[Racisme d’État] La police travaille

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Le commissariat du 6e arrondissement souhaite « évincer systématiquement » les Roms

Une note interne au commissariat du 6e arrondissement de Paris préconise d’« évincer systématiquement » les Roms dans le quartier, révèle Le Parisien dans son édition de mardi 15 avril.

Selon le quotidien, le document, rédigé par un officier de police « sur instruction de la commissaire centrale », demande « dès à présent et jusqu’à nouvel ordre pour les effectifs du 6e arrondissement, de jour et de nuit, de localiser les familles roms vivant dans la rue et de les évincer systématiquement ».

Interrogé par Le Parisien, le maire UMP de l’arrondissement, Pierre Lecoq, a déclaré n’être « pas choqué » par le ton de cette note. il l’est en revanche « de voir des familles de Roms dans la rue avec des enfants en bas âge » ; ce qui pour lui n’est « pas acceptable sur le plan humain et social ».

Des policiers questionnés par le quotidien s’avouent néanmoins heurtés par le caractère « violent et illégal » de ce texte, tandis que le Secours catholique local se dit « scandalisé ». « Notre seule motivation, c’est que les enfants ne dorment pas dans la rue », assure la préfecture.

Leur presse (LeMonde.fr avec l’Agence Faut Payer, 15 avril 2014)

 

La police demande aux hôteliers de surveiller les Européens de l’Est

France Bleu révèle l’existence d’une note adressé aux professionnels de la restauration et de l’hôtellerie de Languedoc-Roussillon. La police leur demande de signaler les personnes des pays de l’Est au comportement suspect.

La police demande-t-elle aux restaurateurs de faire du délit de faciès ? France Bleu Hérault a révélé ce samedi l’existence d’un courrier à destination des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration du Languedoc-Roussillon. Le Service régional de police judiciaire de Montpellier leur demande de signaler les comportements suspects pour « anticiper les faits de délinquance organisée ». Le problème : les personnes d’Europe de l’Est sont spécifiquement visées.

L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie s’indigne, rapporte France 3 Languedoc-Roussillon. Le président régional, Jacques Mestre, refuse d’appliquer cette demande. « Imaginez des clients qui payent une grosse addition en liquide. Est-ce que je dois les trouver douteux pour autant ? », s’interroge-t-il. Il s’inquiète donc de cette dernière phrase du courrier de la police : « signaler l’arrivée dans [vos] établissements d’individus originaires d’Europe de l’Est, en groupe ou en famille ».

« Cibler, pas stigmatiser »

« Si je me suis trompé et que ces gens se retrouvent en garde à vue sans avoir rien à se reprocher? », demande Jacques Mestre. « On ne peut pas se permettre de discriminer », ajoute-t-il.

Bruno Bartocetti, du syndicat SGP/Unité police se défend de l’accusation de discrimination : « Ce n’est pas du délit de faciès. On leur demande d’être responsables », s’explique-t-il. « Il ne s’agit pas de stigmatiser, mais de cibler », précise-t-il. « Sont-ils prêts à accepter qu’un réseau de prostitution se mette en place chez eux ? »

Par ailleurs, il souligne qu’il ne s’agit en aucun cas d’une note contraignante et appelle à la vigilance, à « ne pas être naïfs ». Trop tard pour éteindre la polémique. Même si le président régional de l’UMIH reconnaît que la note « va dans le sens de la prévention mais [elle] est mal faite ».

Leur presse (LExpress.fr, 13 avril 2014)

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[Mère de Dieu, chasse Poutine] « Marche de la vérité » dans la capitale du mensonge

Anti-Kremlin protest draws thousands in Moscow

MOSCOW (AP) — More than 10,000 people turned out in Moscow on Sunday for an anti-Kremlin rally to denounce Russian state television’s news coverage, particularly of the crisis in neighboring Ukraine.

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« Vivre en vérité »

In promoting the Kremlin line, state television has portrayed the new pro-Western government in Ukraine as a « fascist junta » under the control of the U.S. government and determined to oppress Russian speakers in eastern Ukraine. The broadcasts have taken on a harsh anti-American tone.

Some of those who took part in the demonstration, called a « March of Truth, » carried blue and yellow Ukrainian flags. One woman, wearing a traditional Ukrainian wreath of flowers on her head, held up a sign with President Vladimir Putin’s picture and the words: « Stop lying. »

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« Arrêtez de mentir »

Among those who spoke to the crowd was Andrei Zubov, a history professor who was fired from one of Moscow’s most prestigious universities last month after criticizing Russia’s military intervention in Ukraine’s Crimean Peninsula. Zubov argued against the annexation of Crimea by comparing it with Nazi Germany’s annexation of Austria on the eve of World War II.

Zubov told the crowd that by lying to the Russian people on television, the government was leading the country toward « an abyss. » (…)

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(Le portrait est celui d’Andrei Barabanof, condamné à 3 ans et 7 mois de prison le 24 février 2014 pour sa participation à la manifestation pacifique du 6 mai 2012 à Moscou.)

Leur presse (Associated Press, 13 avril 2014)

 

Ukraine : manifestation anti-Kremlin à Moscou

MOSCOU – Plus de 10’000 personnes se sont rassemblées à Moscou, dimanche, pour dénoncer la couverture de la crise ukrainienne par la télévision d’État russe.

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Adoptant le point de vue du Kremlin, la chaîne dépeint le nouveau gouvernement de l’Ukraine comme une « junte fasciste » contrôlée par les États-Unis et déterminée à oppresser les Ukrainiens russophones de l’est de l’ancienne république soviétique. Ses reportages ont aussi un ton franchement anti-américain.

Certains participants à la manifestation de dimanche, baptisée la « marche pour la vérité », portaient le drapeau bleu et jaune de l’Ukraine. Une femme arborant une coiffe de fleurs ukrainienne traditionnelle tenait une pancarte montrant une photo du président russe, Vladimir Poutine, et les mots « Arrête de mentir ».

Leur presse (Associated Press via JournalMetro.com, 13 avril 2014)

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[Révolution tunisienne] « À bas la gouvernance des militaires ! »

Affaire des martyrs et blessés de la révolution : Protestations à Kasserine, Sfax et El-Hamma

Des mouvements de protestations ont eu aujourd’hui lieu à Kasserine, Sfax et El-Hamma pour dénoncer le verdit de l’affaire des martyrs et blessés de la révolution.

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Manifestation lundi 14 avril devant le tribunal cantonal d’El-Hamma.

Des représentants de la société civile, accompagnés des familles des martyrs et blessés de la révolution, ont organisé, aujourd’hui, une manifestation devant le tribunal de première instance de Kasserine (centre-ouest), ainsi que devant le tribunal cantonnal d’El-Hamma (sud-est), pour dénoncer le verdict prononcé, samedi 12 avril, par la cour d’appel militaire de Tunis, dans l’affaire des martyrs et blessés de la révolution, et qui a permis la libération des hauts cadres sécuritaires du régime de Ben Ali, accusés de meurtre et de complicité de meurtre.

Certains partis politiques ont également participé à la marche de protestation.

Des manifestants ont bloqué le croisement de la route principale, au niveau de la cité Ezzouhour, à Kasserine.

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Le père d’un martyr de la révolution manifeste devant le tribunal cantonnal d’El-Hamma.

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Colère des familles des martyrs et blessés de la révolution (samedi 12 avril 2014 au tribunal de Sfax).

Au même moment, à Sfax (sud-est), les familles des martyrs et des blessés de la révolution ont boycotté, la séance consacrée à l’affaire des deux martyrs de Douz (sud-ouest), Hatem Ben Tahar et Riadh Ben Oun, et des blessés de la région. Ils ont quitté la séance avec leurs avocats en signe de protestation contre le verdict prononcé dans les précédentes affaires.

Leur presse (Kapitalis, 14 avril 2014)

 

Heurts à Kasserine suite au verdict dans l’affaire des martyrs de la révolution

La ville de Kasserine s’est réveillée lundi aux bruits des protestations des locaux contre la clémente sentence en appel dont ont bénéficié ce weekend les responsables de l’ex régime.

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L’entrée du quartier Ezzouhour a été fermée à la circulation via des barricades et des pneus brûlés tandis que des échauffourées opposaient de jeunes manifestants aux forces de l’ordre.

Leur presse (lecourrierdelatlas.com, 14 avril 2014)

 

La fronde anti justice militaire s’organise

Face au scandale militaro-judiciaire de l’acquittement des symboles de l’ex régime, l’heure est à la contre-offensive des forces vives pro révolution. Une grande partie de la société tunisienne se mobilise, y compris à l’Assemblée constituante, pour répondre efficacement à ce qui est qualifié par de nombreux élus et analystes de haute trahison ou encore de coup d’État qui ne dit pas son nom.

« À bas la gouvernance des militaires ! », scandent des manifestants partis des facultés du centre-ville de Tunis lundi. Un slogan que l’on ne pensait pas entendre un jour dans un pays où l’armée est loin d’avoir la même puissance que son homologue égyptienne. Mais le message n’en est que plus fort, adressé à une petite armée qui a manifestement péché par excès de confiance.

Sur la défensive dans son communiqué du 14 avril, le parquet militaire précise que la juridiction qui a statué dans l’affaire des martyrs et blessés de la révolution pour les trois régions Tunis, Sfax et Kasserine a une composition mixte, répartie entre magistrats et militaires.

Le juge qui présidait la chambre pénale en charge de l’affaire est le procureur général Ali Fatnassi. Promu par Moncef Marzouki comme numéro 1 à la direction de la justice militaire, ce haut magistrat avait selon nos informations tenu à maintenir l’accusation d’homicide volontaire, contre l’avis des juges qui ont présidé l’audience finale.

