[La Coupe du monde n’aura pas lieu] Hourra pour les émeutiers de Pavao-Pavaozinho !

« Justice ! Police assassine ! » : la favela de Copacabana enterre son jeune danseur

Des centaines de personnes, une majorité de jeunes, défilent jeudi devant le cercueil ouvert du jeune danseur « DG » : il a été tué mardi dans la favela située au-dessus du quartier touristique de Copacabana, à Rio, ce qui a provoqué une émeute.

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Des proches et des connaissances de Douglas Rafael da Silva Pereira, alias « DG », tué dans des circonstances troubles dans une favela proche de Copacabana, manifestent contre la police en marge de son enterrement, à Rio de Janeiro.

Il avait 25 ans ; un bandage blanc qui ceint sa tête ne laisse voir qu’un visage au teint terreux et au nez marqué par une blessure.

« Justice ! Justice ! Police assassine ! » et « Dehors les UPP ! » (Unités de police pacificatrice), scandent quelque 400 personnes dans le cimetière Sao Joao Batista au moment où Douglas Rafael da Silva Pereira, alias « DG » est placé dans un caveau.

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« Je ressens de l’angoisse et de la révolte. Ils l’ont tué. C’était un ami. Il voulait juste danser, chanter! Il disait qu’il voulait la paix dans la favela. Ceux qui ont fait ça vont devoir payer ! Les autorités ne pensent qu’à la Coupe du monde ! » qui débute en juin, déclare à l’AFP Vitoria, une lycéenne de 17 ans.

Peu avant, la mère du danseur, Maria de Fátima Silva, une infirmière de 56 ans, haranguait les gens à l’entrée du bâtiment où se déroulait la veillée du corps. Une centaine était venue à pied depuis la favela, une marche de 5 km dans les rues de Copacabana.

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Plusieurs policiers armés surveillent de loin les événements.

« Personne n’a invité la police. C’est un hommage à DG. Pourquoi sont-ils là ? Ils ont tué mon fils et ils viennent ici ! Ils me dégoûtent », lance la mère du jeune homme. Elle affirme qu’il a été « torturé et tué par la police ».

Une vingtaine de chauffeurs de moto-taxi de la favela, profession qu’exerçait également Douglas, rendent hommage en klaxonnant pendant plusieurs minutes et en faisant tourner à fond leurs moteurs. Des feux de Bengale sont tirés, faisant sursauter la foule.

Une enquête est en cours pour savoir qui a tiré sur Douglas, la police ou les trafiquants de drogue.

À 50 jours du coup d’envoi du Mondial (12 juin-13 juillet), la mort de DG avait provoqué une émeute mardi soir chez les habitants de la favela.

Pendant ces troubles, un déficient mental, Edilson da Silva Santos, 27 ans, alias « Mateus le petit dingue », qui participait à l’émeute, a été tué d’une balle en pleine tête par un policier, selon des témoins.

« La police voit la population comme des ennemis. Ça devient une guerre urbaine ! », a ajouté la mère de DG auprès de l’AFP.

« Coupe du monde avec le sang ! »

Aline Fernandes, présidente de l’Association des femmes de Vidigal, une autre favela, assène : « Ce que je vois, c’est que le pouvoir public a décidé de faire une Coupe du monde avec le sang du peuple, des pauvres et des gens des favelas ! L’autre jour c’est une femme qui a été traînée par une voiture de police ».

Début avril, après avoir été blessée par balles par des policiers dans une favela, Claudia da Silva Ferreira, 38 ans, était tombée du coffre de leur voiture où ils l’avaient placée pour la conduire à l’hôpital, selon eux.

À la fin de la cérémonie de ce jeudi, la foule a décidé de regagner à pied la favela « pacifiquement » mais au cours du parcours des troubles ont éclaté alors que le cortège passait près d’un commissariat. La circulation a été coupée par des jeunes et la police a lancé des bombes lacrymogènes pour les disperser. Plusieurs commerces ont dû baisser leur rideau de fer avant que la situation redevienne normale.

L’émeute de mardi soir illustre la grande difficulté des autorités de Rio de Janeiro à enraciner sans heurts leur politique de « pacification » des favelas jadis tenues par les trafiquants, lancée en 2008 en vue du Mondial et des jeux Olympiques de 2016.

Le sécrétaire général de la Fifa, Jerôme Valcke, a indiqué jeudi à Fortaleza (nord-est) que « la Coupe du monde n’était pas en danger » en raison de ce « triste épisode ».

Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer via LaDepeche.fr, 25 avril 2014)

 

Rio : l’émeute est finie, pas la rancœur contre la police

À 50 jours du coup d’envoi du Mondial, les autorités de Rio ont renforcé mercredi la sécurité dans le quartier touristique de Copacabana, au lendemain d’une émeute d’habitants d’une favela révoltés par le meurtre d’un jeune danseur attribué à la police.

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Cette nouvelle flambée de violence illustre la grande difficulté des autorités de Rio de Janeiro à enraciner sans heurts leur politique de « pacification » des favelas, jadis tenues par les trafiquants, lancée en 2008 en vue de la Coupe du Monde de football (12 juin-13 juillet) et des Jeux Olympiques de 2016.

Les Unités de police pacificatrice (UPP) ont contribué à faire baisser drastiquement le taux d’homicides à Rio. Mais elles sont depuis des mois la cible d’attaques de trafiquants qui tentent de regagner du terrain. Et l’attitude souvent violente des policiers dans ces quartiers déshérités suscite un rejet croissant de leurs habitants.

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Le gouverneur de Rio, Luiz Fernando Pezao, a promis mercredi sur Twitter de prendre « des mesures appropriées » dès qu’il aurait reçu les conclusions de l’enquête sur la mort de Douglas Rafael da Silva, 25 ans, alias « DG », qui travaillait pour un programme de divertissement de TV Globo.

L’annonce de la découverte du corps ensanglanté du jeune homme a déclenché mardi soir une émeute ultra violente dans la favela Pavao-Pavaozinho, qui surplombe Copacabana.

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Pendant ces troubles, un déficient mental, « Mateus », qui participait à la « révolution des jeunes », a été tué d’une balle en pleine tête par un policier selon des témoins.

Des dizaines de jeunes en furie ont érigé des barricades enflammées dans cette favela. Ils en sont descendus en colère, jetant pierres et bouteilles en verre, provoquant la fermeture d’une station de métro et de plusieurs avenues. La police a fait usage de gaz au piment et tiré à balles réelles.

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Mercredi matin, la tension avait baissé d’un cran, en ce jour férié de la Saint Jorge, avatar catholique du dieu afro-brésilien de la guerre Ogun, et patron très vénéré à Rio des policiers et des truands.

Des dizaines de policiers militaires patrouillaient dans la favela et à ses abords, au milieu de surfeurs cariocas se rendant à la plage, planche sous le bras. Les pompiers ont déblayé à l’aube les barricades érigées la veille par les manifestants.

La police s’est limitée à indiquer que le danseur retrouvé la veille sans vie, le corps ensanglanté, dans un recoin d’une crèche de la favela, présentait des blessures pouvant avoir été causées par « une chute ».

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Mais le rapport d’autopsie publié mercredi par le site d’information G1 indique que la mort a été causée par « une hémorragie interne provoquée par une blessure perforante au thorax ».

« C’est comme si on l’avait transpercé avec un objet en fer. Il y avait beaucoup de sang, comme si on l’avait traîné contre les murs », a déclaré à Globo la mère du jeune homme, l’aide-soignante Maria de Fatima da Silva.

« Comme des ordures »

Selon des amis du jeune homme, celui-ci aurait été rossé à mort lundi par des agents de l’UPP de la favela. Ils l’auraient pris à tort pour un trafiquant de drogue après un affrontement et auraient ensuite caché son corps.

Selon des habitants interrogés mercredi par l’AFP, un enfant de 12 ans aurait également été tué mardi soir par la police au plus fort de l’émeute.

Mais l’AFP n’a pu obtenir confirmation de cette information auprès de la police qui n’a publié aucun bilan de l’émeute et n’a pas répondu à ses appels.

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Le ressentiment envers la police est très vif dans nombre des 174 favelas pacifiées de Rio. « Ils nous traitent comme des ordures, ils nous insultent, ils nous frappent », confiait mardi soir à l’AFP un jeune en larmes, demandant à ne pas être identifié et à ce que son visage et son tee-shirt soient floutés sur les images vidéos.

« La police et l’occupation militaire des favelas de Rio suscitent des inquiétudes en raison de l’usage excessif de la force et le contrôle militaire des communautés », soulignait Amnesty International le 10 avril dans un communiqué.

Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer via LePoint.fr, 23 avril 2014)

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[Révolution jordanienne] Hourra pour les révoltés de Maan !

Jordanie/violences : 1 mort et 5 blessés au Sud

Des « hors-la-loi » ont attaqué aujourd’hui au cocktail molotov des bâtiments publics à Maan, une ville au sud d’Amman en proie depuis plusieurs jours à des troubles qui ont fait un mort et cinq blessés, a indiqué un responsable.

http://juralib.noblogs.org/files/2014/04/0215.jpgLes violences à Maan ont éclaté dimanche lorsque des hommes armés ont ouvert le feu sur des policiers en faction devant un tribunal, blessant grièvement l’un d’eux, a-t-il précisé, sans être en mesure de donner des indications sur ces assaillants ou leurs motifs. Les forces de l’ordre ont lancé une chasse à l’homme pour retrouver les suspects, déclenchant des protestations à Maan, à 215 km au sud de la capitale, a poursuivi le responsable de sécurité. Mardi, durant une opération de sécurité, un jeune homme âgé de 20 ans a été tué dans des affrontements avec la police devant son domicile, selon des témoins.

Des habitants en colère après ce décès ont bloqué le lendemain des rues de Maan et incendié trois banques et un centre des impôts, alors que des hommes armés ont attaqué la police et des bâtiments publics, toujours selon les témoins.

Les troubles se sont poursuivis jeudi lorsque des « hors-la-loi », embusqués sur des toits, ont tiré sur la police et utilisé des pneus enflammés pour bloquer des rues du centre-ville, a ajouté le responsable de sécurité, précisant que la police avait répondu par des tirs de gaz lacrymogène.

