[Pinerolo] No Tav all’arrivo del Tour de France

Pinerolo, 20 luglio. In folto gruppo di No Tav ha accolto con bandiere e cartelli l’arrivo della tappa Tour de France. Non è stato facile. I manifestanti arrivati con il treno da Torino sono stati fermati e identificati dai carabinieri ai giardinetti della stazione: alcuni sono stati inseguiti persino al bar. Ad un ragazzo della zona, pescato da solo da due agenti in borghese a bordo di una motocicletta, dopo il controllo dei documenti, hanno rubato l’asta estensibile della bandiera e l’hanno fatta a pezzi.

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La Digos di Torino, presente in forze ci ha marcati a uomo, non mollandoci nemmeno per un attimo: ci siamo sparsi qua e là per poi ritrovarci nei pressi dell’arrivo. Qualcuno è riuscito ad aprire la bandiera anche in altre zone, nonostante le pressioni di carabinieri e security del Tour.

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L’impegno delle forze del disordine nel bloccare ogni protesta è stato vano. Sebbene abbiano persino tentato di vietare l’uso delle aste di bandiera, arrivando a obbligare un folto gruppo di tifosi norvegesi a portare a mano le loro, la presenza dei No Tav all’arrivo è stata molto visibile.

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Una buona giornata di lotta e di resistenza. Una resistenza si estende nei paesi e in città, moltiplicando i luoghi dell’assedio, rendendo sempre più difficile la vita a chi risponde con militari e blindati alla protesta popolare.

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Federazione Anarchica Torinese
Il pane e le rose, 22 juillet 2011.

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IBM et la société de contrainte

 

Un matin, dans Le Monde, une pleine page d’IBM « pour une planète plus intelligente ». Puis de multiples placards au fil des mois, des journaux et magazines, développent ce slogan en longs textes programmatiques par thèmes — la ville, les transports, l’entreprise, la santé, etc. — et vous vous rendez à l’évidence : IBM fait campagne pour un projet techno-étatique global.

Si vous avez quelques réflexes, un peu de curiosité, de sensibilité à la question, vous tâchez de comprendre ; vous remontez la trace d’International Business Machines. Éventuellement vous redécouvrez une vérité énoncée en 1943, lorsque IBM collaborait de toute son ardeur et de toute son expertise à la « solution finale » : « L’ensemble des citoyens du monde est sous la coupe d’un monstre international. » Mais encore ?

IBM, à l’origine de l’essor des nanotechnologies grâce à l’invention, en 1981, du microscope à effet tunnel dans ses laboratoires de Zürich, travaille maintenant à la numérisation du monde grâce aux puces, capteurs et connexions rendus possibles par ces mêmes nanotechnologies. Un projet de pilotage du monde-machine (cybernétique), qui complète celui de l’homme-machine sous implants électroniques. Bref IBM travaille à la société de contrainte.

Si la police est l’organisation rationnelle de l’ordre public, et la guerre un acte de violence pour imposer notre volonté à autrui, cette rationalisation et cette violence fusionnent et culminent dans la technologie, par d’autres moyens. Le nanomonde, ou techno-totalitarisme, est l’une de ces vérités qui ne peuvent se regarder en face. Peut-être parce que ceux qui s’estiment au fait, militants, journalistes, scientifiques, croient aussi n’y rien pouvoir ; et donc ils parlent d’autre chose pour s’étourdir, faire diversion et sauver la face.

Habitant Grenoble, nous n’avons pas ce loisir. C’est ici, en ce moment, que le Musée Dauphinois présente une exposition luxueuse et retorse, à la gloire de Vaucanson et de l’homme-machine, « augmenté ». C’est ici qu’IBM s’est implanté en 1967, dans les locaux de l’Institut de Mathématiques Appliquées (IMAG) et s’acoquine aujourd’hui avec le Commissariat à l’Énergie Atomique, dans le plan Nano 2012. C’est Michel Destot, maire de Grenoble, ancien ingénieur au CEA, qui contribue au projet d’IBM de « planète intelligente » et fait l’apologie de la cité-machine de Singapour. Ce papier était en cours de rédaction quand nous avons appris l’arrestation en Suisse de trois anarchistes accusés d’avoir voulu faire sauter un laboratoire d’IBM, à Zürich. Nous ignorons leurs motifs et le détail des accusations, mais une chose reste sûre à nos yeux : quels qu’ils soient, ces révoltés ne se sont pas trompé de cible.

Pièces et Main d’Œuvre, 16 mai 2010.

 

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Black Star (S)éditions, novembre 2010.

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[Suisse] Procès de Billy, Silvia et Costa

Lourde sentence pour les terroristes écologistes

Les trois anarchistes qui voulaient faire exploser un centre de recherche IBM écopent de plus de quarante mois de prison ferme.

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Le Tribunal pénal fédéral (TPF) s’est montré très sévère avec les trois anarchistes italiens jugés depuis mardi à Bellinzone. La Cour a condamné hier à plus de quarante mois de prison ferme le trio qui fomentait, en avril 2010, un attentat à l’explosif contre le centre de recherche IBM à Rüschlikon (ZH). C’est légèrement plus que ce que réclamait le procureur, alors que la défense prônait l’acquittement.

« Socialement dangereux »

Luca B., l’accusé tessinois domicilié en Italie, devra purger trois ans et demi ainsi que vingt-deux jours d’une peine précédente dont le sursis a été révoqué. L’Italien Constantino R. (le meneur) écope de trois ans et huit mois. Son épouse Silvia G. se voit infliger trois ans et quatre mois ferme. Les quinze mois de détention préventive des accusés — purgée dans trois prisons différentes en Suisse alémanique — seront déduits de leur peine.

Pourquoi une telle sévérité ? Le président Walter Wüthrich a évoqué hier un trio « socialement dangereux » et conscient de ses actes, des « touristes du crime » dont la condamnation doit être exemplaire. Tout au long du procès, les accusés n’ont pas pris la parole, excepté à la fin des plaidoiries, mercredi. Silvia G. a lu une déclaration dans laquelle elle a confirmé les idéaux anarchistes du groupe et a accusé les multinationales (dont IBM, visée par la tentative d’attentat) de vouloir détruire la planète et ses habitants.

Nébuleuse internationale

Ce groupuscule condamné hier, appelé Il Silvestre ou Earth Liberation Front (Front de libération de la terre), est lié à une nébuleuse internationale. Les accusés auraient soutenu l’attentat au colis piégé commis contre un cadre de Mühleberg (qui a explosé dans les locaux de Swissnuclear) en mars dernier, ainsi que les attentats contre des ambassades à Rome avant Noël 2010. La Fédération anarchique informelle (FAI) avait revendiqué ces actes. Le réseau d’activistes, dans ses différents mouvements, milite notamment pour la libération de l’extrémiste vert Marco Camenisch, enfermé pour meurtre. Les « extrémistes violents écoanarchistes (…) sont les seuls protagonistes idéologiques qui ont commis des attentats contre l’État suisse », notait le rapport 2010 de FedPol (Police fédérale). Les services fédéraux redoutent leur « propension considérable à la violence ».

Les nanotechnologies dans le viseur

Pourquoi les terroristes voulaient-ils frapper un centre de recherche d’IBM ? Après le nucléaire et les OGM, les nanotechnologies constituent une nouvelle cible pour les militants verts. Les recherches sur les éléments à l’échelle du nanomètre (un milliardième de mètre) ouvrent des potentiels formidables — des produits cosmétiques à l’aéronautique. Problème : les nanoparticules (qui peuvent traverser des matériaux et notamment la peau humaine) font peur. « Nous sommes face à une technologie récente dont on ne connaît pas les effets sur la santé et sur l’environnement. Pour l’instant, il n’y a que des études fragmentaires et contradictoires, mais certains prédisent une catastrophe sanitaire majeure dans vingt ans, exactement comme pour l’amiante », explique Julien Sansonnens. Le vice-président du POP (Parti ouvrier populaire) vaudois, qui s’est battu notamment contre les OGM, est perplexe face à « une technologie qui se développe dans une opacité totale, entre les laboratoires et les investisseurs. IBM est très en pointe dans ce type de recherches. » Au passage, Julien Sansonnens précise qu’il trouve « inacceptable » le geste terroriste des anarchistes italiens.

Lereveil.ch, un journal anarchiste sur la Toile, critique une industrie qui « voudrait transformer êtres humains, animaux, environnements, infrastructures en rouages d’une mégamachine pour un contrôle total de la vie ».

Leur presse (24 Heures.ch), 22 juillet 2011.

 

Condamnations fermes pour trois éco-anarchistes

Vendredi à Bellinzone, le Tribunal pénal fédéral (TPF) a condamné à la prison ferme trois membres d’un groupe anarchiste italien pour tentative manquée d’attentat à la bombe contre le centre de nanotechnologies d’IBM à Rüschlikon (Zurich).

Les prévenus, un couple italien et un Tessinois résidant dans la péninsule comparaissaient depuis mardi. Présidé par le juge Walter Wüthrich, le TPF a reconnu les inculpés coupables d’actes préparatoires d’incendie intentionnel ainsi que de commerce illégal de matériel explosif. Il a condamné les deux Italiens — un agriculteur de 34 ans et sa femme de 29 ans — et le Suisse de 26 ans à trois ans et huit mois, trois ans et quatre mois et trois ans et demi de réclusion.

