Invitation au week-end d’inauguration de la grange de Montabot sous le signe des (re)trouvailles et de la convivialité

Après 15 mois d’une lutte contre une ligne THT, âpre et riche de rencontres, venez en parler, danser et fêter ce nouveau lieu du 17 au 20 mai.

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TÉLÉCHARGER LE PROGRAMME

Un lieu pérenne pour s’organiser, une grange à rénover, à Montabot (50), pour poursuivre les luttes.

Depuis l’action à Valognes contre le train “Castor” en novembre 2011, jusqu’aux moments forts de la lutte contre la ligne Très Haute Tension (THT) Cotentin-Maine en 2011 et 2012, des personnes se sont rencontrées et se sont organisées pour lutter contre le nucléaire et son monde.

Afin de continuer sur cette lancée, il semble important de pouvoir disposer d’un lieu collectif comme a pu l’être le bois occupé de la Bévinière sur la commune du Chefresne.

Une grange, au lieu-dit la Bossardière sur la commune de Montabot (50), s’érige maintenant non loin des pylônes comme un défi face à l’imposition de la ligne THT à coups de bâtons. Il existe donc un lieu pérenne pour relayer et faire perdurer l’actualité de la lutte anti-nucléaire dans la Manche et ailleurs, être le relai de vos luttes ou simplement pour se réunir et échanger.

En effet, cet endroit constitue un point d’information et de convergences des initiatives d’ici (EPR, THT, transports castors, etc) et d’ailleurs (Poubelle radioactive de Bure, Iter, Astrid, THT partout, mines d’uranium) contre le nucléaire et aussi contre d’autres projets assez proches dans l’idéologie d’aménagement de nos espaces et de nos vies, tel celui de l’aéroport de Notre-Dame des Landes, les lignes à Grande Vitesse, de la traçabilité en général et du fichage génétique en particulier.

Il s’agit aussi d’un point d’ancrage de la lutte où se déroule un chantier permanent d’échanges de savoirs et de pratiques émancipatrices (autonomie énergétique, écoconstruction, rénovation du bâti ancien, permacultures de plantes médicinales et potagères…).

Du 17 au 20 mai 2013, la grange ouvrira ses portes au grand jour. Vous découvrirez la grange à travers des expos, ses débrouilles quotidiennes, son camping, sa cantine prix libre.

Parce qu’il ne faudrait pas croire que tout s’arrête avec la mise en service d’une ligne T.H.T.

Parce qu’il est essentiel pour nous de poursuivre les débats entamés lors de cette lutte, et d’anticiper les pièges des nécro-industries auxquelles nous seront confronté.e.s ici et ailleurs.

Parce que nous imaginons qu’une organisation sans intérêt de pouvoir ni hiérarchie, pourrait submerger nos décideurs.

Parce que nous voulons faire en sorte que plus aucun.e oligarque ou bureaucrate ne puisse juger et décider du cheminement de nos vies à notre place.

Nous vous invitons au week-end d’inauguration de la grange de Montabot, où grâce à un travail d’élaboration collective, nous cherchons à nous donner les moyens matériels de renvoyer dans leur coin l’État et les mafias publiques ou privées. Nous prendrons le temps qu’il faut pour saper leur infecte besogne, mais ici une pierre est posée, et nous savons que ce sont nos solidarités que l’État craint avant tout. Même si une nouvelle ligne T.H.T se dresse désormais dans le bocage Normand, la lutte liée à ces tentacules de la pieuvre nucléaire est loin d’être enterrée.

Comment venir à la grange ? La Bossardière, à Montabot dans la Manche (50)
Sur la D98 entre Percy et Tessy, la Bossardière se trouve au bout du deuxième chemin sur la gauche après le pylône 223 lorsqu’on vient de Percy.

Affiche et programme complet des trois jours sur antitht.noblogs.org

Contact mail pour apporter matériel, structures, ateliers, info-kiosque, soutiens… et/ou : 06 28 94 72 13

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[Samazan / Agen] « Pas de fumées dans nos récrés, pas de pétrole dans nos écoles ! »

Guerre de tranchée pour une histoire de bitume

Soixante-dix manifestants se sont retrouvés devant la préfecture hier pour protester contre la poursuite de l’activité d’une usine à enrobé située à Samazan, près de Marmande.

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L’ouverture subite des grilles de la préfecture a conduit à un moment de confusion.

« Pas de fumées dans nos récrés, pas de pétrole dans nos écoles ! Usine polluante, les pieds dans l’Avance. » Les slogans sont scandés bruyamment devant la préfecture d’Agen par un peu plus de 70 manifestants, qui brandissent leurs banderoles derrière les grilles de l’honorable bâtiment.

Hier, l’association Halte à la pollution s’est rassemblée pour protester contre la poursuite de l’activité d’une centrale à enrobé basée à Samazan, près de l’embranchement autoroutier de Marmande, sur une petite route menant à Sainte-Marthe.

En 2008, un arrêté préfectoral autorise une centrale d’enrobé à se fixer dans la ZAC de Samazan. Rapidement, les riverains s’insurgent et créent l’association Halte à la pollution (HAP). Les incidences nocives des fumées sur les riverains mais aussi les répercutions sur la faune et la flore de la petite rivière Avance les inquiètent.

Baptisée Lot-et-Garonne Enrobés (LGE, dans le giron du groupe Eurovia), la centrale est située sur une zone inondable. « Cela a déjà été le cas quatre fois depuis qu’elle existe », fait remarquer Richard Dupiol, président de la HAP. En effet, le 20 janvier dernier, la centrale se retrouvait dans l’eau, tout comme la route qui y mène.

Un recours en annulation de l’arrêté préfectoral de 2008 est déposé devant le tribunal administratif de Bordeaux en 2010. En juillet dernier, il rendait son avis, annulant ledit arrêté.

La société sollicite alors le préfet qui prend un arrêté provisoire autorisant le fonctionnement de l’usine pour cinq mois de plus. Pour Richard Dupiol, « cela a été un coup terrible. J’ai cru que nous avions perdu la bataille. »

En septembre, Eurovia fait appel de la décision du tribunal administratif. En décembre, alors que l’arrêté préfectoral provisoire ne joue plus, l’usine continue de fonctionner. « C’est toujours le cas depuis. Elle tourne peut-être au ralenti, mais elle tourne. » Le 12 avril dernier, la préfecture prend donc un nouvel arrêté pour permettre la poursuite de l’activité.

De plus, une nouvelle enquête publique doit être réalisée dans les communes concernées : Samazan, Sainte-Marthe, Fourques-sur-Garonne, Caumont-sur-Garonne et Bouglon.

Hier, les manifestants faisaient entendre leur colère dans une joyeuse ambiance, ciblant le préfet dans leurs slogans : « Il terminera enrobé de goudron et de plumes. »

Mais, alors que Richard Dupiol scandait dans son porte-voix, les grilles de la préfecture se sont ouvertes, prenant au dépourvu les quelques policiers qui observaient placidement. Les manifestants en ont alors profité pour s’engouffrer dans la cour intérieure.

Échauffé par la scène, un des policiers a menacé : « Si je trouve celui qui a ouvert les grilles, ça va barder pour lui. » Un de ses collègues lui a alors murmuré : « Ça ne peut pas être eux, cela a dû être actionné de l’intérieur ». « C’est ce qu’on va voir », a écumé le premier, brandissant son téléphone. Revenant l’air bredouille de son coup de fil, il a laissé les manifestants poursuivre leur petit tour qui s’est terminé dans les rues d’Agen.

Richard Dupiol résume cette action : « Le préfet n’aura d’autre choix que celui de se soumettre à cette enquête et à l’avis des élus. » Pour l’instant, les dates des enquêtes publiques ne sont pas connues.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Grégoire Morizet, SudOuest.fr, 28 avril 2013)

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[In memoriam] Jules Bonnot, assassiné par la police il y a 101 ans jour pour jour

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Courage et respect à toutes ces familles y a que les murs et les matons qui restent en prison »

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Famille de détenu

Je connais des gens qui souffrent et subissent plus que les détenus c’est leurs familles.

Le jour de ton interpellation tu as pris en otage toute ta famille otage de la douleur otage du manque souffrance injuste injustifiée vu qu’ils n’y sont pour rien et ne parlons pas de celle qui t’aime elle restera inconsolable jusqu’à ta sortie, même si elle ne se plaint pas lors de ses visites au parloir. Certains ont laissé dehors femme et enfants à l’abandon tragédie des temps modernes.

Sèche tes larmes de fils sur les manches de la tunique d’une mère effondrée à la vue de son fils menotté, mais devant toi elle fait bonne figure. Ta femme se met du fond de teint juste avant d’entrer dans la prison pour cacher ses cernes accumulés causés par ses nuits blanches passées à pleurer, en la serrant contre toi tu ressens sa détresse trahie par les battements de son cœur.

T’as kiffé la dounia (la vie) vécue dans l’excès au détriment de ta famille. Tu t’enfumes le cerveau pour oublier mais les photos de ton fils qui ornent les murs de ta cellule te ramènent à ta souffrance, t’as mal puisque tu leur as fait mal.

