[Metz] Leurs combats sont les nôtres ! Nos combats sont les leurs !

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/003.jpgNon à la régression des droits des femmes en Espagne et ailleurs !

20 décembre 2013, le gouvernement espagnol veut annuler la loi autorisant l’avortement, rappelant les sombres heures du franquisme. Il revient sur la loi obtenue en 2010 qui légalisait l’avortement jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée (22 pour raisons médicales) au mépris des recommandations des textes internationaux de l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’Organisation des Nations Unies.

Renouant avec des pratiques qui dénient la liberté de choix aux femmes au mépris des droits humains fondamentaux, il annonce clairement son projet de société : maintenir les femmes dans un statut social étroit et de soumission.

Cette attaque du gouvernement espagnol s’inscrit dans l’offensive européenne des opposant-e-s aux droits des femmes comme l’a illustré en décembre 2013 le rejet du rapport Estrela par le Parlement européen (rapport sur la santé et les droits reproductifs traitant de l’accès aux contraceptifs et à l’avortement, de la procréation médicalement assistée, de l’éducation sexuelle et de la liberté de conscience). Ce rapport proposait que l’avortement soit de la compétence de l’Union européenne, encourageant ainsi tous les états membres à l’autoriser.

Ce refus d’accepter le droit des femmes à disposer de leur corps, cette persistance à les considérer comme des sous citoyennes incapables de décider par elles-mêmes désigne l’enjeu : quelle société voulons-nous ?

Le combat des femmes, des forces démocratiques et associatives espagnoles pour ce droit fondamental est le nôtre, et nous le soutiendrons ici et ailleurs car il est le combat de celles et ceux qui veulent l’égalité entre les femmes et les hommes.

Il rejoint les luttes que nous avons menées et que nous continuons à mener dans notre pays. Car, si le droit à l’avortement est bien inscrit dans la loi française, la concrétisation du droit à travers des centres d’avortement nombreux, permettant un accueil et des soins de qualité, n’est toujours pas assurée de manière satisfaisante dans toutes les régions.

C’est aussi un soutien à toutes les femmes obligées de se rendre dans une autre région ou dans un autre pays parce que là où elles vivent l’accès à l’avortement est difficile, voire interdit.

Nous appelons à lutter pour une Europe où toutes les femmes pourraient disposer librement de leur corps sans contrainte étatique et religieuse, et qui intègre ces droits à la Charte européenne des droits fondamentaux, et à soutenir le combat des femmes espagnoles pour conserver l’acquis qu’elles ont gagné de haute lutte.

Solidaires Moselle exprime sa solidarité aux femmes et aux hommes qui, en Espagne, combattent aujourd’hui la perte d’une liberté fondamentale. Cette remise en cause s’inscrit dans un recul sans précédent pour l’Espagne et ses habitant-e-s qui les renvoient à la période sombre du franquisme.

BRISONS LE SILENCE SUR CE QUI SE PASSE EN ESPAGNE !
SOLIDARITÉ INTERNATIONALE !

Au même moment où le gouvernement espagnol Rajoy remet en cause le droit à l’IVG, il entend faire voter une loi dite de sécurité citoyenne. Cette loi viendrait remplacer la loi Corcuera, adoptée par le gouvernement socialiste de Felipe González en 1992, connue à l’époque comme la « loi du coup de pied dans la porte » car elle permettait aux forces de l’ordre de pénétrer un domicile et de le fouiller sans en avoir fait la demande préalable à un juge. Cette loi a par la suite été déclarée anticonstitutionnelle. Aujourd’hui, le Parti Populaire prétend rétablir et renforcer la loi de 1992.

Sachant que beaucoup de personnes arrêtées lors des manifestations, surtout depuis le début de la crise économique avec l’ampleur des mobilisations sociales contre les effets des politiques d’austérité, n’ont pas pu être condamnées au pénal, car le plus souvent les juges n’ont pas trouvé de faits constituant des délits dans les accusations de la police, ce nouveau texte étudie la possibilité de définir de nouvelles infractions punissables au niveau administratif. De 39 infractions passibles de poursuites administratives répertoriées aujourd’hui à ce sujet, le projet de loi en considère 55, dont 21 sont considérées très graves. La nouvelle loi qualifie les infractions en fonction de leur gravité et spécifie des montants pour les amendes nettement supérieurs aux montants actuels : très graves (punissables d’une amende de 30’001 à 600’000 euros), graves (amendes de 1001 à 30’000 euros) et mineures (amendes de 100 à 1000 euros).

Voici un aperçu des actes que le projet de loi considère comme des infractions :

• Participation à une manifestation devant une institution gouvernementale si la délégation gouvernementale n’a pas été préalablement informée de la manifestation.

• Convocation d’une manifestation via les réseaux sociaux ou tout autre moyen de diffusion en ligne.

• Diffusion d’images où apparaissent des agents anti-émeutes durant les manifestations (délit passible d’une amende maximum de 600’000 euros).

• Désobéissance ou résistance aux autorités, refus de s’identifier ou communication de données d’identifications fausses ou inexactes aux représentants des forces de sécurité de l‘État.

• Insulter, vexer, menacer ou contraindre les membres des forces de sécurité.

• Diffusion sur Internet de données relatives aux agents constituant un attentat contre leur vie privée ou celle de leur famille ou qui contribue à faire échouer une opération (amende maximum de 600’000 euros).

• Ne pas remettre de pièce d’identité à l’agent qui la réclame.

• Se couvrir le visage avec une capuche, une casquette ou un casque constituera une infraction très grave et sera passible d’une amende très élevée dans le cas d’une personne arrêtée lors d’une manifestation et présentant une attitude violente.

• Violences à l’encontre du mobilier urbain.

• Offenses ou outrages publics, verbaux ou écrits, à l’encontre de l’Espagne, de ses communautés autonomes, de ses symboles ou de ses emblèmes (passibles d’une peine de prison de sept à douze mois).

Et cette liste n’est pas exhaustive. Il n’y a pas si longtemps, l’Espagne était encore une dictature. Il n’y pas si longtemps non plus que la guerre civile a eu lieu. Tous les débats sont politiques. Informer d’un événement est un acte politique. Ne pas le faire est un acte politique. Le silence est, au plus haut point, un acte politique. Le choix de garder le silence se fige dans la mémoire des générations. Cette loi néo-fasciste qui pourrait être votée n’est pas sans lien avec la montée des fascismes en Europe. Cela nous concerne tous.

LEURS COMBATS SONT LES NÔTRES !
NOS COMBATS SONT LES LEURS !

Union syndicale Solidaires Moselle – tract pour le 1er février

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[Notre-Dame-des-Landes/Rouen] De la ZAD à Bammeville, c’est l’occupation qui se répand

De la ZAD à Bammeville, c’est l’occupation qui se répand

Nous, le collectif de soutien de Rouen, occupons le 46 rue de Bammeville à Rouen ! Une grande cour, des anciens bureaux, une grande salle de concert, un hangar dans lequel tout est possible, sont les principales caractéristiques du lieu. Sans compter la pancarte VINCI sur la façade qui a quelque peu attiré notre attention.

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Depuis l’opération « César » d’octobre 2012, une ligne de correspondance s’est tracée entre la ZAD et Rouen par d’innombrables allers-retours à NDDL, la construction de la cabane « Pui Plu » sur place, l’organisation d’une semaine à la chataîgne, d’un parloir sauvage devant la prison Bonne Nouvelle, d’un parking gratuit et d’un tas d’autres actions faisant écho à la lutte. Ce fut aussi autant de moments d’expérimentations uniques durant lesquels les liens au sein du collectif se sont tissés et renforcés.

Nous pensons que la force de la ZAD réside dans le fait qu’on n’y lutte pas contre des abstractions tels que l’État, la pollution ou le Capital, mais contre leur application très concrète. Le gouvernement de nos vies passe par l’aménagement du territoire, rendu toujours plus attractif et valorisé, et nous, toujours plus fonctionnels, fluides, interchangeables. Mais ce qui est en cours à NDDL est déjà bien en place partout ailleurs.

C’est ainsi que, même si nous gardons en tête ce mot d’ordre collectif « l’aéroport ne se fera jamais », nous décidons de rentrer en grève et porter l’offensive aussi là où nous sommes, squatter ce lieu et y expérimenter la communauté, organiser des gros concerts et affûter nos armes pour la manif du 22 ou autres appels à venir. En bref : nous tissons une toile partisane et nous commençons ici, entre la ZAD et l’occupation de Bammeville.

La lutte, pour être victorieuse, doit tendre vers la généralisation du conflit : cette occupation, bien qu’éphémère, est une proposition en acte de diffuser la ZAD non comme « conscience » mais comme pratique. Nous appelons les autres collectifs à tisser avec nous cette toile, diffuser l’occupation, intensifier l’offensive en vue des prochains appels et événements, se ramener ici pour notre gros concert du 14 février et aussi à n’importe quel autre moment.

Les ZADistes Rouennais, 31 janvier 2014

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Hourra pour les jeunes de La Réunion !

La Réunion : violences entre jeunes et forces de l’ordre

Les incidents se sont produits dans la foulée des manifestations des collégiens et lycéens qui dénonçaient la chaleur dans les salles de cours.

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Des incidents opposant des groupes de jeunes aux forces de l’ordre ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi 31 janvier à la Réunion, au Port et au Chaudron à Saint-Denis, où un commerce a été pillé et des véhicules incendiés, a-t-on appris de source policière.

Au Port (ouest de l’île), les incidents se sont produits dans la foulée des manifestations des collégiens et lycéens ayant entraîné dans l’après-midi l’intervention de la police pour lever des barrages routiers, installés par des jeunes, aux abords d’un lycée. Le commissariat du Port a toutefois refusé de faire de relation entre le mouvement des élèves dénonçant la chaleur dans les salles de cours et les violences de la nuit.

Pendant une bonne partie de la nuit, les policiers de la CDI (Compagnie départementale d’intervention) ont fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser des petits groupes de jeunes qui avaient installé plusieurs barrages, à l’aide de poubelles incendiées et de pierres. Dans le quartier de la Rivière des Galets, une soixantaine de jeunes ont arrêté un camion chargé du marquage de la chaussée et y ont mis le feu. Ils ont également tenté de piller des commerces. Deux jeunes ont été interpellés.

« Ils ont volé des cigarettes »

Au Chaudron, quartier populaire à la périphérie de Saint-Denis (nord), une cinquantaine de policiers est intervenue pour démanteler des barrages enflammés installés par des jeunes, essuyant des jets de pierres. Un bar PMU a été pillé, une voiture a été incendiée ainsi qu’un container sur le parking d’une grande surface. La directrice départementale de la sécurité publique Pierette Gunther-Saes s’est rendue sur place.

Le calme est revenu vers 1 heure du matin. « Ils ont volé des cigarettes et ont tout cassé. Ce n’est pas la première fois », a témoigné le patron du commerce sur Réunion 1ère radio. En février 2012, le Port et le quartier du Chaudron avaient connu plusieurs nuits de violences, en marge de manifestations contre la vie chère et le prix des carburants.

L’an dernier, en février, la commune du Port avait été le théâtre de nombreux incidents entre des jeunes réclamant des emplois et la police. Une mairie annexe avait été incendiée. Le président du Syndicat réunionnais des exploitants des stations service (SRESS) Gérard Lebon a exclu tout lien entre les incidents de la nuit et la grève illimitée des stations service commencée jeudi.  » Il y a toujours des personnes malveillantes qui saisissent des opportunités
pour agir  » a-t-il dit à la radio.

Presse anti-émeute (Le Nouvel Obs.com, 31 janvier 2014)

 

Les lycéens de Patu et Bras-Fusil envahissent les rues de la ville

DANS L’EST | L’Est est aussi touché par le mouvement des lycéens. Un premier groupe de jeunes a quitté le lycée Patu de Rosemont à Saint-Benoît hier vers 8h en direction de Bras-Fusil. Un blocage éclair d’une dizaine de minutes s’est tenu au moment de leur passage au niveau du giratoire des Plaines. C’était en pleine heure de pointe, au grand dam des automobilistes.

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Le groupe s’est ensuite rendu au lycée Bras-Fusil où le mouvement s’est amplifié. C’est une véritable marée humaine qui s’est déversée sur le giratoire, bloqué de nouveau pendant de courts instants. Selon l’estimation de la gendarmerie qui a cadré la marche, ce sont environ 200 jeunes manifestants qui étaient dans la rue. Les lycéens, eux, pensent qu’ils étaient au moins 500. Et Jason, de reprendre les motifs de cette mobilisation : « Il fait trop chaud dans les salles de classe. Il y a aussi un problème d’insécurité aux abords des lycées. Nos amis du Sud ont bougé mais on dirait qu’ils n’ont pas été entendus. Ben, à notre tour de nous faire entendre ».

Arrivés devant la cité scolaire, les jeunes ont fait une halte devant le lycée Amiral Bouvet, puis de Patu de Rosemont pour appeler ceux qui étaient en cours à les rejoindre. Comme lors des autres mobilisations, celle de l’Est hier se déroulait au gré des improvisations. Ceux qui étaient en tête de cortège ont pris la direction du centre-ville mais sur la route, Dame pluie s’est invitée à la manif. Beaucoup ont quitté les rangs mais une bonne centaine de téméraires se sont présentés devant la mairie. Une délégation d’une demi-douzaine de lycéens a été reçue par l’adjointe au maire Monique Cathala, la DGS, et, le DGA à la sécurité. Ces derniers ont rappelé les missions de la mairie, compétentes sur les écoles, de même que les dispositifs mis en œuvre en matière de sécurité sur le territoire communal et aux abords des établissements scolaires.

