissent à la fois d’une réelle « autonomie individuelle » et obéissent tout de même comme de petits soldats à des « appels » virtuels ! Si après ça, vous n’êtes pas convaincus de la dangerosité sociale de ces schizophrènes…

Cette mise en scène méprisable ne prêterait finalement qu’à se moquer de ces larbins de l’autorité et de leurs porte-plumes, s’ils n’alignaient pas en sus, à l’appui de leurs calomnies qui sentent la préparation d’un mauvais coup répressif, des noms et des activités publiques dans différentes villes/régions (Palencia, Galicia, La Rioja, Cataluña, Madrid et Andalucía) pour les relier aux attaques anonymes qui se produisent régulièrement. Ainsi, les journaux glosent sur ces italiens qui passent faire des discussions en Espagne (citant des « insurectionnalistes » comme Bonanno qui a fait un tour de discussions en Espagne en juin 2012, ou trois autres « célèbres anarchistes italiens » lors de rencontres no-TAV), sur l’arrivée de Grecs, ou sur la présence d’un Finlandais/Russe « bien connu du groupe Action Autonome ». Le résultat de tout cela ? Les anarchistes espagnols se sont « infiltrés » dans des mouvements sociaux comme les manifestations de mineurs, la grève générale du 29-M ou les coordinations contre les coupes dans la santé, dans l’éducation ou la réforme du travail. Naan, tout ça pour ça, pour dire que les compagnons espagnols interviennent là où ça bouge pour foutre le bordel avec d’autres et apporter leur contribution spécifique ? Ou pour apporter leur solidarité avec des compagnons incarcérés (les activités de la Cruz Negra Anarquista et des prisonniers comme Tamara Hernández Heras, Amadeu Casellas ou Gabriel Pombo da Silva sont par exemple mentionnés) ?

En fait, il faut lire entre les lignes, et notamment se pencher sur l’étrange typologie établie par les services de renseignement d’outre-Pyrénées et rapportée par ses serviteurs. Ces lumières distinguent en effet trois courants anarchistes en Europe, histoire de dire qu’il ne faut tout de même pas mélanger les bons et les méchants : il y a « l’anarchisme autonome » qui « lutte pour les libertés individuelles [les droits] et opère dans différents champs d’activités comme l’antifascisme, l’anticapitalisme et l’antimilitarisme », « l’anarchisme solidaire » qui « appuie les campagnes en faveur des camarades nationaux et internationaux », et enfin « l’anarchisme insurrectionnaliste » qui « mène des actes de sabotage, place des engins explosifs et lance des attaques de niveau plus élevé ». Là, c’est déjà un peu plus corsé… et plus clair. Passent encore la théorie de salon, le folklore militant, les solidarités exotiques ou les luttes pour l’extension des droits démocratiques, mais faudrait quand même pas tirer quelque conséquence pratique de vos grandes idées. On comprend dès lors où souhaitent se porter les délicates attentions des chiens de garde de l’État, et tout l’enjeu de refuser le jeu des dissociations qui les aideraient à séparer le bon grain de l’ivraie.

Enfin, inutile d’ajouter que les titres de ces torchons parlent d’eux-mêmes : « Des anarchistes radicaux italiens visitent Madrid pour endoctriner les groupes antisystème » (Europa Press, 24 avril 2013), « Des groupes espagnols élaborent des stratégies communes avec des italiens et des grecs. La police en alerte face à l’augmentation de groupes anarchistes dans notre pays » (Ser, 29 avril 2013), ou encore une « Internationale noire qui menace toute l’Europe » (La Razón, 19 avril 2013).

Rien de nouveau sous le soleil, donc. Quand la tempête sociale risque à nouveau de gronder, l’État et les riches pointent les ennemis de tout pouvoir, ceux qui en défendent ouvertement la possibilité, s’en réjouissent et souhaitent l’alimenter… En langage policier, cela donne : « la situation de crise actuelle est le bouillon de culture idéal pour considérer que nous sommes dans une période d’expansion des activités anarchistes ». Chiche ?

Brèves du désordre, 30 avril 2013

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[Bangladesh] « Pendez les tueurs, pendez les propriétaires d’ateliers ! »

Bangladesh : la fête du travail marquée par la fureur des ouvriers du textile

Des dizaines de milliers de manifestants au Bangladesh défilaient mercredi en une lugubre fête du travail pour réclamer la pendaison des propriétaires d’ateliers de confection situés dans un immeuble qui s’est effondré voici une semaine, faisant plus de 400 morts et 149 disparus.

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En dépit d’appels de la Première ministre, Sheikh Hasina, à garder « la tête froide », un vent de colère après le pire accident industriel de l’histoire de ce pays défavorisé continuait de souffler dans les rues et les autorités craignaient des actes de violence et de vandalisme dans les usines de textile.

Selon un dernier décompte de l’armée, qui a supervisé les opérations de secours, 402 corps ont été retrouvés sous les décombres du Rana Plaza, un immeuble de huit étages qui s’est effondré à Savar, près de la capitale.

Un général de l’armée, Chowdhury Hasan Suhrawardy, a en outre annoncé mercredi que 149 personnes étaient toujours portées disparues, selon une liste dressée par des responsables locaux avec l’aide de proches.

Plusieurs milliers de travailleurs brandissant des banderoles et des drapeaux rouges scandaient « Pendez les tueurs, pendez les propriétaires d’ateliers » en défilant dans les rues de la capitale, Dacca. D’autres défilés étaient organisés dans les grandes villes du pays en ce jour férié au Bangladesh.

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Selon Kamrul Anam, l’un des dirigeants de la Ligue bangladaise du textile et de l’habillement, les ouvriers sont en colère après ce qu’ils considèrent comme le « meurtre » de leurs collègues, tués mercredi dernier dans l’effondrement du Rana Plaza, un immeuble de huit étages à Savar, dans la périphérie de Dacca. « Nous voulons la punition la plus sévère possible pour les responsables de cette tragédie », a-t-il dit à l’AFP.