Par ces peines qu’il a qualifiées d’« exemplaires », le TPF est allé au-delà des requêtes du procureur fédéral Hansjörg Stadler qui, mercredi, avait demandé de trois à trois ans et demi de prison ferme pour le trio. Considérés comme des « touristes du crime » par la cour, les accusés ont cependant été blanchis de l’accusation de commerce illégal de matériel explosif. Le TPF a estimé dans ce cas qu’aucune preuve concrète n’avait pu être établie que ce matériel qui aurait dû être utilisé pour faire sauter le centre de recherche d’IBM, alors en construction à Rüschlikon avait bien été introduit clandestinement d’Italie.

Succès sur toute la ligne pour le MPC

Les trois membres du groupe italien anarchiste-insurrectionnel « Il Silvestre » fondé à Pise il y a une dizaine d’année par l’inculpé de 34 ans, devront aussi s’acquitter des frais de la cause. Les 15 mois de prison préventive seront déduits de la condamnation définitive. « Billy », l’accusé tessinois, devra purger 22 jours d’une condamnation précédente dont le sursis a été révoqué.

Succès pour toute la ligne donc pour le Ministère public de la Confédération (MPC). S’entretenant avec la presse, le procureur Stadler s’est dit satisfait du signal de fermeté lancé par le TPF contre les mouvements subversifs. La défense, qui plaidait l’acquittement, a été désavouée sur toute la ligne.

Le TPF a balayé les conclusions des avocats qui estimaient qu’aucune preuve n’avait été fournie sur l’éventuelle dangerosité du matériel saisi. Il a aussi repoussé l’affirmation selon laquelle l’arrestation du trio, survenue lors d’un contrôle de la police routière sur le col de l’Albis (Zurich), avait en réalité été concoctée par l’Italie avec les autorités suisses.

L’ombre du mouvement anarchiste

L’ombre du mouvement anarchiste et des « éco-terroristes » a plané tout au long du procès. Dès son ouverture, mardi, entoure d’impressionnantes mesures de sécurité, une cinquantaine d’autonomistes et d’anarchistes provenant des centres tessinois et suisses, mais aussi d’Italie, d’Allemagne et de France, se sont installés devant le tribunal. Vêtus de noir, cheveux longs ou tresses rasta, ils ont déployé des banderoles demandant la « libération immédiate pour Costa, Silvia, Billy » et leur « père spirituel », le grison Marco Camenisch.

Actuellement détenu aux établissements de la Plaine de l’Orbe (Vaud), Marco Camenisch, 59 ans, purge une peine pour l’assassinat, en 1989, d’un garde-frontière à Brusio (Grisons). Il avait été reconnu alors qu’il était en cavale après s’être évadé du pénitencier zurichois de Regensdorf, avec la mort d’un gardien à la clé. Considéré comme un des premiers « éco-terroristes », Marco Camenisch est l’idole des anarchistes italiens, qui ne cessent de demander sa libération.

Un procès agité

Durant les deux jours de débats, les partisans des prévenus n’ont cessé de scander des slogans au mégaphone et d’actionner des sirènes à intervalles réguliers. Tenus à distance du bâtiment par les policiers en tenue anti-émeute qui ont gardé leur calme, les autonomistes et anarchistes ont finalement été dispersés sans incident vendredi.

Selon la police, ils pourraient toutefois organiser une action de protestation devant la prison luganaise de La Stampa où les détenus ont été provisoirement transférés.

Leur presse (Gemma d’Urso, swissinfo.ch), 22 juillet 2011.

 

Prison ferme pour les trois écoterroristes d’IBM

Les trois écoterroristes qui avaient planifié un attentat à l’explosif contre un centre de recherche d’IBM dans le canton de Zurich au printemps 2010 écopent de la prison ferme. Au terme d’un procès sous haute sécurité à Bellinzone, le Tribunal pénal fédéral les a condamnés vendredi à des peines de plus de trois ans de réclusion.

Une cinquantaine de manifestants étaient présents devant le tribunal.

Le couple italien, un homme de 35 ans et une femme de 29 ans, et un Suisse de 26 ans habitant en Italie ont été tous trois reconnus coupables d’actes préparatoires dans l’exécution d’un incendie intentionnel ainsi que de transport et dissimulation d’explosifs. Leur objectif était le centre de recherche d’IBM en voie d’achèvement à Rüschlikon, au bord du lac de Zurich.

De 3 à 4 ans de prison

L’agriculteur italien écope de trois ans et six mois de réclusion, son épouse étudiante de trois ans et quatre mois alors que l’agriculteur tessinois a été condamné à une peine de trois ans et huit mois. Ils ont droit à une déduction de peine de 464 jours, soit la durée de la détention préventive. Le canton de Zurich est responsable de l’exécution des peines.

Le jugement est en partie plus sévère que ce que demandait le Ministère public de la Confédération, à savoir au maximum trois ans et six mois de réclusion. Après le verdict, le procureur Hansjörg Stalder s’est montré satisfait : « les crimes très sérieux sont punis et, grâce au bon travail de la police, des dommages ont pu être évités ». Les avocats de la défense n’ont quant à eux pas voulu s’exprimer avant de disposer du jugement écrit et motivé. Au cours du procès qui a démarré mardi dernier, ils ont plaidé une violation de la présomption d’innocence et dénoncé un procès non équitable.

À 3 km de leur cible

Le trio avait été arrêté en avril 2010 près de Zurich, à trois kilomètres de leur cible. Ils étaient en possession d’explosifs et de documents les identifiant comme membres d’un mouvement opposé à l’utilisation des bio et des nanotechnologies. La police avait fait le lien entre ces trois suspects et un groupe italien qui avait revendiqué des attentats en Grèce, en Italie et en Suisse.

Le groupe avait quitté l’Italie le jour précédant son arrestation. La police zurichoise devait découvrir des explosifs cachés dans les habits de la jeune femme. Du matériel pour fabriquer une bombe se trouvait dans un sac. La voiture contenait également des dizaines de lettres qui revendiquaient la responsabilité d’une attaque contre le centre de recherche et étaient signées « ELF Switzerland, Earth Liberation Front ».

Le texte décrivait ses auteurs comme des « éco-anarchistes révolutionnaires » et précisait que l’attaque contre le centre de Rüschlikon, qui devait ouvrir le mois suivant, devait être aussi destructrice que possible.

« Actions de solidarité »

L’arrestation des trois écoterroristes avait donné lieu à une série « d’actions de solidarité » qui ont culminé avec les attentats au colis piégé perpétrés contre diverses ambassades à Athènes et à Rome, dont celles de Suisse. Ces attentats avaient été revendiqués par des groupes anarchistes locaux. Les mêmes milieux pourraient être impliqués dans l’attaque au colis piégé qui avait blessé légèrement deux personnes le 31 mars dernier au siège de Swissnuclear, dans le centre d’Olten (SO).

Leur presse (TSR.ch), 22 juillet 2011.

 

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Prison ferme requise contre les trois écoterroristes

Le procureur fédéral Hansjörg Stadler a requis mercredi la prison ferme contre trois inculpés accusés de tentative d’attentat contre le centre de recherches sur les nanotechnologies d’IBM à Rüschlikon (ZH). La défense a de son côté plaidé l’acquittement.

Le réquisitoire de Me Stadler, dérangé par les slogans des sympathisants des prévenus massés devant le siège du Tribunal pénal fédéral (TPF) à Bellinzone, a ouvert mercredi la seconde journée du procès pour l’attentat déjoué à un bâtiment d’IBM.

Confirmant entièrement l’acte d’accusation, le procureur a retracé tous les actes entrepris par les trois anarchistes — ils revendiquent eux-mêmes leur appartenance à ce mouvement — un couple italien de 34 et 29 ans et un Tessinois de 26 ans résidant en Italie. Le trio aurait eu pour but de faire sauter le centre de recherches sur les nanotechnologies d’IBM, alors en construction à Rüschlikon près de Zurich.

Il a détaillé le périple qui les a conduits d’Italie du nord au Tessin où ils ont loué une voiture dans laquelle ils ont dissimulé 476 grammes d’explosif, du matériel d’allumage, du gaz propane et de l’essence : « À proximité de leur but «, a dit le représentant du Ministère public de la Confédération, « ils ont été stoppés par la police routière zurichoise qui a découvert leur chargement et les a arrêtés. Il s’agit donc d’un attentat déjoué de justesse mais qui aurait pu avoir de graves conséquences. »

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Récidive

Le procureur fédéral a rappelé que les deux hommes sont des récidivistes : ils ont été condamnés en Italie et au Tessin pour incendie et dommages à la propriété. Estimant minces leur possibilité de retour à une vie sociale « normale » vu leurs convictions anarchistes, il s’est opposé à l’octroi du sursis.

Les peines requises sont donc de trois ans et demi contre l’Italien de 34 ans, trois ans contre son épouse de 29 ans et trois ans et trois mois contre le Tessinois. À cette dernière peine doit s’ajouter 22 jours d’une condamnation antérieure dont le sursis doit être révoqué. Les inculpés devront aussi s’acquitter des frais de la cause à raison de 15’000 francs chacun.

