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[Millau] Rassemblement en souvenir de Nabil
Publié dans La police travaille, Violences policières et idéologie sécuritaire
Marqué avec antirep, Millau, Nabil Mabtoul, Vérité et Justice
Commentaires fermés sur [Millau] Rassemblement en souvenir de Nabil
[Turin] Actions solidaires et manifestation samedi 14 Juin
Manifestation 14 Juin à Turin, Piazza Crispi Porta Palazzo à 15h00
Quartier et Prison
Chaque jour Porta Palazzo grouille de milliers de personnes. Certains jours en particuliers, le vendredi ou le dimanche, dès les premières heures de l’aube, certaines rues du quartier se remplissent de vie et d’échanges. Chacun est à la recherche du meilleur moyen pour se gagner de quoi vivre. Des travailleurs honnêtes bien sûr, mais aussi avec eux des hommes et des femmes qui n’ont pas d’emploi légal ou simplement qui, du travail communément entendu, n’en veulent surtout pas entendre parler. Pourquoi suer autant pour 2 francs 6 sous ? Ça n’en vaut pas la peine. C’est comme ça que les rues de notre quartier se peuplent de trafics et d’échanges, marchandises volées et marchandises illégales, occasions interdites, stands entiers fruit des incursions dans les rues riches du centre, le parfum d’une boutique de via Po à moitié prix, les chaussures de marques « tombées » d’un quelconque camion, le téléphone potable hi-tech pêché dans une quelconque veste. Chacun s’adapte, chacun se débrouille ; par contre tous, vraiment tous ont les yeux bien ouverts. Et oui, la bonne marche de tes affaires dépend de l’arrivée des Forces de l’ordre. Policiers et Militaires, Carabiniers et Police locale, Police Municipale et j’en passe et des meilleurs, tournent avec patrouilles régulières sur les places, arrêtent et frappent, traquent et déportent. Quelquefois ils arrivent en force avec beaucoup de fourgons, ils entrent dans les parcs, ils débarquent dans les bars et ils arrêtent, oui ils arrêtent. Pour celui qui jusqu’à ce moment a pu vivre sa vie et ses affaires sans être perturbé, désormais s’ouvrent les grilles de l’univers carcérale, qu’il s’agisse d’un Centro di Identificazione ed Espulsione pour qui n’a pas simplement les papiers ou aussi la prison pour les autres, accusés de délits plus graves.
Le voilà notre quartier, les rues, le marché, les bars et la prison. Justement comme ça, la prison. Le Vallette (prison de Turin) fait partie de notre quartier. Même si elle a été construite dans la banlieue dégradée de Turin, entre un incinérateur et une autoroute, loin, très loi du quartier où nous vivons, le Vallette est pour nous plus proche que la Place Vittorio. Dans ses blocs sont enfermés beaucoup de nos amis, des personnes que nous avons rencontrées dans les rues de Barriera, au marché, dans les maisons occupées, avec certains nous avons tchatché devant la porte barricadée d’une maison qui résistait à l’expulsion, avec d’autres nous avons hurlé contre les militaires pendant une rafle cours Brescia, avec d’autres encore nous avons jeté des bouteilles contre la police ou aussi échangé quelques paroles autour d’une bière au bar. Ceux -ci sont nos amis, les personnes qui comme nous, finissent ou pourraient finir en prison. Les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas travailler, contraintes ou désireuses de voler, en tout cas des personnes qui, comme nous, n’acceptent pas la réalité dans laquelle ils vivent et voudraient mieux, et même le luxe pourquoi pas !
Notre quartier pourtant n’est pas seulement ça. Nous ne devons pas cacher que la pauvreté ou le simple désir de vouloir plus créent aussi des monstres. Il y a, entre les habitants de ce quartier, qui a développé un désir ardent de prendre la place des flics. Ici, il y a qui fait la guerre à ses semblables, à qui est pauvre comme lui, à qui galère. Opprimés et vaincus par leur condition, ils cèdent à l’arrogance et à la volonté d’exploiter et de profiter des autres. Ils envient et imitent les riches plutôt que les haïr et les combattre. Ils informent et craignent la police plutôt que la chasser et la ridiculiser.
Voilà ce sont eux nos voisins, dans le bien et le mal. Pour tous ou presque la société fait irruption avec le spectre de la Prison. Les patrouilles à travers les rues de Barriera et Aurora rappellent justement cela, que la prison est proche, que le Vallette pourrait t’avaler comme elle avale chaque jour des dizaines de personnes ; elle t’avertit de baisser immédiatement la tête, de bosser en silence, d’accepter d’être viré, d’être expulsé de ta maison, d’être frappé par la police ou simplement de considérer comme normale l’étalage de richesses de quelques-uns. La gueule fermée et le regard par terre quand tu marches.La prison fait peur à beaucoup et ceux-ci s’y tiennent bien à distance. Mais est-ce vraiment possible se tenir à distance de la prison? Pour qui habitent dans ces zones, c’est pas possible. Comme nous disions un peu avant, le Vallette fait partie de notre quartier et pas seulement parce qu’à l’intérieur il y a beaucoup de personnes que nous avons rencontré dans ces rues. Le Vallette ne font que compléter un processus d’exclusion qui a déjà commencé dans le quartier de Barriera di Milano et qu’en prison trouve son développement maximal, tous et toutes sont donc pris en considération, pas seulement les rebelles.
Que faire entre flics et bonimenteurs, profiteurs et balances ? La lutte contre la prison commence justement ici dans ces rues. En s’opposant à l’activité de la police et des forces de l’ordre, en combattant qui, pauvre type d’entre les pauvres, voudrait profiter de cette mer de misère. Lutter contre la prison commence par la solidarité entre les habitants de ce quartier, entre qui connait la prison et qui la connaitra. Détruisons l’angoisse et la peur qui la caractérise, ridiculisons son rôle de fantôme intimidant au dessus de nos têtes, faisons de ces lieux un point de référence solidaire avec les détenus et les détenues de le Vallette, faisons arriver leurs voix dans ces rues, faisons en sorte que nos cris arrivent jusqu’à leurs cellules.
Organisons nous ensemble. Que la solidarité et l’entraide deviennent une réalité entre les détenus et les habitants de ces rues, que la proximité psychologique entre notre Quartier et le Vallette devienne un point de force, une Arme contre nos ennemis et non seulement une triste imposition du pouvoir et de ses sbires.
Traduit de l’italien – reçu le 12 juin 2014
La Marche pour la liberté est attaquée par la police au Luxembourg
La Marche pour la liberté est attaquée par la police au Luxembourg
without warning police attacked the march trying to block the building where EU interior ministers were meeting. Police violence included pepper spray to the eyes, tear gas, dogs (several bite wounds) kicking and beating. After the protesters cleared the entrance they were encircled by the police and ten specific people were picked out of the protest and arrested!!! Charges still unknown!!! Please spread the word and get Luxemburg on the streets.
Traduction rapide :
La police a attaquée la marche qui essayait de bloquer le bâtiment où se réunissait les ministres de l’intérieur des pays de l’Union Européenne. La Police a attaquée avec du gaz lacrymogène, spray au poivre et avec des chiens (qui ont mordus des marcheurs). Après avoir degager l’entrée du bâtiment, les manifestants ont été encerclés par la police et une dizaine de personnes, choisis pas au hasard, se sont fait arrêtés. On sait pas encore pour quel motif. Faites passer le mot.
facebook.com/freedomnotfrontex
freedomnotfrontex.noblogs.org
Reçu le 5 juin 2014 – 14h28
Publié dans La police travaille, Les révoltes des migrants, Répression de la "mouvance anarcho-autonome" en France (2007-...)
Marqué avec Luxembourg, Union Européenne
Commentaires fermés sur La Marche pour la liberté est attaquée par la police au Luxembourg
[Turin] Nouvelles vagues de répression
Turin, nouvelles vagues de répression
Mesures préventives et intervention des flics à l’Asilo Occupato et rue Lanino (mise à jour et contacts des prisonniers)
Dans les premières heures de ce matin, 3 juin 2014, s’est lancée une opération policière orchestrée par les procureurs Pedrotta et Rinaudo, contre différents milieux anarchistes. Pour l’instant, les nouvelles sont floues, mais il y aurait 25 perquisitions à Turin et région Piemontaise comprise parmi lesquelles l’Asilo Occupato et le squat d’habitation de la rue Lanino, auxquelles s’ajoutent la notification et l’exécution de diverses mesures préventives : 11 personnes en prison, 6 assignés à résidence sans permission de sortie, 4 en obligation de rester sur le territoire, et 4 en interdiction de territoire.