La police à Dacca chiffrait à environ 10.000 le nombre de manifestants lors d’un premier comptage mercredi matin.

Dans d’autres pays d’Asie, les syndicats devaient aussi descendre dans la rue, des dizaines de milliers de personnes étant par exemple attendues en Indonésie pour dénoncer les conditions de travail liées à la sous-traitance et les bas salaires.

Le gouvernement au Bangladesh devait répondre aux critiques sur plusieurs fronts, mis en demeure par les sociétés d’habillement européennes ou américaines d’améliorer la sécurité des travailleurs du textile et soupçonné par les familles des victimes d’avoir refusé l’aide de secouristes étrangers.

Il a annoncé un plan d’inspection des usines mais récusé les accusations de négligence dans les opérations de sauvetage et de récupération des corps ensevelis sous des tonnes de béton et d’acier.

Sept personnes ont à ce stade été arrêtées et poursuivies pour homicide involontaire. Parmi elles, le propriétaire du Rana Plaza ainsi que des ingénieurs du bâtiment qui avaient donné le feu vert aux ouvriers pour revenir travailler en dépit de fissures constatées, ont comparu devant la justice avec des gilets pare-balles.

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Sohel Rana, le propriétaire du Rana Plaza, le 30 avril 2013 à Dacca

L’immeuble abritait cinq ateliers de confection notamment liés aux marques espagnole Mango et britannique Primark.

Primark s’est engagé à « verser des indemnités aux victimes de cette catastrophe qui travaillaient pour son fournisseur » et notamment aux enfants ayant perdu leurs parents.

Le groupe canadien de distribution alimentaire Loblaw a également annoncé son intention d’apporter une aide « percutante et significative » aux familles de victimes employées par son fournisseur et de « favoriser la mise en place de changements afin d’éviter qu’un tel incident ne puisse se reproduire ».

La plupart des 4.500 usines du textile sont restées fermées depuis une semaine, un coup d’arrêt brutal pour l’économie du pays alimentée en grande partie par les 20 milliards de dollars annuels générés par cette industrie.

La Première ministre, en s’adressant au parlement mardi soir, a exhorté les ouvriers à reprendre le travail et critiqué les attaques dont ont été la cible plusieurs usines.

« Je voudrais dire aux ouvriers de garder la tête froide, de maintenir les usines opérationnelles, sinon vous allez perdre votre travail », a-t-elle lancé.

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L’UE, plus grand partenaire commercial du Bangladesh, a exhorté mardi Dacca à « agir immédiatement » pour faire respecter les normes internationales de sécurité et de santé dans les usines du pays.

Les Nations unies avaient proposé d’envoyer au Bangladesh des experts pour épauler le travail des secours quelques heures après l’effondrement, une offre refusée par le gouvernement, selon l’ONU.

Le directeur général adjoint de l’Organisation internationale du travail (OIT), Gilbert Houngo, était attendu à Dacca mercredi pour parler avec les autorités de l’amélioration des conditions de sécurité.

Presse esclavagiste (Agence Faut Payer, 1er mai 2013)

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Lucioles n°8, avril 2013

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Après un hiatus d’une petite dizaine de mois, nous sommes heureux d’annoncer la sortie d’un nouveau numero de Lucioles, sous une autre forme. Dorénavant le bulletin sortira plus régulièrement, et son format sera plus réappropriable qu’auparavant.

Lucioles

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Feignasses n°0, mai 2013

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « On est en France mais il y a 90 % de Noirs et d’Arabes dans les geôles de la République. Donc garde ta morale pour ta grand-mère que t’as abandonnée en maison de retraite… »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[14 juin 2012]
Liberté mais pas trop

Le mirador guette mes faits et gestes, mais tous les soirs je suis sur la Lune, loin d’être mort je demeure intact malgré les impacts, je brise mes chaînes avec un stylo à plume.

La liberté est dans la tête de celui qui se sent libre, la preuve dix ans plus tard mes convictions toujours intactes s’évadent des murs, je risque la chaise électrique mais c’est plus fort que moi je peux pas fermer ma bouche même six pieds sous terre je reste terre-à-terre pour arrêter ma plume il faudra plus que la prison.

Je te gêne tu en as marre pourtant j’ai même pas commencé à dire et faire ce que j’ai à faire, tant qu’il y aura des répressions des peines à deux chiffres pour faire taire nos soldats violer nos libertés je serai là pour vous poucave LOL.

La statue de la Liberté a investi sur Guantánamo. La liberté des uns se termine là ou celle des autres commence.

On est en France mais il y a 90 % de Noirs et d’Arabes dans les geôles de la République. Donc garde ta morale pour ta grand-mère que t’as abandonnée en maison de retraite…

Tu peux me freiner me ralentir mais jamais m’arrêter, j’ai appris à encaisser au volant d’une voiture tamponneuse à la fête foraine LOL.

J’écris avec humour dans un cimetière pour pas craquer et prendre en otage Berna­dette Chirac avec toutes ses pièces jaunes LOL.

Ils ont mis une cinquantième couche de peinture sur les murs de nos taudis pour cacher le sang que la République a fait verser à ces habitants cache-misère illusion d’optique. OK le PS est au pouvoir mais arrête de croire que François Hollande c’est ton père si t’es en hess tu vas rester en hess.

Je bois à ta santé même si t’as le cancer du poumon car sur le paquet de clopes c’est marqué en gros fumer tue LOL.

Restons libres même dans un F4 à douze j’ai été à bonne école donc moi dans neuf mètres carrés pour moi tout seul c’est une villa, je préfère en rire qu’en pleurer de toute façon j’ai pas le choix j’ai plus de larmes c’est la sécheresse mes pupilles sont assoiffées car mon cœur est verrouillé à l’émotion blindé comme un fourgon de la Brink’s si tu veux y entrer sors le lance-roquette et vise bien s’il te plaît.

J’écris pour rester libre même si les menottes me gênent donc me casse pas la tête avec mes fautes d’orthographe je m’en moque comme celui qui a marqué sur le mur « Omar m’a tuer » dans l’affaire de Omar Raddad.