Membres du groupe anarchiste italien « Il Silvestre », les trois prévenus répondent d’actes préparatoires d’incendie intentionnel ainsi que de transport illicite, dissimulation et commerce non autorisé de matériel explosif. Mercredi au terme du réquisitoire de l’accusation, la parole est passée aux avocats de la défense.

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Pas de preuve

De leur côté, les défenseurs des trois prévenus jugés par le Tribunal pénal fédéral ont plaidé l’acquittement de leurs clients. L’accusation d’actes préparatoires d’attentat ne peut pas être retenue, ont-ils dit, jetant le doute sur les modalités d’arrestation de leurs clients.

Tour à tour, Maîtres Marcel Bosonnet, Claude Hentz et Christian Meier, tous trois du barreau de Zurich, ont contesté les conclusions du procureur fédéral Hansjörg Stadler. Pour les avocats, l’accusation d’actes préparatoires d’attentat ne peut pas être retenue par la cour. En fait, « l’expert en explosif cité mardi à la barre n’a pas pu fournir de preuves concrètes selon lesquelles le matériel saisi dans la voiture des prévenus aurait effectivement pu causer d’importants dégâts s’il avait été actionné », a souligné Me Bosonnet.

L’avocat zurichois est ensuite revenu sur les modalités de l’arrestation du trio qui, comme il l’avait dit mardi à la cour, aurait été orchestrée par l’Italie en collaboration avec les autorités suisses et ne serait donc pas survenue à la suite d’un contrôle routier de routine de la police zurichoise.

La sentence sera prononcée vendredi à 15 heures.

Leur presse (ats), 20 juillet 2011.

 

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Attentat contre IBM déjoué à Zurich : la Défense demande l’acquittement

Les défenseurs des trois prévenus jugés par le Tribunal pénal fédéral ont plaidé l’acquittement de leurs clients. L’accusation d’actes préparatoires d’attentat ne peut pas être retenue, ont-ils dit, jetant le doute sur les modalités d’arrestation de leurs clients.

Tour à tour, Mes Marcel Bosonnet, Claude Hentz et Christian Meier, tous trois du barreau de Zurich, ont contesté les conclusions du procureur fédéral Hansjörg Stadler. Celui-ci a requis la prison ferme — de trois à trois ans et demi de réclusion — contre leurs clients.

Pour les avocats de « Costa », un agriculteur italien de 34 ans, fondateur du mouvement anarchiste-insurrectionnel « Il Silvestre », de Silvia, sa femme, une étudiante de 29 ans et de « Billy », un Tessinois de 26 ans, l’accusation d’actes préparatoires d’attentat ne peut pas être retenue par la cour.

Arrestation concertée

En fait, « l’expert en explosif cité mardi à la barre n’a pas pu fournir de preuves concrètes selon lesquelles le matériel saisi dans la voiture des prévenus aurait effectivement pu causer d’importants dégâts s’il avait été actionné », a souligné Me Bosonnet.

L’avocat zurichois est ensuite revenu sur les modalités de l’arrestation du trio qui, comme il l’avait dit mardi à la cour, aurait été orchestrée par l’Italie en collaboration avec les autorités suisses et ne serait donc pas survenue à la suite d’un contrôle routier de routine de la police zurichoise.

Les défenseurs des deux autres prévenus se sont joints à ses conclusions, demandant eux aussi l’acquittement de leurs clients : « aucun élément concret, seules des suppositions, émanent de l’acte d’accusation », a dit pour sa part Me Claude Hentz, avocat de l’étudiante italienne.

Bénéfice du doute ?

L’inculpé tessinois qui, au moment des faits, résidait dans une communauté en Italie et qui est membre du même groupe anarchiste que ses deux camarades, doit aussi être acquitté. Le sursis accordé par la justice tessinoise pour une peine de 22 jours de détention pour dommages à la propriété ne doit en outre pas être révoqué.

Son client avait été condamné à Lugano pour avoir sprayé les murs du consulat italien de Lugano, ce qu’il avait nié : « le doute doit profiter à l’accusé », a dit le défenseur.

Leur presse (Le Matin.ch), 20 juillet 2011.

 

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Action anti-carcérale pour Billy, Silvia et Costa

Ce soir [19 juillet], plus de 50 personnes ont animé un « presidio » en face de la prison de la Stampa où sont enfermés Billy, Silvia et Costa. Avec de la musique et des interventions solidaires, nous sommes arrivés à porter une chaude accolade à nos amis/camarades et à tou-te-s les autres incarceré-e-s pendant environ deux heures. Avec Silvia, on est même arrivé-e-s à avoir un contact visuel qui a permis des brefs moments de dialogue. Par contre, à cause de cela, environ une heure après, elle a été mise en isolement (elle est arrivée à nous prévenir).

Et oui, même dans une occasion comme ça, cet appareil répressif se montre pour la merde inhumaine qu’il est.

Libérer tout le monde veut dire lutter encore… Liberi tutti !

Traduit de l’italien (IndyTicino) par Le Réveil, 19 juillet 2011.

 

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Procès de trois écoterroristes présumés à Bellinzone

Les trois anarchistes présumés accusés d’une tentative d’attentat contre IBM ont reçu un fort soutien mardi au premier jour de leur procès devant le Tribunal pénal fédéral. Une cinquantaine de sympathisants ont scandé des slogans durant toute la journée à Bellinzone.

Sous la pluie, les manifestants accourus de Suisse, d’Italie, de France et d’Espagne ont appelé à la libération des détenus et à la destruction d’IBM et de la nanotechnologie. « Liberté pour Silvia, Billy, Costa (les trois prévenus) et Marco (Camenisch) » et « IBM nous te détruirons », entendait-on par mégaphones interposés.

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Déployés en masse, des policiers les ont contrôlés. Ils les ont aussi éloignés à intervalles réguliers. Dans la salle d’audiences, le public — soumis à un contrôle minutieux — était principalement formé d’autonomistes et d’anarchistes.

Le premier jour des débats a notamment été consacré à l’audition de deux experts. Les trois inculpés, un agriculteur italien de 34 ans, sa femme, une étudiante de 29 ans, et un paysan tessinois de 26 ans établi en Italie se sont en revanche refusé à toute déclaration.

« Conséquences graves voire mortelles »

Les experts ont expliqué à la cour quelles conséquences aurait pu avoir l’attentat déjoué contre le centre de recherches sur les nanotechnologies d’IBM, alors en construction à Rüschlikon près de Zurich. Planifié par les prévenus, il avait été revendiqué par le groupe « Earth Liberation Front (ELF) Switzerland ».

Selon Konrad Schlatter, chimiste de formation et expert en explosif au service de recherche scientifique de la police de Zurich, si l’explosif découvert sur les inculpés au moment de leur arrestation avait été utilisé, « les conséquences auraient pu être mortelles, selon la distance entre la charge et une éventuelle personne, ou auraient pu provoquer des dommages physiologiques graves, notamment à l’appareil auditif ».

Le second expert, Hubert Seifert, ingénieur en bâtiment responsable du projet du centre visé par les anarchistes présumés, a expliqué qu’un éventuel incendie aurait pu se propager rapidement au bâtiment existant qui jouxtait le chantier. L’expert a enfin précisé que, pour utiliser le matériel saisi dans la voiture des prévenus, une formation spécifique n’était pas nécessaire.

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Requête rejetée

En ouverture de procès, un des défenseurs a dénoncé une violation de la Convention des droits de l’homme. Il a expliqué que les prévenus sont soumis à un régime d’isolation totale depuis leur arrestation en avril 2010. « Ils ne disposent d’aucun contact avec l’extérieur et n’ont même plus la notion du temps puisque leurs montres leur ont été enlevées », a dit Me Bosonnet.

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Une requête déposée par Me Bosonnet a ensuite été rejetée par la Cour. L’avocat zurichois avait demandé que le TPF verse aux actes des documents publiés en Italie, selon lesquels l’arrestation des trois accusés sur la route du col de l’Albis dans le canton de Zurich, n’aurait pas eu lieu à la suite d’un simple contrôle de la police routière.

Citant le sous-secrétaire d’État italien à la sécurité Alfredo Mantovano qui a accordé une interview au quotidien Il Giornale et qu’il a demandé à entendre, l’avocat a affirmé que les trois anarchistes présumés étaient déjà dans le collimateur de la justice italienne qui aurait planifié leur arrestation avec les autorités suisses.

Présidé par le juge Walter Wüthrich, le TPF, qui siège en allemand avec traduction partielle en italien, a estimé que « l’acte d’accusation du Ministère public de la Confédération (MPC) est suffisant et complet et ne contient aucun secret ». « Le seul élément concret est l’explosif que les suspects portaient sur eux lorsqu’ils ont été contrôlés », a-t-il dit.

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Jugement vendredi

Les trois prévenus répondent d’actes préparatoires d’incendie intentionnel ainsi que de transport illicite, dissimulation et commerce non autorisé de matériel explosif. Les deux hommes sont déjà connus de la justice.

Mardi, au terme des débats, les inculpés ont refusé de prendre la parole une dernière fois avant la clôture de la partie concernant les faits. Mercredi, la parole passera au représentant du MPC, Hansjörg Stadler, puis aux trois avocats défenseurs. Le jugement sera prononcée ce vendredi.