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In this photo shared on WhatsApp, a Maan resident attempts to put out a burning tyre as two others look on in one of the southern city’s suburbs on Tuesday.

Et tôt vendredi, des assaillants ont « lancé des cocktails molotov sur des bâtiments publics », mettant le feu à ces édifices, a-t-il ajouté. « Les pompiers n’ont pas pu intervenir parce que les hors-la-loi bloquaient les rues et les habitants ont dû éteindre le feu ».

Le ministre de l’Intérieur, Hussein Majali, a indiqué jeudi lors d’une réunion gouvernementale que cinq policiers avaient été blessés depuis dimanche à Maan.

En juin 2013, 13 hommes ont été inculpés pour « actes terroristes » contre la police dans cette ville. Et deux mois plus tôt, des heurts armés dans une université de Maan ont fait quatre morts et plus de 25 blessés.

Publié par le savoir-faire français (LeFigaro.fr avec l’Agence Faut Payer, 25 avril 2014)

 

Jordanians riot after police kill resident

AMMAN, Jordan — Dozens of protesters torched three banks and a government building in the southern Jordanian city of Maan, after police killed a resident during clashes, officials and witnesses said yesterday. Some 200 anti-government protesters were involved in the riots late Wednesday, the Public Security Department said.

Maan, which suffers from high levels of unemployment, has been the site of violent protests in recent months over worsening economic conditions and what residents say is as a lack of government services. Witnesses said the latest bout of violence broke out after the funeral of 22-year-old protester Qasi al-Amami, who was killed in protests at the weekend during which residents attempted to burn down a courthouse and a policeman was killed. The violence was sparked by a court decision to jail 10 locals for their involvement in clashes at a nearby university in late 2013.

Leur presse (DPA via DailySabah.com, 25 avril 2014)

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[Flics, juges, matons : bas les pattes !] Appel à manifestation et à actions décentralisées de solidarité contre la répression du mouvement anti-aéroport

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Appel à manifestation et à actions décentralisées de solidarité contre la répression du mouvement anti-aéroport

Flics, juges, matons : bas les pattes !

Le 22 février, plus de 50’000 personnes se rassemblaient à Nantes pour la plus grande manifestation du mouvement anti-aéroport. Déclarée illégale par la préfecture, elle s’est rapidement heurtée à un dispositif répressif ahurissant : Des centaines de policiers surarmés encadraient le cortège tandis qu’un immense mur anti-émeute barrait pour la première fois de l’histoire des luttes nantaises le cours des 50 Otages. Les politicien-ne-s et leurs médias ont parlé de « saccages » et de « dévastations », déplorant la violence qui s’est exprimée après que certain-e-s manifestant-e-s aient tenté de passer par le parcours prévu initialement.

Cependant, le pouvoir et ses complices se gardent bien de rappeler la férocité extrême de la répression qui s’est abattue sur la manifestation. Le 22 février, des centaines de personnes ont été atteintes par les armes policières. Au moins trois d’entre elles ont perdu l’usage d’un œil suite à des tirs de flashballs. Beaucoup ont respiré des gaz lacrymogènes, été sonnées par des grenades assourdissantes, blessées par des grenades de désencerclement ou repoussées par des canons à eau.

Quelques semaines plus tard, le 31 mars, les médias annonçaient triomphalement un premier « coup de filet » suite aux investigations d’une cellule d’enquête spéciale. Neuf camarades ont été perquisitionnés et arrêtés à l’aube. Deux ont été immédiatement relâchés, l’un d’eux n’était même pas à Nantes le jour de la manifestation. Quatre ont été jugés en comparution immédiate, sans avoir pu préparer leur défense. La lourdeur des condamnations peine à masquer le vide des dossiers — les seuls éléments véritablement à charge étant les aveux des prévenus. Trois d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison ferme. Lors de cette parodie de procès, le juge Tchalian n’a pas hésité à doubler les réquisitions du parquet pour jeter notre camarade Enguerrand directement en prison. Un an ferme pour quelques pavés et fumigènes.

La répression policière et judiciaire à laquelle le mouvement contre l’aéroport et son monde a été confronté le 22 février et les semaines qui ont suivies n’a qu’un seul but : terroriser ceux et celles qui se révoltent et entrent en lutte contre l’emprise du capitalisme sur les espaces dans lesquels nous vivons. Il s’agit d’atteindre le mouvement social dans sa chair et dans son âme, d’en mutiler ou d’en emprisonner certain-e-s pour mieux atteindre tou-te-s les autres. Les condamnations et les mutilations du 22 février ne sont pas de simples applications de la loi ou de techniques de maintien de l’ordre : elles sont hautement politiques. Ce véritable terrorisme d’État est un coup de semonce qui exprime clairement ce qui attend ceux et celles qui lui résistent.

Aujourd’hui, ce sont Enguerrand, Quentin, Damien, Emmanuel, Philippe, J. et G. qui sont touchés. Cela aurait pu être n’importe lequel d’entre nous. Le simple fait de participer à une manifestation justifie pour l’État et sa « justice » la perte d’un œil ou l’envoi en taule.

La violence de la répression que nous subissons ne doit en aucun cas entamer notre détermination — nous ne ferions que leur donner raison. Le meilleur soutien que nous puissions apporter à nos camarades blessé-e-s et emprisonné-e-s, c’est bien de continuer le combat. Notre lutte n’a jamais été aussi puissante, et nous n’avons jamais entrevu de si près un avenir libéré du béton. Aujourd’hui plus que jamais, il s’agit de ne rien lâcher contre l’aéroport et le monde qui le produit.

Face au pouvoir assassin qui mutile et emprisonne, nous avons une arme qu’il ne peut pas nous enlever. Dans une lettre datée du 8 avril, Enguerrand déclarait : « La force de la solidarité militante est implacable » — et de fait, nous lui donnons raison. Les marques de soutien aux blessé-e-s et aux inculpé-e-s de la lutte sont d’ores et déjà nombreuses et disparates, à l’image de la diversité des composantes du mouvement. Le nombre des actions possibles est infini. Organiser un concert ou une collecte pour soutenir matériellement les inculpé-e-s et leurs proches. Appeler à une manifestation (pacifiquement casqués ?) pour exprimer sa révolte face aux crimes policiers. Recouvrir les murs de sa ville de peinture ou d’affiches pour que personne n’ignore ce qu’il se passe…

Toute initiative est la bienvenue pour apporter un peu de réconfort à nos camarades et rappeler au pouvoir notre rage et notre détermination. Face au silence complice du spectacle médiatique, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour rendre au mot « justice » sa véritable signification. Nous encourageons avec ardeur toute action de solidarité contre la répression du mouvement anti-aéroport — qu’elle soit collective ou individuelle, à Nantes comme ailleurs, aujourd’hui comme toujours.

Pas de justice, pas de paix !
Solidarité avec les blessé-e-s et les inculpé-e-s !
Non à l’aéroport et son monde !

MANIFESTATION
Samedi 17 mai 2014
15h – Préfecture de Nantes

Appel ouvert à tous les collectifs et organisations qui s’y reconnaîtront.

Liste provisoire : Comité de soutien à Enguerrand, Collectif de l’université de Nantes contre l’aéroport, SLB UL-Naoned…

Pour écrire au comité de soutien à Enguerrand ou signer cet appel

Indymedia Nantes, 18 avril 2014

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[Face aux armes de la police] Conseils juridiques aux personnes blessées par des flashball, grenades ou autres saloperies

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S’organiser face aux armes et aux mutilations de la police c’est aussi mettre en commun les différentes expériences et les différents outils qui ont été élaborés ici et là. Nous proposons ici une fiche sur les différentes procédures possibles.

Conseils juridiques aux personnes blessées par des flashball, grenades ou autres saloperies

Face aux armes de la police, 22 avril 2014

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Le CAFCA au Conseil général de l’Ariège

Ariège. RSA : le conseil général envahi par le CAFCA

Une trentaine de militants du collectif d’autodéfense face aux contrôles de l’administration (CAFCA) ont fait irruption, hier après-midi, au conseil général. Ils sont venus plaider le dossier de Séverine, une mère isolée qui a vu son RSA suspendu dans un premier temps faute de s’être présentée devant une commission avant d’être rétablie dans ses droits dans un second temps mais sans effet rétroactif. Entre « occupation » symbolique et réception dans une salle de réunion, la trentaine de personnes a pu échanger avec Francis Dejean le directeur général des services du conseil général et Christine Séverin, directrice de l’aide au développement social (ASD). « Sans justification de son absence à un rendez-vous, une somme de 100 € a d’abord été retenue sur son RSA au mois d’octobre. Puis, c’est 50 % au mois de novembre qui a été retenu. Quand elle a expliqué sa situation devant la commission, elle a été rétablie dans ses droits en décembre » a rappelé Francis Dejean.

« On est là pour débloquer une situation d’urgence » a affirmé l’un des membres du collectif. « On est là pour demander ce à quoi elle a droit. Tout le monde est là de plein droit » a renchéri une autre. Le ton était engagé, les échanges parfois vifs, mais le dialogue est resté de mise. « On ne partira qu’avec des garanties » a encore lancé un autre militant. « Nous exigeons l’arrêt du harcèlement et de leurs punitions aussi infantilisantes qu’humiliantes et le remboursement intégral des sommes ponctionnées » note le collectif dans un communiqué. « Je ne peux pas donner ces garanties. Seule la commission qui examinera la demande de recours grâcieux, avec de nouveaux éléments, peut prendre la décision » a précisé Francis Dejean en détaillant la situation et les voies de recours.

Après une série d’échanges pendant plusieurs minutes, Séverine qui a exprimé sa colère et sa désespérance, a rédigé une nouvelle demande de recours grâcieux où elle présente de nouvelles pièces. Cette demande doit être examinée en commission mercredi prochain.

La trentaine de militants du collectif a ensuite quitté le conseil général dans le calme. Ils ont affirmé, avant de partir, suivre l’évolution de ce dossier.