Je m’en contrefous de détenir la vérité je veux juste être libre de dire ce que je pense de toute façon j’ai besoin de la permission de personne.

Liberté d’expression mais fais quand même attention à ce que tu dis LOL.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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Il y a quatre ans mourait Zoé

Quatre ans. Difficile de savoir si quatre ans déjà ou quatre ans à peine. Quatre ans et un long deuil qui n’a pu commencer que plusieurs années après sa mort, après que ceux que la justice a estimé devoir punir directement de l’accident qui lui a coûté la vie aient terminé les peines de prison qui leur ont été assignées, après que celles et ceux resté-e-s en-dehors des prisons n’aient plus été écouté-e-s, filé-e-s, photographié-e-s, filmé-e-s, intimidé-e-s. En tout cas plus pour cette histoire là. Après que ceux qui estiment que voir une amie mourir ne suffit pas aient été rassasiés d’assez de notre douleur, qu’ils se soient repus d’assez de notre tristesse pour repartir le ventre plein et la tête haute, fiers d’avoir rétabli l’ordre et la justice. Cet ordre et cette justice qui en ont après nos amitiés et nos amours, et qui cherchent à les détruire, parce que ce sont entre autres de ceux-ci que naissent nos désirs et nos possibilités de créer un meilleur cadre dans lequel les faire croître et se développer. Sans passion, la théorie n’est que lettre morte. Et le cynisme n’a rien de révolutionnaire.

Zoé n’est pas une martyr de « la cause ». Elle n’est pas morte pour une idéologie, pour le peuple, ou pour « la révolution ». Zoé est morte d’être libre, ou de vouloir l’être. Elle est morte d’être amoureuse, amie, bricoleuse, féministe, voyageuse, dynamique, intelligente, radicale, généreuse… Zoé est morte d’être qui elle était. Quelqu’un qui ne voulait plus avoir à subir ou à supporter la grisaille, et qui agissait en ce sens, pour elle et pour les autres. Quelqu’un qui n’a pas voulu s’adapter à un monde qui lui faisait horreur, et pour qui ne faire que s’en indigner n’était pas suffisant. Zoé n’était pas une héroïne, seulement quelqu’un qui a fait des choix. Les choix de refuser, de résister, de ne pas être indifférente à ce qui l’entourait et à comment cela l’entourait, de ne pas se laisser absorber dans la tranquille décomposition du quotidien, de ne pas vouloir rester à la fenêtre à pester contre celles et ceux dont les tentatives de rendre le monde radicalement meilleur ont malheureusement échoué. Ce sont des choix qu’elle et d’autres ont payé cher, ici comme ailleurs, hier comme aujourd’hui.

C’est un orage de tristesse et de colère qui a déferlé dans les jours et les semaines qui ont suivi la mort de Zoé. La tristesse d’avoir perdu une amie, la colère de ne pas pouvoir être tristes, de ne pas avoir de répit. Une colère dirigée contre ceux qui font leurs affaires sur nos morts et nos souffrances, contre cette nécrophagie érigée au rang de modèle de société. Oui, cette tristesse et cette colère ont fait des ravages, mais le désastre serait bien plus important si l’on s’y habituait, si les fantasmes de la lutte effaçaient la sincérité du combat qui se poursuit, si les sentiments et les affects étaient reléguées dans les limbes de l’idéologie. Nous avons été profondément atteint-e-s parce que nous sommes touché-e-s par le monde.

Une partie de nous a été dévorée, et le monstre a toujours faim, en veut toujours plus. Mais il faut extirper la mémoire de ses mâchoires, l’en arracher, pour ne pas oublier. Non pas pour ériger des piédestaux, car la mort n’a rien de glorieux, mais pour éviter que ne soient avalées à leur tour ces passions et cet amour pour la liberté qui animaient Zoé.

Quatre années se sont écoulées, mais peu d’eau a coulé sous les ponts. Et cette eau ne doit pas couler, car ce sont nos vies, nos morts, nos luttes qui coulent avec elle.

Pour un monde sans prison ni frontières.

Pour une vie libre et difficile, vers une existence sans exploitation ni domination.

Solidarité à tou-te-s celles et ceux, prisonnier-e-s ou non, qui chaque jour luttent par tous les moyens nécessaires contre ce qui les détruit.

Une pensée pour Mauricio Morales, mort à Santiago de Chile ce même mois de mai 2009, pour ses proches et tou-te-s celles et ceux qui ont du traverser le Caso Bombas là-bas, et dont les histoires ont résonné dans un certain nombre de têtes ici.

À Zoé.

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[Toulouse, samedi 11 mai] Soirée de soutien aux ouvriers de PSA

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LIRE LE FLYER

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Bad Kids

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Tu es vivant mais repose en paix devant ta fiche de paye qui paye pas de mine oublie les lasagnes cette fois-ci avale tes pâtes au beurre c’est toujours la fin de mois »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[13 juin 2012]
Impro

Pour la Saint-Valentin je t’ai offert une batte de base-ball en cas de légitime défense.

Vaut mieux être en deuil que sans nouvelle.

Un kleenex ne sert pas qu’à essuyer ses larmes.

Aux armes citoyen sans-papiers chante la Marseillaise avec l’accent chehbi c’est l’intention qui compte LOL.

Pendant qu’on se bouffe entre nous eux s’unissent contre nous.

OK bah range ton bolide pousse le caddie assume le ticket de caisse.

Avoir du cœur n’est pas monopole des homosexuels eux ils ont du cul LOL.

Tu es vivant mais repose en paix devant ta fiche de paye qui paye pas de mine oublie les lasagnes cette fois-ci avale tes pâtes au beurre c’est toujours la fin de mois.

Le mariage hallal s’est fait violer le soir de la nuit de noces car y a pas la mairie qui va avec, elle ne porte pas ton nom déviergée sans aucun droit, ça divorce en trois mots abracadabra, il te reste qu’à trouver un job d’été pour te financer la reconstruction de l’hymen. Ça se sert d’une religion pour réaliser ses fantasmes souiller salir t’inquiète tu payeras même si ici-bas t’as le bras long LOL.

