[Cybernétique] Pôle emploi travaille

Pôle emploi traque les fraudeurs

En région Centre, la fraude au chômage augmente, mais Pôle emploi la débusque de mieux en mieux.

En 2013, sur un milliard d’euros d’aides versées par Pôle emploi Centre, 2,7 M€ d’allocations ont été versées indûment (« fraude subie ») et 1,5 M€ a failli l’être (« fraude évitée »). Véronique Bonraisin, directrice des risques à Pôle emploi Centre, commente : « En montant, la fraude représente 0,2 % des allocations versées et les 364 fraudeurs repérés en 2013 représentent aussi 0,2 % des 189.000 demandeurs d’emploi. »

« La fraude la plus fréquente (66 %) consiste, par exemple pour un intérimaire, à ne pas déclarer une reprise d’emploi afin de continuer à toucher l’allocation », indique Véronique Bonraisin.

Des rapprochements informatiques pour mieux repérer les fraudeurs

Valérie Koether, chargée de la prévention et de la lutte contre la fraude souligne que « le rapprochement informatique et automatique des fichiers de Pôle emploi et des agences d’intérim permet de plus en plus de repérer les fraudeurs. » Pour les trois derniers mois de 2013, cela a représenté une fraude de 827.000 €. « Depuis le 1er janvier, l’Urssaf nous communique toutes les déclarations préalables à l’embauche que sont tenus de faire les employeurs : au lieu de se faire prendre en fin de contrat (l’allocation indue ayant donc été versée), le fraudeur sera repéré en début de contrat. » Dans le collimateur en 2014 : les sportifs professionnels qui omettent de déclarer qu’ils ont décroché un nouveau contrat, en France ou à l’étranger, et les demandeurs d’emploi sollicitant abusivement des aides à la mobilité.

Le catalogue des fraudes est épais. Exemples : percevoir, grâce à de faux documents, l’allocation pour un emploi « perdu » qu’on n’a jamais exercé (8 % des fraudes) ; continuer de toucher l’allocation alors qu’on a créé son entreprise (7 % des fraudes) ; percevoir l’allocation alors qu’on réside à l’étranger (4 % des fraudes) ; la percevoir alors qu’on est en prison. Mieux : être vraiment chômeur, mais en faire travailler d’autres (pas gratuitement !) sous de fausses identités. En formant encore mieux ses agents, en croisant ses fichiers avec la Caisse d’allocations familiales (Caf), la CPAM, les impôts, la Carsat et quelques autres organismes, ou encore en établissant une cartographie des fraudes, Pôle emploi compte bien agir de plus en plus en amont. Car pour l’instant, malgré les progrès, le montant des fraudes subies reste plus important que celui des fraudes évitées.

à savoir
En 2013, 67 dossiers de fraudes ont été transmis au pénal. Il s’agit de fraudes d’au moins 10.000 €. Le reste est traité dans le cadre d’un contentieux amiable avec courrier recommandé (« que les gens ne vont pas chercher ! »), échelonnement du remboursement, etc. Valérie Koether précise : « Nous pouvons demander le remboursement, mais seule la Direction du travail et de l’emploi peut carrément supprimer une allocation sur des droits pourtant acquis. » Dans le Centre, la collaboration Direccte/Pôle emploi fonctionne efficacement.

en chiffres
> En 2013, Pôle emploi a identifié 13 fraudeurs dans l’Indre, 80 en Indre-et-Loire et 40 en Loir-et-Cher.
> L’Indre-et-Loire représente 26 % du total des fraudes régionales identifiées, et c’est la reprise d’activité non déclarée qui y est la plus fréquente (50 %), suivie (13 %) de la perception indue d’allocation par des chômeurs vivant à l’étranger.

Leur presse (Bruno Besson,  de leur bureau d’Orléans, lanouvellerepublique.fr, 22 mars 2014)

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Lucioles n°16, mars 2014

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Lucioles

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[La vraie nature de la police] Manifestation contre les crimes policiers et les violences policières – Samedi 5 avril 2014 à Paris

MANIFESTATION CONTRE LES CRIMES POLICIERS ET LES VIOLENCES POLICIÈRES
COMMÉMORATION NATIONALE DES CRIMES POLICIERS

30 ans après la marche pour l’égalité et contre le racisme, lancée pour répondre à la multiplication des crimes racistes et sécuritaires, il semble que rien n’a changé : la liste des victimes dans les commissariats, à bord de fourgons de police, morts suite à une intervention des forces de l’ordre, s’allonge indéfiniment. Ces dernières années, les morts au cours de courses-poursuite, par clé d’étranglement, par pliage ou encore les personnes mutilées par des tirs d’armes prétendument « non létales », se sont multipliées.

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Les « bavures » policières n’existent pas. La police tue et violente depuis des décennies, dans des circonstances souvent similaires, et souvent les mêmes personnes : on est passé des ratonnades d’Algériens dans les bidonvilles de la région parisienne dans les années 1960 à la « neutralisation » de « suspects » dans les « quartiers sensibles » aujourd’hui. Et quand elle n’endeuille pas une famille, des amis, des quartiers entiers, la police laisse derrière elle des blessés de plus en plus nombreux.

Aux mobilisations des familles réclamant Vérité et Justice pour leurs proches morts aux mains de l’État ou mutilés par la police, la justice répond presque invariablement par des non-lieux ou des acquittements, dans les cas où une instruction a été ouverte. À l’inverse, quand des révoltes éclatent suite à un crime policier, la machine judiciaire se met en route immédiatement pour faire tomber des têtes et distribue de lourdes peines de prison. D’un côté les syndicats policiers et l’État cherchent à renforcer l’impunité policière, notamment par l’instauration d’une « présomption de légitime défense » équivalant à un véritable permis de tuer, une peine de mort qui ne dit pas son nom. De l’autre, on assiste à de véritables exécutions judiciaires, les atteintes à des policiers étant de plus en plus sévèrement punies, et la justice cherchant à tout prix à trouver des coupables.

Les familles et proches de victimes doivent le plus souvent attendre des années pour voir une instruction ouverte, quand un non-lieu ne vient pas tout bonnement clore des années de souffrance et d’attente. Quand l’instruction aboutit à une mise en examen des policiers, ceux-ci sont très rarement reconnus coupables. Et quand c’est le cas, ils sont condamnés à des peines de principe. « Que vaut la vie de Youssef ? » demandaient les proches de Youssef Khaïf, abattu d’une balle dans la nuque par un policier à Mantes-la-Jolie en 1991. à cette question, la Justice, qui acquitta son meurtrier dix ans plus tard, répond toujours de la même manière : la vie d’un Noir ou d’un Arabe vaut moins que la liberté d’un policier et que le sacro-saint maintien de l’ordre républicain, quand bien même ce dernier n’était pas menacé.

Depuis des années, les familles et les comités Vérité et Justice réclament une reconnaissance de ces crimes, une manière d’honorer leurs défunts, que les médias et la justice salissent souvent pour légitimer leur mise à mort. Elle réclament la fin des pratiques policières mortelles comme la clé d’étranglement, le pliage ou les courses-poursuite pour de simples infractions au code de la route. La fin aussi des pratiques de chasse de la police qui aboutissent à la multiplication des accidents mortels et des mutilations, notamment par l’usage intensif du flash-ball.

Au-delà des crimes eux-mêmes, c’est la recherche de vérité et le combat des familles, mais aussi de tous ceux qui dénoncent publiquement la violence de l’État et de sa police, qui sont de plus en plus réprimés. Lorsque la police ne tire pas pour tuer les indésirables, elle tire pour blesser ceux qui les soutiennent : flash-ball, LBD et grenades sont de plus en plus souvent utilisés, en banlieue comme lors de manifestations, pour faire taire ceux qui s’organisent.

Il n’est plus rare également de voir le Ministère de la Justice s’en prendre à ceux qui dénoncent ces violences sur internet, comme ça a été le cas pour le site Copwatch en 2012 ou pour Urgence Notre Police Assassine (site animé par Amal Bentounsi, dont le frère Amine a été tué d’une balle dans le dos en 2012) cette année, attaqués en justice pour diffamation et contraints de se justifier d’utiliser leur liberté la plus fondamentale, la liberté d’expression [Rappel : Amal Bentounsi est citée à comparaître au TGI de Paris le 7 avril 2014 à 9h].

L’État, sa police et sa Justice, ont le monopole de la violence. Face à eux, nos forces sont éparses. C’est pourquoi il est plus que temps de s’organiser autour des familles et proches de victimes, pour trouver la manière d’unir nos forces dans un combat si inégal face à la police et la justice.

Rejoignez-nous dans cet effort pour obtenir la vérité et pour dénoncer la vraie nature de la police !

RDV le SAMEDI 5 AVRIL 2014 à 15h à la sortie du MÉTRO ANVERS (PARIS)

Post-scriptum : En marge de cette manifestation, le collectif Urgence-Notre-Police-Assassine a lancé depuis début mars une campagne d’affichage : des autocollants sont mis à disposition dans villes de France pour dénoncer la police. Les participants sont invités à prendre des photos et à les faire parvenir au collectif UNPA pour faire entendre leur voix et rendre leur campagne plus visible.

« Nous trouverons un chemin ou nous en ouvrirons un » — Hannibal

Transmis le 21 mars 2014

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Sur les murs de Bagnolet (Seine-Saint-Denis)

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Affichettes photographiées à Bagnolet (93) en mars 2014.

