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Haute-Loire. La technique de « réemballe » de la viande périmée durait depuis dix ans

Langeac. D’autres anomalies ont été décelées dans les rayons du supermarché Super U, comme le non-respect de la traçabilité, notamment sur le porc de Haute-Loire.

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Début avril, l’affaire avait fait le tour de l’actualité nationale : des inspecteurs avaient découvert que le magasin Super U de Langeac pratiquait la « réemballe ».

Dès que la viande en barquettes était périmée, elle était alors remballée, avec pour résultat une nouvelle date d’emballage et, surtout, une nouvelle date de consommation permettant de « prolonger » de quelques jours la vie du produit. Une pratique totalement interdite, pour des raisons évidentes de santé publique.

Mais cette fraude à l’emballage ne daterait pas d’hier, d’après l’enquête menée par les gendarmes de Brioude et les services vétérinaires, sous l’égide du Parquet ponot.

D’après les dernières informations qui ont filtré sur l’affaire, la « réemballe » ne concernait pas que le rayon charcuterie, et la pratique ne serait pas « un coup d’essai ». Elle remonterait à 2003, et les salariés étaient informés de cette pratique, a indiqué le Parquet.

Le comble est que la « réemballe » se serait poursuivie après que l’infraction ait été relevée.

Les investigations menées par les enquêteurs auraient également permis de révéler d’autres anomalies, comme une traçabilité des produits non respectée. Le fameux porc de la Haute-Loire, par exemple, ne provenait pas toujours du département, mais arrivait parfois d’une centrale d’achat éloignée du Super U. Il aurait également été relevé que de la viande de date de consommation dépassée était parfois revendue en saucisses. L’enseigne reprenait même des produits rapportés par des consommateurs.

Une plainte aurait été déposée par un client, mais toutes ces infractions relevées n’auraient pas provoqué, a priori , de problème de santé chez les consommateurs.

En ce qui concerne l’autre enseigne Super U d’Aiguilhe, les contrôles n’ont relevé aucune entorse au règlement. C’est donc bien l’enseigne langeadoise qui est seule dans le collimateur.

Le parquet va d’ailleurs engager des poursuites, a annoncé le procureur Jacques Louvier, pour cette affaire qui devrait se terminer devant le tribunal correctionnel.

Presse avariée (Gérard Adier, LeProgres.fr, 24 avril 2013)

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