Utilise la batte de base-ball que je t’ai offerte à la Saint-Valentin next le ex-petit ami c’est mieux que ex-mari…

Dernière sommation texte cru featuring ma kalachnikov prends ma vérité à bout portant à balle réelle.

Une veuve a tapé un twist sur la tombe de son ex-mari bourreau qui a passé sa vie à la ruer de coups hé ouais la vengeance n’a pas de prescription ni de date de péremption.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[Montreuil-Bagnolet (93)] Récit collectif de la déambulation du 27 avril contre les expulsions et la restructuration urbaine

Depuis quelques semaines, rendez-vous était donné à Croix de Chavaux (Montreuil, 93) pour un rassemblement-déambulation contre les expulsions locatives, de squats, de terrains, et les restructurations urbaines en cours sur le territoire Montreuil/Bagnolet.

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Dans un contexte d’aseptisation de ces quartiers, avec une chasse aux pauvres toujours plus intense et visible, cette initiative prise lors des assemblées hebdomadaires du Transfo permettait d’adresser un message clair : nous ne nous laisserons pas faire.

En préparation de la manifestation, une affiche et un tract ont été réalisé-e-s.

Le tract, tiré à quelques milliers d’exemplaires puis distribué notamment sur les marchés de Croix de Chavaux et de Bagnolet, au métro Gallieni ou lors de concerts au Transfo, abordait la question des restructurations urbaines en cours à Montreuil et à Bagnolet, et appelait à se rassembler ce samedi pour tou-te-s celles et ceux qui se sentaient concerné-e-s par ces questions.

L’affiche, qui reprenait quelques éléments du tract, a été collée sur Montreuil, Bagnolet et une partie de l’est parisien pour appeler publiquement au rassemblement.

Des tags appelant à la manif ont été faits sur Montreuil et Bagnolet les quelques jours avant le 27 avril, et une grande banderole a été accrochée, deux jours avant la manifestation à l’entrée de la rue piétonne de Croix de Chavaux, à l’endroit exact où la manif devait démarrer ce samedi.

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Ce samedi 27 avril donc, à 14h, l’absence de soleil ne nous a pas empêché-e-s de nous retrouver pour crier notre rage. À l’entrée de la rue du Capitaine Dreyfus, au métro de la Croix de Chavaux, c’est environ 250-300 personnes qui se retrouvent, prêtes à déambuler gaiement, au son de quelques chansons détournées contre les huissiers, les flics et les expulsions. Des prises de parole ont lieu sur la place, avec notamment la lecture du tract appelant à la manifestation.

Pas de keufs à l’horizon, exceptés un flic en civil et une voiture de la police nationale qui vient se garer à proximité du rassemblement pour observer ce qui se passe. Après quelques chants et prises de parole, le cortège s’élance donc sur la route – accompagné d’une caravane-sono et d’une batucada – en prenant la rue de Paris pour faire le tour de la place, derrière une grande banderole “Face aux expulsions, luttons contre la restructuration urbaine”, suivi-e-s de près par le véhicule de police.

On s’engage ensuite dans la rue Girard, au son de slogans tels que “Grève, grève, grève des loyers, et crève, crève, les flics et les huissiers !” ou “Les maisons sont vides, occupation ! Et les loyers sont trops chers, occupation !”. Une prise de parole a lieu rue Girard, à propos de la future expulsion du squat de “Michto”, pendant que nous repeignons la rue de divers pochoirs et tags (“La maison est à ceux qui l’habitent”, “À bas la propriété privée !”) dans la joie et la bonne humeur.

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Banderole de tête de la manif (rue de Paris, Montreuil, 27 avril 2013)

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Rue Girard, Montreuil

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Après la rue Girard, nous bifurquons sur la droite pour remonter sur la rue Edouard Vaillant, le long du marché. Le cortège remonté à droite de la place du marché s’arrête à l’angle du boulevard Chanzy, sous les yeux des nombreuses personnes présentes sous la Halle pour une brocante. Là, des ex-habitants de l’ancien squat de “La Clinique” prennent la parole pour rappeler ce qu’a été ce lieu pendant ses sept mois d’existence. Depuis, le bâtiment a été rasé, et le terrain vague qui l’a remplacé est toujours désert en attendant la soi-disant construction d’un centre commercial et de logements dits “sociaux”. La devanture du chantier et d’un bâtiment à côté sont égayées des couleurs chatoyantes de notre colère : “Grève des loyers, occupation !”, “Guerre à la propriété”, “Nous voulons tout, nous brûlerons le reste” ou encore “Les urbanistes au feu, les huissiers au milieu”. Sur un mur du terrain vague, on peut lire un énorme tag depuis début janvier, en solidarité avec la lutte à Notre-Dame-des-Landes : “2012 : l’Ayraultport s’écrase – 2013 : la révolte s’embrase”.

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Boulevard de Chanzy, Montreuil

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Ibidem

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Rue Marcel Sembat, Montreuil

Le cortège se remet ensuite tranquillement en route sur la rue de Paris, désormais devancé de loin par une voiture de police qui gère la circulation à une centaine de mètres devant nous, et toujours suivi de près par une seconde voiture. Les slogans sont toujours aussi joyeux: “À Robespierre, les loyers sont trop chers ; à Croix de Chavaux les loyers sont trop hauts”, “Un loyer pas cher, c’est toujours trop cher !”, “Squatteurs, locataires, solidarité face aux propriétaires”. Les murs de cette triste rue continuent d’être maculés par des pochoirs, graffitis et collages d’affiches. “Grève des loyers, crève les huissiers”, “Face aux galères, j’occupe ta résidence secondaire”, “Rangez vos miettes, on veut le tiroir-caisse”, “À bas la propriété”, “Si t’as pas de niche, prends ton pied de biche”, “Expulsion = baston”, “À bas l’État, les flics et les huissiers”, “Occupons tout” ou encore “Tant que vous aménagerez, nous vous saccagerons”.