Certaines familles se brisent en éclats ne se remettent pas devant l’absence, des problèmes enterrés refont surface et ça explose, certaines femmes de détenu ne tiennent pas, le bruit des clés les portes qui claquent hantent leurs cauchemars, épreuve trop dure à supporter… Trop facile à juger vu de loin personne peut en vouloir à quiconque de craquer face à l’épreuve, enferme-toi dans tes toilettes une semaine et sors que deux fois par jour une heure et tu comprendras l’agonie de la prison, encaisser les parloirs sous haute surveillance regardé scruté disséqué sous tous les angles alors que tu es coupable de rien c’est pas évident à supporter.

Y a des familles qui tiennent que la douleur soude solidifie et ne forment qu’un et en sortent grandies car tout passe y a que les murs qui restent en prison. C’est trop facile à dire quand tu es détenu et que tu as pas le choix que d’effectuer ta peine, mais si on avait eu le choix de venir voir un proche régulièrement je suis pas sûr que tous les détenus le feraient.

J’ai toujours été en admiration face aux familles que je vois en masse au parloir le week-end qui rendent visite à leurs proches depuis des années sans se plaindre, payer alors que l’on n’a rien commis, leur seul tort c’est d’aimer un proche plus que tout au monde.

On leur rend rarement hommage à ces guerriers guerrières de l’ombre que rien n’arrête même pas le temps les années, ils acceptent leur drame par amour c’est la plus grande preuve d’amour c’est incontestable.

C’est toutes ces familles toutes ces sœurs tous ces frères toutes ces femmes de courage qui nous donnent la force de ne pas plier.

Courage et respect à toutes ces familles y a que les murs et les matons qui restent en prison.

Après la pluie le soleil ça c’est sûr.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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Tours, ville de fafs

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[Genève] Action directe contre l’expérimentation animale

Appel à action directe contre l’expérimentation animale

« La Semaine Mondiale pour la Libération des Animaux de Laboratoire se tient du 20 au 28 avril 2013. Puisqu’il n’est pas question de réduire cette occasion symbolique à de grandes marches pacifistes, nous faisons cet appel à l’action directe, diffuse et décentralisée contre l’industrie de l’expérimentation animale et ses agents en blouses blanches… » [la suite en italien et en anglais]

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À Genève, nous avons répondu à cet appel en rendant une petite visite au Centre Médical Universitaire et au chantier de son expansion.

Sous couvert de progrès scientifique, l’enseignement et la recherche passent ici comme ailleurs par la perpétuation quotidienne de tortures infâmes infligées aux animaux non-humains que les raclures estiment inférieurs, méprisables, et surtout rentables.

Actuellement, des milliers d’entre elleux sont enfermées dans les sous-sols de la mort, sans espoir d’en sortir autrement que dans des sacs poubelles. Le chantier que nous avons attaqué prévoit l’agrandissement des labos et des cachots de l’animalerie.

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Depuis ce matin (vendredi 26 avril), la palissade du chantier parle d’elle-même : « Incendions l’expérimentation animale », « Sous les classes de cours, les cages »…

De l’autre côté du bâtiment, le masque n’est pas tombé très longtemps, mais suffisamment pour que nous immortalisions l’outrage. Le CMU n’assume visiblement pas que l’on sache dehors ce qui se passe dedans : une grande bâche censure l’inscription « ICI ON TORTURE ».

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Le spécisme est à détruire avec le reste.

On reviendra, faites des fautes sur les murs et saccagez les cages.

Bisous

Communiqué le 26 avril 2013

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[Révolution égyptienne] Feu à la Présidence !

Égypte : 12 membres du Black Bloc arrêtés devant la présidence

LE CAIRE – La police a arrêté 12 membres du Black Bloc, un mouvement qui prône la violence contre le pouvoir en Égypte tenu par les Frères musulmans, après une attaque nocturne contre le palais présidentiel au Caire et l’incendie d’une voiture de police, a rapporté samedi l’agence Mena.

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Les forces de sécurité ont arrêté 12 jeunes qui étaient parmi les émeutiers lors des événements vendredi aux abords du Palais présidentiel à Héliopolis, a indiqué l’agence officielle citant une source des services de sécurité.

Des poursuites seront engagées contre les suspects, accusés d’avoir lancé des pierres et des objets incendiaires dans l’enceinte du Palais et d’avoir mis le feu à un véhicule de la police, a précisé cette source.

Des échanges de jets de pierres ont opposé vendredi soir policiers et membres du Black Bloc. Des témoins ont affirmé à l’AFP que la police avait tiré des gaz lacrymogènes pour disperser ces manifestants masqués.

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Des vidéos diffusées par la chaîne privée ONTV ont montré un véhicule de la police en feu aux abords du palais.

La télévision officielle a de son côté affirmé que les affrontements entre la police et les Black Bloc devant le palais ont fait 20 blessés.

Selon une source de sécurité, trois membres des forces de sécurité, dont deux officiers, figurent parmi les blessés.

Le procureur général égyptien Talaat Abdallah avait ordonné la semaine dernière l’arrestation de 22 membres de ce groupe, accusés de terrorisme.

Des manifestants, cagoulés ou masqués, parfois vêtus de noir de la tête aux pieds, sont apparus en janvier au Caire et dans d’autres provinces, se réclamant du Black bloc, un mouvement prônant la violence et n’hésitant pas à affronter les forces de l’ordre et les Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi.

Sur leur page Facebook, les militants se définissent comme une génération issue du sang des martyrs de la révolte de 2011 qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir et se disent des martyrs en puissance.

L’Égypte traverse depuis des mois une profonde crise politique émaillée d’affrontements meurtriers entre partisans et adversaires de M. Morsi.

Les environs du palais d’Héliopolis ont déjà été le lieu de tels affrontements, en décembre lorsque des heurts avaient fait dix morts parmi les anti et les pro-Morsi.

Presse contre-révolutionnaire (Agence Faut Payer, 27 avril 2013)

 

Égypte : 16 blessés dans des affrontements entre police et manifestants au Caire

Des affrontements entre les forces de l’ordre et un groupe de manifestants hostiles à la confrérie des Frères musulmans et au président Mohamed Morsi ont fait 16 blessés au Caire le vendredi 26 avril, rapporte la chaîne Al Arabiya.

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Les forces de l’ordre ont eu recours au gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui leur lançaient des pierres. Des dizaines de contestataires, appuyés par le Black Bloc et de jeunes ultras (supporters radicaux) avaient quitté plus tôt la place Tahrir en direction du palais présidentiel d’Al Ittihadia, pour répondre à « l’injustice » par le « chaos ».

Ils protestent en effet contre l’arrestation de 7 membres du Black Bloc et la décision d’interdiction de quitter le territoire égyptien prononcée à leur encontre par le procureur d’État.

Le Black Bloc est accusé par le pouvoir de chercher à détruire le pays.

Presse contre-révolutionnaire (Tunisie Numérique, 27 avril 2013)

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[Do it yourself] La SNCF sabotée à Miribel

SNCF : acte de malveillance à Lyon

Un nouvel acte de malveillance, la section d’un câble à hauteur de Miribel dans la banlieue nord-est de Lyon, a causé « des retards limités » sur les trains, a indiqué samedi à l’AFP Serge Wolf, directeur adjoint du TGV Sud Est.

Les retards affectant tous les trains vers le sud de la France, ont commencé à 18h45 vendredi au moment de la section d’un câble. Les techniciens de la SNCF ont découvert le lieu du câble sectionné à 4 heures du matin. Après réparation, le service est redevenu à la normale samedi matin à 10h00.

« Beaucoup de trains ont été impactés », a regretté M. Wolf, mais moins que dimanche dernier alors qu’un incident s’était déclaré dans des installations électriques toujours près de Lyon, et les retards avaient été beaucoup plus importants. Déjà, la SNCF parlait d’un acte de malveillance.

Le Poste de commandement national sûreté (PCNS) de la SNCF a prévenu la police et une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie. « C’est un incident très compliqué à gérer, même si, en terme de conséquence, on ne peut pas le comparer à celui de dimanche dernier », a ajouté M. Wolf, précisant que la circulation des trains se déroule bien désormais en ce jour de chassé-croisé des vacances.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer, 27 avril 2013)

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[Bangladesh] La liberté ou la mort

Immeuble effondré au Bangladesh : manifestations et heurts entre la police et des ouvriers en colère

La police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes vendredi dans la banlieue de Dacca contre des centaines de milliers de manifestants qui ont attaqué des usines et renversé des véhicules, furieux après l’effondrement meurtrier d’un immeuble.

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« La situation est très instable. Des centaines de milliers d’ouvriers participent à la manifestation. Nous avons fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes pour les disperser », a déclaré M. Asaduzzaman, un responsable de la police, au sujet de la manifestation organisée deux jours après la tragédie qui a fait au moins 290 morts, selon un nouveau bilan, dont beaucoup d’ouvriers du textile.

Des ouvriers ont attaqué des usines, renversé des véhicules, brûlé des pneus sur la route et essayé de mettre le feu à des échoppes le long du parcours de la manifestation de masse, a précisé de son côté Mustafizur Rahman, le numéro deux de la police de Gazipur, dans la banlieue de la capitale Dacca. Ils ont obligé des usines textiles à fermer.

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« Ils exigent entre autre, l’arrestation des propriétaires des ateliers et du bâtiment qui s’est effondré à Savar« , près de Dacca, a-t-il dit à l’AFP.

