[17 semaines de grève pour l’industrie du platine en Afrique du Sud] Hideux dans leur apothéose / Les rois de la mine et du rail / Ont-ils jamais fait autre chose / Que dévaliser le travail ?

Afrique du Sud : la tension se renforce aux mines de Marikana

En Afrique du Sud, la situation se dégrade autour des mines de platine où 70’000 mineurs sont en grève depuis janvier 2014. Ils demandent des hausses de salaires alors que les négociations sont rompues entre syndicat et producteurs. La semaine dernière, les producteurs ont tenté de faire reprendre le travail, mais le syndicat principal est accusé d’intimider les non-grévistes.

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Mine de Marikana, Rustenburg, le 16 août 2013.

Dix-sept semaines de grève et c’est un climat extrêmement tendu qui règne autour des mines de platine entre gréviste et non-grévistes. Le syndicat, NUM, minoritaire dans le secteur et non-gréviste, accuse le syndicat rival Amcu — celui qui a appelé à la grève — de menacer ses membres. NUM va jusqu’à dire qu’il existe des listes de mineurs non  grévistes qui circulent mettant la vie de ces derniers en danger.

« Deux fois, des membres d’Amcu ont fait une descente dans un des puits, raconte Syswel Dokolwana, le secrétaire régional de NUM. Ils ont identifié ceux qui travaillaient et ils sont même allés jusqu’à demander à la direction la liste de ceux qui étaient présents dans la mine. Ensuite lors d’un meeting d’Amcu, ils ont dressé la liste des gens qu’ils avaient vus ».

De son côté, le président d’Amcu rejette les accusations d’intimidation. La police a été déployée devant les mines et sur les routes y menant. La semaine dernière, trois mineurs ont été tués, dont l’un par un coup de machette, apparemment parce qu’ils comptaient reprendre le travail.

Publié par le savoir-faire français (RFI.fr, 20 mai 2014)

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