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Photo prise en août 2012 dans la banlieue de Tunis, où on lit sur le panneau : « Armée collabo » (Jaych Aamil). (À en juger par celles qui se trouvaient aux alentours, l’inscription est probablement l’œuvre d’« ultras », c’est-à-dire de « hooligans », qui affrontaient régulièrement les flics dans les stades de foot du temps de Ben Ali, et dont le savoir-faire en matière de subversion de l’ordre a été primordial en janvier 2011. On voit qu’ici aussi, ils ont eu raison avant tout le monde.) – NdJL

S’il existe encore une possibilité de recours en appel devant une cour d’appel tierce, l’Assemblée constituante, dont le bureau s’est réuni en urgence, veut d’ores et déjà aller plus loin.

De la nécessité de retirer le dossier aux militaires

Comme un écho embarrassé à la levée de boucliers générale dans le pays, les élus ont multiplié lundi les tirades de vive condamnation, allant jusqu’à mettre en doute l’indépendance de la justice militaire, dans un hémicycle parsemé où l’absentéisme n’a décidément aucun scrupule.

Lors d’une séance plénière où l’ordre du jour a été modifié pour se focaliser sur la suite à donner au verdict, les réactions ne s’arrêtent pas cependant aux déclarations.

Les élus qui se sont mutuellement rappelé le rôle de garants du sang des martyrs ont décidé à l’unanimité du passage au vote en priorité de la création de juridictions spéciales, en marge du vote imminent sur la commission « Vérité et dignité », volet essentiel de la justice transitionnelle.

Si la finalité affichée est de confier le dossier à ces nouvelles instances souveraines et compétentes, certaines voix proches de Nidaa Tounes plaidaint déjà l’inconstitutionnalité de tels tribunaux d’exception, quelques heures après que le parti ait affirmé via Lazhar Akremi « accepter avec satisfecit les décisions de la justice militaire ».

Casse-tête institutionnel et négationnisme historique

L’avocat de Kamel Letaïef, Nizar Ayed, a souligné que l’article 110 de la nouvelle Constitution interdit la création de Tribunaux spéciaux.

Une difficulté technique dont devrait s’accommoder l’ANC, probablement en intégrant des équipes de magistrats mandatés dans des tribunaux préexistants. Car il en va en l’occurrence de la pérennité de la révolution et du bien-fondé de l’élection de l’Assemblée constituante elle-même.

En disculpant les exécutants de leurs méfaits, la justice militaire a franchi une ligne rouge : elle exerce de fait un révisionnisme de l’histoire récente, qui consiste à considérer que les exactions sanguinaires de l’ex appareil répressif étaient au pire de simples bavures ou maladresses, des « homicides involontaires ayant malencontreusement causé la mort de civils »…

Conjuguée à l’indécence de certains syndicats des forces de l’ordre qui se félicitent du verdict, l’actuelle situation pose un problème sécuritaire et met en péril toute la transition démocratique. Le risque d’insurrection est bien réel.

Les grandes institutions de la société civile comme la LTDH et l’UGTT ont eu beau réagir, le quasi consensus national pourrait précipiter un mouvement populaire d’ampleur seul à même d’être décisif et éviter de saisir les instances  pénales internationales.

En attendant, le sans-gêne Rafik Hadj Kacem peut développer dans les médias sa théorie du complot. Pour ce reconverti en conspirationnisme, son ministère « a été infiltré en 2010 par des éléments étrangers ». Tout s’explique !

Leur presse (Seif Soudani, lecourrierdelatlas.com, 15 avril 2014)

 

Les familles des martyrs envahissent l’ANC

Les familles des martyrs et blessés de la Révolution ont envahi, mardi, le siège de l’Assemblée nationale constituante pour rencontrer le président de l’ANC ou la vice-présidente, Maherzia Laabidi, rapporte le site d’Achourouk.

Elles ont décidé, en outre, de faire sit-in à l’intérieur du palais du Bardo jusqu’à ce que justice soit faite et qu’il soit procédé à la révision du verdict de la cour d’appel militaire.

Leur presse (African Manager, 15 avril 2014)

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CICPL Nancy : Jeudi Mobilisation !

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Paroles de révolutionnaires syriens : Projection-discussion vendredi 18 avril à Lons (Jura)

La CNT du Jura vous convie à la

Projection-discussion « LE CHEMIN DE LA LIBERTÉ – Paroles de révolutionnaires syriens »

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Trois ans maintenant que la société syrienne résiste admirablement contre toutes les formes de contre-révolution.

En livrant l’expérience poignante de trois jeunes militants syriens, le film de Naïssam Jalal et Samuel Lehoux vient tordre le cou aux nombreuses analyses maladroites, voire calomnieuses, qui ont circulé à propos de la révolution syrienne en France et ailleurs.

VENDREDI 18 AVRIL – 20h30 | CENTRE SOCIAL rue de Pavigny à LONS-LE-SAUNIER | Entrée libre

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Dossier consacré au flashball et aux blessés du 22 février élaboré par le Collectif des blessés par la police lors de la manifestation du 22 février

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LIRE LE DOSSIER

Collectif des blessés par la police lors de la manifestation du 22 février (Nathalie Torselli, Luc Douillard) – CitiZen Nantes, 14 avril 2014

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[Mère de Dieu, chasse Poutine] Mafia et contre-révolution en Ukraine

The Mafia Ruling Ukraine’s Mobs

Organized crime helped Putin grab Crimea, and may open the way for him to take more of Russian-speaking Ukraine.

DONETSK, Ukraine — I was talking to some young black-clad pro-Russian agitators at a checkpoint they’d set up on the outskirts of this city in eastern Ukraine when a shiny black Mercedes pulled up a few yards away. Some of the men from the group walked over and stuck their heads into the car. I couldn’t see who the capo was, couldn’t hear what orders he was giving, but the scene was like something from a movie about the mob. Nobody wanted to say who that was in the car. Nobody wanted to repeat what he’d said.

Such scenes are increasingly common in this contested part of Ukraine near the Russian frontier. “Bosses are starting to appear on the fringes of the protests, they are middle-aged, older and better dressed than the younger men who are in the vanguard of the protests,” says Diana Berg, a 34-year-old graphic designer. The grassroots agitation in favor of Russia has become less spontaneous and more focused in recent days.

Before and since Russia’s move to annex the Crimea, many who favor the pro-European government in Kiev have argued that these “bosses” might be provocateurs from Russia’s FSB intelligence service or Spetsnaz special forces infiltrated into Ukraine to orchestrate pro-Russian sentiment. But Berg, an organizer of the pro-Ukrainian rally last week where pro-Russian thugs stabbed a student to death, says there’s a different and in some ways more frightening explanation: the ominous hand of organized crime.

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A public prosecutor, who declined to be named in this article for reasons of personal safety, says local hoodlums are operating among the pro-Russian protests in the restive eastern Ukraine, helping to direct them on the instructions of Kremlin-linked organized crime groups. He points the finger specifically at the notorious Seilem mob, which has been closely tied over the years to ousted Ukraine President Viktor Yanukovych, a onetime governor of Donetsk, who is now in exile in the Russian city of Rostov-on-Don.

“We have already seen organized crime working hand-in-hand with the Russians in Crimea,” says the prosecutor. In that breakaway Black Sea peninsula, Moscow helped install former gangland lieutenant Sergei Aksyonov as prime minister, and his background is well known. Aksyonov and his Russian separatist associates share sordid pasts that mix politics, graft and extortion in equal measure and together they helped steer Crimea into the Russian Federation. Police investigations leaked to the Ukrainian press accuse Aksyonov of past involvement in contract killings. Back in January 1996, Aksyonov was himself injured after his car overturned on the Simferopol-Moscow road during a shootout.

“Why should it surprise you,” the prosecutor in Donetsk asks, “if the same dynamic [as in Crimea] is playing out here? … Maybe there are Russian intelligence agents on the ground, but Moscow through crime networks has an army of hoodlums it can use, too.”

The international media were late to pick up on Crimea’s toxic nexus of organized crime, political corruption and politics. But across post-Soviet Ukraine the three have long been regarded as interchangeable and inseparable. And the eastern and southern parts of the country are the worst of all. “Political corruption is ingrained in eastern Ukrainian political culture,” the Jamestown Foundation, a Washington-based think tank, noted in a 2012 study.

The three regions most notorious for the closest relationships between gangsters, oligarchs and politicians—Crimea, Donetsk and Odessa—were the most resistant to the Euro-Maidan revolution that led last month to the ouster of Yanukovych. And now all three regions are at the forefront of the pro-Russian fight-back against the new national leaders in Kiev.

Taras Kuzio, a research associate at the Canadian Institute of Ukrainian Studies at the University of Alberta, who wrote the Jamestown report, says the internal political turmoil in Ukraine should be viewed through the lens of the hand-in-glove relationships between politicians, mobsters and the so-called “red directors,” managers-turned-businessmen who are steeped in the ways of Soviet-style public sector corruption and deal-making.

The red directors also have their protégés: men such as billionaire Dmytro Firtash, the gas-trading mogul who was arrested by Austrian police on suspicion of mob activity earlier this month following Yanukovych ‘s ouster. Nor are the ties limited to the Ukraine. Their tentacles embrace Moscow: Firtash has joint business ventures with Russian billionaire Arkady Rotenburg and his brother, Boris, close friends and judo sparring partners of President Vladimir Putin. The Rotenburg brothers, not coincidentally, are prominent on a U.S. sanctions list announced Thursday by President Barack Obama to target  Putin cronies.

The symbiosis of politics, organized crime and unscrupulous biznesmeni developed quickly in Ukraine after the collapse of the Soviet Union in much the same way as it did in Russia. The ambitious, the greedy and the powerful lunged for the huge profits that could be made. The state was disintegrating. The big industries – energy, mining and metals – were being privatized, and may the most ruthless man win. “Individuals such as Yanukovych, Aksyonov and their Donetsk and Crimean allies literally fought their way to the top,” says Kuzio. In Donetsk, Yanukovych as governor “integrated former and existing organized criminal leaders into his Party of Regions,” says Kuzio.

