Dernières mises à jour de Turin

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Attaque contre deux piquets de résistance aux expulsions locatives : 40 arrestations

Mardi 21 mai

À l’aube, depuis presque un an que les 3e mardi du mois se déroulent (stratégie de la police de concentrer ce même jour un maximum d’expulsions locatives où ont lieu des résistances pour les affaiblir, ndt), et dans la continuité de l’offensive répressive qui dure depuis un mois, pour la première fois la police a chargé deux piquets anti-expulsion dans le quartier de Barriera di Milano. Et elle l’a fait de manière à être sûr que l’opération puisse être la plus rapide possible, mobilisant une douzaine de fourgons et une centaine de flics anti-émeute.

La première maison à être assiégée se trouve via Soana, à 6 heures du matin : les barricades sont abandonnées rapidement parce que les personnes solidaires se trouvent pris par surprise et en tenaille et donc se barricadent dans la maison. La porte est enfoncée en une demi heure, et au terme de l’opération 16 personnes sont expulsées puis emmenées au commissariat.

La nouvelle de l’attaque est transmise immédiatement au piquet de via Ceresole, où les personnes sous expulsions et solidaires se préparent à la résistance, en fermant le portail qu’illes ont dans le dos pour ne pas battre en retraite. La police arrive un peu avant 7 heures du matin, et encercle la barricade faite de poubelles, les résistants parent les coups de matraques à l’aide d’une banderole renforcée, les barricades tiennent, quelques voisins solidaires balancent sur les flics de beaux seaux de flotte. Craignant que le corps à corps dure trop longtemps, ou que peut-être pleuvent des balcons autres choses, un flic en civil du comico de Porta Palazzo ordonne d’utiliser les gaz lacrymogènes, puis s’éloigne rapidement. La cartouche à fragmentation est lancée de l’autre côté des barricades, et le nuage fait bouger tout le monde : les anti-émeutes lâchent prise sur les poubelles et les résistants quittent les barricades petit à petit. Quand le nuage de fumée se disperse, la police envahit l’immeuble et après quelques minutes défonce la porte de l’appartement. L’expulsion vient d’être effectuée et 24 personnes sont emmenées au comico. Il est 7h30.

Au cours de la journée, entre 13h et 20h, les quarante personnes sont relachées. 37 accusations de rebellion. En plus, tous les Italiens non résidents à Turin reçoivent un ordre d’expulsion de la ville ; pour les non-italiens un ordre d’expulsion de l’Italie.

Sur autistici.org/macerie se trouve deux interviews en italien.

 

Marianna et Camille sortent de prison pour l’assignation à résidence

Mardi soir, Marianna et Camille sortent de la prison de Turin, et se voit contraintes à des assignations à résidence, pour Marianna avec toutes les restrictions (pas de visite, téléphone, internet, courrier).

Retour sur les épisodes précédents

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[Amiens] « Aujourd’hui, c’est ma vie contre un logement »

Le forcené retarde l’expulsion

Un père de famille d’Amiens s’est barricadé chez lui mardi avec sa famille après avoir menacé les forces de l’ordre de se tuer avec son fusil en pleine rue. Il devait être expulsé.

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Il a fallu plusieurs heures de négociations avant que le père de famille n’accepte de remettre son arme.

L’histoire aurait pu virer au drame. Menacée d’expulsion, une famille s’est barricadée hier à son domicile situé impasse Dame Jeanne, dans le quartier Saint-Leu, après avoir reçu la visite d’un huissier de justice. Accompagné des forces de l’ordre et de déménageurs, ce dernier s’était présenté chez eux vers 9 heures du matin afin d’exécuter un arrêté d’expulsion notifié le 25 octobre dernier.

Furieux, le père de famille, un homme âgé de 51 ans, est alors sorti de chez lui, un fusil de chasse pointé sur la gorge, et a menacé de mettre fin à ses jours en pleine rue. Prenant la menace très au sérieux, les policiers ont bouclé le quartier, interdisant tout passage aux riverains médusés par le scénario qui est en train de se jouer. « Lui, je ne le connais pas trop mais je parle parfois à sa femme, ce sont des gens bien, qui ne se font pas remarquer ici. C’est quand même abusé tous ces policiers juste pour une expulsion, faut pas exagérer quand même ! », s’étonne Éric Dumeige, un voisin de la rue Aristide-Briand.

Il est 10h50 : le forcené est toujours retranché dans la maison avec sa femme et leur fillette âgée de 5 ans. Les deux autres enfants du couple, âgés de 11 et 15 ans, sont à l’école. À l’extérieur, les forces de l’ordre poursuivent les négociations avec la famille par téléphone.

« On nous a promis une solution »

Au cœur des discussions : le logement qu’ils veulent continuer d’occuper. La famille avait en effet décidé de rentrer à Amiens en mars 2011 après avoir vécu 5 ans à Draguignan (Var). Ils se sont alors installés chez la mère du forcené, dans ce logement de l’impasse Dame-Jeanne qu’elle louait à la SIP, le bailleur social. La mère est décédée à cette même période mais le couple avait décidé de rester dans le logement. « Depuis, ils n’avaient jamais voulu régulariser leur situation, aujourd’hui, voilà ce qu’il se passe », croit savoir Cindy Bellanger, qui habite elle aussi le quartier.

Après plusieurs heures de négociations, c’est finalement la mère de famille qui parviendra à raisonner le forcené, réussissant à récupérer l’arme et à la mettre hors de portée. Calmé, l’homme accepte de discuter avec une assistante sociale puis avec un commissaire de police. Il veut obtenir des garanties. Le préfet est alerté.

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Vers 11h30, le dispositif est finalement levé et le camion de déménagement repart, vide. Soulagé, Joël accepte de s’expliquer sur son geste désespéré : « Je n’aurai jamais fait de mal à personne mais s’ils avaient mis dehors ma famille, oui, je me serai fait sauter le caisson ! J’ai tout quitté à Draguignan, ma maison, mon emploi, ma vie, pour venir m’occuper de ma mère qui avait la maladie de Parkinson, malheureusement elle est décédée entre-temps. Mais qu’est-ce que je pouvais faire ? Mettre mes enfants à la rue, même ma petite fille de 5 ans qui est trisomique… Jamais ! On n’est pas des chiens quand même ! J’ai tout fait pour essayer de régulariser ma situation, j’avais prévenu tout le monde et personne n’a jamais voulu m’écouter. Je leur avais dit que je ne bougerai pas d’ici sans qu’on m’ait trouvé une solution. Aujourd’hui, c’est ma vie contre un logement. »

À ses côtés, Mireille, la mère de famille, tremble encore et tente d’apaiser les mots durs de son compagnon : « On nous a promis une solution avant juillet… »

La situation de la famille « reconsidérée »

Alerté, c’est finalement le préfet qui a décidé de lever l’exécution de la décision de justice en fin de matinée. « Des éléments nouveaux qui n’apparaissaient pas jusqu’à ce matin (Ndlr : mardi) dans le dossier nous ont amenés à reconsidérer la situation de la famille ». En mars dernier, dans le cadre de la loi Dalo (Droit au logement opposable), l’État avait en effet mis en demeure un bailleur social de trouver un logement à la famille. Demande restée vaine jusqu’à hier : une proposition de maison en plain pied adaptée au handicap de la fillette du couple a été faite dans la foulée par ce même bailleur.

Famille « sans droit ni titre »

Du côté du bailleur social la SIP, on précise que la famille occupe depuis mars 2011 le logement « sans droit ni titre » dans la mesure où le bail était au nom de la mère du forcené. Le bail aurait pu être mis à son nom si le père de famille avait réellement vécu avec sa mère « or il ne s’y est installé qu’après son décès », assure le bailleur. L’arrêté d’expulsion a été notifié le 25 octobre 2012. « Mais avant cela, plusieurs procédures ont été engagées, notamment au tribunal. C’est dommage d’en arriver là d’autant que la SIP aurait pu aider la famille à trouver une solution mais il n’y a jamais eu aucune démarche active de la part du couple ». Et, toujours selon le bailleur, aucune demande de logement n’aurait été déposée auprès de ses services.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Térézinha Dias, Courrier-Picard.fr, 22 mai 2013)

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Mes fautes d’orthographe sont les cadeaux de mon passé turbulent »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[24 juillet 2012]
J’ai un rêve

J’ai un rêve mais ils l’ont mis en cage au pied du mur on s’est fait fusiller. Si près du but mais c’est quand tu imagines la tâche facile que tout se gâte.