Le tract appelant à la manif est toujours distribué aux passant-e-s, qui pour la plupart se sentent directement touché-e-s par l’augmentation des loyers, les expulsions locatives ou la gentrification du quartier.

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Rue de Paris, Montreuil

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Ibidem

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Ibidem

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Ibidem

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Une nouvelle intervention a lieu au niveau de la Halle Marcel Dufriche, où des Rroms sont régulièrement harcelés par les flics depuis plusieurs mois et où a eu lieu il y a quelques jours un incendie qui a ravagé une partie de leurs habitations.

On tourne ensuite ensuite sur la gauche pour prendre la rue Barbès, où trois flics en civils se promènent nonchalamment sur la gauche de notre cortège. Tout en filmant discrètement la manifestation (un flic a son portable accroché à la poche-poitrine de sa veste), ils s’arrêtent sur le côté et regardent la manif passer. Les cris de “Police, dégage !” et “Flics, porcs, assassins !” ne semblent pas les inquiéter plus que ça, bien qu’ils se glissent des bouchons de liège dans les oreilles pour ne plus subir nos outrages verbaux. Non loin de la place de la République, une nouvelle prise de parole rappelle que pendant l’été 2011, la place a été occupée quelques temps par les squatteur-euse-s expulsé-e-s de la rue des Sorins.

Le cortège bifurque ensuite sur la droite, au niveau de la rue Bara, où se trouve le foyer de travailleurs migrants Bara, là où les gestionnaires de misère tentent de faire de la place, n’accueillant plus personne depuis plusieurs mois, et laissant environ 80 Maliens à la rue. Un des habitants prend la parole pour expliquer la situation actuelle du lieu.

Certain-e-s d’entre eux-elles se joignent à la manifestation, alors que les flics en civil continuent à nous coller. La foule s’énerve, commence à encercler les flics qui se prennent quelques petits projectiles sur la tronche (au passage, on rappellera que lorsqu’on jette des projectiles sur les flics, il est primordial de s’assurer qu’il ne tombera pas sur des manifestant-e-s ou des passant-e-s !). Ils sortent alors leurs matraques téléscopiques, lancent une première grenade de désencerclement en plein milieu de la foule et dégainent un flashball qu’ils braquent à hauteur de visage sur les compagnons proches d’eux. Plusieurs personnes sont légèrement blessées aux jambes par cette grenade de désencerclement, qui sera suivie par au moins une autre, tandis que des tirs de flashball sont assénés à bout portant, dont au moins un à hauteur de poitrine/visage ! Les flics ont également sorti une gazeuse familiale et ont aspergé trois ou quatre personnes en pleine face. En quelques secondes, ils auront fait usage de tout leur attirail répressif. Certain-e-s manifestant-e-s chargent alors les flics avec des chaises provenant d’un bar de la rue et divers autres projectiles, les poussant à dégager définitivement. On peut se demander pourquoi ces trois flics en civil ne sont pas partis avant, car ils n’ont pas seulement mis en danger passant-e-s et manifestant-e-s, mais aussi eux-mêmes, en nous agressant et provoquant ainsi la colère de la rue.

Quelques minutes plus tard, les flics arriveront en force (commissaire, gendarmes mobiles et compagnie) sur la place de la République, non loin du foyer Bara, histoire de mettre la pression dans le quartier, mais ils ne s’approcheront plus de la manifestation. Aucune arrestation à signaler ce jour-là.

La manif s’arrête alors au croisement rue de Paris / rue Robespierre, le temps de s’assurer que tout le monde va bien. Du sérum physiologique est apporté aux personnes touchées par les gaz lacrymogènes, et la parole est prise à nouveau depuis la sono pour expliquer aux passant-e-s ce qui vient de se passer.

Ensuite, la manif continue le long de la rue Arsène Chéreau, jusqu’à la place de la Fraternité, limite entre Montreuil et Bagnolet. C’est l’occasion de prendre une petite pause, et d’une intervention au micro par des membres du collectif “Prenons la ville” sur les transformations du quartier et la récente expulsion d’un squat de Rroms sur la place. Nous discutons aussi avec le propriétaire du bar “Le bouliste”, sous le coup d’une fermeture prochaine de son établissement, nécessaire étape dans la restructuration du quartier en ghetto pour bourgeois-es.

Quelques pochoirs et tags viennent toujours égayer la zone.

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Place de la Fraternité, Montreuil

http://juralib.noblogs.org/files/2013/04/094.jpgNous nous dirigeons ensuite sur la rue Étienne Marcel, libres de toute présence policière. Le cortège se fait plus calme et les slogans plus rares. Il faut dire aussi que le coin est peu fréquenté, plus résidentiel.

On tourne ensuite au niveau de la rue Edouard Vaillant pour reprendre sur la rue Victor Hugo, histoire de passer un “big up” au Rémouleur.

Puis la manifestation prend la rue Robespierre, lance des slogans contre Vinci (multinationale connue entre autres pour ses chantiers de construction-destruction à Notre-Dame-des-Landes et à Khimki en banlieue de Moscou) puisque sa filiale “Jean Lefebvre” se trouve dans cette rue.

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Bagnolet

Le cortège fait ensuite une halte devant la rue de l’Avenir où un terrain squatté par des Rroms, sans eau courante, est la cible régulière de pressions policières (les flics ont notamment distribué des OQTF – obligations de quitter le territoire français – qui ont par la suite été annulées par le tribunal).

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Enfin, la manif emprunte l’avenue de la République en direction du Transfo, où une dernière intervention a lieu, affirmant la volonté de résister face à une éventuelle expulsion. Nous rentrons ensuite à l’intérieur, où une assemblée ouverte se tiendra, réunissant près d’une centaine de personnes. C’est l’occasion de discuter plus en détail des moyens de résister aux expulsions de squats et de tout autre type de logement, de faire le tour de nos idées pour s’organiser avec les personnes concernées par des expulsions dans les quartiers alentours et de partager quelques propositions sur les aspects pratiques que pourrait prendre la résistance à l’expulsion du Transfo. À suivre, que tout cela nous serve de moment de consolidation de résistances au monde du fric, des flics et de la propriété privée !