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[Chanteloup-les-Vignes] « Les policiers se comportent comme des miliciens ici »

À Chanteloup-les-Vignes, une tension durable entre la population et la police

La pelouse est encore jonchée de verre que deux agents de la ville nettoient avec de gros gants. « On est là depuis ce matin », soupire une femme, casquette verte vissée sur sa queue-de-cheval. L’Espace de l’emploi et de l’entreprise, immense bâtiment planté dans cette petite banlieue des Yvelines, affiche désormais une façade misérable avec ses carreaux cassés, ses impacts de balle ou de projectiles. Le rideau de fer est baissé et des panneaux de contreplaqué ont été posés à la hâte mais on devine le rez-de-chaussée dévasté, le parquet brûlé, le matériel de bureaux et les ordinateurs jetés à terre…

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L’antenne de police de Chanteloup-les-Vignes a été partiellement brûlée lors de violences, dimanche 16 mars.

Un peu plus loin, c’est une crèche abîmée, une école saccagée et une carcasse noircie devant le commissariat. Après les échauffourées entre des jeunes et la police, Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) s’est réveillée lundi 17 mars avec l’impression de revenir quinze ans en arrière.

Comme souvent, les versions divergent entre la police et les habitants. Les autorités évoquent une banale opération de patrouille tombée sur des jeunes agressifs. Dimanche après-midi, quatre fonctionnaires repèrent un mineur recherché pour un vol de sac à main la veille et sortent de leur voiture pour l’arrêter. Une policière est alors insultée et frappée. Une soixantaine de personnes se seraient attroupées pour s’en prendre aux agents qui appellent alors des renforts et font usage de gaz lacrymogènes.

Cinq jeunes sont interpellés et placés en garde à vue. Six policiers auraient été blessés. Le parquet de Versailles a ouvert une enquête confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), notamment sur les conditions de l’usage du Flash-Ball lors de l’intervention.

« ÉPAULE DÉBOÎTÉE »

Les habitants et responsables associatifs racontent une tout autre histoire. Dimanche, sur la grande pelouse du quartier de la Noé, les familles prennent le soleil, les enfants jouent. Le quartier, un des derniers grands ensembles d’habitat social construit au début des années 1970, entièrement rénové, ressemble à une plaquette de l’Agence nationale de la rénovation urbaine, avec ses petits immeubles repeints couleur crème ou jaune citron, ses espaces de jeux, son centre social. À 16 heures, une voiture de police arrive et une patrouille sort pour interpeller un jeune assis sur un banc. Il se retrouve par terre. « Ils le tapaient devant tout le monde puis se sont attaqués à des plus grands. Un chauffeur de bus a eu une épaule déboîtée », raconte Nordine Mila, entraîneur de football.

Des adultes tentent de calmer le jeu, deux jeunes filment la scène. Les policiers s’énervent, cherchent à récupérer les téléphones. Les deux vidéastes se font interpeller. « Ils nous insultaient : “sales bougnoules”. Après, c’est parti en couilles », témoigne Ichem, 25 ans.

Repérant un autre habitant en train de filmer à l’étage d’un l’immeuble, les policiers se ruent dans l’appartement, rouent de coups et arrêtent le locataire sous les yeux de sa femme qui hurle. Des unités de police arrivent en renfort. L’ambiance dégénère un peu plus avec la sortie de la mosquée : deux cents personnes sont massées sur l’esplanade. L’imam appelle au calme, il est repoussé. Les policiers dispersent la foule à l’aide de gaz lacrymogènes et de Flash-Ball. La panique se répand, la foule est hors d’elle. « La police tirait avec ses gom-gom au milieu des gamins », témoigne Raoul, chargé de mission prévention de la délinquance à la communauté d’agglomération.

Une centaine de personnes partent vers le commissariat. La maire Catherine Arenou (divers droite) arrive avec son opposant socialiste pour tenter de ramener le calme. Elle pense y être parvenue, avec le directeur départemental de la sécurité publique et l’arrivée d’un responsable de l’IGPN.

« VENT DE FOLIE »

Une demi-heure plus tard, un groupe de jeunes encagoulés sort de la gare, casse les caméras de surveillance et, en quelques dizaines de minutes, vandalise pas moins de douze bâtiments publics. « Un vent de folie », soupire Mme Arenou. Le bilan est lourd : plusieurs habitants blessés, cinq jeunes en garde à vue, des enfants terrorisés, une population qui ne décolère pas et une ville meurtrie.

Lundi, une réunion s’est tenue à la mairie avec le préfet, le commissaire, une cinquantaine d’habitants et d’associatifs. L’assurance qu’une enquête est en cours n’a pas suffi à faire redescendre la température. Les vidéos et photos circulent pour mieux démontrer la violence policière. Momo, 26 ans, dégaine son appareil pour montrer la jambe blessée de son frère qui sortait de la mosquée.

« C’est une sale arrestation. Aucune insulte ne justifie une telle violence », assure Stéphanie, 22 ans. Elle était sur la grande place ce dimanche. Comme sa sœur, Élisabeth, 19 ans, elle a eu l’impression « de ne pas être écoutée » quand elle a expliqué que depuis un mois le comportement des policiers est agressif et raciste. Même sentiment de James, jeune trentenaire, commerçant : « Les policiers se comportent comme des miliciens ici. »

La maire reconnaît que depuis qu’une nouvelle brigade est arrivée au commissariat de Conflans – il n’y a qu’un poste de police à Chanteloup –, les habitants se plaignent auprès d’elle : « Ce que disent les gens sur la police doit être écouté. » Municipales obligent, pas de commentaire de la police, si ce n’est que « l’enquête est en cours ».

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Sylvia Zappi, LeMonde.fr, 18 mars 2014)

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Bons baisers de Troyes

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Vu dans les rues troyennes.

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Vu sur le mur de l’hôtel cinq étoiles « Le Chant des Oiseaux », près de leur cathédrale à Troyes.

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Les TroyenNEs ne veulent plus payer le bus et JCDecaux soutient l’initiative ! Irait-il jusqu’à les sponsoriser ?

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[Cybernétique] Remettre la technologie à sa place

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[Massilia] Qu’est-ce que la démocratie directe ?

Démocratie directe

Le 16 mars, à Vitrolles, en fin de journée, entre 300 et 500 affiches de la liste électorale conduite par le maire sortant ont été volées dans la camionnette de campagne.
Par ailleurs, des dégradations de véhicules ont été constatées, des séries de voitures se sont retrouvées avec leurs vitres brisées, accompagnés quelques fois de vols à l’intérieur des véhicules.

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Le 19 mars, une bagarre a éclaté entre des sympathisants de Marine Le Pen et des anti-frontistes, lors de la visite de la présidente du FN, hier après-midi à Antibes (Alpes-Maritimes). c’est au moment du départ de la responsable du Front national que des adolescentes se sont approchées de sa voiture pour l’insulter. S’en est suivie une bagarre au cours de laquelle une personne aurait été blessée.

Le 20 mars, à Marseille, la permanence d’Eugène Caselli (PS), candidat aux municipales de Marseille dans les 2e et 3e arrondissements (2e secteur), a été vandalisée. Selon son entourage, des clous ont été plantés dans la serrure et de la peinture noire a été jetée sur la façade du local de l’actuel président de Marseille Provence métropole (MPM).
Par ailleurs – toujours selon l’équipe du socialiste – le local de Solange Biaggi (UMP) a aussi été “attaqué” de la sorte.

La Provence via Marseille Infos Autonomes, 20 mars 2014

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[Marseille] Verdict des comparutions en justice des carnavalier.e.s.

(…) mardi 18 mars 22 h.

Le verdict vient de tomber pour les deux personnes arrêtés sur la Plaine lors de la charge de police contre les carnavaliers :

L’un a pris 2 mois ferme et 8 mois avec sursis (le procureur avait demandé 15 mois) ;

Le deuxième a pris 2 mois ferme (le procureur avait demandé 24 mois) ;

Un jeune qui a été arrêté en premier rue Pollack dans le quartier Noailles lors du passage du carnaval vers 17h30 a refusé la comparution immédiate et a été placé en détention provisoire. Il dort en prison jusqu’à son procès fixé au 16 avril. Son chef d’inculpation : avoir tâché avec un œuf un policier en civil qui se trouvait dans le carnaval…

Pour les personnes arrêtées lors du rassemblement de solidarité devant le commissariat Noailles :

Trois d’entre elles ont pris 6 mois dont 2 ferme (avec aménagement de peine) ;

L’une a pris 1 mois (avec aménagement de peine également) ;

La cinquième personne a pris 8 mois dont 2 ferme, avec mandat de dépôt.

Au total 4 personnes ont été incarcérées aux Baumettes !

Les familles et les soutiens qui étaient présents devant le palais de justice à l’annonce des verdicts ont décidé de se réunir dès demain pour mettre en place un soutien juridique et financier. (…)

Marseille Infos Autonomes, 18 mars 2014

 

(…) Une assemblée des carnavaliers aura lieu lundi 24 mars à 19h dans les locaux de Marseille Trop Puissant, au 30, rue des Trois Mages, quartier de la Plaine.