En dépit de la réunion qui a duré une demi-heure, les lycéens auraient prévu de redescendre dans la rue aujourd’hui. Plusieurs jeunes ont reçu ce SMS hier : « I fo la grève i continu pendant 2, 3 jours comma au moin lé sure nou gagne cek nous veux. OK nous compte su zot. Fé tourné ».

Presse anti-émeute (P.R., Clicanoo, 31 janvier 2014)

 

La Réunion : nouveaux affrontements au Chaudron, 5 jeunes en garde à vue

De nouveaux affrontements entre forces de l’ordre et bandes de jeunes se sont produits dans la nuit de vendredi à samedi à La Réunion, principalement dans le quartier du Chaudron à Saint-Denis où 5 jeunes ont été interpellés et placés en garde à vue.

À Saint-Benoît (est) quelques jeunes ont tenté, en début de nuit, de bloquer un rond-point mais ont été très vite délogés par l’intervention des gendarmes. Au Port (ouest), des feux de poubelles ont été constatés mais, contrairement à la veille, « il n’y pas eu d’affrontement avec les forces de l’ordre », a déclaré à l’AFP le directeur de cabinet du préfet, Loïc Obled.

Au Chaudron, un quartier de Saint-Denis, en revanche, « les forces de l’ordre sont intervenues à plusieurs reprises dans la nuit pour dégager des barrages routiers et faire cesser des jets de pierres », a-t-il poursuivi, indiquant que 5 personnes ont été placées en garde à vue. Ces heurts n’ont pas fait de blessés « ni chez les policiers, ni chez les auteurs de troubles, et pas de dégâts majeurs », a précisé M. Obled. La veille, un bar PMU avait été pillé au Chaudron et un conteneur d’une grande surface incendié.

« Ce sont des gamins de 12-14 ans qui s’amusent à jeter des pierres, à jeter des bouteilles sur les voitures, sur les gendarmes. On a été obligé de fermer », a raconté Caroline, la patronne d’un snack sur Radio Free Dom.

« Ce sont des violences urbaines, spontanées. Aucune revendication ne nous est parvenue, ni sur le terrain, ni à la préfecture », a déclaré M. Obled, soulignant que la préfecture « travaillait avec la mairie pour mettre en place un dispositif préventif et pré-positionner des forces de l’ordre ».

Depuis deux jours, « la présence des policiers et des gendarmes mobiles sur les zones sensibles au Port et à Saint-Denis a été renforcée », a-t-il souligné.

Ces violences interviennent à la même époque que les années précédentes où des émeutes s’étaient produites au Chaudron et au Port. En février 2012, plusieurs magasins avaient été pillés au Chaudron, suite à des manifestations contre la vie chère commencées au Port. Les violences avaient ensuite gagné toute l’île.

En février 2013, une mairie annexe avait été incendiée et une station service vandalisée au Port par des jeunes réclamant des contrats aidés après plusieurs nuits de violences.

Le climat social est tendu actuellement à La Réunion, l’île étant confrontée à la grève illimitée des gérants de stations service depuis jeudi et à des manifestations quasi-quotidiennes des lycéens et collégiens réclamant un changement du calendrier scolaire.

Presse anti-émeute (Agence Faut Payer, 1er février 2014)

 

Violences urbaines à La Réunion : Un policier « sérieusement blessé »

Un policier a été « sérieusement blessé » à la main, dans la nuit de samedi à ce dimanche au Port, une commune de la côte ouest de La Réunion, lors de la troisième nuit consécutive de violences urbaines dans l’île, a indiqué dimanche la préfecture.

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Des policiers en patrouille dans le quartier du Chaudron, le 30 janvier 2014 à Saint-Denis de la Réunion.

« Le département connaît depuis plusieurs jours des épisodes de violences urbaines qui touchent certaines communes de l’île. Cette nuit, un policier a été sérieusement blessé alors qu’il tentait de repousser un groupe d’individus armés de projectiles », indique la préfecture dans un communiqué. « Le préfet de La Réunion condamne fermement les violences et appelle à un retour au calme », ajoute le texte.

Cinq gardes à vue

L’incident s’est déroulé vers minuit au Port (côte ouest) où, depuis jeudi, les policiers sont confrontés chaque nuit à des bandes de jeunes mettant le feu aux poubelles et semant le désordre dans la ville. « Il était avec ses collègues et a dû se défendre face à des individus armés de pierres ; il a été blessé sérieusement à la main et a été hospitalisé mais ses jours ne sont pas en danger », a déclaré dimanche à l’AFP le directeur de cabinet du préfet, Loïc Obled.

Cinq personnes ont été placées en garde à vue au Port et 2 à Saint-Benoît (est de l’île) où des violences ont également éclaté ainsi qu’au Chaudron, quartier populaire de Saint-Denis (nord), a-t-il précisé.

« Les forces de l’ordre sont mobilisées depuis trois jours sur le terrain. Leur présence sera encore renforcée dans les quartiers sensibles dans les heures et les jours à venir », a ajouté Loïc Obled. « Le préfet a rendu hommage au courage du policier blessé et des forces de l’ordre. Il a témoigné sa sympathie à ses proches et à ses collègues », a-t-il souligné.

Presse anti-émeute (Agence Faut Payer via 20minutes.fr, 2 février 2014)

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[Suçons des bites, pas des hosties] Rassemblements du 1er février à Besançon

Samedi 1er Février : une journée anti-réactionnaires

Samedi après-midi : rassemblement et manifestation en soutien aux femmes espagnoles défendant leur droit à l’avortement :

À partir de 15h30 place Pasteur à Besançon, malgré la pluie, plus de deux-cent personnes ont répondues à l’appel des collectifs Osez le féminisme et Solidarité Femmes pour la défense du droit à l’avortement et soutenir les femmes espagnoles (voir également l’article de Toufik de Planoise et du Libertaire Bisontin).

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À Madrid au même instant, des milliers de personnes ont défilé aux cris d’« avortement libre » pour la première grande manifestation contre le projet de loi qui supprime en Espagne le droit à l’interruption de grossesse. Projet de loi encouragé par l’Église catholique, que le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a adopté fin décembre dans un texte supprimant la loi de 2010, votée sous les socialistes et qui autorisait l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse pour toutes les femmes sans justification et jusqu’à 22 semaines en cas de malformation du foetus ou de grave danger physique ou psychique pour la femme.

Si l’avortement en France est un droit, sa liberté d’accès devient quelque fois difficile : 150 centres IVG ont fermé ces dix dernières années, certains médecins et politiques militent pour son non-remboursement (voire sa suppression). Des sites de désinformations comme SOS-IVG créés par des militants religieux qui sous couvert d’aide et d’information, culpabilisent les personnes tenter par l’IVG en parlant de remords, de traumatismes post-avortement systématiques. Récemment encore, lors d’un débat parlementaire, certains élus demandaient à ce que l’IVG ne soit réservé qu’aux femmes en détresse, et que l’IVG de « confort » ne soit plus remboursé.

Faut il rappeler qu’en France, 40% des femmes auront recours à l’IVG à un moment donné de leur vie, et que 72% des femmes ayant recours à l’IVG étaient sous contraception. L’interruption volontaire de grossesse n’est donc pas seulement un événement exceptionnel (suite à un viol ou une malformation détectée sur l’embryon…) mais une composante de la vie sexuelle et doit être pris en compte comme telle que cela plaise ou non aux moralisateurs qui ne voient en la « femme » qu’un ventre, une mère, une boniche … le « complément naturel » de « l’homme » et non son égal.

Ce qui nous mène à la soirée du samedi…

Samedi 19h, rassemblement contre la venue de Civitas :

En début d’après-midi, la CNT 25 avait commencé à informer par un tract rédigé avec le collectif PDA (voir le tract ci-dessous). Le soir, nous étions une quarantaine au rendez-vous fixé à 19h dans le quartier de Saint Claude à Besançon. À 19h15, nous nous mettons tranquillement en marche dans un quartier joliment redécoré la veille grâce à des affiches remettant  en cause la société patriarcale, sexiste, inégalitaire… afin de rejoindre le bâtiment (ancien garage) qui sert de le lieu de culte à la fraternité sacerdotale saint pie X, plus couramment appeler par l’acronyme imprononçable:  FSSPX (!!?).

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C’est dans ce local, que Alain Escada, président de CIVITAS est venu présenter son bouquin Théorie du genre – L’idéologie qui voulait détruire la Création et libérer toutes les perversions humaines. En lisant ce titre, on aurait pu croire à un bon spectacle humoristique, plein de blagues belges. Mais non, ce fut prière pour bien débuter la soirée, et puis devant une foule en transe (30 personnes, des vieux et quelques jeunes aux cranes déjà chauves) Alain Escada a pu vomir son blabla habituel contre le complot judéo-maçono-lesbien : « la pédérastie est une monstruosité, le mariage gay la porte ouverte à la pédophilie, la polygamie et l’inceste, le lobby L.G.B.T. domine le monde, les démocrates sont aussi au vatican, les instits veulent créer une société d’homosexuels, la chrétienté, le monde court à sa perte… »

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Bref, l’ambiance était un peu plus marrante dehors, même si arrêtés par une ligne de policiers qui interdisait les abords de la « chapelle », nous nous sommes retrouvés une cinquantaine (avec les retardataires habituels) d’horizons divers, et de familles politiques différentes mais unis face à l’intégrisme religieux.

Quelques slogans ont fusés tel que « bouffons de la chatte, pas des hosties » et sa variante « suçons des bites, pas des hosties » ou quelques couplets du Père Duchesne : « si tu veux être heureux, nom de dieu! pend ton propriétaire, coupe les curés en deux, fout les églises par terre, sang dieu! et l’ bon dieu dans la merde, nom de dieu ! » ou plus simplement « ni Dieu, ni Maître, ni ordre moral ! ».

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Le bilan de la journée a été finalement positif car malgré la pluie, 200 personnes se sont mobilisées pour la défense de l’IVG, et en soirée malgré la nuit et le cordon de policier ce sont 50 personnes d’horizons assez divers qui ont pu venir défendre face à un ordre moral digne de l’inquisition, leur liberté à s’aimer.

… et puis nous nous sommes retirer tranquillement, et comme tous les samedis soirs (et pas seulement le samedi), nous avons contribué, nous, pauvres pêcheurs, à l’effondrement de « leur monde ».

Collectif Antifasciste de Besançon (CAB), 3 février 2014

 

Manifestation pour la défense du droit à l’avortement : « On assiste à une réelle régression »

Un rassemblement puis une manifestation se sont déroulés ce samedi 1er février au centre-ville de Besançon. Près de 200 personnes se sont mobilisées pour la défense du droit à l’avortement et soutenir les femmes espagnoles.

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Alexandra, 29 ans, nous raconte que « j’ai pu bénéficier de mon droit à l’avortement il y a quatre ans. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si je n’avais pas pu avoir ce droit à cause d’un problème de contraception qui a mal fonctionné. J’aurais eu un enfant pas voulu, que je n’étais pas prête à élever à cette époque-là et je n’ose pas imaginer ce qu’aurait été ma vie et celle de cet enfant. Aujourd’hui et depuis quelques mois, je suis maman et heureuse. (…) Il faut que ce droit soit acquis pour toutes les femmes dans le monde entier ! Nous devons choisir ce qu’on fait avec notre corps. Ca s’appelle la liberté. »

« On assiste à une réelle régression complètement incroyable ! Vous vous rendez-compte qu’en 2014 on remet ce droit en question ? Une bande de gens de droite et de religieux se permettent de penser et même vouloir un retour en arrière alors que ce droit est la liberté de disposer de notre corps comme on le souhaite ! On croit rêver ! » se révolte Chloé, 20 ans.

Pour Grégoire, 37 ans, il s’agit également de penser aux femmes qui tombent enceinte suite à un viol : « Dans le monde, combien de jeunes femmes tombent enceinte après un viol et ne peuvent pas mettre un terme à cette grossesse non désirée ? Ce droit devrait être universel. »

Solidarité Femmes se mobilise

En Espagne, un projet de loi présenté fin 2013 remet en cause le droit à l’avortement et dans de nombreux autres pays en Europe et dans le monde, l’avortement est très difficile, voire impossible.

En France, « nos droits viennent d’être confirmés, cependant des centres d’IVG ferment, les médecins ont du mal à se former à la pratique des IVG, d’autres militent pour leur non-remboursement voire pour la suppression de la loi » explique l’association Solidarité Femmes, l’association féministe engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

À Besançon, « l’IVG se pratique au CHU jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée et deux médecins généralistes effectuent des IVG à leur cabinet médical jusqu’à 7 semaines d’aménorrhée. Nous devons rester vigilants et vigilantes et notre combat continuera tant que nous n’aurons pas toutes les même droits » indique l’association.

Leur presse (Alexane, macommune.info, 1er février 2014)

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Combien gagne un fonctionnaire de police ?

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Outrages à policier : abus de procédure en série

Depuis 2006, les dépenses liées à la protection juridique accordée aux policiers ont augmenté de plus de 50 %. « Un rapport de l’IGA ne s’impose pas au ministre », balaie Manuel Valls.

Alors que des gardiens de la paix ont manifesté mercredi contre le manque de moyens et d’effectifs, un rapport de l’inspection générale de l’administration (IGA) pointe des abus en matière de procédure pour outrage et rébellion. Selon ce document, remis en octobre 2013 au ministre de l’intérieur, les dépenses liées à la protection juridique accordée aux policiers victimes d’outrages, de rébellions ou de violences ont augmenté de plus de 50 % depuis 2006, passant de 8,7 millions d’euros à 13,2 millions d’euros en 2012. Des montants « près de 30 fois supérieurs dans la police par rapport à la gendarmerie pour des effectifs comparables », s’étonne l’IGA.