Il y aurait en tout 111 personnes impliquées avec des chefs d’inculpation allant de « dévastation et saccage » à « offense envers la nation », en passant par « incitation à l’insurrection armée contre l’État », « séquestration de personnes », « dégradation », et résistance à agents détenteurs de l’autorité publique, occupation illégale de bâtiments ; le choix stratégique des inquisiteurs ne prévoit pas d’instruments comme les délits d’association, mais de « participation » dans le fait d’avoir commis ces dits délits.
Fondamentalement, il s’agit d’une enquête menée avec la prétention de plaire aux grands pouvoirs de la ville. Banquiers, bétonneurs, et le Parti Démocrate, qui notoirement à Turin, s’amassent et se mélangent sans stratégie commune.
Les accusations portées contre les compagnon/e/s regarderaient principalement les pratiques de résistance aux expulsions locatives (des blocages aux occupations des bureaux des huissiers), les manifestations spontanées et les attaques des locaux du Parti Démocrate de ces derniers mois. Cela, dans l’intention de calmer à coup de mesures préventives ceux qui, dans différents quartiers de la ville, sont en train de promouvoir l’auto-organisation des exploité/e/s et des expulsé/e/s, la réappropriation d’espace d’habitation, la lutte contre la gentifrication, contre la spéculation immobilière et contre les acteurs politiques et financiers qui saccagent partout nos existences.
[Mise à jour : après des heures de résistance sur le toit, les flics lachent finalement l’Asilo Occupato et même l’occupation de rue Lanino reste aux mains des occupant/e/s et des familles qui l’habitent.
Vous êtes invité/e/s à passer au 12 rue Alessandria pour contribuer à nettoyer la dévastation laissées par les sbires en uniformes.
Pour écrire aux personnes incarcérées
Voici les adresses confirmés des personnes incarcérées :
Daniele Altoè C.C. Piazza Don Soria, 37 – 15100 Alessandria
Andrea Ventrella C.C. Via Port’aurea, 57 – 48100 Ravenna
Paolo Milan C.C. Località Les Iles, 14 – 11020 Brissogne (Aosta)
Toshiyuki Hosokawa C.C. Località Les Iles, 14 – 11020 Brissogne (Aosta)
Giuseppe De Salvatore C.C. via dei Tigli, 14 – 13900, Biella
Francesco Di Berardo C.C. via Roncata, 75 – 12100, Cuneo
Nicolò Angelino C.C.Via Aglietta, 35 – 10151, Torino
Michele Garau C.C. Strada Quarto Inferiore, 266 – 14030, Asti
Marianna Valenti C.C. Via del Rollone, 19 – 13100 Vercelli
Fabio Milan C.C. Via del Rollone, 19 – 13100 Vercelli
Nicco, Chiara, Claudio, prisonniers No Tav, touchés par des nouvelles mesures répressives, restent dans les prisons où ill-es étaient précédemment.
Claudio Alberto C.C. Via Arginone 327 – 44122 Ferrara
Niccolò Blasi C.C. Via Casale San Michele 50 – 15100 Alessandria
Chiara Zenobi C.C. Via Bartolo Longo 92 – 00156 Roma
Traduit de l’italien
Publié dans La police travaille, Violences policières et idéologie sécuritaire
Marqué avec Alessandria, Andrea Ventrella, Aosta, Asilo occupato, Asti, Biella, Brissogne, Chiara Zenobi, Claudio Alberto, Cuneo, Daniele Altoè, Fabio Milan, Ferrara, Francesco Di Berardo, Giuseppe De Salvatore, Italie, Marianna Valenti, Michele Garau, Niccolò Blasi, Nicolò Angelino, No TAV, Paolo Milan, Pedrotta, Ravenna, Rinaudo, Roma, Torino, Toshiyuki Hosokawa, Turin, Vercelli
Commentaires fermés sur [Turin] Nouvelles vagues de répression
[EuroMafia] La bureaucratie de l’Union européenne prélève sa commission sur les trafics auxquels elle sert elle aussi de couverture et de protection : drogues, armes, virus, gènes, animaux protégés, organes humains, et bien sûr hommes, femmes et enfants…
La coke et les prostituées font les affaires des statisticiens européens. Après la Suède, l’Italie et l’Espagne, au tour de la Grande-Bretagne de compter les revenus de la prostitution et du trafic de drogue comme une richesse nationale. Ces pays se conforment à une nouvelle règle statistique européenne qui veut que les transactions économiques illégales soient comptabilisées dans le PIB des États.
Cette méthodologie, nommée SEC 2010, a été rédigée par Eurostat pour établir de nouvelles normes comptables européennes qui permettent de comparer les statistiques des différents pays membres de l’UE. La France s’y est conformée pour la première fois en mai. Mais l’Insee a refusé d’intégrer l’économie illégale dans le calcul du PIB.
L’Institut français de la statistique « n’incorpore pas les activités illégales dans ses estimations, dans la mesure où les circonstances dans lesquelles s’effectuent ces activités ne permettent pas de considérer que les parties prenantes s’engagent toujours librement dans ces transactions », précise-t-il.
Plus de budget pour l’Europe
Dommage pour l’Hexagone, parce qu’en Grande-Bretagne, les recettes des trafics de stupéfiants et d’êtres humains, de plus de 12 milliards d’euros, ont fait progresser le PIB de près d’un point, selon l’Office national des statistiques (ONS). Il grossirait de la même proportion en Espagne, selon l’Institut National de la Statistique (INE).
« Une façon commode de gonfler le PIB », estime Olivier Berruyer, spécialiste de la gestion du risque dans la finance et l’assurance, et surtout, de diminuer l’endettement, en tout cas en apparence. « Quand le PIB augmente, le ratio dette/PIB diminue », explique Olivier Berruyer.
Bruxelles peut également s’en réjouir pour ses propres recettes : les pays-membres dont le PIB grossit participent plus au budget européen, puisque leur contribution est indexée à leur niveau de richesse.
Leur presse (BFMTV, 30 mai 2014)
Publié dans General
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[Cinq mois de grève pour l’industrie du platine en Afrique du Sud] Hideux dans leur apothéose / Les rois de la mine et du rail / Ont-ils jamais fait autre chose / Que dévaliser le travail ?
Cinquième meurtre pendant la grève du platine en Afrique du Sud
JOHANNESBURG, 22 mai 2014 (AFP) – Un mineur non gréviste a été tué jeudi dans le bassin minier sud-africain de Rustenburg (nord), le cinquième depuis début mai, alors que les grèves dans les mines de platine entrent dans leur cinquième mois, ont indiqué son syndicat et la police.
« Notre membre, qui est du Mozambique, a été tué (…) à Rustenburg alors qu’il était sur le chemin du travail », a indiqué le Syndicat national des mineurs (NUM), opposé à la grève.
La victime travaillait pour le numéro un mondial du platine Anglo American Platinum (Amplats), dont les principaux sites sud-africains, de même que ceux d’Impala Platinum (Implats) et Lonmin, sont fortement affectés par une grève sans précédent débutée le 23 janvier.
L’entreprise a confirmé le décès jeudi soir, exprimant « sa tristesse après que l’un de ses employés ait été retrouvé poignardé tôt dans la matinée dans le bidonville de Sondela proche de Rustenburg », selon un communiqué.
« Une enquête est en cours pour établir plus de détails », a ajouté Amplats, sans confirmer dans l’immédiat l’affiliation de la victime au NUM.
« Il avait été menacé par des grévistes lui disant d’arrêter d’aller travailler », a affirmé pour sa part ce syndicat, qui ne cesse de dénoncer les intimidations de non-grévistes, notamment contre ses membres.
La police a confirmé les faits.
Les violences intersyndicales n’ont jamais cessé dans la « ceinture du platine » de Rustenburg depuis la vague de grèves sauvages des mines sud-africaines de 2012.
Le syndicat radical Amcu a supplanté le NUM, proche du pouvoir, accusé de mollesse face aux employeurs.
Amcu, qui affirme n’avoir rien à voir avec ces meurtres et intimidations, réclame que le salaire de base des mineurs soit porté à 12.500 rands (880 euros, plus du doublement du salaire actuel) en acceptant que l’augmentation puisse être étalée sur quatre ans.
Le syndicat a rejeté la dernière offre des trois groupes miniers, qui veulent bien aller jusqu’à la somme demandée 12.500 rands d’ici 2017, mais en y incluant les primes et les allocations.
Le 7 février, un de ses permanents avait été tué dans des heurts avec la police près d’une mine d’Amplats.