Leur presse (LaDepeche.fr, 24 avril 2014)

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[Jeudi 24 avril au Transfo] Kafé Disjonc’thé contre la coupe du monde de foot au Brésil

Jeudi 24 avril 2014 : Kafé Disjonc’thé contre la coupe du monde de foot au Brésil

Comme d’habitude, le Kafé Disjonc’thé, c’est sans alcool, de 19h à minuit, au rez-de-chaussée du bâtiment C du Transfo.

Avec ce jeudi 24 avril 2014, l’accueil d’un infotour contre la coupe du monde de football au Brésil :

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Du 24 avril au 14 mai 2014, est organisée en Europe une tournée d’information et de soutien au mouvement contre la coupe du monde de football au Brésil. Le but de cette tournée est de présenter la situation actuelle dans ce pays, d’expliquer l’existence des forts conflits sociaux et de soutenir les mouvements de révolte. Une présentation-discussion aura lieu en présence d’une personne du Brésil, et quelques films documentaires seront projetés au sujet des luttes en cours.

Cette tournée envisage aussi de récolter de l’argent pour soutenir le mouvement contre la coupe du monde de 2014 au Brésil. Les dernières expériences de révolte dans le pays et les lois spéciales de sécurité nationale qui seront appliquées pendant la coupe du monde montrent que la répression sera très forte. Dans plusieurs villes, des caisses de solidarité se sont formées pour se préparer face à la répression pendant la coupe du monde. L’argent récolté pendant cette tournée sera envoyé à l’ABC (Anarchist Black Cross) de Rio de Janeiro et servira à payer des amendes et des cautions pour les personnes arrêtées, le coût des procès en justice et les besoins des personnes éventuellement en prison. Ce collectif est en lien avec d’autres caisses de solidarité dans plusieurs villes, cet argent sera redistribué et envoyé à d’autres villes si besoin.

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TÉLÉCHARGER LE TRACT

C’est quoi l’Anarchist Black Cross de Rio de Janeiro ?

L’Anarchist Black Cross de Rio de Janeiro est la seule caisse de solidarité anti-répression autonome qui existe dans cette ville pour l’instant. Elle a été crée en novembre 2013 pour soutenir financièrement les personnes emprisonnées après la grève des professeurs en octobre 2013. La caisse rassemble des fonds qui seront utilisés contre la répression pendant la Coupe du Monde. D’une manière générale, l’ABC Rio de Janeiro envisage de soutenir non seulement “les prisonniers politiques”, mais toutes les personnes en prison.

Contact

Lors de la soirée du 24 avril, sera projeté notamment le documentaire suivant :

Dystopie 021 / Brésil/Colombie / 28′ / 2012

À cause du projet de la Coupe du Monde de 2014 et des Jeux Olympiques de 2016, la ville de Rio de Janeiro a commencé une des plus contestables campagnes d’urbanisation, basée sur des politiques hygiénistes qui privilégient les riches et simplement “nettoient” les pauvres du centre-ville. Dystopie 021 parle d’une ville qui vit une tension quotidienne, d’un projet de suppression de la mémoire collective, et du déplacement forcé des pauvres de la côte.

Transfo – 57, avenue de la République, à Bagnolet, Seine-Saint-Denis style. Ouvert depuis nov. 2012.

 

Ce vendredi 25 avril à 19h à L’Insoumise (Lille) :

LA COUPE DU MONDE N’AURA PAS LIEU !

La projection du documentaire Dystopie 021 / Brésil/Colombie / 2012 (28 min) suivie d’une présentation/débat sur la situation qu’engendre l’organisation de la coupe du monde de foot 2014.

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[Copwatch] La police new-yorkaise au travail

#myNYPD, l’énorme fail de la police new-yorkaise

La police de New York a eu la mauvaise idée de demander aux New-Yorkais de poster sur Twitter des photos d’eux interagissant avec des policiers.

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Une des innombrables photos postées sur Twitter en réponse à l’appel de la police new-yorkaise.

La police de New York se mordait les doigts mardi soir après avoir demandé aux New-Yorkais de poster sur Twitter des photos d’eux interagissant avec des policiers. La réponse a été massive… pour dénoncer en images la brutalité policière. « Avez-vous une photo avec un membre de la police ? Tweetez-la avec le hashtag #myNYPD » (New York Police Department), avait lancé sur Twitter en début d’après-midi le compte officiel de la police NYPD News. « Elle sera peut-être mise sur notre page Facebook. »

Le résultat ne s’est pas fait attendre, avec un flot ininterrompu de commentaires et photos largement retweetés, montrant de multiples photos d’arrestations de manifestants, un policier tirant les cheveux d’une jeune femme noire menottée, d’autres encadrant un homme de 84 ans au visage ensanglanté, arrêté pour avoir traversé en dehors des clous. Les commentaires dénonçaient aussi les pratiques policières du « stop and frisk », fouilles impromptues visant surtout les jeunes Noirs et latinos.

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« Désastre absolu de communication »

« Vous avez besoin qu’on vous emmène quelque part ? La police est là, livraison gratuite, seulement à #myNYPD », pouvait-on lire sous une photo de trois policiers transportant par les pieds et les mains un manifestant. « Ici, le NYPD s’engage avec les membres de sa communauté, changeant les cœurs et les esprits, coup de matraque après coup de matraque », affirmait un autre tweet montrant un policier prêt à frapper des manifestants avec une matraque. Une autre photo montrait la police massée devant une banque. « #myNYPD protège les banques, pas les gens », avait écrit son auteur.

Le flop de l’initiative a également fait beaucoup rire sur Twitter. « #myNYPD est un désastre absolu de communication », a commenté un internaute. « Je me demande ce qu’ils attendaient de #myNYPD ? Ils ne peuvent quand même pas penser qu’ils sont vus comme des mecs sympa », a également tweeté une certaine LittleMiss Scare-All. La police n’a en tout cas pas tenu sa promesse. Aucune photo d’interaction avec les New-Yorkais n’avait été postée mardi soir sur sa page Facebook.

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Publié par des larbins de la maison Poulaga (LePoint.fr, 23 avril 2014)

 

La police de New York veut faire sa promo sur Twitter et en prend pour son grade

Appelant les internautes à poster des photos de ses agents, le NYPD a surtout récolté des images peu flatteuses de ses troupes.

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Le NYPD n’a finalement posté aucune des photos reçues sur sa page Facebook.

La police de New York se mordait les doigts mardi soir après avoir demandé aux New-Yorkais de poster sur Twitter des photos d’eux interagissant avec des policiers. La réponse a été massive… pour dénoncer en images la brutalité policière.

« Avez-vous une photo avec un membre de la police ? Twittez-la avec le hashtag #myNYPD » (New York Police Department), avait lancé sur Twitter en début d’après-midi le compte officiel de la police NYPD News. « Elle sera peut-être mise sur notre page Facebook. »

Le résultat ne s’est pas fait attendre, avec un flot ininterrompu de commentaires et photos largement retweetés, montrant de multiples photos d’arrestations de manifestants, un policier tirant les cheveux d’une jeune femme noire menottée, d’autres encadrant un homme de 84 ans au visage ensanglanté, arrêté pour avoir traversé en dehors des clous. Les commentaires dénonçaient aussi les pratiques policières du « stop and frisk », fouilles impromptues visant surtout les jeunes noirs et latinos.

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« Vous avez besoin qu’on vous emmène quelque part ? La police est là, livraison gratuite, seulement à #myNYPD », pouvait-on lire sous une photo de trois policiers transportant par les pieds et les mains un manifestant.

« Ici, le NYPD s’engage avec les membres de sa communauté, changeant les cœurs et les esprits, coup de matraque après coup de matraque », affirmait un autre tweet montrant un policier prêt à frapper des manifestants avec une matraque.

Une autre photo montrait la police massée devant une banque. « #myNYPD protège les banques, pas les gens », avait écrit son auteur.

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Le flop de l’initiative a également fait beaucoup rire sur Twitter.

« #myNYPD est un désastre absolu de communication », a commenté un internaute. « Je me demande ce qu’ils attendaient de #myNYPD ? Ils ne peuvent quand même pas penser qu’ils sont vus comme des mecs sympas », a également tweeté une certaine LittleMiss Scare-All.

La police n’a en tout cas pas tenu sa promesse. Aucune photo d’interaction avec les New-Yorkais n’avait été postée mardi soir sur sa page Facebook.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer via Liberation.fr, 23 avril 2014)

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[Lille] Suites aux interpellations contre la Mutuelle des fraudeurs

http://juralib.noblogs.org/files/2014/04/18.jpgLes deux personnes suspectées d’appartenir à la mutuelle des fraudeurs, perquisitionnées et interpellées mercredi matin, ont été relâchées après 27 heures de garde-à-vue. Elles ont été auditionnées par la Brigade financière, habituellement spécialisée dans les gros bonnets. Aujourd’hui, la presse affirme que Transpole ne porte pas plainte, contrairement à ce qui a été dûment signifié et entendu en audition : les enquêteurs se sont entretenus par téléphone avec François-Xavier Castelain, chef du contrôle pour Transpole.

Considérant le manque de fondement de leur plainte, et par là-même la nullité de leur conseil juridique, l’entreprise serait-elle en train de reculer ? En effet, l’incitation à la fraude (ce qui reste à prouver) n’est pas une incitation à commettre un crime ou un délit, tel que l’interdit la loi, mais une incitation à commettre une simple contravention, ce qui n’est pas puni du tout. Ils devront trouver autre chose pour criminaliser la Mutuelle des fraudeurs.

Le procureur est à la besogne, nous attendons son avis. Quand bien même cette entreprise policière ferait chou blanc, nous devons la considérer comme une tentative d’intimidation des groupes qui s’organisent contre la précarité et le fichage des déplacements. Cette plainte intervient dans une guerre à la fraude beaucoup plus large et toujours plus agressive menée par Transpole, les élus de Lille Métropole, et plus particulièrement Éric Quiquet.