Infozone, 20 mars 2014

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[L’herbe entre les pavés] Commentaires sur l’ouvrage collectif « Radicalité, 20 penseurs vraiment critiques »

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L’herbe entre les pavés

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[Soutien antifa] Rassemblement à Berck-en-Brousse Jeudi 20 mars

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Soutien antifa

Rassemblement devant la Maison de la Justice et du Droit 34 cours de Verdun à Bourg-en-Bresse le jeudi 20 mars à 15h30.

Le 7 février, une campagne d’affichage était organisée pour protester contre un rassemblement de fachos identitaires près de Meximieux. Un de nos camarades est convoqué au TGI pour complicité de dégradation de biens publics. Nous sommes solidaires avec lui. No pasaràn.

Coordination des libertaires de l’Ain (CLA), 15 mars 2014

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[Marseille] Comparution immédiate cet après-midi (18/03) pour les inculpés du carnaval de la Plaine

Les arrêtés du carnaval de la Plaine passent en comparution immédiate cet après-midi (18/03) à 14 heures au TGI de Marseille (6 rue Joseph Autran 6e)…

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FACE À LEUR RÉPRESSION, NE NOUS LAISSONS PAS FAIRE ET SOYONS SOLIDAIRES !
SOYONS NOMBREUX À LES SOUTENIR !
RASSEMBLONS-NOUS DÈS 14 HEURES DEVANT LE TRIBUNAL !

Marseille Infos Autonomes, 18 mars 2014

 

Le Carnaval de la Plaine attaqué par la police
Carnaval 2014 est mort. Vive Carnaval 2015 !

Le Carnaval de la Plaine 2014 a été un vrai succès, mais a fini dans la violence. Pourquoi ? Rendez-vous chez les MTP lundi 24 mars 19h.

Déjà, le Carnaval 2013, en pleine année « Capitale culturelle », avait subi une escorte policière disproportionnée et diverses entraves à son déroulement. Malgré les provocations, la fête avait bien eu lieu.

Cette année, le dimanche 16 mars a vu un cortège bigarré et festif déambuler de la Plaine à Noailles, puis de Noailles à la Plaine. Mais, alors que, de retour sur la place, une farandole dansait et chantait autour du Caramantran en flammes (comme le veut la tradition), les pompiers ont prétendu éteindre le feu de joie avant l’heure et, face aux protestations, la police a chargé. Des enfants ont été gazés, des passants matraqués, et 2 personnes ont été arrêtées (puis 4 autres lors d’un rassemblement de soutien devant le commissariat de Noailles), qu’on va accuser d’avoir agressé les policiers.

Il aurait pourtant suffi de laisser se consumer le Caramantran quelques minutes de plus pour que la fête s’achève dans la bonne humeur. Mais les forces de l’ordre ont provoqué le désordre, et assurément pas dans l’esprit du Carnaval !

Mardi 25 mars, la ministre de la Culture inaugurera une exposition au MuCEM, intitulée « Le monde à l’envers – Carnavals populaires d’Europe et de Méditerranée », où, paraît-il, une place sera réservée à notre Carnaval… Quelle ironie ! Pendant ce temps, dans la rue, dans la vraie vie, il semble interdit de célèbrer Carnaval.

Nous demandons donc la libération immédiate des six carnavaliers détenus.

Et nous allons préparer dès maintenant le Carnaval 2015, qui sera un Carnaval des Carnavals, populaire et international, où nous inviterons nos collègues carnavaliers de Dunkerque, Cadix, Naples et Tataouine à occuper avec nous l’espace public où respire l’âme de notre quartier.

Carnaval 2014 est mort, vive Carnaval 2015 !

Signé : des Carnavaliers

P.-S. : Une assemblée extraordinaire des carnavaliers est convoquée lundi 24 mars à 19h dans les locaux de Marseille Trop Puissant, au 30, rue des Trois Mages, quartier de la Plaine.

Primitivi, 17 mars 2014 via Marseille Infos Autonomes

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[« Antiterrorisme »] Le FBI travaille

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Terrorisme : un étudiant californien arrêté

Un étudiant californien accusé de vouloir aider un groupe terroriste et de s’unir à al-Qaida en Irak, ainsi que d’avoir évoqué une attaque contre Los Angeles, a été interpellé hier à la frontière américano-canadienne, ont déclaré des responsables américains. Nicholas Teausant, 20 ans, a été accusé de tentative de soutien à une organisation terroriste étrangère.

Ce réserviste de la Garde nationale a été arrêté aux premières heures de la matinée à Blaine, dans l’État de Washington (nord-est), a déclaré le procureur fédéral Benjamin B. Wagner. Selon l’acte d’accusation de 23 pages, Nicholas Teausand se rendait à la « frontière canadienne avec l’intention de continuer à voyager en direction de la Syrie pour se joindre à l’État islamique d’Irak et de Syrie, une organisation terroriste étrangère plus largement connue sous le nom d’al-Qaida en Irak ».

Le suspect, converti à l’islam, avait échangé l’an dernier des messages avec un informateur du FBI (police fédérale), dans lesquels il demandait comment obtenir un « feu d’artifice » pour une attaque planifiée contre le métro de Los Angeles aux environs du Nouvel An. Nicholas Teausand encourt 15 ans de prison et 250.000 dollars d’amende en cas de condamnation, selon le quotidien The Los Angeles Times.

Presse terroriste (LeFigaro.fr avec l’Agence Faut Payer, 18 mars 2014)

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[ACAB] Intervilles antikeuf à Reims et Alès

Du haut d’une tour, il jette un haltère sur la police

REIMS (51). Jetée d’une tour, un haltère a perforé le toit d’un véhicule de police. L’auteur présumé, 17 ans, a été écroué pour « tentative de meurtre ».

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Des pavés, des boules de pétanque, des plaques d’égout, des cocktails Molotov et même des réfrigérateurs ! Dans les cités hostiles de banlieue parisienne, longue est la liste des objets jetés des étages en direction de policiers, à tel point que dans ces quartiers-là, une règle élémentaire de prudence observée par les patrouilles est de ne jamais progresser à découvert le long des immeubles. Comme en temps de guerre.

À Reims, le phénomène reste heureusement marginal – quelques cas limités à des jets de bouteilles – mais un cran vient d’être franchi avec une affaire sans précédent : un haltère lâché sur un véhicule de police.

Une chute d’au moins dix mètres

Les faits se sont produits à Croix-Rouge, dans la nuit du 28 février au 1er mars (on vient seulement de l’apprendre). Vers 0 h 30, alors qu’ils se rendaient sur un feu de poubelle rue des Savoyards, trois policiers de la section d’intervention du commissariat ont perçu un choc, un bruit sourd qui a fait trembler leur Citroën Berlingo. S’arrêtant plus loin, ils ont alors découvert sur le toit du véhicule un haltère et un trou de cinq centimètres de diamètre.

« Tombée à la verticale, d’une hauteur d’au moins dix mètres selon les constatations, la pointe de l’haltère est arrivée avec une telle force cinétique qu’elle a perforé le toit », explique un enquêteur. « Elle s’est enfoncée jusqu’à l’extrémité de la doublure interne qui a servi d’amortisseur final. Sans cette doublure, le métal du toit se serait ouvert sur toute sa profondeur et l’on aurait pu se retrouver avec un mort dans le véhicule. »

Ce week-end a été particulièrement difficile pour les forces de l’ordre en France. À Nancy, un policier a été attaqué à coup de sabre tandis qu’à Alès les policiers ont été visés par un tir d’arbalète.

Tentative de meurtre

Une plainte contre X. fut déposée par le préfet. Bénéficiant de moyens supplémentaires depuis le classement de Croix-Rouge en zone de sécurité prioritaire (lire par ailleurs), l’enquête menée par la sûreté départementale de Reims s’est rapidement orientée vers un mineur de 17 ans déjà connu pour une trentaine d’affaires, notamment de violences sur des policiers : son ADN a été retrouvé sur l’haltère. De plus, il habite dans l’immeuble d’où l’objet est tombé.

Arrêté en fin de semaine, le jeune homme a pourtant nié les faits, avançant des alibis démontés par l’enquête. Concernant l’haltère imprégné de son ADN, il explique s’en être débarrassé il y a un mois dans une poubelle. C’est quelqu’un d’autre qui l’aurait récupéré et jeté de l’immeuble.

Ses dénégations n’ont pas convaincu. Présenté au parquet, il a été écroué après avoir été mis en examen pour tentative d’homicide volontaire sur agents de la force publique, crime passible de la perpétuité. L’excuse de minorité aurait pu ramener le maximum à vingt ans mais en raison de précédentes condamnations, lui ne peut plus en bénéficier.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Fabrice Curlier, LUnion.presse.fr, 17 mars 2014)

 

Des policiers d’Alès cibles d’un tir d’arbalète

Des policiers alésiens ont été pris pour cibles par un tir d’arbalète de chasse lors d’un contrôle, dans la nuit de vendredi à samedi. La flèche, longue de 40 centimètres, s’est fichée dans le pare-choc d’une voiture. Un Gardois de 25 ans a été interpellé. Il devrait comparaître mardi.

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L’auteur du tir, un Alésien de 25 ans, était en possession d’une arbalète de chasse.

Les policiers d’Alès (Gard), n’en reviennent toujours pas. Dans la nuit de vendredi à samedi, vers une heure du matin, une équipe a été prise pour cible par un tireur armé… d’une arbalète !