Leur presse (ats), 19 juillet 2011.

 

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Suisse : procès de trois personnes accusées d’un attentat contre IBM

Le Tribunal pénal fédéral suisse a ouvert mardi [19 juillet] à Bellinzone (sud) le procès de trois personnes accusées d’avoir préparé l’année dernière un attentat contre un centre de recherche d’IBM dans la Confédération, a annoncé la justice helvétique.

Les prévenus sont accusés d’avoir fait ensemble des préparatifs dans l’intention de commettre un attentat incendiaire contre un centre de nanotechnologie en construction, a indiqué le tribunal sur son site internet.

Les prévenus auraient été en possession d’explosifs qu’ils auraient introduits en Suisse sans y être autorisés, a poursuivi le tribunal qui doit rendre son verdict vendredi.

Deux Italiens et un Suisse domicilié en Italie avaient été arrêtés en avril 2010 lors d’un contrôle routier près de Zurich. La police avait découvert dans leur véhicule 450 grammes d’explosif et des objets susceptibles d’être utilisés dans un attentat, selon le ministère public (procureur fédéral).

Les trois prévenus étaient entrés en Suisse en provenance d’Italie le 14 ou 15 avril 2010 et se trouvent depuis leur arrestation en détention préventive.

Lors de leur contrôle, les policiers avaient retrouvé environ 31 lettres de revendication manuscrites, rédigées en allemand.

Un groupe dénommé ELF Switzerland Earth Liberation Front y reconnaissait avoir commis un attentat à l’explosif contre le centre de recherche sur les nanotechnologies du géant américain de l’informatique IBM à Rüschlikon, qui était alors en construction, a précisé le ministère public.

Les personnes inculpées sont accusées de préparatifs en vue de commettre un incendie, de dissimulation et de transport d’explosif, et de commerce non autorisé de matières explosives.

Selon le rapport annuel du Service de renseignement de la Confédération, cité par l’agence ATS, les trois individus entretenaient des liens étroits avec le milieu anarchique italien et en partie aussi avec le groupuscule Reconstruction révolutionnaire de Zurich.

Pendant la journée de mardi, une cinquantaine de sympathisants ont scandé des slogans en faveur des prévenus à Bellinzone (sud) devant le tribunal.

Sous la pluie, des manifestants venus de Suisse, d’Italie, de France et d’Espagne ont demandé la libération des détenus, la destruction d’IBM et de la nanotechnologie, selon ATS.

Leur presse (Agence Faut Payer), 19 juillet 2011.

 

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Les anarchistes Verts devront expliquer pourquoi ils transportaient de l’explosif

Trois prévenus accusés de préparer un attentat contre un centre de recherches sont jugés depuis hier.

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« La lotta al biotech non si ferma » (La bataille contre les biotechs ne s’arrête pas). C’est l’un des slogans que scandaient une cinquantaine de manifestants hier matin devant le Tribunal pénal fédéral (TPF) à Bellinzone. Les protestataires venaient du Tessin, de Suisse alémanique et d’Italie. Leurs banderoles et leurs slogans visaient à soutenir les trois prévenus qui comparaissent depuis hier devant le TPF.

Un Tessinois, Luca B. (36 ans, surnommé « Billy ») et deux Italiens, Costa R. (34 ans) et son épouse Silvia G. (29 ans), sont accusés d’avoir fomenté l’an dernier un attentat dans le canton de Zurich. Le trio se réclame du groupuscule Il Silvestro, une phalange « d’anarchistes Verts » italiens. Les prévenus devront expliquer aujourd’hui pourquoi ils étaient en possession de près de 500 grammes d’explosif ce 15 avril 2010, lorsque la police zurichoise les a arrêtés lors d’un contrôle de routine. « Ils avaient procédé à des préparatifs complets, indiquait l’Office fédéral de la police (Fedpol) dans son rapport annuel de 2010. Des explosifs à usage industriel, des mèches d’allumage de sûreté, des bouteilles de gaz et des détonateurs se trouvaient dans la voiture de location des suspects. » Dans la voiture également, quelque 31 lettres de revendication signées par l’« Earth Liberation Front Switzerland ». Leur cible ? Le centre de recherches en biotechnologies d’IBM et de l’École polytechnique fédérale à Rüschlikon (ZH).

Ce groupuscule aurait des liens directs avec la Fédération anarchiste informelle (FAI), qui avait envoyé des colis explosifs à plusieurs ambassades à Rome, fin 2010, et une lettre piégée à un cadre de la centrale nucléaire de Mühleberg, en mars dernier. L’une des revendications de la FAI était la libération des trois prévenus. Des liens semblent établis également avec l’éco-terroriste grison Marco Camenisch, condamné en 2004 à 17 ans de réclusion pour le meurtre d’un douanier. Les trois détenus et Camenisch auraient mené l’an dernier des grèves de la faim en guise de soutien mutuel.

En ouverture du procès hier, Me Marcel Bosonnet, défenseur d’un des trois inculpés, a dénoncé une « violation de la Convention des droits de l’homme ». Les prévenus seraient soumis à un régime d’isolation totale : « Ils n’ont aucun contact avec l’extérieur et n’ont même plus la notion du temps, car leurs montres leur ont été enlevées. »

Arrestation planifiée

Une requête déposée par Me Bosonnet a été rejetée hier matin par la Cour. L’avocat zurichois avait demandé que le TPF verse aux actes des documents publiés en Italie, selon lesquels l’arrestation des trois accusés dans le canton de Zurich n’aurait pas eu lieu à la suite d’un simple contrôle de la police routière. Citant le sous-secrétaire d’État italien à la sécurité, Alfredo Mantovano, qui a accordé une interview au quotidien Il Giornale, l’avocat a affirmé que les trois anarchistes présumés étaient déjà dans le collimateur de la justice italienne qui aurait planifié leur arrestation avec les autorités suisses.

Le juge Walter Wüthrich estime, lui, que « l’acte d’accusation du Ministère public de la Confédération (MPC) est suffisant et complet et ne contient aucun secret. Le seul élément concret est l’explosif que les suspects portaient sur eux lorsqu’ils ont été contrôlés. » Le procès se poursuit aujourd’hui.

Leur presse (24 Heures.ch), 19 juillet 2011.

 

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Attentat IBM déjoué : soutien bruyant au Tribunal pénal à Bellinzone

Le procès contre trois anarchistes présumés s’est ouvert mardi matin devant le Tribunal pénal fédéral (TPF) de Bellinzone. D’imposantes mesures de sécurité ont été déployées tandis qu’une cinquantaine de personnes manifestaient bruyamment leur soutien à l’extérieur du bâtiment.

« Nos camarades doivent sortir de prison, liberté pour Silvia, Billy, Costa et Marco (Camenisch) », indiquaient les banderoles déployées devant le siège du TPF. Venus du Tessin, de Suisse alémanique et d’Italie, les manifestants ont continué à scander leurs slogans à l’aide de mégaphones après le début des débats. Ils ont ensuite été éloignés par la police.

Lors de l’ouverture du procès des trois inculpés, un agriculteur italien de 34 ans, sa femme de 29 ans et un Tessinois de 26 ans, une requête a été déposée par l’avocat d’un des inculpés.

Pas un simple contrôle routier

L’avocat zurichois avait demandé que le TPF verse aux actes des documents publiés en Italie, selon lesquels l’arrestation des trois accusés, survenue le 15 avril 2010 sur la route du col de l’Albis (ZH), n’aurait pas eu lieu à la suite d’un simple contrôle de la police routière.

Le TPF, a rejeté la requête. Il estime que « l’acte d’accusation du Ministère public de la Confédération (MPC) est suffisant et complet ». « Le seul élément concret est l’explosif que les suspects portaient sur eux lorsqu’ils ont été contrôlés », a-t-il dit.

Centre IBM visé

Liés au mouvement anarchique-écologiste « Il Silvestre » de Pise (I), les trois prévenus répondent d’actes préparatoires d’incendie intentionnel, de transport illicite et de commerce non autorisé de matériel explosif. Selon le MPC, les inculpés avaient l’intention de faire sauter le siège en construction du centre de recherche sur les nanotechnologies d’IBM à Rüschlikon (ZH).

476 grammes d’explosif et du matériel d’allumage ainsi que 31 lettres de revendication signées par l’« Earth Liberation Front Switzerland » avaient été trouvés dans leur voiture. Le procès devrait se poursuivre mercredi tandis que le jugement est attendu pour ce vendredi.

Leur presse (ats), 19 juillet 2011.

 

Attentat IBM déjoué : ouverture du procès contre les écoterroristes présumés

Trois personnes accusées d’avoir préparé un attentat contre le centre de nanotechnologies d’IBM à Rüschlikon (ZH), alors en construction, se retrouvent devant le Tribunal pénal fédéral (TPF) à Bellinzone. Le jugement est attendu vendredi.

Peu avant l’ouverture du procès, une cinquantaine de manifestants de mouvements anarchiques venus d’Italie se sont rassemblés devant le tribunal. Ils ont déployé plusieurs banderoles en signe de soutien aux trois inculpés. La police, qui a mobilisé un fort contingent, les a soumis à un contrôle.