Quand tu crois que la chose est acquise c’est là que tout se complique. Y a pas de limite d’âge pour avoir un fardeau en cadeau. La taille du cœur se limite au poids du geste. Ta paranoïa est ta propre prison.

Je me suis vu arroser des bancs de ciment en espérant les faire pousser. Je me suis laissé avoir par des noms de rue, des noms de fleurs qu’ils ont donnés à des ghettos de béton. C’est comme dire je t’aime à une femme et l’abattre d’une balle dans la tête ça n’a pas de sens.

J’ai appris à voir clair dans la douleur. Malgré mes lacunes en conjugaison ma plume s’exprime sans complexe. Mes fautes d’orthographe sont les cadeaux de mon passé turbulent. Je rêvais d’être français, pas un black en France.

Oublie Alice au pays des merveilles, on nous avait promis Ali au pays de l’oseille.

Je reprends mon souffle entre une ronde de surveillant et l’œil du mirador. J’ai maquillé mon « UZI » mitrailleur en stylo à plume.

Issu du bitume, le maton me guette, ricane en pensant que j’écris des textes de RAP. Ils sont loin de se douter que je suis en immersion. La plume d’un peuple populaire.

MÉFIE-TOI DE L’EAU QUI DORT OU TU RISQUES DE DORMIR DANS L’EAU !!!

J’ai plus de temps à perdre, je n’attends pas le jour de l’an pour souhaiter mes meilleurs vœux.

J’ai choisi l’écriture comme refuge même si on n’efface pas son passé avec des excuses.

Plus je prends de l’âge et plus je m’aperçois de l’ampleur des dégâts.

Arrêtez vos pleurs, y a mieux à faire. Commencer par inciter les plus jeunes à garder le cartable. C’est beaucoup mieux que le NESS-BI. Il n’y a pas forcément que des bonhommes en ZON-PRI.

Ta dignité en prend un coup pendant les fouilles au corps.

Les raccourcis sont souvent des labyrinthes sans issue.

Je suis l’impertinent, le militant au stylo BIC. Je rêve mais la réalité m’a réveillé gourmette aux poignets.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[Info Tours] Peace, Love, Unity … Riots !

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L’agentda et Médiatours dans la rue

Médiatours

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[Flics, Porcs, Assassins] Les ASVP travaillent à Montreuil

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgMontreuil : Un journaliste porte plainte contre la sécurité municipale pour violence

Un journaliste a porté plainte ce mardi pour « violences aggravées » après une altercation avec des agents de sécurité de la ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis) qu’il avait pris en photo et qui auraient effacé de force les clichés de son téléphone portable. Dans sa plainte, Mikaël Lefrançois, qui travaille pour une société de production télé, TSVP, raconte avoir été « agressé » dimanche vers 2h devant le Palais des congrès de Montreuil, où se tenait un festival de musique techno.

Intrigué que des agents de sécurité municipaux soient munis de bombes lacrymogènes, le journaliste, présent à titre privé, a rapporté avoir pris en photo l’un d’entre eux, Denis Hochard, le directeur de la tranquillité publique de la ville. Celui-ci l’aurait enjoint de supprimer les photos, avant de le « plaquer contre le mur ». Il aurait ensuite été « plaqué violemment au sol, (des agents) lui bloquant la tête », selon la plainte. Il souffrait dans la journée de dimanche d’une hémorragie de l’œil droit et s’est vu prescrire trois jours d’interruption de travail, selon un certificat médical qu’il a produit.

Enquête interne ouverte à la mairie de Montreuil

Mikaël Lefrançois a dit avoir ensuite reçu une décharge électrique à la main, l’obligeant à lâcher son téléphone portable. Denis Hochard l’aurait menacé pour obtenir son code secret et débloquer son téléphone, avant d’effacer les photos, selon lui. La mairie de Montreuil, jointe par l’AFP, a dit avoir immédiatement « ouvert une enquête interne ». Le cabinet de la maire EELV Dominique Voynet a convoqué notamment le directeur de la tranquillité publique.

Celui-ci a confirmé que le journaliste avait été « maîtrisé au sol » mais « pas frappé », et sa version du reste des faits est « sensiblement différente », a relaté le directeur de cabinet, Sébastien Maire. Le journaliste « semblait dans un état second » et aurait insulté les agents de sécurité, les traitant de « fachos » et de « milice », et ne se présentant comme journaliste que dans un second temps, selon lui. « Beaucoup de témoins l’ont vu après l’altercation » et « il semblait alors n’avoir rien à l’œil », a rapporté Sébastien Maire.

Les agents de surveillance de la voie publique (ASVP), employés par les mairies, ne sont pas des policiers et ne peuvent pas être armés, mais peuvent constater des infractions, concernant par exemple le stationnement des véhicules.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (20Minutes.fr avec l’Agence Faut Payer, 21 mai 2013)

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Les grèves sauvages en Afrique du Sud

Détérioration du climat social en Afrique du Sud

Dix mineurs sud-africains travaillant dans une mine de chrome ont été hospitalisés mardi à la suite d’affrontements entre des grévistes et les agents de sécurité du site, rapporte la police.

« Ils ont été blessés quand les gardiens ont tiré avec ce qui a été décrit comme étant des balles en caoutchouc, » a dit un porte-parole de la police. Celle-ci est sur les lieux et maîtrise la situation, a-t-il ajouté.

Les gardiens ont tiré des balles en caoutchouc contre les salariés en grève, a dit pour sa part l’exploitant du site, le groupe chimique allemand Lanxess.

« Ils ont lancé des pierres sur notre service de sécurité et, d’après ce que j’ai compris, les gardiens ont tiré des balles en caoutchouc, pas des balles réelles, pour se défendre », a dit un porte-parole de Lanxess. « Certains gardiens ont été blessés. »

Dans un communiqué, l’entreprise contredit le bilan dressé par la police et dit que deux mineurs ont été touchés et que trois autres ont été blessés dans l’agitation qui a suivi.

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Par ailleurs, le constructeur automobile allemand Mercedes-Benz a annoncé la fin d’une grève de deux jours dans son usine d’East London. La grève était liée à une enquête de l’entreprise sur des débrayages dans sa division peinture.

Toutefois, le syndicat national des salariés de la métallurgie, le NUMSA, qui est fort de 230.000 membres, a anéanti tout espoir de règlement dans le secteur en réclamant une augmentation immédiate de 20% des salaires.

« Si nos demandes ne sont pas entendues, nous n’aurons d’autre choix que de descendre dans la rue », a déclaré à Reuters Mphumzi Maqungo, trésorier national du NUMSA.

Les dirigeants du secteur automobile ont jugé irrecevables les dernières revendications du NUMSA, ce qui semble présager d’une confrontation. Un accord triennal sur les salaires expire à la fin du mois de juin.

Presse esclavagiste (Reuters via LesEchos.fr, 21 mai 2013)

 

Grève sauvage à l’usine Mercedes d’East London

Plus d’un millier d’ouvriers de l’usine Mercedes-Benz d’East London, en Afrique du Sud, se sont mis en grève sauvage vendredi 17 mai. Cette grève a éclaté après une semaine de tensions avec la direction pendant laquelle les travailleurs refusaient les heures supplémentaires. Les travailleurs protestent contre un projet de la direction qui externaliserait la logistique menaçant ainsi 300 emplois sur les 1.600 de l’usine.

Mais la grève se dirige aussi contre le nouveau directeur de la peinture. Anhelm Mittelbach, le nouveau directeur, se décrit lui-même comme « un soldat de l’Allemagne à qui les travailleurs doivent obéir » et multiplie les actes d’autoritarisme. Ainsi il a ordonné aux ouvriers de l’atelier peinture de retirer leurs salopettes lorsqu’ils devaient quitter l’atelier pour éviter qu’ils ramènent de la poussière. En solidarité avec leurs collègues de la peinture, tous les ouvriers de l’usine ont alors décidé de refuser les heures supplémentaires.