Le Rana Plaza, un immeuble de huit étages, s’est effondré mercredi comme un château de cartes peu après l’embauche à Savar.

L’immeuble abritait cinq ateliers de confection et cette catastrophe a relancé la polémique sur les conditions de travail dans l’industrie textile du Bangladesh qui fournit les firmes occidentales.

Il s’agit du pire accident dans l’histoire industrielle de ce pays pauvre d’Asie du Sud qui a fait de la confection le pivot de son économie.

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Presse esclavagiste (LeParisien.fr, 26 avril 2013) via Solidarité ouvrière

 

(…) Alors que la plupart des 4.500 usines du textile du Bangladesh étaient déjà à l’arrêt en raison de manifestations d’ouvriers en colère, les entrepreneurs de ce secteur ont décrété la journée de samedi fériée et les syndicats ont lancé un appel à la grève pour dimanche afin d’exiger de meilleures conditions de travail. (…)

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Presse esclavagiste (Agence Faut Payer via LePoint.fr, 27 avril 2013)

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Brûle tous tes diplômes ton code pénal au bûcher de la Clio qui flambe madame la juge vous avez failli à votre mission »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[11 juin 2012]
Quartier mineurs

Je me demande ce qu’ils cherchent en enfermant des mineurs dès l’âge de 13 ans ? À en faire des monstres ? Moi je vois que ça… Des mineurs ou pas une prison reste une prison, l’école du crime.

Une preuve d’impuissance face à ces enfants enfermer un mineur dès l’âge de 13 ans est une preuve d’échec de ce système qui cherche une pathologie ou une maladie à des jeunes seulement hyperactifs… On les enferme puisqu’on les comprend pas en espérant que l’enfermement va régler le problème. Mauvais calcul ça ne fait que retarder la bombe humaine, et quand elle explosera quelques années plus tard trop tard ramasse les débris à plusieurs cités à la ronde.

Un mineur quel que soit le délit ou le crime commis ne doit pas être jugé ou considéré comme un majeur. J’ai vu des jeunes hauts comme trois pommes pas dans une cour de récréation mais en promenade en quartier mineurs en prison, ils formaient une ronde ou marchaient le long du mur en béton. 13 ans déjà menottés pieds poings liés quel avenir pour ces jeunes ? Me dis pas que c’est pour leur bien car en prison il y a rien de bien. Brûle tous tes diplômes ton code pénal au bûcher de la Clio qui flambe madame la juge vous avez failli à votre mission.

Ce pays ne connaît que le langage de la répression sous toutes ses formes.

Ta vie vient de commencer mais déjà catalogué condamné pour finir comme tes aînés, ton CV se remplit de sanctions disciplinaires tu n’es qu’un enfant mais on t’a jugé comme un adulte, inconscient ta peine t’a rendu conscient, encore puceau mais pourtant Marianne te l’a mise.

À l’école du crime tu es surdoué tu gravis les échelons plus vite que la norme, tu pompes tu crapotes bombes ton petit torse imberbe, tu roules ton premier joint avec l’aide de ton codétenu du même âge de trois lattes et te voilà accro à la marijuana… Bravo la réinsertion efficace la sanction qui te rend pire que tu es rentré. C’est mort maintenant tu es sponsorisé par la pénitentiaire au moindre faux pas la juge te renverra dans ce moins 4 étoiles luxe sans scrupule.

Premier samedi du mois t’es branché à minuit sur Canal+ c’est la première fois que ton œil va se poser sur le corps d’une femme nue, plié en quatre mais bon LOL dépêche-toi de savourer à minuit pile couvre-feu pour les mineurs plus de télé coupure d’électricité, mais t’as encore une chance si tu veux prolonger ta séance appelle ton voisin de dessus majeur pour qu’il te descende sa rallonge et qu’il te branche.

Voilà comment le système éduque [ses] jeunes récalcitrants, condamne les parents qui donnent une fessée à leur gosse wesh OK OK bah laisse brûler alors et éteins les cendres dans une émeute de toute une génération qui mange de la Vache qui rit en garde-à-vue… et assume le « nique la justice » écrit sur le mur de l’hôtel de police.

La violence gratuite n’existe pas t’inquiète pas à l’interpellation on en paye le prix LOL.

Un mineur de 16 ans s’est pendu au mitard avec les lacets de la juge d’instruction, un corps d’enfant retrouvé mort en prison devient martyr de la justice française.

Le président sortant avait sorti que la délinquance était dans l’ADN donc génétique je sais pas de qui il hérite sa bêtise mais ça mérite un Kärcher LOL.

Un enfant laissons-le dans le jardin d’enfants même si il saute le portail pour accéder à la cour des grands.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[Révolution tunisienne] Grève générale à Zaghouan

La vie dans le gouvernorat de Zaghouan était quasiment à l’arrêt ce vendredi en marge d’une grève générale observée par les habitants de la ville et ce, en guise de protestation contre le licenciement abusif des employés d’une usine implantée dans la région. Plusieurs établissements publics ainsi que les commerces ont fermé leurs portes livrant la ville à une paralysie totale.

Par ailleurs, une marche de protestation a été organisée dans la zone industrielle de la région réclamant la réintégration de tous les employés.

Presse contre-révolutionnaire (Tunisie Numérique, 26 avril 2013) via Solidarité ouvrière

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[Les grands mystères de notre époque] Pourquoi est-ce généralement au mois de mai que l’on enregistre, chaque année en France, le plus grand nombre de recherches sur Internet pour « la révolution » ?

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[Lille] Lisez La Brique

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[Guinée] Hourra pour la jeunesse révolutionnaire de Conakry !

http://juralib.noblogs.org/files/2013/04/01.jpegGuinée : un mort et 5 blessés par balle lors d’une manifestation à Conakry

CONAKRY – Au moins une personne a été tuée et cinq ont été blessées par balle lors d’une manifestation d’opposants jeudi à Conakry réclamant la tenue le 30 juin d’élections législatives libres et transparentes, a appris l’AFP de source hospitalière.

Le jeune Boubacar Diallo, âgé de 16 ans, a été tué par balle. Il est mort sur le coup alors qu’il se trouvait devant son domicile au moment où les forces de l’ordre pourchassaient des manifestants qui revenaient d’un meeting des chefs de l’opposition, selon cette source.

La répression a fait encore cinq blessés par balle qui ont reçu des soins dans divers centres de santé et cliniques de la ville, a ajouté cette source.

La mort du jeune homme a été confirmée par le chef de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, qui s’est rendu à la morgue de l’un des principaux hôpitaux de Conakry, l’hôpital Donka, où a été transporté son corps.

Voilà une preuve de la barbarie des forces de l’ordre qui pourchassent les militants de l’opposition jusque dans leur famille pour les tuer, a affirmé M. Diallo.

Damantang Albert Camara, porte-parole du gouvernement guinéen, interrogé et informé de ce décès par un journaliste de l’AFP, l’a jugé regrettable.

Dans un communiqué publié peu auparavant en fin d’après-midi, le porte-parole avait fait état de quatre blessés, deux parmi les manifestants et deux au sein des forces de l’ordre.

Le gouvernement regrette et condamne fermement la tournure que la manifestation, annoncée pacifique et autorisée par l’Administration, a prise à Conakry, basculant dans une violence que personne n’aurait souhaitée, ajoutait le texte.

Exprimant sa solidarité, sa profonde et vive compassion aux victimes, le gouvernement lance de nouveau un appel au calme et à la sérénité et invite les responsables politiques et les militants des différents partis à la retenue et au sens de la responsabilité.

À l’appel de plusieurs partis d’opposition, des milliers de personnes s’étaient rassemblées en banlieue dans la matinée dans une ambiance de fête. Après l’arrivée des dirigeants de l’opposition, les manifestants ont entamé leur marche, encadrée par un important dispositif des forces de l’ordre, qui s’est achevée par un meeting dans un stade de Conakry.

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Le rassemblement a été troublé par un affrontement entre des manifestants qui lançaient des pierres et les forces de l’ordre qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes devant le siège du parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG).

Une manifestation similaire organisée il y a une semaine avait déjà dégénéré en violences qui avaient fait au moins 25 blessés.

Nous voulons des élections libres et transparentes, nous voulons que la Guinée soit un pays véritablement démocratique où il fait bon vivre, avait déclaré lors de la marche l’ex-Premier ministre Sidya Touré, présent avec d’autres opposants, dont Cellou Dalein Diallo et Lansana Kouyaté.

Selon M. Diallo cette manifestation visait à interpeller le président Alpha Condé pour qu’il fasse tout pour organiser des élections libres et transparentes dans un climat apaisé.

Les élections législatives, fixées au 30 juin, sont attendues depuis 2011. Faute de consensus avec l’opposition sur l’organisation d’un scrutin libre et transparent, elles ont été maintes fois repoussées.

Mercredi, le gouvernement, les partis qui le soutiennent et l’opposition avaient appelé à la retenue lors des manifestations de rue.

Presse coloniale (Agence Faut Payer, 25 avril 2013 – 20h56)

 

Des milliers de manifestants dans les rues de Conakry

Des milliers de personnes sont massivement sorties jeudi dans les rues de Conakry, à l’appel du collectif des partis membres de l’aile dure de l’opposition guinéenne, qui réclame plus de transparence dans l’organisation des futures législatives, a constaté APA.