Cette plainte semble être son cadeau de départ : l’élu écologiste s’en va pantoufler à la direction du Syndicat mixte des transports après treize ans de loyaux services à faire leurs profits. Nous le tenons, lui aussi, pour responsable. Nous tiendrons une assemblée samedi 19 avril à 15h30 à L’Insoumise, 10 rue d’Arras à Lille, pour discuter des suites à donner à cette agression. Nous réclamons d’ores et déjà que soient rendus l’argent et les ordinateurs saisis par la Brigade financière.

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La Mutuelle des fraudeurs et L’Insoumise, Lille, le 18 avril 2014.

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[Notre-Dame-des-Landes] Saint-Jean-du-Tertre résiste

Face à une menace claire d’intervention policière sur la ZAD, le mouvement d’opposition au projet d’aéroport a montré sa détermination, son unité et sa capacité à se mobiliser.

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Toute la nuit paysan-nes, occupant-es, citoyen-nes ont barricadé ensemble les accès à la ferme de Saint Jean du Tertre dont la destruction avait été planifiée ainsi que protégé les lieux occupés alentours, également menacés.

Des dizaines de tracteurs, plusieurs centaines de personnes étaient présentes dès 5h du matin. Cette réction massive et unitaire du mouvement sera systématique face à toute tentative d’intervention sur la zone.

Les collectifs locaux restent vigilants et prêts à mettre en place le blocage de la région pour empêcher toute expulsion ou début de travaux. À l’échelle nationale 200 collectifs prévoient l’occupation de lieux de pouvoir en cas d’intervention.

L’aéroport ne se fera pas !

Sur place l’occupation du territoire s’intensifie, nous continuons à l’habiter et à le cultiver. Nous déjà, ensemble, dans l’après projet.

Les résistant-es de Saint Jean du TertreZone à défendre, 23 avril 2014

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[La police travaille] Doit-on en conclure que les forces de l’ordre françaises sont autorisées à crever les yeux de manifestants qui se retrouvent au milieu d’affrontements ?

Nantes : le chef de la police assume sans réserve les blessés par Flashball

Le bilan des blessés de la manifestation de Nantes contre l’aéroport ne cesse de s’alourdir. Trois hommes ont été grièvement blessés à l’œil par des tirs policiers. Interrogé par Mediapart, le directeur départemental de la sécurité publique assume : « Ceux qui prennent le risque de s’en prendre aux forces de l’ordre s’exposent eux aussi à des dommages corporels. »

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Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique de Loire-Atlantique.

Trois jeunes hommes ont été grièvement blessés à l’œil par des tirs policiers, lors de la manifestation du 22 février à Nantes contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. L’un est éborgné et les deux autres ont peu de chances de retrouver la vue. Sur la page Facebook d’appel à témoignages qui a été créée, plusieurs autres manifestants affirment, photos à l’appui, avoir été atteints par des tirs de Flashball au visage : sur le crâne avec neuf points de suture, sur la joue ou encore à la lèvre. Quatre enquêtes pour violences ont déjà été confiées à la délégation rennaise de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

C’est un bilan particulièrement lourd et inédit pour une manifestation en France. Contacté par Mediapart, Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique de Loire-Atlantique depuis juillet 2013, a accepté de répondre le 15 avril à nos questions par téléphone. Il assume sans sourciller les violences commises et rappelle qu’une enquête de l’IGPN est en cours. « Ceux qui prennent le risque de s’en prendre aux forces de l’ordre s’exposent eux aussi à des dommages corporels », déclare Jean-Christophe Bertrand.

Jeudi 17 avril, deux jours après cet entretien, Jean-Christophe Bertrand a incité, dans une note de service révélée par France-3 Pays de la Loire, les policiers blessés à saisir eux aussi la justice en leur annonçant la création d’une structure dédiée pour recueillir leurs plaintes. Il indique avoir lui-même décidé de déposer plainte en tant que directeur départemental : il veut « marquer tout (son) soutien aux fonctionnaires (…) mais aussi pour prendre en compte le caractère exceptionnel d’une manifestation qui a fortement marqué les esprits ».
Entretien.

Quel était le cadre d’utilisation du Flashball superpro et du Lanceur de balles de défense 40 × 46 (plus puissant et précis) au cours de cette manifestation ?

Jean-Christophe Bertrand : Le Flashball et le LBD ont effectivement été utilisés dans cette manifestation, dans le cadre légal. À savoir dans des situations de légitime défense, quand des fonctionnaires ont été agressés par des jets de divers projectiles, dont des pavés catapultés, des billes d’acier, des boulons, et des cocktails Molotov. Et à certains moments, dans un autre cadre d’emploi, qui est la dispersion des attroupements après que des sommations ont été effectuées.

Les fonctionnaires ont obligation de faire un rapport après chaque utilisation de ces armes. Combien de tirs ont eu lieu au cours de la manifestation du 22 février ?

Je ne peux pas vous dire. Ce sera à l’IGPN de le déterminer lors de son enquête.

La police française est réputée pour son savoir-faire en matière de maintien de l’ordre. Est-ce normal qu’au cours d’une manifestation, trois personnes soient grièvement blessés au visage par des tirs policiers au point, pour l’un, d’avoir perdu un œil ?

Il y avait 20’000 manifestants (50’000 selon les organisateurs, ndlr). Tout ceux qui ont défilé pacifiquement et n’ont pas cherché l’affrontement avec les forces de l’ordre n’ont rien eu. Mais un petit millier de personnes ont voulu en découdre et se sont exposées à une réplique des forces de l’ordre. On peut considérer que trois blessés au visage c’est beaucoup, mais il faut rapporter ce chiffre au nombre de manifestants. Nous encadrons tous les jours des manifestations à Nantes sans avoir à utiliser ces armes, ce qui prouve l’extrême violence de la
manifestation du 22 février. Nous n’avions jamais connu ça à Nantes, et rarement dans le reste de la France. Au total, 130 policiers et gendarmes ont été blessés (dont 27 adressés au CHU et un seul cas grave d’un officier d’une CRS souffrant d’une fracture au bras, ndlr).

Il faut attendre les résultats de l’enquête de l’IGPN pour savoir si ces personnes ont effectivement été blessées par des tirs de Flashball et de LBD, et pour savoir ce que ces personnes faisaient au moment où elles ont été blessées. L’un des manifestants blessés à l’œil (Quentin Torselli, ndlr) se trouvait au milieu de gens qui affrontaient les forces de l’ordre. Je me demande ce qu’il faisait là (le jeune homme affirme qu’il reculait et était pacifique, ndlr).

Doit-on en conclure que les forces de l’ordre françaises sont autorisées à crever les yeux de manifestants qui se retrouvent au milieu d’affrontements ?

Ceux qui prennent le risque de s’en prendre aux forces de l’ordre s’exposent eux aussi à des dommages corporels. La réplique est proportionnée. Si l’on a équipé les forces de l’ordre d’armes non létales, c’est pour éviter que les fonctionnaires n’aient recours à des armes conventionnelles (armes à feu, ndlr).

Mais comment expliquer qu’autant de personnes aient été touchées au visage, alors qu’il est expressément interdit aux fonctionnaires de viser au-dessus des épaules, sauf cas de légitime défense ?

Si la personne bouge entre le moment où le fonctionnaire appuie sur la queue de détente de l’arme et l’impact, il y a toujours un risque que le point d’impact ne soit pas celui initialement visé.

Les policiers et gendarmes ont-ils reçu des instructions particulières quant à l’usage de ces armes avant la manifestation ?

Je rappelle que les fonctionnaires dotés de cette arme, à savoir les CRS, les gendarmes mobiles et les agents de sécurité publique, ont reçu une formation technique et juridique. Donc ils connaissent parfaitement leurs conditions d’usage.

Sur une vidéo filmée par un photographe indépendant, on voit des CRS et un camion à eau poursuivre, gazer et asperger d’eau à haute pression des manifestants qui tentent de secourir Quentin Torselli, blessé quelques instants plus tôt. Y a-t-il eu des entraves aux secours ?

Non, il faut faire attention aux vidéos, car on ne voit pas ce qui se passe derrière les manifestants. La caméra est tournée uniquement vers les fonctionnaires. On ne peut donc pas analyser la scène en toute impartialité. Je ne pense pas que les fonctionnaires dans le camion à eau aient pu entendre ce que criaient les manifestants devant.

Deux journalistes ont déposé plainte pour violence. L’un d’eux, un photographe, a reçu un tir de Flashball dans le torse après avoir crié « Hé, c’est des journalistes ». Il se trouvait au milieu de plusieurs reporters clairement identifiables par leurs caméras et appareils photo. Pourquoi tirer sur un journaliste ?

Il faut bien analyser les images et le son, parce qu’il n’est pas certain que les fonctionnaires aient entendu ce qu’il criait. Quand des journalistes sont mélangés aux casseurs, c’est assez difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. Dans le feu de l’action, il n’est pas facile de trier.

Est-ce normal que des agents du GIPN (Groupe d’intervention de la police nationale) de Rennes soient intervenus en maintien de l’ordre sur la voie publique, cagoulés, sans matricule, ni moyen d’identification ?

Ils étaient identifiés en tant que fonctionnaires de police. De toute façon, personne n’est capable de lire un matricule dans un contexte aussi agité de manifestation. Le GIPN était initialement dédié à la protection de la mairie. En fin d’après-midi, la situation est devenue tellement critique qu’ils ont demandé à venir porter assistance à leurs collègues, qui se trouvaient entre le cours des 50-Otages et le parking de la Petite-Hollande.

Attendiez-vous un milliers de « casseurs », selon le chiffre qui a ensuite été donné par la préfecture de Loire-Atlantique ?

Nous avions des informations de risques d’agrégation de gens violents, ce qui s’est révélé exact. Mais nous n’avions pas de chiffre précis.

Dans une lettre ouverte au ministre de l’intérieur, Françoise Verchère, conseillère générale du Parti de gauche et l’une des responsables du collectif des élus doutant de la pertinence de l’aéroport (le Cédépa), s’est étonnée que la police ne soit pas intervenue plus tôt pour interpeller le petit groupe de personnes qui se livrait à des dégradations en tout début de manifestation. Qu’en est-il ?