Après une nouvelle provocation de la direction mercredi, les ouvriers se sont mis en grève vendredi, bloquant la production de l’usine. La direction a menacé de porter plainte ce lundi si les ouvriers ne reprennent pas le travail, les ouvriers rappellent quant à eux un accord d’entreprise de 1989 qui permet aux travailleurs de se mettre en grève 72 heures sans préavis syndical.

Solidarité ouvrière, 20 mai 2013

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[Zone de Sécurité Prioritaire LOL] Solidarité avec les barricadiers d’Amiens-Nord ! (7)

Amiens-Nord : nouvelles interpellations dans l’enquête sur les violences urbaines

Douze personnes viennent d’être placées en garde à vue dans le cadre des investigations sur les émeutes qui ont eu lieu en août.

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Une douzaine de personnes ont été interpellées mardi matin dans les quartiers nord d’Amiens, dans le cadre de l’enquête sur les violences urbaines de la mi-août, a-t-on appris de source judiciaire. La douzaine d’arrestations s’est faite sur commission rogatoire du juge d’instruction, a précisé le procureur d’Amiens, Bernard Farret, confirmant une information de France Bleu Picardie. Les personnes arrêtées ont été placées en garde à vue.

Ces interpellations ne concernent pas l’enquête sur les violences par armes à feu envers les policiers. En mars, 16 personnes avaient déjà été placées en garde à vue et six écrouées dans le cadre de l’enquête sur les violences qui avaient embrasé le quartier d’Amiens-Nord et fait notamment 17 blessés parmi les policiers. Les auteurs des coups de feu sur les policiers venus rétablir l’ordre n’avaient alors pas été identifiés et appréhendés. Les émeutes avaient éclaté dans la nuit du 13 au 14 août, se soldant notamment par l’incendie de trois bâtiments publics, dont une école.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer via LePoint.fr, 21 mai 2013)

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[Hourra pour les émeutiers de Stockholm !] “It is very similar to what we have seen in London or Paris but not yet on that scale”

Deux nuits d’affrontements avec la police dans la banlieue de Stockholm

Sept personnes ont été arrêtées à la suite d’affrontements avec la police, lors d’une deuxième nuit de violence à Husby, un quartier défavorisé de la banlieue nord de Stockholm, a annoncé la police mardi.

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Quatre des personnes arrêtées ont été placées en garde à vue, deux autres ont été relâchées après leur passage au poste et une dernière a été immédiatement libérée car elle avait moins de 15 ans, âge de la responsabilité pénale en Suède, a affirmé à l’AFP le chef de la police locale, Jörgen Karlsson.

Ces émeutes, qui ont éclaté dimanche soir, semblent avoir été déclenchées par la mort, la semaine dernière, d’un homme de 69 ans abattu par des policiers qu’il aurait menacés avec une machette, mais la police affirme qu’elle n’est pas sûre d’un lien avec cette affaire. Au cours d’une conférence de presse, des militants locaux ont pour leur part prétendu que la police les avait traités de « vagabonds, de singes et de nègres ».

PROPAGATION À D’AUTRES QUARTIERS

Des jeunes ont incendié des voitures et lancé des pierres sur les forces de l’ordre. « Près de dix voitures ont été incendiées [et] sept policiers ont été légèrement blessés », selon Jörgen Karlsson. Entre 50 et 100 personnes ont pris part aux affrontements. Jusqu’à 300 personnes étaient descendues dans les rues, ce qui était « probablement plus que dimanche », a déclaré M. Karlsson. « Nous savons que certains d’entre eux venaient d’autres parties du département », a-t-il souligné.

Selon lui, dans la nuit de lundi à mardi, des jeunes se sont également attaqué aux pompiers qui tentaient d’éteindre les incendies qui s’étaient déclarés dans des poubelles et des stations de recyclage. Plusieurs fenêtres ont été cassées.

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La violence pourrait se propager à d’autres parties de la capitale suédoise et de sa banlieue. « Il y a eu de légers affrontements au sud de la ville, mais il est difficile de dire s’ils ont des liens avec ce qui s’est passé ici », a-t-il poursuivi.

Les tours de Husby ont été construites au début des années 1970. Quelques 12’000 personnes y vivent, et 80 % d’entre elles sont issues de l’immigration. En 2007, les autorités ont lancé un programme ambitieux pour réhabiliter les banlieues défavorisées du nord de Stockholm, mais le taux de chômage des jeunes reste l’un des plus élevés de Suède.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeMonde.fr, 21 mai 2013) via Solidarité ouvrière

 

Stockholm braces for further rioting by young immigrants

Police in Stockholm were prepared for a third consecutive night of rioting by youths in a northwestern suburb as the disorder reopened the debate about how well immigrants are integrated in Sweden. Seven youths were arrested overnight from Monday to Tuesday after cars were set alight and riot police were involved in running clashes in Husby, a suburb with a high level of immigrants, predominantly Muslims.

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Riot police in respond to a second night of unrest in Husby.

“It is very similar to what we have seen in London or Paris but not yet on that scale. But it is a sign of a similar problem; it is a sign of failing integration,” said Per Adman, associate professor at Uppsala University. Sweden attracts one of the highest numbers of immigrants in the EU compared with the size of its population. That has led to a fierce debate about their integration, especially as youth unemployment is particularly high among immigrants.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Financial Times, 21 mai 2013) via Signalfire

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[Affaire Abdelhakim Ajimi] Soutien à Dorsaf et Walid demain à 8h30 au tribunal de Grasse

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgRendez-vous demain matin mercredi 22 mai à 8h30 au Tribunal de Grasse pour soutenir Dorsaf et Walid, deux membres du comité Vérité et Justice pour Abdelhakim Ajimi convoqués pour « outrage » personnel à des policiers pour des propos qu’ils auraient tenus lors du procès en janvier 2012.

Pour eux, comme pour d’autres membres de famille victimes de violences policières ou d’organisations luttant contre ces violences, ce type de convocation correspond à une stratégie d’intimidation à laquelle une réponse collective doit être donnée : soyons nombreux demain matin à Grasse.

Le comité Vérité et Justice pour Abdelhakim Ajimi

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[Abu Dhabi / Dubai] Les esclaves du BTP se rebiffent

Dubai laborers stage rare strike for more pay

Thousands of workers employed by Dubai’s largest construction firm, Arabtec, stayed away from work on Sunday to back wage demands, a rare labor protest in the Gulf emirate, where trade unions are banned, staff said.

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Most blue collar workers in the Gulf Arab states are migrant laborers hired on a contract basis from South Asian countries such as India, Pakistan, Bangladesh and Nepal, and strikes are uncommon.

Migrant workers in Dubai are often employed at wages that are low by Western standards and housed in dormitory-style accommodation on the outskirts of the city, part of the United Arab Emirates, a regional business and tourism hub.

Two Arabtec employees who asked not to be identified said several thousand workers engaged on various projects did not report for duty on Sunday and stayed in their accommodation.

A sub-contractor confirmed the stoppage, saying he had to call back his workers from one Dubai work site after Arabtec laborers failed to show up on Sunday.

Asked for comment, an Arabtec spokesperson said: « We are working to resolve the situation as quickly as possible, alongside the Ministry of Labor and the Police Authority. »

The UAE Labor Ministry told Reuters a team of the ministry’s Labor crisis management committee was « closely following the work stoppage by a number of Arabtec’s workers ».

The ministry added that Arabtec was paying the workers according to contracts it had signed with them, and said their accommodation was in compliance with Labor regulations.

FREE MEALS AND ACCOMMODATION

It said the laborers were receiving meals and had free transportation, housing and health insurance, services that it said were at least equal to their salaries.

The employees said the strike began on Saturday and that the workers were determined not to end it without a pay rise.

« They are upset at the low wages and also about not being paid for overtime work », one employee told Reuters. He said workers at his site were paid between $160 and $190 a month.

« The protest started in Abu Dhabi on Saturday and today (Sunday), workers in Dubai have also joined, » he said.

Arabtec, the largest publicly-listed construction firm in the United Arab Emirates, was part of a consortium that won a $653 million contract in January to build a branch of France’s Louvre museum on Abu Dhabi’s Saadiyat Island. It was not clear whether this project was affected by the protest.

Arabtec was among the contractors that built Dubai’s palm-shaped island projects and the world’s tallest tower, the Burj Khalifa.