Depuis une dizaine d’années, avocats, magistrats et associations de défense des droits de l’homme s’inquiètent de l’utilisation de plus en plus fréquente des procédures d’outrage et de rébellion, qui peuvent entraîner jusqu’à six mois de prison, notamment dans les affaires où la police est mise en cause. D’après une étude du ministère de la justice datant de 2011, les condamnations pour « outrages, rébellion et autres atteintes à l’ordre administratif et judiciaire » ont augmenté de 74 % en vingt ans, passant de 15’090 en 1990 à 26’299 en 2009. Le constat n’est donc pas nouveau, mais c’est la première fois qu’est pointé son coût pour l’État.

Selon la loi française, « la collectivité publique est tenue de protéger les fonctionnaires contre les menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils sont victimes à l’occasion de leurs fonctions et de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en a résulté ». L’administration peut alors prendre en charge les frais d’avocat du fonctionnaire victime. Pour les outrages, qui représenteraient environ un tiers des cas de protection accordée aux policiers, cela coûte en moyenne 1000 euros à l’administration. Côté dommages et intérêts, le policier insulté percevra « 300 à 700 € ».

Une « manne financière » qui constitue pour certains policiers « une rémunération accessoire supplémentaire », dénonce l’IGA. L’inspection pointe l’existence d’« habitués » de ces démarches chez le juge. « Certains policiers, certes peu nombreux, se sont même fait une spécialité de ce type d’intervention au point que les juges les aient repérés et aient substantiellement réduit les dommages et intérêts accordés », indique l’IGA, citant le cas d’un fonctionnaire « victime » à 28 reprises en 2012. Ces abus ne concernent cependant qu’une minorité : « moins de 150 noms, soit 0,14 % des effectifs environ, ont ouvert plus de 5 dossiers depuis 2009 ».

L’origine de ces dérives ? L’absence de contrôle des chefs de service, pourtant censés inscrire leur avis sur le dossier de demande de protection fonctionnelle du fonctionnaire victime. « Lors de la mission, il a été constaté l’absence quasi générale de cet avis, indique l’IGA. Lorsqu’il existe, c’est toujours « avis favorable » ou « avis conforme ». » D’où la multiplication des abus.

« Faut-il assurer la PF d’un policier qui va contrôler l’identité d’un SDF, apparemment alcoolisé, qui stationne sur la voie publique sans autre comportement répréhensible, et qui réagit en prononçant des injures ? », demande par exemple l’IGA. Qui constate que « seule la direction générale de la gendarmerie nationale semble encadrer effectivement cette politique en ce qui la concerne ».

Le système profite également à certains avocats « qui se sont spécialisés dans ces seuls dossiers de défense de policiers outragés ou injuriés ». « À Paris, cinq cabinets d’avocats, choisis au fil du temps, sans aucune mise en concurrence, se partagent « un marché » d’environ 2,5 M€ annuels, qui leur garantit un revenu d’environ 40’000 € par mois et par cabinet », souligne le rapport. Et « dans certaines circonscriptions de police en province, le nombre de dossiers de protection fonctionnelle pour outrage est d’autant plus élevé qu’un avocat en est spécialiste, fait sa propre publicité y compris dans les commissariats ».

En matière de protection fonctionnelle, chaque secrétariat général pour l’administration de la police (Sgap) mène sa propre politique. Celui de Marseille, qui arrive en tête avec une moyenne de 124 euros de dépense annuelle par agent (contre 111 euros à Paris et 66 euros à Lille), semble avoir décidé de réduire les frais. « Depuis quelques mois, le Sgap de Marseille a mis en place une convention d’honoraires avec un forfait à 600 euros pour les dossiers d’outrages et 800 euros pour les rébellions, quel que soit le nombre de fonctionnaires défendus », indique Me Myriam Greco, une ex-inspectrice de police spécialisée dans la défense des policiers. Qui rappelle que ce sont les parquets et non les policiers qui « ont l’opportunité des poursuites ».

Le rapport a fait bondir les syndicats de police. « On sait bien qu’il existe quelques rares fonctionnaires qui abusent du système et que certains chefs de service n’effectuent pas de modération, mais c’est marginal, souligne Michel-Antoine Thiers, secrétaire national du syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI). S’en servir pour remettre en cause la protection fonctionnelle en cas d’outrage, comme le fait l’IGA, est malhonnête. La plupart des fonctionnaires se contentent de mentionner les outrages dans leurs PV d’intervention, sans déposer plainte, sinon on passerait son temps au tribunal. »

Stopper ces « dérives » « nécessite un engagement politique et de la hiérarchie qui heurtera sans doute, dans un premier temps, tous ceux qui profitent aujourd’hui de cette manne financière », prédit l’IGA. Elle ne croit pas si bien dire.

Samedi 18 janvier, lors d’une visite au commissariat du Kremlin-Bicêtre, Manuel Valls s’est empressé d’enterrer les recommandations du rapport face à des syndicalistes d’Unité SGP Police buvant du petit lait. « Je ne le fustige pas publiquement, je suis obligé de quand même respecter les procédures de l’IGA », indique le ministre, filmé par des syndicalistes. « S’il y a des abus, il peut y en avoir même dans la police, il faut les corriger », a-t-il remarqué avant de marteler : « L’idée de baisser la garde, que l’on banaliserait les insultes à l’égard des policiers, que ceux-ci ne pourraient plus porter plainte, c’est non. » Et de conclure : « Un rapport de l’IGA ne s’impose pas au ministre. »

Leur presse (Louise Fessard, Mediapart, 23 janvier 2014)

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[Kiev] « Les hommes politiques devaient obéir à la foule »

« Les hommes politiques devaient obéir à la foule » – Interview sur les manifestations à Kiev

Cet entretien avec un camarade des syndicats de travailleurs autonomes à Kiev a été faite le 28 Janvier 2014. Il jette une certaine lumière sur les événements dans le Maidan : le tableau des raisons derrière les protestations, leur attention sur le président haï, les différences par rapport à la « révolution orange », le rôle du droit, la faiblesse des luttes sociales et des scénarios possibles.

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En regardant les photos de Kiev, il semble que toutes sortes de gens sont sur les barricades. À votre avis, qu’est-ce que qui les rassemblent ? Qu’est-ce que les gens sur les barricades et les supporters discutent ? Seulement les questions pratiques de la lutte contre les flics ? Ou y a-t-il des assemblées, ou d’autres formes de débats « organisés », sur les barricades ou ailleurs ?

Le motif principal des protestations en ce moment est l’extrême impopularité du président. Bien sûr, les raisons réelles sont la crise économique, les inégalités sociales, la corruption, la pourriture des services sociaux, la pauvreté, le chômage — le jeu habituel des griefs qui font que les gens vont dans les rues de nos jours. Ce n’est pas un dogme gauchiste, les gens parlent de toutes ces questions. Mais néanmoins la force qui les a fait arrêter grogne à leurs cuisines et protestent bruyamment est leurs sentiments envers le président Ianoukovitch. La demande de démission du président est le nec plus ultra d’une, mais malheureusement, c’est la chose la plus radicale que les gens peuvent réellement penser.

La deuxième chose, c’est la haine pure envers les forces de police. Mais là encore, les manifestants ne pensent pas qu’il y ait quelque chose de mal avec le fait que l’un des organisateurs des manifestations — Iouri Loutsenko — était lui-même ministre de l’Intérieur ; pendant ce temps Berkut et d’autres forces de police spéciales existaient comme d’habitude, et Loutsenko s’était annoncé qu’il disperse des manifestations populaires avec des gaz lacrymogènes. Donc, là aussi, protester contre la police en tant que tel (il a très mauvaise réputation parmi toutes les classes sociales ici) est canalisé en direction relativement inoffensif.

Le président, son gouvernement et la police sont des sujets principaux de discussion, je suppose. La tâche principale de manifestants, comme ils le voient, est de se débarrasser du Parti des régions, c’est tout. Une petite fraction des pourparlers sur le rééquilibrage des pouvoirs dans la constitution de président au parlement. Mais bien sûr, les thèmes principaux sont en effet les questions pratiques — gaz lacrymogènes, de la nourriture, des boucliers, des cocktails Molotov, des tactiques de combats de rue, et des rumeurs sans fin — au sujet de la menace imminente de l’introduction de l’état d’urgence, sur les tireurs d’élite et police anti-émeute (si ils sont Russes ou pas, s’ils ont l’intention de se battre plus longtemps, etc.)

À propos des assemblées — non, je ne sais rien de la sorte. La situation est trop dynamique et instable à faire de telles choses, je suppose, donc, je ne vois pas de formes de démocratie directe en évolution sur les barricades en ce moment.

Il semble qu’il y ait beaucoup d’attaques sur les professions ou des bâtiments publics, mais la vie « normale » de la ville se poursuit. Est-ce vrai ? Sont les personnes qui travaillent pendant la journée et d’aller aux barricades dans la nuit à Kiev ? Quelles autres formes de protestation jouent un rôle ? J’ai entendu parler de facultés universitaires occupées ? Est que quelque chose se passe sur les lieux de travail contre le retard ou le non-paiement des salaires, par exemple ?

Oui, c’est vrai. Seules les parties centrales de Kiev sont touchés par les manifestations tandis que dans d’autres domaines d’affaires va comme d’habitude, rien n’est interrompu. Il y avait plusieurs tentatives de déclarer la grève politique nationale, mais elles ont lamentablement échoué : l’opposition n’a pas d’instruments pour cela, aucune organisation politique a un réseau de cellules en milieu de travail, et les gens eux-mêmes sont aussi tout simplement pas utilisé pour une telle chose comme une grève. La seule force qui pourrait théoriquement le faire — l’ancienne Fédération bureaucratique des syndicats de l’Ukraine — est neutre. L’action directe du syndicat étudiant tente d’organiser la grève des étudiants — jusqu’à présent, ils ont en partie réussi à faire que dans une université, Kiev-Mohyla. Donc, oui, la plupart des gens travaillent ou étudient, passer leur temps libre sur les barricades.

Il y a un groupe d’initiative appelée Automaidan — les propriétaires de voitures qui utilisent leurs véhicules pour bloquer le trafic, surtout dans les environs des sites importants du gouvernement ou à proximité des résidences de personnes au pouvoir. Une forme de protestation plus utilisée ici est le boycott des clients des produits fabriqués par les capitalistes qui appartiennent au Parti des Régions. Il s’est avéré être un succès relatif, du moins selon certains rapports.

Il ya eu une seule occupation de l’université jusqu’à présent, et je ne suis pas sûr que vous pouvez appeler ça comme ça, en fait. Nos camarades de l’action directe ne tentent d’occuper tout le campus et bloquent toutes les activités là, mais ce que je comprends, il n’est pas physiquement encore occupées.

Les Protestations sur les lieux de travail concernant les salaires, etc. n’a pas été reliés à des manifestations politiques jusqu’à présent. Par exemple, les travailleurs de Kyivpastrans — l’entreprise commune qui contrôle le transport urbain — ont tenu leurs manifestations en Décembre, certaines organisations de gauche les ont aidés, mais ils ne vont pas aussi loin que de déclarer une grève italien et ils n’ont pas rejoint Maidan. En fait, le gouvernement local a fait de son mieux pour les payer tous les arriérés de la fin de Décembre à les calmer.

Une des dernières énormes mobilisations en Ukraine était la « révolution orange ». En comparaison, qu’est qui est différent aujourd’hui ? Est-ce que quelqu’un se référe à cette « histoire » ? Comment les manifestants parlent de la « démocratie » ? Et ces espoirs sont-ils reliés à un adhésion à l’UE ?

Tout d’abord, la « révolution orange » était une manifestation hautement personnalisé. Les gens sont concentrés sur un objectif précis — pour installer leur chef, Viktor Iouchtchenko, dans le siège du président. Structures politiques de Iouchtchenko contrôlaient la foule assez bien organisés et tout en douceur. Maintenant, les trois leaders de l’opposition parlementaire ne sont pas approuvés par la majorité des manifestants. Ils représentent Maidan à des négociations avec le président, mais beaucoup de gens ne sont pas sûrs qu’ils ont un mandat pour cela. Par exemple, jeudi dernier, ils ont été hués par la foule, et Maidan n’ont pas accepté leurs conditions qui avaient été négociées avec Ianoukovitch. Malgré toute leur colère, les politiciens devaient obéir à la foule ; généralement, les gens sont beaucoup plus radicaux que leurs « représentants ». L’ensemble mobilisation en Novembre est venu comme une surprise pour eux, et depuis lors, ils ne pouvaient pas saisir les événements et prendre les devants. Ce vide a été comblé momentanément par les groupes d’extrême-droite.

L’autre différence est qu’en 2004 la portée des questions abordées était beaucoup plus large. L’ensemble « révolution » a été consacrée à l’élection présidentielle, mais encore, on pouvait légitimement proposer un agenda de gauche là, discuter de questions économiques et sociales. À cet égard, que la protestation était beaucoup plus hétérodoxe que l’actuelle, maintenant vous ne pouvez parler que des questions de la politique bourgeoise. Toute tentative de mettre en avant d’autres questions vous met au risque d’être étiqueté comme un « provocateur ».

Je ne dirais pas que les gens imaginent de nombreux parallèles entre les événements de 2004 et les manifestations actuelles. Tout d’abord, au cours des dix dernières années est apparue une nouvelle génération de jeunes gens qui avaient été des écoliers à l’époque. Et maintenant, ils sont une partie importante de la mobilisation. Deuxièmement, Viktor Iouchtchenko s’est avéré être une grande déception pour tous les participants de la « révolution orange ».