Je rappelle à Mme Verchère que lorsqu’on est élu de la République, on respecte les lois de la République. En l’occurrence, les organisateurs d’une manifestation sont censés déclarer son parcours auprès des pouvoirs publics. Ce que se sont obstinément refusé à faire les organisateurs de la manifestation du 22 février (plusieurs réunions se sont tenues entre la préfecture et les organisateurs, sans qu’aucun accord n’ait été trouvé, ndlr).

Face à l’absence de dialogue et à leur volonté de passer par le centre-ville, nous avons dû prendre des mesures de blocage des accès en centre-ville. Nous avions donc des forces mobilisées pour verrouiller le centre-ville et que nous ne pouvions pas déplacer pour aller interpeller des gens qui commettaient des dégradations le long du parcours de la manifestation. Il n’y a aucun manichéisme de notre part !

Vous avez annoncé dans une note de service du 17 avril vouloir vous-même déposer plainte. Pourquoi ?

Il y avait un certain nombre de demandes de la part de fonctionnaires qui avaient l’impression d’avoir été oubliés, au vu de la couverture médiatique offerte aux manifestants blessés. D’où mon souhait d’organiser le recueil de ces plaintes. Et, à titre personnel, je déposerai également plainte à l’appui des personnels agressés, en tant que chef de service, comme les textes m’y autorisent. Il y a eu des blessures physiques, comme des acouphènes, et d’autres moins visibles, psychologiques. Plusieurs fonctionnaires souffrent de troubles liés à la violence inouïe à laquelle ils ont dû faire face.

Boite noire : Cet entretien a eu lieu par téléphone le 15 avril 2014 et a été complété le 18 avril (dernière question). Il n’a pas été relu par M. Bertrand.

Leur presse (Louise Fessard, Mediapart, 18 avril 2014)

 

La police porte plainte

Déstabilisée par les 5 plaintes déposées par des manifestants (dont 3 ont perdu l’usage d’un œil), la police contre-contre-attaque.

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LIRE L’ARTICLE DE FRANCE 3 PAYS DE LA LOIRE

Juridiquement et médiatiquement. C’est de bonne guerre. Pour le coup ils ont choisi une position niveau cours de récré : « c’est pas nous qu’on a commencé, et nous aussi on a des blessés ».

C’est exactement ce que répond Valls interpellé ici par Louise Fessard à 45’48.

En vérité, un tel geste pose une équivalence entre la violence policière et celle des manifestants. C’est une rupture avec la vieille lune républicaine selon laquelle l’État détient le monopole de la violence légitime et qui place la violence d’État au dessus de toutes les autres. C’est une manière aussi de reconnaître la tension politique qui caractérise l’époque et l’angoisse qui étreint le pouvoir face à ce qui le menace. C’est à ce niveau là aussi qu’il faut se hisser pour comprendre cette violence d’État. Ce n’est pas le moindre des paradoxes : plus l’État est fort, plus il est libéral ; plus il est menacé, plus il est violent.

Face aux armes de la police – mailing, 18 avril 2014

 

Violences lors de la manifestation anti-aéroport : les policiers blessés portent plainte

NOTRE-DAME-DES-LANDES – Pour réagir aux plaintes déposées par des manifestants blessés lors de la manifestation du 22 février, les forces de police ont annoncé leur intention de déposer des plaintes.

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Des violences ont émaillé la manifestation du 22 février à Nantes, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Eux aussi veulent réagir. Les policiers blessés lors de la manifestation du 22 février à Nantes contre l’aéroport Notre-Dame-des-Landes ont décidé de porter plainte contre X. La nouvelle a été officialisée par Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique, dans Ouest-France et Presse-Océan.

Une des raisons à cette action : les fonctionnaires estiment que les manifestants blessés ont largement médiatisé leur cas, en dénonçant des « violences policières ». Ces derniers jours en effet, quatre plaintes ont été déposées de la part de militants victimes de tirs lors de la manifestation. Un collectif, celui des Blessés du 22 février, s’est également créé, avec pour but la lutte contre l’utilisation des flash-ball et des lanceurs de balles de défense.

Les policiers se sentent eux aussi « victimes »

Mais les forces de l’ordre ont elles aussi eu des blessés dans leurs rangs. D’après les chiffres de la préfecture, ils seraient 130 à avoir reçu des projectiles. Aucun fonctionnaire n’avait encore déposé plainte. Mais ils ont changé d’avis. « Ils veulent préserver leurs droits. Eux aussi se sentent victimes », indique Jean-Christophe Bertrand. « Mais on ne pensait pas que cette affaire allait prendre cette ampleur », explique-t-il dans Ouest-France. Un accueil spécifique va être ouvert au commissariat central. En tant que directeur départemental, Jean-Christophe Bertrand veut lui aussi déposer une plainte, en soutien aux fonctionnaires blessés.

Une enquête, menée par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), est en cours pour tirer au clair ces événements du 22 février.

Leur presse (Sibylle Laurent, MetroNews.fr, 18 avril 2014)

 

Flash ball : les blessés du 22 février relancent le débat

Les trois jeunes qui ont porté plainte dénoncent l’usage abusif des lanceurs de balles de défense. Riposte proportionnée face à une situation exceptionnelle, répond la police. L’enquête s’annonce complexe.

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La manifestation du 22 février, à Nantes, avait dégénéré en des affrontements violents avec les forces de l’ordre.

Ce que disent les blessés

Quentin Torselli, Damien Tessier et Emmanuel Derrien ont été blessés à l’œil lors de la manifestation du 22 février. Quentin Torselli, 29 ans, a perdu l’usage de son œil gauche. Damien Tessier, 29 ans également, souffre « d’une nécrose de la rétine », due, selon lui, à « une grenade assourdissante ou une balle de caoutchouc ». Emmanuel Derrien, 24 ans, originaire de Quimper, sera bientôt opéré de la cataracte. Il pense avoir été la cible d’« un projectile dont il ne peut préciser la nature ». Tous trois ont le sentiment d’avoir été au mauvais endroit au mauvais moment.

« C’était la première manif de ma vie, et ce sera la dernière, raconte le Rezéen Damien Tessier. J’étais dans une optique cool. Je venais par curiosité mais aussi par intérêt pour ce débat sur l’aéroport. Et puis je me suis retrouvé au milieu de gamins affolés. C’était la panique. Aujourd’hui, je suis en colère. Je ne peux plus ni conduire ni exercer mon métier de maçon. »

Venu ce jour-là de Landerneau pour un entretien d’embauche, le cuisinier Emmanuel Derrien dit être passé par hasard : « J’étais là en tant que spectateur. »

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Pierre Douillard, Damien Tessier, Emmanuel Derrien et Quentin Torselli, hier [15 avril], lors de la conférence de presse, à Nantes.

Trois plaintes contre X et une enquête de l’IGPN

Les trois jeunes gens dénoncent ces blessures, qu’ils estiment avoir été causées par les forces de police et désignent un usage « abusif et hors du cadre légal » des lanceurs de balles de défense (flash ball super-pro et LBD 40), armes utilisées ce jour-là par les policiers. Au moins deux d’entre eux ont porté plainte contre X pour violences volontaires avec armes. Et envisagent « d’attaquer le préfet et le commandement de la police devant le tribunal administratif ».

Réunis au sein d’un collectif pour l’instant informel, ils réclament l’ouverture d’une information judiciaire. De leur côté, les membres de l’Observatoire nantais de la démocratie locale demandent la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, « pour savoir ce qui s’est passé ce jour-là ».

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VOIR LA VIDÉO

Une riposte proportionnée, selon la police

À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle, rétorque Jean-Christophe Bertrand, patron de la police de Loire-Atlantique : « Ces armes ne sont jamais utilisées dans les manifestations, sauf en cas de violences exceptionnelles, en légitime défense ou pour disperser des attroupements. Ces conditions étaient réunies le 22 février. Les personnes qui ont été blessées n’étaient pas dans le flot des manifestants pacifistes mais parmi ceux qui ont pris le risque d’affronter les forces de l’ordre. » D’autres armes moins mutilantes auraient-elles pu suffire à faire revenir l’ordre ? « Pas à ma connaissance. En tout cas, les gaz lacrymogènes, lancés en très grand nombre, n’y ont pas suffi. »

L’usage des lanceurs de balles de défense est strictement réglementé. Ainsi, il est interdit de viser les personnes au-dessus de la ligne des épaules. Comment alors expliquer ces blessures à l’œil ? « Les consignes données aux fonctionnaires habilités à les utiliser sont claires : on ne vise pas les visages. Mais on ne peut pas exclure que la personne visée ait fait un mouvement inopiné au dernier moment. »

Le flash ball, une arme appropriée ?

Même analyse du côté des syndicats de police. « Les fonctionnaires ont utilisé ces armes à bon escient », explique Mickaël Evelinger, délégué régional Unsa police. « Face à des gens qui veulent tuer du flic, si la police n’est pas armée, c’est l’anarchie. » Le représentant du SGP-FO, Stéphane Léonard, rappelle que la situation était « celle d’une guérilla urbaine. Rue Kervégan, les policiers se sont retrouvés débordés. Plus de munition. Ils devaient défendre leur peau. C’est tout à fait déplorable que des jeunes perdent un œil mais, à un moment, ce qui est raisonnable c’est de rentrer chez soi. »

« Rien ne prouve pour l’instant que ces blessures ont été causées par des flash ball », remarque Arnaud Bernard, du syndicat Alliance. « 2500 grenades ont été utilisées ce jour-là, les canons à eau ont tourné toute la journée. Que pouvait-on faire d’autre que d’utiliser les flash ball ? Tirer avec nos armes de service ? Je rappelle que l’on a compté cent trente blessés dans nos rangs. »

Une enquête qui s’annonce complexe

Une enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Pour l’heure, le parquet a recensé quatre plaintes, dont deux émanant de journalistes indépendants touchés l’un au pied, l’autre au thorax. « L’enquête s’annonce complexe, reconnaît le procureur adjoint, Guirec Lebras. Les blessures constatées chez les uns et les autres ne sont pas du même ordre. Et chaque blessé se trouvait sur une scène différente. On n’est pas dans le cas d’une seule intervention sur un groupe déterminé, dans un lieu donné. Sur chacune des scènes, il faudra analyser les conditions pratiques et juridiques du tir. »

Un policier devant les assises

S’il est un jour prouvé qu’un blessé a réellement été victime d’une munition tirée par un policier, il restera à établir si oui ou non ce dernier a agi en état de légitime défense. Sur cette question, le parquet de Bobigny vient de créer un précédent en décidant de renvoyer devant les assises le policier qui avait blessé au flash ball Joachim Gatti, 34 ans, lors d’une manifestation à Montreuil, en juillet 2009. Le parquet a estimé que le policier, mis en examen en septembre 2009, ne se trouvait pas en état de légitime défense « de lui-même ou d’autrui ».