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La marée humaine, conduite par le principal opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, suivi de ses pairs Sidya Touré, Aboubacar Sylla, Mamadou Bah Baadikko, Fodé Mohamed Soumah, a entamé sa marche du carrefour Bambéto vers le Stade du 28 septembre via la route Le Prince.

Mais comme les précédentes marches, les militants et sympathisants de l’opposition ont quitté des quartiers de la périphérie de Conakry pour rejoindre le carrefour Bambéto dans la commune de Ratoma, les uns à pied, d’autres sur des motos ou à bord de véhicules.

Les manifestants réclament le départ de l’opérateur de saisie d’origine sud-africaine, Waymarck, le vote des Guinéens de l’étranger et des législatives transparentes. (…)

De Coza à Bambeto, en passant par Hamdallaye ou au grand marché Madina, les rues sont presque désertes, la circulation routière quasi inexistante et les boutiques et magasins fermés.

Cette marche intervient, alors que le pouvoir, la mouvance présidentielle et l’opposition ont signé la veille une déclaration de non-violence, grâce aux efforts du collège des facilitateurs dans la crise guinéenne.

La Guinée est en proie à une profonde crise politique avec le retrait des coalitions des partis membres de l’aile dure de l’opposition guinéenne du cadre de concertation sur le processus électoral initié par le Chef de l’État, Alpha Condé.

Nommé facilitateur international dans la crise guinéenne, en compagnie de deux facilitateurs locaux, Said Djinnit séjourne actuellement en Guinée, alors que le pouvoir et l’opposition ne s’entendent pas sur les modalités de la tenue des futures élections législatives devant finaliser la transition entamée en décembre 2008.

L’opposition guinéenne multiplie les marches et autres manifestations de rue à Conakry pour exiger un scrutin transparent. Sa manifestation du 27 février dernier avait dégénéré faisant ainsi neuf morts, des blessés, sous fond de bagarre intercommunautaire et de pillages des biens.

Des élections législatives censées se tenir six mois après la présidentielle de 2010 ont été reportées à quatre reprises en Guinée. Le scrutin est fixé maintenant au 30 juin prochain.

Leur presse (APA, 25 avril 2013)

 

Manifestation de l’opposition : le bilan de la journée

Quoiqu’il soit difficile de tenir un bilan pour une journée de manifestation à Conakry, celle d’aujourd’hui aura été riche, par ses spécificités et surtout la teneur des discours tenus à l’esplanade du Stade du 28 septembre.

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Le moins que l’on puisse dire de la marche de ce jeudi, est qu’elle a commencé timidement. Certains avaient vite parlé d’échec. Au petit matin, la circulation était fluide sur l’axe Enco5 – Hamdallaye mais aussi sur les autres routes de Conakry, notamment celles de Kipé et de l’autoroute. Vers 9h, Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l’opposition commence son safari dans ses fiefs pour galvaniser ses troupes et donner le ton de la marche. Après une rapide tournée jusqu’à Wanindara, des leaders se joindront à son cortège au niveau de Cosa ; c’est là d’ailleurs que la marche aura débuté avant même le point de ralliement, qui était Bambeto. Des milliers de jeunes, aux sons des musiques à la gloire des différents leaders de l’opposition, battront le pavé. La remarque principale sur le trajet Cosa – Bambeto, aura été que Lansana Kouyaté leader du PEDN fera la route à pieds au milieu des jeunes. L’ancien premier ministre entend ainsi prouver son ardeur et sa ferme volonté de dynamiser leur marche.

À Bambeto, la foule grossit, des jeunes attendant les leaders se joignent à la troupe. Le cortège avance lentement, signe de la forte mobilisation. L’ambiance est conviviale, un pick-up de la police vient semer le trouble. Mais pas pour longtemps, le chemin est repris par ces jeunes assoiffés de liberté, qui au prix de leur vie entendent dénoncer les abus du pouvoir.

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http://juralib.noblogs.org/files/2013/04/078.jpgEntre Bambeto et Hamdallaye, il faut 1h aux différents cortèges des opposants pour pointer le nez à Concasseur. C’est le point noir de la marche. Par on ne sait quel jeu de diable, du gaz lacrymogène est tiré par les forces de l’ordre massivement présentes au siège du RPG. La foule se casse en deux, les répliques ne tardent pas. Des pierres volent de partout. Une partie de la foule rebrousse chemin en inhalant du gaz. Les yeux rouges, rongés par la colère, déçus de ne pouvoir aller jusqu’au bout, des jeunes jettent des pierres aux forces de l’ordre, leur seule arme, des insultes avec. Des tirs à balles réelles auraient été faits, une information difficile à confirmer dans cette situation.

Mais le rythme de la marche reprendra vite, au fil de l’avancement, la foule s’agrandit, des curieux se mêlent à la danse. À 13h, les manifestants accompagnés des leaders sont à l’esplanade du Stade du 28 septembre, le terminus. Bano Sow de l’UFDG, en véritable MC (Maitre de Cérémonie) orchestrera les speeches des leaders. Tour à tour les leaders expliqueront les motifs de leur marche et adresseront leurs remerciements aux jeunes massivement mobilisés. Certains dans les langues locales harangueront la foule en lançant des piques à la gouvernance de Koro Alpha. En chef de mouvement, Cellou Dalein Diallo, le dernier à intervenir se dira flatté de la mobilisation des jeunes malgré la campagne du pouvoir pour déstabiliser le mouvement.

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Plusieurs leçons peuvent être tirées de la journée de ce jeudi, et parmi elles, la soif de liberté des jeunes Guinéens, le dynamisme de l’évolution des mentalités. Durant un parcours de plus 20 km les jeunes ont marché sans incidents (l’accrochage au siège du RPG était prévisible), clamant leur envie de voir les Guinéens s’unir pour bien vivre.

Le seul hic aura été l’incapacité des forces de l’ordre à sécuriser la marche comme promis. Ce qui d’ailleurs était l’argument principal pour changer l’itinéraire initialement choisi par l’opposition. Sans jouer au statisticien, il reste évident que la marche a connu du monde et du
beau monde. Des milliers de jeunes étaient dans la rue, avec une présence remarquée des femmes aussi.

Presse d’opposition (Mams Sow, GuineeActu.info, 25 avril 2013)

 

Guinée : Bambéto, un quartier sur des charbons ardents

Toujours prompt à s’enflammer, ce quartier populaire de la banlieue nord de Conakry est l’un des plus turbulents de la capitale guinéenne.

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On ne peut pas rater le rond-point principal de Bambéto. C’est le centre névralgique de ce quartier populaire guinéen de la « haute banlieue » de Conakry, le lieu où convergent et d’où
partent toutes les contestations sociales et politiques. À lui seul, le coup de gueule « À bas le CNT » (Conseil national de transition), inscrit en rouge sur l’un des monuments du carrefour, en dit long sur la propension de ses habitants à la fronde. Comme tous les jours, ce dimanche, aboyeurs de la gare routière, chauffeurs de magbana (minibus), mendiants aveugles guidés par des enfants aux pieds nus… ils sont des centaines à s’être donné rendez-vous ici pour tenter de gagner leur pain quotidien. Entre les cris de commerçants, le concert des klaxons et les coups de sifflet de policiers excédés par l’indiscipline généralisée des piétons comme des conducteurs, le bruit est indescriptible.

Part de colère

Des forces de l’ordre veillent au grain et guettent le moindre attroupement au rond-point, devenu leur pire cauchemar. Le quartier est peuplé majoritairement de Peuls, qui, à tort ou à raison, se sentent exclus du pouvoir politique depuis plusieurs années. Ici, c’est « 100 % Cellou », comme on peut le lire, en grands caractères, sur un autre monument du rond-point. En clair, le Peul Cellou Dalein Diallo, principal opposant à Alpha Condé, est le préféré des habitants de Bambéto, qui suivent ses mots d’ordre à la lettre.

Ceci étant, le plus souvent, notamment quand il y a des délestages, personne n’attend le mot d’ordre de Cellou (ici, on l’appelle juste par son prénom) ni de qui que ce soit pour manifester son mécontentement. Ainsi, durant la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2012) de football en janvier-février, les jours où le Sily (l’« éléphant » en soussou, l’équipe nationale) jouait étaient particulièrement redoutés par les responsables d’Électricité de Guinée (EDG). Il a en effet suffi d’une interruption, le jour de son entrée en compétition, pour que Bambéto s’embrase.

De Lansana Conté à Alpha Condé, en passant par Moussa Dadis Camara et Sékouba Konaté, chacun a eu sa part de colère de Bambéto. Condé, lui, tente un rapprochement avec certains leaders du quartier rebelle. Mi-février, il a reçu des jeunes de Bambéto à Sékoutoureya. Une
rencontre bien entendu retransmise à la télévision nationale et organisée, entre autres, par le ministre Ousmane Bah, président de l’Union pour le progrès et le renouveau (UPR), allié de Condé et rival de Diallo dans les milieux peuls.