Dubai’s building boom stalled in 2009 after the global slowdown triggered a collapse in its real estate sector, with prices falling by over 50 percent from their peaks of 2008.

Construction has gradually picked up as developers have revived stalled projects and announced new ones including the world’s biggest Ferris wheel and more than 100 luxury hotels.

Presse esclavagiste (Praveen Menon, Reuters, 19 mai 2013)

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Pour moi, une chose était sûre, je méritais mieux que ça, mieux que Emmaüs. Qu’il fallait que je sois le patron de ma vie, l’architecte de mon existence »

[21 juillet 2012]
Le crapaud qui voulait devenir roi

Zoom sur ma photo de classe, le crapaud sponsorisé par Emmaüs.

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Rien à prendre tout à jeter. Vêtements achetés au poids dans un hangar désaffecté de la banlieue ouest de Paris. Je l’aime cette photo c’est mon histoire mon patrimoine !!! Les souvenirs lui donnent du charme. Parti de là, tu ne peux qu’évoluer positivement et tu n’as rien à perdre en voulant grimper les échelons.

1992, un an plus tôt, le Val-Fourré à Mantes-la-Jolie subissait l’une des émeutes les plus bouillantes des années 90. C’est dans cette ambiance que le crapaud a grandi.

On pose pour des photos de classe comme si de rien n’était, alors qu’on avait besoin de psychologues.

Pendant qu’on perfectionnait notre anglais, par la fenêtre, on avait le droit à des affrontements entre jeunes et CRS.

Un pied dans la rue et l’autre dans l’Éducation nationale en haillons même le prof sorti tout droit d’un polar avait plus de style que moi. Si je m’étais assis à côté d’un SDF black aucune différence.

Je passais mes journées au stade à taper le ballon, à en bousiller mes orteils. Mes chaussures de criminel en témoignent.

Dès la sonnerie de fin de classe, je rentre et slalome entre les carcasses de voitures brûlantes et encore fumantes. Une brève halte chez moi, pour déposer mon sac et faire acte de présence puis enjambe les marches deux par deux pour aller rejoindre d’autres crapauds comme moi. On se droguait au HIP-HOP, smurfait sur des cartons, danse du combat qui finissait toujours en tête-à-tête de poids mouches.

Malgré tout, on était conscients de notre ghettoïsation quand tu voyais dans la photo de classe, il y avait que deux Français blancs en comptant le prof bien sûr.

Je savais pertinemment que l’Éducation nationale nous cachait des choses, mais quoi ? Ça je l’apprendrai beaucoup plus tard.

Pour moi, une chose était sûre, je méritais mieux que ça, mieux que Emmaüs. Qu’il fallait que je sois le patron de ma vie, l’architecte de mon existence.

Le film SCARFACE a été ma pulsion et HEAT ma révélation. Mais comment passer des Restos du cœur aux coffres-forts. Il m’en a fallu des années. J’ai mis de côté la fumette et l’alcool pour me consacrer à mon projet personnel.

Je me tue au sport, BOXE, TAEKWONDO, FOOT, JUDO je suis inscrit partout pour me forger une mentale, un physique de guerrier.

Les années nous ont rendus présentables. J’ai troqué le col roulé de la daronne et le pull chiné au marché aux puces pour un survêt LACOSTE et mes chaussures marron de bûcheron par des REEBOK ROYAL.

Grâce à mes vols à l’arraché, je finance mes frites-merguez, ma sape et le plein d’essence de ma moto, une PEUGEOT 103 volée quinze jours plus tôt à la gare routière.

J’anticipe mon permis de conduire avec des heures à conduire des voitures volées sur les parkings du VAL-FOURRÉ. C’est grâce à ça que j’ai eu mon permis de conduire dès le premier coup (je n’incite personne à le faire).

Haut comme trois pommes mais je voulais le pommier. Si je devais être un voleur, bah autant être le chef.

Tous les moyens étaient bons pour améliorer mon quotidien. Oublie l’argent de poche, dans mes survêts y avait pas d’poche.

Je prends plaisir à écrire sur mon enfance, mon passé. Mes souvenirs leur donnent du charme. En plus HAMDOULILLAH vingt ans après on est devenu des top-models ou peut-être des crapauds déguisés en top-models.

Une énorme dédicace à Karim mon frérot de la 18e et copilote de l’époque c’est celui qu’a les lunettes sur la photo, je le balance normal. Si je coule, on coule tous !!!

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

Publié dans Beau comme une prison qui brûle | Marqué avec , | Commentaires fermés sur [Chronique de Youv derrière les barreaux] « Pour moi, une chose était sûre, je méritais mieux que ça, mieux que Emmaüs. Qu’il fallait que je sois le patron de ma vie, l’architecte de mon existence »

[Suède] Hourra pour les émeutiers de Stockholm !

Violentes émeutes à Stockholm

De violentes émeutes ont éclaté hier soir dans le nord de la capitale suédoise, où un homme avait été abattu par un policier la semaine passée, rapportent les médias locaux.

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VOIR LA VIDÉO

Les émeutes ont eu lieu à Husby, un quartier où habitent de nombreux immigrés. Des dizaines de voitures ont été incendiées, un centre commercial a été dévasté et des pierres ont été jetées sur les forces de l’ordre. Le feu a également été bouté à un garage, ce qui a nécessité l’évacuation d’un immeuble de 50 personnes. Trois agents ont été blessés dans les affrontements, auxquels ont participé une cinquantaine de jeunes. Aucune arrestation n’a eu lieu.

Selon les médias locaux, les émeutes ont éclaté après qu’un habitant de 69 ans de Husby eut été tué par la police lundi passé. Il aurait attaqué les agents avec une machette avant d’être abattu. Le calme est revenu vers 5h30, lundi matin.

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Publié par des larbins de la maison Poulaga (Belga, 20 mai 2013)

 

(…) L’organisation Megafonen représentant les intérêts des habitants des banlieues nord de Stockholm trouve que les jeunes hommes ont réagi à la violence de la police. (…)

Publié par des larbins de la maison Poulaga (french.ruvr.ru, 20 mai 2013)

 

(…) Au cours d’une conférence de presse, des militants locaux ont prétendu que la police les avait traités de « vagabonds, de singes et de nègres ». (…)

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Publié par des larbins de la maison Poulaga (Europe1.fr avec l’Agence Faut Payer, 20 mai 2013)

 

Les émeutes continuent dans la banlieue de Stockholm

« Les émeutes continuent », titre le quotidien [Dagens Nyheter] après la deuxième nuit consécutive de troubles à Hosby, dans la banlieue de Stockholm. Des voitures ont été incendiées et des jeunes masqués ont jeté des pierres sur les forces de l’ordre.

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Ces évènements font suite à un incident survenu à Husby le 13 mai, quand des policiers ont abattu un homme de 69 ans qui les menaçait. Dagens Nyheter ajoute que ces troubles s’expliquent également par la ségrégation et le chômage, dans ces zones où la majorité des habitants sont des immigrés ; la police est notamment accusée de propos racistes envers les jeunes de banlieue.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (CourrierInternational.com, 21 mai 2013)

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ZAD partout mais pas à Mont-Saint-Aignan

À lire l’article du Monde paru le dimanche 12 mai 2013 « Les militants de Notre-Dame des Landes tentent de disséminer leur mouvement. »

On pourrait croire que s’attacher à répandre la puissance de la ZAD c’est « attendre de se faire jeter », faire du jonglage et des soirées contes en prenant soin de se dissocier des cagoules et des barricades, bref affirmer une identité non-violente.

Le collectif NDDL Rouen rappelle un article déjà publié dans le même journal il y a quelques mois « Contre l’aéroport mais pacifistes que ça. »

La ZAD c’est une multitude de personnes qui font des repas, des collages, des lance-pierres, des pansements, qui construisent des maisons, cultivent, se couchent sur les routes ou y courent masqués… Beaucoup d’entre-nous partagent ces différentes manières de se rapporter au mouvement suivant les heures, les jours, les montées de colère, de joie ou les réflexions tactiques…

Ce que nous vivons sur le terrain, ce n’est pas une nécessité de s’affirmer comme violent ou non-violent, mais une volonté de dépasser ces catégories idéologiques et séparations neutralisantes. Quand des paysans mettent en jeu leurs tracteurs et les enchaînent auprès des barricades, quand des trous sont creusés dans les routes, quand la police est prise en embuscade, il s’agit de se donner les moyens adéquats pour répondre à la situation.