In Crimea, “every level of government was criminalized,” according to Viktor Shemchuk, who served for many years as the chief public prosecutor in the region. “It was far from unusual that a parliamentary session in Crimea would start with a minute of silence honoring one of their murdered ‘brothers,’” Shemchuk recalled in a December interview with the Organized Crime and Corruption Reporting Project, a consortium of investigators and journalists tracking developments throughout Eastern Europe.

Donetsk was no different. A March 2006 cable from the US embassy to the National Security Council – one of several on Ukraine released by WikiLeaks – noted that Yukanovych’s Party of Regions was a “haven for Donetsk-based mobsters and oligarchs” and had commenced an “extreme makeover” with the help and advice of U.S. political consultants, including “veteran K Street political tacticians” from Washington D.C. and a onetime Ronald Reagan operative, “hired to do the nipping and tucking.”

According to the cable, Yanukovych was “tapping the deep pockets of Donetsk clan godfather Rinat Akhmetov.” Now supposedly Ukraine’s wealthiest oligarch, Akhmetov has been keeping a low profile in these early post-Yanukovych days, staying out of the limelight and issuing inoffensive statements on how important it is for everybody to get along.

Another US embassy cable from then-Ambassador William Taylor in September 2007 drilled down on how Yanukovych was centralizing Donetsk crime and political and business corruption in his party – something he would go on to do on an even larger national scale when he was subsequently elected as President in 2010. After Yanukovych became president, according to Ukrainian officials, more than $20 billion of gold reserves may have been embezzled and $37 billion in loans disappeared. In the past three years, they claim, more than $70 billion was moved to offshore accounts from Ukraine’s financial system.

The Americans have sent teams of experts to Kiev to help Ukraine’s interim leaders follow the money. “We are very interested in working with the government to support its investigations of those financial crimes,” U.S. Ambassador to Ukraine Geoffrey Pyatt told reporters last week, “and we have already, on the ground here in Ukraine, experts from the FBI, the Department of Justice and the Department of Treasury who are working with their Ukrainian counterparts to support the Ukrainian investigation.”

Many of the financial crimes are likely to trail back to Moscow. Yanukovych confidant Firtash (the gas mogul picked up in Austria) admitted during a December 2008 meeting with then-US Ambassador Taylor that he had entered the energy business with the assistance of the notorious Russian crime boss Semyon Mogilevich, who, he said, worked with Kremlin leaders.

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“Many Westerners do not understand what Ukraine was like after the break up of the Soviet Union,” Firtash told the ambassador. When a government cannot rule effectively, the country is ruled by “the laws of the streets,” he said. That’s still the rule. The old order has much to fear from reform and change and will do all it can to preserve its wealth and power—and its best bet for that to happen is to look to Russia.

For precisely that reason, rights campaigners and reformers in Ukraine’s interim government are racing against time to uncover as much of the mob story as possible. An anti-corruption panel headed by Tetyana Chornovol, an investigative journalist who was nearly beaten to death in December for her reporting, is starting in earnest to recover billions of dollars of stolen money and piece together the financial crimes of the Yanukovych regime.

The Daily Beast learned something about these operations first hand when a team from the organized crime police raided a discreet boutique hotel in downtown Kiev where this correspondent was staying.  According to the police the hotel is owned by Eduard Stavitsky, Ukraine’s former energy minister. He is now believed to be in hiding in Russia. The police searched all the rooms looking for any Stavitsky documents and combing through financial records. As one of the investigating officers told me, “We need to move fast before the cover-ups start.”

Leur presse (Jamie Dettmer, The Daily Beast, 23 mars 2014)

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Conférence de presse donnée par le collectif Ali Ziri devant le Tribunal de Grande Instance de Pontoise pour expliquer les irrégularités des trois juges d’instruction qui se sont succédés dans cette affaire de violence policière

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Leur presse (Le Parisien-Aujourd’hui, 12 avril 2014)

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[Faits divers] Les exploits des coreligionnaires du général Puga (2)

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[France génocidaire] Deuxièmes Rencontres de La Nuit rwandaise – 18 avril 2014 (Paris)

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Vendredi 18 avril à Nantes – Débat sur la manif du 22 février contre l’aéroport : quel bilan ?

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[Notre-Dame-des-Landes / Nantes] Un troisième blessé grave à l’œil par la police le 22 février

Emmanuel Derrien : un troisième blessé grave à l’œil par la police lors de la manifestation nantaise anti-aéroport du 22 février

Rencontre avec Emmanuel Derrien, une troisième victime (après Quentin Torselli et Damien Tessier) d’une blessure très grave à l’œil causée par la police lors de la manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à Nantes le 22 février 2014. Emmanuel risque une infirmité permanente de cet œil, par perte de la vision.

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Photo : « Selfie » (photo en autoportrait prise par Emmanuel lui même à l’hôpital le 22 février 2014, jour de la manifestation anti-aéroport).

Qui es-tu Emmanuel ?

Je m’appelle Emmanuel Derrien. J’ai 24 ans et suis originaire de Quimper en Bretagne. Je suis cuisinier de métier. Je suis arrivé récemment à Nantes pour y chercher un emploi.

Quelle blessure t’a provoqué la police pendant la manifestation du 22 février ?

C’est comme Damien : une « contusion sévère de bloc oculaire », avec quelques points de suture à l’arcade. Je n’ai pas les mots exacts. J’ai une cataracte post-traumatique de l’œil droit, qui m’empêche de voir. Les médecins me parlent d’un projet d’opération de la cataracte. L’exercice de la vision m’est difficile avec un seul œil.

Étais-tu manifestant contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ?

Je me déplaçais dans la ville pour rechercher un restaurant, pour trouver un emploi. Ma curiosité m’a emmené sur le lieu de la manifestation.

Que s’est-il passé exactement ?

C’était vers 17 heures, sur la pelouse entre l’Hôtel-Dieu et l’Île-Feydeau. Il y a un arbre isolé à cet endroit. Il y avait du monde, avec une rangée de manifestants en face des CRS. J’ai essayé de surplomber pour mieux voir. Je portais un keffieh. Tout à coup, j’ai ressenti quelque chose qui m’a percuté, qui m’a fait tomber au sol, net. J’ai dû faire une perte de connaissance.

J’ai entendu des voix bienveillantes qui disaient « Mais oui, il saigne ! ». Ces personnes m’ont transporté en essayant de me garder éveiller jusqu’aux urgences de l’hôpital.

Dans les couloirs, il y avait énormément de blessés issus de la manifestation, beaucoup allongés sur des brancards, beaucoup en train de vomir.

La nuit même, on m’a endormi pour faire une exploration du globe oculaire. J’ai eu l’impression d’être un cobaye. Au réveil, c’était horriblement douloureux.

Je suis resté à l’hôpital quatre jours, chambre 559.

J’ai fait la demande de mon dossier médical, mais on m’a répondu qu’il n’était pas complet. Je suis dans l’attente.

As-tu prévu de porter plainte ?

Oui bien sûr. Je ressens de l’incompréhension et de la colère face à ce geste de la police.

Propos recueillis par Luc Douillard les 8 et 9 avril 2014. (Cet interview, comme celui de Damien le 8 mars, a été relu et corrigé par l’intéressé pour être rediffusé largement, avec la photo jointe.)

 

Emmanuel Derrien : un troisième blessé grave à l’œil par la police lors de la manifestation nantaise anti-aéroport du 22 février

Au troisième cas connu et rendu public, les forces de police et le ministère de l’Intérieur ne peuvent plus prétendre une exceptionnalité accidentelle, car se dessine maintenant une série dramatique qui évoque une lourde responsabilité des agents de police et de leur chaîne de commandement à tous les niveaux, ainsi que l’hypothèse d’un caractère systématique des tirs volontaires au visage (rendus techniquement possibles par la visée sophistiquée du Lanceur de balles de défense, arme de guerre).

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Un homme du GIPN derrière le viseur de son LBD40 le 22 février 2014 à Nantes.

Le Procureur de la République va devoir prendre ses responsabilités en ouvrant une instruction judiciaire et en sauvegardant en urgence les éléments de preuves pouvant servir à la justice. Rappelons que les violences volontaires avec arme ayant provoqué un infirmité permanente sont des crimes passibles de la Cour d’assises.

Le Procureur devra également étudier la conduite sans précédent de la police, qui durant la manifestation, au lieu de s’assurer des soins apportés aux blessés comme elle y est tenue, même pour des délinquants de droits communs, a pourchassé illégalement les secouristes bénévoles improvisés, ce qui constitue très probablement, au delà de la non-assistance à personnes en danger, un cas exceptionnel dans l’histoire de la police française, documenté par plusieurs témoignages ce 22 février, de « Mise en danger de personnes vulnérables » – « Obstruction avec arme à l’assistance aux personnes » – « Traitement cruel et dégradant, au sens des Conventions internationales de défense des Droits de l’Homme ».

Nous notons également qu’ont été visés par les flash-balls LBD des journalistes et de simples passants, comme s’il fallait empêcher tout témoignage sur cette étrange journée du 22 février 2014.

Par ailleurs, nous invitons de façon pressante les députés et sénateurs, quelque soient leurs positions sur le projet d’aéroport, à demander maintenant une Commission d’enquête parlementaire sur les faits et violences du 22 février à Nantes, qui interrogent sur une possible affaire d’État avec atteinte aux principes démocratiques fondamentaux et manipulation de l’opinion publique.

Après Quentin Torselli et Damien Tessier, mutilés de l’œil, nous avons donc pu joindre aujourd’hui Emmanuel Derrien, 25 ans, qui a lui aussi été très gravement blessé de l’œil le 22 février, suite à un tir de projectile de la police. Il a subi une intervention pour exploration de l’œil et devrait être opéré prochainement de la cataracte. Actuellement, il ne voit plus rien de son œil droit, à part des éblouissements.