Foot, Thé, Dodo

« Les gens disent que nous sommes violents, que nous sommes opposés au pouvoir et que nous sommes manipulés par l’UFDG [l’Union des forces démocratiques de Guinée, le parti de Diallo, NDLR], explique Demba Diallo, étudiant en fin de cycle, en recherche d’emploi… C’est simplement ce qui arrive quand il n’y a pas de boulot. Le programme de la journée pour un jeune de Bambéto, c’est football au quartier le matin, déjeuner de riz à la sauce feuille à 10 heures (suffisant pour le seul repas du jour), balade à la gare jusqu’à 16 heures, thé le soir et dodo. Il n’y a rien d’autre à faire. »

Si ce n’est, tout de même, de partager quelques divertissements de temps en temps. Durant le mois de février, les membres d’Ultime Family, un groupe de rappeurs du quartier, ont sillonné les rues non bitumées et les dizaines d’allées tracées sans plan entre les maisons pour inviter les jeunes de Bambéto à leur anniversaire, organisé dans une boîte de nuit. Collées sur des réverbères – qui, ici plus qu’ailleurs encore, ne s’allument que très rarement –, les affiches conviant à la soirée en témoignent encore très phonétiquement (en tout cas sans s’embarrasser de quelconques règles d’orthographe). C’est aussi une particularité de Bambéto, dont l’une des devises est : « On n’est pas dans les détails. »

Presse barbouzarde (André Silver Konan, JeuneAfrique.com, 20 mars 2012)

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[Madrid] Assiège le Congrès

Espagne : incidents entre police et jeunes manifestants à Madrid

Des incidents ont éclaté jeudi soir en plusieurs endroits du centre de Madrid lorsque les policiers, ripostant à des jets de projectiles, ont dispersé à coups de matraque des groupes de jeunes qui manifestaient pour réclamer la démission du gouvernement.

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À la fin de cette manifestation qui avait rassemblé entre 1.000 et 2.000 personnes, en majorité des jeunes, sous le mot d’ordre Assiège le Congrès, des manifestants se sont mis à lancer des bouteilles, des pétards et des feux de bengale contre les policiers anti-émeutes qui barraient l’accès au Congrès des députés.

Ceux-ci, équipés de casques et de boucliers, ont riposté à coups de matraque.

Les manifestants, portant foulards et capuches, se sont alors dispersés, des groupes de jeunes continuant ensuite à affronter la police, certains jetant des pierres, dans le centre de la capitale.

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D’autres, poursuivis par les policiers le long de l’avenue du Paseo del Prado, se sont rassemblés à quelques centaines de mètres de là, envahissant une grande place face à la gare d’Atocha, où les forces de l’ordre ont de nouveau chargé, répondant à des jets de pierres et de bouteilles.

Un imposant dispositif de 1.400 policiers avait été déployé pour cette manifestation, convoquée par une coordination appelant à la rébellion populaire et à l’occupation des abords du Congrès à la démission du gouvernement espagnol.

Les principales organisations de la mouvance des indignés se sont désolidarisées de ce mot d’ordre.

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VOIR LA VIDÉO

Quinze personnes ont été interpellées. Selon les services d’urgence, 29 personnes ont été légèrement blessées, dont 13 policiers.

L’une des personnes interpellées, un mineur, portait un sac à dos renfermant des passe-montagnes, un rouleau de papier d’aluminium, un pétard de 15 centimètres, un drapeau anarchiste avec une barre de fer, une bouteille d’acide, un sac contenant des pierres, a indiqué un porte-parole.

Il avait dans son téléphone portable des instructions pour la guérilla urbaine et la fabrication d’une sorte de cocktail Molotov, a-t-il ajouté.

Rassemblés en trois points du centre de Madrid, les manifestants, criant À bas l’État policier, certains portant le drapeau républicain rouge, jaune et violet, ont convergé vers la place faisant face au Congrès, la chambre basse du Parlement, protégée comme les rues avoisinantes par d’épais cordons de policiers, certains casqués.

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Je ne suis pas d’accord avec la politique que mène le gouvernement, il est soumis aux politiques de la Banque centrale européenne que nous n’avons pas élue, lançait Lorena Perez, une chômeuse de 29 ans du secteur de la communication. Ils ne défendent pas nos intérêts, mais ceux des banques et de l’Allemagne.

Je suis venu pour défendre nos droits, affirmait Jesus Seguera, un employé du bâtiment au chômage, âgé de 34 ans.

C’est une combinaison de plusieurs choses. Ils ne tiennent pas leurs promesses électorales. Et mon foyer est frappé par le chômage et les coupes budgétaires dans la santé, ajoutait ce manifestant venu de Séville, en Andalousie.

D’autres portaient de petites pancartes avec les mots 6,2 millions de raisons, rappelant le nombre record de chômeurs (27,2% des actifs) dans le pays annoncé jeudi.

À quelques heures de la manifestation, la police avait déjà interpellé 15 personnes à Madrid.

Quatre jeunes qualifiés de membres de groupes anarchistes avaient été interpellés jeudi matin alors qu’ils s’apprêtaient à allumer des incendies à Madrid, selon le ministère de l’Intérieur. La police avait aussi interpellé onze personnes qui s’étaient enfermées dans un bâtiment de l’université Complutense de Madrid.

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Presse matraqueuse (Agence Faut Payer, 25 avril 2013)

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Je ne suis pas d’humeur à rire mais je ne peux pas m’empêcher de taper des barres de rire quand je vois ces sociologues épiloguer, essayer d’expliquer la banlieue, la rue alors qu’ils y ont jamais mis les pieds, c’est comme si un musulman essayait de décrire le goût du porc sans jamais y avoir goûté »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[9 juin 2012]
Impro totale c’est cadeau

Je ne suis pas d’humeur à rire mais je ne peux pas m’empêcher de taper des barres de rire quand je vois ces sociologues épiloguer, essayer d’expliquer la banlieue, la rue alors qu’ils y ont jamais mis les pieds, c’est comme si un musulman essayait de décrire le goût du porc sans jamais y avoir goûté.

Derrière les trous de ma cagoule, j’avais la vue en 3D même ma grand-mère ne m’aurait pas reconnu, y a pas besoin de fumer du shit pour avoir la rage, même si tu as les yeux rouges garde-les ouverts, l’argent met l’amitié en danger tu peux mourir jeune, devenir une personne âgée n’est pas garanti par la Sécurité sociale même si t’es à jeun.

Reste à terre quand ça tire, ça peut t’éviter des choses atroces.

J’écris les mains pleines de sang pourtant je n’ai tué personne mais on m’a dit que c’est l’intention qui compte. Même si t’as des bras aussi gros que King Kong la vie peut te plier en huit en moins de deux.

Les larmes n’ont jamais ressuscité personne, ça soulage mais pas assez pour estomper la peine, alors dis-leur avant qu’ils partent comme tu n’as pas la date je te conseille de leur dire tout de suite.

Texte écrit à la hache de boucher pour découper la réalité, disséquer nos problèmes sociaux de cas sociaux, je ne suis pas assistant social pourtant je comprends et connais ta vie par cœur. J’aurais préféré être dehors au volant d’un vaisseau spatial à 280 sur l’autoroute direction la villa que j’ai louée à vie mais la réalité m’a réveillé en plein rêve, j’écris du fin fond de ma cellule la vie des miens, la vie d’un ex-zinzin que la plume a guéri de ses excès, tu as beau viser la Lune avec une kalachnikov tu vas toucher que le vent, la faiblesse n’atteint que les faibles, tu peux te relever de tout si tu le veux vraiment, assume tes erreurs, tes défaites pour créer tes futures victoires, faut souffrir pour être belle LOL.

Ne sous-estime pas la vie, fais pas le fou à juger la vie des autres, un rêve peut vite virer au cauchemar, Cendrillon après minuit faisait le ménage et la vaisselle. Mise sur une valeur sûre, on n’est jamais mieux servi que par soi-même, même l’Abbé Pierre ne te laisserait pas sa place au paradis.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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[Montreuil, samedi 27 avril] Manif contre les expulsions et la restructuration urbaine

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En sus des milliers d’affiches, des discussions, des tags et pochoirs qui ont égayé l’est parisien ces derniers jours, une banderole à été posée jeudi matin à l’entrée de la rue pietonne à Croix de Chavaux Montreuil 93.
Tou-te-s dans la rue contre les expulsions et la restructuration urbaine samedi 14 heures Croix de Chavaux !

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Un bon flic est un flic désarmé

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgParis : un an ferme pour le policier qui avait tiré sur deux jeunes

JUSTICE – Un policier qui avait blessé par balles deux jeunes en mai 2008 alors qu’il était ivre a été condamné jeudi à un an de prison ferme. Il écope d’une interdiction définitive d’exercer son métier.

Un an ferme, et l’interdiction définitive d’exercer son métier. Un policier a été condamné jeudi pour avoir blessé fin mai 2008 deux jeunes par balles dans le 10e arrondissement de Paris. Le fonctionnaire, qui n’était pas en service ce soir là, était ivre. Le tribunal correctionnel de Paris est allé au-delà des réquisitions du parquet en le condamnant à 3 ans de prison, dont 2 avec sursis.

Suspendu après les faits et placé sous contrôle judiciaire, le fonctionnaire a fait appel, selon son avocate. En outre, deux jeunes poursuivis pour violences sur le policier, qui étaient disent-ils intervenus pour désarmer le fonctionnaire, ont quant à eux été relaxés, conformément aux réquisitions du parquet.