Un nouveau round de négociations est piloté à huis clos depuis mercredi par un juge du tribunal du travail de Johannesburg dont le résultat est théoriquement attendu vendredi.
Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer, 22 mai 2014)
Publié dans Radicalisation des luttes ouvrières
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Tous à Calais ce 26 mai
Maintenant ou jamais !
Tout le monde à Calais le 27 ou dès le 26 dans la nuit !!!!
Les autorités ont décidé de détruire les trois camps majeurs des migrants de Calais qui abritent environ de 600 personnes, avec pour seule perspective pour ses habitants : une pilule contre la gale et la rue ! Hors de question de revivre les évènements de 2009 avec la destruction de la jungle afghane qui s’est soldée par l’arrestation de centaines de migrants et leur placement en rétention dans toute la France. Hors de question que les 5 années de chasse à l’homme qui se sont passées depuis repartent à zéro et que la machine répressive se remette en marche de plus belle ! Plus jamais ça !
En septembre dernier, période annuelle de grand nettoyage matérialisée par des rafles et des expulsions intensives, les autorités se sont heurtées au courage et à la détermination de la communauté syrienne de Calais qui, pour s’opposer à cette répression et à l’entrave de leur liberté, ont organisé la lutte en occupant le port transmanche. Certain-e-s d’entre nous se rappelleront de ces images où l’on voit deux d’entre eux, sur le toit, menaçant de se jeter dans le vide pour contrer la cavalcade de CRS déterminés à les expulser. Et les CRS de s’arrêter, les bras ballants, impuissants, spectateurs d’un courage et d’une détermination contre lesquels ils ne pouvaient rien…
Ces réfugiés syriens revendiquaient le droit d’aller et venir librement dans ce monde, d’être traités comme des êtres humains, et, s’ils n’ont pas eu la possibilité de passer en Angleterre, leur lutte a malgré tout porté ses fruits, et a abouti dans le visage des multiples tentes du « syrian camp ». Baptisé ainsi en référence à cet épisode, il a pu tenir jusqu’à présent avec une pression policière minime conditionnée par la peur d’une nouvelle vague de contestation radicale. C’est ce « syrian camp » et ses émules qui sont aujourd’hui menacés.
Laisser ces camps être détruits en toute impunité serait une insulte à la mémoire de cette lutte exemplaire pour laquelle des personnes étaient prêtes à mourir. Laisser une vague de CRS piétiner en silence ces espaces de vie, de résistance, de solidarité, c’est oublier ce pourquoi ces Syriens qui, pour beaucoup d’entre nous ont des visages et des noms qui nous sont familiers, ont résisté, sont parvenus à enrayer les mécanismes de destruction et de déshumanisation qu’ils subissaient.
Nous devons rendre hommage à leur courage et à leur détermination ! Ils nous ont montré la voie, nous ont donné un aperçu très clair de la puissance du combat et de la peur que nous sommes tous et toutes capables d’instiller chez nos oppresseurs pour, pas à pas, grignoter du terrain. Ils ont pris tous les risques et jusqu’au bout, ont montré qu’ils étaient prêts à payer le prix que le respect de leur dignité coûterait. Et nous devons nous battre pour cela… Seule la lutte paie !
Nous appelons tout le monde à venir à Calais dès samedi pour définir la stratégie de lutte avec les migrant-e-s, mais aussi le 26 dans la nuit ou le 27 au petit matin pour résister à l’expulsion de ces camps ! Il fut un temps où nous étions isolé-e-s, impuissant-e-s face à la machine répressive, maintenant, après 5 ans de lutte, nous avons toutes les cartes en main pour être un réseau opérationnel, alors mobilisons-nous en force ! Venez lutter avec les migrant-e-s !
Il faut faire craquer les autorités et c’est maintenant ou jamais.
Indymedia Bruxelles, 23 mai 2014
Publié dans Les révoltes des migrants
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[La Patrie en danger] « Il en va de la défense de notre pays »
Budget de la Défense : Valls grille la politesse à Hollande
LE SCAN – Le président de la République a assuré vendredi qu’il rendrait ses arbitrages la semaine prochaine après l’inquiétude exprimée par Jean-Yves Le Drian de voir la dotation de son ministère réduite. Mais Manuel Valls a, lui, déjà tranché.
Même s’il n’est pas le chef des Armées, il est d’usage que le premier ministre tranche les arbitrages budgétaires. Et Manuel Valls semble tenir à cette prérogative. Après la lettre de Jean-Yves Le Drian adressée au premier ministre et révélée jeudi par Le Figaro, l’Élysée avait promis, vendredi, de « rendre ses arbitrages la semaine prochaine ».
Mais Manuel Valls n’a pas attendu. « Il est temps de tourner la page de ce débat, de ces rumeurs », a-t-il déclaré vendredi lors d’un point presse avant un déplacement à Lyon. « Il n’y aura pas de remise en cause de la loi de programmation militaire (LPM) », assure le premier ministre notant qu’il « n’y a pas d’inquiétudes à avoir pour son application, pour ses grands principes, parce qu’il en va de la défense de notre pays. » « Ce qui doit compter, c’est la parole du chef de l’État. Et le chef de l’État a dit très clairement au début de l’année que la LPM serait sanctuarisée par rapport aux choix qui sont faits par le gouvernement sur le budget », a-t-il encore expliqué.
Ce n’est pas la première fois que Manuel Valls se paye le luxe de réagir avant l’Élysée. Alors ministre de l’Intérieur, il avait annoncé que le gouvernement ne souhaitait pas que la PMA soit discutée dans la loi famille. (…)
Mais la mise au point de Matignon n’a pas convaincu le député UMP Frédéric Lefebvre. Dans un communiqué, le parlementaire demande que « le débat annuel sur l’exécution de la LPM soit organisé dès le mois de juin afin que la représentation nationale puisse obtenir des garanties. »
Presse militaro-industrielle (« Tristan Quinault-Maupoil », LeFigaro.fr, 23 mai 2014)
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[Révolution syrienne] Qu’est-ce que la société du spectacle ?
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[Vive l’Azawad libre !] Les Touaregs reprennent le contrôle de Kidal
Les Touaregs reprennent le contrôle de Kidal
Les combattants touaregs du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) ont repris le contrôle total de la ville de Kidal, ce 21 mai 2014.
Forts du soutien des forces internationales, notamment la France, les dirigeants de l’État malien ne peuvent s’empêcher d’abuser de ce pouvoir que la France leur a octroyé. Le 16 mai 2014, des militaires maliens font usage de balles réelles pour essayer de repousser des manifestants, en majorité femmes, venus dénoncer la venue du premier ministre malien à Kidal. Le lendemain, c’est aux positions du MNLA qu’ils se sont attaqués, ce qui a contraint les combattants du MNLA à réagir et de violents combats ont lieu, combats durant lesquels les combattants touaregs ont infligé des pertes considérables à l’armée malienne. Le gouvernorat de Kidal ainsi que certaines positions sont passés sous le contrôle des Touaregs.
Durant toute cette confusions qu’a vécu la ville de Kidal, les forces internationales présentes sur place ont joué un rôle malsain en se positionnant systématiquement en faveur de l’État malien [Alors que la France n’a pas dénoncé la répression des civiles par les l’armée malienne le 16 mai, ni l’usage de balles réelles contre des manifestants pacifiques, elle s’est empressé de dénoncer l’action du MNLA le lendemain qui n’a fait que se défendre. La France a même osé parler d’otages au sujet des soldats maliens faits prisonniers par le MNLA. La même attitude a été adoptée par les nations Unies représentées sur place par la Minusma.].
Le mercredi 21 mai, c’est à l’arme lourde que les soldats de l’armée malienne présents encore à Kidal se sont attaqués aux habitations de civils. Excédés, les combattants touaregs dont les positions ont été visées par les soldats maliens ont riposté et très vite, comme d’habitude, ont pris le dessus sur l’armée malienne qui ont été chassés de la ville de Kidal. Dans un communiqué, rendu public le 21 mai, le MNLA déclare que « suite à l’agression et à l’attaque de nos positions par l’armée malienne tôt ce matin, l’ensemble des positions occupées jusqu’ici par les forces armées maliennes sont à présent sous le contrôle des forces combattantes de l’Azawad ». Dans son communiqué, le MNLA appelle la communauté internationale « à tout mettre en œuvre pour assurer la protection des populations de l’Azawad en territoire sous contrôle malien contre toute tentative de représailles de la part de l’armée malienne défaite ». En effet, il faudra s’attendre à des opérations de représailles qui seront menées, comme d’habitude, contre les populations civiles touarègues aussi bien par l’armée malienne que par les milices et mercenaires à qui elle l’a l’habitude de sous-traiter ces actions crapuleuses.