Les manifestants disent naturellement qu’ils veulent vraiment un (bourgeois) État démocratique, avec la primauté du droit, etc.  Ils imaginent que la seule chose qui les sépare de cet idéal est Viktor Ianoukovitch, et ils sont convaincus que l’adhésion à l’UE est synonyme de démocratie, de prospérité et aussi toutes les autres bonnes choses. L’UE sert de mythe concentrer tous leurs espoirs, tandis que la Russie est un pays de Mordor dans ce point de vue mythologique du monde.

Les partis de droite et les groupes fascistes jouent un rôle dans les manifestations.  Sont-ils importants réellement ? Reçoivent-ils beaucoup de soutien ? Comment les autres manifestants se rapportent à eux ?

Le partie extrême droite Svoboda est le plus organisé des trois grandes forces politiques qui tentent de contrôler la manifestation. Il est le seul parti qui a des cellules réellement actives dans diverses régions, une base militante réelle. Ainsi, comme le plus organisé et le plus idéologique des trois, ils gagnent le plus. En dehors de Svoboda, il est une coalition parapluie de groupes militants néo-nazis. Il est appelé secteur droit. Ils ont été formés dans le début des manifestations, et maintenant ils ont réussi à gagner une énorme importance et conquérir les sympathies des gens apolitiques et libéralaux. Ils sont surtout connus par leur militantisme démonstratif et de l’agression, et le public ne voit rien de mal avec ces jeunes patriotes mignon. Dernièrement, le même schéma se répète dans d’autres régions, où les hooligans néo-nazis se sont avérés être la force d’assaut principale dans  la lutte contre la police et les pro-gouvernementales voyous.

L’hégémonie fasciste était incontestable jusqu’au 19 Janvier, lorsque les manifestations ont été rejoint par beaucoup d’autres personnes — citoyens apolitiques aléatoires, libéraux et même la gauche. Cela s’est produit parce que l’ordre du jour des manifestations c’est déplacé à l’abrogation des « lois de la dictature » adoptées le 16 Janvier. Depuis, ils ont dû un peu de recul, mais néanmoins il est évident que sur le long terme, ces protestations d’énormes avantages à l’extrême droite, celui qui gagne. Dans le cas de la victoire de l’opposition, ils vont sûrement se mettre les forces de police, des services spéciaux, etc. Si Ianoukovitch gagne, cela signifie que la moitié du pays va devenir fermes partisans de l’extrême-droite comme soi-disant la seule force radicale patriotique en mesure d’affronter le dictateur.

Pendant ce temps, la plupart des militants de gauche ont également rejoint les manifestations après le 19 Janvier, parce que ces lois seront gravement endommager eux aussi. Ils ont trouvé leur place dans les activités d’infrastructure, tels que vigiles dans les hôpitaux d’urgence: ils y restent afin de prévenir de l’intervention de la police et des voyous pour enlever les blessés. Une autre zone d’activité de gauche est la tentative mentionnée ci-dessus à l’allumage de la grève politique.

De l’extérieur la protestation semble avoir beaucoup en commun avec celle à Istanbul l’année dernière (ainsi, sûrement pas les températures…). Les manifestants à Kiev et ailleurs en Ukraine voient-ils un lien avec les soulèvements dans le monde entier au cours des dernières années ?

Il peut y avoir des parallèles établis, certes, mais du point de vue subjectif des manifestants ukrainiens n’existent pas ces autres manifestations. Ils voient ces événements comme une lutte purement nationale, en essayant de les intégrer dans l’histoire ukrainienne, pas dans la vague mondiale de protestations.

Dernier pas moins, vous avez suivi le mouvement depuis le début, et j’ai lu certaines de vos déclarations. Quelle est votre espoir pour la manifestation, quel résultat positif pouvez-vous imaginer ? Quel est le pire résultat que vous pouvez l’imaginer ? Quel type de soutien attendez-vous de l’extérieur de l’Ukraine ?

Comme je l’ai dit, il ya deux résultats possibles. L’un est la victoire de M. Ianoukovitch, qui portera sur un régime autoritaire dure dans le moule des dictatures latino-américaines des années 1970. Pourtant, il sera difficile de gouverner le pays pour Ianoukovitch parce qu’il sera toujours soutenu par la moitié de la population, au mieux, les dictatures ne peuvent pas survivre dans de telles conditions. L’un des scénarios probables alors peut émerger d’un mouvement militant de guérilla souterraine qui n’est pas sans rappeler l’IRA en Irlande du Nord de 1980 et 1990.

L’autre résultat sera la victoire finale de l’opposition parlementaire. Cela se traduira par une république démocratique bourgeoise faible, politiquement instable, mais en conservant les libertés fondamentales — comme l’Ukraine en 2005-2009. Seulement maintenant les fascistes seront beaucoup plus forts à la fois dans les couloirs d’alimentation et dans les rues maintenant, il est également le troisième scénario — peut-être que ce serait le pire — c’est la guerre civile à part entière entre l’Ouest et Ukraine centrale, y compris Kiev, sur d’un côté, et du Sud et de l’Est, de l’autre. Naturellement, ce serait catastrophique parce que les gens vont se battre pour des chimères nationalistes des deux côtés. D’autre part, cela rsemble encore peu probable pour moi parce que l’Ukraine est un grand pays industriel. L’UE, la Russie et d’autres puissances mondiales sont peu susceptibles de permettre une zone de guerre chaotique dans un pays qui a de grandes routes de transit de gaz et de pétrole, 15 réacteurs atomiques, etc.

Je suppose que dans ces conditions, la meilleure forme de soutien de l’étranger serait des efforts pour faire reculer le gouvernement ukrainien, mais sans faire preuve de solidarité avec l’extrême-droite. Ma conjecture est que ces messages — « nous soutenons votre lutte, mais pas vos fascistes » — seraient forme optimale de la pression de l’étranger.

Traduit de l’anglais (Libcom.org, 29 janvier 2014)

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[Toulouse] Nous entendons disposer de nos corps comme nous le voulons

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/003.jpgCommuniqué des associations et des féministes solidaires réunies en Assemblée générale

Pour un AVORTEMENT libre et gratuit partout pour toutes et sans conditions

Samedi 1er février à 14h
Départ du Square Charles de Gaulle
(derrière la place du Capitole)
à TOULOUSE

Apportez vos pancartes, vos cintres et vos aiguilles à tricoter !

Le gouvernement espagnol s’apprête à faire voter une loi interdisant l’avortement excepté en cas de viol après dépôt de plainte, ou en cas de danger pour les femmes. Ce danger doit être expertisé par deux médecins indépendants du lieu ou aura lieu l’avortement. La loi actuelle requiert l’avis d’un seul médecin qui peut être celui qui pratiquera l’avortement jusqu’à 14 semaines, et l’avis d’un psychiatre jusqu’à 22 semaines.

Ceci est inacceptable, une fois de plus on légifère sur le ventre des femmes. Nous sommes solidaires de nos camarades d’Espagne car nous pensons que les femmes doivent pouvoir disposer seules de leurs corps. Nous exigeons le retrait de ce projet de loi aux conséquences désastreuses ; seules les femmes qui en auront les moyens pourront se payer un avortement, les autres seront condamnées à avorter par leurs propres moyens ou à garder le produit d’une grossesse non désirée avec les conséquences sanitaires, psychologiques, économiques que l’on sait.

Ce projet de loi aura aussi un retentissement sur les femmes en France car la loi ne permet d’avorter que dans un délai de 12 semaines. Les femmes ayant dépassé ce délai ne pourront plus aller avorter en Espagne comme c’est le cas actuellement.

Même si en France l’avortement est toujours autorisé, son accès est de plus en plus difficile du fait des choix politiques en matière de santé, de la complexité de la procédure et de l’existence d’un délai. Nous pensons qu’au delà de la nécessaire solidarité avec nos camarades d’Espagne, nous devons nous battre ici aussi. Nous ne voulons plus que nos vies soient régies par des experts, des lois ou qui que ce soit. Nous entendons disposer de nos corps comme nous le voulons.

Appel à manifester le samedi 1er février à 14h, départ du square Charles-de-Gaulle (derrière le Capitole) pour un avortement libre et gratuit partout pour toutes et sans conditions.

Des associations et des féministes solidaires réunies en Assemblée Générale – reçu le 29 janvier 2014

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[Belleville] Curé sale poukave, bouffe ta soutane et ta morale

Des graffitis haineux découverts sur une église parisienne

« La seule église qui illumine est celle qui brûle », « Tous les pouvoirs sont assassins, ni Dieu ni maître », « Curé, sale poukave (sic)… » Des graffitis haineux ont été découverts ce mercredi matin sur les murs de l’église parisienne Saint-Jean-Baptiste de Belleville, dans le XIXe arrondissement, à Paris. Ces inscriptions bombées à la peinture noire recouvrent un muret situé à l’arrière de l’édifice.

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Des graffitis haineux ont été découverts ce mercredi matin sur les murs de l’église parisienne Saint-Jean-Baptiste de Belleville, dans le XIXe arrondissement de Paris.

Un autre local paroissial de la rue Fessart a également été tagué avec l’inscription « l’enfer est pavé de bonnes intentions » dans la nuit de mardi à mercredi. Toutes les inscriptions ont été nettoyées dans la matinée par les services municipaux.

Le maire PS du XIXe arrondissement François Dagnaud [sic – NdJL] a réagi ce matin dans un communiqué en condamnant une « agression insupportable », précisant qu’il avait demandé « au préfet de police de renforcer sans délai la protection autour de l’église ». « Je ne tolèrerai pas que des lieux de cultes, quels qu’ils soient, soient ainsi pris pour cible. Le principe de laïcité, fondement de notre République, garantit la liberté des croyances et des pratiques religieuses dans le respect de l’ordre public », a poursuivi l’élu.

Selon le curé de la paroisse Stéphane Escleff, le lieu de culte avait déjà été la cible de graffitis haineux du même type. Le 7 décembre, deux prêtres avaient été agressés par deux adolescents de 13 ans qui avaient été interpellés dans la journée. En tout une dizaine de plaintes ont été déposées par la paroisse ces derniers mois. « Nous sommes exaspérés par le climat qui règne dans le quartier alors que nous essayons d’apporter de la paix et de l’espérance », explique l’ecclésiastique.

Demain jeudi à 9 heures, l’évêque auxiliaire du diocèse de Paris, Mgr de Dinechin, viendra concélébrer la messe de 9 heures à l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville.

Leur presse (Julien Duffé, LeParisien.fr, 29 janvier 2014)

 

Graffitis injurieux : le curé de l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville est à bout

FAITS DIVERS – Les murs extérieurs de l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville (19e) ont été une nouvelle fois vandalisés dans la nuit de mardi à mercredi. Le curé, qui a déjà porté plainte une dizaine de fois, demande davantage de surveillance sur le secteur.

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Le curé a déjà porté plainte pour des faits similaires.

Il a déjà déposé une dizaine de plaintes, en vain. Mercredi matin à 8 heures, le curé Stéphane Esclef a une nouvelle fois découvert des inscriptions haineuses sur les trois pans de murs de l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville (19e).

Les messages, écrits dans la nuit de mardi à mercredi du côté de la rue Fessart, sont sans équivoque et visent les catholiques directement : « Curé sale poukave, bouffe ta soutane ou ta morale… », « La seule église qui illumine est celle qui brûle », « Tous les pouvoirs sont assassins, ni dieu, ni maître »…

« Ça va crescendo »

Sous le choc, le curé Stéphane Esclef s’étonne que ces faits puissent encore se produire. « Je suis à l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville depuis un an et demi, dit-il. Ça fait près de dix fois que nous avons droit à ce genre d’insultes et ça va crescendo. » Les paroissiens ont en effet déjà essuyé de nombreuses injures.

« Les faits sont d’autant plus graves que bien souvent les inscriptions sont faites sur un mur donnant sur la rue Fessart, où se trouve également une école. Vous imaginez ce que peuvent ressentir des enfants en lisant des choses comme celles-ci ? », déplore Stéphane Esclef.

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Violences en décembre

Le curé et les paroissiens espèrent que ce énième incident fera bouger les choses. « Début décembre, un prêtre a été étranglé, un autre a reçu une dizaine de coups de poing, et une femme a pris une gifle. Ces violences ont été commises par cinq jeunes qui ont heureusement été interpellés le jour même par la police, rappelle le curé. Les injures haineuses continuent, maintenant ça suffit. »

Les graffitis ont été retirés dans la matinée ce mercredi. Le curé et ses vicaires attendent maintenant plus de sécurité, notamment davantage de patrouilles de police. « Ce n’est un secret pour personne, il y a des attroupements la nuit, des jeunes qui fument… La délinquance est visible, mais rien n’est fait. »

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« Bêtise » et « lâcheté »

Dans un communiqué, le maire PS du 19e, François Dagnaud, a condamné « fermement cette agression insupportable » et a demandé « au préfet de police de renforcer sans délai la protection de l’église ». Plus tard, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a dénoncé des « insultes qui trahissent la lâcheté et la bêtise de leurs auteurs », souhaitant qu’ils soient rapidement interpellés.

Jean-Jacques Giannesini, conseiller de Paris et tête de liste UMP-UDI-Modem aux élections municipales dans l’arrondissement, regrette pour sa part que « ces dégradations » soient « récurrentes » soulignant que « rien n’a jamais été fait pour protéger cette église qui accueille chaque dimanche de nombreux paroissiens ». L’élu de droite demande l’installation de caméras de vidéosurveillance ainsi qu’un « dispositif d’éclairage public adapté autour de l’église ». Un officier de la préfecture de police de Paris devait rencontre le curé Stéphane Esclef mercredi après-midi.