Squat!net, 29 avril 2013

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La CGA face aux réactions et agressions fascistes

Les protestations, manifestations « anti mariage pour tous » s’inscrivaient dès le départ dans une logique réactionnaire et homophobe puisqu’elles défendaient l’inégalité des droits selon l’orientation sexuelle.

C’est donc sans surprise que les groupes fascistes ont trouvé leur place dans cette mobilisation, qui a fait office de mouvement social pour eux, leur permettant de recruter, s’organiser et de se sentir légitime à mettre en actes cette violence contenue au sein de cette contestation. Les agressions homophobes ont ainsi explosées et font partie d’une stratégie politique assumée de la part des organisations fascistes.

La montée de la droite radicale n’est plus à démontrer. Elle se place dans un contexte de crise et tente d’investir le champ politique et le champ social : ouverture de locaux « sociaux » aide « pseudo-humanitaire ». Elle tente de s’implanter et s’approprie de manière frauduleuse des références idéologiques éloignées d’elle. Les extrémistes et les fascistes ne reculent en effet devant aucune infamie, en opposant les « Peugeot » d’Aulnay en lutte aux « homos ». Ils jouent les premiers contre les seconds, mais nous savons que cela n’est que prétexte et qu’ils vouent une haine incontestable pour les prolétaires en lutte qu’ils-elles soient homosexuel-le-s ou non et pour les homosexuel-le-s, qu’ils-elles soient prolétaires ou non.

En réalité, les groupes d’extrême droite et fascistes jouent le rôle historique qui a toujours été le leur :

Ils substituent la guerre du « tous contre tous » à la lutte des classes, ils servent de « bras armé » à l’État et à la bourgeoisie. Ils sont prêts à parer à un éventuel soulèvement populaire. Pour l’heure, ils organisent une politique de terreur organisée contre les militants et militantes antifascistes en général, les militants et militantes libertaires et les militant-e-s LGBT.

Rhétorique d’exclusion, de violence, agressions de personnes isolées, tentatives d’attaques contre des locaux militants, c’est le quotidien de certaines villes de l’hexagone et cela traduit la stratégie de ces groupes d’extrême droite, qui ont trouvé au sein des manifestations factieuses opposées « au mariage pour tous », une expression de masse à leur propagande fasciste, homophobe, raciste et anti ouvrière.

Le climat actuel de violences en constante progression, ne devrait pas nous laisser insensibles, voire inopérant-e-s.

Dans un contexte d’explosion du chômage, de développement de la précarité, de la baisse des salaires, de l’envol des loyers, des difficultés rencontrées dans l’accès aux soins… les libertaires se doivent de mobiliser largement et de mener collectivement la lutte contre le fascisme, en tant qu’une lutte totalement liée à la lutte contre le capitalisme.

La lutte antifasciste doit constamment se référer à la lutte sociale dans son ensemble.

La bourgeoisie et l’État favorisent les courants radicaux et fascistes, courants qui représentent pour eux une digue ultime contre une éventuelle explosion révolutionnaire.

Aujourd’hui comme hier, ce sont les patrons et les actionnaires qui nous exploitent ! Eux qui nous précarisent, eux qui nous licencient. La bourgeoisie et l’État, aujourd’hui comme hier défendent leurs intérêts propres qui ne sont pas les nôtres !

Le développement des luttes avec pour but de remettre la question sociale au cœur des préoccupations de toutes et tous, et l’organisation collective d’une autodéfense antifasciste, doivent nous conduire à affaiblir les bases stratégiques des organisations fascistes et autoritaires.

Les libertaires doivent participer massivement à ces combats, et mettre en avant les nécessaires dimensions : antifascistes, luttes de classes, antipatriarcales, anticapitalistes et anti étatiques.

Le 26 avril 2013,
Relations Extérieures de la CGA
Groupe Puig Antich de Perpignan

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[Samedi 4 mai sur les ondes FM de plusieurs villes] Du Son Contre La Prison

Du Son Contre La Prison est un événement organisé par un collectif informel anti-carcéral.

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Le concert aura lieu le samedi 4 mai 2013 à partir de 20 heures à Ursa Minor à Saint-Étienne avec :

SINGE DES RUES
PREMIÈRE LIGNE
LES ÉVADÉS
et des mix

Il sera retransmis en direct sur plusieurs radios associatives afin que les prisonniers et prisonnières puissent le suivre de 21 heures à minuit.

Envie que ça nique la censure, que ça existe en dehors du bon vouloir de l’administration pénitentiaire et de son contrôle, envie de gueuler notre haine de ces murs et notre solidarité aux prisonnier.es…

Concert retransmis en direct sur Radio Dio 89.5FM à Saint-Étienne et sur une vingtaine d’autres radios associatives locales, afin d’être entendu dans les prisons.

plus d’infos

Faites tourner l’info dans votre ville !

Où ?
Ursa Minor – Site Mosser
11 rue de l’Égalerie
quartier Bellevue
St-Étienne

Entrée : 5euros + adhésion prix libre

Contact

 

Radios qui retransmettent le concert et prisons couvertes :

ARRAS – Radio PFM 99.9FM (MA Arras)

BESANÇON – Radio BIP 96.9FM  (MA Besançon)

BRUXELLES – Radio Panik 105.4FM et Radio Air Libre 87.7FM (Prisons de Forest et
Saint-Gilles, Berkendael)

COMPIÈGNE – Radio Graf’Hit 94.9FM  (MA Compiègne)

GRENOBLE – Radio Kaleidoscope – 97FM  (MA Varces, Centre Semi-Liberté St-Bruno)

GENÈVE – Radio Usine (web radio, ne couvre aucune prison)

LILLE – Radio Campus 106.6FM  (MA Séquedin, MA Douai, CP Annœulin ?)

