[Notre-Dame-des-Landes / Nantes] Coup de filet suite à la manif du 22 mars

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[Lundi 31 mars 2014 – 14h32] Coup de filet suite à la manif du 22 mars

(…) Coup de filet suite à la manif du 22 mars à Nantes contre l’aéroport de NddL.

Pour l’instant on sait qu’il s’agit de 9 personnes arrêtées à Nantes, Ponchâteau et en Ile et Vilaine entre 15 et 53 ans. Mais pour l’instant les médias ne font que reprendre plus ou moins que la dépêche AFP. (…)

Quelques articles :

nantes.maville.com

pays-de-la-loire.france3.fr

tempsreel.nouvelobs.com

(…)

Mailing

 

[31 mars – 12h53] URGENT Police anonce actions d’interpellations dans le 44 suite a la manif 22/2

(…) On Mon, Mar 31, 2014 at 09:56:19AM +0200, sea wrote:

> URGENT message a partager/difusser dans tout-e-s les reseaux
>
> La police44 a la chasse des opposant qui etais sur la manif du 22/2.
>
> http://pays-de-la-loire.france3.fr/2014/03/31/notre-dame-des-landes-des-arrestations-en-cours-en-loire-atlantique-449495.html

Y’a proposition de se rassembler devant Waldeck-Rousseau en solidarité. Quelques personnes s’y rendent déjà. C’est tout ce que l’on peut faire pour les personnes arrêtées pour le moment. La legal team est déjà au courant.

Mailing

 

Notre-Dame-des-Landes : neuf interpellations après les violences à Nantes

Neuf personnes ont été interpellées à Nantes (Loire-Atlantique) à la suite des dégradations et des violences ayant émaillé la manifestation du 22 février dernier contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Quelque 30 enquêteurs ont procédé aux arrestations, lors d’une opération de police judiciaire « d’envergure », a annoncé lundi la Direction départementale de la sécurité publique sur son compte Twitter. Ils recherchaient neuf personnes.

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La manifestation anti-aéroport avait rassemblé, le 22 février à Nantes, un nombre record de participants (20.000 à 60.000 personnes selon les sources) et avait dégénéré. Une dizaine de policiers et gendarmes avaient été blessés et hospitalisés, selon la préfecture, et 14 personnes avaient été interpellées. Le maire de la ville Patrick Rimbert avait porté plainte contre X pour tous les dégâts causés dans la ville.

Cinq jeunes gens, interpellés lors de la manifestation, ont été condamnés fin février à des peines allant de travaux d’intérêt général à de la prison ferme mais sans mandat de dépôt.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeParisien.fr avec l’Agence Faut Payer, 31 mars – 12h08)

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[Bagnolet] Ne choisissons pas nos maîtres Renversons le système (2)

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La nuit du samedi 22 au dimanche 23 mars 2014, presque tous les bureaux de vote de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) ont été tagués par de vilain-e-s anarchistes. Vu le taux d’abstention record qui a suivi, il n’y avait visiblement pas besoin de ça pour gâcher cette fête rituelle citoyenne.

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[Valls kyste my ass] Les RG travaillent

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Manuel Valls renforce le renseignement de proximité

Par sa réforme du renseignement territorial, le ministre de l’Intérieur entend mettre l’accent sur les « mouvements protestataires et revendicatifs ».

Manuel Valls a récemment fixé aux forces de l’ordre leur feuille de route dans le renseignement dit de proximité, qui concerne notamment la surveillance des « mouvements protestataires et revendicatifs ». Dans une circulaire aux responsables de la police et de la gendarmerie en date du 21 mars, citée dans Le Figaro vendredi, le ministre de l’Intérieur trace ce que doit être la réforme du renseignement territorial. Cette réforme, annoncée en juin 2013 par le ministre, crée à la place de la Sous-Direction générale de l’information (SDIG, ex-Renseignements généraux, les RG) le Service central du renseignement territorial (SCRT) « seul chargé de centraliser et transmettre sous forme de notes aux autorités gouvernementales et administratives l’ensemble des renseignements » recueillis sur le terrain.

Ceux-ci, selon cette circulaire, « concernent tous les domaines de la vie traditionnelle, économique et sociale susceptibles d’entraîner des mouvements revendicatifs ou protestataires ». Ainsi des « phénomènes violents » dans les « quartiers sensibles » et « l’économie souterraine ». Mais également les « faits de société » remettant « en cause les valeurs républicaines », tels les « dérives sectaires » ou la « contestation politique violente », les mouvements de l’ultra gauche et ultra droite, selon ce qu’a précisé à plusieurs reprises Manuel Valls en évoquant cette réforme. Cela « induit » notamment, écrit le ministre, « des méthodes de recherche opérationnelle » et le « développement du cyber-renseignement ».

Publié par des larbins de la maison Poulaga (LePoint.fr, 28 mars 2014)

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[Marseille] La Caisse d’Autodéfense Phocéenne : k’est-ce que c’est ?

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Nous sommes à l’heure de l’incarcération de masse, du fichage systématique et de la justice expéditive. La férocité policière (pléonasme !) ne cesse de s’imposer, partout où le pouvoir politique et économique éprouve la nécessité de lui lâcher la bride. Ici comme ailleurs, ce sont les plus démuni-e-s et celles et ceux qui ne courbent pas l’échine qui sont les plus touché-e-s. Face à la répression, on se sent souvent seul-e-s et désemparé-e-s. Un tableau bien noir de la situation qui ne doit pas nous faire oublier que nous pouvons nous organiser et lutter.

Le principe de cette caisse de solidarité n’est pas uniquement d’apporter un soutien financier aux personnes confrontées à la répression mais de briser collectivement l’isolement.

Il s’agit de se préparer et de s’organiser en amont de la répression. C’est-à-dire de se rassembler pour partager les ficelles juridiques qui permettent de s’en sortir au mieux, de trouver des avocats et les fonds nécessaires. La caisse de solidarité est donc un outil de lutte qui se veut à la portée de celles et ceux qui ont affaire à la police et à la justice à Marseille et dans sa région. Rencontrons-nous.

Contact

Marseille Infos Autonomes, 29 mars 2014

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[Bagnolet] Ne choisissons pas nos maîtres Renversons le système (1)

La nuit du samedi 22 au dimanche 23 mars 2014, presque tous les bureaux de vote de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) ont été tagués par de vilain-e-s anarchistes. Vu le taux d’abstention record qui a suivi, il n’y avait visiblement pas besoin de ça pour gâcher cette fête rituelle citoyenne.

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[Déguerpissement à Missabougou (Bamako)] « Ce régime n’a que des larmes, des incendies et des gaz lacrymogènes à nous offrir »

Litige foncier à Missabougou : Le marché et le terrain de foot, mis à prix

Depuis mardi dernier, le quartier de Missabougou, en commune VI du District de Bamako, est sous tension. Des affrontements sanglants ont opposés les forces de l’Ordre aux paisibles populations qui se sont révoltées contre une éventuelle décision de morcellement de leur seul unique terrain de foot et marché public, situés juste à la montée du 3e pont de Yirimadio.