Emmanuel, un jeune nantais, cuisinier de profession, a été touché par un tir de la police aux alentours de 17 heures et de 17h30, devant l’entrée de l’Hôtel Dieu, au niveau de la pelouse de la façade sud de l’Ile Feydeau.

Nous donnerons prochainement un entretien plus détaillé d’Emmanuel, comme nous l’avons fait précédemment le 8 mars pour Damien.

Rappel : Une conférence de presse organisée par la victimes de flash-ball à Nantes, et leurs proches, aura lieu mardi 15 avril, à 11 heures, (à Nantes, dans un lieu encore à déterminer).

Un site réactualisé dédié aux affaires de flash-ball : 27novembre2007.blogspot.fr

Luc Douillard, en lien avec l’OBS-LAB (observatoire-laboratoire de la démocratie locale en pays nantais) – Citizen Nantes, 9 avril 2014

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[Valls kyste my ass] Les RG travaillent (2)

La gendarmerie table sur l’anticipation opérationnelle

L’anticipation opérationnelle de la gendarmerie s’appuie sur cette puissante « base de données de sécurité publique ».

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Il est essentiel pour les gendarmes d’avoir un regard le plus précis sur les ultras qui se glissent parmi les “bonnets rouges” ou les manifestants de Notre-Dame-des-Landes.

Dans le cadre de la refonte du renseignement de proximité, la gendarmerie a mis en place un outil visant à fournir à son directeur général, Denis Favier, tous les éléments permettant d’ajuster la manœuvre de ses forces sur le terrain. Créée le 1er janvier dernier, la sous-direction de l’anticipation opérationnelle (Sdao) se présente comme une « structure complémentaire, agissant de façon transparente et interactive » avec le renseignement territorial. Relayée par une chaîne de 500 analystes répartis à travers le pays et dont elle assure le pilotage, l’anticipation opérationnelle de la gendarmerie s’appuie sur sa puissante « base de données de sécurité publique ». Depuis décembre 2011, elle poursuit une inéluctable montée en puis­sance.

Selon nos informations, cette base garde actuellement en mémoire quelque 150.000 fiches d’analyses passant au crible les conflits sociaux et leurs acteurs, ainsi qu’une multitude de signaux précoces permettant à la direction de la gendarmerie d’anticiper ses dispositifs de protection, notamment de la vingtaine de centrales nucléaires, et de maintien de l’ordre. Un logiciel « morphosyntaxique » permet, à partir d’un nom, de multiplier les croisements et d’éventuelles connexions.

« À côté du renseignement territorial qui va fournir des informations stratégiques sur les revendications de tel ou tel, l’anticipation opérationnelle offre un éclairage spécifique permettant d’identifier les modes opératoires, les moyens déployés par nos adversaires ainsi que leur degré de radicalité afin d’ajuster notre niveau de riposte, précise le colonel Pierre ­Sauvegrain, patron de la Sdao. Il est essentiel d’avoir un regard le plus précis sur les ultras qui se glissent parmi les “bonnets rouges” ou les manifestants de Notre-Dame-des-Landes. » Pour les gendarmes, le renseignement est consubstantiel à la fonction. Ce qui confère à cette force 100.000 « capteurs » potentiels.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Christophe Cornevin, LeFigaro.fr, 27 mars 2014)

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[Mère de Dieu, chasse Poutine] Témoignage de Nadejda Tolokonnikova à Kiev : « Ici l’auto-organisation n’est pas qu’un joli mot. »

Nadia Tolokno, Member of the Russian Group Pussy Riot, Visited Kyiv

I was in Kyiv. To anyone who hasn’t yet been there – I advise you to go. Especially if you claim to have an opinion about Kyiv.  As they say, one look is worth a thousand words.

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On the eve of my trip to Kyiv I asked my internet-kitties on Twitter the following question: Can anyone give me instances of any recent violence by extremists in Kyiv? On March 29, on the eve of my departure for Kyiv, Putin in a telephone call to Obama had specifically complained about rampages by extremists. I did not get a single response to my question. The masses of Kremlin trolls who swamp my account, didn’t manage to deliver. Poor things.

And so, what became clear to me as a result of my trip to Kyiv?

One. It’s peaceful in Kyiv. I didn’t get attacked even once by “bands of neo-Nazis.” My purse did not get snatched. Although I walked around the streets at night.  And in spite of the fact that generally speaking, you don’t see any policemen in the city. Here ‘self-organization’ is not simply a pretty word. On Maidan and Khreshchatyk everything is in perfect order. Clean. Rubbish is automatically collected and carefully packed up.

Two. I did not observe any looting.  On the contrary, I observed that Sberbank Russia – the bank of the aggressor nation, located on the Maidan itself, in the midst of the barricades, did not have a single pane of broken glass, not a single scratch.

Three. I spoke in Russian – and did not get slapped in the face. I got smiles and words of thanks that there are Russians who do not support the aggressor Putin. Sturdy men from Lviv explained to me and Alekhina and Verzylyov why we need to shake off Putin in our own country.

Four. “We love Russians, we despise Putin.” This slogan, very likely, more than anything else reflects the mood of Kyiv at this time. It’s not an accident that such a banner hangs in the middle of Maidan – on the frame of that same Christmas tree, from whose installation on November 30, 2013 everything began, when the Berkut beat up the students.

Five. Maidan is a place of unbelievable power. Candles in memory of the heroes of the Heavenly Hundred, masses of flowers. A list of names the dead, read out at midnight from the stage of Maidan: “Eternal memory!” Children’s drawings, dedicated to the fallen. The words of the priest from the stage: “Thank you for your patience! And thank you for tolerating me for so many months…” True faith, a priest who is a true Christian.

Six. I hope that everything will turn out well for them. And perhaps, the consciences of  our putins and kiseliovs will awaken, and they will stop scoffing at people who have already lost too many and too much, yet in spite of this, have managed to hold their own.

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Source: echo.msk.ru, 31 mars 2014 – traduit en anglais par Kalyna 14 et publié le 13 avril sur EuromaidanPR.com

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[Faits divers] Les exploits des coreligionnaires du général Puga

Les séances d’exorcisme tournent aux viols

Un prêtre de 40 ans, ancien directeur d’une école privée de Goussonville dans les Yvelines, a été mis en examen et écroué mercredi pour viols, tortures et actes de barbarie sur trois enseignantes.

http://juralib.noblogs.org/files/2014/04/011.jpegL’horrible secret que portait un prêtre est resté longtemps confiné dans l’enceinte de l’école privée Notre-Dame de la Sablonnière, à Goussonville (Yvelines). Mercredi, l’abbé a finalement été mis en examen et écroué pour viols, tortures et actes de barbarie par un juge d’instruction de Versailles, rapporte Le Parisien. Entre septembre et octobre 2010, l’homme de 40 ans aurait violé à plusieurs reprises trois enseignantes de l’établissement de la Fraternité Saint Pie X, dont il était le directeur.

L’homme aurait profité de son influence spirituelle pour abuser des trois femmes. Il aurait choisi comme première cible une femme de famille fragile et déjà abusée sexuellement. « Il lui a fait subir un exorcisme avant de mimer des actes sexuels pour tenter de soigner « le mal par le mal » », explique le site du quotidien. La victime était tellement secouée par cette séance d’exorcisme qu’elle n’a pas pu raconter les sévices subis. Après elle, deux autres femmes seront les victimes présumées du religieux. En 2013, deux d’entre elles ont porté plainte. Lorsque la vérité éclate, la fraternité Saint Pie X sanctionne son membre lors d’un procès canonique et l’éloigne pendant deux ans dans un monastère.

« Obnubilé par la question du sexe »

Interrogé lundi par les enquêteurs, l’homme d’église a reconnu partiellement les faits, raconte France 3 Ile-de-France. Il a expliqué que les victimes étaient consentantes et qu’il s’était contenté de mimer l’acte sexuel, sans aller au bout. Il n’a pas reconnu les actes de violence. Selon LesNouvelles.fr l’accusé souffrirait de troubles de la personnalité. « Il est obnubilé par la question du sexe », explique une source proche du dossier citée par le site.

La fraternité Saint-Pie-X, à laquelle appartient l’ecclésiastique écroué, a été fondée en 1970 par Mgr. Marcel Lefebvre. Ce dernier a été excommunié en 1988 par le pape. Congrégation composée de prêtres catholiques traditionalistes, le groupe refuse de se ranger dans le giron du Vatican, malgré les multiples appels de l’ancien pape Benoît XVI.

Leur presse (Amandine Bourgoin, Paris-Match, 10 avril 2014)

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[Rio de Janeiro] Vers l’unité des favelas

Police Clash With Squatters in Rio de Janeiro Slum

RIO DE JANEIRO — Violent clashes broke out on Friday between police officers and squatters here when the authorities dislodged thousands of families from a newly formed favela, or slum, in a complex of abandoned commercial buildings, focusing attention on the rising tension over surging rents and housing shortages.

Just two months before Brazil is to host the World Cup soccer tournament in Rio de Janeiro and other cities, police officers used tear gas and rubber bullets to disperse the squatters at a decaying property in the city’s gritty northern zone owned by Oi, one of the largest telecommunications companies in Brazil.

The squatters fought back by pelting the police with rocks, tossing firebombs and setting buses and police vehicles on fire. Even when officers managed to assert control over the settlement after hours of clashes, the protesters turned to looting nearby banks and a supermarket.

One of the squatters, Nicole Evangelista, 22, said she had put down stakes at the complex just days ago. In a stunning example of how favelas coalesce in Rio, thousands of people had moved to the site this month, coordinating their moves over social media, building wooden shacks and calling their community the Telerj Favela, a nod to the state phone company that used to own the property. Thousands of people had moved to the slum this month, coordinating over social media.

“Five thousand people moved here because they wanted their own home,” said Ms. Evangelista, who is unemployed and came to the settlement from Mandela, another favela in Rio. “But this morning police got here when I was still sleeping,” she said. “An officer told me he was going to fill my head with bullets.”