Le jeudi 22 mai 2014, c’est Anderboukane qui tomber sous le contrôle du MNLA : les militaires maliens y ont été chassés. Selon des informations qui parviennent du terrain, des combats on lieu à Menaka. Les combattants touaregs comptent libérer la ville de l’occupation malienne avant la tombée de la nuit.
Tamazgha, le site berbériste, 22 mai 2014
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[Nancy] La Coupe du monde n’aura pas lieu !
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[Dijon] Les Tanneries déménagent ! Tour d’horizon et appel à soutien
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[Identité sociale toi-même !] Le régime des intermittents du spectacle pourrait servir de modèle aux autres chômeurs
Identité sociale toi-même !
Depuis plusieurs années, nous menons une recherche théâtrale sur le thème du travail. Grand sujet d’actualité dans ce contexte de crise généralisée, de licenciements massifs, de casse des protections sociales, de mise en concurrence de tous contre tous. Au fil de nos échanges, expérimentations, interviews et recherches, nous avons pris conscience que le travail constituait, plus que jamais, une partie de notre identité sociale et qu’il était rare d’échapper à cette logique. Dis-moi ce que tu fais et je te dirais qui tu es. Alors on s’est demandé, nous « les artistes du spectacle vivant », c’est quoi exactement notre identité sociale ?
Pas si facile de répondre à dire vrai. Nous ne produisons pas de biens matériels, nous ne rendons pas de services directs à la personne, nous ne faisons pas tourner une boîte directement… Pourtant selon « le dernier rapport conjoint des ministères de l’Économie et de la Culture, la culture contribue à hauteur de 57,8 milliards d’euros au PIB. Il s’agit de la valeur ajoutée directe, c’est à dire du seul fait des activités culturelles. Ce qui équivaut à 3,2% du PIB, soit sept fois la valeur ajoutée de l’industrie automobile. Ces chiffres, basés sur les calculs de l’Insee, montrent bien que la culture génère plus de richesses que l’industrie automobile » (sources La tribune du 3 janvier 2014, c’est dire si on invente rien !).
Bon… ça nous a fait réfléchir à notre identité sociale. Il semblerait au moins qu’on soit sauvé. On sert à quelque chose car on rapporte ! Ouf ! Naïvement, on a pensé que ces chiffres officiels nous permettrait de sortir de notre crise identitaire d’artiste inutile, ne produisant rien que des moments éphémères. Finalement non, on a rechuté lorsqu’on a entendu partout que le MEDEF voulait supprimer les annexes 8 et 10 de l’assurance-chômage, c’est-à-dire le régime des intermittents (artistes et techniciens). On a réfléchi calmement… Nous ne sommes pas encore intermittents mais nous aspirons à le devenir. Même si nous ne touchons pas encore d’indemnités chômage liées au régime des intermittents (depuis la signature du protocole de 2003, les artistes doivent faire 507 heures en 10 mois et demi et les techniciens en 10 mois), quand nous sommes payés en cachets, nous cotisons à ce régime ! Alors côté identité sociale, on y a vu plus clair, nous sommes des aspirants intermittents. Donc cette histoire, ça nous concerne ! Et ça nous touche particulièrement car nous sommes même pire que des intermittents, nous sommes des précaires qui cotisons au régime sans être rémunéré (rappelons qu’1 chômeur sur deux n’est actuellement pas rémunéré en France).
Bon alors là on a eu un coup de blues quand on a compris que le MEDEF voulait tout bonnement nous faire disparaître. Allez hop ! Les intermittents et précaires, plus d’identité sociale ! Paraît qu’on coûterait trop cher… Alors on s’est demandé si finalement, prendre la nouvelle identité sociale qu’ils prévoyaient pour nous, celle du chômeur au régime général, n’était pas un moyen d’exister quand même. Avec des chercheurs d’universités, des gens avisés qui travaillent sérieusement sur ces questions depuis plusieurs années, on a fait des calculs. Et on s’est aperçu de deux choses : d’abord, qu’on leur coûterait pas moins cher en changeant d’identité, et surtout que cette nouvelle identité sociale serait contre notre nature profonde : celle d’être des travailleurs intermittents justement (c’est-à-dire d’enchaîner les contrats de manière systématiquement discontinue).
Notre quête ne s’est pas arrêtée là. Lorsqu’on s’est demandé pourquoi ils voulaient à tout prix nous supprimer (oui, on s’est dit qu’il devait forcément y avoir une raison à tant de haine), on a observé la situation des autres identités sociales à côté de nous, et on s’est rendu compte qu’on n’était pas les seuls à avoir des emplois discontinus. Finalement, on en a conclu que notre identité sociale commençait à trop ressembler à celles des autres chômeurs (aujourd’hui 86% des embauches se font en CDD, il y a des millions de salariés pauvres ou à temps partiel), et que le régime des intermittents du spectacle pourrait servir de modèle aux autres chômeurs, qu’ils pourraient réclamer de nouveaux droits pour être mieux protégés (les annexes 8 et 10 de l’assurance-chômage font partie des rares dispositifs de protection sociale pensés pour l’emploi discontinu).
À partir de là, on a donc d’abord établi que le MEDEF avait une identité sociale opposée à la nôtre. Et ensuite, on a fait le lien avec ce terme qu’on entendait partout dans les médias, celui avec lequel ils n’arrêtent pas de nous appeler : « les privilégiés ». La crise identitaire était à son comble ! Aujourd’hui, avoir un régime de protection sociale relativement en phase avec ses conditions de travail c’est avoir des privilèges ! Étant absolument opposé à toute forme de privilèges, nous avons pensé qu’il fallait tout changer en tirant toutes les identités sociales vers haut, nous avons dit que nous serions solidaires des autres pour une meilleure protection sociale. Et nous avons aussi décidé de nous opposer à cette logique de mise en concurrence des chômeurs entre eux. Nous restions tout de même fragiles. Notre identité sociale était toujours sur le point d’être anéantie.
Dans la nuit du 21 mars 2014, nous avons soufflé un brun quand nous avons appris que nos bagarres pour défendre notre identité avait payées, qu’ils ne nous supprimeraient pas. Mais nous avons de nouveau tremblé quand nous avons appris que le MEDEF, la CFDT et FO avaient passé presque 12h à la machine à café des locaux du patronat pour se mettre d’accord sur notre sort (l’accord de l’Unedic a été conclu en 15 minutes après 12h d’interruption de séances). D’abord, on a eu une petite pensée émue pour les mecs de la CGT à qui on n’a pas indiqué le chemin de la machine à café. Et quand on a entendu les mesures qu’ils avaient prises, on s’est dit qu’une telle ingestion de café avaient dû leur faire perdre l’esprit. Ils ont décidé d’augmenter les cotisations patronales et salariales sans l’accord des véritables employeurs, nous, les compagnies de théâtre et maisons de production de l’audiovisuel indépendant, qui subiront de plein fouet cette mesure dont le gain pour le budget de l’Unedic sera négligeable. On a appris que l’annexe 4, celle des intérimaires en prenait un coup aussi : pour plus de 70% des intérimaires, c’est une baisse de revenu qui atteindra en moyenne 300 euros par mois ! Ensuite, toujours dans leur délire caféiné, ils ont dû penser que les inégalités n’étaient pas assez fortes dans ce pays, et ils ont mis en place un nouveau calcul du différé (période sans versement d’indemnités) qui a pour conséquence d’allonger la période de disette pour les bas et moyens salaires (en moyenne un mois) et de la réduire pour les hauts revenus. Notre identité sociale en était toute retournée ! La ministre de la Culture a demandé qu’on refasse les calculs. Et finalement, ça n’a pas changé grand chose car on passe de 57% de personnes touchées par cet allongement de période de disette à 47%. On s’est dit que cette ministre devait sûrement avoir bu elle aussi des cafés dans locaux du MEDEF pour agir ainsi. Bref.
Dans notre quête du Graal on avait quand même bien avancé. On savait aujourd’hui que cette identité sociale de travailleur-se-s précaires à emplois discontinus, on devait la défendre nous-mêmes, qu’on ne pouvait pas compter sur le gouvernement (bon ça on le savait déjà mais ça c’est drôlement confirmé). C’est là qu’on a appris que des personnes avaient constitué un comité de suivi du protocole signé en 2003 pour élaborer des propositions plus justes et plus économiques pour défendre notre identité sociale et celles des autres chômeurs, et que personne (même le nouveau ministre du travail qui avaient signé ces propositions) ne voulaient en entendre parler.