 La matinée du mardi 25 mars, a été particulièrement agitée entre les manifestants qui ont été chassés du marché qu’ils occupaient jusque- là. Les forces de l’Ordre, composées des éléments de la police du 13e arrondissement, appuyés par la Garde nationale et le GMS, ont utilisé des moyens rigoureux pour disperser la grande foule qui s’était emparée des lieux pour procéder à des marches avec barricades.

Des dégâts matériels ont été enregistrés au cours de l’émeute. Deux femmes ont été grièvement battues à sang. Plusieurs arrestations et interpellations ont, aussi, été menées. De quoi s’agit-il ?

Arrivé sur les lieux du Drame, votre reporter, après avoir été violenté et agressé par les forces de l’Ordre, bien qu’il se soit poliment présenté à eux, n’a pu avoir accès aux autorités communales présentes sur les lieux. Nous vous informons que ces dernières (autorités municipales) n’ont pas voulu se prononcer. Pourquoi ? De quoi se reprochent t-elle ? Est-ce la preuve que les actions qu’elles veulent entreprendre sont contraires aux normes légales ? Nous sommes tentés de le croire.

Selon des témoignages, il ressort que les autorités communales de la commune VI, en rapport avec celles du Centre secondaire d’État civil de Yirimadio chargée de la gestion de Missabougou, ont décidé de morceler et de vendre aux grands commerçants, le terrain de foot appartenant à la jeunesse et le marché, sans pour autant prendre des mesures d’accompagnement. Aucune  procédure de dédommagement n’a été  prévue. Ces terrains supposés être morcelés et destinés à abriter des magasins, couteraient plus de 4 millions de FCFA chacun. D’où la colère et l’indignation des habitants de Missabougou qui pointent du doigt le chef du quartier ainsi que les autorités communales. Par la suite, le domicile du chef  de quartier a été saccagé. Pour en savoir plus, nous avons saisi la mairie centrale qui déclare ne pas être ordonnateur de cette action. On comprend donc que le problème reste celui de la mairie de la commune VI qui a, de tout temps, été confronté à ce genre de situation. Jusqu’où cette affaire dégénéra ? Pour le moment, c’est la désolation et l’indignation chez les populations de Missabougou, très décidées à tout pour défendre leur intérêt. Affaire à suivre.

Jean Goïta, Le Pouce via MaliActu.net, 28 mars 2014

 

Suite aux travaux de réhabilitation du marche de Missabougou : Les jeunes s’en prennent violemment aux forces de l’ordre causant des blessés et des dégâts matériels importants

La journée du mardi 25 Mars 2014 a été très chaude pour certains éléments du Groupement mobile de sécurité (GMS) et des membres de la commission domaniale de la mairie de la Commune VI. En effet, arrivés sur place pour sécuriser les travaux de réhabilitation du marché de Missabougou, les jeunes dudit quartier ont agressé les éléments du GMS, mis à sac les domiciles du chef de quartier, Seydou Sangaré, et du responsable de la commission domaniale de la mairie de la Commune VI, Issa Traoré, avant de saccager le véhicule d’une douanière ayant secouru les policiers en danger de mort. Au moment où nous mettions sous presse, le Commissariat de police du 13e arrondissement était pris d’assaut par les populations qui exigeaient la libération des 41 meneurs de la fronde interpellés.

D’après les informations obtenues de sources policières, il y a environ un mois, la commission domaniale de la mairie de la Commune VI, dont dépend Missabougou, a voulu réhabiliter le marché du quartier que les jeunes considèrent, à tort, comme un espace public. Ils sont seraient aidés en cela par une frange de la population. Ce jour, les trois policiers réquisitionnés au niveau du poste de police de Missabougou, débordés, ont vite décampé.

L’opération a été reportée afin de pouvoir sécuriser au mieux les membres de la commission. C’est ainsi que le mardi 25 mars, 25 éléments du GMS, appuyés par certains de leurs collègues du poste de Missabougou, ont été mis à contribution pour la même opération. Très vite, ils seront envahis par les jeunes du quartier qui ne veulent pas entendre parler de la réhabilitation du marché au motif que l’espace est public et ne doit servir à autre chose. C’est ainsi qu’ils s’attaquent ouvertement aux policiers dont beaucoup ont été grièvement blessés, caillassent leurs véhicules de mission qui ont été sérieusement endommagés.

Comme si cela ne suffisait pas, ils s’en prennent également aux agents de la circulation routière postés juste à l’entrée du 3e pont. Très alertes, ceux-ci réussissent à prendre la clé des champs mais leur guérite est saccagée. De passage, une douanière ayant constaté que ses camarades d’armes sont en difficulté, a voulu les secourir.

Erreur, elle sera la cible des jeunes qui caillassent et détruisent sa voiture. Comme lors d’une révolution, ils se dirigent vers la maison du chef du quartier qu’ils saccagent, puis se dirigent vers celle du responsable de la commission domaniale qu’ils mettent à sac. Selon plusieurs témoins oculaires, les dégâts matériels y ont été très importants.

Afin de contenir ce qu’il convient d’appeler les émeutiers, un impressionnant renfort,  constitué de gardes républicains et de gendarmes, a été envoyé sur place.

Ces éléments ont procédé à l’interpellation de 41 personnes parmi les meneurs. Une source policière indique que les instigateurs de cette révolte qui ont été identifiés ont pris la fuite. Informés, le directeur régional de la police et plusieurs autres responsables politiques, administratifs et sécuritaires se sont rendus sur place pour témoigner leur solidarité avec les agents blessés au cours de leur mission commandée.

Nous y reviendrons !

Diakaridia Yossi, L’Indépendant via MaliActu.net, 27 mars 2014

 

Affrontement entre forces de sécurité et populations de Missabougou : Les autorités communales mises en cause

Décidément ! un oiseau de malheur s’est abattu sur la ville de Bamako. Après les incendies à répétition que les croyants attribuent à la volonté divine, c’est au tour des forces de sécurité de semer la terreur. Le mardi dernier, ils ont effectué une descente musclée au marché de Missabougou, balayant tout sur leur passage.

Cette rixe entre forces de sécurité et population est liée à une histoire de déguerpissement.

Avec la politique des nouvelles autorités de rendre la ville plus aérée et la circulation plus  fluide, des mesures parfois impopulaires ont été prises au grand dam des populations. Dans le cas de Missabougou, les occupants du marché principal ont été priés de vider les lieux, en échange, ils ont été autorisés à occuper un terrain vide.

Devant le refus du propriétaire de ce terrain, ils décident de retourner à leur lieu d’origine. Mal les en a pris. Le mardi matin, le maire Souleymane Dagnon lance à leurs trousses  les éléments de la police et  de la gendarmerie. On dénombre plusieurs blessés et des actes de pillages perpétrés par des policiers.