La flèche, longue d’environ 40 centimètres, s’est fichée dans le pare-choc du véhicule que les forces de l’ordre étaient en train de contrôler.

C’est une équipe de la BAC (Brigade Anti-Criminalité), arrivée rapidement sur place, qui a interpellé l’auteur du tir. Il s’agit d’un jeune Alésien de 25 ans, déjà connu des services de police. Avant d’armer son tir, il avait copieusement insulté les policiers alors qu’il assistait au contrôle routier en simple témoin.

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La flèche s’est fichée dans le pare-choc de la voiture que les policiers étaient en train de contrôler.

Jugé dès mardi

Ces derniers ont dans un premier temps pensé qu’il leur lançait des pierres. Mais après avoir retrouvé la flèche plantée dans une voiture, puis l’arbalète (arme parfois utilisée dans la chasse au sanglier) dans le coffre de son véhicule, ils l’ont interpellé et placé en garde à vue.

Vive réaction de SGP/Unité/Police

Le jeune homme comparaîtra mardi devant le tribunal correctionnel d’Alès. Il encourt 3 ans de réclusion. Le syndicat SGP/Unité/Police, de son côté, dénonce une tentative d’homicide sur des policiers et appelle à une condamnation exemplaire.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Valérie Luxey, languedoc-roussillon.france3.fr, 16 mars 2014)

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[ACAB] Intervilles antikeuf à Grigny

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Grigny : un cocktail Molotov vise la police

Une voiture de police a été la cible de jets de projectiles dont un cocktail Molotov samedi après-midi dans le quartier de la Grande Borne à Grigny (Essonne).

L’incident, survenu en début d’après-midi, n’a pas fait de blessés, a ajouté une source policière confirmant une information du Parisien, mais le véhicule appartenant à la brigade anticriminalité (BAC) de Juvisy, a été endommagé.

Une opération de sécurisation du quartier, à l’aide notamment de renforts policiers, a aussitôt été mise en place par les autorités. Celle-ci n’a cependant pas permis d’interpeller les auteurs de l’agression.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeFigaro.fr avec l’Agence Fuck da Police, 15 mars 2014)

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[Les luttes de classes en Inde] Lockout de Toyota à Bidadi (Karnataka)

INDE. Des émeutes éclatent dans deux usines de Toyota

À causes des émeutes, Toyota a suspendu sa production de véhicules.

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Le premier constructeur mondial d’automobiles Toyota a annoncé lundi 17 mars la suspension de sa production de véhicules en Inde, à cause d’émeutes dans ses deux usines du sud-ouest du pays.

Le groupe japonais a expliqué dans un communiqué que des employés s’étaient livrés depuis près d’un mois à « des arrêts délibérés de ligne de production, des intimidations et des menaces à l’encontre de cadres ».

« Les efforts de conciliation n’ont pas abouti »

Les deux usines d’assemblage concernées par ces problèmes et cette suspension sont les deux seules du groupe dans ce pays : situées près de Bangalore, dans l’État du Karnataka, elles emploient 6.400 personnes et disposent d’une capacité cumulée de production annuelle de 310.000 véhicules.

La suspension des opérations a été décidée dès dimanche mais elle n’est entrée en application que ce lundi, a expliqué un porte-parole de Toyota à Tokyo, qui a précisé que personne n’avait été blessé lors de cette agitation. Il a souligné que le groupe espérait pouvoir redémarrer la production dès que les conditions le permettraient.

« La direction et le syndicat [des deux usines, NDLR] négocient un cahier de revendications depuis dix mois. Comme aucun accord bilatéral n’a pu être atteint, l’administration du Travail de l’État du Karnataka a organisé sept réunions tripartites pour tenter de trouver un accord. Ces efforts de conciliation n’ont pas abouti », a détaillé Toyota dans son communiqué.

Le constructeur a précisé que les troubles observés dans ses deux usines avaient eu lieu « à l’instigation du syndicat » des travailleurs locaux et parallèlement à ces négociations.

« Dans ce contexte, l’entreprise n’a d’autre choix que de déclarer le lock-out des usines, pour garantir la sécurité de ses employés et de l’équipe de direction », a conclu Toyota.

Un autre constructeur japonais actif en Inde, Suzuki, avait vu ses opérations fortement perturbées dans ce pays il y a 20 mois à cause de troubles sociaux, autrement plus violents.

Une émeute avait éclaté en juillet 2012 dans l’usine de Manesar, exploitée par la filiale du groupe nippon, Maruti Suzuki, à la suite d’un différend entre un ouvrier et un contremaître. Plusieurs centaines d’ouvriers avaient attaqué des cadres avec des barres de fer, incendié et détruit des équipements. Le directeur du personnel avait été tué et une centaine de cadres blessés, dont plusieurs grièvement. Maruti Suzuki avait ensuite annoncé le licenciement d’au moins 500 ouvriers sur les 1.500 permanents employés dans l’usine, qui avait dû rester fermée plus d’un mois.

Presse esclavagiste (tempsreel.nouvelobs.com avec l’Agence Faut Payer, 17 mars 2014)

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[Flics, Porcs, Assassins] 50 ans de morts par la police

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Open data citoyenne
Homicides, accidents, « malaises », légitime défense : 50 ans de morts par la police

Il n’existe pas, en France, de décompte officiel des interventions des forces de l’ordre ayant entraîné la mort. Combien de décès liés à une opération de police en 2013 ? Les années précédentes ? Dans quelles circonstances policiers ou gendarmes font-ils usage de la force, au risque d’entraîner la mort ? Les bavures avérées sont-elles marginales ? Impossible de le savoir autrement qu’en recensant soi-même le nombre de cas où un simple contrôle, une interpellation ou une poursuite de suspects se sont conclus par la mort des personnes ciblées. Basta ! s’est attelé à cette tâche. Et publie une base de données inédite, collectant ces informations sur près d’un demi-siècle. Dans le but d’ouvrir le débat sur ce qui semble être un tabou.

La violence exercée par les forces de l’ordre, lorsqu’elle provoque la mort, est-elle tabou en France ? Dans combien d’affaires, la question de la légitimité du recours à cette violence mortelle se pose-t-elle ? Des décès étaient-ils évitables ? Aucune base de données, aucun rapport, aucune statistique officielle n’existe sur le sujet. Ni au ministère de l’Intérieur pourtant si prompt à classifier la délinquance. Ni au ministère de la Justice qui comptabilise les condamnations inscrites au casier judiciaire selon la nature des délits – « violence à agent de l’autorité publique » par exemple. On nous renvoie de service en service tout en assurant qu’aucune procédure impliquant des policiers ou des gendarmes ne dort dans les tiroirs. Pas de fichier secret comptabilisant un « chiffre noir », certifiait la Direction générale de la police nationale, en juin 2012 [Voir Mediapart].

Le sociologue Fabien Jobard évoque dans son livre Bavures policières ? [Éd. La Découverte, avril 2002] la publication d’études de l’Inspection générale des services (IGS) dans les années 90 mentionnant, sous l’effet d’une pression médiatique, le nombre de morts liés aux interventions policières. Mais le chercheur y pointe des lacunes et des contradictions. Ces études sont, de toute manière, demeurées temporaires. De son côté, feu la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) mentionne bien les « violences illégitimes » et les « décès à la suite d’interpellation » pour lesquels elle est saisie, mais n’en a pas dressé d’inventaire. Son successeur, le Défenseur des droits, ne fait pas mieux. Seules, les fiches répertoriées pour n’importe quelle affaire judiciaire gardent une trace des homicides commis par des policiers, précise Sophie Combes, magistrate et vice-présidente du Syndicat de la magistrature. Bref, il n’existe rien de spécifique sur les modalités d’usage de cette violence mortelle.

Une exception française ?

Pas sûr que le formulaire en ligne, lancé par l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) pour permettre à tout citoyen de dénoncer « un comportement susceptible de mettre en cause des agents affectés dans un service de la police nationale », vienne combler cette lacune (voir le signalement IGPN). Cette initiative, prévue par la réforme 2013 de la « police des polices » voulue par le ministère de l’Intérieur, vise à rapprocher la police des citoyens. Une avancée timide au vu du quasi désert d’informations sur les bavures policières.

Ce type de recensement existe pourtant dans d’autres pays. Aux États-Unis, la Cour suprême tient une liste des « justifiable homicides by officers » (« homicides justifiables commis par des officiers ») relevés par le FBI (587 homicides en 2012, 309 en 2013). Des activistes publient également leur propre inventaire des violences mortelles « extrajudiciaires » perpétrées par les forces de sécurité, publiques ou privées. Au Canada, les médias québécois jouent un rôle « plus important qu’en France pour réclamer des réponses en pareilles circonstances, ce qui fait que les incidents sont plus difficiles à ignorer et que le système est moins dysfonctionnel », estime le chercheur en criminologie Benoît Dupont. C’est d’ailleurs au Canada qu’une « journée internationale contre les violences policières » a été initiée. Elle se déroule le 15 mars. Plusieurs collectifs français y participent (voir les rendez-vous). En Allemagne, « la conférence des ministères de l’Intérieur » des différents Länder a publié en septembre 2013 des statistiques sur l’utilisation de leurs armes de service par les policiers allemands. Huit personnes ont été tuées par balles par des policiers allemands en 2012, et vingt blessées [Les policiers allemands ont tiré sur des personnes dans 36 cas et ont raté leur cible dans les 8 cas restants. Source : Der Spiegel. La plupart de ces utilisations d’armes à feu sont enregistrées comme des tirs de légitime défense.].