Deux Italiens et un Suisse domicilié en Italie avaient été arrêtés le 15 avril 2010 lors d’un contrôle routier à proximité du col de l’Albis (ZH). Des explosifs et d’autres objets susceptibles d’être utilisés dans un attentat avaient été découverts dans leur voiture. La passagère portait sur elle, entre autres choses, deux charges d’explosif d’un poids total de 476 grammes.

En outre, 31 lettres de revendication manuscrites, rédigées en allemand, avaient aussi été trouvées. Un groupe dénommé « ELF Switzerland Earth Liberation Front » y reconnaissait avoir commis un attentat à l’explosif contre le centre de recherche sur les nanotechnologies IBM de Rüschlikon, alors en construction.

Les trois personnes se trouvent toujours en détention préventive. Le Ministère public de la Confédération (MPC) les accuse d’actes préparatoires d’incendie intentionnel, de dissimulation et transport d’explosifs et de commerce non autorisé (importation) de matières explosives.

Liens avec les anarchistes italiens

Les débats, dirigés par trois juges de la Cour des affaires pénales, se déroulent ce mardi, et pourraient déborder sur mercredi. Le jugement devrait être prononcé vendredi.

Selon le rapport annuel du Service de renseignement de la Confédération, les trois individus entretenaient des liens étroits avec le milieu anarchique italien et en partie aussi avec la « Reconstruction révolutionnaire de Zurich ». Le « Earth Liberation Front » a agi par le passé au Canada et aux États-Unis.

D’après des données sur Internet, l’organisation mène « des actions directes sous forme de sabotage économique » pour stopper l’exploitation et la destruction de l’environnement.

Aux États-Unis, le groupe est classé comme écoterroriste.

Leur presse (Le Matin.ch), 19 juillet 2011.

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[Billy, Costa, Silvia] Libere/i tutte/i

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[Jeux Olympiques de Londres] Les organisateurs craignent davantage de perturbations anarchistes

 

Les craintes de perturbations causées par des anarchistes grandissent, tant que la date de lancement des Jeux Olympiques en 2012 approche, rapporte dimanche The Independent on Sunday.

« Les organisateurs des Jeux Olympiques estiment qu’il ya une plus grande menace de perturbation des Jeux de la part de manifestants anarchistes que de la part de terroristes », a indiqué l’hebdomadaire.

Les Jeux Olympiques sont une cible probable pour les anarchistes, en raison de la commandite d’entreprises sponsorisant l’évènement à hauteur de 1,4 milliard de livres.

Les organisateurs craignent surtout des blocages des voies de circulation désignées pour les dignitaires sur les routes menant au village olympique à Stratford (Est de Londres) par des manifestants contre le plan d’austérité adopté par le gouvernement de coalition.

Une cérémonie est prévue mercredi prochain à Trafalgar Square (centre de Londres) pour marquer une année avant le début des jeux.

Ce mois-ci, l’alerte terroriste au Royaume-Uni a été réduite de « grave » à « substantielle ». Bien qu’il y a une « forte possibilité » d’une attaque terroriste, la police a réorienté son attention vers les anarchistes et les mouvements anti-gouvernementaux après la série de protestations contre les coupures budgétaires.

Leur presse (Au fait – Maroc), 24 juillet 2011.

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Val di Susa : nouveaux affrontements depuis la nuit de vendredi

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« Nous vivons en enfants perdus nos aventures incomplètes »

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Peint une nuit de neige en 2010, au Mans

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Lettres depuis la prison de Silvia, Billy, Costa et Marco

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Nous avons ressenti la nécessité de nous lancer dans ce travail de traduction car dans la réalité suisse au delà des murs des prisons, de la censure de l’appareil répressif, nous sommes confronté-e-s à des fortes barrières linguistiques.

Le système carcéral et le monde qui en a besoin veut faire taire les contestataires, nous voulions faire circuler ces lettres pour que Silvia, Billy, Costa et Marco ne soient pas réduit-e-s au silence, que nous partagions qu’une partie ou l’ensemble de leurs idées. Plus que leurs actes, ce sont leurs idées qui font peur à l’État, leur/notre seule présence est considérée comme criminelle ou dangereuse et nous ne voulons pas entrer dans le jeu de la répression.

Face à l’ enfermement, la correspondance est un des moyens les plus importants pour rester actifve-s, pour continuer à participer aux luttes en développant un lien entre dedans et dehors. La solidarité est notre arme !

Février-mars 2011.

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Traquenard à Rabat suite – rassemblement devant l’ambassade

Suite de la mobilisation.

Rendez-vous 12h, jeudi 21 juillet, métro Trocadéro pour se diriger vers l’ambassade du Maroc.

Traquenard à Rabat
PRISE D’OTAGE D’ÉTAT
PÉRIPÉTIES D’UN VISITEUR AU ROYAUME DU MAROC

Nous, ses amis, allons vous raconter l’histoire d’un visiteur au royaume du Maroc.

À Rabat, le dimanche 10 juillet, notre ami assiste à la manifestation « pour la démocratie, la justice sociale, contre la corruption et le despotisme », lancée par le « mouvement du 20 février ». Une contre-manifestation de soutien au régime, avec drapeaux nationaux et portraits du roi, a lieu simultanément, encadrée par des miliciens du « mouvement de la jeunesse royale ». Notre ami est pris à parti par « l’un des chefs ».

Le lendemain soir, à la sortie d’un cinéma, il est encerclé, menotté et « embarqué » par une trentaine de miliciens, accompagnés de « journalistes » marocains, qui le conduisent dans un poste de police. Des interrogatoires sont menés en présence du même chefaillon, faisant aussi fonction d’interprète, et qui plus tard fournira plusieurs dizaines de témoins pour étayer l’accusation, qui, d’abord, est celle d’« outrage au drapeau national ». Par la suite, on ajoute l’accusation d’agression sur six personnes, et on affirme même le soupçonner d’être venu au Maroc dans le but de déstabiliser le régime, après s’être promené dans toute l’Afrique du nord en tant qu’« agent de puissances occidentales » (! ?). En poursuivant dans la surenchère, on lui dit — et on fait écrire dans la presse — que son nom juif prouverait qu’il est « un espion israélien ».

Dans un absurde croissant, viennent à la surface des relents invraisemblables, faramineux, qui réunissent des ingrédients « canoniques » de toute logique « conspirationniste » gérée par les États. Dans le contexte d’une monarchie marocaine fragilisée, ces allégations grotesques viennent à point nommé pour accréditer la thèse d’une déstabilisation venue de l’étranger et manipulée d’en haut, par des « cryptocraties » : « classique » de la propagande, avec toute la panoplie de « conspirations » et « complots », qu’on connaît de plus en plus ici aussi dans des variations de la même ritournelle, font ici fonction de diversion, de défouloir, de véritable « instrumentum regni ».

Au Maroc, l’Affaire a déjà pris un tour très médiatique. L’enquête a lieu dans une atmosphère trouble et confuse où notre ami subit pressions et menaces sans comprendre toujours ce qui lui arrive (l’audience se déroule souvent sans interprète). Après deux renvois, notre ami passe mardi 19 juillet devant le Procureur.

Nous sommes de ceux et celles, qui sont décidés à contrer de toutes nos forces le fait d’emmurer des hommes et des femmes dans des geôles. Nous essayons de le faire partout et pour quiconque.

Aujourd’hui, c’est l’État marocain et tous les suppôts du régime, qui veulent faire de notre ami un bouc émissaire, et pour cela écraser sa vie !

Nous ne le laisserons pas couler dans des sables mouvants, dans un silence assourdissant découlant de la « Raison d’État ». Nous appelons à une résistance active, nous demandons toute la solidarité active nécessaire, vitale !

Les amis d’un « passant considérable » – Paris, le 20 juillet 2011

Indymedia Paris.

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Notre-Dame-des-Landes : l’aéroport ne passera pas

Actions nocturnes chez FIT Conseil et Biotope, sous traitants d’Aéroport Grand Ouest engagé dans la construction de l’aéroport de NDDL

Dans la nuit du 18 au 19 juillet 2011, Biotope, entreprise chargée d’effectuer des relevés biologiques sur la zone concernée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et FIT Conseil, agence immobilière sous-traitant les procédures de rachat des dernières maisons invendues sur la zone, ont été attaqués. Tags, pneus des voitures de fonction crevés, serrures collées, pour leur montrer notre refus de ce projet.

Ce n’est pas la première fois que ce genre d’actions se produit, et ce n’est pas la dernière.

Qu’il soit bien clair qu’il en sera de même avec tou-te-s les actuel-le-s et futur-e-s collaborateurices de la machine à urbaniser, broyer, bétonner et expulser, Vinci. Tou-te-s les motivé-e-s d’ici ou d’ailleurs sont encouragé-e-s à organiser elleux-mêmes des actions contre tou-te-s celleux qui font sans remords du profit avec la misère et la destruction.

Nous ne nous laisserons pas aménager !

Indymedia Paris, 20 juillet 2011.

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[Italie] Énième revolte dans un centre d’expulsion

Énième revolte dans un centre d’identification et expulsion italien. Hier au moins 20 Tunisiens ont fui du CIE de Milo, à Trapani, en Sicilie. On ne connaît pas encore s’il y a eu des blesses.

Liste Migreurop, 20 juillet 2011.