Alors on s’est dit que cela ne devait pas être un hasard : pour le patronat, les identités sociales des travailleur-se-s doivent être penser en dehors de toute justice sociale. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, le travail, rien d’autre qu’un rapport de force entre deux classes aux intérêts diamétralement opposés, constitue aujourd’hui notre identité sociale. Quand on a compris ça, on a pu enfin répondre à la question initiale : nous « les artistes du spectacle vivant », c’est quoi exactement notre identité sociale ? Notre identité sociale c’est la lutte. Alors, on s’est mis à lutter. Comme on pouvait. Avec nos spectacles, dans des textes, parfois seuls dans notre tête, mais les fois où on s’est fait le plus entendre c’était avec plein de gens dans la rue. Et paraît même que ce serait le moyen le plus efficace en matière de justice sociale.
La Compagnie Sans la nommer s’oppose fermement à l’accord de l’Unedic conclu dans la nuit du 21 mars 2014 et soutient les initiatives de lutte des intermittents et précaires !
Compagnie Sans la nommer, 6 mai 2014
Publié dans Luttes des chômeurs et précaires
Marqué avec CFDT, CGT, FO, Medef, Sans la nommer
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[No TAV, terrorisme et contre-insurrection] Welcome to the Terrordome
Publié dans Aménagement du territoire - Urbanisme
Marqué avec antirep, Antiterrorisme, Italie, No TAV, Val-de-Suse
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[17 semaines de grève pour l’industrie du platine en Afrique du Sud] Hideux dans leur apothéose / Les rois de la mine et du rail / Ont-ils jamais fait autre chose / Que dévaliser le travail ?
Afrique du Sud : la tension se renforce aux mines de Marikana
En Afrique du Sud, la situation se dégrade autour des mines de platine où 70’000 mineurs sont en grève depuis janvier 2014. Ils demandent des hausses de salaires alors que les négociations sont rompues entre syndicat et producteurs. La semaine dernière, les producteurs ont tenté de faire reprendre le travail, mais le syndicat principal est accusé d’intimider les non-grévistes.
Dix-sept semaines de grève et c’est un climat extrêmement tendu qui règne autour des mines de platine entre gréviste et non-grévistes. Le syndicat, NUM, minoritaire dans le secteur et non-gréviste, accuse le syndicat rival Amcu — celui qui a appelé à la grève — de menacer ses membres. NUM va jusqu’à dire qu’il existe des listes de mineurs non grévistes qui circulent mettant la vie de ces derniers en danger.
« Deux fois, des membres d’Amcu ont fait une descente dans un des puits, raconte Syswel Dokolwana, le secrétaire régional de NUM. Ils ont identifié ceux qui travaillaient et ils sont même allés jusqu’à demander à la direction la liste de ceux qui étaient présents dans la mine. Ensuite lors d’un meeting d’Amcu, ils ont dressé la liste des gens qu’ils avaient vus ».
De son côté, le président d’Amcu rejette les accusations d’intimidation. La police a été déployée devant les mines et sur les routes y menant. La semaine dernière, trois mineurs ont été tués, dont l’un par un coup de machette, apparemment parce qu’ils comptaient reprendre le travail.
Publié par le savoir-faire français (RFI.fr, 20 mai 2014)
Publié dans Radicalisation des luttes ouvrières
Marqué avec Afrique du Sud, Amcu, Marikana, NUM, Rustenburg, Syswel Dokolwana
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[Papineau, on aura ta peau] Bas les pattes sur « Ni dieux ni maîtres en Poitou »
Vienne. La vidéo constitue-t-elle une menace de mort ?
Une vidéo mettant en cause nommément le directeur de la Police de Poitiers avait été relayée par un blogueur. Il est poursuivi pour menaces de mort.
Le montage vidéo est une succession de photos (qui débute par celle d’un poulet rôti) retouchées pour certaines et de documents visuels et sonores des événements du 10 octobre 2009 lors du festival des Expressifs [Ce jour-là une manifestation anti-carcérale avait dégénéré dans les rues de Poitiers. Plus de 200 casseurs avaient brisé des vitrines et s’étaient opposés violemment aux forces de l’ordre.]. Certaines images ont été publiées dans la presse, la voix off est également constituée de répliques de films et de propos journalistiques choisis. Le « clip » s’intitule « Poitiers street duel ». Il est très orienté et vise principalement Jean-François Papineau, directeur départemental de la sécurité publique, à travers des photos et citations de tags menaçants bombés sur les murs de la ville, mettant également en cause sa façon de traiter les anarchistes à Poitiers.
Blogueur mais pas auteur
À la lecture du dossier, Mme la présidente explique que le montage a d’abord été hébergé par Dailymotion, a été partagé sur d’autres réseaux sociaux puis un lien s’est retrouvé – deux ans après les faits entre le 26 février et le 30 novembre 2011, sur le blog « Ni Dieu, ni maître en Poitou » –, administré par Jacques, blogueur poitevin âgé de 30 ans.
Hier, à la barre du tribunal correctionnel de Poitiers, Jacques devait être jugé pour incitation à la haine et menace de mort à l’encontre de Jean-François Papineau. Même si le blogueur n’est pas l’auteur de la vidéo, tout le débat porte sur sa responsabilité en tant qu’animateur.
Ponctuant toute ses fins de phrase d’un Mme le juge discipliné, le jeune syndicaliste et militant qualifié « d’extrême gauche » explique au tribunal sa volonté « de parler de l’actualité militante sur Poitiers et de la répression… sans prendre partie » avant d’ajouter qu’il « ne considérait pas cette vidéo comme un outrage en soi mais comme une œuvre artistique ».
Le conseil de la partie civile insiste sur la fonction de son client qui doit avoir « une attitude d’exemplarité ». Seulement, « du fait de sa mission de service publique, il est aussi une personne exposée, investie et qui n’a pas l’air de plaire à un certain nombre de justiciables… » et d’un homme émotionnellement touché par les propos véhiculés dans la vidéo. Face au prévenu qui n’est pas l’auteur du montage, Me Bethume de Moro pose néanmoins : « Il est le facilitateur, le diffuseur, celui qui concourt à la publicité. »
Le procureur abonde et fait un parallèle avec une affiche que l’on garde sous le coude ou que l’on colle sur un mur, qu’il soit réel ou virtuel, pour en diffuser le message. Selon lui, les propos comme « Papineau, on aura ta peau » lus trois fois par une voix off, le titre du blog qui véhicule la notion de duel donc de mise à mort, la technique qui consiste à trouver une cible à pilonner sont autant de manœuvres provocantes utilisées par les anarchistes et sont « des éléments matériels de menaces de mort caractérisés ». Et requiert « une peine de principe » de 300 euros.
« Mon client n’est pas anarchiste »
Me de La Rocca, pour la défense, avertit : « Je ne suis pas l’avocat des anarchistes, tout comme mon client n’est pas anarchiste. » Elle constate que le directeur de la Police a « des difficultés avec l’opposition, la contestation, la libre expression ». Selon l’avocate, « il ne viendrait à l’idée de personne de poursuivre les journaux pour avoir relayé des propos ou tags ». Et estime que son client est a été mis en examen « à cause et en raison de ses idées » puisqu’il n’a jamais apporté aucun commentaire en marge de la vidéo. Le jugement est mis en délibéré au 26 juin.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (M.-L. A., lanouvellerepublique.fr, 16 mai 2014)
[Poitiers] Quand la liberté d’expression passe en procès
Soutien inconditionnel au camarade blogueur de Ni dieux ni maîtres en Poitou ! Décidément à Poitiers, la liberté d’expression fait l’objet d’un matraquage en règle. On ne compte plus les intimidations minables, les contrôles d’identité piteux et les procès grotesques pour rassemblements, chansonnettes, slogans en manif, tractages, banderoles, diffusion de journaux, dès qu’il s’y trouve la moindre connotation anti-autoritaire ! Si ça continue, péter près d’un flic pourrait bien être considéré comme un outrage aux organes olfactifs ! On remarquera une fois de plus l’acharnement, trois ans après les “faits” (à savoir le simple relai d’une vidéo mixant des images et des propos de… journalistes, interprété comme une “menace de mort [sic] !), de la part des pouvoirs policier, judiciaire et médiatique, contre ce que ces spécialistes de l’intimidation, de la répression et de la désinformation appellent les “anarchistes”, afin de stigmatiser les prolétaires en lutte. Le vocabulaire employé ne trompe pas : une fois de plus, il s’agit d’un procès éminemment politique. Cette énième attaque contre le militantisme poitevin témoigne d’un travail de sape sur le long terme visant bien évidemment à décourager l’auto-organisation des opprimé.e.s. Verdict le mois prochain.