Ce comportement des flics a surpris plus d’un. Broulaye Konaté, boutiquier au marché, ne cache pas sa colère et sa tristesse : « les policiers m’ont contraint à fermer boutique, ensuite ils ont ouvert mon congélateur et ont pris des bouteilles de boisson et des sachets d’eau avant de m’insulter père et mère » a-t-il déploré, la mine serrée.

Le voisin de Konaté, Souleymane Coulibaly, un  chauffeur  qui  a eu le bras fracturé, n’a pas été épargné : ses huit enfants ont été gazés et ont même failli mourir d’asphyxie.

Mme Keita Naré Diakité, une septuagénaire, a été blessée au niveau du sein ; pour elle, cette situation est inacceptable : « ceux qui ont fait cet acte ne sont pas des policiers, c’est des délinquants, un bon policier ne se comporte pas de cette manière ».

Founeké Sissoko, un natif du quartier, était dans tous ses états lorsqu’on l’a rencontré, il était même en possession des douilles de gaz qui ont été lancées contre sa concession.

À l’origine de cette altercation, le déguerpissement du marché qui doit subir des aménagements. Cet argument ne convainc pas Founeké Sissoko qui pense que c’est un coup fourré que le maire prépare pour donner le lieu à des commerçants nantis.

Broulaye Konaté, lui non plus n’est pas convaincu par cet argument. Pire, il estime que la construction d’immeubles pour caser les commerçants est une histoire à dormir debout.

En tout cas, ce comportement des forces de l’ordre n’augure pas des lendemains meilleurs pour le nouveau pouvoir. Pour cet octogénaire : « à présent ce régime n’a que des larmes, des incendies et des gaz lacrymogènes à nous offrir ».

Interrogé, le maire délégué de Missabougou, M. Coulibaly, et le chef de village affirment que les ordres viennent du maire Souleymane Dagnon. Ce qui est sûr et certain, c’est que le climat social est loin d’être apaisé.

Badou S. Koba, Le Prétoire via MaliJet.com, 27 mars 2014

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[Prisonniers en lutte pour leur dignité] Mouvement de protestation au camp de rétention administratif de Cornebarrieu

Cornebarrieu. Tension au Centre de rétention

Depuis samedi [22 mars], le Centre de rétention administratif de Cornebarrieu connaît un mouvement de contestation de la part de près de 40 personnes retenues dans deux des cinq secteurs du centre. Ces contestataires refusent de se nourrir aux réfectoires du centre afin de protester contre le traitement qu’il leur est réservé par l’administration du centre.

Suite à une altercation avec une des équipes de police chargée de leur surveillance, les détenus ont décidé d’adresser une lettre au procureur afin de lui faire part de leur situation. « La plupart des gens du centre sont musulmans et une équipe de police s’est amusée à mettre de la musique sur les haut-parleurs présents dans la salle où ils exercent leurs prières. Face à ce manque de respect évident, les esprits se sont échauffés et une altercation a eu lieu », explique Léo Claus, responsable de la Cimade à Cornebarrieu, association chargée d’accueillir et accompagner les migrants.

Pour la Cimade, les tensions au sein du centre de rétention sont exacerbées par le fait que la préfecture de Haute Garonne est l’une des rares de France à exercer pleinement les 45 jours de rétention autorisés par la loi.

Presse carcérale (LaDepeche.fr, 27 mars 2014)

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[Besançon] Vive le van, Vive le van, Vive le vandalisme

Besançon : dégradations de la permanence du candidat UMP-UDI-MoDem, Jacques Grosperrin

Les casseurs ont parfois de drôles d’idées. L’UMP, cible régulière de vandalisme sur ses locaux de la place Victor-Hugo et qui en a déjà vu de toutes les couleurs, vient d’expérimenter une nouvelle forme d’hostilité et de désagréments.

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La vitre latérale de la permanence.

La permanence électorale de Jacques Grosperrin et ses alliés UDI et MoDem, rue de Vesoul, a été dégradée au cours de la nuit de samedi à dimanche. Des trous ont été percés dans la vitrine de façade et la vitre latérale du local. Et c’est là que l’on s’interroge légitimement sur la mécanique complexe et biscornue qui fait agir certains.

À la pointe de vitrier

Celui ou ceux qui ont perpétré ces actes de vandalisme ont utilisé une pointe de vitrier en diamant, mieux, un dispositif permettant de découper dans l’épaisse vitre de 1 cm d’épaisseur un rond parfait d’environ 20 cm de diamètre. Sur le côté, on suppose que la même technique a été employée mais que l’entaille n’a pas été suffisamment profonde pour chasser la rondelle de verre. Le travail a donc été achevé d’un bon coup de pavé, beaucoup plus classique. Dans le quartier, personne n’a a priori rien vu ni entendu et les faits ont été découverts par les militants à 7 h du matin.

Tout à l’excès de sa campagne, probablement sous le choc, M. Grosperrin a publié un communiqué où il dénonce la « lapidation » et le « saccage » de sa permanence qui n’a cependant pas été visitée.

Informé, le principal adversaire du candidat, Jean-Louis Fousseret s’est rendu sur place afin d’assurer l’équipe de campagne de son « soutien républicain face à cet acte inqualifiable, irrespectueux et méprisant pour l’absolue sérénité que mérite chaque scrutin démocratique ».

Leur presse (EstRepublicain.fr, 30 mars 2014)

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Lutte à Rennes pour la libération d’Aly

Apeuré et dos au mur : « la gauche unie » face à sa politique raciste

« Tout est français, c’est-à-dire haïssable au suprême degré. » — Arthur Rimbaud, mai 1871

Aly Touré, étudiant à Rennes, assigné à résidence depuis janvier, a été incarcéré en Centre de Rétention Administrative lundi dernier. Son expulsion était prévue jeudi. Grâce au rapport de force que nous avons réussi à imposer en ces trois jours de lutte, Aly est libéré.

Mercredi, à l’annonce de son expulsion imminente, des étudiants se sont réunis et ont organisé les débrayages de Rennes 2 et du lycée Coëtlogon. L’objectif était d’occuper la préfecture de Beauregard pour exiger la libération et la régularisation immédiate d’Aly. Elle fut investie au cri de « Des papiers pour tous ou pas de papiers du tout », et le mobilier réorganisé afin d’y tenir une AG. Une banderole « Contre l’État policier » a été accrochée au plafond, celle-là même qui avait été brandie par les lycéens lors du mouvement contre les expulsions de l’automne dernier. Comme on pouvait s’y attendre, les Brigade d’Intervention et Brigade Anti-Criminalité finirent par nous repousser violemment à l’extérieur, non sans résistance de notre part.

Déterminés à ne pas en rester là, nous avons alors décidé d’amener le débat politique là où il n’est pas ; c’est-à-dire dans le simulacre de débat qui devait se tenir entre Appéré et Chavanat organisé à l’Institut d’Études Politiques. À une centaine, nous avons empêché ce récital électoral, consensuel dans son soutien aux expulsions et au racisme d’État, en scandant « Libérez Aly ». Un camarade saisit l’occasion pour interpeller Appéré et lui demander de se positionner. En vain. L’agitation a persisté jusqu’à l’annulation du « débat ».