 

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Trapani : Rivolta al cie di Milo, in fuga 20 reclusi

Inaugurazione con rivolta e evasione. Per ora non sappiamo come sia nata la sommossa, nè se ci siano feriti tra i reclusi e le forze dell’ordine. Quel che è certo però è che una ventina dei detenuti — in gran parte tunisini — sono riusciti a fuggire nelle ultime 48 ore dal nuovo centro di identificazione e espulsione di Trapani. Quello aperto in contrada Milo due settimane fa. Difficile immaginarsi come sia potuto accadere viste le imponenti misure di sicurezza della nuova struttura, di cui dall’esterno si vedono soltanto le gabbie gialle di ferro e il muro di cinta in cemento armato. Ma la notizia è confermata addirittura dal sindacato di polizia Siulp, da mesi in trattativa con il ministero dell’Interno per un aumento dell’organico nella citta’ di Trapani, dove si concentrano ormai tre campi di identificazione e espulsione (Vulpitta, Milo e Chinisia) e il centro d’accoglienza per richiedenti asilo di Salinagrande.

Fortress Europe, 20 juillet 2011.

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Alerte gaz de schiste en Seine-et-Marne

Blandy-les-Tours – Juillet 2011

L’installation laisse penser que l’exploitant va déjà plus loin que la simple phase de test alors « tolérée » dans le cadre du moratoire.

Des témoignages du collectif « anti-gaz de schiste » 77/94 affirment que l’eau aux abords du forage est d’ores et déjà polluée, et qu’elle n’est plus potable.

Blandy-les-Tours se trouve à environ 20 km de Melun.

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(Les photos seraient datées du 8 juillet 2011.)

Mardi 19 juillet 2011.

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[Crissier, Suisse] Usine paralysée par un incendie criminel

 

Les treize employés de Tuileries Fribourg & Lausanne SA (tfl) sont au chômage technique. La production de briques est interrompue pour plusieurs semaines. Des vandales ont mis le feu dans la nuit de dimanche à lundi.

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« C’est un coup dur. Nous allons perdre des centaines de milliers de francs de chiffre d’affaires.» Pierre Poch, directeur de tfl, évalue l’étendue des dégâts après l’incendie de la nuit de dimanche à lundi. Le service de piquet de cette entreprise qui fabrique des briques en terre cuite pour la construction a été alerté à 0h30 pour une alarme au four. Sur place, le responsable découvre qu’un hangar est en flammes, avec le camion qui s’y trouve abrité. Le feu a aussi pris à l’intérieur de l’usine, où les indices d’un acte criminel sautent aux yeux. « Ils ont cassé une vitre pour entrer. Ils ont mis le feu à un chemin de câbles électriques qui assurent l’alimentation et les commandes de la production. Puis ils ont arrosé le bureau d’essence et ont mis le feu », déclare le directeur. Quelqu’un en voudrait-il à l’entreprise ? « Je ne vois pas la raison. Nous n’avons pas eu de tension et nous n’avons licencié personne », déclare Pierre Poch, qui penche pour du vandalisme. D’autant plus que ce n’est pas la première fois que l’usine est « visitée » pendant la nuit. Mais il s’agit plutôt de fêtards qui n’ont jamais commis d’aussi gros dégâts.

Leur presse (Philippe Maspoli, 24 Heures.ch), 18 juillet 2011.

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Occupation du consulat du Maroc à Dijon

En solidarité avec la personne qui passe en procès aujourd’hui au Maroc, un collectif a occupé le consulat du Maroc à Dijon ce mardi 19 juillet. Il a été demandé l’envoi du communiqué Traquenard à Rabat à l’ambassade du Maroc en France.

Au bout d’une heure trente, l’occupation a été levée sans la présence de flics, après avoir eu le récépissé du fax.

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Indymedia Paris, 19 juillet 2011.

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[Gland, Suisse] Le symbole nucléaire a été peint à l’insu du paysan

 

Lundi, Philippe Sordet, agriculteur à Luins, a découvert que ses bottes de pailles avaient été utilisées pour une action militante antinucléaire.

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Un peu avant la sortie à Gland, les automobilistes qui roulent sur l’autoroute en direction de Genève ne peuvent pas les manquer. Dans un champ en bordure de l’A1, une soixantaine de bottes de pailles ont été peintes par des militants antinucléaires dans la nuit de dimanche à lundi, à l’insu de Philippe Sordet, l’agriculteur exploitant ce terrain.

« C’est sans doute une mauvaise farce. Un mouvement reconnu se serait identifié, analyse le paysan. Or il n’y a pas de banderole. Ce sont probablement des gens qui ont voulu profiter du Paléo pour revendiquer leurs idées. »

L’agriculteur, qui ne milite ni pour ni contre le nucléaire, se contentera de ramasser ses bottes lorsqu’elles auront séché. « Je pense qu’on ne connaîtra jamais le fin mot de cette histoire. »

Leur presse (Yves Merz, 24 Heures.ch), 19 juillet 2011.

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Lundi 18 juillet 2011 : la maison du Perrier expulsée (Die, Drôme)

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Muré il y a plusieurs années, après avoir déjà été expulsé pour cause de travaux de rénovation (urgents…) sous l’égide de Drôme Aménagement Habitat, ce squat réoccupé a répondu à de réels besoins de logement sur la petite ville de Die : lieu de vie indépendant et gratuit pour les plus pauvres et les plus marginaux/marginales d’entre nous.

Ce lundi matin à la première heure, l’entreprise SATRAS de Livron-sur-Drôme, commanditée, à en croire le chef, par le maire de Die, commence la vandalisation du bâtit alors que 9 personnes et 9 chiens dorment dans la maison même et dans des camions à côté. Les ouvriers accepteront d’attendre que tout le monde soit sorti et ait récupéré quelques affaires avant de continuer leur sale boulot, dans des conditions de sécurité au travail par ailleurs détestables pour eux aussi.

Sans préavis, 9 personnes et 9 chiens doivent se trouver un nouveau squat après avoir échappé de justesse de se faire ensevelir sous les décombres.

Liste francophone de diffusion d’infos relatives aux squats, 19 juillet 2011.

Publié dans Luttes du logement | Marqué avec | Commentaires fermés sur Lundi 18 juillet 2011 : la maison du Perrier expulsée (Die, Drôme)

[Grèce] À propos des Cellules de feu

Grèce : lourdes peines de prison dans le procès des anarchistes des Cellules de feu

Deux jeunes Grecs de 23 ans, principaux accusés du procès du groupe extrémiste anarchiste grec Conspiration des cellules de feu, ont été condamnés mardi à 37 ans de prison chacun, après avoir été reconnus coupables de « participation à un groupe terroriste ».

Connu surtout pour l’envoi de colis piégés à des ambassades étrangères et des dirigeants européens qui avait mis en alerte toute l’Europe en novembre 2010, ce groupe a signé de nombreux attentats en Grèce depuis son apparition en 2008 entraînant d’importants dégâts matériels mais jamais de tués.

Après plus de six mois d’audience, le tribunal d’exception formé de trois juges et siégeant dans la prison de Korydallos où étaient détenus provisoirement la plupart des coupables, a infligé des peines à sept des neuf jeunes jugés, âgés de 20 à 31 ans.

Deux accusés ont été acquittés faute de preuves.

Haralambos Hatzimihélakis et Panayiotis Argyros, 23 ans chacun, ont été condamnés à 77 ans de prison pour différents crimes dont « constitution et participation à une organisation criminelle », ramenés à 37 ans après fusion des peines.

Ils ont également été condamnés pour « instigation morale » à des attentats à l’engin explosif en 2009 contre les domiciles de l’ex-secrétaire d’État à l’Intérieur, Panayotis Hinofotis et le domicile de l’ex-ministre socialiste Louka Katséli à Athènes, cadre socialiste à l’époque, ainsi que contre le ministère de Macédoine-Thrace à Salonique.

Georges Karayannides, 31 ans, a été condamné à 20 ans de prison ferme pour « participation à une organisation criminelle » et pour « complicité » dans l’attentat contre Mme Katséli.

Trois autres, deux hommes de 22 ans et une femme de 20 ans, se sont vus infliger des peines de 11,5 ans de prison chacun.

Enfin, Emmanuel Yiospas, a été condamné à 2 ans et 9 mois de prison avec sursis pour des faits relevant du droit commun, non explicitement liés à des actes extrémistes.

Dans la salle d’audience, l’annonce du verdict a été accompagnée d’incidents, après le rejet par le tribunal des demandes de sursis pour deux accusés. Un groupe de jeunes a crié des slogans contre les juges avant que la police n’intervienne pour les évacuer des lieux, selon une source judiciaire.

S’attaquant à des personnalités ou à des institutions, le groupe a débuté ses actions en 2008 avec de petits engins incendiaires avant de les multiplier, surtout après les troubles urbains provoqués par la mort d’un adolescent tué par la police en décembre 2008 à Athènes.

Le groupe a revendiqué l’envoi en novembre 2010 de colis piégés aux dirigeants allemand Angela Merkel, italien Silvio Berlusconi et français Nicolas Sarkozy et à d’autres institutions et ambassades européennes, à qui avaient été adressés des livres évidés remplis de poudre explosive.