No deaths were reported in the clashes, but as many as 20 people were injured, including several police officers, according to local media reports.

Photographs on the G1 news websiteshowed children suffering from tear gas inhalation. At least 26 people were detained by the police in connection with the clashes and subsequent looting. Fires from the clashes sent up billows of smoke that could be seen across Rio. Police units also made forays into Jacarezinho and Rato Molhado, two favelas adjacent to the newer squatter settlement, after protesters sought refuge in the mazes of cinder-block houses.

“The operation unfolded as it was planned,” Lt. Col. Cláudio Costa, a spokesman for Rio de Janeiro’s military police, said in televised comments. “We didn’t have problems inside the property, just on the outskirts where there was confrontation.”

Still, the images of the clashes brought into sharp relief the discontent over rising costs of living in Rio as it experiences a frenetic investment surge ahead of the World Cup and the 2016 Summer Olympics, which Rio will also host. Real estate prices and rents have climbed throughout the city, including in many slums, squeezing low-income residents.

At the same time, the construction of affordable housing in Rio has lagged behind. Guilherme Simões, 29, a housing activist working with the squatters, said the Telerj Favela had been occupied because it lay vacant for years. Pointing to the desperation of some of the squatters, he said, “They moved more out of necessity than knowing it would work.”

Leur presse (Simon Romero, The New York Times, 11 avril 2014)

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[Afrique du Sud] Manifs pour les services de base à Christiana, Bloemhof, etc.

Un adolescent tué lors de manifestations en Afrique du Sud

Un adolescent a été tué mercredi lors d’une violente manifestation à Christiana, dans une région du centre de l’Afrique du Sud secouée par des émeutes depuis une semaine, ont indiqué les autorités jeudi.

Selon le gouvernement provincial, le propriétaire d’une taverne a ouvert le feu pour se protéger contre les pillards, tuant l’adolescent et blessant deux autres personnes. « Un adolescent a été tué. Il y a eu une manifestation, il y avait une foule en colère, et quelqu’un a sorti une arme à feu et tiré sur le jeune homme, qui est décédé sur place », a indiqué à l’AFP Thulani Ngubane, porte-parole de la police de la province du Nord-Ouest.

Deux personnes ont été arrêtées pour être interrogées, a-t-il précisé. Des manifestations violentes secouent depuis plusieurs jours la ville voisine de Bloemhof où les maisons de responsables municipaux, des bâtiments publics et des magasins ont été incendiés lundi. Des routes ont été barrées.

Les violences se sont étendues mardi à Christiana et à d’autres localités de la région. Les troubles ont commencé le 2 avril avec des manifestations « contre les mauvais services publics et pour exiger le départ de certains responsables municipaux », selon le brigadier Ngubane.

Les manifestations violentes en Afrique du Sud pour exiger des services de base — logement, eau, électricité, éclairage public —, pour dénoncer la corruption des élus ou réclamer des emplois sont en hausse constante depuis dix ans. Face à ces manifestations tournant régulièrement à l’émeute, la police sud-africaine manque d’effectifs équipés et entraînés [sic – NdJL].

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Belga via 7sur7.be, 10 avril 2014)

 

Bloemhof homes go up in flames

More than 15 houses belonging to police officers in Bloemhof have been torched by livid protesters, North West police confirmed yesterday.

Speaking to The Citizen, police spokesperson Brigadier Thulane Ngubane said officers’ lives and those of their families had also been threatened by angry protesters.

“Seven of the houses were burnt in one night,” he said.

Responding to claims that police officers have been instigating the violent protests by supplying tyres to demonstrators, Ngubane said the question was “malicious and lacked merit”.

He said the police would continue to monitor the area, as well as neighbouring areas to which the protests had spread.

Just after 3pm, the police were forced to close the N12 road to traffic, following the resumption of the protests.

Meanwhile, the provincial department of Public Works, Roads and Transport yesterday embarked on a clean-up campaign in Bloemhof, following days of violent protests.

Provincial government spokesperson Lesiba Kgwele said the aim was to normalise the area and ensure that schooling at eight schools affected by the protests resumed on Monday.

Most of the roads were barricaded with burning tyres, rocks and rubble by disgruntled protesters, who accuse officials at the Lekwa-Teemane local municipality of nepotism, corruption and failing to deliver basic services.

The protests have also spread to areas such as Christiana and Itsoseng.

Premier Thandi Modise claimed on Thursday senior community leaders were instigating violence in the municipalities and police officials were conniving with protesters in Boitumelong and Coverdale townships near Bloemhof.

Modise has since called for an investigation into the protests.

More than 100 protesters have been arrested in connection with the destruction of property and torching of houses of five councillors.

Three officials and 71 protesters appeared in court yesterday. They were remanded in custody and their cases postponed to Monday.

Two men suspected of having shot and killed a 17-year-old boy during a protest march to the local municipality are expected to appear in court on Wednesday.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Steven Tau, Citizen.co.za, 12 avril 2014)

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[Maison d’arrêt d’Arras] Les porte-clefs travaillent

Arras : des « beuveries » dans la prison

Le syndicat Ufap-Unsa Justice de la maison d’arrêt d’Arras dénonce les « beuveries » auxquelles s’adonnent lors des promenades les détenus, qui se fournissent grâce aux colis lancés de l’extérieur, contenant alcool, mais aussi viande ou drogue, a expliqué vendredi un représentant du personnel.

« Avec l’alcool, la promenade est plus folle ! » s’exclame l’Ufap-Unsa Justice dans un communiqué daté du 25 mars, d’abord adressé à la direction régionale des services pénitentiaires puis rendu public auprès de la presse. « Tous les weekends, lors des promenades et plus particulièrement l’après-midi, des individus extérieurs à l’établissement balancent (par dessus le mur d’enceinte, ndlr) dans les cours de promenades des bouteilles d’alcool qui sont rapidement ingurgitées par les détenus », explique le syndicat, qui dénonce « un rituel ».

Le 9 mars, après de nouvelles projections, une quinzaine de détenus émêchés ont refusé de réintégrer leurs cellules, a dit Frédéric Charlet, secrétaire régional adjoint de l’Ufap-Unsa. Les surveillants ont alors mis plus d’une demi-heure pour les faire rentrer. « Pour des raisons de sécurité on n’intervient pas dans une cour de promenade », a précisé Charlet, qui regrette des effectifs insuffisants. « C’est un problème récurrent sur bon nombre d’établissements pénitentiaires », a ajouté Frédéric Charlet, qui estime que le préfet pourrait bientôt recevoir les représentants du personnel.

L’Ufap-Unsa Justice demande une multiplication des rondes de police à l’extérieur, « le weekend pendant les créneaux horaires de la promenade », la « pose rapide de filets anti-projections ainsi que l’organisation de fouilles sectorisées ou encore le transfert systématique des meneurs. Les projections, a expliqué Charlet, sont souvent faites par des personnes mineures, ce qui complique leur interpellation. Des bouteilles de plastique utilisées sont remplies d’alcool et emballées dans du papier bulle pour les protéger.

D’autres colis contiennent souvent du cannabis ou de la viande, mais aussi des armes et autres objets interdits (burins, lames de scie), selon les syndicats. « En cinq minutes, il peut y avoir une trentaine de colis qui arrivent », a décrit Charlet. « Il y a ce qui est consommé sur place et ce qui remonte dans les cellules ».

Presse carcérale (LeFigaro.fr avec l’Agence Faut Picoler, 11 avril 2014)

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Manif antiaustérité à Rome

Italie : scènes de guérilla urbaine dans une manifestation à Rome, un blessé

Un Péruvien a perdu une main dans l’explosion d’un pétard samedi au cours d’une manifestation à Rome contre les politiques de logement et de l’emploi du gouvernement, qui a dégénéré en scènes de guérilla urbaine, faisant des dizaines d’autres blessés.

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Selon des sources sanitaires, le blessé le plus grave est un Péruvien de 47 ans qui a eu une main amputée après l’explosion d’un pétard qu’il s’apprêtait à lancer.

On compte une dizaine d’autres blessés plus légers parmi les manifestants et une vingtaine au sein des forces de l’ordre, ont indiqué les autorités qui ont fait état aussi de six arrestations.

La manifestation avait été organisée par les militants pour le droit au logement, les mouvements dénonçant les mesures d’austérité, des syndicats protestant contre le travail précaire, des étudiants ainsi que les opposants au TGV Lyon-Turin. Les manifestants ont affirmé être 15.000, sans que ce chiffre soit confirmé par les autorités.

Partie vers 13H00 GMT de Porta Pia, juste en dehors de l’enceinte du vieux Rome, elle s’est déroulée pacifiquement jusqu’à son arrivée deux heures plus tard devant les ministères de l’Industrie et du Travail, via Veneto, la rue immortalisée au cinéma par le film La Dolce Vita.

Des protestataires brandissant une banderole avec un « non au plan logement et au jobs act (la réforme du marché du travail, ndlr) du gouvernement Renzi ! », ont commencé à jeter des œufs et des oranges sur le bâtiment.

Beaucoup de slogans ont été scandés contre le gouvernement et la précarité comme « (…) donnons l’assaut à l’austérité et à la précarité » et « Logement, revenu, dignité ». Sur les murs avaient été apposées des affiches en forme de défis : « vous pouvez nous appeler Neet (acronyme anglais pour définir ceux qui n’étudient pas, ne travaillent pas, ne se forment pas), nous sommes surtout des précaires en colère ».

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À un moment, certains manifestants, la tête cachée sous des capuches, ont commencé à lancer des pétards et des pierres vers les véhicules blindés de la police dont 2.000 agents ont été déployés dans tout le centre historique de Rome.

Les policiers et les carabiniers les ont repoussés en chargeant à deux reprises le cortège et en faisant usage de gaz lacrymogène. C’est alors que le Péruvien de 47 ans a été blessé par l’explosion du pétard.