Ni excuse, ni regret

Le soir des faits, une altercation avait éclaté dans le 10e arrondissement de la capitale entre un groupe de jeunes gens et le policier, qui était accompagné de l’un de ses collègues après une soirée arrosée. Dans la rixe, deux jeunes ont été blessés. L’un a été touché au dos, l’autre à la jambe. Ce dernier marche avec des béquilles. Un balle avait ricoché sur un troisième jeune homme.

Le policier, aujourd’hui âgé de 41 ans, a invoqué la légitime défense et n’a exprimé ni excuse ni regret, a souligné l’avocate du jeune touché dans le dos, maître Clarisse Serre. Depuis le début de cette affaire, le policier s’estime « victime des violences », selon son avocate, maître Julie Giry. Selon elle, les experts ont estimé qu’il est « difficile d’être certain de la trajectoire de la balle » qui a atteint un jeune dans le dos. L’avocate affirme que son client a été saisi par le bras quand il a tiré la première fois en l’air. Le policier avait ouvert le feu à sept reprises, deux alors qu’il était debout, cinq quand il était à terre.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Metrofrance.com, 26 avril 2013)

 

Le policier tireur fou condamné à un an de prison ferme

Le jugement n’est pas commun. Hier, le tribunal correctionnel de Paris a condamné à trois ans de prison dont un an ferme avec l’obligation de soins, le policier de la brigade anticriminalité (BAC) qui avait, en mai 2008, blessé trois personnes avec son arme alors qu’il n’était pas en service. L’enquête a très vite démontré que le policier était sous l’emprise de l’alcool. Les deux jeunes gens qui l’avaient désarmé en le mettant à terre et qui s’étaient retrouvés accusés de violences volontaires et de vol d’arme ont, eux, été relaxés. Le juge a estimé qu’ils avaient agi en légitime défense.

Les faits s’étaient déroulés dans le Xe arrondissement de Paris lors d’une rixe qui opposait trois jeunes à deux policiers. À l’époque, Libération avait publié le témoignage accablant les policiers de Walid, l’un des deux jeunes mis hors de cause. Cinq ans après, il se souvient encore de la scène dans ses moindres détails : « Il était ivre mort, il ne marchait pas droit, je l’ai entendu dire : « Toi j’te crève ». » Sans savoir qu’il s’agissait d’un policier, les deux jeunes hommes avaient fini par le frapper puis le plaquer à terre. Non sans que ce dernier n’ait réussi à tirer plusieurs coups de feu en leur direction, blessant les trois, dont un gravement aux reins. « Après, j’ai paniqué. J’ai réussi à lui arracher l’arme. Je suis parti en courant, je l’ai jetée dans la rue », avait alors raconté Walid à Libération.

La police avait d’abord privilégié la thèse d’un guet-apens. L’Inspection générale des services (IGS, la « police des polices ») et la 2e division de police judiciaire (DPJ) avaient été saisies, tandis que la préfecture de police déclenchait une enquête administrative. Hier, la justice a tranché, estimant que la culpabilité du policier était constituée. Le juge a également requis l’interdiction du port d’arme pendant cinq ans pour le policier auteur des coups de feu, et l’interdiction d’exercer sa profession. « Ce jugement est un vrai soulagement, se réjouissait hier Walid. Aujourd’hui, c’est la fin d’un cauchemar, mais je regrette que le policier n’ait eu aucun mot d’excuse. » L’officier de police dispose de dix jours pour faire appel.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Geoffrey Livolsi, Liberation.fr, 25 avril 2013)

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[Notre-Dame-des-Landes] L’aéroport, une question de classe

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Indymedia Nantes, 22 avril 2013

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[Bègles, Gironde] Ouverture de l’Oukaze

L’Oukaze Bègles (33)

L’Oukaze a ouvert ses portes depuis février 2013, et s’installe, clou par clou, dessin par dessin, c’est un collectif d’individu-es concerné-es et consterné-es, L’Oukaze c’est un lieu réinvestit, ouvert à tous et à toutes, pour accueillir les idées, les projets et de simples moments de vie ! C’est aussi un endroit de passage ou de dépannage…

Nous vous invitons alors à venir visiter et semer vos envies, y’a d’la place, y’a du matos, y’a des bras !!!

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L’Oukaze est actuellement investit par plusieurs activitées : (à investir/développer/construire…)

Des concerts, des expos, des projections, des ateliers en tous genres (réparation de vélo, jardinage, partage de connaissances, autodéfense…), un jardin partagé et un coin recyclerie (compost et toilettes sèches) une salle de répet (et plusieurs à construire) une guinguette, un sleeping pour dépanner ou accueillir des groupes (échanges culturelles, groupes de musiques de passage sur Bordeaux…), une zone de gratuité accessible tous les jours avec friperie, des repas collectifs…

Tous les mercredis à 19h à lieu la réunions ouverte afin que chacun/e puisse apporter ses idées et proposer des activités.

L’Oukaze
38 rue du Marechal Lyautey – 33130 Bègles
(à 15 min du centre ville de Bordeaux par le bus)

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[Vénissieux] Les huissiers travaillent

Vénissieux : une septuagénaire en instance d’expulsion retrouvée pendue

La macabre découverte a été faite, ce jeudi matin, par l’huissier et les policiers qui s’étaient présentés au domicile de cette femme, âgée de 70 ans, afin de procéder à son expulsion.

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Une femme, menacée d’être expulsée de son appartement, s’est donnée la mort en se pendant à la porte de sa chambre. La victime a été découverte, ce jeudi matin, par l’huissier et le serrurier lorsqu’ils se sont présentés à son domicile, situé dans le quartier de Moulin à vent à Vénissieux. Un équipage de police était également présent sur les lieux.

« La première expulsion réalisée depuis la suspension de mes arrêtés (ndrl : cassés par le tribunal administrif le 15 avril), le 16 avril 2013, se termine par un suicide. Voilà l’atroce réalité de la détresse humaine et du désespoir… » souligne Michèle Picard, la maire communiste de Vénissieux. Et de préciser : « Je suis atterrée, révoltée, tourmentée par tous ces drames qui se succèdent ».

La municipalité avait été informée de la situation de cette femme : « Nos services avaient contacté cette personne par courrier, dès le 25 février, pour étudier les possibilités d’intervention auprès de son bailleur privé. Un rendez-vous avait été fixé, auquel elle ne s’est pas présentée. Si elle était inconnue de nos services jusque-là, sa situation isolée et fragilisée faisait l’objet d’un suivi par les services du Conseil général et une mesure de protection était en cours » note encore l’édile.

Leur presse (LeProgres.fr, 25 avril 2013)

 

La question du logement

Le logement, c’est un problème que tout le monde connaît bien. En Belgique et en France, le mouvement des sans-domiciles fixes a permis de rendre visible les pires situations. Il y a des gens qui vivent dehors, et encore plus, qui habitent dans un foyer, chez un copain ou une copine, chez leurs parents, qui se promènent chez l’un chez l’autre avec leur sac à dos faute de pouvoir payer un loyer, parce que leur salaire ou leur chômage ne le permet pas. À côté de ça, il y a des logements vides un peu partout en ville !

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Mais, à côté de ceux qui n’ont pas de logement, il y a tous ceux qui ont un loyer à payer ou un prêt à rembourser pour leur maison. Pour beaucoup d’entre nous, c’est de plus en plus difficile. Déjà, lorsqu’on souscrit à un prêt, les banques considèrent comme normal qu’un tiers du salaire soit consacré au loyer ou prêt logement. Un tiers ! Ça veut dire que quand on travaille, on passe une heure sur trois à gagner de quoi avoir un toit, alors que c’est un droit élémentaire pour tout être humain… Mais souvent, c’est bien plus qu’un tiers qu’on y consacre.

Alors, tout les mois, c’est la même galère pour payer. On sait ce que ça donne : pas assez de place, pas assez de chambres pour les enfants, pas les moyens de faire des travaux même quand le logement se dégrade, ou bien on s’endette pour arriver à payer… Et puis aussi, les enfants étudiants qui restent de plus en plus longtemps à la maison, faute de pouvoir payer une chambre ailleurs.

Pourtant, qu’est ce que ça veut dire, payer un loyer ? Ça n’a aucun rapport, la plupart du temps, avec le prix de construction de la maison ou de l’appartement. Si c’est un immeuble ancien, ça fait bien longtemps qu’il est amorti. Tous ce que vous payez tombe direct dans la poche du propriétaire. Sans compter les agences immobilières, qui se sucrent au passage. Si c’est du neuf, dites vous bien que les promoteurs immobiliers ont bien fait leurs calculs pour que ça leur rapporte le plus vite possible. Et si vous remboursez un prêt pour le logement, une bonne partie s’en va dans les coffres de la banque. D’un côté, les patrons compriment les salaires, de l’autres, les promoteurs, les proprios et les banques nous piquent ce qui reste.

Est-ce que c’est normal de passer un tiers ou plus de son temps de travail pour ça ? Bien sûr que non ! C’est pour ça que les communistes réclament que loyers et les prêts soient plafonnés à 10 % du salaire et que des logements neufs construits et mis à disposition de toutes celles et ceux qui en ont besoin.

Mais pour ça, il ne faut pas attendre à ce que ça tombe du ciel ou des élections. Si on veut un vrai droit au logement, il va falloir se battre pour le gagner !