Il y a ceux qui jonglent en attendant de « se faire jeter » et il y a ceux qui s’organisent.

Le collectif NDDL Rouen, une bande organisée

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[Bangladesh] « Ils demandaient de meilleurs salaires. Nous avons tiré des balles en caoutchouc et fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser »

Bangladesh : la police tire pour disperser une manifestation d’ouvriers du textile

La police bangladaise a tiré des balles en caoutchouc, lundi, près de Dacca, pour disperser des milliers d’ouvriers du textile en colère. Ces manifestations relancent le débat sur les conditions de travail dans ce secteur, après la mort de 1.127 employés dans l’effondrement d’un immeuble près de Dacca.

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Des ouvriers du textile manifestent à Savar, le 27 avril 2013.

La police affirme être intervenue après que des ouvriers ont bloqué l’accès à une autoroute dans la zone industrielle d’Ashulia. Dans ce quartier, à la périphérie de la capitale, sont basées des centaines d’usines de confection travaillant pour des groupes occidentaux comme l’américain Walmart ou le français Carrefour.

« Ils demandaient de meilleurs salaires. Nous avons tiré des balles en caoutchouc et fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser car ils sont devenus violents et ont occupé une route », a déclaré le chef de la police d’Ashulia, Badrul Alam. Selon lui, environ 20.000 ouvriers ont pris part à la manifestation. La chaîne privée de télévision, Ekattor, a indiqué que 50 personnes avaient été blessées dans ces heurts.

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Depuis l’effondrement d’un immeuble du secteur textile le 24 avril, qui a fait 1.127 morts, les ouvriers, ont presque quotidiennement débrayé pour réclamer des hausses de salaire et l’exécution du propriétaire de l’immeuble. Le salaire mensuel minimum avait été fixé à 38 dollars en novembre 2010, un traitement récemment qualifié de « travail d’esclave » par le pape François. Les syndicats réclament qu’il soit porté à environ 100 dollars (77 euros).

Les usines textile ont fermé quelques jours la semaine dernière après que des manifestations d’ouvriers ont dégénéré. Elles ont rouvert vendredi, l’Association bangladaise des fabricants et exportateurs de textile (BGMEA) ayant obtenu la garantie du gouvernement que les usines bénéficieront de « la plus grande sécurité ». Le Bangladesh est le deuxième exportateur au monde de vêtements en raison de la modicité des salaires.

Presse esclavagiste (LeParisien.fr, 20 mai 2013) via Solidarité ouvrière

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[Kairouan / banlieue de Tunis] Commentaires sur la répression des « salafistes »

Les forces de l’ordre se sont confrontées à des manifestants dimanche dans la ville sainte de Kairouan. L’interdiction du meeting d’Ansar al-Charia, mouvement salafiste, a généré un renforcement sécuritaire qui n’est pas du goût des habitants. Des affrontements ont opposé dimanche policiers et manifestants dans la ville de Kairouan, au centre de la Tunisie, où devait se tenir un congrès du mouvement salafiste Ansar al-Charia. Vers 11 heures du matin, les forces de l’ordre ont lancé des gaz lacrymogènes dans la foule près de Bab Jelladine, dans le centre-ville. (…)

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Les partisans d’Ansar al-Charia ont néanmoins essayé de tenir leur congrès à Hay Ettadhamen, quartier populaire situé en banlieue ouest de la capitale. Là aussi, ils ont été dispersés avec des gaz lacrymogènes, les autorités parlant de 11 policiers et de trois manifestants blessés.

France24, 19 mai 2013

 

En détails : La police a procédé à une rafle dans l’hôtel Sabra [à Kairouan] pour arrêter deux salafistes (dans la continuité des arrestations de ces deux derniers jours), il y a eu une altercation devant l’hôtel pour contester l’arrestation suite à cela un jeune homme dans le café à côté a reçu un coup et tous ceux qui y étaient ont été maltraités de façon assez désobligeante et agressive. Réaction-Action-Confrontation. Tout le monde petit à petit a débarqué des quartiers alentours…

Page Facebook de Sophia Baraket, 19 mai 2013

 

« Il y a eu deux morts cité Ettadhamen », a déclaré à l’AFP un officier de la garde nationale de cette banlieue de Tunis où les heurts ont fait rage dimanche.

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Un représentant de l’organisation salafiste jihadiste Ansar Ashariaa a lui aussi assuré que deux personnes avaient été tuées en marge des affrontements avec la police.

« Mais ce ne sont pas nos militants », a-t-il déclaré (…)

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Agence Faut Payer, 20 mai 2013

 

Les funérailles de Moez Dahmani, décédé dimanche dans les affrontements survenus à Cité Ettadhamen entre forces de l’ordre et habitants, se sont déroulées dans le calme ce lundi 20 mai au cimetière de Douar Hicher (gouvernorat de La Manouba), après une prière à la mosquée Ennasr.

(…) Un des membres de la famille du défunt a indiqué que ce dernier était âgé de 37 ans, et a été atteint par une balle alors qu’il était à bord d’une moto, durant les affrontements, auxquels il n’a pas pris part.

La même source ajoute que Moez Dahmani se trouvait en Tunisie en vacances, et qu’il n’appartenait pas au courant salafiste.

TAP, 20 mai 2013

 

Voilà, le dialogue « national » [entre les différents partis politiques, ainsi que le sacro-syndicat UGTT, évidemment – NdJL] a débouché sur la cession par tous ses participants de la solution du problème politique du salafisme à la police, officiellement blanchie de toutes ses responsabilités dans la répression de décembre 2010-janvier 2011. Est-ce le prestige de l’État ou la continuité de l’État de Ben Ali que l’on défend, à un moment où le ministre de l’intérieur est devenu un héros national, parce qu’il a su réprimer ?

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‘Bi kolli hazm’ – ‘Avec toute la fermeté’ (fameuse phrase du discours de Ben Ali le 28 décembre 2010)

[en commentaire :] Défendre l’État contre les libertés d’opinion, et de réunion, n’est-ce pas le début de la justification de la dictature ? Ce sont les mêmes arguments ressortis ici pour justifier la répression qui avaient été utilisés contre la gauche en 1968 et après, qui avaient justifié la création de la cour de sûreté de l’État et les nombreuses condamnations, qui avaient atteint 16 ans de prison… Décidément, on manque de mémoire, en ce moment.

[en commentaire :] Je répète ce que j’ai écrit : je reproche aux acteurs politiques d’avoir démissionné au profit du seul ministère de l’intérieur. S’ils avaient appelé à une mobilisation populaire pour faire face aux salafistes, on n’en serait pas là. Mais peuvent-ils compter sur le peuple, eux qui, depuis plus de deux ans, sont restés sourds à ses demandes, faisant ainsi le lit des extrémistes ?

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Page Facebook de Gilbert Nacache, 20 mai 2013

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Après l’appel à la prière ça enfile cagoule et gants embrasse sur le front Satan et dès le lever du soleil redeviennent sages comme des images, tour de passe-passe vice de procédure »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[20 juillet 2012]
Impro

Ce mois est béni mais paradoxalement c’est la période que mes frères ont choisie pour s’entretuer après l’appel à la prière ça enfile cagoule et gants embrasse sur le front Satan et dès le lever du soleil redeviennent sages comme des images, tour de passe-passe vice de procédure…

Je jeûne en me disant que c’est peut-être mon dernier, une vie à pécher un mois de repentance, comme ce mec énorme pécheur qui chéhéde (attester qu’il y a qu’un Dieu et que Mohamed est son prophète) sous la potence corde au cou cinq minutes avant la pendaison. Vaut mieux tard que jamais.

Bon ramadan à tous.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[Us et coutumes de la maison Poulaga] À Bourg-en-Bresse (Ain)

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgBourg-en-Bresse. Prison avec sursis pour un policier indélicat

Ce policier de 42 ans était gardien de la paix au commissariat de Bourg-en-Bresse. Il était chef du Bureau ordre et emploi (BOE) ce qui faisait de lui le correspondant social avec la préfecture.