Une base de données inédite

Et en France ? Constatant l’absence de données officielles, Basta ! a décidé d’y remédier. Nous nous sommes donc attelés à ce décompte. Grâce, notamment, à la fastidieuse veille entreprise depuis 1968 par l’historien Maurice Rajsfus, rescapé de la rafle du Vel d’Hiv et animateur de l’Observatoire des libertés publiques (et de sa lettre Que fait la police ?) ; grâce aux informations fournies par le site À toutes les victimes des États policiers qui tente de recenser « les personnes tuées par la police » depuis 1971. Et grâce au travail lancé plus récemment par Ramatta Dieng, membre du collectif Vies volées, et sœur de Lamine Dieng, mort par étouffement dans un fourgon de police en 2007 à Paris. Une base d’informations que nous avons croisées, vérifiées, complétées.

Ce décompte n’est bien sûr pas exhaustif (voir notre méthodologie en fin d’article). Il prend en compte l’intégralité des actions ayant entraîné la mort et des homicides commis par des policiers ou des gendarmes, que ces actes soient volontaires ou non (accidents), relèvent ou pas de la légitime défense, qu’ils soient perpétrés dans des circonstances troubles (comme lors de bavures) ou lorsque l’agent n’est pas en service. Idem pour le profil des victimes, quels que soient la nature et la gravité du délit dont elles sont suspectées. Du présumé innocent au truand ou meurtrier avéré, en passant par le petit délinquant pris en flagrant délit, le respect du droit s’applique à chacun.

Il ne nous appartient pas de dire si, dans telle affaire, l’usage de la violence ayant entraîné la mort est « légitime » ou non. Si tuer ou faire usage de la force constitue, au vu des circonstances, une réponse disproportionnée ou pas. S’il y avait intention ou non de tuer. C’est à la Justice de trancher, lorsqu’elle est saisie [D’après l’article 122-5 du Code pénal : « N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte. »]. Relevons simplement que nombre de procédures ont été abandonnées et bien des « non-lieux » ont été prononcés, un entre-deux inadapté aux demandes des familles des victimes. « Le ministère de l’Intérieur s’engage à ce que les Français connaissent la réalité des chiffres. C’est un principe fondamental de notre démocratie. Ce qui le préoccupe, c’est de lutter efficacement contre la délinquance et contre toutes les formes de violences, dans la durée », déclarait Manuel Valls, quelques mois après l’élection de François Hollande. Pourquoi cet engagement ne vaudrait-il pas pour cette forme de violence ? Notre « frise » chronologique, qui recense les morts liées à une intervention policière, permettra – nous l’espérons – d’ouvrir le débat sur ce sujet. Pour que ces morts puissent être évitées.

Comment naviguer sur la frise ?

– Si la base n’apparaît pas, tentez de réactualiser la page
– Pour remonter au fil des années : clic gauche maintenu pour faire défiler la chronologie
– Pour consulter une fiche : cliquer sur le nom
– Zoomer : pour voir le détail d’une année (symbole loupe + à gauche) ou voir plusieurs années à la fois (symbole loupe – à gauche)

Voir aussi notre méthodologie en fin d’article. Tout complément d’informations ou signalement d’erreurs sont les bienvenus.

Nous avons décidé d’entamer ce décompte à partir du 17 octobre 1961 : en pleine guerre d’Algérie, l’exécution, par les forces de l’ordre sous la responsabilité du Préfet Maurice Papon, de plusieurs dizaines d’Algériens manifestant pour le droit à l’indépendance, symbolise encore aujourd’hui l’opacité – et dans ce cas l’impunité – qui peut régner sur l’action de l’institution policière. Un demi-siècle plus tard, ce qui s’est alors passé dans les rues de la capitale est encore tabou. Il « est intolérable de mettre en cause la police républicaine et avec elle la République toute entière », déclarait ainsi, le 17 octobre 2012, Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, après la reconnaissance par le Président François Hollande de « la sanglante répression ». Reste que nous ne disposons d’informations plus complètes que depuis la fin des années 70.

Des violences policières plutôt de droite ou de gauche ?

Résultats ? Déjà 4 morts en 2014. 10 morts en 2013, 19 en 2012, 9 en 2011… 320 morts recensés en un demi-siècle, si l’on exclut le massacre du 17 octobre 1961 et la répression, un an plus tard, d’une manifestation contre la guerre d’Algérie et contre l’OAS, qui fera neuf morts aux abords du métro Charonne. Depuis la fin des années 70, huit décès liés à une intervention policière surviennent par an, en moyenne. L’année la plus meurtrière ? 1988 et ses 26 morts, qui est une année à part : celle où 19 militants indépendantistes kanaks sont tués lors de l’assaut de la grotte d’Ouvéa, après avoir pris des gendarmes en otage. Hors évènements exceptionnels, 1986 reste ainsi l’année la plus tragique, avec 20 personnes tuées par la police, dont six dans les semaines qui suivent l’arrivée de Charles Pasqua (RPR) place Beauvau, d’où il lance son « Je vous couvre ». Ce « pic » se reproduira en mai 1993 – au moins 5 morts en dix jours (sur un total de 11) – alors que Charles Pasqua est de retour place Beauvau.

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« Il n’y a pas de règles », précise cependant Maurice Rajsfus, qui a analysé les différentes périodes de répression d’État. Si l’année 2006 n’enregistre « que » 5 morts – Nicolas Sarkozy est alors ministre de l’Intérieur –, la suivante, année d’élection présidentielle, en compte 16, dont plusieurs cas troubles. Les deux dernières années de scrutin présidentiel – 2007 et 2012 (19 morts) – ont été particulièrement meurtrières. Ce qui n’est pas le cas pour les deux précédentes – 1995 et 2002 – avec respectivement 4 et 5 morts. À gauche, 1984 demeure une année noire, avec 14 décès.

De 7 à 77 ans : portrait-type des personnes tuées par la police

L’éventail des 320 personnes tuées par un agent des forces de l’ordre ou suite à leur intervention est large : de 7 ans – Ibrahim Diakité, tué accidentellement à Paris le 26 juin 2004 par un policier stagiaire qui manipule son arme de service – à 77 ans – Joseph Petithuguenin, un ouvrier à la retraite qui meurt dans le département du Doubs le 22 juin 2010 pendant sa garde-à-vue. Mais un profil-type se dessine. C’est un homme noir ou d’origine arabe, habitant un quartier populaire de l’agglomération francilienne ou lyonnaise, âgé de 25 à 30 ans [La moyenne d’âge des 119 personnes tuées depuis 2000 est de 28 ans.]. Idem pour les circonstances qui leur ont été fatales : course-poursuite en voiture, garde-à-vue ou placement en cellule de dégrisement, contrôle d’identité ou interpellation qui tourne mal, tentative de fuite…

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Dans une majorité des cas, policiers et gendarmes concernés ont fait usage de leur arme à feu. La majorité des tirs touche des régions du corps peu propices à une neutralisation tentant d’éviter la mort. Sur un échantillon de 200 personnes tuées par balles, une cinquantaine sont atteintes à la tête, 25 dans la poitrine, 25 dans le dos, une dizaine dans l’abdomen, une dizaine dans la nuque, une dizaine dans le cœur, 6 dans le cou. Une soixantaine de morts par balles n’est pas renseignée. Pourtant, dans ces cas précis, les situations où les agents se font tirer dessus, et sont donc contraints de riposter, demeurent exceptionnelles.

Des « morts naturelles » au commissariat

Autre cause révélée par les autopsies ou avancée préalablement par les autorités : le malaise cardiaque. Plus de vingt personnes ont ainsi péri lors de leur interpellation ou de leur garde-à-vue. La plupart de ces « malaises » sont consécutifs à une arrestation musclée ou à une immobilisation par la technique du « pliage » et par « asphyxie posturale », pratiquée notamment lors de tentatives d’expulsion de sans papiers. C’est le cas aussi pour Wissam-el-Yamni, qui meurt le 9 janvier 2012, à Clermont-Ferrand, quelques jours après son interpellation. Quand ces malaises se produisent au commissariat, les manquements aux soins, l’erreur de diagnostic médical, la non-assistance à personne en danger sont souvent pointés du doigt par les proches des victimes, voire par les enquêtes et expertises qui suivent le décès. « Le fonctionnaire de police ayant la garde d’une personne dont l’état nécessite des soins doit faire appel au personnel médical et, le cas échéant, prendre des mesures pour protéger la vie et la santé de cette personne », stipule le Code de déontologie de la police.

Ces décès au commissariat sont souvent entourés de circonstances troubles : traces d’ecchymoses ou de blessures, versions contradictoires des agents en poste, rétention d’information… Illustration ? Cet homme interpellé mi-juillet 2007 en état d’ébriété sur la voie publique à Rouen et placé en cellule. Sa mort, considérée comme naturelle suite à une crise cardiaque, est tenue secrète pendant deux semaines. Autre affaire emblématique du voile opaque qui peut recouvrir ces « malaises » mortels : le cas Abou Bakari Tandia, retrouvé dans le coma dans une cellule du commissariat de Courbevoie (Hauts-de-Seine) le 5 décembre 2004, et qui décède un mois et demi plus tard à l’hôpital. Sa famille porte plainte pour « actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort ». Il faudra huit ans de procédures pour aboutir à un « non-lieu », qui n’est ni une relaxe, ni une condamnation. Entre versions contradictoires et expertises médicales, les causes réelles du décès de cet homme de 38 ans restent toujours inconnues. La Cour européenne des Droits de l’Homme a été saisie.