Leur presse (Isabelle Labarre, Ouest-France.fr, 17 avril 2014)

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[Les pauvres ne disparaissent pas à coups de tonfa magique] Des bâtiments sont vides, des gens sont à la rue : réquisitionnons ce qui a été construit par le peuple pour loger le peuple

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Communiqué de la Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion du 23 avril 2014

À Toulouse, depuis plus de trois ans nous, familles avec enfants, étudiant.es précaires, travailleur.euses.s pauvres, galériens.nnes privé.e.s de papiers, réquisitionnons des bâtiments vides privés et publics pour nous loger, nous organiser et vivre selon nos propres moyens et nos propres besoins. Dans cette même logique, depuis plus de trois ans, insoumissibles aux logiques de l’État, du capital, et des politiques bourgeoises nous refusons de laisser organiser les conditions de notre misère et notre exploitation.

C’est ainsi, que lundi 21 avril, nous, habitant.e.s et soutiens du Centre Social Autogéré du 57 avenue Jean-Rieux étions obligé.es de rendre les clefs du bâtiment réquisitionné depuis octobre 2013 après que M. Jean-Luc Moudenc, nouveau maire ressuscité de la droite toulousaine, ait personnellement « prié » le propriétaire de nous expulser sous menace d’un carnage policier. Il est clair que dans la logique de la Justice et que dans l’obsession personnelle et maladive de M. Moudenc de « nettoyer sa ville », les intérêts des pauvres et leurs organisations ne valent rien.

C’est ainsi bien conscient de cela, que nous avions ouvert par nécessité, quelques jours auparavant, deux nouvelles réquisitions à la Roseraie que nous venions d’officialiser.

Mais dès dimanche soir et ce jusqu’à l’expulsion, se sont succédés autour de ces deux maisons : vrais et faux propriétaires, renforts massif d’agents immobiliers, policiers divers et variés s’étant tous accordés sur le même discours : notre impossibilité à rester dans les lieux quels que soient nos droits et nos déterminations. Le dispositif s’accélère le lundi après-midi lorsque nous nous trouvions à l’intérieur des bâtiments. Fort d’une plainte fallacieuse et illusoire pour violation de domicile déposée par les propriétaires, les renseignements généraux ont, dans un premier temps, tenté d’interroger plusieurs personnes identifiées de la CREA. Bredouilles, ils repartent pour mieux revenir une heure après accompagnés de plusieurs camions de CRS bloquant la rue et ordonnant l’expulsion immédiate et illégale des bâtiments, sans solution de relogement.

Après discussion, nous nous décidons à sortir des maisons, avec nos affaires et sans que personne ne soit embarqué, à qui serait intimé l’obligation de répondre de la plainte du propriétaire.

Une heure plus tard, nous nous trouvons tous dehors : habitant.tes, entourés de nos soutiens et de nombreux voisin.e.s. lorsque le lourd dispositif policier finit de se mettre en place. Nous nous interrogeons encore sur l’impressionnant arsenal mis en œuvre : plus d’une centaine de policiers de corps différents, une quinzaine de camions, brigades des CSI, BAC, Police nationale, gardes-mobiles, renseignements généraux, lorsqu’au même moment le gouvernement se pavane vulgairement dans les médias en parlant de « plans d’économies » et de « gestion sociale » du pays.

Nous déménageons nos affaires lorsque la BAC décide d’interpeller quelqu’un identifié comme  « responsable ». En plus de la violence de l’intervention, s’en suit un déluge de coups de la part des tous les policiers : gaz lacrymos, tir de grenade dispersive, tir tendu de flash-ball au visage. Un autre camarade s’est écroulé au sol, se faisant secourir et transporter à l’hôpital par les voisin.e.s. Touché en pleine face, plus de la moitié des os de son visage ont explosé. Plusieurs personnes ont été blessées, et la chasse à l’homme dure plusieurs heures. De plus, quatre personnes ont été interpellées, une est toujours en garde-à-vue ce mercredi matin et une cinquante de personnes se retrouvent à la rue du fait de l’acharnement de la Mairie et de la Préfecture.

Nous adressons donc un message au nouveau maire de Toulouse et à tous ceux qui partagent ses idées et intérêts : les pauvres ne disparaissent pas à coups de tonfa magique. Les surveillances,  contrôles, expulsions, répressions ne font qu’accroitre nos déterminations à ne pas nous résigner au jeu des pouvoirs publics de droite comme de gauche, et à choisir pour et par nous-mêmes nos conditions d’existence. Des bâtiments sont vides, des gens sont à la rue : réquisitionnons ce qui a été construit par le peuple pour loger le peuple.

Ici et maintenant, rencontrons-nous, organisons-nous.
Tous pour Tou.tes
Pouvoir au peuple

 

Lundi 21 avril à Toulouse – Retour sur une après midi beaucoup trop fliquée

Suite à l’officialisation de deux squats pour des familles de la CREA, la police a encore une fois fait une démonstration de force avec plusieurs arrestations et violence policière.

Les camarades sont sortis de garde à vue ce soir. Le camarade touché au visage par un tir de flashball a les os de la joue fracturés et devra subir une opérations dans une dizaine de jours.

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Compte rendu de la journée sur le site d’info de Toulouse IAATA

Compte rendu pour le blessé au flashball

Infozone, 23 avril 2014

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[La police travaille] Tir de flash ball destructeur à Toulouse

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Un message arrivé de Toulouse cette nuit vers 2h30

Le camarade à l’hôpital suite à un tir de Flash ball, il a les os de la moitié du visage fracturés (du palais à la mandibule). À quelques centimètres près le médecin a déclaré que les os du crâne et de la membrane auraient explosés, provoquant la mort. Pour l’œil, cela a l’air en bonne voie, mais un avis définitif est attendu dans quelques jours.

Les tentatives d’assassinat n’arrêteront pas nos luttes.

Infozone, 22 avril 2014

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[Dijon] Sortie du « Génie du Lieu » n°3

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Le Jardin des Maraîchers

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Commémoration de M. Amine Bentounsi tué d’une balle dans le dos par un policier à Noisy-le-Sec

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COMMÉMORATION DE M. AMINE BENTOUNSI tué d’une balle dans le dos par un policier à Noisy-le-sec

RDV LE 26 AVRIL à 15H A LA GARE DE NOISY-LE-SEC (gare de Noisy-le-Sec (93), RER-E, Tram-T1 Noisy-le-Sec)

Le 21 avril 2014 cela fait 2 ans que Amine a été abattu par un policier à Noisy-le-Sec

RAPPEL DES FAITS : Amine Bentounsi a été poursuivi par un policier qui lui a tiré plusieurs balles dans le dos. Il est mort peu après 5 heures du matin, le 22 avril 2012, à l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, le rein droit et le foie touchés. Le policier Damien S. a été mis en examen pour « homicide volontaire » malgré un chef d’inculpation aussi grave, le policier ne fait pas de détention provisoire en attendant son procès, il a été muté dans l’Isère sous contrôle judiciaire, Il continue donc tranquillement de percevoir son salaire pendant que la famille attend VÉRITÉ et JUSTICE.

Est-ce que les policiers du fait de leur statut ne se sentiraient pas au dessus des lois ?

La peine de mort a été abolie, mais pas la mise à mort.

Que fait l’État et la justice contre ces meurtriers en l’uniforme ?

Nous ne lâcherons rien ! stop à l’impunité ! Aujourd’hui c’est nous mais demain cela peut être n’importe qui d’entre vous.

VÉRITÉ ET JUSTICE POUR AMINE ET POUR TOUTES LES AUTRES VICTIMES DE LA POLICE.

urgence-notre-police-assassine.fr

À toutes les victimes des États policiers, 15 avril 2014

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[Montigny-en-Gohelle] Ici comme ailleurs, la police assassine ! Rendez-vous mercredi 14 mai

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ICI COMME AILLEURS, LA POLICE ASSASSINE !

Le 28 mars 2013, à Montigny-en-Gohelle (62), Lahoucine Aït Omghar est tué dans sa rue de 5 balles par la police. C’est le troisième jeune de ce quartier abattu par des policiers. Comme à son habitude, les flics se cachent derrière la légitime défense et les médias salissent la mémoire des victimes, alors qu’une fois encore, un jeune issu d’un quartier populaire est assassiné. Comme toujours, les familles restent seules face au silence de la justice et de l’État.

Ces affaires en rappellent bien d’autres : à Lille (59), Hakim Djelassi, arrêté pour tapage, ressort mort d’un fourgon de police ; Riad Hamloui est tué d’une balle dans la nuque alors qu’il est assis au volant de sa voiture à l’arrêt ; À Clermont-Ferrand (64), Wissam El Yamni est tabassé à mort par une dizaine de policiers au nouvel an. À Noisy-le-Sec (93), Amine Bentounsi est tué d’une balle dans le dos. À Argenteuil (95), Ali Aziri, meurt étouffé après un contrôle routier. Chaque fois, les bourreaux sont des policiers.

Depuis trente années, ce sont plus de 300 personnes, majoritairement des jeunes des quartiers populaires et issus de l’immigration, qui ont été assassinés.

Les familles et des personnes s’organisent pour réclamer la fin de l’impunité policière et que justice soit faite. Le samedi 5 avril 2014, se tenait à Paris une commémoration nationale pour les victimes de la police qui a rassemblé 400 personnes.