À ce titre, il gérait les tickets de subvention alloués pour les repas des policiers, sorte de « tickets restaurants ». Ces tickets étant nominatifs, une commerçante s’était étonnée, l’été dernier, de le voir régler ses achats avec le ticket d’un collègue qu’elle connaissait.

Une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait alors établi que, depuis janvier 2008, il détournait tout bonnement les tickets de ses collègues absents, malades, ou ne les réclamant pas, au lieu de les renvoyer à la préfecture. Connaissant des difficultés financières, il avait ainsi réglé des achats de nourriture pour près de 2000 euros. Il a été jugé mardi pour « abus de confiance » par le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse.

Le parquet de Bourg, estimant qu’un policier doit être exemplaire, a requis huit mois de prison avec sursis. Il a finalement été condamné à six mois de prison avec sursis. Il devra maintenant passer devant un conseil de discipline.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeJSL.com, 12 mai 2013)

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[Grenoble] C’est l’Anarchie ! Neuf jours autour des idées et pratiques anarchistes

Anar-e-s des villes et anar-e-s des champs,
Anar-e-s de laboratoires et de bibliothèques,
jamais seul.e.s et défendant farouchement notre autonomie,

Nous venons d’horizons divers, l’occupation du parc Mistral, le mouvement anti-CPE, les luttes des années 80, les squats, le mouvement punk, les batailles anti-technologie, les luttes féministes… Bref, toutes les dynamiques anti-autoritaires à Grenoble.

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TÉLÉCHARGER LE PROGRAMME

Parce qu’il nous semble important de nous réapproprier l’histoire de notre mouvement, d’agir sur nos présents et de construire nos avenirs. Parce que les politiques (économiques, sociales, écologiques, humaines…) qui nous sont imposées nous poussent souvent à réagir dans l’urgence, et que nous voulons prendre le temps de l’analyse de nos pratiques et de nos stratégies. Parce que nous souhaitons nous/vous rencontrer, renforcer nos liens, partager nos points de vue et expériences.

La Baf, Antigone, Faranches, la CNT, le local autogéré et une nébuleuse d’individu. e.s,

vous invitons du 8 au 16 juin à Grenoble

à neuf jours d’échange et de discussions ouverts à tou.te.s autour des pratiques et réflexions anarchistes.

Nous parlerons des combats qui nous touchent, nous inspirent, nous animent : contre le patriarcat, le capitalisme, l’injustice d’État… D’expositions en projections, de conférences en débats de comptoir, de concerts en moments ludiques, nous nous pencherons sur l’histoire des luttes anarchistes sans perdre de vue les problématiques locales actuelles…

Que ces Rencontres puissent donner à nos envies, nos désirs et nos perspectives l’élan de contribuer aux victoires de demain, à la hauteur des belles, rebelles et exigeantes idées Anarchistes.

Indymedia Grenoble, 16 mai 2013

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[BamBamZines] Festival de fanzines organisé autour de la culture DIY

BamBamZines est un festival de fanzines organisé autour de la culture DIY.

BamBamZines c’est une rencontre pour apprendre à faire des fanzines, rencontrer des gens qui en font ou en ont fait, pour fabriquer des beaux trucs qui nous plaisent avec peu de moyens.

Cette rencontre c’est l’occasion de partager des savoirs techniques, graphiques et artisanaux, hors d’une logique marchande, de s’amuser, de partager, de débattre.

Venez donc vous joindre à nous ! Venez donc (re)trouver l’esprit du « Do It Yourself » : à savoir « Fais-le Toi Même », pour toi, pour les autres, avec les autres !

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TÉLÉCHARGER LE PROGRAMME

Le BamBamZines comment ça marche ?

BamBamZines se déroulera dans un lieu autogéré de la banlieue parisienne, plein de ressources, un espace collectif occupé (un squat) où les habitant-e-s et d’autres ont aménagé l’espace, installé une salle de concert, un bar, une cantine, un infokiosque et plein d’autres trucs.

Durant les trois jours de festival, on vous propose des ateliers « d’échange de savoir » (voir programme : samedi et dimanche) en utilisant un maximum de matériel récupéré.

Le lieu s’inscrit dans la lutte, la gratuité et l’ouverture.

Fuyons les rapports marchands ! Le temps passé à faire le ménage ou l’installation électrique est tout aussi nécessaire que celui passé à éplucher des légumes ou à imprimer des affiches, il n’est pas plus quantifiable en termes d’argent que celui qu’on passe à faire des fanzines, c’est pour ça que tout y est gratuit ou à prix libre.

Est également prévue une grande fresque extérieure, peinture, collage, graf.

Enjoy !!

BamBamZines

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[In memoriam Maxwell Itoya] Feu aux centres de rétention, Feu aux postes frontières, Feu aux entreprises capitalistes nécrophiles

JOURNÉE DE MOBILISATION INTERNATIONALE CONTRE FRONTEX ET SON MONDE

Le week end du 10 et 11 mai, se tenait dans un des principal cinéma de Varsovie un festival appelé Bordereview organisé par FRONTEX en partenariat avec les Gardes Frontières de Pologne. Au cours de ce festival l’agence projettait plusieurs films, sur les souffrances que les migrant-es endurent au cours de leurs voyages vers l’Europe, puis se terminait par un débat.

Bodereview ou la nouvelle politique de FRONTEX…

Pour rappel, FRONTEX c’est cette fameuse agence créé en 2004 (dont le siège est situé dans la capitale polonaise), pour protéger les frontières extérieures de l’Europe. Elle gère également d’autres aspects de la répression à l’égard des migrants, tel que leur refoulement vers les pays tiers, soit des contrôles au sein même de l’espace Schengen et organise les retours en charters. Son fonctionnement était jusque là très controversé, pour son aspect militaire et ses nombreuses victimes. (pour plus d’info)

Pour calmer les dénonciations et se refaire une image FRONTEX, a revu ses priorités budgétaires et  dépense son argent (dont la plupart est gracieusement offert par l’UE) dans le domaine des Relations Publiques. Pour se faire, elle organise des événements tels que Bodereview « gratuit et ouvert à tous ». À l’affiche de ce festival des films comme Welcome de Philippe Lioret, racontant l’histoire d’un Calaisien qui décide d’aider un sans-papier kurde à rejoindre l’Angleterre. La plupart des films projetés au cours de ces deux jours, n’avaient pas du tout pour vocation d’appuyer la politique de répression de FRONTEX et de l’Europe concernant les migrations, au contraire. Les réalisateurs n’ont pas été concertés quant à l’usage de ces films dans le cadre du festival, comme peut le démontrer une lettre écrite par le réalisateur italien Andres Segre à propos de la diffusion de Io Sono Li.

Lutter contre le commerce illégal d’être humains par la technologie et la mort…

Et si malgré tout, FRONTEX a choisi de diffuser ces films à son solde, c’est que le discours qui accompagne ce procédé est des plus hypocrite. L’agence prétend venir en aide aux migrant-es en luttant activement ‘contre le mauvais trafic d’êtres humains’. Lutter contre le trafic humain, c’est empêcher de laisser passer les personnes à tout prix, alors que l’on compte 18’000 morts aux frontières de l’Europe en 20 ans, FRONTEX ne lésigne pas sur les moyens pour faire appliquer sa politique.

L’agence est effectivement réputée pour le développement de nouvelles technologies de surveillance, partie principale de son budget. L’exploitation de ces pratiques de ‘robotiques et systèmes de contrôles à distance’ rentre dans un principe de laboratoire de marchants d’armes pour tester des nouvelles techniques tel que les caméras de vidéosurveillance thermiques, détecteurs de chaleurs et de mouvement, systèmes de drones. Le projet TALOS est le plus connu, et est développé avec l’Université Polytechnique de Varsovie.

En pretextant diminuer ainsi les trafics (sous entendu le business des passeurs et autres organisations ‘criminelles’), elle ne fait que les accentuer en obligeant les personnes à prendre des routes plus dangereuses, qui a pour conséquence soit de les tuer, soit de les remettre aux mains de groupe de passeurs, ces hommes d’affaires de ce business nécrophile, qui n’hésitent pas à augmenter les tarifs en vue de ces nouvelles difficultés.