Leur presse (Aurélie Sarrot, metronews.fr, 29 janvier 2014)

 

Paris : deux prêtres agressés par des ados

La scène s’est déroulée jeudi soir, dans la cour de l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville, rue Lassus, dans le XIXe arrondissement de Paris. Cinq très jeunes gens, occupés à renverser méthodiquement les poubelles, ont été surpris, vers 21h30, par les deux prêtres de l’église. Ces derniers les ont sommés d’arrêter immédiatement et de remettre les détritus dans les conteneurs… En vain. Devant le ferme refus de la bande, l’un des hommes d’église a sorti son téléphone portable pour prendre une photo des dégâts et de leurs auteurs, ce qui n’a pas eu l’heur de plaire aux jeunes. Ces derniers se sont précipités sur les prêtres et les ont molestés. Deux d’entre eux, dont l’un est âgé de 13 ans, ont finalement été arrêtés par la compagnie de sécurisation et d’intervention et placés en garde à vue. Les prêtes ont porté plainte.

Leur presse (Cécile Beaulieu, LeParisien.fr, 6 décembre 2013)

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[Paris 17e] Vive le van, Vive le van, Vive le vandalisme

Paris : une église dégradée dans le XVIIe arrondissement

Un homme a cassé des chandeliers, une statue, ouvert le baptistère et endommagé l’autel d’une église parisienne.

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L’église Sainte-Odile, à Paris, a subi des dégradations. Samedi en milieu de journée, « un homme a cassé des chandeliers, une statue, ouvert le baptistère et endommagé l’autel » de cette église située dans le XVIIe arrondissement, dans le nord-ouest de la capitale, a déclaré le diocèse de Paris.

Des paroissiens l’ont surpris pendant la profanation et l’ont pris en chasse mais l’homme a réussi à s’enfuir. L’adjoint au maire de l’arrondissement chargé de la sécurité, Geoffroy Boulard, qui s’est rendu sur place, a expliqué qu’un homme avait auparavant assisté à une messe et s’était fait remarquer en « s’esclaffant en pleine célébration ». L’élu a fait le lien avec les dégradations.

Le curé a porté plainte dimanche matin et une enquête a été ouverte. « La police a interpellé un suspect et doit le confronter aux témoins », a d’abord affirmé Boulard. Mais, selon une source judiciaire, il n’y a en fait eu que des vérifications sur une personne qui a finalement été mise hors de cause.

Leur presse (RTL.fr avec l’Agence Faut Payer, 5 janvier 2014)

 

http://juralib.noblogs.org/files/2014/01/052.jpg(…) Le midi du 4 janvier, un homme seul et « déterminé » est entré dans l’église Sainte-Odile et, malgré la présence de deux fidèles essayant de le faire fuir, a « cassé les six candélabres et le cierge pascal, tapé contre le tabernacle, répandu l’eau du baptistère et projeté au sol une statue », selon le P. Malcor qui souligne que l’homme s’est « clairement attaqué à des symboles chrétiens du baptême et de l’Eucharistie ». (…)

Leur presse (Calire Lesegretain avec Claire Le Moine, La-Croix.com, 9 janvier 2014)

 

(…) En s’introduisant dans cette imposante église du 17° arrondissement de Paris dont la première pierre fut posée en 1935, un homme s’est attaqué à l’un des autels. Il l’a frappé, a cassé six candélabres et brisé une statue de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus. Il a également ouvert le Baptistère et renversé l’eau qui sert aux baptêmes. Il n’a toutefois pas approché des tabernacles (lieu le plus sacré d’une église catholique où sont conservées, sous clé, les hosties consacrées»). (…)

Leur presse (Jean-Marie Guénois, LeFigaro.fr, 5 janvier 2014)

 

Dégradations à l’église Sainte-Odile : un suspect déféré

Son acte avait indigné la communauté catholique de la capitale. Mardi soir, un homme soupçonné d’avoir commis des dégradations à l’église Sainte-Odile (XVIIe arrondissement) a été déféré devant la justice après avoir été interpellé lundi.

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Avenue Stéphane-Mallarmé (XVIIe), samedi. Un inconnu avait cassé des chandeliers, une statue et endommagé l’autel de l’église Sainte-Odile.

Les enquêteurs sont parvenus à identifier ce suspect « habitué à commettre des dégradations » grâce à « un travail scientifique et technique », ont-ils précisé.

Selon Metronews, l’homme serait un SDF d’origine roumaine, âgé de 29 ans. Ce sont ses empreintes qui l’auraient trahi. Interpellé lundi, il aurait reconnu les faits et aurait déclaré aux policiers avoir entendu des voix.

« C’est un grand soulagement pour nous de savoir que l’auteur présumé de ces faits scandaleux et choquants a été remis aux mains de la police », a commenté la mairie du XVIIe.

Samedi, le suspect avait cassé des chandeliers, une statue, et endommagé l’autel de l’église avant que des paroissiens ne le surprennent. Pris en chasse, il avait réussi à fuir.

Leur presse (LeParisien.fr avec l’Agence Faut Prier, 8 janvier 2014)

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[Notre-Dame-des-Landes] Appel à la manifestation du 22 février

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[A las barricadas] Révolution et désinformation

Ukraine : nationaliste et anarchiste [sic – NdJL], l’autre visage de la révolte

Prête à en découdre avec les forces de l’ordre, une frange de manifestants menace d’échapper au contrôle des leaders de l’opposition.

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Des manifestants, armes au poing, tirent sur les forces de l’ordre ukrainiennes dans le centre de Kiev (Ukraine), le 22 janvier 2014.

Cagoulés, casqués et armés, ils sont l’une des facettes du mouvement de contestation qui secoue l’Ukraine depuis plusieurs semaines. Si la majorité des manifestants réunis sur la place de l’Indépendance, dans le centre de Kiev, reste composée de citoyens indépendants et pro-européens [sic – NdJL], des centaines d’autres sont beaucoup plus radicalisés. Il s’agit d’ultranationalistes [sic – NdJL] qui tiennent tête aux forces de l’ordre et avec qui l’opposition doit désormais compter. Cette mouvance est représentée notamment par le groupement Praviy Sektor, créé dès le début des manifestations et qui, selon la BBC (en anglais), a pris une part active dans les combats avec la police le 19 janvier.

Si, parmi les manifestants, on retrouve des membres du parti Svoboda (liberté, en ukrainien), un mouvement nationaliste, c’est-à-dire antirusse, c’est une frange beaucoup plus radicale qui mène les combats les plus durs. « Ce sont des gens de tous âges, soit russophones, soit ukrainophones, qui viennent de toutes les régions d’Ukraine, Est ou Ouest, et qui se revendiquent nationalistes. Beaucoup sont affiliés à l’extrême droite, mais pas au parti nationaliste Svoboda, qu’ils trouvent trop mou », explique à Libération un des dignitaires de Svoboda, sous couvert d’anonymat.

Ils ne s’arrêteront qu’à la chute de Ianoukovitch

Grygory, 32 ans est l’un d’entre eux. Cet électricien originaire de Tchernihiv, à une centaine de kilomètres de Kiev, explique aux équipes de France 2 que la véritable révolution n’a pas encore eu lieu. Il veut faire tomber un système qui est, à ses yeux, le même qu’à l’époque soviétique. Ces nationalistes anarchistes [sic – NdJL] ne s’arrêteront qu’à la chute du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, et non pas en cas de rapprochement avec l’Union européenne, comme le réclamait le gros des manifestants au début de la contestation. « Ils sont reconnaissables à leur drapeau rouge et noir. Ils sont casqués, cagoulés, armés de matraque et de boucliers de fortune. Eux réclament une révolution », raconte à francetv info Alban Mikoczy, envoyé spécial de France 2 à Kiev. Spécialisés dans la confection de cocktails Molotov, ils ont également fabriqué une catapulte pour tirer des pavés sur les policiers.

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Symbole de cette radicalisation, à l’entrée du campement à Kiev est placardée une photo de l’un des « martyrs », tué lors des émeutes. Une affiche promet une récompense de 5000 dollars (3600 euros) pour celui qui dénoncera le « tueur », et 100’000 dollars (73’000 euros) pour celui qui aura « sa tête » !, rapporte Le Parisien (article payant).

Les leaders de l’opposition obligés de muscler leurs discours

La trêve négociée avec le pouvoir par Vitali Klitschko, un des leaders de l’opposition, a certes été respectée jeudi 23 janvier, mais elle est fragile. Annonçant un nouvel échec des négociations avec le gouvernement dans la soirée, l’ancien boxeur s’est ainsi fait siffler par cette frange de manifestants. Et dès l’aube vendredi matin, ces derniers sont repassés à l’offensive en occupant un ministère et en dressant une nouvelle barricade dans le centre de Kiev.

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Des femmes ramassent des pavés à Maïdan, le 23 janvier, pour les remettre aux manifestants proeuropéens [sic- NdJL].

Accusés d’immobilisme, les leaders de l’opposition sont contraints de composer avec cette frange du mouvement. Déjà, ils ont musclé leur discours. Arseni Iatseniouk, chef de file du parti de l’opposante emprisonnée Ioulia ­Timochenko, a ainsi averti les autorités : « Si le gouvernement ne fait pas de concessions, nous irons tous ensemble de l’avant, même si le résultat doit être une balle en plein front. » Vitali Klitschko s’est dit, lui aussi, prêt à « passer à l’offensive ».

Cependant, précise Alban Mikoczy, ces ultranationalistes demeurent minoritaires. De plus, localisés uniquement à Kiev, ils ne sont pas en mesure d’entraîner le pays dans leur sillage [LOL – NdJL], estime le journaliste.

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La contestation s’étend. Des milliers d’opposants occupent aussi des bâtiments dans six régions de l’ouest du pays. La situation est très tendue à Tchernivtsi, près de la frontière roumaine, où le président de l’assemblée locale a été hospitalisé.

Publié par le savoir-faire français (Simon Gourmellet, francetvinfo.fr, 25 janvier 2014)

 

(…) Après près de deux jours de retour de calme, la tension restait forte, ce samedi 25 janvier, en Ukraine. À Kiev, après les scènes de guérilla urbaine survenues rue Grouchevski, de nouveaux affrontements ont opposé dans la nuit de vendredi à samedi, des manifestants anti-gouvernement aux policiers. Les manifestants ont lancé des cocktails Molotov et des pavés en direction des policiers antiémeute, qui ont répliqué avec grenades assourdissantes et balles en caoutchouc.

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Un opposant utilise un lance-pierre pour propulser son cocktail Molotov vers les forces de l’ordre, le 23 janvier.

Dans le reste du pays, la contestation gagne du terrain. Depuis jeudi, des milliers de manifestants occupent les administrations de plusieurs régions de l’Ouest, notamment Lviv, bastion ukrainophone proche de la frontière de la Pologne, et réclament le départ des gouverneurs nommés par le président Viktor Ianoukovitch. Outre Lviv, les manifestants occupent déjà dans l’ouest les administrations des régions de Ternopil, de Rivné, de Khmelnitsky, de Loutsk, d’Ivano-Frankivsk et de Tchenivtsi.

Le mouvement a également gagné samedi Poltava, à l’est de Kiev, où des manifestants tentaient d’investir l’administration régionale. Une action similaire était en cours samedi à Tcherniguiv, au nord de la capitale, près de la frontière bélarusse. À Donetsk, fief de Viktor Ianoukovitch dans le bassin minier du Donbass (est) où le président bénéficie d’une importante base électorale, des manifestations de soutien au président ont en revanche eu lieu ces derniers jours. (…)

Publié par le savoir-faire français (RTL.fr avec l’Agence Faut Payer, 25 janvier 2014)

 

(…) Il y a quelques heures encore, les Ukrainiens d’Euromaidan – la place Maidan ainsi rebaptisée par les opposants – en étaient plutôt à anticiper la mise en place imminente de l’état d’urgence, avec les privations de liberté en découlant.

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Kiev, 22 janvier 2014

« J’ai reçu hier un appel d’une connaissance qui travaille au SBU [services de renseignement ukrainien, NDLR]. Il m’a dit ‘Tiens-toi prêt à quitter la ville pour 60 jours à partir de mardi' », confiait Arseni, un homme issu de la classe intellectuelle de Kiev, sensible à la cause des manifestants. Il s’inquiétait :

« L’état d’urgence entraînerait un véritable nettoyage de Kiev, avec encore, sans doute, de nouveaux morts. »

Pour lui comme pour beaucoup, le vote de l’état d’urgence était précisément l’objectif de la réunion extraordinaire du Parlement. Et ce, malgré le démenti sans détour apporté par le secrétaire du Conseil national de la sécurité et de la défense, Andriy Klyuev, en réponse à la question d’un journaliste. « Il n’y aura pas de déclaration d’état d’urgence », avait-il clairement asséné.

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Kiev, 24 janvier 2014

Mais les promesses des politiques ne suffisent plus à apaiser les craintes. Bien au contraire. Arseni :

« Ils ont démenti avoir tiré sur les manifestants mais nous avons les corps des tués par balle. Ils ont démenti l’existence des mouvements de chars aux abords de la capitale mais les militants d’Euromaidan sont allés vérifier et ont diffusé les vidéos. Maintenant ils démentent l’état d’urgence ? C’est la meilleure preuve qu’ils vont le faire voter ! » (…)

Publié par le savoir-faire français (Céline Lussato, evoyée spéciale, tempsreel.nouvelobs.com, 24 janvier 2014)

 

UKRAINE. Les manifestants ont reçu des SMS menaçants

« Cher abonné, vous êtes enregistré comme participant à un trouble massif à l’ordre public », peut-on lire sur les téléphones de nombreux protestataires.

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Le 20 janvier 2014, lendemain des violences qui ont éclaté entre pro-européens et forces de l’ordre, lors d’un rassemblement contre la politique du président Viktor Ianoukovitch, un manifestant est assis dans un bus incendié.