La mobilisation continue, avec un rassemblement mercredi 14 mai à 14h30, devant le tribunal de grande instance de Béthune, afin de soutenir la famille de Lahoucine Aït Omghar.

Ce rendez-vous sera suivi d’une discussion avec les familles et des collectifs à la bouquinerie occupée l’Insoumise à 19h, au 10 rue d’Arras à Lille.

LA POLICE TUE, LA JUSTICE PROTÈGE LES ASSASSINS !

Plus d’infos sur les affaires et rassemblements : urgence-notre-police-assassine.fr ; resistons.lautre.net ; labrique.net

Pour nous rencontrer et s’organiser : linsoumiselille.wordpress.com

Mailing Résistons Ensemble, 16 avril 2014

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Discussion « Attaques du patronat, de l’État, de Pôle emploi… à quand la contre-attaque ? » présentée par le collectif Exploités énervés à La Rétive (Alès) le 25 avril

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TÉLÉCHARGER LE PROGRAMME DU MOIS D’AVRIL

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[22 février 2014] « Casser du flic (…) cela ne signifie pas vouloir concurrencer la police sur le plan militaire, mais simplement qu’il est naturel de faire la preuve, en acte, que parmi toutes les possibilités existentielles, certaines sont intolérables. Il faut donc, pavé en main, en tenir informés les premiers concernés. Ce n’est pas parce qu’il appartient à l’espèce humaine qu’un flic mérite de vivre en paix. Accepter cette fonction est une infamie complète. Le gardien de Lager n’est pas moins immonde parce qu’il continue à fêter Noël en famille, et à aimer ses enfants. Et puisqu’ils nous liront avec attention : Ohé ! Coucou ! Désertez, pauvres merdes, tant qu’il en est encore temps. »

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TÉLÉCHARGER LE COMMUNIQUÉ

Communiqué envoyé à Libération le 20 mars (v.o.). Publié par eux le 17 avril, sous le titre « Nantes, la stratégie du Black bloc », entre autres retouches.

Publié dans Aménagement du territoire - Urbanisme, La police travaille, Répression de la "mouvance anarcho-autonome" en France (2007-...), Violences policières et idéologie sécuritaire | Marqué avec , , , | Commentaires fermés sur [22 février 2014] « Casser du flic (…) cela ne signifie pas vouloir concurrencer la police sur le plan militaire, mais simplement qu’il est naturel de faire la preuve, en acte, que parmi toutes les possibilités existentielles, certaines sont intolérables. Il faut donc, pavé en main, en tenir informés les premiers concernés. Ce n’est pas parce qu’il appartient à l’espèce humaine qu’un flic mérite de vivre en paix. Accepter cette fonction est une infamie complète. Le gardien de Lager n’est pas moins immonde parce qu’il continue à fêter Noël en famille, et à aimer ses enfants. Et puisqu’ils nous liront avec attention : Ohé ! Coucou ! Désertez, pauvres merdes, tant qu’il en est encore temps. »

Montreuil] Vélib’ pris pour cible

Paris : 367 pneus de Vélib crevés, JC Décaux a porté plainte ce jeudi matin

SOCIÉTÉ – Les militants du  groupe Indymedia accusent JC Decaux « d’esclavagisme »…

Une opération « anti-Vélib’ » à Paris a été réalisée dans la nuit de lundi à mardi par des militants d’extrême gauche, rapporte ce jeudi RTL. Ces derniers ont crevé les pneus de 453 vélos dans l’est de Paris (10e, 11e et 12e arrondissements) et à Montreuil (Seine-Saint-Denis). JC Décaux, le fabricant de ces Vélib’, confirme les dégradations, mais parle lui de 367 vélos dégradés. « Ils ont été réparés en une demi-journée, ce qui a permis de limiter la perturbation du trafic », précise l’entreprise, qui a porté plainte ce jeudi matin.

Le mouvement anti-fasciste et anti-capitaliste Indymedia a revendiqué l’opération [sic – NdJL], accusant le fabriquant JC Decaux « d’esclavagisme », car cette entreprise collabore avec le ministère de la Justice.

« Travaux d’intérêt général gratuits »

En effet, JC Decaux accueille des mineurs envoyés dans leurs ateliers pour effectuer des travaux d’intérêt général. « Lorsque la police interpelle un mineur accusé de vol ou de dégradation sur des Vélib’, JC Decaux peut les faire travailler gratuitement à titre de sanction dans ses ateliers de réparation, avec la bénédiction d’un juge pour enfant », déplore un communiqué d’Indymedia diffusé mardi.

« La réparation pénale est une mesure saluée par tous et une action de sensibilisation qui porte ses fruits, se défend JC Décaux. C’est une alternative aux poursuites judiciaires. Le Procureur de la République peut proposer aux mineurs ayant dégradé des vélos en libre-service de réparer les conséquences de leurs actes délictueux et éviter de passer ainsi devant le juge pour enfants. »

« Exploitation de prisoniers »

Le mouvement accuse également JC Decaux de « s’engraisser également sur l’exploitation de prisonniers, en partenariat avec l’administration pénitentiaire, les juges et juges pour enfant », car certains détenus de Villepinte réparent des vélos durant leur incarcération. Depuis décembre, l’entreprise, en partenariat avec Sodexo et l’administration pénitentiaire, a effectivement confié des réparations de Vélib’ aux ateliers de la maison d’arrêt de Villepinte.

Mais pour JC Décaux, « cette activité s’intègre dans un objectif innovant plus large qui est de faciliter le retour à l’emploi des sortants de prisons. Quarante-cinq Vélib’ sont ainsi réparés à Villepinte chaque semaine, en plus des 1.100 qui sortent de nos centres de réparation parisiens. »

Leur presse (20minutes.fr, 17 avril 2014)

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24 avril à Montpellier : « Les communautés libertaires, vie quotidienne et amour libre », avec Céline Beaudet

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[Rennes] Action pour les transports gratuits

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LIRE LE TRACT

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[Lille] Perquisition et gardes à vue contre la Mutuelle des fraudeurs

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Perquisition et gardes à vue contre la Mutuelle des fraudeurs

À 8 heures 30 ce matin, sept personnes encagoulées ont arrêté un camarade suspecté d’appartenir à la Mutuelle des fraudeurs. Ils ont ensuite perquisitionné son appartement, volé de l’argent et les ordinateurs. Une deuxième personne est convoquée dans l’après-midi, elle sera elle aussi mise en garde à vue.

Transpole porte plainte pour incitation à la fraude, alors que la fraude n’est pourtant ni un crime ni un délit, mais une contravention.

Nous devons considérer cette perquisition et ces arrestations comme une intimidation couronnant l’escalade de la violence organisée par Transpole et Lille Métropole :

• Mise en place de la vidéosurveillance depuis 2001 dans les stations, les rames et les bus, puis pose de micros ;

• Fichage des déplacements individuels avec la carte « Pass pass » ;

• Des contrôleurs et agents de sécurité de plus en plus agressifs ;

• Échange d’infos avec l’Éducation nationale, la Police, les bailleurs sociaux, etc. dans le cadre du Contrat Local de Sécurité ;

• Aujourd’hui perquisition et gardes à vue pour de supposés fraudeurs ;

• Demain vidéo surveillance « intelligente » pour détecter les fraudeurs (Voix du Nord du 16/04/14)

Si on ajoute à cette politique de fichage la hausse des tarifs depuis 10 ans dans cette période de paupérisation, nous considérons que Transpole et Lille Métropole sont les premiers à inciter à la fraude !

Ne nous laissons pas intimider et montrons notre solidarité,

RDV jeudi 17 avril à 18h30 à la station de tramway « Saint Maur » pour un rassemblement devant les locaux de la Brigade financière et de la DCRI, 634 avenue de la République à Marcq-en-Baroeul, où sont enfermés les deux mis en cause.

Mailing, 16 avril 2014 à 22h51

 

Sortie des deux personnes

Bonjour,

Nous venons d’apprendre la sortie des deux personnes mises en garde à vue hier suite à une plainte déposée par Transpole. Le rendez-vous de ce soir est donc annulé.

Nous vous donnerons plus d’informations bientôt.

L’Insoumise – mailing, 17 avril à 12h17

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[« La haine du patron est le début du salut » (Malatesta)] Des dizaines de milliers d’ouvriers en grève dans une usine géante de chaussures de sport

Des dizaines de milliers d’ouvriers étaient en grève mercredi dans une énorme usine du sud de la Chine fabriquant des chaussures de sport pour Nike et Adidas, un mouvement social qui a déclenché un imposant déploiement des forces de l’ordre, a rapporté une ONG.

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Plus de 30.000 employés de l’usine Yue Yuen de la ville de Dongguan refusent depuis la semaine dernière de reprendre le travail, en se plaignant de leurs conditions salariales, de leurs contrats d’embauche lacunaires et de carences dans leur couverture sociale.

L’organisation China Labor Watch, spécialisée dans les mouvements sociaux du secteur industriel chinois, a diffusé une série de photos montrant le déploiement de centaines de policiers autour de l’usine, certains équipés de matériel anti-émeute et d’autres tenant en laisse des bergers allemands. Selon China Labor Watch, les policiers ont frappé ou interpellé plusieurs ouvriers depuis le début de la grève.

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Sur son site internet, l’usine Yue Yuen, en partie contrôlée par des capitaux taïwanais, affirme être le premier fabricant mondial de chaussures de sport. Elle sous-traite notamment pour les marques Nike, Adidas, Puma, Asics, Converse et New Balance.

« Les travailleurs poursuivent leur grève, et leur nombre a sans douté augmenté », a commenté à l’AFP Dong Lin, membre d’une association de défense des droits, basée à Shenzhen et proche des ouvriers. Dong Lin a estimé à 40.000 le nombre des grévistes, qui selon lui exigent le paiement d’allocations sociales qui leur seraient dues.