LYON – Radio Canut 102.2FM  (MA Corbas, EPM Meyzieu)

MARSEILLE – Radio Galère 88.4FM  (MA Les Baumettes, Tarascon, Luynes, Centrale
d’Arles, EPM Marseille)

MONTPELLIER – Radio FM + 91FM (CSL Montpellier, MA Nîmes)

PARIS – Fréquence Paris Plurielle 106.3FM  (MA Bois d’Arcy, Nanterre, Fresnes,
Fleury-Merogis, La Santé, Villepinte, Versailles, Osny, Centrale de Poissy)

RODEZ – Radio Temps 95.5FM  (MA Rodez)

ROUEN – Radio HDR 99.1FM  (MA Bonne Nouvelle)

SAINT-ÉTIENNE – Radio Dio 98.5FM  (MA La Talaudière)

SAINT-GIRONS – Radio La Locale 97.3FM  (MA Seysses)

SUD – Radio Zinzine – MA Luynes (88.1FM), MA Digne-les-Bains (95.6FM), MA Gap
(106.3FM)

TOULOUSE – Canal Sud 92.2FM  (MA Seysses, Montauban, CD Muret, CRA Cornebarrieu)

TOURS –  Radio Béton 93.6FM (MA Tours)

VALENCE – Radio Méga 99.2FM (MA Valence)

ZAD de Notre-Dame-des-Landes – Radio Klaxon

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[Rome] « Alors notre action semblera naître de la nécessité, et non de la haine ; et lorsqu’elle paraîtra telle aux yeux du peuple, nous serons nommés des purificateurs, non des assassins » (Shakespeare)

Tirs sur des carabiniers : un acte isolé

ROME – Les coups de feu tirés dimanche contre des carabiniers devant le siège du gouvernement peuvent être considérés comme un acte isolé, selon le ministre de l’Intérieur, mais l’auteur voulait s’en prendre à des politiciens, a indiqué le procureur qui a entendu ses aveux.

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L’affaire peut être considérée, sur la base d’un premier examen, comme un geste isolé, a déclaré devant la presse le ministre Angelino Alfano, peu après avoir pris ses fonctions.

Selon M. Alfano, six coups de feu ont été tirés et l’auteur des tirs Luigi Preiti a manifesté, tout de suite après, l’intention de se suicider mais il a affirmé n’y être pas parvenu car son chargeur était vide.

Le procureur de Rome Pierfilippo Laviani qui a recueilli dans l’après-midi la déposition de M. Preiti a évoqué un homme plein de problèmes qui a perdu son travail, a tout perdu, et a dû retourner vivre dans sa famille en Calabre. D’une manière générale, il voulait tirer sur des hommes politiques mais comme il a vu qu’il ne pouvait pas les atteindre, il a tiré sur les carabiniers, selon le magistrat qui a estimé que l’agresseur ne semble pas une personne déséquilibrée.

M. Preiti, qui était bien habillé et arrivait du Palais de Montecitorio, siège de la Chambre des députés, a tiré à l’improviste sur des carabiniers en faction devant le Palais Chigi, le siège du gouvernement, au moment-même où les ministres du nouveau gouvernement d’Enrico Letta prêtaient serment, à 1 km de là, au palais présidentiel du Quirinal. Les ministres devaient ensuite se réunir au Palais Chigi pour leur premier conseil sous la présidence de M. Letta.

M. Alfano a souligné devant la presse que la situation générale de l’ordre public même après cet incident ne suscite pas de préoccupations, tout en indiquant que la surveillance des objectifs à risque a été renforcée.

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Deux carabiniers ont été blessés, l’un au cou, l’autre aux deux jambes et l’agresseur souffre de contusions après avoir été jeté au sol par les forces de l’ordre alors qu’il tentait de s’enfuir. Le pronostic est réservé pour le carabinier blessé au cou tandis que l’état du deuxième n’inspire pas d’inquiétude.

Les médias italiens ont indiqué que Preiti est un maçon au chômage qui avait quitté sa Calabre natale pour le Piémont il y a 20 ans.

Il s’était séparé il y a deux ans et demi de sa femme et traversait des difficultés économiques. Il était retourné en Calabre pour vivre chez ses parents à Rosarno, laissant dans le Piémont sa femme et leur fils de 10 ans.

Selon certaines sources, il se serait mis récemment à jouer au vidéopoker et aux machines à sous — présentes dans tous les bureaux de tabac en Italie — dilapidant les économies familiales et accumulant des dettes.

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M. Preiti était arrivé samedi soir à Rome avec l’intention d’accomplir un geste éclatant, et logeait dans un hôtel, ont indiqué des enquêteurs cités par l’agence Ansa. Il détenait illégalement l’arme qu’il a utilisée, un pistolet Beretta semi-automatique de calibre 7,65.

Presse pousse-au-crime (Agence Faut Payer, 28 avril 2013)

 

Spari P. Chigi : Padova, scritte pro Preiti

‘Luigi Preiti uno di noi’ tracciato in centro con spray rosso

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(ANSA) – PADOVA, 29 APR – Due scritte tracciate con spray rosso inneggianti a Luigi Preiti, il muratore calabrese che ha sparato ieri davanti Palazzo Chigi ferendo due carabinieri, sono comparse stamane sui muri del centro di Padova. Sul fatto sta indagando la Digos.  »Luigi Preiti sei uno di noi, pagherete caro », e’ lo slogan, seguito da una A cerchiata malamente, vergato da ignoti sui muri di due edifici, uno in Riviera Ponti Romani, in pieno centro, l’altro in via Paolotti, nel quartiere universitario.

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Presse pousse-au-crime (Tuttosport.com, 29 avril 2013)

 

Les coups de feu sont pour vous

Si Luigi Prieti s’était suicidé, en se pendant dans la cave de la maison de ses parents (car de maison il n’en n’avait plus), il aurait tout simplement été un nombre supplémentaire dans une statistique qui tend à augmenter semaine après semaine : celle des désespérés qui remettent au geste ultime l’impuissance de se procurer un revenu avec lequel vivre, coincés entre un sens de faillite personnelle et l’anomie d’une solitude créée par une vie entièrement consacrée au travail, alors que les personnes chères s’enfuient et on ne comprend plus pourquoi exactement on se démène autant.