Des milliers de personnes qui protestent dans les rues de Kiev, notamment contre l’adoption par le Parlement d’une série de lois liberticides qui visent à interdire les moyens d’actions des manifestants, ont reçu des messages menaçants, directement sur leur téléphone portable.

« Cher abonné, vous êtes enregistré comme participant à un trouble massif à l’ordre public », peut-on lire sur les téléphones des personnes visées, rapporte la presse ukrainienne.

Un message qui fait référence à une des lois qui limitent la possibilité de réunion publique. Certains manifestants ont posté sur Twitter les SMS qu’ils avaient reçu et ont aussitôt dénoncé un système orwellien.

Selon le New York Times, les personnes sont localisées et repérées lorsqu’elles utilisent leur téléphone à proximité des lieux d’affrontements.

Le site « Kyiv Post » précise que les messages ont été envoyés aux utilisateurs de « MTS Ukraine », « Kyivstar » et « Life Mobile », les plus gros opérateurs de la téléphonie mobile sur le marché ukrainien. Les deux premiers sont « contrôlés par des sociétés russes », le troisième en partie par le milliardaire ukrainien Rinat Akhmetov.

Le journal rapporte que « Kyivstar » a nié sur sa page Facebook être impliqué « dans ces types de messages textes ». « Conformément à la législation en vigueur, Kyivstar est dans le strict respect de la confidentialité des renseignements sur les abonnés, leurs numéros de téléphone et les lieux », poursuit le communiqué avant d’ajouter qu’il n’a pas la capacité technique de suivre les activités des manifestants. L’opérateur évoque la possibilité d’un piratage grâce à une antenne-relais située à proximité du site de rassemblement. Les deux autres opérateurs ont également publié un démenti.

Le site spécialisé Numerama rappelle à juste titre que le procédé a déjà été utilisé en Égypte lors des manifestations ou encore « dans un tout autre genre, cette piste a été suggérée pour compter les participants à un cortège comme celui de La Manif’ pour tous, afin d’éviter les écarts de calcul entre la police et les organisateurs. »

Dans le centre de Kiev, les menaces n’ont eu en tout cas que peu d’effets…

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Kiev, 22 janvier 2014

Publié par le savoir-faire français (tempsreel.nouvelobs.com avec l’Agence Faut Payer, 23 janvier 2014)

 

Des affrontements ont éclaté tôt dimanche matin dans le centre de Kiev entre la police et plusieurs milliers de manifestants qui ont érigé des barricades autour d’un centre culturel où plusieurs centaines de policiers avaient pris leurs quartiers. Les incidents se sont produits à quelques centaines de mètres de la place de l’Indépendance, centre névralgique de la contestation. Les manifestants ont lancé des pierres sur la police, qui a répliqué à coups de grenades assourdissantes et de jets d’eau. Après deux heures de confrontation, l’un des chefs de file de la contestation, Vitali Klitschko, s’est rendu sur place pour négocier une solution. Les policiers encerclés ont pu quitter les lieux. (…)

Publié par le savoir-faire français (LeFigaro.fr avec Reuters, 26 janvier 2014 – 12h51)

 

À Kiev, les manifestants s’attaquent à la police

Des manifestants ont lancé un assaut dans la nuit de samedi à dimanche contre un bâtiment du centre de Kiev actuellement occupé par des membres des forces de sécurité et proche de la place de l’Indépendance.

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Environ 2000 contestataires se sont massés de long de la « Maison ukrainienne », criant « honte ! ». Après avoir brisé les vitres, ils ont lancé des cocktails Molotov à l’intérieur du bâtiment. Certains d’entre eux sont rentrés dans le hall dans le hall de cet ancien musée situé sur la place de l’Europe, à quelques centaines de mètres de la place de l’Indépendance, haut lieu de la contestation, mais aussi en contrebas de la rue Grouchevski, où de violents affrontement ont opposé dans la semaine policiers et manifestants.

Les policiers ont répliqué avec des grenades assourdissantes et avec des lances à eau en direction des manifestants malgré la température glaciale, autour de -15 degrés. Après environ une heure de forte tension, les manifestants ont cessé leur assaut et ont formé un corridor afin de laisser sortir les policiers, mais ceux-ci sont restés à l’intérieur, selon des images retransmises à la télévision. Deux ambulances se sont postées devant le bâtiment.

La scène spectaculaire a eu lieu peu après l’intervention des leaders de l’opposition sur la place de l’Indépendance, où ils ont affirmé vouloir poursuivre leur mobilisation malgré les concessions offertes par le président Viktor Ianoukovitch. Le ministre de l’Intérieur Vitali Zakhartchenko avait jugé samedi vaines toutes les tentatives de trouver une solution pacifique à la crise, estimant que l’opposition avait perdu le contrôle des manifestants et menaçant d’employer la force.

Publié par le savoir-faire français (LeFigaro.fr avec l’Agence Faut Payer, 26 janvier 2014 – 8h26)

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[Nouvelle-Calédonie] Vive le van, Vive le van, Vive le vandalisme

Vandalisme : les mines de Nakéty à l’arrêt

Les sites miniers de la NMC et du groupe Ballande, situés à Canala, en Nouvelle-Calédonie, ont été victimes d’actes de vandalisme pendant le week-end. Les dégâts sont considérables et les deux sites sont actuellement à l’arrêt.

Si le marché du nickel s’est réjoui ce week-end de l’annonce faite par le gouvernement indonésien de mettre un terme à l’exportation de son minerai, certaines compagnies présentes sur le territoire calédonien n’ont pas eu le temps de savourer cette bonne nouvelle.

Le week-end dernier, le groupe Ballande et la Nickel Mining Company (NMC, filiale de la SMSP) ont été victimes d’actes de vandalisme sur leurs sites de Canala. Le groupe Ballande et la NMC sont présents sur le même massif et utilisent un tronçon de piste commun.

Pour le groupe Ballande, c’est une trentaine de véhicules qui ont été vandalisés. Des engins de chantier auraient même été utilisés pour écraser des pick-up, avant d’être détruits à leur tour.

Du côté de la NMC, les conséquences se font surtout ressentir au niveau de la logistique. Les bureaux du chef de centre et des secrétaires, ainsi que les salles de réunion ont été totalement détruits par le feu. Des bâtiments d’habitation du personnel et le bureau de la topographie ont aussi été touchés.

La NMC n’a pas encore fait d’évaluation précise des dégâts, mais selon les premières estimations, il serait question de plusieurs dizaines de millions de francs CFP. Les pertes du groupe Ballande seraient quant à elles beaucoup plus élevées.

Le personnel a fait valoir son droit de retrait et l’activité a été gelée sur les deux sites. À la NMC, le site devrait rester à l’arrêt encore quelques jours. Pour la direction, il s’agit avant tout d’assurer la sécurité des employés. Du côté du groupe Ballande, les dégâts sont tellement importants qu’il serait peut-être même question de suspendre définitivement l’activité du site. L’information n’a cependant pas été encore confirmée.

Suite au déclenchement de l’alerte orange vendredi soir sur la Province Nord, des employés de la NMC s’étaient rendus sur le site samedi et dimanche. C’est dimanche qu’ils ont remarqué les dégradations dont avaient été victimes les engins du groupe Ballande. Ces derniers ont été vandalisés dans la nuit de samedi à dimanche. Les locaux de la NMC ont, eux, été incendiés dans la nuit du dimanche au lundi.

L’enquête est actuellement en cours. Claire Lanet, Procureure de la République, parle de dégâts « massifs », d’une « ampleur exceptionnelle » et d’une « valeur considérable ».

Leur presse (Elif Kayi, nouvellecaledonie.la1ere.fr, 21 janvier 2014)

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[Révolution tunisienne] Des nouvelles du bassin minier de Gafsa

Blocage des chemins de fer à Ksar Gafsa, usage de bombes lacrymogènes

Les unités sécuritaires ont dû faire usage de tirs de bombes à gaz lacrymogène, ce samedi 18 Janvier 2014, suite au blocage des chemins de fers transportant du phosphate, dans la délégation de Ksar à Gafsa, pour disperser les manifestants qui sont derrière ce blocage.

Les manifestants, la plupart des chômeurs, se sont interposés contre l’acheminement du phosphate, mettant en péril les intérêts des citoyens.

Wahid Mabrouk, secrétaire général du syndicat des unités d’intervention rapide, est intervenu sur radio Shems FM, et a assuré que la sûreté nationale n’est pas contre les manifestants ni contre leurs demandes, affirmant que le siège des forces d’intervention rapide a été attaqué par plusieurs individus.

Presse contre-révolutionnaire (A. Chennoufi, Tunivisions.net, 18 janvier 2014)

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[España en el corazón] Action de solidarité internationale à Besançon

Aujourd’hui a eu lieu une action au consulat honoraire espagnol de Besançon, avec des autocollants, affiches et tags sur la porte, contre la domination religieuse, la répression (particulièrement celle visant actuellement les grévistes, les manifestants et les femmes), l’austérité et les coupes dans les budgets sociaux, les frontières ; et pour la liberté d’avortement, la solidarité internationale, la grève générale, la lutte anarchiste et féministe.

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Sur la question de la pénalisation de l’avortement en Espagne, des manifestations ont eu lieu à Lille, Lyon et Clermont-Ferrand.

Reçu le 18 janvier 2014

 

Hoy hubo una accion al consulado honorario español de Besançon (France), con pegatinas, carteles y grafites en la puerta, contra la dominacion religiosa, la represion (especialmente la contra los huelguistas perseguidos, manifestantes y la contra las mujeres), la austeridad y los recortes sociales, las fronteras ; y para la libertad de aborto, la solidaridad internacional, la huelga general, la lucha anarquista y feminista.

Sobre la cuestion de la penalisacion del aborto, hubo manifestaciones en Lille, Lyon y Clermont-Ferrand.

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Des nouvelles de Kiev

Ukraine : affrontements entre les manifestants et la police à Kiev

Le leader de l’opposition Vitali Klitschko a par ailleurs annoncé que le président ukrainien promet de créer une commission pour mettre fin à la crise.

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La manifestation des opposants pro-européens a dégénéré à Kiev en Ukraine.

Des affrontements ont éclaté dimanche à la fin d’une manifestation à Kiev qui a rassemblé près de 200’000 opposants pro-européens venus défier les autorités après l’adoption de nouvelles lois renforçant les sanctions contre les contestataires. Alors que le rassemblement sur la place de l’Indépendance, aussi baptisée Maïdan, touchait à sa fin, plusieurs centaines de manifestants, certains portant des foulards ou encore des cagoules, ont tenté de franchir un cordon de policiers à quelques encablures de la place pour se rendre vers le Parlement et se sont emparés de fourgons de police.

Ils ont mis le feu à deux d’entre eux et lançaient des pierres et des fumigènes sur les forces de l’ordre. Celles-ci répondaient par du gaz lacrymogène, des grenades assourdissantes et des coups de matraque. Près de trois heures après le début des affrontements, la police a employé des canons à eau, par une température de -7°, sans pour autant parvenir à disperser les protestataires, selon des témoins interrogés par l’AFP.

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Gaz lacrymogènes contre jets de pierre

La police de Kiev a toutefois indiqué « ne pas avoir d’information sur la présence de canons à eau sur place » et affirmé qu’un véhicule anti-incendie avait été utilisé pour éteindre le feu sur un des bus. Plus de 20 policiers ont été blessés, a indiqué dans la soirée le ministère de l’Intérieur. Au moins neuf manifestants l’ont aussi été, selon un correspondant de l’AFP.

Le boxeur et leader de l’opposition Vitali Klitschko a appelé au calme et demandé au président Viktor Ianoukovitch de « rappeler la police ». « Je m’adresse au président Ianoukovitch : trouvez en vous la force nécessaire et ne risquez pas de connaître le sort de Ceaucescu et Kadhafi », a-t-il dit, en référence aux dictateurs roumain et libyen tués par leurs adversaires. Vitali Klitschko a par ailleurs annoncé que le président promet de créer une commission pour mettre fin à la crise.

« La violence ne mène à rien sauf au bain de sang », a pour sa part déclaré aux manifestants Arseni Iatseniouk, responsable du parti de l’opposante emprisonnée Ioulia Timochenko, appelant à ne « pas céder aux provocations ».

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Des casseroles et des passoires

Auparavant, près de 200’000 personnes avaient afflué et protesté de manière pacifique sur Maïdan, bravant l’interdiction de toute manifestation dans le centre de Kiev jusqu’au 8 mars, et les nouvelles lois promulguées vendredi par Viktor Ianoukovitch qui introduisent ou renforcent les sanctions à l’encontre des manifestants.

Des dizaines de personnes portaient sur la tête des casseroles, des passoires ou encore des boîtes en carton, ou avaient revêtu des masques de carnaval, en signe de dérision face à l’une des nouvelles lois qui punit les personnes manifestant avec un masque ou un casque sur la tête.

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« Législation illégale »

« Nous déclarons illégale la nouvelle législation adoptée », a déclaré Vitali Klitschko depuis une scène installée sur la place. « Le Parlement a perdu sa légitimité, cela signifie que nous devons créer un conseil du peuple parmi les hommes politiques d’opposition », a de son côté dit Arseni Iatseniouk. Les responsables ont toutefois été sifflés par la foule, celle-ci reprochant aux opposants de ne pas avoir de plan d’action et de manquer d’un véritable leader [sic – NdJL].