La violente politique militariste de FRONTEX n’est pas soutenue par tout le monde, même chez ses alliés. Lors d’une opération sur la frontière de la Turquie, l’agence a ordonné aux gardes frontières allemands présents sur le site, de tirer sur des migrant-es fuyant à travers un champs de mines. Les gardes frontières ont refusé d’obéir et ont rédigé une lettre expliquant les faits.

Des relations publiques pour des journées pathétiques…

Au début du festival, une vingtaine de personnes allongées dans des sacs poubelles sur le trottoir acceuillaient les participants. À côté de chacun d’entre eux, une histoire d’un-e migrant-e tué-e par  Frontex. Des flyers ont été distribués pour expliquer aux très nombreux-ses passant-es la raison de cet événement. Le nombre de personnes ayant rejoint la salle de cinéma était très faible, pour ne pas dire quasi-nul. Prévenue par les organisateurs de l’évévenement et ses partenaires, la police ne tarda pas à arriver sur les lieux. Pourvus d’un grand humour, les officiers de police demandaient à chaque personne si elle était vraiment morte (leur sens de l’observation développé leur affirmant le contraire), pour procéder à un contrôle d’identité afin d’être sûrs qu’ils ne se retrouvaient pas confrontés à de vrais sans papiers. Ils ont fini par encercler le groupe, empêchant les gens d’en sortir durant dix minutes, pour finalement partir. La journée du 11, n’était pas autant animée, le débat portait sur des questions vraiment essentielles comme sur la nécessité de dire Monsieur et Madame à la frontière, avec la participation exclusive d’un migrant… venu d’Allemagne.

Journée des Gardes Frontières ou chasse aux migrant-es dans Varsovie…

Le prochain événement de l’agence, est le 23 mai, pour la Journée Européenne de Gardes Frontières qui se déroulera à Varsovie. Cette rencontre a lieu chaque année, et propose un programme sordide de concours photos, de films encore certainement projettés sans autorisation, d’expositions des nouvelles technologies et de débats. Les participant-es de ces journées viennent de plusieurs horizons, des professeurs de l’Université d’Oxford aux ministres de l’immigration de différents pays, en passant par des inspecteurs de police, ou des étudiants du collège de l’Europe, cette fameuse institution vouée à former les futurs intellectuels défenseurs de l’UE.

Durant cette même journée, en 2010, la police de la capitale polonaise a décidé d’illustrer le European Day for Borders Guards en prenant pour cible des migrants vendant des contre-façon de vêtements et lutter ainsi contre le marché noir dans Varsovie. S’en est suivi une confrontration entre les migrants et la police. Lors de cette opération, la police arrêta 32 migrants et lors des interpellations elle tira mortellement sur Maxwell Itoya, un père de famille de trois enfants vivant en Pologne depuis plus de 8 ans. Il est évident qu’aucun officier n’a été condamné pour ce meurtre  s’agissant simplement ‘d’une erreur’.

Frontex met en place une véritable stratégie militaire pour mener une guerre contre des individus, aidé par les forces de police des différents pays d’Europe et assassinent sans honte pour protéger l’UE.

APPEL À L’ACTION DÉCENTRALISÉE CONTRE FRONTEX, LES FRONTIÈRES ET LEUR MONDE LE 23 MAI ET AU QUOTIDIEN

EN LA MÉMOIRE DE MAXWELL ITOYA ET DES NOMBREUSES VICTIMES DE CES POLITIQUES DE PROTECTIONNISME CAPITALISTE

FEU AUX CENTRES DE RÉTENTION, FEU AUX POSTES FRONTIÈRES, FEU AUX ENTREPRISES CAPITALISTES NÉCROPHILES

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[Chine] Explosion de la vidéosurveillance

http://juralib.noblogs.org/files/2013/05/0114.jpgDepuis l’installation de centaines de milliers de caméras à Pékin à l’occasion des Jeux Olympiques et de milliers de caméras dans la province de Xinjiang, suite aux émeutes de 2009, pour dissuader les manifestations, la vidéosurveillance n’a cessé de se développer en Chine.

De 2009 à 2011, la Chine a dépensé 16 milliards de dollars sur son système de surveillance national, surnommé Skynet, selon le ministère chinois de la Sécurité publique. En 2010, le groupe américain Cisco s’est vu commander la mise en place d’un des plus importants systèmes de vidéosurveillance du monde : la ville de Chongqing dotant d’un réseau composé de 500.000 caméras dans le cadre de ce projet baptisé « Peaceful Chongqing » (Cisco fournit des solutions réseaux et HP des serveurs et équipements de stockage).

La province de Guangdong compte aujourd’hui plus de 1 million de caméras de surveillance et la ville de Pékin 800.000. Au total, la Chine compterait 30 millions de caméras situées dans tous les lieux imaginables : dans les ruelles comme sur des autoroutes, dans les taxis, salles de spectacles, dans les écoles (officiellement pour dissuader les tricheries) et devant les lieux de culte.

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Secours rouge/APAPC, 14 mai 2013

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Moi je vois une chance et l’avenir de l’homme ne peut passer que par le métissage. Pour ceux qui en doutent encore, les enfants qui naîtront de ces unions mettront tout le monde d’accord »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[19 juillet 2012]
Métissages

Vert jaune rouge bleu blanc rouge sont les couleurs de nos drapeaux j’ai une folle envie de tout chambouler tout mélanger mon drapeau idéal serait vert blanc rouge. Eh oui je prône et j’opte pour le métissage.

Mettre un peu de couleur dans mon tableau nous sommes la première génération où les couples mixtes ne sont pas regardés, comme des bêtes de foire. Il fut un temps où ils se seraient fait lapider. Encore aujourd’hui chez certains la pilule a du mal à passer donc on va leur mettre un suppositoire.

Je suis black, sombre comme la nuit je viens d’Afrique mais je déteste le mafé je préfère le KFC. Je m’applique à moi-même le métissage personnel si nos parents voulaient qu’on se marie qu’entre nous ils avaient qu’à pas nous ramener ici, où depuis tout jeunes on est confrontés à la chance d’être mélangés dès la maternelle, et arrivés à l’âge de se marier froncer les sourcils et te dire d’un air étonné « je m’oppose à ton union je veux quelqu’un de notre communauté ». Contradiction avec l’immigration.

T’as juste à ouvrir ta fenêtre tu ne peux rester insensible à cet arc-en-ciel d’êtres humains, paysage unique en son genre.

Et à tous ceux que ça dérange on les oblige pas à se mélanger hein ! Personne n’est forcé à s’enrichir culturellement on peut pas en vouloir à certaines personnes d’être arriérées et d’être bloquées sur des coutumes ancestrales en 2012 y en a qui écoutent encore du Piaf j’ai rien contre Piaf mais si elle mettrait plus de couleurs dans sa tenue vestimentaire j’adorerais mieux.

Issu d’un quartier populaire j’ai grandi avec cette chance de mixité dans mon palier tu pouvais passer du Mali à l’Algérie en deux minutes pour voir un Blanc fallait faire la queue au guichet de la poste.

C’est vrai qu’il nous manquait un peu de blanc dans nos tours HLM ils ont fui début 1990 ils avaient senti l’effet ravageur de cette ghettoïsation mais tant pis on a fait avec on a grandi sans.

Du coup je suis le fruit de toutes ces cultures mon cœur est multicolore c’est pour ça que dans mon attitude je peux passer du Sénégalais à l’Égyptien et l’Italien quand je parle fort avec les mains Allemand dans mes choix de voiture.

Moi je vois une chance et l’avenir de l’homme ne peut passer que par le métissage. Pour ceux qui en doutent encore, les enfants qui naîtront de ces unions mettront tout le monde d’accord.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[Rennes] « En action » n°4, mai 2013

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Comité de Liaison et d’Action Rennais

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Camp NoBorder 2013 du 2 au 19 août 2013, Rotterdam, Pays-Bas

Une semaine d’actions, de débats et d’ateliers

Le Réseau No Border des Pays-Bas organise du 2 au 10 août 2013 un Camp No Border à Rotterdam. L’organisation de cette semaine militante d’actions, de débats, et d’ateliers est en lien direct avec les efforts de lutte incessants des migrants aux Pays-Bas ces derniers temps.