Groupe Pavillon Noir – Fédération anarchiste de la Vienne, 19 mai 2014
Publié dans La police travaille, Violences policières et idéologie sécuritaire
Marqué avec Bethume de Moro, Jean-François Papineau, Me de La Rocca, Poitiers, Vienne
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[Contre Cigéo et son monde] AG du Grand T’Est – du jeudi 29 mai au dimanche 1er juin 2014 à Bure
Appel à se retrouver à Bure pour la prochaine AG du Grand T’Est
Depuis plus d’un an, la mobilisation s’intensifie contre le projet d’enfouissement des déchets hautement et moyennement radioactifs à longue durée de vie (projet Cigéo) à Bure. Après les mises en échec des débats publics en 2013, les Assemblées Générales Grand t’Est ont permis de maintenir et d’accentuer ce mouvement de lutte, en réunissant des individus de partout en France et des opposants qui vivent ici la lutte depuis bientôt 20 ans, donnant ainsi de nouvelles perspectives au mouvement.
L’assemblée se veut un espace d’organisation collective au fonctionnement horizontal, basée sur la complémentarité des approches et sur la volonté de reprendre nos affaires en main par le partage des infos et par la construction d’un commun dans la lutte. L’assemblée n’a pas de voix unique : nous sommes une multitude de groupes et d’individus opposés à Cigéo et son monde, avec des idées communes mais aussi beaucoup de différences.
Contre Cigéo et son monde. La lutte contre Bure dépasse de fait le cadre local, en nourrissant une critique globale d’un système industriel énergivore qui nous impose à coup de béton et de bâtons la poursuite du nucléaire comme la généralisation des productions énergétiques de masse centralisées (méga-projet éolien en Sud Aveyron, gaz de schiste et de houille, bois-biomasse à Gardanne, au Morvan etc…), au dépend de nos territoires de vie et des décisions qui nous appartiennent. L’aménagement de la région de Bure est en cela le gage de la continuité du programme nucléaire, de par son site d’enfouissement – chaînon manquant de la filière nucléaire – mais aussi de par l’implantation d’annexes de transport, de stockage de pièces pour centrales, de recherches etc…
Quatre assemblées ont déjà eu lieu. Elles ont permis de mettre en place divers ateliers, avec entre autres le lancement d’un info-tour – avec des dates déjà passées et de nombreuses autres programmées –, et la préparation d’une campagne d’action « BURE 365 » lancée lors de cette future AG !
Aujourd’hui, les promoteur-rice-s du projet proposent un léger report de la date de début de chantier et “un essai à l’échelle 1 / phase pilote”. Il ne faut y voir rien de plus qu’une adaptation de leurs discours à ce qui pourrait être socialement “acceptable”, puisque l’échéance finale du projet est inchangée et la phase pilote – déjà programmée auparavant –, ouvre ni plus ni moins la porte aux premiers déchets.
Pendant ce temps, la pieuvre nucléaire continue d’étendre ses tentacules autour de Bure. Depuis peu, un autre Grand Projet Inutile du CEA, le projet Syndièse, a pris forme sur les communes de Saudron et de Bure. Selon le CEA, le projet Syndièse vise à “initier, au niveau national et international, une option industrielle de production de biocarburant de 2e génération “. Concrètement, ce projet promet d’exploiter 75’000 tonnes de bois/an – via des processus chimiques complexes, eux-mêmes coûteux en énergie – à commencer par les 200 hectares de bois qui doivent être rasés sur le site de Cigeo.
Dans ce contexte, il est toujours plus urgent d’amplifier la lutte contre CIGEO.
Une nouvelle Assemblée Générale Grant’Est est programmée entre les 29 et 31 mai prochains. Elle sera l’occasion du lancement de la campagne d’actions “Bure 365”.
RDV à 10h jeudi 29 mai à la Maison de Bure
Programme : Ateliers, plénières et balades dans le pays de Bure, le tout dans une ambiance conviviale !
Accueil et couchage : Maison de Bure
Cantine végétarienne / végan à prix libre : Si possible, merci de nous informer de votre présence pour prévoir les quantités des repas en fonction !
CIGEO VA SE FAIRE ENFOUIR !
Solidarité avec les barricadiers d’Amiens-Nord !
Amiens : les émeutes d’août 2012 jugées en deux temps et trois mouvements
Ce lundi 12 mai commence le procès de cinq mineurs impliqués dans les émeutes d’Amiens Nord en août 2012. Les majeurs suivront jeudi, un autre volet sera abordé en juin.
D’ici un mois, la justice aura soldé le compte des émeutes urbaines qui ont mis le feu aux quartiers nord d’Amiens en août 2012. Il serait plus prudent d’ajouter « en première instance ». En effet, on imagine mal qu’aucun des dix-huit jugements qui seront prononcés ne fasse pas l’objet d’un appel…
Un contrôle vu comme une provocation
Tout commence par une veillée funèbre, le dimanche 12 août 2012, en mémoire de Nadir, un homme de 20 ans qui s’est accidentellement tué à moto le jeudi. Les policiers procèdent à des contrôles. La famille et les amis le vivent comme une violation de leur chagrin. Le lendemain, ils organisent une manifestation devant les grilles de la préfecture, qui réunit une centaine de personnes et se finit en échauffourées. La nuit qui suit sera celle de l’embrasement : de très violentes émeutes éclatent, cent à cent cinquante personnes affrontent les policiers. Des armes à feu sont utilisées, trois bâtiments publics, dont une école maternelle, sont incendiés. Le restaurant du collège César-Franck est également la cible des vandales. Seize policiers sont blessés, visés par des coups de feu et par des tirs de mortier. Une voiture remplie d’essence est projetée sur eux.
Les dégâts sont considérables (la mairie parle en 2012 d’un préjudice d’un million d’euros). La salle de musculation du centre Albatros, détruite par le feu, devra être rasée et reconstruite. L’école maternelle Voltaire restera privée de ses petits élèves pendant un an. Vingt voitures et cinquante poubelles ont été incendiées. Trois véhicules sont volés ou détruits après que leurs occupants en ont été extirpés de force. La préfecture décrit « une opération coordonnée et préméditée ». Comme les secousses qui suivent un séisme, les nuits suivantes seront encore violentes et ne s’apaiseront que par un renfort massif de CRS. Au plus fort de la tension, on estime que 250 policiers patrouillent dans le quartier.
Une enquête compliquée
Politiquement, ces nuits bleues ne peuvent rester impunies. C’est le sens du martial discours que vient délivrer, sous les huées, l’alors ministre de l’Intérieur Manuel Valls, le 14 août. Commence une enquête difficile. Les caméras de surveillance n’ont rien à dire ; les images prises par l’hélicoptère de la gendarmerie ne sont pas davantage exploitables ; dans le quartier, la peur des représailles scelle les bouches. Les policiers devront avoir recours à des témoignages sous X. Ils retrouveront des armes et les feront parler. Ils reconstitueront également les achats auprès d’armureries qui avaient précédé les événements, signant à leurs yeux la préméditation.
Quinze prévenus
Quelques comparutions immédiates sont ordonnées. Il s’agit de faits annexes : deux hommes, limités intellectuellement, qui ont mis le feu à des poubelles ; un autre qui avait été violent lors du rassemblement à la préfecture ; Cédric H., dit « Shrek », condamné à huit mois dont quatre ferme, le 12 septembre 2012, pour « provocation directe à un attroupement armé suivi d’effet ».
Des dizaines de personnes sont entendues. Au final, il reste cinq jeunes hommes, de 16 à 19 ans, mineurs au moment des faits, qui répondront de destructions de biens publics et association de malfaiteurs ce lundi 12 mai devant le tribunal pour enfants. Parmi eux, le propre frère du jeune homme qui s’était tué à moto. Le 15 août 2012, il avait revendiqué devant les caméras de la télévision régionale sa participation aux émeutes. Jeudi et vendredi, pour les mêmes faits, six majeurs suivront, dont le fameux « Shrek ».
La crainte d’un procès politique
« Ma crainte, c’est qu’après de tels événements, il faille trouver quelqu’un sur qui taper », regrette Me Stéphane Daquo, son avocat ainsi que celui d’un mineur. « Je ne veux pas que l’on sacrifie mon client sur l’autel de l’ordre public, renchérit Me Jérôme Crépin, conseil d’un des mineurs. Je crains un procès de contexte, dans un environnement pas seulement judiciaire mais aussi politique ». Et d’insister sur le fait qu’il ne lutte pas contre des « éléments matériels » mais contre des témoignages sous X. Pour lui, rien ne serait pire qu’une « relaxe condamnante ou une condamnation relaxante ».