Après les charges policières, le cortège s’est dispersé dans plusieurs rues.

Sur le sol, via del Tritone, près de la Place Barberini, et via Veneto, la chaussée était jonchée de banderoles, drapeaux et calicots abandonnés et même de chaussures de tennis.

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Selon les médias, les manifestants les plus virulents ont endossé des k-way bleus, pour se distinguer des anarchistes des « black blocs ». Une sorte de provocation de ces « blu bloc » à l’encontre de la police italienne qui porte des tenues de la même couleur.

À propos des longues minutes de guérilla urbaine qui ont dévasté des rues très touristiques, le maire de Rome Ignazio Marino, revenu spécialement au Capitole pour piloter une cellule de crise, a déploré des actes de violence « qui ont pénalisé l’ensemble de la capitale ».

La fédération des commerçants Federmoda a pour sa part affirmé que certains magasins restés fermés de crainte de dérapages avaient perdu 70% de leur chiffre d’affaires par rapport à un samedi normal.

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Presse antiémeute (Agence Faut Piller via LePoint.fr, 12 avril 2014)

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[Notre-Dame-des-Landes] On s’approche aujourd’hui d’une victoire majeure pour les luttes contre l’aménagement gestionnaire et marchand du territoire

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[Made in China] La liberté ou la mort

Chine : une fuite de pétrole à l’origine d’une importante contamination d’eau

PÉKIN – Une fuite d’hydrocarbures imputée à un géant pétrolier chinois est à l’origine d’une importante pollution au benzène d’un réseau d’eau du robinet dans l’ouest du pays, a indiqué samedi un officiel local cité par un média d’État.

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Des analyses menées jeudi et vendredi matin avaient détecté dans le réseau de distribution des eaux de la métropole de Lanzhou des niveaux de benzène, une substance cancérigène et incolore, vingt fois supérieurs à la limite nationale, selon des médias officiels.

La nouvelle, suivie de l’arrêt de l’approvisionnement en eau d’une partie de la ville, avaient crée vendredi un vent de panique chez les habitants, les poussant à prendre d’assaut les rayons de bouteilles d’eau minérale des magasins.

Un responsable des autorités locales chargé de l’environnement, cité par l’agence officielle Chine nouvelle, a précisé samedi qu’une fuite de pétrole par une filiale du groupe public CNPC était à l’origine de la contamination.

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Lanzhou, une nouvelle ville champignon en plein centre de la Chine

Selon lui, les enquêteurs ont ainsi retrouvé des traces d’hydrocarbures tout au long d’une conduite reliant deux usines de traitement gérées par la compagnie locale des eaux, coentreprise entre Veolia Water, filiale du français Veolia Environnement, et un partenaire chinois.

La plupart des cours d’eau en Chine sont sévèrement pollués par les rejets des exploitations agricoles et des usines qui les bordent, et les standards environnementaux que prône Pékin font l’objet d’une application extrêmement laxiste.

L’incident de Lanzhou intervient un mois après un grave épisode de pollution de l’environnement dans la région du Guangxi (sud), où des rejets de cadmium par des usines chimiques avaient contaminé des sources d’approvisionnement en eau desservant plusieurs millions de personnes.

Leur presse (Agence Faut Polluer, 12 avril 2014)

 

Chine : la presse d’État critique après une grave pollution au cadmium

SHANGHAÏ – La presse officielle chinoise a critiqué mercredi le rôle des autorités d’une région du sud du pays face à la grave pollution d’un important cours d’eau fournissant de l’eau potable à des millions d’habitants.

Des dangereux niveaux de cadmium, métal hautement toxique pour l’organisme, ont été relevés dans la rivière Longjiang, la contamination concernant un segment de 300 kilomètres.

Les autorités ont affirmé tard mardi avoir contenu cette pollution mais le quotidien China Daily a estimé qu’il fallait une meilleure surveillance des industries et que l’action des responsables locaux laissait beaucoup à désirer.

Les autorités locales doivent enquêter en profondeur sur les causes de l’accident, a insisté le journal, en estimant que ce désastre environnemental devait servir de signal d’alarme.

Les autorités ont placé en garde à vue sept dirigeants d’usines chimiques suspectés d’être responsables de rejets toxiques dans cette rivière de la région méridionale autonome du Guangxi.

Le gouvernement a mobilisé des milliers de militaires pour larguer des dispersants censés diluer le cadmium et en limiter l’impact.

Mercredi, le gouvernement du Guangxi a assuré avoir endigué la pollution après avoir obtenu des résultats probants grâce aux dispersants. Les taux de cadmium restaient toutefois 2,6 fois supérieurs à la limite maximale dans certaines zones, a indiqué la municipalité de Liuzhou.

La pollution avait provoqué une ruée sur l’eau en bouteille à Liuzhou, une ville de plus de trois millions d’habitants, ainsi que dans la commune de Liujiang, qui dépasse 1,5 million d’habitants.

Le cadmium est une substance reconnue toxique et cancérogène, qui s’accumule dans le corps humain tout au long de la vie, avec des impacts sur les reins, les os, le foie et le système respiratoire. Le cadmium est notamment utilisé dans les batteries.

Les déversements accidentels de produits chimiques avec de graves conséquences pour la santé sont fréquents en Chine, où le respect de l’environnement est encore souvent sacrifié sur l’autel de la croissance économique.

Leur presse (Agence Faut Polluer, 1er février 2012)

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[Passeurs d’hospitalités] « Respect de la loi ou rébellion ? »

« Respect de la loi ou rébellion ? » : c’est l’alternative dans laquelle le préfet du Pas-de-Calais situe l’action de Kévin Reche, leader du collectif d’extrême-droite Sauvons Calais, organisateur de la manifestation prévue ce dimanche et annulée par la préfecture.

Le choix des mots interrogent. La rébellion n’est pas en soi un délit, sauf dans un cas bien précis d’une résistance violente généralement aux forces de police [Article 433-6 du Code pénal : Constitue une rébellion le fait d’opposer une résistance violente à une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public agissant, dans l’exercice de ses fonctions, pour l’exécution des lois, des ordres de l’autorité publique, des décisions ou mandats de justice.] : ce n’est pas de ça qu’il s’agit. Dans une tradition démocratique multiséculaire, la rébellion face au tyran ou la résistance à l’oppression sont à la fois des droits et des devoirs du citoyen [Article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. Article 35 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 : Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.]. Enfin il est paradoxal de qualifier de « rebelle » quelqu’un qui défend une conception ultra-concervatrice de l’ordre social.

On peut donc s’interroger si le choix du terme « rébellion » ne vise pas d’autres personnes, et n’annonce pas, au nom de l’interdiction d’extrême-droite, une répression accrue contre d’autres personnes. Quand on voit une population jetée à la rue et harcelée par la police, forcer la porte d’une maison vide, y mettre son nom et en assumer les conséquences judiciaires, pour que les personnes à la rue aient un toit, c’est un authentique acte de rébellion. Être présent au petit matin pour filmer les violences policières au risque de les subir soi-même, c’est un acte de résistance au sens des deux Déclarations des droits de l’homme et du citoyen suscitées. Rien à voir avec la complicité bienveillante dont le mouvement d’extrême-droite Sauvons Calais a joui de la part de la police et de l’autorité préfectorale à l’occasion de l’attaque du squat de Coulogne.

« Respect de la loi » : ni le Commissaire aux Droits de l’homme du Conseil de l’Europe, ni la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme, ni le Défenseur des Droits, parmi beaucoup d’autres, ne pensent que cette expression qualifie l’action de l’État vis-à-vis des exilés et de ceux qui les soutiennent à Calais. Le préfet du Pas-de-Calais n’a plus aucune autorité autre que la force pour employer cet argument. Alors qu’on appelle État de droit un État qui respecte ses propres lois, et n’abuse pas de violence à son profit ou à celui de ses dignitaires.

Deux actes du préfet du Pas-de-Calais au matin du 11 avril : d’un côté il fait détruire le campement des exilés soudanais et arrêter ceux d’entre eux qui se trouvent sur place ; de l’autre  il interdit la manifestation de Sauvons Calais prévue le 13 avril. Les uns sont jetés à la rue et arrêtés, leurs habitations sont détruites; personne ne détruit les maisons des membres de Sauvons Calais ni ne les arrête, le préfet interdit un rassemblement ponctuel à Calais après les avoir soutenus à Coulogne. Cette balance pipée qui penche outrageusement d’un côté n’est pas celle de la justice.

Et ce n’est pas là une action de l’État dans laquelle nous pouvons nous reconnaître.

Passeurs d’hospitalités, 12 avril 2014

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La police assassine et mutile, retour sur la manifestation du 5 avril

Samedi 5 avril, près de 400 personnes se sont réunies au métro Anvers pour manifester contre les violences et les crimes policiers, à l’appel de plusieurs familles de personnes tuées par la police, de collectifs constitués autour de personnes mutilées par la police, mais aussi de collectifs luttant contre les violences policières, le contrôle au faciès, la répression des luttes sociales et le racisme.

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Retour sur la manifestation contre les violences et crimes policiers

Samedi 5 avril, près de 400 personnes se sont réunies au métro Anvers pour manifester contre les violences et les crimes policiers, à l’appel de plusieurs familles de personnes tuées par la police, de collectifs constitués autour de personnes mutilées par la police, mais aussi de collectifs luttant contre les violences policières, le contrôle au faciès, la répression des luttes sociales et le racisme [Urgence-Notre-Police-Assassine, Collectif Angles Morts, Collectifs et familles de Wissam El Yamni, Lahoucine Ait Omghar, Youssef Mahdi, Amine Bentounsi, Lamine Dieng, Ali Ziri, etc., Brigade Anti Négrophobie, Collectif Stop le Contrôle au Faciès, Réseau Résistons Ensemble, Collectif « Huit Juillet » autour de Joachim Gatti, Collectif « 27 Novembre » autour de Pierre Douillard, Parti des Indigènes de la République, Mouvement Inter Lycées Indépendant…].