C’était décidément une sale journée pour Appéré ! Nous imaginons son visage se décomposer lorsque, plus tard dans la soirée, elle a appris que 200 personnes avaient forcé les portes d’entrée de son meeting Salle de la Cité, pour exiger l’arrêt de toutes expulsions et la destruction de tous les centres de rétention. En effet, notre camarade Aly n’est que l’un des 30’000 immigrés expulsés chaque année par les pouvoirs de droite comme de gauche. Pendant plus d’une heure, nous avons tenu la tribune, empêchant les carriéristes de la pseudo-gauche – Front de Gauche, EELV, PS et compagnie – de tenir leurs discours électoralistes. « Vous êtes de gauche, prouvez-le ! », criait-on à la salle pendant que quelques militants dépassés essayaient désespérément d’atteindre le micro. Finalement, Edmond Hervé, ancien maire de Rennes, protégé par des notables s’improvisant gros bras pour l’occasion, tentait un discours pathétique en insistant sur la supposée absence de crédibilité de notre action. Et ce alors même que la crédibilité de la gauche locale a été définitivement écornée lorsque nous avons révélé la parfaite hypocrisie de leur communication électorale ! Une fois de plus, la Gauche-Unie-de-Rennes nous accusait de faire le jeu de la droite et du FN, alors même que le gouvernement actuel se vante d’avoir expulsé d’avantage d’immigrés que son prédécesseur.

Nous affirmons au contraire que le FN n’est pas une verrue sur le beau visage de la République, mais la déclinaison la plus autoritaire et réactionnaire de l’ordre républicain. Quant à ceux qui pleurnichent sur notre peu de respect « du droit » et de « la démocratie », nous leur répondons que l’État de droit et la démocratie libérale se définissent précisément en établissant une extériorité dans laquelle sont rejetées les personnes jugées indigne d’avoir des droits. Nous n’avons aucune leçon à recevoir de partis qui se disent proches des travailleurs tout en permettant la surexploitation des ouvriers sans papiers. Nous méprisons aussi leurs discours incantatoires à propos de « la citoyenneté », alors qu’ils n’ont même pas été capables en plus de trente ans de tenir leur promesse misérable de « donner aux étrangers le droit de voter aux élections locales ».

La constante augmentation de l’abstention prouve que, depuis longtemps, beaucoup ne croient plus aux promesses de cette fantomatique « gauche unie » ou à l’espoir d’un « front républicain ». En empêchant leur meeting d’union sacrée, il s’agissait pour nous de rappeler que ce soi-disant rempart contre la montée du FN n’est que la façade de leur politique de défense du capitalisme « en crise », et de sa nécessaire composante sécuritaire.

Malgré le chantage d’Appéré proposant un hypothétique rendez-vous en échange de notre départ, nous avons décidé de poursuivre la lutte jusqu’à la libération et régularisation effectives d’Aly, refusant de participer aux stratégies politiques habituelles. Face à notre détermination, contraints et forcés, ils ont quitté la salle. Le meeting fut annulé : Pas de négociation avec les expulseurs !

Jeudi, décidant de continuer la stratégie d’occupation des lieux de pouvoir, nous avons tenté de rentrer dans la mairie. Trouvant porte close, nous avons occupé son annexe. L’action fut animée par des discussions sur les perspectives de la lutte, sur la légitimité de nos moyens d’action et sur la condition quotidienne des sans-papiers.

Vendredi, le tribunal administratif statuait sur le cas d’Aly : il allait être libéré ! Un rassemblement regroupant une centaine de personnes s’était tenu devant un tribunal protégé par un important dispositif policier.

Ces trois jours ont une nouvelle fois montrée qu’il n’y a rien à attendre d’hypothétiques négociations avec les politicards en place. Seule la lutte paie.

Attendez-vous à de nouvelles actions tant que les expulsions continueront !

Étudiant-e-s, Lycéen-ne-s, Chômeurs/euses, Travailleurs/euses en lutte contre toutes les expulsions – communiqué le 30 mars 2014

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[Révolution syrienne] L’esprit de la révolution ne mourra pas

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« La liberté coûte cher, et nous sommes prêts à en payer le prix » (Lattaquié, 25 mars 2014)

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« Salut aux révolutionnaires dans la campagne de Lattaquié, nos cœurs sont avec vous.
Vos frères kurdes.
Qamechli, le 24 mars 2014″

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« L’esprit de la révolution ne mourra pas » (Mleha, le 14 mars 2014)

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« Razan Zeitouneh, liberté pour les cerveaux de tes geôliers » (Mleha, le 14 mars 2014) – Razan Zeitouneh, figure de l’opposition au régime de Assad est avocate des droits de l’Homme. Elle a participé à la fondation des Comités Locaux de Coordination dans une tentative pour réunir les coordinations locales spontanées au sein d’un même réseau de résistance. Elle a fondé le Centre de documentation des violations des droits de l’Homme. Elle a été enlevée avec trois de ses collègues le 9 décembre 2013 par des inconnus alors qu’elle résidait en zone libérée, à l’abri des forces du régime qui la recherchaient activement.)

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« Si vous appelez à l’obscurantisme, Daech et ses sœurs
Les Kurdes de Syrie appellent à la paix et à l’obtention des droits
Arrêtez de vous prétendre musulmans
Amouda, le 25 mars 2014″

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« Nous t’aimons, liberté, toi seule » (15 mars 2014 – en commémoration du troisième anniversaire de la révolution syrienne)

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« Nous restons, il y a en cette terre ce qui vaut la peine de vivre » (Saraqeb, 2014)

Source : The Creative Memory of the Syrian Revolution

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La Paresse à Cuisery (71) – samedi 12 avril

Samedi 12 avril dans la Grande Rue de Cuisery
Oisifs, fainéants et autres paresseux

À l’occasion du Printemps des poètes, le Village du Livre de Cuisery en association avec des librairies, propose une journée sur le thème de la paresse.

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Pour la troisième édition consécutive des lectures partagées, après « Écrivains en prison » et « Paroles de femmes », le choix s’est porté cette année sur la paresse. Péché capital, négligence, mollesse… la paresse, on ne le sait que trop, est un vilain défaut. Mais peut-être que ce temps « mort » est aussi l’occasion pour l’homme, cet animal industrieux, de rêver, de penser et de créer. Jean de La Fontaine, Albert Cossery, Robert-Louis Stevenson, Joseph Delteil et même l’Abbé Pierre ont écrit sur l’oisiveté pour en faire l’éloge, notamment comme d’un moment de liberté.

Le public est invité à nous rejoindre le samedi 12 avril à 15h00 sur la place d’Armes de Cuisery d’où partiront les lectures au cours d’une pérégrination dans la Grande Rue du Village du Livre. Vers 18h00, la journée se poursuivra par une collation au bar du Palace, avant la projection, à 19h00, à la salle multi-usages du Palace, du film de Yves Robert, Alexandre le bienheureux.

Comme les années précédentes, chacun peut apporter des textes de son choix sur le sujet ou venir piocher dans la valise prévue à cet effet.