Des accidents prémédités ?

Justifications embrouillées également autour de plusieurs « accidents » routiers. Des accidents étrangement similaires depuis trois décennies au cours desquels une vingtaine de jeunes ont trouvé la mort. Scénario classique : un ou plusieurs adolescents circulant en moto ou en voiture sont pris en chasse par une patrouille de police. Les visages de Thomas Claudio à Vaulx-en-Velin (Rhône), Yakou Sanogo à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), Tina Sebaa et Raouf Taïtaï à Saint-Fons (Rhône), Lakhamy Samoura et Moushin Sehhouli à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), Mohamed Ben Mâamar à Nanterre (Hauts-de-Seine), incarnent ces interventions problématiques. Perte de contrôle du véhicule par les suspects en fuite ou accidents provoqués par les poursuivants, les versions des forces de l’ordre diffèrent régulièrement de celles des témoins. La technique du « parechocage » est aussi critiquée. Elle « consiste à tenter d’immobiliser les véhicules, le plus souvent des deux roues, au moyen de la voiture de police, soit en les serrant contre le bord de la route, soit en les percutant », écrit le collectif Angles Morts.

Pourtant, en France les consignes sont d’éviter les courses-poursuites étant donné leurs conséquences disproportionnées par rapport à l’infraction constatée. Le 21 février 2013, ce sont deux policiers de la BAC, dont la voiture est percutée volontairement par un 4×4 en fuite sur le périphérique, qui trouvent la mort dans ce type d’intervention. « Le ministre de l’Intérieur va-t-il se décider à interdire officiellement cette pratique ? », interroge le bulletin de mars 2013 de Que fait la police ?.

La BAC particulièrement impliquée

Quelles sont les unités les plus impliquées ? La gendarmerie est concernée dans 45 décès, dont plus des trois-quarts sont causés par l’usage de leur arme. Des éléments qui peuvent expliquer cette tendance : les militaires sont en première ligne dans la mise en œuvre de barrages routiers sur tout le territoire et bénéficient aussi d’une « présomption de légitime défense », ce que réclament également plusieurs syndicats de police. Mais au regard des effectifs, l’unité de la Police nationale dont les interventions causent le plus de morts sont les Brigades anti-criminalité (BAC). 33 affaires impliquent ainsi des policiers de la BAC, alors qu’ils ne sont que quelques centaines (comparé aux 98’000 gendarmes). Les CRS – au nombre de 14’000 – apparaissent dans une quinzaine de décès, dont trois grévistes – deux ouvriers et un lycéen – tués lors de l’évacuation de l’usine Peugeot de Sochaux, en juin 1968. Pour les fonctionnaires de police ou les gendarmes mis en examen après un homicide, un profil type se dessine également : il est de sexe masculin, plutôt jeune et donc en début de carrière.

Quelles suites judiciaires ?

Toute la lumière est-elle faite pour connaître les circonstances de la mort ? Et savoir si ouvrir le feu sur un suspect ou l’immobiliser de manière musclée était justifié ou pas ? Dans environ 130 affaires impliquant les forces de l’ordre (soit 40% des tués), nous n’avons pas connaissance d’éventuelles suites judiciaires, bien que des enquêtes internes à la police ont pu être dilligentées ou que des plaintes contre X ont pu être déposées. Mais sans que l’on sache si la Justice a été saisie et, dans le cas contraire, pourquoi elle ne l’a pas été (vous pouvez bien sûr nous aider à compléter cette base de données). À cette absence de suites judiciaires connues, s’ajoutent une quarantaine de non-lieux, qui constitue une réponse très insatisfaisante pour les familles des victimes. Dans plus de 60% des cas où l’usage de la force est mortelle, le comportement des policiers impliqués demeure donc potentiellement contestable. 10% des procédures se sont traduites par un acquittement ou une relaxe. Dans le tiers restant, les agents des forces de l’ordre impliqués ont été reconnus coupables, en fonction des circonstances, de non-assistance à personne en danger, d’homicides involontaires ou d’homicides volontaires : la majorité d’entre eux est condamnée à des peines de prison avec sursis. Seize fonctionnaires de police et gendarmes ont été condamnés à de la prison ferme, soit dans 5% des affaires que nous avons recensées (lire également notre précédente enquête).

« Damnés intérieurs »

Une relative opacité continue donc de planer. Comme si découvrir la vérité n’était finalement pas indispensable. Cette lenteur des autorités à éclaircir ces affaires tient-elle au profil type des personnes décédées ? Sur un échantillon de 61 morts entre 1977 et 2011, 39 étaient Algériens. L’historien Maurice Rasjfus y voit une réminiscence de la guerre d’Algérie. Plus largement, notre base de données confirme – et ce n’est pas une surprise – que ce sont les catégories populaires, en particulier d’origine immigrée, qui sont les plus touchées par les violences policières. Ce sont elles qui vivent à la périphérie des grands centres urbains, là où les problèmes de logements et de chômage sont les plus criants. Là aussi où se déploie la politique sécuritaire, doublée d’une politique du chiffre.

Contrôles récurrents, délits de faciès, recherche à outrance de flagrant délits génèrent chez les populations ciblées la crainte de se faire interpeller, elles-mêmes productrices de « comportement suspects » aux yeux des agents. Un climat illustré par la mort, à Clichy-sous-Bois, de Bouna Traoré et Zyed Benna (15 et 17 ans). Alors qu’ils rentrent d’un match de foot, les deux ados fuient une tentative d’interpellation pour ne pas être en retard et par crainte des réprimandes parentales. Le drame déclenchera trois semaines de révoltes dans toute la France. Que la politique sécuritaire prenne pour cible les plus défavorisés « vise à la fois à occulter les inégalités et à sanctionner une seconde fois ceux qui en sont les victimes », explique l’anthropologue Didier Fassin qui a enquêté un an auprès d’une BAC. Pour Omar Slaouti, du Comité de soutien à Ali Ziri, un retraité de 69 ans décédé au commissariat d’Argenteuil, la « bavure » ne se résume pas « à certains policiers qui feraient mal leur boulot », mais relèverait plutôt d’une volonté de l’État. Thèse que défend Mathieu Rigouste, chercheur en sciences sociales, dans son dernier livre La Domination policière. Une violence industrielle [La Fabrique, 2012]. « La violence policière n’a rien d’accidentel. La violence politique, étant le produit d’une mécanique régulée et de protocoles techniques, l’État prémédite institutionnellement le meurtre des damnés intérieurs », écrit-il. Ce qui expliquerait que, pour l’instant, trop peu d’actions ne soient menées pour l’endiguer.

Méthodologie

Quelles informations figurent dans la frise ?
– Date, département, ville et lieu de la mort
– Nom, prénom et âge de la personne décédée, sauf lorsqu’ils nous sont inconnus, dans ce cas seule la mention « homme » ou « femme » apparaît.
– Cause de la mort : elle est soit directement liée à l’action des forces de l’ordre (tir entraînant la mort par exemple), soit une conséquence indirecte (malaise cardiaque au cours d’une interpellation par exemple, course-poursuite entraînant un accident mortel, non assistance à personne en danger…).
– Circonstances de la mort : contexte, descriptif de l’événement et des différentes versions le cas échéant, les éventuelles suites judiciaires en fonction des informations que nous avons pu recueillir, essentiellement dans la presse. Ces éléments peuvent donc être incomplets. Merci de nous signaler toute erreur.
– Type de police concernée : le type d’unité impliquée (Bac, gendarmerie, CRS, police municipale…).
– Suite judiciaire : quand une enquête est en cours ou quand la Justice s’est prononcée. Le suivi judiciaire d’une procédure n’étant pas forcément assurée par les médias, tout complément d’informations est le bienvenu.
– Procédure : le type de procédure ouverte (enquête interne, information judiciaire, mise en examen).
– Durée de la procédure : délai entre le décès et le résultat (éventuel) d’une procédure ou le jugement d’un tribunal.
– Sources de l’information.

N’hésitez pas à nous signaler d’éventuelles erreurs, omissions ou incohérences en postant un commentaire et en précisant la source de vos informations, en particulier pour les cas les plus anciens où les informations disponibles en ligne se raréfient.

Rappel : Ces données prennent en compte l’intégralité des actions des force de l’ordre ayant entraîné la mort et des homicides commis par des policiers ou des gendarmes, que ces actes soient volontaires ou non (accidents), relèvent ou pas de la légitime défense, qu’ils soient perpétrés dans des circonstances troubles (bavures) ou lorsque l’agent n’est pas en service. Idem pour le profil des victimes, quels que soient la nature et la gravité du délit dont elles sont suspectées. Du présumé innocent au truand ou meurtrier avéré, en passant par le petit délinquant pris en flagrant délit, le respect du droit s’applique à chacun.