Les 5 et 6 juin, il sera cette fois question des tirs sur les policiers. Six prévenus comparaîtront (dont deux déjà impliqués cette semaine). Il ne s’agit pas des tireurs, qui n’ont jamais été identifiés, mais de ceux qui leur ont facilité la tâche, notamment en fournissant les armes.
Terrain miné
Les trois verdicts seront observés à la loupe. Trop sévères, ils pourraient annoncer un été chaud ; trop laxistes, ils constitueraient un camouflet pour les autorités. Une chose est sûre : la justice n’a pas été expéditive depuis un an et demi. Sur cent cinquante émeutiers, vingt-sept ont été mis en examen, et seuls quinze jeunes hommes (à noter l’absence totale de filles ou de femmes) feront face à des juges. Le premier, Me Daquo se félicite que le juge d’instruction ait refusé « de renvoyer sur la base d’un seul témoignage anonyme ».
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Tony Poulain, Courrier-Picard.fr, 11 mai 2014)
Émeutes d’Amiens : les accusés sont des « boucs émissaires », selon la défense
Amiens (AFP) – Le premier procès des émeutes d’Amiens-Nord d’août 2012, qui avaient par leur violence suscité une vive émotion jusqu’au plus haut sommet de l’État, s’est ouvert lundi à huis clos avec la comparution de cinq jeunes, mineurs à l’époque, présentés comme des « boucs émissaires » par la défense.
Les prévenus, âgés aujourd’hui de 16 à 19 ans, sont entrés peu après 09H00 dans la salle d’audience du tribunal des enfants d’Amiens, dans le calme et entourés de leurs proches, sous une présence policière discrète.
Ils sont jugés pour des dégradations et des incendies volontaires, et pour des violences volontaires avec arme sur personnes dépositaires de l’autorité publique, des faits en grande partie contestés.
Dans la nuit du 13 au 14 août 2012, dix-sept policiers avaient été blessés, dont certains par arme à feu, lors de heurts avec une centaine de jeunes d’Amiens-Nord, quelques jours après le classement du quartier en zone de sécurité prioritaire (ZSP). Plusieurs bâtiments publics, dont une école maternelle, avaient été incendiés, suscitant le déplacement dès le 14 août de Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur.
Certains avocats de la défense ont déploré un « procès à connotation politique » et accusé les enquêteurs d’avoir « manqué d’objectivité », car il fallait « trouver des coupables à tout prix ».
« On a fait croire aux uns et aux autres (mis en cause) qu’ils se balançaient mutuellement, alors que ce n’était pas vrai », a ainsi expliqué Me Stéphane Daquo, précisant que les débats s’étaient passés « très calmement », avant une suspension d’audience vers 12H30.
« On ressent un manque d’objectivité dans cette enquête. Il fallait à tout prix aboutir à n’importe quel prix », a affirmé quant à lui Me Jérôme Crépin.
Sauver le bateau judiciaire
L’accusation repose sur « beaucoup de témoignages sous X et de témoignages indirects », a souligné Me Guillaume Combes, autre avocat de la défense, mettant en garde contre la condamnation « aveugle » de « personnes qui n’ont participé à rien du tout », des « boucs émissaires » pour « des faits très graves et inadmissibles ».
« À l’époque, les émeutes avaient été d’une extrême violence. Amiens était à feu et à sang et les politiques s’étaient promis d’apporter une exemplarité à la réponse judiciaire qui devrait être posée », a renchéri Me Djamila Berriah, estimant que pour l’accusation « il fallait trouver des coupables à tout prix » pour « sauver le bateau judiciaire qui coule ».
« Concernant mon client, le dossier se dégonfle. Il n’y a plus qu’un témoin qui n’a plus que des versions totalement divergentes et contradictoires, notamment sur le lieu où il se trouvait », a-t-elle indiqué lors de la suspension d’audience.
L’enquête a permis de mettre en lumière des achats d’armes, des vols de véhicules et des préparations de cocktails molotov avant les faits, ce qui accrédite la thèse d’émeutes organisées, selon l’accusation.
Pour la défense, les violents affrontements s’étaient déroulés « plus sous le coup de l’émotion », au lendemain d’une opération de police jugée disproportionnée, à proximité d’une cérémonie en hommage à un jeune homme du quartier, mort dans un accident de moto quelques jours plus tôt.
Au total, 27 personnes avaient été mises en examen courant 2013 dans le cadre des deux procédures ouvertes par le parquet d’Amiens, l’une concernant les dégradations de bâtiments publics et les violences sur les agents, l’autre les tentatives d’assassinat de policiers, mais seules 15 ont été renvoyées devant la justice, les autres ayant bénéficié d’un non-lieu.
Six autres prévenus, majeurs eux, comparaîtront jeudi et vendredi devant le tribunal correctionnel d’Amiens dans le dossier des dégradations. Le volet concernant les tirs contre les policiers sera quant à lui examiné les 5 et 6 juin devant le même tribunal. Deux des prévenus jugés comme mineurs lundi et mardi sont également renvoyés dans ce dossier, pour recel de téléphone portable en détention alors qu’ils étaient entre temps devenus majeurs.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer via tempsreel.nouvelobs.com, 12 mai 2014)
(…) « Ce n’était pas la première année qu’il y avait des violences urbaines. Seulement, c’était la première fois qu’il y avait une telle détermination et une telle organisation », a assuré Me Hélène Bertrandie, avocate de huit des dix-sept policiers blessés au procès ouvert, hier, devant le tribunal pour enfants d’Amiens (Somme). (…)
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Ouest France via maVille.com, 13 mai 2014)
Émeutes d’Amiens : de six mois avec sursis à trois ans dont deux ferme requis contre cinq jeunes
De six mois avec sursis à trois ans dont deux ferme ont été requis mardi à l’encontre de cinq jeunes hommes jugés à huis clos devant le tribunal pour enfants d’Amiens, pour leur participation présumée aux émeutes d’août 2012 dans les quartiers nord de la ville, a-t-on appris de sources concordantes.
Les prévenus, âgés aujourd’hui de 16 à 19 ans, mais tous mineurs au moment des faits, comparaissaient depuis lundi pour des dégradations et des incendies volontaires, et pour des violences volontaires avec arme sur les policiers, des faits en grande partie contestés.
Trois d’entre eux sont également poursuivis pour association de malfaiteurs, l’accusation ayant mis en évidence un projet concerté d’émeutes. Ils encourent pour ces faits jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
La peine la moins lourde requise par le parquet est de 6 mois d’emprisonnement avec sursis et de mise à l’épreuve, tandis que la plus lourde est de trois ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis et mise à l’épreuve, a confirmé à l’AFP Jean-Philippe Rivaud, magistrat délégué à la communication au parquet général d’Amiens.
Une exécution provisoire de la peine a été demandée à l’encontre de ce dernier, a précisé son avocat, Me Guillaume Combes.
Le jugement devrait être rendu dès mardi après-midi, après les plaidoiries des avocats de la défense.
Ceux-ci, qui présentent les prévenus comme des « boucs émissaires », ont déploré ces réquisitions de condamnations, les jugeant disproportionnées.
« On ne veut pas reconnaître dans cette procédure qu’il n’y a aucune preuve sérieuse de leur culpabilité. Mais il faut sauver la face judiciaire. Alors, dans le doute, on propose de condamner (…) pour satisfaire l’opinion », a déclaré le conseil d’un des mis en cause, Me Jérôme Crépin.
Une opération de police à proximité d’une cérémonie, le 12 août 2012 au soir, en hommage à un jeune homme mort en scooter quelques jours plus tôt, avait fait office de détonateur pour les violents affrontements de la nuit du 13 au 14 août 2012.
Dix-sept policiers avaient été blessés, dont certains par arme à feu, et plusieurs bâtiments publics, dont une école maternelle, avaient été incendiés, causant des millions d’euros de dégâts et suscitant une vive émotion dans l’opinion et jusqu’au plus haut sommet de l’État.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence faut Payer via La-Croix.com, 13 mai 2014)
[Maison d’arrêt de Douai] Les porte-clefs travaillent
Lomme, Loos et les Weppes. « Club Med » dans une prison du Nord ? Les sourires des détenus sur Facebook
Quatre copains, dont l’un est déguisé en Père-Noël, posent, hilares, assis sur un lit superposé métallique. Devant eux, sur une petite table dans une pièce que l’on devine exiguë, plusieurs assiettes pleines de bonnes choses. C’est une photo prise dans une cellule d’une prison du Nord, dont la source qui nous l’a montrée ne souhaite pas révéler le nom. Le cliché est publié sur Facebook, sur le profil créé par un détenu… lors de sa détention.