Après quelques prises de parole, la manifestation a quitté la place d’Anvers vers 16h, avant de suivre les boulevards Magenta, rue du Faubourg Poissonnière et Réaumur pour rejoindre Opéra, toujours étroitement encadrée par plusieurs centaines de CRS et de flics en civil. La préfecture avait en effet prévenu qu’un dispositif de proximité serait mis en place et averti qu’elle sévirait à la moindre prise de parole « diffamatoire » ou « outrageante » à l’égard de l’institution. Cela pour caresser dans le sens du poil le syndicat policier Alliance qui, scandalisé par la teneur des affiches appelant à la manifestation, avait demandé la veille que la manifestation soit interdite [Voir le communiqué sur le site du syndicat Alliance]. Ce sont donc près de 50 CRS devant et 100 derrière, ainsi qu’une centaine en réserve dans les rues latérales qui ont été mobilisés.

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Si certain-e-s ont appelé à l’apaisement et insisté sur le fait que la manif n’était pas « anti-flics », qu’il s’agissait de dénoncer les « voyous dans la police » responsables de « dérapages », d’autres n’ont pas manqué d’exprimer la responsabilité de l’ensemble des flics dans les agissements de certain-e-s d’entre elleux, et que l’omerta qui entoure tous les crimes et mutilations perpétrés par la police accuse l’ensemble de l’institution.

Des prises de parole à la sono et au mégaphone ont émaillé tout le parcours, tandis que les slogans « Urgence, la police assassine en toute impunité », « Pas de justice, pas de paix », « Police partout, justice nulle part », résonnaient dans les rues étroites et peu fréquentées du 9e arrondissement.

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Faire taire les indésirables, ou pourquoi la police assassine

La police, dans sa vocation à préserver l’État de toute atteinte, a carte blanche pour « désintégrer » ceux et celles qu’il estime « non intégrables », ceux et celles qui, par leur comportement ou leurs prises de position expriment un mépris des cadres institutionnels posés par la république, ou tout au moins une volonté de ne pas s’y laisser « intégrer ».

Dans les quartiers dits « sensibles », mais pas seulement, on met dans les mains des policiers des armes de guerre, puis on y accole l’étiquette « non létale » pour tromper l’opinion. Les policiers, ainsi formés à la va-vite, arment leur jouets mortels et tirent dans le tas. C’est comme ça qu’ils gèrent la foule. C’est aussi comme ça qu’ils maintiennent l’ordre public.

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Mais on s’étonnera de constater que l’arme la plus létale du policier, c’est ses propres mains. Quand on regarde de près la longue liste de morts impliquant la police au cours des trois dernières décennies [282 recensés sur atouteslesvictimes.samizdat.net ; près de 320 recensés sur bastamag.net], on s’aperçoit que l’arme du crime a le plus souvent cinq doigts : étranglement, clés de bras, pliage, c’est souvent à force d’improbables et inutiles contorsions que les corps de leurs victimes se brisent.

Quand le policier intervient à l’encontre d’un étranger ou d’un militant « gauchiste », il sait déjà que sa hiérarchie le couvrira s’il se lâche. Les policiers sont imprégnés des représentations à l’égard des « non français » et des « non citoyens » véhiculées dans les médias et par les hauts représentants de l’État.

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Il a été démontré par des études approfondies de l’institution policière que certains corps policiers ont été constitués dans un esprit réactionnaire (les CRS sont institués en 1944) et néocolonial (la BAC succède en 1994 aux différentes brigades (BNA, BAV, BDT, BSN) jusqu’alors placées sous l’égide du Service de Coordination des Affaires Algériennes : on prend les mêmes et on continue !), qu’ils portent en eux l’héritage des anciennes polices coloniales et de leur « savoir-faire » contre-insurrectionnel acquis durant la bataille d’Alger…

Pas étonnant donc que les policiers incarnent la préservation d’un modèle depuis longtemps étrenné, en pliant les personnes issues de l’immigration dans les cadres fixés par un appareil d’État empreint de préjugés racistes et conservateurs.

Quand l’IGPN et la Justice cherchent les coupables… du côté des victimes.

Quand une personne perd la vie, ou parfois son œil à cause d’un tir de flashball [Voir le site d’information « 27 novembre 2007 »], c’est bien souvent un long processus judiciaire qui s’enclenche. Bien malgré eux, les victimes ou leurs proches se retrouvent brutalement entraînés sur un chemin semé d’embûches. Autopsies et expertises judiciaires tronquées, manipulées pour faire apparaître des causes imaginaires ou disparaître des symptômes réels [À ce sujet, lire l’analyse de l’affaire El-Yamni], mais aussi frais de justice élevés, désinformations des médias, harcèlement de la part des autorités, fins de non recevoir et autres non-lieux…

Sans compter que chaque procédure commence invariablement par la case IGS/IGPN où on tente de convaincre les familles des victimes que la faute ne se place pas forcément du côté de la police, que les victimes ont peut-être provoqué ce qui leur est arrivé. Et si elles ne sont pas découragées par cet accueil suspicieux et hostile, les familles se retrouvent en fin de compte avec un non-lieu, fondé sur des autopsies et rapports médicaux falsifiés qui concluent à des insuffisances cardiaques : on s’étonnera, au regard de la moyenne d’âge des victimes (25 à 30 ans), d’un aussi grand nombre de cardiaques…

Les proches de victimes ou les personnes blessées par un tir de flashball ou de LBD racontent bien souvent la même histoire quand il s’agit de décrire l’accueil reçu par la police des police, par les procureurs ou par certains juges : leur douleur est ignorée, les traumatismes évidents niés et les questions orientées bien souvent dans le sens d’une mise en accusation des victimes. Les policiers quant à eux, sont toujours abrités par leur bon droit et une présomption implicite de légitime défense, bien que cette dernière notion ne connaît à ce jour aucune traduction juridique.

La peine capitale existe toujours, mais ce sont les flics qui jugent.

Quand un flic interpelle, tabasse puis étouffe une personne menottée, quand il sort sont arme et abat une personne qui n’en pointe pas sur lui, quand il vise et tire à la tête avec une arme « non-létale » en risquant de provoquer des lésions mortelles, il met en pratique une exécution sommaire fondée sur son seul sentiment de légitimité. Il juge et exécute sa sentence à la fois, c’est une mise à mort extrajudiciaire. Et lorsque la justice et sa hiérarchie le protègent, le couvrent, le disculpent de cette mise à mort, alors l’exécution devient judiciaire, on appelle ça la peine de mort : on tolère et avalise même le droit du fonctionnaire de police à tuer.

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C’est d’ailleurs tout le sens de la guillotine et de son pantin décapité qui ont été installés samedi sur le toit du véhicule de tête à l’arrivée de la manifestation place de l’Opéra, accompagnés des inscriptions « Abolie la peine de mort ? ça dépend pour qui ! » et « Dans certains quartiers, la peine de mort existe encore. Et les policiers y sont seuls juges ». Il s’agissait aussi d’évoquer le caractère raciste de ces mises à mort, qui comme l’enquête de Bastamag le rappelle, concerne généralement « un homme noir ou d’origine arabe, habitant un quartier populaire de l’agglomération francilienne ou lyonnaise ». On ne peut nier au policier la conscience qu’il a de l’acte qu’il commet : il sait pertinemment qu’il peut aller beaucoup plus loin lorsqu’il a en face de lui une personne d’origine étrangère, y compris en lui ôtant la vie.

Il y a dans l’usage de la violence plusieurs niveaux, que le policier franchit ou non en fonction de l’origine sociale et ethnique de la personne qu’il a face à lui. Et, au regard des précédents judiciaires, à savoir des nombreux non-lieux dont bénéficient les policiers criminels, mais aussi du soutien de la hiérarchie et des syndicats policiers, ainsi que des discours convenus sur la nature délinquante des « populations immigrées », le flic a bien ancrée dans son subconscient l’idée que l’étranger peut mourir sans que ça ne fasse de vague.

Quand le ministère éructe, la BRDP travaille

Lorsque des voix s’élèvent pour dénoncer les collusions entre les flics, la justice et les politiques qui les commandent, le silence médiatique se fait complice, l’indifférence et/ou la culpabilité sont criantes. Et lorsque ces mêmes voix sont leur propre média, qu’elles hurlent sur internet leur sentiment d’injustice ou même plutôt de fausse justice et qu’elles pointent du doigt l’assassinat policier, les ministres de l’intérieur et les syndicats policiers crient à la diffamation. Combien de fois n’a-t-on pas vu le flic qui frappe porter plainte pour outrage et rébellion et les flics qui ratonnent manifester leur sentiment de vulnérabilité aux violences subies ?

Comme écrit plus haut, la veille de la manifestation du 5 avril, le syndicat Alliance criait au scandale, à la diffamation du corps policier et s’étonnait que la préfecture de Paris ait pu autoriser une manifestation qui ose critiquer la noble et exemplaire institution policière.

De même, lorsque qu’Amal Bentounsi alimente son site « Urgence Notre police assassine » avec les éléments et témoignages à charge contre les flics, elle se retrouve convoquée à la Brigade de Répression de la Délinquance à la Personne, la BRDP, une division de la Police Judiciaire spécialisée dans les délits de presse (diffamations) et qui sert de tâcheron pour les attaques contre les médias libres. Ainsi le Jura Libertaire ou IMC Grenoble sont poursuivis par Hortefeux puis Valls suite à des articles sur la BAC de Marseille, Copwatch Nord-Idf pour ses publications sur les flics [Le site reste difficilement accessible sans passer par Tor], Non-Fides et Lucioles pour un article sur les Correspondants de nuit, etc.

