[Cinq mois de grève pour l’industrie du platine en Afrique du Sud] Hideux dans leur apothéose / Les rois de la mine et du rail / Ont-ils jamais fait autre chose / Que dévaliser le travail ?

Cinquième meurtre pendant la grève du platine en Afrique du Sud

JOHANNESBURG, 22 mai 2014 (AFP) – Un mineur non gréviste a été tué jeudi dans le bassin minier sud-africain de Rustenburg (nord), le cinquième depuis début mai, alors que les grèves dans les mines de platine entrent dans leur cinquième mois, ont indiqué son syndicat et la police.

« Notre membre, qui est du Mozambique, a été tué (…) à Rustenburg alors qu’il était sur le chemin du travail », a indiqué le Syndicat national des mineurs (NUM), opposé à la grève.

La victime travaillait pour le numéro un mondial du platine Anglo American Platinum (Amplats), dont les principaux sites sud-africains, de même que ceux d’Impala Platinum (Implats) et Lonmin, sont fortement affectés par une grève sans précédent débutée le 23 janvier.

L’entreprise a confirmé le décès jeudi soir, exprimant « sa tristesse après que l’un de ses employés ait été retrouvé poignardé tôt dans la matinée dans le bidonville de Sondela proche de Rustenburg », selon un communiqué.

« Une enquête est en cours pour établir plus de détails », a ajouté Amplats, sans confirmer dans l’immédiat l’affiliation de la victime au NUM.

« Il avait été menacé par des grévistes lui disant d’arrêter d’aller travailler », a affirmé pour sa part ce syndicat, qui ne cesse de dénoncer les intimidations de non-grévistes, notamment contre ses membres.

La police a confirmé les faits.

Les violences intersyndicales n’ont jamais cessé dans la « ceinture du platine » de Rustenburg depuis la vague de grèves sauvages des mines sud-africaines de 2012.

Le syndicat radical Amcu a supplanté le NUM, proche du pouvoir, accusé de mollesse face aux employeurs.

Amcu, qui affirme n’avoir rien à voir avec ces meurtres et intimidations, réclame que le salaire de base des mineurs soit porté à 12.500 rands (880 euros, plus du doublement du salaire actuel) en acceptant que l’augmentation puisse être étalée sur quatre ans.

Le syndicat a rejeté la dernière offre des trois groupes miniers, qui veulent bien aller jusqu’à la somme demandée 12.500 rands d’ici 2017, mais en y incluant les primes et les allocations.

Le 7 février, un de ses permanents avait été tué dans des heurts avec la police près d’une mine d’Amplats.

Un nouveau round de négociations est piloté à huis clos depuis mercredi par un juge du tribunal du travail de Johannesburg dont le résultat est théoriquement attendu vendredi.

Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer, 22 mai 2014)

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