Le mouvement de contestation avait réussi à mobiliser des centaines de milliers de personnes en décembre après le refus du président Viktor Ianoukovitch de signer un accord d’association avec l’Union européenne au profit d’un rapprochement avec la Russie. Mais il s’est un peu essoufflé quand Kiev a signé le 17 décembre avec Moscou des accords économiques qui prévoient un crédit de 15 milliards de dollars à l’Ukraine et la baisse d’un tiers du prix du gaz russe.

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« Il faut passer à des actions plus décisives », a déclaré à l’AFP Rouslan Kochevarov, un étudiant. « Nous espérons qu’après le meeting les gens ne se rendront pas, bien que bon nombre d’entre eux se demandent pourquoi se rassembler à l’avenir si après deux mois de protestations il n’y a pas de résultat », a-t-il ajouté.

Plus de personnes mobilisées

L’adoption des nouvelles lois semble toutefois avoir mobilisé plus de gens que lors des dernières manifestations.

Les textes, votés à main levée en plein chaos au Parlement, prévoient des peines de prison de 15 jours pour l’installation non-autorisée de tentes ou d’estrades dans des endroits publics et jusqu’à cinq ans de prison pour les personnes bloquant des bâtiments officiels. Un autre texte oblige les ONG bénéficiant de financements occidentaux à s’enregistrer en tant qu' »agent de l’étranger », à l’image d’une loi adoptée en 2012 en Russie.

Les Occidentaux ont mis en garde les autorités ukrainiennes contre ces textes.

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Presse dégénérée (LePoint.fr, 19 janvier 2014)

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[Terrorisme] La surveillance par des drones armés

Surveillance des frontières : Des drones pour l’Algérie

Pour assurer efficacement l’imperméabilité de ses 6386 km de frontières terrestres, toutes fermées sauf avec la Tunisie, l’Algérie a misé sur la surveillance par des drones armés. Et elle ne lésine pas sur les moyens.

Selon des sources militaires, l’Algérie se serait engagée dans des discussions avancées avec la Russie pour l’acquisition d’une trentaine de drones auprès de ce fournisseur historique en armement. Il s’agirait du modèle E95 que produit la célèbre firme Eniks Kazan. Considérés parmi les meilleurs systèmes de ciblerie aérienne au monde, ces drones assurent également des missions de reconnaissance.  Le marché serait estimé, toujours selon les mêmes sources, à quelque 65 millions de dollars, soit un peu plus de 2 millions de dollars l’unité.

À cette importante acquisition militaire, l’Armée nationale populaire (ANP) compte en ajouter d’autres. En effet, des généraux de l’ANP sont actuellement en négociations avancées avec la Chine pour l’acquisition d’un lot de drones de type YiLong. L’information a été publiée par le constructeur de ces avions sans pilote, China Academy of Aerospace Aerodynamics qui confirme que « des essais complets des drones armés YiLong ont été effectués avec succès en novembre 2013 à Tamanrasset ».

Actuellement les deux parties sont en pleines négociations pour la commercialisation de ce produit qui mesure 9,34 m de long et d’une envergure d’aile de 14 m. Pesant légèrement plus d’une tonne, il est capable de s’acquitter de missions à une altitude de 5300 m. Il possède une autonomie de vol de 4000 km, pouvant embarquer deux missiles. Il est surtout le moins cher de sa catégorie, soit 1 million de dollars l’unité. Toujours dans le même registre, l’ANP a opté pour la diversification des fournisseurs et modèles, notamment en matière de drone armé, à l’effet d’allier puissance et autonomie. Après la confirmation de l’achat des drones armés chinois YiLong, l’ANP est entrée récemment en pourparlers à l’occasion du Salon aéronautique de Dubaï 2013 avec l’exposant de la compagnie émiratie d’armements Adcom Systems pour une éventuelle acquisition d’un autre type de drone armé.

Il est question du Yabhon United 40 block 5. L’information a été rapportée par le magazine britannique spécialisée de défense IHS Jane’s, citant Ali Al Dhaheri, PDG de la compagnie Adcom Systems. « Une délégation militaire algérienne a déjà visité le drone au salon avec la perspective de son acquisition », a précisé le haut responsable d’Adcom Systems au magazine. Selon ce dernier, les généraux algériens auraient justifié leur intérêt pour ce drone, par leur besoin de cette classe de technologie, en vue de surveiller et cibler les déplacements des groupes armés le long des frontières algériennes.

La même source a rappelé que l’Algérie affiche un intérêt pour l’acquisition des drones américains Predator et Reaper. Le magazine britannique a noté également que « l’ANP dispose déjà d’un drone de la compagnie sud-africaine, Denel Dynamics ». Une nouvelle version de ce drone Denel Seeker 400 ainsi que le drone italien Selex Falco sont aussi des candidats potentiels à rejoindre l’inventaire de l’ANP. Ainsi, l’Algérie qui partage 1376 km avec le Mali, 956 km avec le Niger, 982 km avec la Libye, 1601 km avec le Maroc, 463 km avec la Mauritanie, 43 km avec le Sahara occidental et 965 km avec la Tunisie n’a plus les moyens humains nécessaires pour assurer la sécurité et l’étanchéité de ses frontières, notamment celles fermées.

Outre celle avec le Mali, la plus dangereuse frontière qui inquiète l’Algérie demeure de loin les 982 km partagés avec la Libye particulièrement après avoir été investie par les rebelles avec lesquels l’ANP a refusé toute collaboration. Lors de la dernière visite de Abdelmalek Sellal en Libye, des sources proches de la délégation algérienne ont révélé que ce pays est en contact avec Sergio Rincon, le propriétaire de Avio Dynamics, un opérateur de drones colombiens. Encouragée par Alger, la Libye peut assurer la sécurité de ses frontières en engageant cette entreprise qui survolera son ciel. Parallèlement, les États-Unis formeront 8000 militaires libyens.

Le Pentagone a fait savoir que les détails de la mission sont en étude mais la formation ne se déroulera pas sur le territoire libyen. La demande d’aider à former des soldats a été adressée par le Premier ministre libyen. Le Pentagone a indiqué que « la mission s’inscrit dans des programmes américano-libyens déjà en place. L’OTAN accorde également une assistance à la Libye dont les autorités ne parviennent pas à placer sous leur contrôle la situation sécuritaire ».

Lors de sa visite à la wilaya de Tamanrasset, Abdelmalek Sellal a estimé que l’ouverture des frontières de l’extrême sud du pays avec le Mali, le Niger, la Mauritanie et la Libye n’est pas à l’ordre du jour, et ce, pour des raisons sécuritaires. Pour lui, des terroristes peuvent s’introduire à travers ces frontières et créer des problèmes sur le territoire national.

Leur presse (Gaidi Mohamed Faouzi, ElWatan.com, 11 janvier 2014)

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[Assistanat] Les policiers, « habitués de la protection fonctionnelle »

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Un rapport s’alarme du nombre de policiers injuriés et indemnisés en conséquence

L’Inspection générale de l’administration (IGA) s’inquiète dans un rapport que certains policiers victimes d’injures saisissent systématiquement et de manière répétée la justice afin d’obtenir, avec succès, des dommages et intérêts.

Des sources judiciaires ont confirmé à l’AFP ce phénomène « parfois récurrent », avec « toujours les mêmes fonctionnaires et avocats » dans certaines juridictions. C’est « marginal », ont dit ces sources, ce que relève aussi le rapport.

Le document mis en ligne en décembre 2013 sur le site du ministère de l’Intérieur traite de « l’évolution et la maîtrise des dépenses de contentieux à la charge » de l’Intérieur.

Il évoque des « habitués de la protection fonctionnelle », à savoir des policiers, qui utilisent, comme ils en ont le droit mais de manière abusive, un avocat, afin de réclamer des dommages et intérêts pour les outrages et les injures dont ils s’estiment victimes.

La rapport relève ainsi « l’existence de fonctionnaires habitués de démarches chez le juge », sans pouvoir quantifier ce phénomène. Tel « le cas d’un fonctionnaire victime » de ces outrages « à 28 reprises en 2012 » ou, ailleurs, « 62 cas d’agents victimes plus de quatre fois dans l’année ».

Il cite d’autres exemples et conclut que « certains policiers, certes peu nombreux, se sont même fait une spécialité de ce type d’intervention au point que les juges les ont repérés et ont substantiellement réduit les dommages et intérêts accordés ».

La mission de l’IGA recommande une « enquête exhaustive et fiable » sur ces « habitués », demandant par ailleurs que la hiérarchie veille au grain comme le fait la gendarmerie où ce phénomène n’existe pas.

Un policier victime de coups, outrages ou injures peut déposer plainte et bénéficie de la prise en charge de certains frais dont ceux d’avocats qui, selon les sources judiciaires, « font aussi parfois commerce de ces dossiers avec les policiers ».

L’IGA suggère à cet égard que pourrait être remis en cause, pour ce qui est des seuls injures et outrages, le recours à un avocat.

Alliance (second syndicat de gardiens de la paix) a déclaré vendredi à l’AFP, par la voix de son secrétaire général Jean-Claude Delage, que « ce rapport est honteux ». Il « dénonce ces thèses qui jettent le discrédit sur la police et sur ses agents » et « attend un ferme démenti du ministre » de l’Intérieur. « L’IGA semble oublier la dangerosité du métier et passer sous silence la violence, de plus en plus prégnante » dont les policiers « sont les victimes ».

« Les propositions de ce rapport sont scandaleuses. Il est légitime que les policiers fassent l’objet du soutien de leur institution lorsqu’ils comparaissent comme victimes », a réagi de son côté Nicolas Comte, secrétaire général adjoint d’Unité-SGP police FO.

Selon le rapport, il y a annuellement plus de 20.000 dossiers de recours de protection fonctionnelle dans la police soit plus de 13 millions d’euros de dépenses en 2012, en hausse par rapport aux années précédentes.

Par ailleurs, l’IGA se penche sur les coûts juridiques liés au contentieux des étrangers.

En 2012, les conflits juridiques entre les étrangers et les préfectures ont coûté 15,63 millions d’euros au ministère (6,7 millions pour les avocats des préfets et 8,8 millions en condamnations ou en aide juridictionnelle) en hausse de 25 % sur trois ans, selon le rapport. « Le dynamisme des avocats, certains par conviction d’autres seulement mobilisés par la facilité du gain, contribue » à cette augmentation, écrit l’IGA.

Plusieurs barreaux se sont élevés contre ces conclusions. Celui du Val-de-Marne a déploré dans une motion « une mise en cause de la profession ». Si l’État se voit souvent condamner, ce n’est « pas dû à des stratégies malhonnêtes de l’avocat mais bien à des décisions non fondées de l’administration », ajoute la motion.

Sur le blog « Droit des étrangers », un article accuse l’IGA d’être « avocaphobe ».

Publié par des larbins de la maison Poulaga (actu.voila.fr, 17 janvier 2014)

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[SCUM] Un Syndicat de Combat Universitaire à Montpellier

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[Avignon] Licencié par Veolia pour avoir refusé de couper l’eau aux usagers

Avignon. Mobilisation pour l’employé de Veolia qui refusait de couper l’eau

Licencié par Veolia pour avoir refusé de couper l’eau aux usagers, un salarié a décidé d’engager une procédure devant le conseil des Prud’hommes. L’audience est fixée au 16 janvier à 14h au Palais de justice d’Avignon. En avril 2013, Marc, employé depuis 20 ans chez Veolia Eau à Avignon, reçoit une lettre de licenciement. Motif ? « Refus de mettre en œuvre les fermetures de branchements faisant suite aux non-paiements des factures ». Ce technicien au service clientèle aurait contrarié, entre 2006 et 2013, la coupure de près d’un millier de branchements d’arrivée d’eau.

« Il se refusait à couper l’eau, il préférait négocier avec les familles et trouver d’autres solutions comme des échelonnements de paiement », indique Thierry Lapoirie, secrétaire général de l’Union locale CGT Pays d’Avignon contacté par Basta !. « Il n’a jamais été mentionné ni dans son contrat de travail ni dans sa fiche de poste qu’il devait couper l’eau », ajoute le syndicaliste. Ce que dément Bruno Chaloin, responsable Veolia pour le secteur Gard-Lozère-Alpes-Provence : « Sur sa fiche de poste, il y a cette mission [de coupure de branchements] et nous sommes une société avec des règles. On ne choisit pas les tâches qu’on a envie d’effectuer ».

Des coupures non réglementaires ?

« Ces coupures concernent des personnes mauvais payeurs », et non des foyers en difficultés, a par ailleurs précisé le responsable de Veolia. La décision de couper l’eau aux usagers relevait « d’une procédure conforme à la réglementation ». Un avis que ne partage pas le Collectif des usagers de l’eau du Grand Avignon. « Veolia coupe l’eau aux usagers sans discernement », confie Marcelle Landau, présidente du Collectif, à Basta !. Nous avons recueilli plusieurs témoignages d’usagers montrant que Veolia ne respecte pas la législation sur les coupures et intervient sans respect des délais, mettant les abonnés devant le fait accompli ».

Selon le décret du 13 août 2008, une lettre de rappel doit être envoyée au consommateur qui doit être avisé de la coupure au moins vingt jours à l’avance. « Le fait de pouvoir couper l’eau donne un pouvoir exorbitant à Veolia. Ils mettent les gens à genoux, c’est intolérable ! L’eau n’est pas une marchandise », déplore Marcelle Landau. Dans les faits, une coupure puis une réouverture sont chacune facturées 40 euros. Selon Veolia-Eau, environ 500 personnes ferait l’objet chaque année de coupure d’eau dans une ville comme Avignon qui compte 45’000 foyers abonnés.