Quand les syndicats de flics grondent, les ministres demandent des têtes, la BRDP s’exécute et ce sont les médias libres qui trinquent. Tu as le droit de manifester en silence mais surtout ne t’avise pas de communiquer, c’est une liberté qui n’est pas accordée à tous, mais seulement à ceux qui s’expriment dans les cercles autorisés ou qui bénéficient du privilège de leur fonction ou de leurs relations dans les milieux de pouvoir. C’est d’ailleurs ce qui a été rappelé ce lundi 7 avril par Mathieu Rigouste lors de l’audience au TGI d’Amal Bentounsi où il intervenait comme témoin (audience qui fera l’objet d’un autre article).

Pourquoi les blessés et les morts doivent s’unir

Face au silence contraint qu’imposent ceux qui ne veulent pas qu’on parle de leurs « bavures » et « dérapages », mais aussi pour faire face à l’isolement et au sentiment d’impuissance vécu par les proches de victimes ou les victimes elles-mêmes, la manifestation de samedi aura surtout été l’occasion d’une rencontre entre ceux qui vivent des situations similaires mais n’ont pas toujours les opportunités de faire route ensemble.

À l’issue de la manifestation, la Cantine des Pyrénées a prêté son local pour une bouffe partagée entre différents collectifs et personnes, venus notamment de Nantes, Lille, Blois ou Clermont-Ferrand pour rencontrer ceux de la région parisienne, partager leurs expériences et envisager des perspectives communes.

Plusieurs d’entre les victimes ont exprimé le souhait de mettre un terme à leur période de deuil pour initier un combat, qu’Amal aura eu pour sa part la franchise de qualifier de « thérapie » lors de son procès, pour au moins mettre en lumière la vérité sur leurs affaires. S’unir quotidiennement pour lutter aura toujours plus de sens que de se réunir une fois l’an pour commémorer nos morts.

Confrontés à une violence policière industrielle, il n’y a encore une fois qu’en faisant front commun qu’on pourra espérer tenir tête.

Paris-Luttes.info, 9 avril 2014

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[Mort aux el-Assad et à tous leurs complices !] La lutte des Syriens pour la libération et pour déterminer leurs propres destins continuera à vivre

Syrie : À propos des interventions et de la révolution syrienne

La révolution syrienne est une révolution qui a commencé comme une lutte pour l’auto-détermination. Les Syriens exigeaient de déterminer leurs propres vies. Et, pendant plus de deux ans, contre toute attente, face à la répression massive et à la destruction occasionnée par le régime Assad, ils ont persévéré.

Au cours du processus révolutionnaire, beaucoup d’autres acteurs sont apparus sur la scène pour travailler contre la lutte pour l’auto-détermination. L’Iran et ses milices, avec le soutien de la Russie, sont venus à l’aide du régime, pour s’assurer qu’on ne donnerait pas ce droit aux Syriens. Les djihadistes de l’État Islamique d’Irak et du Sham et d’autres, sous couvert de « combattre le régime Assad », ont tout autant travaillé contre ce droit. Et je pressens la même chose de toute intervention occidentale.

Certains vont soutenir que nous avons parcouru un long chemin depuis, il ne s’agit plus de l’auto-détermination, mais plutôt simplement d’arrêter le massacre. C’est une position que je ne peux pas soutenir. S’il s’agissait simplement d’arrêter le massacre, alors j’aurais supporté les djihadistes lorsqu’ils vinrent, parce que, personne ne peut le nier, ils sont les mieux armés et les mieux équipés pour défier le régime Assad. Mais je ne l’ai pas fait, et beaucoup d’autres non plus, car ils ne partageaient pas les objectifs du peuple syrien. Ils voulaient contrôler le peuple syrien et étouffer sa capacité à déterminer sa propre destinée. À cause de cela, ils étaient contre-révolutionnaires même s’ils combattaient contre le régime.

Et maintenant, face à une possible intervention occidentale en Syrie, je garde la même position. Beaucoup diront que je suis idéologique et que je devrais juste me concentrer pour arrêter le massacre ; mais ceux-là ignorent que, même en termes pragmatiques et selon leurs propres modes de raisonnement, leur argument n’a aucune influence, après l’insistance répétée des US selon laquelle « il n’y aurait que des frappes punitives » et qu’ils « ne tenteraient pas d’abattre le régime ». Quels sont les signes qui indiquent que ces frappes feront quoique ce soit pour arrêter le massacre, ou pour « résoudre » la crise syrienne.

Je ne me soucie pas de la souveraineté. De nos jours, la Syrie est devenue un pays pour n’importe qui sauf les Syriens. Ce n’est pas à cause du mythe de la souveraineté syrienne que je m’oppose à l’intervention. Ni dans la perspective de la destruction de la Syrie, car elle a déjà été détruite par ce régime criminel. Je m’oppose à l’intervention occidentale parce qu’elle va travailler contre la lutte pour l’auto-détermination, c’est-à-dire contre la révolution syrienne.

Assad a utilisé des armes chimiques contre son propre peuple. Je n’ai aucun doute à ce propos. Et ceci aurait pu être empêché si en fait on avait donné des armes à la résistance syrienne qui auraient pu faire basculer l’équilibre contre le régime. Mais les pouvoirs étrangers ont gardé les bras croisés, ne souhaitant pas qu’Assad gagne, mais ne souhaitant pas plus que la résistance gagne. Ils ne pouvaient pas donner des armes aux Syriens pour qu’ils se défendent eux-mêmes, ont-ils dit, qui sait dans quelles mains elles seraient arrivées ? Elles auraient pu accidentellement arriver, c’est-à-dire, dans les mains des Syriens qui voulaient déterminer leurs propres destinées en dépit des intérêts étrangers !

Nous avons donc fait un tour complet. Personne n’a armé la résistance syrienne, alors ils ont été tués par le régime, ou forcés de mettre en place l’infiltration du djihad. Donc Assad a utilisé des armes chimiques contre les Syriens, et l’Ouest veut répondre pour donner une leçon à Assad, une réponse qui garantit encore que les Syriens n’auront rien à dire en ce qui concerne leur futur. Et le régime survivra probablement à une intervention « punitive » occidentale, et le massacre ne s’arrêtera probablement pas.

Mais malgré cela, la révolution syrienne, et en son cœur, la lutte des Syriens pour la libération et pour déterminer leurs propres destins, continuera à vivre.

Par Darth Nader – 28 août 2013
(traduction française Manuel Sanchaise, pour Juralib)

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« En France, plus qu’ailleurs (…) il n’y a pas de respect de la police » LOL

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Bouches-du-Rhône : quand la force publique devient illégitime…

39 cas de violences policières ont été relevés en 2012 et 2013 dans le département

Pendant huit mois, ils avaient nié. Et leurs collègues avaient complaisamment fermé les yeux. Il avait fallu toute la persévérance d’un procureur entêté, et la vigilance de l’Observatoire départemental sur les violences policières illégitimes (OVPI), pour que l’affaire éclate au grand jour et se termine devant le tribunal correctionnel. Deux policiers avaient roué de coups un vendeur à la sauvette dans les locaux de l’Évêché. L’un d’eux lui avait enfoncé le canon de son arme dans la bouche avant de lui jeter un drapeau tricolore sur les épaules. La scène avait même été immortalisée par une photo prise à l’aide d’un téléphone portable détourné d’un scellé ! L’ADN de la victime retrouvé sur le Beretta d’un fonctionnaire avait sifflé la fin de leur carrière. Fin 2006, ils écopaient de 3 ans de prison dont 1 an ferme…

Cette sordide affaire qui avait fait trembler les murs de l’Hôtel de police a-t-elle modifié les comportements ? « Les violences policières dans les commissariats et dans les geôles ont quasiment disparu [sic – NdJL], note, 8 ans plus tard, Chantal Mainguy de la Ligue des Droits de l’Homme, coordonnatrice de l’OVPI. En revanche, elles s’exercent toujours autant sur la voie publique ». Selon le dernier rapport d’activité de cette structure créée en 2001, 39 cas, dont 9 issus du centre de rétention, ont été recensés au cours des années 2012 et 2013.

« Beaucoup de personnes, persuadées d’être le pot de terre contre le pot de fer, ne donnent pas suite aux violences. Elles sont persuadées qu’on ne leur viendra pas en aide », souligne Chantal Mainguy, en remarquant, néanmoins, quelques améliorations. La présence de l’avocat en début de garde à vue, la possibilité de saisine de l’IGPN par la victime depuis quelques mois, l’initiative de citoyens qui n’hésitent plus à filmer des « bavures » ou encore l’affaire de la Bac Nord auraient rendu les policiers plus prudents. « Mais malgré ces avancées, nous avons constaté que des personnes interpellées sont encore victimes de « violences gratuites », à savoir exercées après leur immobilisation ». Menottes excessivement serrées, gifles, coups de pied, passage à tabac, étranglement… « Toutes ces violences étaient inutiles et elles n’ont jamais été sanctionnées, martèle-t-elle. La hiérarchie n’intervient jamais et trop souvent, les juges condamnent les victimes. L’esprit de corps règne toujours… »

« On est la profession la plus contrôlée de France, rétorque David-Olivier Réverdy, secrétaire zonal du syndicat Alliance. On a une obligation d’exemplarité que l’Administration entend bien faire respecter. On voit souvent des faits montés en épingle…  » « Le métier de policier est compliqué, et en France, plus qu’ailleurs car il n’y a pas de respect de la police, déplore Pierre-Marie Bourniquel, patron de la sécurité publique. En 2013, il y a eu 32’425 interpellations sur tout le département. Donc, ces quelques cas qui posent problème, je les regrette…  » Toutes les plaintes sont traitées, assure Jean-Jacques Fagni, procureur adjoint. Mais les faits dénoncés ne correspondent pas toujours à de véritables infractions. Être maîtrisé par la force est souvent assimilé à une violence ».

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Laetitia Sariroglou, LaProvence.com, 10 avril 2014)

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