Nicolas Dessaux
Initiative communiste-ouvrière, avril 2013

 

Plus de 100’000 familles en danger d’expulsion sans solution de relogement

En ce début du XXIe siècle, en France, dans un des pays les plus riches du monde, il y a des êtres humains qui n’ont pas de logements décents ou pas de logement du tout. Pire, l’État et les gouvernements successifs jettent des familles entières à la rue, sans solution de relogement.

L’existence même des expulsions locatives est une barbarie. Une barbarie institutionnalisée et défendue par l’État.

Selon les chiffres communiqués par les ministères de la Justice et de l’Intérieur en novembre 2012, il y a eu, un an plus tôt, 113.700 décisions de justice d’expulser des locataires pour loyers impayés. Ce qui représente une augmentation de 4 % sur un an et de 40 % en 10 ans. 12.760 expulsions ont eu lieu avec l’aide de l’appareil répressif de l’État, soit une hausse de 9 % sur un an, et un doublement en dix ans. En 2012, le même scénario et nouvelles expulsions.

En 2013, ce sont encore plus de 100’000 familles en danger d’expulsion directe.

Leur seul tort ? Se prendre de plein fouet les conséquences désastreuses (précarité, chômage et misère,) d’un système absurde et inhumain, le capitalisme, qui place la sacro-sainte « propriété privée » et le droit de propriété bien devant le droit à un logement pour tous, la dignité et la vie humaine.

Pendant ce temps là les profits locatifs grimpent !

Aujourd’hui, à l’occasion de la fin de « la trêve hivernale » et de la reprise des expulsions, l’Initiative communiste-ouvrière revendique comme mesures d’urgence l’arrêt des expulsions, le gel des loyers, et l’application du droit au logement pour tous.

Initiative communiste-ouvrière, avril 2013

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Lockout des enseignants au Danemark

Le Danemark met fin au lockout des professeurs

COPENHAGUE – Le gouvernement du Danemark a proposé une mesure législative d’urgence pour mettre fin au lockout de quelque 52’000 enseignants qui paralyse les écoles du pays depuis quatre semaines.

La première ministre Helle Thorning-Schmidt a dit que 875’000 étudiants reprendront le chemin des classes dès lundi si la loi spéciale est adoptée pendant la fin de semaine.

La première ministre a déclaré jeudi que la majorité des parlementaires sont prêts à appuyer cette mesure. La loi spéciale impose trois heures d’enseignement de plus par semaine aux professeurs et elle abolit progressivement le droit de moins travailler après l’âge de 60 ans, mais elle prévoit aussi 5,2 millions $ US en hausses salariales.

Les municipalités avaient décrété le lockout le 2 avril, après que les enseignants aient refusé une entente sur les heures de travail. Les négociations étaient entièrement rompues, ce qui a forcé l’intervention du gouvernement.

Presse esclavagiste (The Associated Press, 25 avril 2013)

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[The proof of the pudding is in the eating] Bouffons du riche, pas de la merde !

Haute-Loire. La technique de « réemballe » de la viande périmée durait depuis dix ans

Langeac. D’autres anomalies ont été décelées dans les rayons du supermarché Super U, comme le non-respect de la traçabilité, notamment sur le porc de Haute-Loire.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/04/eat-the-rich-1024x883.jpg

Début avril, l’affaire avait fait le tour de l’actualité nationale : des inspecteurs avaient découvert que le magasin Super U de Langeac pratiquait la « réemballe ».

Dès que la viande en barquettes était périmée, elle était alors remballée, avec pour résultat une nouvelle date d’emballage et, surtout, une nouvelle date de consommation permettant de « prolonger » de quelques jours la vie du produit. Une pratique totalement interdite, pour des raisons évidentes de santé publique.

Mais cette fraude à l’emballage ne daterait pas d’hier, d’après l’enquête menée par les gendarmes de Brioude et les services vétérinaires, sous l’égide du Parquet ponot.

D’après les dernières informations qui ont filtré sur l’affaire, la « réemballe » ne concernait pas que le rayon charcuterie, et la pratique ne serait pas « un coup d’essai ». Elle remonterait à 2003, et les salariés étaient informés de cette pratique, a indiqué le Parquet.

Le comble est que la « réemballe » se serait poursuivie après que l’infraction ait été relevée.

Les investigations menées par les enquêteurs auraient également permis de révéler d’autres anomalies, comme une traçabilité des produits non respectée. Le fameux porc de la Haute-Loire, par exemple, ne provenait pas toujours du département, mais arrivait parfois d’une centrale d’achat éloignée du Super U. Il aurait également été relevé que de la viande de date de consommation dépassée était parfois revendue en saucisses. L’enseigne reprenait même des produits rapportés par des consommateurs.

Une plainte aurait été déposée par un client, mais toutes ces infractions relevées n’auraient pas provoqué, a priori , de problème de santé chez les consommateurs.

En ce qui concerne l’autre enseigne Super U d’Aiguilhe, les contrôles n’ont relevé aucune entorse au règlement. C’est donc bien l’enseigne langeadoise qui est seule dans le collimateur.

Le parquet va d’ailleurs engager des poursuites, a annoncé le procureur Jacques Louvier, pour cette affaire qui devrait se terminer devant le tribunal correctionnel.

Presse avariée (Gérard Adier, LeProgres.fr, 24 avril 2013)

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« L’exclusion des mouvements sociaux de base et de ceux qui sont à la marge a toujours été un thème récurrent dans les forums sociaux mondiaux et le FSM 2013 n’a pas fait l’exception. S’il est clair que la participation au forum de Tunis a été massive, une grande majorité de Tunisiens n’ont pas pu y participer et encore moins y proposer des activités, ce qui est assez ironique vu que la conjoncture historique devrait favoriser les échanges de savoirs et de pratiques à partir de ceux qui ont mené les révoltes populaires »

Forum Social Mondial : Un autre mensonge est possible

“You can fool some people sometimes, but you can’t fool all the people all the time.”
— Bob Marley

L’édition tunisienne du FSM vient de se clôturer le 30 mars dernier. C’était une expérience unique pour des associations, organisations et citoyens du monde entier de se retrouver et d’établir les réseaux nécessaires pour alimenter leurs engagements respectifs. Dans ce texte, je m’intéresse au lien entre la situation actuelle en Tunisie et la tenue du FSM à Tunis.

Sans aucun doute, des personnes et des militants du monde entier sont venus à Tunis pour ‘essayer’ d’avoir une idée sur la ‘révolution’ en Tunisie et ses suites. Il n’est pas certain que la majorité d’entre eux aient pu entrer en contact avec les acteurs des premières lignes de la révolution, notamment les Tunisiens des quartiers défavorisés de Tunis ainsi que ceux des régions éloignées qui ont activement participé à la révolte populaire.

L’exclusion des mouvements sociaux de base et de ceux qui sont à la marge a toujours été un thème récurrent dans les forums sociaux mondiaux et le FSM 2013 n’a pas fait l’exception. S’il est clair que la participation au forum de Tunis a été massive, une grande majorité de Tunisiens n’ont pas pu y participer et encore moins y proposer des activités, ce qui est assez ironique vu que la conjoncture historique devrait favoriser les échanges de savoirs et de pratiques à partir de ceux qui ont mené les révoltes populaires.

Au lieu de cela, nous avons vu un déferlement de milliers d’associations et ONG, qui pour la plupart sont venues exposer leurs activités dans leur secteur bien défini, et ont été incapables de sortir de leur domaine d’activité spécifique, souvent dicté par les failles du système capitalise (droits de l’homme, droits des femmes, développement, éducation, dette, migration, etc.). Si la pertinence et l’efficacité de ces ONG sont discutables, l’impossibilité de dépasser cette approche sectorielle et de lutter pour le concept flou de ‘la justice sociale’ pose encore plus de problèmes.

Pour comprendre cette situation, des pistes de réflexion se retrouvent essentiellement dans le décalage existant entre ONG locales et internationales et les mouvements sociaux en processus révolutionnaire. Pour le premier groupe, il s’agit de réformer, d’encadrer, d’améliorer, de représenter, de démocratiser, de financer, etc. Alors que pour le deuxième, cela consiste plutôt à confronter, réclamer, s’approprier, révolutionner, étaler les scandales, se battre, lutter, bloquer l’économie, etc. Il ne s’agit pas seulement de capitalisme et mondialisation, mais aussi du rapport à l’État.

Comme l’histoire nous le rappelle avec amertume, le 14 janvier 2011 a marqué le début de la ‘transition démocratique’ ; Ben Ali est parti, mais son système est resté en place : le système policier, les différents ministères, les détenteurs cachés du pouvoir, etc. Très vite, un agenda de transition démocratique a été imposé au processus révolutionnaire en cours, créant une contestation populaire d’envergure (Kasbah) qui s’est estompée au bout de quelques mois.

Clairement, beaucoup de Tunisiens voulaient continuer à en découdre avec le monstre qu’est devenu l’État tunisien : le système de répression, la corruption endémique, l’impérialisme économique subi, les politiques de sous-développement, etc. étaient discutés, analysés, déconstruits partout et par tous les Tunisiens dans la rue et ailleurs, et ceci, juste après la ‘révolution’.