Ivan du Roy & Ludo Simbille, Basta !, 13 mars 2014

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[Leur presse] Face aux armes de la police

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L’œil et la robe

Le 22 février, un jeune charpentier, Quentin Torselli, perdait un œil à la suite d’un tir tendu de flash-ball alors qu’il manifestait pacifiquement dans le centre ville de Nantes contre l’aéroport de Notre Dame des Landes. Les faits sont avérés et la violence policière gratuite, inutile, commise délibérément par un agent censé faire respecter la loi à l’encontre d’un citoyen désarmé et inoffensif, est dans ce cas intolérable ; c’est un acte de voyou, un acte criminel et une « bavure » qui n’est malheureusement pas isolée  puisque les incidents de ce type se multiplient, en l’absence d’une réaction forte du ministre de l’Intérieur. La longue liste des éborgnés, entamée sous Nicolas Sarkozy, continue de s’allonger inexorablement sous Manuel Valls. Déjà, le  27 décembre 2013, un pompier avait perdu un œil à la suite d’un tir des forces de l’ordre, lors d’une manifestation à Grenoble, et le 1er février dernier c’était le tour d’un jeune adolescent, en marge d’une manifestation à La Réunion. L’émotion,  faiblement relayée par les médias, ne dépasse guère le cadre habituel des associations de défense des droits de l’homme, des (vrais) partis de gauche et des associations altermondialistes. Pourtant, ces violences policières à répétition, qui ne sont pas unanimement et fermement dénoncées par la classe politique et les médias, concernent bien la société toute entière — et non pas seulement les individus qui en sont  victimes — et représentent une formidable menace pour les libertés publiques et pour l’État de droit. La démocratie suppose la reconnaissance du droit de s’opposer pacifiquement  à la politique menée par le pouvoir. Quand la police inspire davantage la crainte que le respect et la confiance, le totalitarisme n’est jamais très loin. Le Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe s’est d’ailleurs ému récemment d’un « usage excessif de la force contre des manifestants »  dans de nombreux pays européens.

Placer sur écoute un ancien Président de la République et son avocat, Me Thierry Herzog, tous deux soupçonnés de trafic d’influence (et de violation du secret de l’instruction),  provoque par contre des réactions indignées de la droite, considérablement  amplifiées  par la caisse de résonance médiatique, et place subitement notre belle démocratie en état d’alerte. Rendez-vous compte : une perquisition de 12 heures où les policiers « ont retourné l’appartement, fouillé jusqu’aux ordinateurs, ils ont même démonté le tambour de la machine à laver » quelle violence, quelle atteinte insupportable à notre État de droit qui se doit de respecter scrupuleusement les droits de la défense et les secrets d’avocats ! Alors que la surveillance électronique menace désormais n’importe quel citoyen, il serait évidemment préjudiciable pour la collectivité toute entière que ces secrets d’affaires concernant d’éminentes personnalités ne soient pas scrupuleusement préservés et respectés.

« Selon que vous serez puissant ou misérable… »

En matière de justice et de défense des droits du citoyen, la grande majorité des médias contribuent à perpétuer la tradition et à  faire pencher le fléau de la balance du côté des puissants.

L’œil de Quentin  ne pèse pas le même poids que la robe de Me Herzog.

Jean-Luc Gasnier, 14 mars 2014

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[Nos médias] Face aux armes de la police sur Radio Klaxon

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Émission diffusée sur Radio Klaxon en février 2012

Archive radio : Le collectif Face aux armes de la police sur la radio pirate diffusée sur la ZAD (107.7).

1. Le collectif, son geste politique et la procédure au Tribunal administratif contre les blessures au flashball et les grenades.

2. À partir de 27’32. L’avocat Étienne Noël sur la procédure dans son aspect technique.

3. À partir de 38’30. Témoignage d’un ancien détenu qui a mené au sein même des prisons et avec d’autres détenus ce genre de procédure sur les conditions carcérales, et sur ce que ça a rendu possible.

Face aux armes de la police, 15 mars 2014

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Bruxelles contre les violences policières

500 personnes manifestent à Bruxelles contre les violences policières

Quelque 500 personnes, selon la police locale, ont manifesté samedi après-midi dans le centre de Bruxelles contre les violences policières. La manifestation était organisée par « Jeunes Organisés et Combatifs » (JOC) et avait notamment comme but de dénoncer « l’impunité des policiers violents ».

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Selon les organisateurs, 80% des plaintes déposées au Comité P n’aboutissent pas et sont déclarées sans suite. Seules 3% aboutissent à un jugement. La manifestation s’est déroulée dans le calme. « Cette action s’inscrit dans le cadre de la campagne de la JOC ‘Stop Répression’, lancée il y a trois ans contre les violences policières dans la société », a indiqué Arno Leonis, membre de l’organisation. « Nous estimons que dans un contexte de crise, l’État utilise les policiers comme des outils au lieu d’apporter une réponse sociale. Les policiers ne sont dès lors plus là pour protéger la population. »

« À travers l’Europe, on constate que les gouvernements utilisent la crise pour justifier toujours plus d’austérité, qui va de pair avec davantage de répression policière pour dissuader les mouvements sociaux de manifester », a-t-il ajouté.

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Publié par des larbins de la maison Poulaga (Belga via lalibre.be, 15 mars 2014, mis à jour le 16 mars)

 

Deux agents de la police des chemins de fer arrêtés pour maltraitances

Deux agents de la police des chemins de fer de Bruxelles ont été arrêtés vendredi après-midi pour avoir humilié et volé un sans-abri, rapporte dimanche Het Nieuwsblad. Des agents de la police des chemins de fer avaient déjà été reconnus coupables de tels agissements fin février.

Les deux agents arrêtés sont basés à la gare du Midi à Bruxelles. Fin février, ils auraient obligé un sans-abri à se dénuder avant de s’emparer de son GSM, selon Het Nieuwsblad.

Le journal ne précise pas comment les faits ont été révélés mais la juge d’instruction bruxelloise Isabelle Panou a été informée de l’incident. Elle a entendu les deux agents vendredi après-midi et a demandé leur arrestation. Les deux hommes se trouvent désormais à la prison de Forest. Ils comparaîtront mardi devant la chambre du conseil, qui décidera de leur éventuel maintien en détention.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Belga via 7sur7.be, 16 mars 2014)

 

« Les violences policières restent impunies », selon la Ligue des Droits de l’Homme

C’est l’heure du premier bilan pour l’Observatoire des violences policières, lancé il y a un an par la Ligue des Droits de l’Homme.

http://juralib.noblogs.org/files/2014/03/024.jpgLa Ligue des Droits de l’Homme (LDH) a dressé mercredi un premier bilan de son Observatoire des violences policières, lancé il y a un an. L’objectif d’un tel outil reste inchangé : dénoncer le comportement des quelques fautifs qui desservent la fonction et, par leurs actes, ancrent le sentiment d’impunité au sein de la population mais aussi de la profession. La Ligue est parvenue récemment à deux constats en Belgique : la criminalisation de la contestation sociale et l’impunité de fait dont jouissent les auteurs de violences policières, rappelle Alexis Deswaef, président de la LDH. Celle-ci, remplissant son « rôle de vigilance sur des situations qui portent atteinte aux droits fondamentaux  », a décidé de lancer en mars 2013 un site de recueil de témoignages (témoins ou victimes) de violences policières.

Après un an, la LDH, malgré un échantillon assez maigre de 88 témoignages validés, a tenu à dégager quelques tendances. Le site a recueilli une majorité de témoignages de «  monsieur et madame Tout-le-monde  », ce qui inquiète l’association qui voit là une banalisation et une normalisation du phénomène.

Par ailleurs, le traumatisme des victimes ou témoins directs semble non négligeable, 34 % des témoignages datant d’avant 2013. Cette importante part de récits du passé confirme, selon la Ligue, que témoins et victimes n’ont jamais eu l’occasion réelle de s’exprimer et qu’ils ont le sentiment que les actes pour lesquels ils sont concernés sont restés impunis.

Seules 41 % des victimes ont porté plainte

Enfin, seuls 41 % des victimes ont porté plainte. Certaines plaintes sont adressées au Comité P dont la Ligue dénonce son manque d’indépendance. Elle rappelle à ce titre que le Comité des droits de l’Homme de l’ONU a émis des doutes quant à la capacité du Comité P à traiter dans la transparence les plaintes portées à l’encontre des fonctionnaires de police. La LDH se montre satisfaite de ce premier bilan. Le but n’est pas de recenser de façon exhaustive les cas de violences policières en Belgique francophone mais bien de faire réagir les pouvoirs publics qui ont tendance à camoufler un tel phénomène, conclut-on à la Ligue.

Outre les victimes et les témoins issus de la société civile, les responsables de l’Observatoire espèrent que les témoignages de policiers eux-mêmes (victimes ou témoins) permettront de dénoncer encore plus efficacement le phénomène. Toujours à propos des rapports entre forces de l’ordre et société civile, le juriste Mathieu Beys, par ailleurs membre de l’Observatoire des violences policières, a présenté mercredi son « manuel juridique et pratique » intitulé Quels droits face à la police ?. Il s’agit d’une description des pouvoirs de la police et de leurs limites, explique l’auteur. Le grand public pourra trouver une information «  de manière claire et accessible  » autour de thèmes multiples comme le contrôle d’identité, l’arrestation ou encore les écoutes.