Renseignements : Librairies Les Chats noirs (03 85 40 05 65) ou Le Livre à venir (03 85 40 17 88)

Transmis le 24 mars 2014

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[Détournement] Récit d’une campagne électorale perturbée par d’anonymes fauteurs de troubles décidés à en finir avec la politique (Internationale Nexialiste n°2, 1977)

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Transmis le 24 décembre 2013 – Basse Intensité

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« En prison j’étais devenu un Mac Gyver pour cacher les téléphones portables » (Youv, partie 61)

Prison : quand l’État rackette les détenus…

Une société belge gère les communications des prisons françaises. Les détenus doivent débourser 250 euros par mois pour vingt minutes par jour de communication.

C’est le forfait téléphonique le plus cher d’Europe et peut-être même du monde… Il est belge, mais il concerne les détenus des prisons françaises : 250 euros par mois pour vingt minutes de communication par jour environ. Pour parler avec leurs proches, les détenus français doivent utiliser les bons vieux téléphones fixes dans chaque établissement pénitentiaire, à des horaires précis. Souvent dégradés, leur nombre peut varier selon les maisons centrales ou les maisons d’arrêt.

Depuis 2007, pour éviter le « racket » de certaines cartes téléphoniques et permettre à l’administration de faire des économies, la chancellerie a signé une délégation de service public avec une mystérieuse société belge, la SAGI, qui gère donc les communications des prisons françaises. Le principe est simple : le détenu prépaye ses communications et obtient un code pour appeler une liste de numéros préenregistrés. Du coup, pour contourner ce « racket » d’État, le trafic des téléphones portables est en plein essor : 900 portables saisis rien qu’à la prison marseillaise des Baumettes l’an passé. Officiellement, les portables sont interdits dans les prisons pour prévenir les tentatives d’évasion. Dans d’autres pays, ils sont pourtant autorisés.

Leur presse (Bertrand Benoit-Cadi, LePoint.fr, 25 mars 2014)

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[Vient de paraître] La lampe hors de l’horloge

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Bambi Meets Godzilla (Marv Newland, 1969)

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[Paris] Sous-marin policier devant une maison occupée

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23 mars 2014. Suite à la révolte du vendredi 14 février au centre de rétention de Vincennes, un feu d’artifice est tiré devant la prison pour étrangers. Deux détenus sont condamnés à deux mois ferme, accusés d’avoir jeté une porte sur les flics et l’un d’eux à deux mois de sursis supplémentaires pour avoir refusé de donner son ADN. Deux autres personnes sont écrouées, accusées d’avoir participé au feu d’artifice, puis d’avoir en garde à vue refusé de donner noms, empreintes, photos et ADN aux flics.

Mardi 25 février, une audience de remise en liberté s’est tenue pour ces dernier-e-s. Une vingtaine de compagnons étaient présents pour apporter du soutien aux deux incarcéré-e-s. La juge a décidé de les faire sortir après huit jours de taule et trois de garde à vue et dépôt avec le même contrôle judiciaire que leurs trois co-inculpé-e-s, interdiction d’entrer en contact et de quitter l’Ile-de-France.

Dans l’après-midi, certains compagnons présents sont suivis plus ou moins ostensiblement. Dans le métro, le bus, dans la rue, parfois avec un appareil photo… un flic a même pris le taxi. Dans la soirée, tandis que les deux fraîchement libéré-e-s sont à Fleury pour prendre leurs affaires, la surveillance est toujours plus visible. Une maison occupée, dans le 19e arrondissement de Paris est particulièrement ciblée.

Déterminé-e-s, un groupe de personnes solidaires décide de ne pas laisser les flics faire leur sale boulot tranquilles, et poursuit l’un d’eux dans la rue. “Sale flic”, “Tu le diras à tes collègues”, “Eh mais d’habitude quand on traite les gens de flics ils se retournent”, “Police dégage”, “Remets jamais plus les pieds dans le quartier t’es grillé”. Une partie du dispositif était apparente : alors qu’à quelques rues de là, cinq ou six flics complotaient, le groupe découvre une camionnette Citroën Jumpy blanche immatriculée 9420 XC 94, vingt mètres au dessus de la maison. Les vitres arrières sont voilées par une bâche noire qui semble bouger, et des signes de présence émanent de la voiture lorsque le joyeux groupe s’approche.

S’approchant encore, il entend distinctement un son électronique en fonctionnement, laissant penser qu’à l’intérieur de la voiture se trouve du matos d’écoute et d’enregistrement. Menaces, boucan dans le voisinage, secouage de voiture, le(s) flic(s) dedans a(ont) dû avoir un petit coup de stress et deux de ses(leurs) collègues débarquent en courant, l’un monte dans la camionnette, l’autre dans une voiture garée plus haut et tous deux partent sans demander leur reste.

Les semaines suivantes la surveillance n’a pas cessé (filatures, contrôles d’identité impromptus…). Qu’ils surveillent et répriment celles et ceux qui affichent de ne pas se plier aux lois et aux normes, qui décident d’apporter leur solidarité aux prisonnier-e-s mutin-e-s, qui refusent la résignation et se révoltent n’est pas étonnant. Cela n’empêchera pas les révolté-e-s de se battre, ici et maintenant, pour la liberté !

Sans papiers ni frontières (reçu par mail), 25 mars 2014

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[Besançon] Jean-Marc Rouillan nous parle de la prison – Vendredi 4 avril à L’Autodidacte

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Groupe Proudhon de la FA – Besançon

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[Paris] La peine de mort a été remplacée par des peines jusqu’à la mort – Mercredi 2 avril à l’Espace Louise Michel

Réunion d’information et discussion
sur la situation actuelle juridique et carcérale

POUR LA FERMETURE IMMÉDIATE DES QHS MODERNES
MERCREDI 2 AVRIL à 18 HEURES

Espace Louise Michel
42 ter rue des Cascades Paris XXe
Métro Pyrénées ou Jourdain

LA PEINE DE MORT A ÉTÉ REMPLACÉE PAR DES PEINES JUSQU’À LA MORT
CONTRE LES PEINES INFINIES POUR LA FERMETURE IMMÉDIATE DES QHS MODERNES

Réunion d’information et discussion sur la situation actuelle juridique et carcérale : – L’allongement des peines – La politique d’absence d’aménagement de peines – La construction des nouvelles prisons (Réau, Annœullin, etc.) et la toute dernière, l’établissement hypersécuritaire de Condé-sur-Sarthe.

Avec la participation de Philippe El Shennawy, prisonnier longue-peine, sorti en libération conditionnelle après 38 ans d’incarcération ; Pierrette Poncela, professeur de droit pénal à l’université de Nanterre ; Delphine Boesel, avocate au barreau de Paris spécialisée en droit pénitentiaire, membre de l’Observatoire international des prisons ; L’Envolée, journal et radio anticarcéral.