Force est de constater que pendant le FSM, l’État tunisien a été présent à travers ses différents ministères. Certains ont vu que le secteur touristique se réinventer en créant un nouveau type de tourisme : le tourisme militant, produit parfait pour relancer un tourisme low cost, profitant aux élites et exportant une image d’une Tunisie paisible et prête aux investisseurs étrangers, car la révolution est finie n’est-ce pas ? La Tunisie du jasmin, ça ne vous rappelle rien ?

La présence massive des ministères de l’État a permis de vivre pendant une semaine dans un ‘Disney Land’, loin de la pauvreté, des marginaux, de la violence, etc. Un chauffeur de taxi m’a confié que la semaine du FSM lui rappelait le temps de Ben Ali quand le tourisme roulait bien.

Mais quand il allait être presque arrêté par la police ce soir-là, il a rappelé que la présence policière pendant le FSM lui rappelait aussi le temps de Ben Ali… Sans commentaires… Un autre ami m’a confié que la présence massive des forces de sécurité dans un forum ‘social’ est un affront et fait revivre des traumatismes à ceux qui ont été victimes de répression de la part des ‘forces de l’ordre’ pendant la révolution et après…

Pour beaucoup, le processus de démocratisation post-14 janvier 2011 a été contre-révolutionnaire. On pourrait en dire de même concernant le FSM 2013 à Tunis en ce qui concerne la ‘société civile’. Si le FSM a été peuplé d’ONG locales et internationales, cela veut aussi dire que les mouvements sociaux de base ont perdu une occasion historique de se connaître, de s’unifier et de reconnaître leur ennemi commun : le capitalisme (et non pas seulement le néolibéralisme), l’État impuissant, ainsi que la colonisation économique, culturelle, celle de l’imaginaire ainsi que celle du rouleau compresseur de la modernité et du progrès made in Occident. La ‘NGOisiation’ de la ‘société civile’ est une facette du phénomène de ‘société civile’, car les ONG peuvent être vues comme des émissaires du Capital et de l’État alors les mouvements sociaux ont par contre besoin de confronter le Capital et l’État.

On peut voir se dessiner un schéma de colonisation basé sur un certain modèle de ‘société civile’ à l’occidentale qui institutionnalise les luttes, prétend les ‘représenter’ les marginaux, monopolise la parole et la présence médiatique et surtout suit un agenda conforme aux besoins des bailleurs de fonds internationaux, déresponsabilisant la ‘société civile’ locale face à ses priorités et ses choix pour suivre des politiques imposées. C’est une économie politique des luttes sociales qu’il faut absolument déconstruire, car cette ‘NGOisation’ va s’intensifier dans le futur et surtout être un frein certain vers l’auto-détermination des peuples.

La colonisation se retrouve même dans les bases conceptuelles et historiques qui se réclament de l’humanisme, de l’universalisme, de la laïcité, du déterminisme, du racisme, de la science et du rationalisme essentiellement à la modernité européenne. Ceci équivaut généralement à renforcer l’idée que l’Occident a le monopole de la modernité, alors qu’il existe différentes modernités, éparpillées dans le temps, dans les espaces de différentes civilisations. Dans le cas tunisien, la manière de voir et penser la politique ne pourra pas s’ancrer dans la réalité si la modernité arabo-musulmane n’est pas prise en compte dans toute sa diversité et complexité historiques et ontologiques. Cette autre modernité permettra la recherche d’autres alternatives dans la compréhension du capitalisme et sa déconstruction.

La spécificité du FSM 2013 est sa tenue dans un pays en processus révolutionnaire ; et c’était une occasion ratée de poser des actions concrètes face à des problématiques urgentes afin de compléter les discours et ateliers du FSM. Il y a le dossier des réfugiés de Choucha, le prêt récent du FMI, le dossier de l’impunité de la police, etc. C’était une occasion rêvée de soutenir des mouvements sociaux en lutte et pourtant rien ne s’est passé.

Maintenant, décider si le forum est révolutionnaire ou réformiste parait futile après tout cela. Voici une proposition concrète : annuler la charte de Porto Alegre du FSM et lui donner un nouveau nom : Forum des Professionnels du Social, forum des ONG et de l’État, forum de l’État hôte (ajouter votre proposition dans cette page collaborative, n’hésitez pas à y contribuer : pad.tn/p/FroumName).

De cette manière, on pourra arrêter de créer de nouvelles frustrations à chaque édition du forum et laisser de la place à un nouvel imaginaire qui permettra de réellement renforcer les mouvements sociaux de base et d’entamer sérieusement un projet révolutionnaire, projet qui a déjà commencé en Tunisie en 2011.

La grosse voiture polluante, basée sur de vieilles technologies, pseudoscientifique, encombrante et couteuse qui dit au monde entier qu’elle s’appelle vélo, reprendra alors son nom de voiture. Ce qui permet à ceux qui en ont besoin de bâtir un vélo léger, efficace, rapprochant les gens entre eux et luttant contre le capitalisme avec des moyens simples, locaux et ancrés dans la réalité ; au lieu d’utiliser les méthodes des maitres actuels du monde comme lors du sommet de Davos : un groupe restreint d’hommes blancs décide pour l’avenir de l’humanité dans un espace militarisé où tout est fait pour que ce soit un minimum ‘démocratique’. Le FSM utilise les méthodes de Davos… À bon entendeur.

Un point de départ serait, par exemple, en Tunisie les communautés de base qui restent pour la plupart des citoyens : le café, le hammam, la mosquée, le bar, le stade de football, le quartier, la famille petite et élargie, etc. Autant d’endroits que les gestionnaires et ingénieurs des ‘transformations sociales’ ignorent. L’obsession destructrice de distinguer le public du privé ne fait que perpétuer les schémas de colonisation…

Le mensonge de la révolution tunisienne en a amené un nouveau, celui du FSM, qui rappelle au peuple tunisien et à tous les peuples en lutte qu’un autre mensonge est possible.

Marwen Tlili
Ingénieur en informatique et titulaire d’une maîtrise en relations internationales. A participé au processus du Forum Social Mondial dans le projet de mobilisation avec la caravane à vélo qui a parcouru la Tunisie l’automne dernier. Il milite pour le droit des mouvements sociaux de base pour s’approprier l’espace et moyens nécessaires pour faire grandir leurs luttes et les rendre autonomes.

Marwen Tlili – Nawaat, 24 avril 2013

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[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Un jour en allant à la boulangerie, il y avait un gâteau qu’ils appelaient TÊTE DE NÈGRE !!! C’est un truc de FOU !!! Bah c’est normal, que dans la soirée, on soit revenus avec des amis brûler l’établissement !!! »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[8 juin 2012]
J’ai un problème…

J’AI UN PROBLÈME qui ne se résoud pas avec une formule mathématique. En marge d’une société qui m’a fiché, tête grillée, trop bronzé.

J’AI UN PROBLÈME et un compte à régler avec l’histoire, à qui je donne rencart le jour de ma sortie pour mettre les points sur les « i ».

On m’a pas appris à tendre l’autre joue. N’en déplaise aux hommes de paix, je suis venu faire la guerre pour que nos ancêtres reposent en paix.

Le KU-KLUX-KLAN, le FN pour moi, même combat. 20 % de fachos !!! Sous prétexte d’une vie précaire ça vote pour l’extrême.

RENOI, REBEU, BABTOU, CHINOIS, on baise les CIST-RA !!!

Une maladie contagieuse, à la vue d’un de mes semblables tu fermes ta portière. Oublie pas que c’est ta civilisation qui dit que l’Homme descend du singe.

Aucune excuse n’est valable pour généraliser. C’est pas parce que ta fille est tombée enceinte d’un RENOI et qu’il n’a pas assumé que tu vas incriminer toute une communauté.

J’AI UN GROS PROBLÈME à régler, lis mon texte comme un vaccin. Je viens de là-bas mais j’écris pour ceux d’ici.

Je rédige mes textes en français C’EST PAS UNE PREUVE D’INTÉGRATION ÇA !!! LOL.

J’AI UN PROBLÈME avec ce pays, qui sent encore la colonisation à plein nez. Un jour en allant à la boulangerie, il y avait un gâteau qu’ils appelaient TÊTE DE NÈGRE !!! C’est un truc de FOU !!! Bah c’est normal, que dans la soirée, on soit revenus avec des amis brûler l’établissement !!! Mais j’ai appris plus tard, que ce n’était pas une spécialité propre à la boulangerie mais un gâteau NATIONAL !!!

C’est affligeant, la France est loin d’être un pays facho mais il en abrite beaucoup trop et au plus haut niveau.

Mon séjour à l’âge de 20 ans, pendant une semaine en centre de rétention au milieu de sans-papiers venus des quatre coins du monde. J’ai bien vu la considération qu’on leur portait. Moi le petit renoi qui a grandi dans la République, ce jour-là j’ai craché sur leurs pseudo-droits de l’Homme. Et tous les bla-bla de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen qui sont chaque jour bafoués, outragés. Je vivais parmi eux comme un clando. En prison, j’étais plus valorisé que ces immigrés victimes de drames et de génocides de la vie.

C’est sûr que selon l’endroit où tu es né, tu n’es pas vu et encore moins traité de la même manière. Mon combat a porté un nom à compter de ce jour-là, donc c’est logiquement que avec leur système J’AI UN PROBLÈME !!!

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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