S’il s’était immolé avec de l’essence et donné feu, sur cette même place où il a déchargé le chargeur de son pistolet, il aurait peut-être suscité une grande clameur et pendant 1 jour et demi on aurait parlé de lui : les médias et les hommes politiques auraient proféré des paroles de douleur, idiotes et hypocrites, pour un homme « désespéré », invitant les Italiens à être solidaires, dans la douleur profonde, ils auraient peut-être même parlé de quelques nécessités d’autocritique et de remise en question, en s’invitant eux-mêmes à des comportements plus sobres pour donner l’exemple pendant que les Italiens et les Italiennes se serrent la ceinture. (Les conditions subjectives italiennes ne peuvent pas encore nous faire espérer une réaction « à la Tunisienne »).

Mais Luigi Prieti n’a opté pour aucune de ces alternatives et avant de mettre fin à ses jours, (s’il est vrai que ceci aurait été l’épilogue – comme nous informent les sites mainstream), il avait l’intention de toucher un Ministre… pour passer toute sa colère, pour donner un sens à un geste aussi désespéré, envoyer un dernier message à beaucoup d’Italiens qui sont dans les mêmes conditions. On peut faire toutes les considérations politiques qu’on veut sur l’inadéquation et l’erreur de ce geste, mais, humainement, il est difficile de ne pas se déclarer proche, d’une façon ou d’une autre, à Luigi. N’importe quel sondage honnête démontrerait que des pourcentages embarrassants témoigneraient un mouvement de sympathie et de compassion pour cet homme. Et peut-être vaut-il le coup de commencer à dire à voix haute que cet homme ne devrait pas rester en prison (comme personne ne devrait y être, et certainement pas ce 90% et plus, en cage pour crimes contre la propriété, l’immigration clandestine ou la consommation de substances stupéfiantes).

D’une chose nous pouvons être vraiment contents : que Luigi Prieti n’ait pas réussi à se tuer, et ainsi il a donné un nom à sa propre colère : « je voulais tuer les hommes politiques » aurait-il dit aux Carabiniers qui l’ont immobilisé après la fusillade. Un peu dur de le faire passer pour un « déséquilibré », ou non, Repubblica, Corriere, Presse, Rai, Mediaset…? alors on est passé à une description lombrosienne : « un Calabrais »… qui cependant n’avait pas rapports avec la ‘ndrangheta (mais la ‘ndrangheta n’aurait jamais pensé et ne pensera jamais à frapper les institutions centrales, elle se contente de manger grâce aux institutions periphériques). Un pauvre gars, détruit par le video poker… dommage qu’aujourd’hui le video poker soit une dévastation sociale de masse pour les prolétaires, comme ça a été le cas avec l’héroïne dans les années ’80 (et ce n’est pas dit que cette merde ne reviendra pas également, il suffit de voir la nouvelle diffusion de masse en Grèce). Les médias de régime savent bien que dans les quartiers dans lequel Luigi vivait (là où vit le plus grand nombre de nous), le panorama urbain est désormais plein d’acheteurs d’or, de locaux pour le jeu de hasard et d’activités qui ne cessent de fermer une derrière l’autre ? Non, eux ne le savent pas car ils vivent dans les centres ville, là où ces tristes et misérables spectacles n’arrivent pas à défigurer le paysage qu’ils admirent.

L’image d’aujourd’hui est celle des hommes politiques qui sourient et qui se donnent des tapes sur les épaules après l’énième le plus scandaleux partage de fauteuils que l’histoire nous rappelle, alors que dehors résonnent quelques coups et un peu de vraie réalité commence à entrer aussi dans leurs palais…

Traduit de l’italien (Infoaut, 28 avril 2013) par Solidarité ouvrière

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[Besançon, dimanche 12 mai] Intervento, luttes autonomes italiennes des années septante

Représentation luttes italiennes de 70’s

Bonjour,

Le Resto-Trottoir vous invite à venir découvrir l’INTERVENTO.

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L’INTERVENTO c’est une compilation de textes, chants, images, témoignages sur les luttes autonomes italiennes dans les années 70.

Ça se passe :
le DIMANCHE 12 MAI à 16H dans les locaux de RADIO BIP 14 rue de la Viotte (la petite rue juste en dessous de la gare. ENTRÉE LIBRE

La représentation sera suivie d’un apéro grignotage puis d’une discussion sur les liens entre les luttes des années 70 et les luttes actuelles.

Merci de faire tourner l’info.

À bientôt

Présentation de l’INTERVENTO

Le mouvement autonome italien est peut-être l’un des mouvements de lutte les plus puissants de l’histoire récente occidentale. Fort de ponts exceptionnels entre étudiants et ouvriers, « autonome » des partis et des syndicats, massif et violent dans ses modes d’actions, il fera durer mai 68 pendant dix ans. Ce sont les « hordes païennes » de jeunes immigré-e-s du Sud qui paralysent les usines, revendiquant le refus du travail, remettant à l’ordre du jour les pratiques d’action directe qui avaient secoué les mêmes industries en 1920 avant de s’endormir sous le fascisme. Ce sont des quartiers entiers qui, face à l’inflation, refusent de payer les loyers ou les factures. C’est une irruption tonitruante des femmes, homosexuel-le-s, jeunes et chômeurs-ses sur la scène politique. Ce sont des analyses précises et originales de la transformation de l’économie occidentale. C’est une explosion des radios libres qui se font « la voix des sans-voix » tout en jonglant avec l’ironie et la philosophie. C’est enfin le tournant de 1977, les émeutes, les chars blindés à Bologne, une répression féroce : un mouvement étranglé qui n’a plus d’autres issues que la fuite, l’héroïne ou la clandestinité. Beaucoup « d’autonomes » passeront des années en prison, sans manquer d’en faire encore un lieu de luttes.

Des lectures tirées de plus de 15 ouvrages différents et entrecoupées de sons et d’images permettront, chapitre après chapitre, d’avoir un aperçu de l’atmosphère brûlante de l’époque et d’approcher les questions qu’elle nous pose aujourd’hui.

Resto Trottoir

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