Son démantèlement a commencé en septembre 2009, après la découverte de deux « caches » à Athènes et l’arrestation depuis de plus d’une vingtaine de personnes.

Dans un premier temps, neuf d’entre eux ont été déférés devant la justice, pour des actes commis en 2008 et 2009. Les accusés dans l’affaire des colis piégés, dont Hatzimihelakis et Karayannides, doivent être jugés d’ici début 2012.

Les Cellules de feu font partie d’une nouvelle génération de groupes extrémistes grecs après ceux de la fin de la junte des colonels (1974), dont le plus connu, le groupe meurtrier du 17-Novembre, avait été démantelé en 2000.

Le groupe revendique des liens avec d’autres groupes anarchistes à l’étranger, dont l’Italien FAI, Fédération anarchiste informelle, qui a exprimé sa solidarité en avril à ses « camarades emprisonnés grecs ».

Leur presse (Hélène Colliopoulou, Agence Faut Payer), 19 juillet 2011.

 

Grèce : Sept personnes reconnues coupables dans le procès des Cellules de feu

Sept jeunes Grecs ont été reconnus coupables mardi par un tribunal d’exception à Athènes qui jugeait depuis janvier neuf personnes accusées d’avoir participé à des actions violentes commises par la Conspiration des cellules de feu, un groupe extrémiste anarchiste.

Ce groupe, qui n’a jamais signé d’actions meurtrières, a revendiqué des dizaines d’attentats depuis 2008, dont le plus retentissant fut l’envoi en novembre de colis piégés à des ambassades étrangères et des dirigeants européens qui avait mis en alerte toute l’Europe.

Six d’entre eux ont été reconnus coupables de participation à des actes extrémistes, le septième, Emmanuel Yiospas, relève du droit pénal commun après avoir été reconnu coupable de cambriolage, vol et constitution de faux sans que ces faits soient explicitement liés à des actes extrémistes.

Sur les six, Haralambos Hatzimihélakis et Panayiotis Argyros, 23 ans chacun, ont été reconnus coupables de constitution et participation à un groupe terroriste, ainsi que pour instigation morale à des attentats à l’engin explosif en 2009 contre les domiciles de l’ex-secrétaire d’État à l’Intérieur, Panayotis Hinofotis et de l’ex-ministre socialiste Louka Katséli à Athènes.

Les quatre autres, dont une femme, ont été reconnus coupables de complicité de fabrication d’engins explosifs.

Les peines pour les sept coupables, âgés de 21 à 31 ans, doivent être prononcées en début d’après-midi, selon la cour criminelle spéciale qui siège dans la prison de Korydallos en banlieue d’Athènes, où la plupart des coupables sont en détention provisoire, a-t-on indiqué de source judiciaire.

Les deux derniers accusés, qui étaient jugés par cette même cour, ont été acquittés par manque de preuves.

Leur presse (Agence Faut Payer), 19 juillet 2011.

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Traduit de l’anglais (This Is Our Job) – Antidéveloppement.

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[Algérie] Ces ennemis qui vous veulent du bien

Ces ennemis qui vous veulent du bien

Neuf mille troubles à l’ordre public depuis un an, le patron de la DGSN, l’organisme qui sert d’habitude à faire avouer les autres, a lui-même avoué que c’en était trop pour les pauvres policiers qui se remettent à peine de leur augmentation. Cette « culture de l’émeute », magnifique oxymore puisque l’émeute est le contraire de la culture, accolée à des grèves sauvages et des mouvements de masse spontanés, résume bien ces dernières années d’affrontements d’échelle entre le groupe et la superstructure. Un choc thermique permanent entre une foule qui bouillonne et un État glacé, le premier n’ayant plus le temps d’attendre le décollage économique, le second prenant tout le sien en planant au-dessus de ses obligations, feignant d’oublier la menace quotidienne du crash. Est-ce à dire que l’Algérie est mal gouvernée ou que les Algériens en demandent trop, à l’image du personnel d’Air Algérie qui a demandé 106 % d’augmentation, avec une remarquable précision de chiffre ?

Sans entrer dans les jugements de valeur, il faut revenir à l’explication officielle des émeutes. Tous les gouvernants le disent régulièrement : les émeutes sont « normales » depuis l’accalmie relative sur le front terroriste et un semblant de paix retrouvée, les Algériens se sont emparés du champ de l’expression et revendiquent bruyamment. Ce qui implique un étonnant autre aveu. Le terrorisme contient les mouvements de protestation et garde en l’état la situation sociale, tout comme la pérennité de l’État, de ses hommes et de ses structures. Le terrorisme de base est donc l’allié objectif de ceux qui, au sommet de l’État, refusent les augmentations de salaire, les améliorations des conditions de vie et de travail de tous ceux qui veulent un présent meilleur que celui que leur offre le régime. Le terrorisme est l’ami du régime, ce sont les officiels qui le disent. Il n’y a donc pas lieu d’une condamnation, monsieur le juge.

Leur presse (Chawki Amari, El Watan.com), 19 juillet 2011.

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Chine : Vingt Ouïghours tués dans les heurts au Xinjiang

 

Vingt personnes appartenant à la minorité ouïghoure de Chine ont été tuées dans des heurts avec la police à Hotan, dans la région du Xinjiang, a rapporté ce mardi une organisation d’exilés ouïghours.

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Selon les autorités chinoises, deux policiers et deux « otages », ainsi qu’un nombre indéterminé d’assaillants ont été tués lundi lors de l’attaque d’un poste de police de cette ville. D’après le Congrès mondial ouïghour, qui cite des sources au Xinjiang, les violences ont éclaté alors qu’un groupe de Ouïghours a tenté d’enlever des policiers afin de les échanger contre la libération de membres de leurs familles.

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Urumqi, 1er avril 2011

 

14 manifestants battus à mort

Durant les affrontements, les forces de sécurité chinoises ont battu à mort 14 manifestants et tué par balles six autres, tandis que quinze autres personnes ont été blessées, dont trois grièvement, précise cette organisation basée en Allemagne.

La capitale du Xinjiang, Urumqi, avait été secouée en juillet 2009 par des émeutes entre Ouïghours et Hans qui avaient fait au moins 200 morts et quelque 1.700 blessés, selon des sources officielles.

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Urumqi, juillet 2009

 

Hotan a également déjà connu des incidents au cours des dernières années. En mars 2008, les autorités avaient indiqué que des forces extrémistes avaient tenté de déclencher des émeutes sur un marché. Selon des Ouïghours en exil, jusqu’à 1.000 personnes avaient participé à deux manifestations.

Leur presse (Agence Faut Payer), 19 juillet 2011.

 

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Urumqi, juillet 2010

 

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[Tunisie] La police tue à Sidi Bouzid

Tunisie : un mort et deux blessés graves dans des violences à Sidi Bouzid

Un enfant a trouvé la mort et deux autres personnes au moins ont été grièvement blessées lors de troubles violents qui se sont produits dans la nuit de dimanche à lundi dans la ville de Sidi Bouzid, localité du centre-ouest tunisien d’où est partie l’étincelle du soulèvement populaire qui a fait chuter le régime de Ben Ali en janvier dernier, a rapporté lundi l’agence officielle TAP.

La victime âgée de 14 ans a été atteinte d’une « balle perdue » dans les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, a précisé l’agence qui se réfère aux explications du chef du district de la sécurité de Sidi Bouzid Samir Melliti. Ce dernier a indiqué que les forces de l’ordre avaient auparavant tenté en vain de disperser la foule des manifestants.

Selon la TAP, des manifestants s’étaient attaqués dimanche vers 22h00 locales aux unités de l’armée et de police avec des jets de cocktails Molotov et de pierres, en barrant la route et en mettant le feu à des pneus, ce qui a conduit les militaires à riposter en procédant à des tirs de sommation.

Neuf personnes ont été interpellées, quatre sur place et cinq lors d’opérations de ratissage, a ajouté l’agence qui ne donne aucune indication sur les mobiles des troubles.

Les actes de vandalisme et les affrontements se sont poursuivis jusqu’à l’aube du lundi. Des renforts militaires ont été acheminés sur les lieux tandis qu’un hélicoptère de l’armée sillonnait le ciel au-dessus de la ville.

La TAP fait état par ailleurs du vol de motos et de six voitures dans les dépôts municipal et du commissariat à l’agriculture et de dégâts occasionnés aux véhicules qui s’y trouvaient. Des documents officiels ont été en outre détruits. Les manifestants ont mis le feu dans l’artère principale de la ville à l’une des voitures volées et brisé les devantures de magasins.

Le calme semblait à revenir lundi matin à Sidi Bouzid, selon l’agence qui signale cependant une situation tendue dans la ville de Regueb, à une trentaine de kilomètres de Sidi Bouzid.

Les troubles de Sidi Bouzid surviennent dans la foulée d’une flambée de violence dans plusieurs villes du nord et du centre de la Tunisie.

Les actes de violence les plus graves ont eu lieu à Menzel-Bourguia, à 70 km au nord de Tunis où, selon le ministère de l’Intérieur, quatre membres des forces de l’ordre ont été grièvement blessés.

Dans un entretien à l’Associated Press, le porte-parole du ministère Mohamed Hichem Mouaddeb a accusé des islamistes extrémistes d’être à l’origine de ces troubles. Il a également mis en cause la chaîne publique Al Watania, l’accusant de mettre de l’huile sur le feu en diffusant des informations inexactes.