La Ligue a rappelé qu’elle participerait à la manifestation contre les violences policières, organisée samedi à Bruxelles par la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), dans le cadre de la journée internationale contre les « brutalités policières ».

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Belga via LeSoir.be, 12 mars 2014)

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[C’est bon le poulet grillé] Hourra pour la Noé !

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Chanteloup : nuit de tension, échauffourées

Des policiers ont été violemment pris à partie hier en fin d’après-midi par quelques dizaines d’individus à la suite d’une tentative d’interpellation à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), où une maison de l’emploi a été caillassée et incendiée dans la soirée, a-t-on appris de sources concordantes. Six fonctionnaires ont été blessés au cours de cet affrontement et cinq personnes suspectées d’y avoir pris part ont été interpellées. À la suite de ces heurts, la tension est montée d’un cran vers 22h30 dans le quartier sensible de la Noé et plusieurs dizaines de CRS et de gendarmes mobiles ont été envoyés sur place en renfort.

La façade vitrée de l’Espace emploi entreprises a été caillassée à une dizaine de reprises, a constaté une journaliste de l’AFP. Un début d’incendie, probablement causé par des cocktails molotov, s’est également déclaré dans le rez-de-chaussée de l’immeuble avant d’être éteint, a indiqué une source policière. À quelques mètres de là, des pierres jonchaient encore le bitume. Par ailleurs, un véhicule a été entièrement détruit par les flammes dans l’enceinte de l’antenne de la police nationale, dont certains murs étaient noircis par les fumées. Des pneus ont été incendiés dans la rue.

La situation était toutefois calme vers 01h00, a constaté la journaliste de l’AFP. Au milieu de la nuit, une quinzaine de cars de CRS étaient encore stationnés aux abords de l’espace emploi entreprises tandis que des CRS et des gendarmes mobiles étaient positionnés devant des équipements publics de la cité ou aux intersections.

L’épisode de tensions a commencé vers 16 h 30 dans cette ville de 10.000 habitants, à 30 km à l’ouest de Paris, quand une patrouille de police a repéré un individu faisant l’objet d’un avis de recherche, selon une source policière.  Elle aurait alors tenté de l’interpeller ce qui provoqué un attroupement d’une soixantaine de personnes qui s’en sont violemment prises aux fonctionnaires de police qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.  Au moins trois d’entre eux, victimes de contusion, ont notamment été conduits à l’hôpital. Peu de temps auparavant, des policiers qui avaient pris en chasse un véhicule ayant refusé d’obtempérer, avaient également été pris à partie par une quinzaine de jeunes.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeFigaro.fr avec l’Agence Faut Payer, 17 mars 2014)

 

Opération de police à Chanteloup-les-Vignes (78) : la colère des habitants

La colère grondait ce dimanche soir parmi les habitants de Chanteloup-les-Vignes après une nouvelle série d’arrestations dans la cité de la Noé. Ils s’estiment victime de violence gratuite et de harcèlement quotidien de la part des forces de l’ordre, qui comptent, parmi elles, six blessés par coups ou jets de pierres.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeParisien.fr, 16 mars 2014)

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[Marseille] Solidarité avec les carnavaliers

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Suite aux multiples arrestations qui ont eu lieu a la fin du carnaval de la Plaine un rassemblement de solidarité est prévu demain [lundi 17 mars] à 12h devant le commissariat de Noailles !!

Marseille Infos Autonomes, 16 mars 2014

 

Marseille : heurts entre policiers et carnavaliers, six interpellations

Des heurts entre forces de l’ordre et participants à un carnaval ont blessé six policiers à Marseille, et six personnes ont été interpellées.

Six personnes ont été interpellées et six policiers légèrement blessés dimanche 16 mars au soir à Marseille, lors de heurts entre forces de l’ordre et participants à un carnaval, a-t-on appris de source policière.

Échauffourées

Deux interpellations ont eu lieu en fin d’après-midi lors d’échauffourées dans le quartier de La Plaine, dans le centre-ville, lorsque les policiers ont tenté en vain d’ouvrir un corridor permettant aux pompiers d’éteindre le feu à un char du carnaval « Charivari », sur la place principale de ce quartier.

Les quatre autres ont eu lieu en fin de soirée devant le commissariat du centre-ville, sur la Canebière, où s’étaient rendus environ 120 participants de cette fête pour protester contre ces deux premières interpellations. Après avoir mis le feu à une poubelle, les carnavaliers auraient jeté canettes et bouteilles sur le commissariat, devant lequel avaient pris place en renfort des CRS qui auraient alors procédé à des « bonds offensifs », des courtes percées pour interpeller les fauteurs de troubles présumés. Six policiers ont été légèrement blessés, touchés par des jets de projectiles.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (RTL.fr avec l’Agence Faut Payer, 17 mars 2014)

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[Mère de Dieu, chasse Poutine] « Non au pouvoir des tchékistes ! », « Nous pouvons changer le cours des choses plus vite qu’en 1968 ! »

« Bas les pattes de l’Ukraine ! » : des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi dans Moscou contre l' »annexion » de la péninsule ukrainienne de Crimée, et contre la politique de Vladimir Poutine.

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Jeunes actifs, étudiants, retraités, et même un prêtre orthodoxe rencontré dans la foule : selon l’estimation d’une journaliste et d’un photographe de l’AFP, ce sont environ 50.000 personnes de tous âges qui ont défilé de la Place Pouchkine, en plein centre de Moscou, à l’avenue Sakharov, du nom du dissident de l’époque soviétique.

La police avait cité le chiffre de 3.000 manifestants au début du défilé, et n’a pas actualisé son estimation.

« La Russie sans Poutine ! », ont scandé sur la scène les deux jeunes membres du groupe contestataire Pussy Riot sorties de détention en décembre.

« Nous pouvons changer le cours des choses plus vite qu’en 1968 ! », a lancé l’une d’elles, Nadejda Tolokonnikova, faisant allusion à l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie.

« Comment un referendum peut-il être légitime s’il est mené sous la menace des armes ? », a aussi demandé la seconde, Maria Alekhina, évoquant le scrutin sur le rattachement à la Russie organisé dimanche dans la péninsule de Crimée. Ce territoire à majorité russophone a été investi fin février par des milliers d’hommes armés présumés être des militaires russes, après l’arrivée au pouvoir de pro-occidentaux à Kiev.

La confrontation avec les Occidentaux qui menacent de sanctions va apporter à la Russie « hausse des prix, chômage, pauvreté, est-ce ça que nous voulons ? », a lancé Boris Nemtsov, un ancien vice-Premier ministre des années 1990, et un des leaders de l’opposition russe.

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« Pour votre et notre liberté ! »

Cette mobilisation est la plus importante depuis les grandes manifestations qui avaient précédé et suivi le retour de Vladimir Poutine au Kremlin en 2012.

« Pour votre et notre liberté ! », lisait-on sur une large banderole en tête du défilé.

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Le même slogan en 1968 sur la place Rouge contre l’invasion de la Tchécoslovaquie.

« Ne touchez pas à l’Ukraine ! », « Non à la guerre ! », disaient aussi des pancartes brandies dans la foule de personnes, où étaient brandis des drapeaux russes et ukrainiens, et même un drapeau de la Géorgie, ex-république soviétique du Caucase où la Russie est intervenue militairement en 2008.

http://juralib.noblogs.org/files/2014/03/053.jpg« Je suis contre la politique de Poutine, je suis contre l’annexion de la Crimée », a dit Elena Orlova, un professeur d’université de 47 ans.

« C’est une guerre, une occupation, c’est inacceptable de la part d’un État civilisé », a dit Alla, une enseignante de 71 ans qui n’a pas souhaité donner son nom de peur de « perdre son travail ».

Des manifestants ont scandé « Non au pouvoir des tchékistes ! » (membres des services secrets, ndlr), ou encore « Navalny ! », le nom de l’opposant numéro 1 au président Vladimir Poutine, qui est poursuivi et assigné à résidence à Moscou. (…)

Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer, 15 mars 2014)

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[Révolution tunisienne] « Pas de retour, pas de liberté pour la bande des destouriens », « Sebsi, tu as gouverné mon grand-père et mon père, et tu veux me gouverner aussi ? »

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Sur le mur à gauche : « Pas de retour, pas de liberté pour la bande des destouriens » ; sur le mur du milieu : « Sebsi, tu as gouverné mon grand-père et mon père, et tu veux me gouverner aussi ? » (via Twitter : @AutViamInveniam)

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Révolte au centre de rétention de Rennes-Saint-Jacques !

Mercredi 13 mars, 16h30.

Actuellement, il y a entre 30 et 40 retenus dans le centre de rétention, seulement des hommes. Aujourd’hui, ils ont sortis leurs matelas dans la grande cour centrale, et ont refusé de manger ce midi.

Des militants ayant participé à un « parloir sauvage » cet après-midi rapportent leurs revendications :

• que la France respecte les droits de l’homme,

• que la France refuse le racisme qui met en danger la république,

• que la France trouve des solutions pour ne pas foutre en l’air leurs vies

• que la police s’adresse plus correctement à eux.

La police leur interdit actuellement l’accès à leurs chambres et à leurs affaires. Les retenus se disent prêts à résister, à dormir dehors, et à ne pas manger tant qu’ils sont enfermés là.

Liste de diffusion Agi-rennes-diffusion

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