Depuis l’automne 2011, on a pu voir aux Pays-Bas de nombreux migrants mettre en place des formes de lutte nouvelles. Ils se rejoignent ouvertement dans la résistance contre les politiques de migration actuelles, en dépit des différences de nationalité, de milieu ou d’origine.

Les sans-papiers que les Pays-Bas prive de droit de séjour et de liberté de mouvement en ont assez que leur lutte pour une existence humaine reste invisible dans la société néerlandaise. Aujourd’hui, les migrants et les activistes solidaires ont déja monté différents campements, organisé de nombreuses manifestations, et ils occupent des églises à Amsterdam (Vluchtkerk) et à La Haye (Vluchthuis).

Dans ces conditions il est naturel que le Réseau NoBorder organise un Camp NoBorder. Les activistes NoBorder veulent ainsi participer aux efforts des migrants pour attirer l’attention publique sur leur problème.

Jusqu’ici les autorités gouvernementales ont régulierement montré qu’elles s’intéressent seulement aux intrigues politiques. Le marchandage législatif pour un ‘pardon pour les mineurs’ (kinderpardon) en échange de la ‘pénalisation du séjour illégal’ (strafbaarheidstelling illegaal verblijf) est un parfait exemple de ce dont sont capables les politiciens. Ils préferent de loin garder leur pouvoir politique plutôt que d’aider ceux qui sont à la rue parce qu’ils n’ont pas de papiers !

Le Camp NoBorder 2013 a différentes ambitions. Tout d’abord nous espérons, avec cette semaine d’ateliers et d’actions, participer aux efforts des migrants pour faire bruyamment résonner leur lutte dans toute la société néerlandaise : pour que plus personne aux Pays-Bas ne puisse dire qu’il n’était pas au courant qu’on jette des gens à la rue sans monnaie, sans nourriture, sans abri. Les migrants résistent contre les politiques actuelles de migration et nous participons à cette résistance.

En même temps nous voulons lors de ce camp recibler notre attention sur le capitalisme. Le capitalisme est la cause principale des guerres, comme par exemple les conflits pour le controle du pétrole ou d’autres matières premières, et du réchauffement climatique, qui à leur tour sont causes de flux migratoires. Personne ne fuit de plein gré. Dans notre société cupide et égoïste, il n’y a plus de place pour ceux qui cherchent désespérement à améliorer un peu leurs perspectives.

En tant qu’activistes NoBorder nous défendons le droit à la liberté de mouvement (freedom of movement) et réclamons l’abolition des frontières et des États. Lors du Camp NoBorder les ateliers et débats nous permettront de partager ces idées avec le plus de gens possible. Le Camp pourra enthousiasmer les participants à agir ensemble contre la politique migratoire étriquée des autorités, de droite comme de gauche. Des manifestations et actions publiques à différents endroits dans la région seront organisées depuis le Camp NoBorder.

Une autre raison pour organiser un camp en août 2013 est le départ depuis Rotterdam, le premier week-end d’août, du navire Lovis, qui visitera différents ports pour manifester en solidarité avec les migrants et créer des liens et dynamiques entre les différents individus et groupes qui luttent contre les politiques migratoires.

Le Réseau NoBorder Pays-Bas travaille avec des groupes semblables dans d’autres pays (d’Europe), avec entres autres des réunions et des actions communes. C’est pour souligner et promouvoir le caractère international que le mot anglais ‘Camp’ a été retenu. Depuis la naissance de concept de Camp NoBorder en 1999, des camps ont été organisés à différents endroits à symbolique forte, tels que ports ou régions frontalières. L’année passée a vu des Camps NoBorder à Stockholm et à Cologne.

Il y aura beaucoup de travail dans les mois à venir pour organiser le Camp NoBorder. Le groupe de préparation est déja en contact avec des groupes de migrants et des activistes solidaires. Pour plus d’informations, et si tu veux participer aux préparations, tu peux nous contacter. Et bien entendu nous avons besoin de financement : toute donation est dès maintenant la bienvenue sur le compte 4253090 au nom de Ithaka, Utrecht, sous mention de “No Border Camp 2013”.

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[Qu’est-ce qu’on mange ?] « Au kilo, le miel peut être vendu entre 1,50 euros et jusqu’à 10 euros, selon que c’est du miel toutes fleurs ou du miel par exemple d’oranger. Cela peut donc devenir très avantageux de transformer son origine ou d’en remplacer une partie par un mélange d’eau et de sucreOpération »

Alimentation : 10% du miel commercialisé en France est frauduleux

Faux étiquetage, trafic sur l’origine, ajouts de sirop de sucre: environ 10% du miel contrôlé et commercialisé en France est frauduleux, selon le Centre d’études techniques apicoles de Moselle (Cetam), seul laboratoire français indépendant de contrôle du miel.

« La grande majorité des miels concernés sont les produits très bon marché vendus en grandes surfaces. Jusqu’à 10% des échantillons qui nous sont envoyés chaque année pour analyses sont douteux », déclare Paul Schweitzer, directeur du Cetam et spécialiste des pollens.

À l’origine de la fraude, du miel importé de Chine, mais aussi d’Europe de l’Est, ré-étiqueté entre autres « origine France », à son entrée sur le territoire.

« Les miels qui ont subi des adultérations et de qualité douteuse viennent essentiellement d’Asie, de Chine en particulier. Le phénomène concerne aussi les miels d’acacia de Hongrie, Bulgarie, Roumanie ou encore de Pologne », précise le porte-parole de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), Henri Clément.

La Chine, 1er producteur mondial

Avec 300.000 tonnes produites par an, la Chine est aujourd’hui le premier producteur de miel au monde.

Selon l’Unaf, la hausse des importations de miel, encouragée par une baisse forcée de la production hexagonale, en grande partie due à l’utilisation d’insecticides entraînant la mort de plus de 300.000 colonies d’abeilles par an, favorise la fraude.

« En 15 ans, la production de miel en France a été divisée par deux, notamment à cause des pesticides, tandis que les importations, elles, ont été multipliées par trois », souligne Henri Clément.

En 1995, la France produisait 33.000 tonnes de miel par an contre 16.000 en 2012, et elle importait 7.000 tonnes contre 26.000 tonnes l’année dernière.

« L’Allemagne est la plaque tournante du miel. Certains produits chinois arrivent par le port de Hambourg, qui centralise le négoce du miel, et en repartent étiquetés français ou espagnols ! » regrette Henri Clément.

Pour les spécialistes, la supercherie est détectable grâce aux traces de pollens présents dans le miel.

« Ce pot par exemple est étiqueté origine UE, or on y trouve des traces de pollen de théier : ce produit a donc très certainement été produit en Asie », affirme Paul Schweitzer, après analyse pollinique au microscope.

Du sirop de sucre à la place du miel

La fraude ne concerne pas seulement l’origine du miel, mais aussi sa composition. Selon les analystes du Cetam, certains produits vendus comme du miel sont en fait fabriqués grâce des ajouts de sirop de sucre.

« La législation limite la quantité de sucre dans le miel, mais elle se base sur la quantité de saccharose contenu dans le produit alors qu’aujourd’hui, la plupart des sucres sont composés de maltose », explique Paul Schweitzer.

Un décret de 2003 prévoit en effet qu’un miel commercialisé ne doit pas contenir plus de 5% de saccharose, glucose ou fructose, du sucre naturel tiré de la canne à sucre ou de la betterave. Or, cette mesure ne limite pas les quantités de sucres industriels, fabriqués à base d’amidon de céréales et principalement du maïs (maltose).

« Au kilo, le miel peut être vendu entre 1,50 euros et jusqu’à 10 euros, selon que c’est du miel toutes fleurs ou du miel par exemple d’oranger. Cela peut donc devenir très avantageux de transformer son origine ou d’en remplacer une partie par un mélange d’eau et de sucre », conclut Paul Schweitzer.

Selon l’Unaf, les Français consomment en moyenne 40.000 tonnes de miel par an, soit 600 grammes par an et par habitant, plus que la production annuelle des apiculteurs français.

Le Centre d’études techniques apicoles de Moselle, conventionné par FranceAgriMer (ministère de l’Agriculture), analyse environ 3.000 types de miels différents par an.

Presse falsifiée (Agence Faut Payer via LaDepeche.fr, 18 mai 2013)

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