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[Calais] Défendons les squats, Défendons-nous, Défendons le 62

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Le 13 avril les groupes “Jeunesse Identitaire” et “Sauvons Calais” (responsables de nombreuses attaques envers un squat notamment avec des cocktails molotovs jetés sur le toit afin de brûler la maison), ainsi que de nombreux fascistes et néo-nazis locaux connus, organisent une manifestation à 14h30 place d’Armes, place centrale à Calais, contre “l’immigration de masse, l’insécurité, les pros-migrants et les journalistes corrompus”.

À Calais, nous savons que ces manifestations servent souvent de prétextes légaux aux facistes pour se rassembler et attaquer les différents squats, campements et individus, comme l’ont démontré les manifestations organisées par “Sauvons Calais” il y a quelques semaines autour d’une ferme squattée. Pendant plusieurs jours, les membres et sympatisant.e.s de ce groupe ont attaqué cette ferme et ses habitant.e.s en jettant des pierres et des cocktails molotovs, essayant ainsi de brûler le squat. En petit groupes affinitaires, camouflés par une forte mobilisation qui leur permet d’agir caché et en toute impunité, ils ne doivent pas faire face à la répression des forces de l’ordre. Les flics regardaient et rigolaient quand les fascistes attaquaient la ferme squattée.

Nous savons que ces manifestations et attaques font partie d’une tentative plus large d’intimider et de décourager les migrant.e.s et ceux/celles qui les soutiennent, d’essayer d’exister à Calais, qu’elles vont de pair avec la pression de l’administration locale pour éliminer le “problème” perçu des personnes “immigrées” et les squats de la ville. Tout cela fait partie d’un racisme enraciné plus largement et tout aussi dangereux qui existe dans l’ensemble de la société et qui est particulièrement fervent dans des zones de passage, particulièrement à Calais. Dans cet esprit, nous savons que nous devons nous protéger, pour permettre et appuyer la défense des personnes migrantes et de leurs maisons, et lutter contre la possibilité que les idéologies racistes et fascistes et leurs conséquences sur la vie des gens soient acceptables dans cette ville et au-delà.

Dans cet esprit, nous appelons à une démonstration internationale de soutien et de solidarité pour nous aider à défendre et protéger la ville et tout ses habitant.e.s. Nous pensons que la manifestation ne sera qu’une partie de la mobilisation fasciste. Pour cette raison, nous invitons les gens à arriver vendredi le 11 (avant la nuit) et à rester au moins jusqu’à lundi 14 le matin. Notre expérience récente nous a montré que ces manifestations attirent des fascistes d’autres villes et villages qui restent à Calais tout le week-end et sont susceptibles de plannifier et organiser d’autres actions contre les squats et les individus durant cette période. Ces derniers jours, des petits groupes de fascistes ont été repérés tournant aux alentours de squats connus pour faire de la reconnaissance et le contenu d’une poubelle a été vidée devant la porte d’entrée d’un des batiment, accompagné d’un signe en relief avec des slogans fascistes et une croix gammée. Cette information nous pousse à vouloir organiser des patrouilles pendant tout le week-end de la manifestation, ce qui impliquera des groupes de taille moyenne de personnes dans les rues gardant un œil sur les squats et les camps de la ville, d’être prêt à répondre à toutes les attaques potentielles et de renforcer certains des squats existants qui souhaiteraient plus d’occupant.e.s. Si nous sommes assez nombreus.e.s , nous prévoyons d’organiser une contre-manifestation pour défendre la ville, assurer la sécurité des personnes, et montrer que cette idéologie dangereuse et raciste n’est pas l’opinion générale. Il est conseillé d’apporter une tente ou un véhicule pour dormir, car nous ne pouvons pas garantir un espace de couchage, même si nous sommes en contact avec certains squats qui peuvent aussi être en mesure d’accueillir des gens.

Nous savons que la police ne nous protègera pas, l’auto défense est notre seule option.

Pour plus d’informations/nous faire savoir que vous venez, merci de nous contacter.

Infos et archivesCalais Migrant SolidarityPasseurs d’hospitalitésVibrations migratoires

Liste francophone de diffusion d’infos relatives aux squats, 24 mars 2014

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[Pôle emploi travaille] Tentative d’immolation à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis)

Un chômeur tente de s’immoler par le feu

Un homme a tenté de s’immoler par le feu à la mi-journée dans les locaux de l’agence Pôle emploi de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), avant d’être maîtrisé par des salariés de l’agence, a-t-on appris de source policière.

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Le chômeur, « en conflit avec un salarié de l’agence », s’est aspergé d’essence peu avant 16h00, avant de tenter de mettre le feu à ses vêtements avec ses briquets, a raconté cette source. « Il a été rapidement maîtrisé » par des salariés et n’a pas été blessé, a-t-on ajouté.

Plusieurs chômeurs ont tenté de s’immoler par le feu ces dernières années dans des agences Pôle emploi. En février 2013, un chômeur en fin de droits avait succombé à ses blessures après s’être fait brûler dans une agence Pôle emploi à Nantes.

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Presse combustible (LeFigaro.fr avec l’Agence Faut Payer, 24 mars 2014)

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[Garges] La justice française c’est ça

Bavure de Garges : Prison ferme et amendes pour la famille qui accuse la police
« C’est ça la justice française ?! »

Octobre, la police déboule chez les Saounera pour interpeller l’un des fils. Coups, insultes, lacrymo : la situation dégénère. Vendredi, le père et le fils de la famille étaient lourdement condamnés pour les débordements. Mais pas la police.

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Madame Saounera, à gauche, dans la cage d’escalier de son HLM

Tribunal de Pontoise – À la barre, père et fils attendent le verdict côte à côte. Droit dans son costume de velours, Thierno, 62 ans, les cheveux grisonnant, reste impassible à l’annonce de la condamnation : « 100 jours amende à 10 euros. » En clair payer 1.000 euros ou aller au trou… Au tour du fils, Samba 26 ans : « Coupable pour tous les chefs d’accusations. » La sanction, 4 mois de prison… avec mandat de dépôt. Ce vendredi soir, il dormira en cellule. Stupeur dans la salle. Une seconde plus tard le silence est brisé par les sanglots de sa mère. Puis la tristesse laisse place à la colère : « C’est nous les victimes ! C’est ça la justice française ? » hurle la matrone en boubou jaune. Aux portes de la salle d’audience, elle s’écroule, victime d’un malaise.

Couteau ? Le 17 octobre, à 6 heures 15, la police se présente à la porte de la famille Saounera pour interpeller Amara, 18 ans – innocenté par la suite. Une simple arrestation qui aurait viré à la bavure policière, comme nous le racontaient, quelques jours après les faits, de nombreux témoins. À StreetPress, Kadiatou, la mère avait expliqué avoir été « plaquée contre la porte », « attrapée au cou » puis bousculée et frappée. Dans l’appartement la situation est confuse : les policiers arrosent à coup de lacrymos. L’air devient vite irrespirable, à un point tel qu’un des agents explique à l’audience avoir été tellement aveuglé que ce sont deux collègues qui l’ont « soutenu » pour sortir de l’appartement. « J’ai vu Samba prendre un couteau de boucher », affirme le policier à l’audience, justifiant ainsi l’usage du gaz lacrymogène. Le jeune homme nie. Son frère, Amara, est menotté puis rapidement « exfiltré des lieux ».