La direction de l’entreprise s’est engagée à effectuer un rattrapage dans ces versements d’ici fin 2015, a relaté à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, une salariée du site. Mais cette proposition a été rejetée par les ouvriers en grève, inquiets par la perspective que la direction puisse brusquement décider de fermer l’usine pour la délocaliser, sans honorer ses promesses, un cas de figure classique en Chine. « Personne n’ose se lever et prendre la tête de la contestation, car nous avons tous peur que l’usine exerce des actions de représailles par la suite », a-t-elle confié, en ajoutant : « La presse locale n’ose même pas mentionner l’existence de notre grève ».

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La province méridionale du Guangdong, parfois surnommée « l’usine du monde » car elle concentre une part importante de l’industrie manufacturière chinoise travaillant pour les exportations, n’est pas exempte de conflits sociaux. Et ce malgré l’absence d’organisations syndicales indépendantes.

En Chine les exportations demeurent le principal moteur de la croissance et tout ralentissement de cette dernière peut avoir des répercussions sociales immédiates, les patrons devenant plus exigeants face à la baisse de la demande et à la hausse des coûts.

Presse esclavagiste (Agence Faut Payer, 16 avril 2014)

 

(…) D’après notre Observateur Zhang Zhiru, responsable de l’ONG « Chunfeng » qui défend les droits des travailleurs migrants dans la province du Guangdong, ce type de conflits est très fréquent dans les usines de la région.

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“Pay back the social security and public housing fund! Shame on Yue Yuen’s illegal activities!”

De nombreuses entreprises font signer à leurs employés des contrats qui n’ont aucune valeur juridique car cela leur permet, par exemple, de contourner la législation concernant le salaire minimum.

Dans la région de Guangdong, les travailleurs migrants doivent ainsi fournir des documents prouvant qu’ils résident à long terme dans la région pour pouvoir inscrire leurs enfants à l’école. Il s’agit généralement du contrat de travail, mais s’il est jugé invalide par l’administration, ces enfants ne peuvent tout simplement pas être scolarisés.

Un nouveau Code du travail a été promulgué en 2008, mais en l’absence de syndicats indépendants pour le faire respecter, la situation n’a pas beaucoup évolué depuis. Les ouvriers sont donc livrés à eux-mêmes et si les grèves se sont multipliées à travers tout le pays ces dernières années, très peu d’entre elles aboutissent à des améliorations. [sic – NdJL]

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Monday 14 April, several thousand Yue Yuen workers march.

Presse esclavagiste (observers.france24.org, 9 avril 2014)

 

(…) Ce conflit illustre la fragilité de l’équation sociale pour le pouvoir chinois. [LOL – NdJL] D’après Reuters, le nombre de grèves en Chine, depuis le début de 2014, serait en hausse d’un tiers sur un an. (…)

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Presse esclavagiste (LeMonde.fr avec l’Agence Faut Payer, 17 avril 2014)

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[Antifascisme] Des milices boutées hors du métro lyonnais

Antifascisme, Des milices boutées hors du métro lyonnais

Des groupuscules fascistes essaient de monter des milices « anti-racailles ». À Lyon, ils ont dû battre en retraite face aux libertaires unis d’Alternative libertaire, de la CGA et de la CNT.

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TÉLÉCHARGER LE 4-PAGES DE LA CLAF

Le groupuscule Génération identitaire (anciennement Jeunesses identitaires) est coutumier du « happening » médiatique sans lequel il ne serait pas très visible. Leur dernier coup n’est rien de moins qu’une tournée dite « de sécurisation » des transports en commun qui n’est qu’un prétexte à une propagande raciste.

Le lundi 14 avril, des militantes et des militants de la Coordination libertaire antifasciste (Claf) ont perturbé, avec l’aide des habitantes et des habitants du quartier de La Guillotière, la pseudo action de « sécurisation » des identitaires lyonnais.

Après Lille, un essai à Lyon

Les faits ont déjà eu lieu à Lille le 14 mars, et à Lyon le 25 mars. Il est à noter que ce groupe fas­ciste n’en est pas à son coup d’essai puisqu’en juillet 2010, il pro­cé­dait à la même pro­vo­cation raciste sur les berges du Rhône.

Comme toute action de ces mili­tants d’extrême droite, elle n’a pour objec­tif que d’avoir lieu une unique fois, et face caméra si pos­si­ble, les médias ser­vant de caisse de réso­nance à une opé­ra­tion de com­mu­ni­ca­tion qui vise à les faire connaî­tre du grand public.

Faute de chemises noires, des gilets jaunes !

À Lyon leur pre­mière virée dans le métro avait été un flop en terme de couverture jour­na­lis­ti­que. Mais le lundi 14 avril, les Identitaires avaient conviés la presse régio­nale quo­ti­dienne et un « grand » média (Canal+) pour les suivre.

Complaisance policière

La Coor­di­na­tion liber­taire anti­fas­ciste (avec AL, CGA, CNT) a donc décidé le soir de leur « action » du lundi 14 avril, de dis­tri­buer un tract (en pièce jointe) à Bellecour rap­pe­lant qui étaient les nervis de Génération identitaire et sur­tout les nom­breu­ses agres­sions dont ils ont été auteurs.

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TÉLÉCHARGER LE TRACT DE L’ACTION

La police s’est char­gée de les pro­té­ger, alors même qu’ils déver­saient leur pro­pa­gande raciste dans le métro. Elle a par contre pro­cédé à un contrôle d’iden­tité sur des per­son­nes qui se ras­sem­blaient contre cette milice place Bellecour puis a tenté de leur arra­cher les tracts qu’elles dif­fu­saient. L’atti­tude de la police était net­te­ment plus complaisante avec les mili­tants iden­ti­tai­res.

Vers 20 heures, l’infor­ma­tion est donnée que la milice identitaire est dans le métro et qu’elle se dirige vers Guillotière. Les mili­tan­tes et les militants de la CLAF les y ont accueilli comme il se doit, avec le sou­tien des habi­tan­tes et des habitants du quar­tier en scan­dant « Milice fasciste hors du métro, milice raciste hors du métro » et « Oui à l’autodé­fense, non aux fachos ! »

Les fas­cis­tes se sont alors repliés dans la rame de métro (arrêté un quart d’heure) pro­té­gés par la police natio­nale, la BAC et les agents des TCL. Le métro est resté à l’arrêt alors que les usa­gers sor­taient au fur et à mesure que nous expli­quions qui étaient cette « milice iden­ti­taire », auteu­rEs d’agres­sions racis­tes pré­ten­dant « sécu­ri­ser » le métro. Le tout sous l’œil avide des jour­na­lis­tes bien pré­sents. Ce fut donc un total échec de leur com­mu­ni­ca­tion.

On notera que la police natio­nale aux ordres du Parti « socia­liste », que les agen­ts TCL de mes­sieurs Rivalta (Sytral) et Baverez (Keolis), que la police muni­ci­pale de monsieur Collomb ont col­lec­ti­ve­ment concouru à pro­té­ger une milice fas­ciste dans le métro des Transports en commun lyonnais (TCL), mais on notera aussi qu’un élan popu­laire des habitantes et habitants du quar­tier Guillotière et des usa­gères et usagers ont mis en déroute le plan de com­mu­ni­ca­tion du grou­pus­cule fas­ciste Génération identitaire.

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VOIR LA VIDÉO

Alternative Libertaire (AL), Coordination des Groupes Anarchistes (CGA) et Confédération Nationale du Travail (CNT) – A-Infos, 17 avril 2014 | Voir aussi Rebellyon, 15 avril

 

Lyon : l’opération « anti-racailles » sème le trouble dans le métro

POLÉMIQUE – Ce lundi soir dans le cadre de sa campagne « Génération anti-racailles », le mouvement d’extrême droite Génération Identitaires a mené une « opération de sécurisation » du métro. Mais la police est intervenue avant que les choses dégénèrent.

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La police est intervenue pour éviter que la situation ne dégénère [sic – NdJL].

Vestes jaunes sur le dos, ils patrouillent dans les transports en commun. Ce lundi soir à Lyon, une douzaine de membres de Génération Identitaire, mouvement politique proche de l’extrême droite, a effectué, dans le cadre de sa campagne « Génération anti-racailles », une « opération de sécurisation » dans le métro.

« Nous ne remplaçons pas la police, mais c’est notre façon de dénoncer le manque de moyens humains dans les transports en commun. Si une agression se produit, nous pouvons nous comporter comme des citoyens solidaires. C’est notre devoir de citoyens vigilants », explique Damien Rieu, le porte-parole de Génération Identitaire Lyon. Sauf que ce genre d’initiative improvisée n’est évidemment pas du goût de tout le monde, et la tension est quelque peu montée sur la ligne D lundi soir. Des usagers ont d’abord interpellé verbalement les identitaires entre les stations Bellecour et Guillotière.

« Il y a des limites à ne pas franchir »

À Guillotière, ce sont des militants d’extrême gauche qui ont scandé « milices fascistes, hors du métro ! » La rame a dû être immobilisée plusieurs minutes, la police s’assurant que la situation ne dégénère pas. Les forces de l’ordre ont finalement fait descendre les « anti-racailles » à la station Saxe-Gambetta avant de procéder à des fouilles et à des relevés d’identité. « La sécurité sur la voie publique est de la compétence de l’État. Ce genre d’opération de sécurité sans cadre juridique et faite par ce qui s’apparente à une milice n’est pas acceptable, réagit Christophe Merlin, commissaire divisionnaire à la DDSP du Rhône. Nous leur avons fait savoir qu’il y a des limites à ne pas franchir. Cette fois ils n’étaient pas armés, mais parfois ils ont des bombes lacrymogènes ou des couteaux. »

Même son de cloche du côté des TCL. « Les transports publics doivent rester un espace apolitique. On ne peut pas se permettre ce genre de débordement », souligne Patrick Aujogue directeur de la sécurité chez Keolis, l’exploitant du réseau. Lequel rappelle que « toutes les statistiques montrent que les transports en commun lyonnais sont parmi les plus sûrs de France. »

Leur presse (Pierre-Alexandre Bevand, MetroNews.fr, 15 avril 2014)

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Deuxième rencontre « Écran Total »

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Courant alternatif n°237, février 2014

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[Du Son Contre La Prison] 9 mai 2014 … à Saint-Étienne et sur vos radios locales

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PLUS D’INFOS

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