Un portable a été saisi récemment dans cette prison nordiste. En fouillant à l’intérieur, les enquêteurs ont découvert que le détenu en question était non seulement un fervent utilisateur de Facebook, mais aussi, et surtout, que lui et sa bande postent des photos de leur vie en cellule sur le réseau social. Avec des commentaires parfois évocateurs : « Deux-trois promenades tu me croyais déjà mort ! Mon glock te mettra à genoux ! », écrit un détenu, posant dans sa cellule, un narguilé à la main, entouré d’un nuage de fumée. Un « glock » est une arme, qui serait connue pour être peu aisément détectée par les portiques d’entrée en détention.
La vie quotidienne de ces prisonniers semble, à regarder leurs profils Facebook, étayer les propos des syndicats de la pénitentiaire, qui parlent de « Club Med ». Une photo montre deux jeunes, doigts en V de la victoire, sourires aux lèvres… dans la cour de promenade. Une autre met en scène une équipe de foot de détenus : tous portent des T-shirts jaunes siglés « Los Bandidos »…
« En prison, c’est du tout et n’importe quoi ! »
Face à ces témoignages publics de l’ambiance en détention, les syndicalistes de FO-Pénitentiaire bondissent. « On veut dénoncer le laxisme. On voit bien qu’ils font tout, sauf des efforts pour se réinsérer. En prison, c’est du tout et n’importe quoi ! Le but, normalement, c’est de rendre les gens plus honnêtes, meilleurs que quand ils sont entrés en prison, non ? », s’anime Cédric Desprez, délégué FO-Pénitentiaire. Afin de dénoncer leurs conditions de travail en détention, les surveillants de la région, suivant un mot d’ordre de FO-Pénitentiaire, bloqueront la maison d’arrêt de Douai jeudi dès 6 h 30, avant d’enchaîner par une opération escargot sur l’A1, jusqu’au siège de la direction interrégionale de l’administration pénitentiaire à Lille.
Presse carcérale (Plana Radenovic, lavoixdunord.fr, 12 mai 2014)
Publié dans Beau comme une prison qui brûle
Marqué avec Cédric Desprez, FO Pénitentiaire, Les Weppes, Lille, Lomme, Loos, maison d'arrêt de Douai, Nord
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Lucioles n°17, mai 2014
Publié dans Critique des médias
Marqué avec Lucioles, Paris
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[La liberté ou la mort] Émeute contre la construction d’un incinérateur à Hangzhou (Zhejiang)
En Chine, une manifestation contre un incinérateur tourne à l’émeute
Les informations proviennent surtout des réseaux sociaux ou des sites en chinois basés à l’étranger. Près de la ville de Hangzhou, dans l’est de la Chine, des milliers de manifestants se sont affrontés samedi à la police, dans le district de Yuhang, pour protester contre la construction d’une usine d’incinération. Ils dénoncent l’absence de consultations. L’agence officielle Chine Nouvelle a fait état d’au moins 39 blessés, dont 10 manifestant et 29 policiers.
Des vidéos amateurs et des photos, qui circulent sur Weibo, montrent la violence des heurts. Selon le site Radio Free Asia en chinois, près de 20’000 personnes ont commencé à protester mercredi soir sur le lieu du chantier. Des routes ont été bloquées et des sit-in devant les bâtiments officiels organisés. Selon les membres des comités de villageois de quatre communes environnantes ont démissionné. Les protestataires dénoncent l’absence de concertation et d’étude d’impact.
Sur son compte Weibo, un professeur de l’université de Hangzhou, Fan Zhongxin, a appelé au calme les manifestants et les policiers. « Il ne faut pas utiliser la violence ! Ni les autorités, ni la population ! », a-t-il écrit.
Sur son site, le gouvernement du district de Yuhang a tenté de rassurer la population en indiquant que les travaux ne démarreront pas tant que le processus légal et de consultation ne sera pas achevé. Il a aussi appelé les habitants à ne plus manifester.
Presse antiémeute (François Bougon & Brice Pedroletti, blog « L »Empire Weibo » du Monde.fr, 10 mai 2014)
Publié dans Les luttes de classe en Chine
Marqué avec Chine, Fan Zhongxin, Hangzhou, Yuhang
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[Révolution tunisienne] Des députés dégagés de Sidi Bouzid
Le lancement du mois de la Constitution perturbé par un mouvement de protestation
La séance prévue samedi à Sidi Bouzid dans le cadre du mois de la Constitution a été perturbée par la protestation des habitants contre le rendement du gouvernement et de l’Assemblée nationale Constituante (ANC).
Des slogans dénonçant l’« infantilisation du peuple et l’instrumentalisation du dossier des martyrs » ont été scandés.
Les protestataires ont appelé à une deuxième révolution et à la dissolution de l’ANC, insistant sur leur droit à l’emploi, la liberté et la dignité. Les membres de l’ANC représentant Sidi Bouzid ont été accueillis par des « dégage », pour avoir ignoré les préoccupations de la région et son droit au développement.
« La région n’a pas besoin de connaître la nouvelle Constitution, elle a besoin d’emploi et de développement » ont-ils martelé. Ils ont appelé à cesser de poursuivre les jeunes de la région qui avaient participé à des mouvements de protestation.
Le président de l’ANC Mustapha Ben Jaafar qui était arrivé dans la ville de Sidi Bouzid pour donner le coup d’envoi du mois de la Constitution n’a pas pu rejoindre le lieu de la réunion en raison des protestations.
L’assesseur des relations avec les citoyens, la société civile et les Tunisiens à l’étranger à l’ANC a expliqué que Sidi Bouzid qui a vu naître l’étincelle de la révolution a été choisi pour le lancement du mois de la Constitution. Une manifestation initiée avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Leur presse (DirectInfo avec TAP, 10 mai 2014)
Publié dans L'insurrection tunisienne et ses suites
Marqué avec Mustapha Ben Jaafar, PNUD, Programme des Nations Unies pour le développement, Sidi Bouzid
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Lettre ouverte de l’association Espoir et Fraternité Tsiganes de Franche-Comté concernant les conditions de vie des gens du voyage sur l’aire d’accueil de Dole
Publié dans Luttes du logement
Marqué avec Association Espoir et Fraternité Tsiganes de Franche-Comté, Dole, Jura
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[Antirep] Rassemblement festif le 17 mai à Toulouse
Au Val de Suse, à Nantes, à Rio et partout, ce sont les mêmes flics et les mêmes juges qui nous humilient, nous mutilent, nous enferment pour défendre leur monde : par leurs contrôles d’identité, leurs flashballs et leurs régimes d’exception.
À Toulouse, le grand nettoyage de printemps a commencé, leur volonté d’aménager la ville, d’aménager nos vies est tout aussi palpable : c’est leur “défi propreté”. Les Indésirables doivent disparaître pour laisser place aux écoquartiers de Toulouse Métropole.
Ils voudraient rendre impossible de nouvelles ouvertures de squat : la bac se permet des expulsions sauvages pendant que la mairie fait pression sur les propriétaires entre deux arrêtés putophobes.
La machine à expulser continue de tourner, les SDF se font sans cesse emmerder. Et lorsqu’on veut élever la voix contre les discriminations, ils nous répondent encore une fois par la gazeuse.
Ces attaques ne découlent pas de dysfonctionnements : il s’agit d’un processus général destiné à étouffer toute velléité d’opposition. C’est normal. Cette cohérence nous amène à considérer l’ensemble de la métropole comme une cible. Dès lors, s’opposer à la gentrification, à l’invisibilisation des pauvres, à la vie qu’ils nous vendent à grands coups de publicité font partie d’un même combat : nous aspirons à nous réapproprier nos vies.
Si nous appelons à un rassemblement, c’est qu’ils nous paraît nécessaire de faire écho aux luttes d’ailleurs, mais également de se donner les moyens à Toulouse de construire une riposte. Nous aurions préféré prendre l’initiative, plutôt que d’agir au rythme des répressions en tout genre. Cependant, il est opportun de nous rassembler afin d’évaluer nos potentialités, d’enrayer l’isolement qu’ils tentent de nous imposer et de nous libérer du flic qu’ils sont parvenus à placer en chacun de nous, ne serait-ce que le temps d’une action commune.
Rassemblement festif le 17 mai au Capitole, à 14h, Toulouse
Publié dans La police travaille, Violences policières et idéologie sécuritaire
Marqué avec antirep, Nantes, No TAV, Rio de Janeiro, squat, Toulouse, Val-de-Suse
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