Le technicien rebelle d’ErDF non licencié

L’audience aux Prud’hommes le 16 janvier est publique. Un appel à mobilisation a été lancé par l’union locale CGT, soutenu par le Front de gauche d’Avignon et le Collectif des usagers de l’eau. « Nous demandons en priorité la réintégration sans conditions du salarié », précise la CGT. Une pétition intitulée « viré pour le droit à l’eau » est également en ligne, et une autre pétition du Collectif des usagers de l’eau est téléchargeable ici [On peut encore signer cette pétition et la renvoyer à cette adresse postale : Collectif de l’Eau-Usagers d’Avignon – 7, impasse des fleurs 84000 AVIGNON]. Cette affaire fait écho à celle de Jef Duval, agent d’ErDF syndiqué à la CGT, menacé de licenciement en 2012 pour avoir refusé de couper l’électricité chez des ménages pauvres. Au terme d’une forte mobilisation, le licenciement de l’agent d’ErDF n’a finalement pas été prononcé.

[Mise à jour le 16 janvier 2014] L’audience a été reportée au 6 mars prochain.

Sophie Chapelle, Basta !, 15 janvier 2014

 

Avignon. Il refusait de couper l’eau des abonnés

Devant le palais de Justice d’Avignon une soixantaine de personnes étaient rassemblées ce jeudi vers 14 heures en soutien à Marc, l’employé de Veolia licencié pour avoir refusé de couper l’eau des abonnés.

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C’est en effet aujourd’hui que le tribunal des prud’hommes devait examiner sa demande de réintégration au sein de l’entreprise au motif que le licenciement dont il a été l’objet serait abusif.

De nombreux médias étaient présents pour couvrir l’audience, mais en raison de la maladie de l’avocate de l’entreprise, elle a été renvoyée au 6 mars.

Leur presse (LaProvence.com, 16 janvier 2014)

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[Justice pour Ayoub Boutahra] Rassemblement à Audincourt Samedi 8 février

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[Retour de Bilbao] ETA des lieux

Retour de Bilbao : ETA des lieux

Ce samedi 11 janvier 2014 était une journée importante au Pays basque. Effectivement, sous les mots d’ordre « Droits de l’homme, accord, paix », s’est déroulée une manifestation annuelle en faveurs des prisonniers politiques basques. Le quasi-silence médiatique sur cet événement important ne nous étonne pas, car la question basque dérange les sociétés françaises et espagnoles depuis des décennies. Si parfois en France certaines dépêches évoquent le Pays basque, jamais elles ne vont jusqu’à aborder le vif du sujet. Cette situation où la question basque est quasi-inaudible pour le public n’est pas seulement maintenue par les médias, elle est tout autant occultée et méconnue dans les cercles militants.

Nous nous sommes donc rendus sur place, afin d’apporter notre solidarité au peuple Basque, mais aussi afin de rapporter un témoignage en France…

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Les prisonniers politiques Basques sont aujourd’hui au nombre de 611, répartis sur deux États. 149 d’entre eux sont détenus dans 30 prisons françaises, et 462 dans 50 prisons espagnoles.

Ce nombre important des prisonniers devrait nous rappeler, si nous ne le savions déjà, que l’ETA (Euskadi Ta Askatasuna – Euskadi Et Liberté) n’est pas un groupuscule violent mais une véritable armée de libération.

Depuis le régime de Franco, la dictature de l’État d’Espagnol n’a jamais cessé pour le peuple Basque. La répression bat son plein : on constate de lourdes peines de prison pour des délits mineurs voire insignifiants, torture systématique des militants arrêtés par la Garde Civile Espagnole, interdiction des organisations du mouvement abertzale (Batasuna, Herrira…), disparitions « mystérieuses » de militants basques, arrestations préventives et arbitraires… il serait difficile ici d’en dresser un tableau complet. Pour cette manifestation par exemple, interdite par Madrid, la police espagnole avait arrêté mercredi huit personnes impliquées dans le soutien aux prisonniers. Il faut aussi savoir que les manifestations se déroulent sous l’interdiction de brandir le portrait des prisonniers.

http://juralib.noblogs.org/files/2014/01/DSC01606.jpgCe jour-là donc, samedi 11 janvier 2014, Madrid a interdit la manifestation. À Bilbao, la journée débute de façon tout à fait ordinaire, a priori rien de particulier dans cette grande ville européenne jusqu’en début d’après-midi, même si on peut remarquer que de nombreuses fourgonnettes de l’Ertzaintza (la police de la Communauté Autonome Basque) circulent en ville. En début d’après-midi, quelques timides drapeaux (Ikurinna – le drapeau basque mais aussi le drapeau en faveur des prisonniers) font leurs apparitions sur les façades. Alors que l’heure programmée pour le rassemblement approche, on commence à discerner que des groupes de gens sont venus pour la manifestation et quelques banderoles émergent maintenant ici et là sur les édifices. Mais ces quelques détails ne laissent en rien présager de ce qui va arriver par la suite, c-a-d en réalité, un véritable raz-de-marée humain.

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En effet, d’après la presse basque, 130’000 personnes dans les rues de Bilbao en soutien aux prisonniers (sans compter les manifestations locales aux quatre coins du Pays basque). Le chiffre de la mobilisation a encore augmenté et battu des records pour cet événement annuel devenu traditionnel. On constate que quasiment personne n’est aux fenêtres des appartements qui restent pratiquement tous éteints au fur et à mesure que l’obscurité de la nuit s’installe. Les gens sont dans la rue : militants ou bien personnes lambda, les plus jeunes autant que les plus vieux. Il y a très peu de drapeaux (en dehors du drapeau pour les prisonniers que les gens portent à bout de bras ou bien autour du cou) et quasiment aucune distinction d’affiliation politique. Il y a tellement de monde que la foule compacte le long de plusieurs boulevards attend parfois jusqu’à deux heures avant de pouvoir s’ébranler. Dans celle-ci, vieux comme adolescents reprennent en chœur les chants basques de lutte. De nombreuses personnes brandissent des pancartes sur lesquelles il y a une goutte bleue.

Cette goutte est le symbole de l’organisation « Tantaz Tanta » qui a succédé à « Herrira », tout juste interdite par Madrid. « Tantas Tanta » veut dire « Goutte à Goutte » en français, parce qu’aucune organisation en faveurs de la cause basque ne peut durer sans être dissoute par le gouvernement espagnol. Les slogans sont unitaires et n’ont qu’un seul but, les prisonniers et leurs revendications :

rapprochement des prisonniers auprès de leurs familles ; libération des prisonniers qui ont fini leur condamnation, libération des prisonniers malades, libération des prisonniers conditionnables, amnistie…

Les familles et proches de détenus traversent ces marées humaines sous les applaudissements, les chants et les slogans. On mesure alors aisément que la question de la prison est un fait de société public au Pays basque, contrairement à chez nous. Une fois que les familles sont passées, les gens leur emboitent le pas. La manifestation se poursuit dans le calme et la dignité. La police reste discrète. Il n’y a pas de débordement, c’est un hommage aux combattants et militants qui leurs sont associés.

Pour finir, voici un modeste reportage photo de cette journée mémorable en Euskal Herria (Pays Basque).

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Preso eta iheslariak etxera ! (Les prisonniers et les réfugiés, à la maison !)

En solidarité…

Collectif Manuela Rodriguez – saintÉtienne, 15 janvier 2014

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Travail pour la vie ou travail marchandise ?

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[Révolution tunisienne] Nouvelles de Kasserine et Sidi Bouzid

Tunisie : des bâtiments officiels incendiés, heurts entre policiers et manifestants

Plusieurs bâtiments officiels ont été incendiés dans la nuit de mercredi à jeudi par des manifestants à Feriana et Meknassy, dans le centre-ouest déshérité de la Tunisie, selon des témoins interrogés par l’AFP.

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Affrontements entre manifestants et policiers mercredi 8 janvier à Kasserine.

À Feriana, dans la région de Kasserine, quelques centaines de manifestants ont attaqué la recette des impôts, un poste de police, une banque et un bâtiment municipal avant de les incendier, selon deux habitants et un policier interrogés par l’AFP.

« La police a riposté par des lacrymogènes avant de reculer », a indiqué un policier, refusant d’être identifié et joint par téléphone.

Selon les témoins, les heurts ont duré jusqu’à 01H00 locale (00H00 GMT).

Des affrontements entre policiers et manifestants avaient déjà eu lieu dans la région de Kasserine mercredi, notamment dans la capitale régionale éponyme et dans la ville de Thala.

Par ailleurs, des affrontements entre jeunes et policiers ont eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi à Meknassy, dans la région de Sidi-Bouzid.

Les manifestants ont jeté des pierres sur les forces de l’ordre qui ont répliqué par des gaz lacrymogènes. Un poste des forces de l’ordre a été incendié.

« Un poste de police a été incendié. Deux voitures de la police ont été brûlées », a indiqué à l’AFP le responsable locale du puissant syndicat UGTT, Zouheir Khaskhoussi.

Les autorités n’avaient dressé aucun bilan de ces affrontements jeudi matin, alors que les manifestations et blocages de routes se multiplient dans le pays depuis plusieurs jours.

L’un des catalyseurs du mécontentement est l’entrée en vigueur d’une série de taxes sur les moyens de transports privés et professionnels. (…)

Leur presse (Agence Faut Payer via lorientlejour.com, 9 janvier 2014)

 

Violents heurts entre les forces de police et la population à Thala

De violents affrontements ont éclaté cette nuit entre les forces de l’ordre et des jeunes de la ville de Thala. Ces derniers auraient improvisé une marche en hommage aux martyrs de la Révolution tombés à l’aube de la contestation populaire en 2011.

Cette marche aurait été interdite par les forces de l’ordre ce qui a poussé les jeunes à jeter des pierres en direction des policiers. Ceux-ci ont riposté en lançant du gaz lacrymogène pour les disperser. Selon une information publiée dans la soirée par Mosaïque FM, un agent de la sûreté et un autre de la Garde nationale auraient été blessés lors de ces affrontements.

Des informations font état d’incendies ravageant les sièges de certains partis politiques et certains établissements administratifs. Nous donnons ces informations avec les réserves d’usage.
Nous y reviendrons

Leur presse (Business News, 7 janvier 2014)

 

Bataille rangée entre les forces de l’ordre et des manifestants à Ettadhamen et la Soukra

La nuit a été agitée, hier, à la cité Ettadhamen et à la Soukra au gouvernorat de l’Ariana.

De violents heurts ont éclaté dans la nuit du samedi 11 janvier  entre les forces de l’ordre et des groupes de jeunes à la cité Ettadhamen et Dar Fadhel à la Soukra.

Essayant d’envahir des postes de police et bloquant les routes en brûlant des pneus, les jeunes délinquants ont été dispersés par des tirs de gaz lacrymogènes.

Leur presse (Tunisie Numérique, 12 janvier 2014)

 

Sousse : Affrontements entre police et des groupes de jeunes

Des affrontements ont opposé, hier soir, à Sousse les unités de la police à un groupe de jeunes délinquants.

Procédant au blocage de la route reliant Sahloul à Sidi Abdelhamid et le croisement du marché du gros, les jeunes ont également brûlé des pneus.

La police a usé des gaz lacrymogènes pour les disperser.

Leur presse (Tunisie Numérique, 14 janvier 2014)

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[Ariège] Une simple question de rapport de force

Compte rendu action MSA
Une simple question de rapport de force

Aujourd’hui, mardi 14 janvier 2014 à 9h, nous étions 25 personnes réunies à l’appel du CAFCA (Collectif d’autodéfense face au contrôle de l’administration en Ariège) pour débloquer le versement d’un RSA et d’autres allocations dues, restées coincées dans les tuyaux depuis deux mois.

Élisa et Nico, au cours des deux mois qui viennent de s’écouler, ont passé environ une journée par semaine à téléphoner, envoyer des recommandés, se déplacer, s’épuiser en employant tous les moyens à disposition de l’individu pour faire avancer le dossier, sans succès. Aujourd’hui, à 25 personnes, la totalité des problèmes ont été solutionnés en moins d’une demi-heure.

Ce n’est qu’une question de rapport de force.

ArrivéEs à l’accueil de la MSA de Foix, nous avons demandé à accéder aux bureaux de la direction. Le hasard du calendrier fait que ce jour-là, la direction régionale était présente pour les vœux du personnel, il leur fallait donc empêcher par tous les moyens qu’une cohorte déterminée débarque au milieu des petits fours. Un système efficace de portes électroniques nous a effectivement empêché d’accéder au territoire bien gardé de la direction. Sans tarder, le directeur adjoint est arrivé et s’est affairé : chacun de nos 5 problèmes a été solutionné en moins d’une demi-heure, par cette seule personne, à l’aide d’un seul téléphone. C’est dire combien nous avions été baladéEs jusqu’ici. C’est dire combien ces gens-là sont prêtEs à tout pour que les vraiEs responsables ne soient pas dérangéEs par les victimes de leurs politique. Nous qui avions prévu les casse-croûtes, nous sommes presque déçuEs que cette action se soit déroulée aussi rapidement. Dans le labyrinthe administratif, un couple sans défense peut être spolié de ses ressources sans le moindre remord, mais quand on déboule à 25, on nous propose directement de nous régler en liquide, et avec le sourire en plus.

Ce n’est qu’une question de rapport de force.

Nous espérons que cette expérience servira à créer des émules, car ce que nous avons fait aujourd’hui est à la portée de tout collectif. Nous sommes bien contents d’avoir fait ça ensemble, ça donne de la force !

N’hésitez pas à nous solliciter pour un coup de main :

• CAFCAmail – 06 38 64 46 42

• Pour les questions spécifiques à l’administration agricole, les travailleuses-eurs [CNT] de la terre et de l’environnement d’Ariège : mail

Infozone, 14 janvier 2014

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[Pantin] Contre l’expulsion du 2 rue Lakanal

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Paris-Luttes.info, 11 janvier 2014

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