Quelques instants plus tard, Samba aperçoit sa mère prostrée sur le sol, en larmes. Son sang ne fait qu’un tour. Il hurle : « Qui a frappé ma daronne ? » et se précipite dans les escaliers. Il dévale les six étages. Au rez-de-chaussée, il se présente face aux policiers, un marteau en main, « trouvé dans les parties communes », explique-t-il au tribunal. Au pied de l’immeuble, son attitude est menaçante – ll ne le conteste pas – et aucun coup n’est porté. Mais les policiers tirent au flash-ball « dans sa direction, sans le toucher », détaille une policière.

ITT Dans la cage d’escalier, c’est le chaos. L’immeuble tout entier résonne des cris de panique. Les portes des appartements de cette tour HLM s’ouvrent les unes après les autres. Sous le regard de ses voisins de palier, Thierno, vêtu d’un simple peignoir, se précipite à la poursuite de son fils Samba. « Je voulais le raisonner », explique-t-il au juge. Il croise plusieurs policiers qui remontent en direction de son appartement. « Ils m’ont mis un coup de poing », affirme-t-il face à la cour, suivi d’un « croche pied » et de plusieurs coups avant d’être menotté. Le fonctionnaire nie les coups et jure au contraire que Thierno l’a poussé « à deux reprises », sans toutefois réussir le faire tomber. La justice retiendra sa version, Thierno est déclaré coupable.

Pourtant aucun des policiers n’est blessé ce jour-là. Le père Saounera, lui, présente au tribunal un certificat de 2 jours d’incapacité totale de travail (ITT), sa femme de 4 jours d’ITT et sa fille de 2. Cette dernière se présente face à la justice, en qualité de témoin. Elle raconte les coups reçus ce matin-là. Des insultes aussi : « Si t’es pas contente, rentre dans ton pays ! » Maître Plouvier, avocat de la famille Saounera, se saisit de l’occasion pour faire glisser les débats sur le comportement des policiers. « Retournez-vous et regardez attentivement. Reconnaissez-vous le policier ? » Sans hésiter Diariatou désigne l’un des agents. Il se lève, droit, mains derrière le dos, impassible tandis que l’avocat dans une envolée lyrique demande le renvoi, au motif de l’absence d’équité.

Enquête Il n’y aura pas de renvoi. L’audience se poursuit. Les policiers reconnaissent avoir « repoussé, sans doute violement » la jeune femme. Ils nient les insultes. Les trois agents présents sur le banc des parties civiles, écoutent avec sérénité les témoignages accusateurs de la famille Saounera. Et pour cause, l’enquête menée par la commission de déontologie a conclu qu’aucun élément ne permettait de remettre en cause leur comportement. Une procédure des plus légères aux yeux de maître Plouvier : « Ils n’ont passé que deux coups de fils à des voisins pour leur demander s’ils voulaient bien venir témoigner. »

Dix policiers se sont portés parties civiles. Au titre des dommages et intérêts et des frais de justice, Samba devra verser 150 euros à neuf d’entre eux et 300 euros au dixième. 2.850 euros donc, qui s’ajoutent aux quatre mois de prison ferme. Il avait déjà été condamné 13 fois, notamment pour outrage contre les forces de l’ordre.

Mathieu Molard, StreetPress.com, 24 mars 2014

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[Que fait la justice ? Ça crève les yeux !] Lettre ouverte à madame Moisson, procureure de la République au tribunal de grande instance de Bobigny

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Collectif 8 Juillet – Montreuil

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[Il est temps de reprendre la rue] Jour de colère contre les fascistes, Jour de fête pour toutes et tous – Samedi 5 avril à Dijon

Jour de colère contre les fascistes
Jour de fête pour toutes et tous

Samedi 5 avril – 12h place Wilson – Dijon

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VOIR L’AFFICHE

Après la première apparition du « jour de colère », le 26 janvier à Paris, les fachos en colère croient pouvoir revenir pour une seconde édition « locale » dans plusieurs villes en France les 5 et 6 avril, entre autres à Dijon.

Dans la foulée des manifestations d’homophobie pour tous, des rassemblements anti-avortement et des rappels à l’ordre familial et patriarcal face à la dite « théorie du genre », « Jour de colère » a été un choc. On avait pas vu depuis longtemps dans les rue de Paris une telle foule reprendre en chœur de manière complètement décomplexée des appels aux meurtres antisémites et racistes, ou à la haine machiste, anti gays et lesbiennes…

Le 5 avril, ils veulent défiler de nouveau, et ont appelé à manifester à 14h place Wilson. Il n’en est pas question. Nous proposons de nous rassembler dès 12h là-bas, de les en empêcher et de les submerger avec une grande fête, un banquet, des concerts !

Noirs, blancs, de toutes les couleurs et de partout, pour une ville métissée et sans frontières.

Hétéros, homos, lesbiennes, martiens pour célébrer toutes les sexualités.

Hommes, femmes, trans, sans identité parce que nous ne croyons pas aux petites cases, ni à l’orde naturel.

Avec de la musique et des petits plats à partager, parce que notre sens du commun et nos fêtes sont absolument antagonistes avec leur passions morbides.

De 7 à 77 ans, on emmerde toujours les post-fachos, intégristes religieux, vrais néo-nazis, les raclures racistes et mysogines, et autres sinistres boys-scouts.

Que les autres villes qui n’acceptent pas l’idée de laisser du terrain dans les rues à ces courants puants rejoignent cette initiative !

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VOIR LE TRACT

COLÈRE POUR TOUS ?

Depuis quelques mois, de la « manif pour tous » aux rassemblements contre l’avortement, on assiste à un sursaut réactionnaire dont « Jour de colère » est la manifestation la plus radicale, mais aussi la plus révélatrice. L’extrême droite mute et bouffe à tous les râteliers, aggrégeant sur une colère et un malaise aussi partagé que diffus. Elle n’hésite pas au passage à puiser dans certaines des pratiques et théories de courants émancipateurs, anticapitalistes ou révolutionnaires, traditionellement marqués à gauche. Elle tente de séduire autant sur les terrains les plus rances du rejet archaïque et de la peur égoïste, que par la manière dont elle prétend trouver des réponses au vide laissé par l’individualisme libéral et par la marchandisation forcenée de tout.

Dans son sillage, la confusion règne. Dieudonné s’alimente de la juste colère face aux politiques néo-coloniales pour en arriver aux thèses conspirationnistes les plus délirantes et à l’antisémitisme le plus infâme. Certains de ses fans finissent par défiler aux côtés de tous ceux qui rêvent de renvoyer les immigré-e-s dans « leur pays » ou pire. Les indignés cathos de droite, occupent les places avec leurs chandelles et miment les gestes fétiches des mouvements alter-mondialistes. Ils invoquent Orwell, s’inspirent de la critique du totalitarisme et de la société industrielle, pourfendent les ogms et disent vouloir rejoindre les paysans en lutte contre l’agro-business. Tout cela malheureusement pour mieux invoquer la nécessité de retrouver des communautés ancrées dans un orde moral patriarcal et naturel. D’autres prétendent s’attaquer radicalement au capitalisme pour mieux défendre l’identité européenne « blanche » face aux « invasions barbares ». Chez les bonnets rouges, des ouvriers en colère défilent au coté de leur patrons et des agro-maîtres de la FNSEA qui ont pourri leur région. Et pendant ce temps, des pères de famille s’accrochent à des grues pour essayer de nous faire croire, en dépit de toute la force persistante de la domination masculine dans l’espace public et privé, que les femmes auraient pris le pouvoir et que la virilité est en danger (qu’elle crève !).

Dans l’immédiat, il s’agit pour nous de ne surtout pas laisser les courants fascistes ravir les justes colères et les luttes. Il est temps de reprendre la rue et de s’y afficher sur des bases claires. À commencer par un rejet de tout ordre moral pré-établi et imposé, que celui-ci s’appuie sur l’idée de nature, sur des commandements religieux ou sur un universalisme occidental impérialiste. Que l’on se batte ici pour échapper à l’aliénation technologique ou pour briser le règne de la consommation, pour s’enraciner dans un quartier, défendre des terres ou soutenir des ouvriers en grève, ce sera avec des aspirations radicalement multi-culturelles, (pro-)féministes, anti-autoritaires et sans frontières.

Pour plus d’infos, pour trouver des appels à manifester  de divers groupes et collectifs, des affiches et tracts à diffuser : 5avril.noblogs.org

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[Marseille] Vie et répression d’une fête populaire

Voici un film sur le carnaval de La Plaine et sa répression par les forces de police. Ce court document évoque les évènements du 16 mars 2014 et propose de les mettre en perspective avec les choix culturels et politiques de Marseille-Provence Capitale Européenne de la Culture.

Marseille Infos Autonomes, 24 mars 2014

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VOIR LA VIDÉO

C’était un carnaval très joyeux qui avait lieu sur la Plaine hier après midi, après déambulation dans les rues la parade qui réunissait enfants, jeunes, adultes, vieux, est venue s’installer sur la Plaine.

Seulement depuis le début les forces de l’ordre avait décidé que ce carnaval ne devait pas s’éterniser.

On vient nous dire de nous pousser pour que les pompiers éteignent le feu (qui ne représentait pas de danger sur ce parking). Les gens contestent et continuent à danser autour du feu. Soudain les pompiers arrivent épaulés par un petit groupe de CRS avec bouclier, casque et matraque pour faire une percée. Ils créent (eux-mêmes) un mouvement de panique autour du feu. La foule, non, n’a pas envie de laisser faire.

Des gens s’accrochent au tuyau des pompiers, le ton monte, les matraques tapent d’un côté, le tuyau se fait percer de l’autre, les gaz lacrymogène sont sortis. Tout le monde est servi, les gens aveuglés par les gaz autour du feu tentent de sortir, une fillette hurle brûlée par les gaz.

Sur La Plaine, deux personnes furent arrêtées. Une partie décide d’aller au Commissariat de La Canebière réclamer leur libération.

Durant cette journée 6 personnes furent arrêtées, dont cinq en comparution immédiate à des peines de prison allant de 1 et 2 mois ferme. Dans les jours suivants, ni l’intervention policière, ni les lourdes peines n’ont été remises en question tant dans les médias, que par les politiques.

Mardi le 25 mars, le ministère de la culture inaugure au MUCEM une exposition sur les « Carnavals et mascarades d’Europe et de Méditerranée ». Des artistes sont invités « à illustrer le Rire, la Dérision, la Transgression… »

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[Marseille] Le Carnaval n’est pas fini

Le Carnaval n’est pas fini

Comme chaque année, le carnaval de la Plaine et de Noailles a défilé au son des fanfares, sous les jets de farineet d’œufs. Comme le veut la tradition carnavalesque, le Caramentran, cette année un char-bateau à l’effigie de l’Hôtel-Dieu devenu un hôtel 4 étoiles, est jugé puis brûlé à la fin de la fête. Le char rappelait cette année les croisiéristes à venir, la culture du fric et des flics.

Depuis quelques années, un nombre impressionnant d’individus déguisés en poulets « accompagne » le cortège. Un carnaval parallèle dont la vocation est plus de tendre l’ambiance que de protéger les passant-es… À Noailles déjà, ils ont donné un aperçu de la raison de leur présence, en arrêtant l’un des participants pour avoir taché d’œuf un flic en civil. Lorsque le Caramentran a été brûlé, les flics ont décidé de mettre fin à la fête en envoyant les pompiers éteindre le feu.

Les carnavalier-e-s ont refusé l’intervention des pompiers pour que la fête puisse continuer, comme d’habitude, jusqu’à ce que le feu s’éteigne de lui-même. Les CRS ont alors chargé à coups de matraques, bombes au poivre et lacrymos toutes les personnes présentes, qui ont riposté. C’est l’occasion qu’a saisie la BAC pour arrêter deux autres personnes. Le cortège s’est alors déplacé en musique jusqu’au commissariat de Noailles. Le carrefour Canebière-Cours Lieutaud a été bloqué, pour demander la libération des personnes arrêtées.

Deux heures de blocage et cinq autres ont été embarquées. Comme le montre une vidéo postée sur le site de la Provence l’une d’elle a été battue durant l’arrestation. Sept des huit personnes sont passées en comparution immédiate. Celui qui l’a refusé a été placé en détention préventive. Les peines sont lourdes : de 6 mois de sursis à 2 mois fermes avec en plus 8 mois de sursis. Au total quatre d’entre eux ont été transférés aux Baumettes immédiatement après le procès.

Le message est clair : dans les rues de Marseille, il faut circuler. Ne pas se réunir, ne pas traîner, ne pas manifester sans y être autorisé. Comme dans toutes les villes l’étau se resserre… Pendant qu’au MUCEM, on met le carnaval en vitrine, EUROMED rase nos quartiers, les loyers augmentent, les caméras se multiplient. Marseille lave toujours plus blanc.

Chaque fois que les espaces de la ville sont appropriés hors du cadre institutionnel (fête de rue ou de quartier, victoire sportive, luttes d’habitants), la seule réponse : des coups de matraque, des lacrymos… pour transformer la ville au service des riches.

La violence n’est pas le fait des carnavalier-e-s, ni des gamin-e-s des quartiers, contrairement à ce qu’en disent les journalistes. Elle est le fait de la police.

Solidarité avec les personnes inculpées !

Assemblée du carnaval lundi 24 mars à 19h à l’Équitable Café (54 cours Julien, métro Notre Dame du Mont)

Réunion vendredi 28 mars à 18h à la Marmite (38 cours Gouffé métro Castellane)

Plus d’infos sur millebabords.org ou contacter : carnavaltouslesjours

Tract qui a tourné à Noailles/La Plaine ce week-end – Marseille Infos autonomes, 24 mars 2014

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