Leur presse (AP), 18 juillet 2011.

 

Sidi Bouzid : un adolescent tué

Un adolescent de 14 ans a été tué dans la nuit de dimanche à lundi à Sidi Bouzid (centre de la Tunisie) lors de la dispersion d’une manifestation par la police, a rapporté l’agence officielle TAP.

Le garçon a été tué par le « ricochet d’une balle », et deux personnes ont été gravement blessées, selon la TAP citant le chef de la police à Sidi Bouzid, Samir Al Meliti.

Selon cette source, les forces de l’ordre ont ouvert le feu après avoir été la cible de coktails molotov lancés par les manifestants.

Les violences ont duré jusqu’à 3 heures (heure locale) dans la nuit, et neuf personnes ont été arrêtées, ajoute la TAP.

Le jeune homme, Thabet Belkacem, est arrivé décédé à l’hôpital et son corps a été transféré au service médico-légal de Sfax (centre), selon une source médicale à Sidi Bouzid contactée par l’AFP.

Un des deux blessés est dans un état grave et a été transféré à Sfax, selon cette source.

« Il y a eu d’importantes confrontations jusqu’à tard dans la nuit à Sidi Bouzid et à Regueb », une ville un peu plus au sud, a indiqué à l’AFP un syndicaliste sur place, Ali Zarai, qui a confirmé la mort du garçon.

« Les gens de Sidi Bouzid sont en colère. Six mois après la révolution, ils n’ont toujours rien vu et manifestent contre le gouvernement de Béji Caïd Essebsi », a-t-il ajouté. Selon lui, la situation était calme lundi midi à Sidi Bouzid.

Cette ville se situe dans le centre de la Tunisie, région défavorisée où a commencé à la mi-décembre 2010 le soulèvement populaire qui a abouti à la chute du président Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier.

L’immolation d’un jeune vendeur de légumes de Sidi Bouzid avait déclenché les émeutes qui ont ensuite essaimé dans tout le pays.

Depuis la chute du régime Ben Ali, les grèves et manifestations se sont multipliées dans le pays et la colère monte face à la lenteur des changements.

La Tunisie compte quelque 700.000 chômeurs selon les estimations officielles, et l’économie est officiellement en récession.

Leur presse (Agence Faut Payer), 18 juillet 2011.

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[Montréal] À propos de l’escouade GAMMA

Guet des mouvements marginaux – Pas de profilage politique à Montréal

On apprenait récemment l’existence d’une nouvelle escouade policière à Montréal. Cette information paraît à la suite de l’arrestation, plusieurs semaines après l’événement, de quatre personnes associées au Parti communiste révolutionnaire (PCR) qui auraient bousculé des policiers intervenant contre la manifestation anticapitaliste du 1er mai. La nouvelle escouade a pour acronyme GAMMA et se nomme Guet des activités et des mouvements marginaux et anarchistes. Elle relève de la Division du crime organisé, rien de moins…

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Le SPVM et le profilage politique

Avec le GAMMA, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) vient donner raison à qui l’accuse de pratiquer la discrimination politique. Ainsi, au printemps 2010 avait lieu le colloque « Le profilage discriminatoire dans l’espace public : profilage racial, social ou politique » (à la mémoire de l’avocate Natacha Binsse-Masse), organisé par la Ligue des droits et libertés, en partenariat avec le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) et le Service d’aide aux collectivités (SAC) de l’UQAM, qui a permis de réfléchir à trois formes de discrimination policière.

En résumé, le profilage racial désigne la discrimination selon la couleur de la peau ou l’appartenance ethnique, alors que le profilage social désigne la discrimination en fonction du statut socio-économique (personnes itinérantes, prostituées ou consommant des drogues, surtout au centre-ville de Montréal). Ces profilages s’expriment par du harcèlement, de la brutalité et un nombre disproportionné d’arrestations et d’emprisonnements.

Lors de ce colloque, le profilage politique, rarement considéré en Occident, a été discuté en tant qu’attitude discriminatoire des policiers en fonction de certaines identités politiques, réelles ou perçues. Par ailleurs, le SPVM a été épinglé pour ce type de discrimination par le Comité des droits de l’homme de l’ONU en 2005, pour sa pratique des arrestations de masse lors de manifestations associées à l’extrême-gauche. Même si l’arrestation de masse s’apparente à un déni des libertés d’assemblée et d’expression, l’enquête publique réclamée par l’ONU n’a jamais eu lieu…

De plus, la requérante du recours collectif dans la cause Engler-Stringer contre la Ville de Montréal, lancé à la suite d’une arrestation de masse en 2003, affirme que le SPVM pratique une « discrimination fondée sur [les] convictions politiques ». En s’inspirant de la définition du profilage racial avancée par la Commission des droits de la personne et de la jeunesse, le « profilage politique » est alors défini comme « toute action prise par une ou des personnes d’autorité à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes, pour des raisons de sûreté, de sécurité ou de protection du public, qui repose sur des facteurs tels l’opinion politique, les convictions politiques, l’allégeance à un groupe politique ou les activités politiques, sans motif réel ou soupçon raisonnable, et qui a pour effet d’exposer la personne à un examen ou à un traitement différent ».

Ce qu’en disent les études universitaires

Dans les années 1970, J. A. Frank et Michael Kelly ont publié des études, au sujet de 286 manifestations tenues en Ontario et au Québec entre 1963 et 1975, indiquant que la probabilité de violence policière contre les manifestants est influencée par la façon dont « un groupe revendicateur est […] perçu par les autorités », c’est-à-dire en fonction de son « statut dans la société ». Un groupe risque plus d’être réprimé s’il rejette « les valeurs dominantes » et s’il est considéré comme « communiste » ou « anarchiste ». Les groupes sont d’autant plus « vulnérables » à la répression qu’ils n’ont pas de liens institutionnels et organiques avec le pouvoir, ni d’« amis en haut lieu ».

En décembre 2010 paraissait une nouvelle étude intitulée Asymmetry in Protest Control? et signée par Patrick Rafail, de l’Université d’État de la Pennsylvanie. Ce sociologue a analysé 1500 manifestations organisées à Vancouver, Toronto et Montréal, pour constater que 14 % des manifestations tenues à Montréal sont la cible d’arrestations et que « la police de Montréal s’en prend systématiquement à certains groupes de contestataires » en raison de leur identité politique, c’est-à-dire en fonction de ce qu’ils sont, et non de ce qu’ils font dans une manifestation. À titre d’exemple, rappelons les propos d’un policier ayant témoigné à un procès à la suite d’une « arrestation préventive » (dixit l’officier André Durocher) d’environ 500 personnes, en 2002, avant même le début d’une manifestation contre une réunion préparatoire du G8.

Selon le juge Massignani (jugement du 23 septembre 2004), l’agent a expliqué qu’il y avait, dans la foule rassemblée, « des drapeaux rouges représentant l’anarchie et des gens à problèmes », ce qui annonçait « un potentiel de violence ». Que les drapeaux rouges soient ceux des communistes et non des anarchistes reste ici secondaire ; ce témoignage d’un policier, comme plusieurs autres d’ailleurs, indique clairement que les policiers procèdent par amalgame, confondant appartenance idéologique, « gens à problèmes » et violence, ce qui permet de justifier la répression, même « préventive ».

Il apparaît évident que le profilage politique est discriminatoire, tout comme ce que pratique le GAMMA, dont l’existence a été dénoncée par Alexandre Popovic, porte-parole de la Coalition contre la répression et les abus policiers (CRAP). Selon M. Popovic, avec « l’escouade GAMMA, le SPVM montre son vrai visage : celui d’une police politique qui méprise la liberté d’opinion et le droit à la dissidence ».

Une police politique

Le retour d’une police politique n’est pas si surprenant, étant donné que le Canada est maintenant sous le joug d’un gouvernement conservateur majoritaire (et paranoïaque) et que le capitalisme n’en finit plus de produire des injustices et de la misère. Mais si une police politique est discriminatoire selon le droit libéral, le GAMMA l’est même triplement.

Premièrement, le GAMMA discrimine parce qu’il cible en fonction des identités politiques, soit les « marginaux » et les « anarchistes ». Mais à quoi reconnaître les « marginaux » : est-ce l’association étudiante du cégep du Vieux-Montréal, mais pas celle du cégep Brébeuf (ou l’ASSÉ, mais pas la FEUQ) ? Un groupe maoïste, mais pas un comité adéquiste ?

Et quelles sont les « activités » anarchistes qui sont sous surveillance ? Le GAMMA espionne-t-il le Salon du livre anarchiste de Montréal ? De plus, le GAMMA est discriminatoire de par son nom, qui stigmatise, aux yeux du public et des tribunaux, des citoyens et citoyennes identifiés à des idéologies politiques déviantes, « politiquement incorrectes », voire dangereuses (pour qui ?) et potentiellement criminelles.

Enfin, par la menace que représente sa simple existence, le GAMMA participe d’une répression discriminatoire. Combien d’agents infiltrés sont déployés dans les réseaux anarchistes et « marginaux » ? Le GAMMA partage-t-il avec d’autres corps policiers ses informations (et ses soupçons) au sujet d’anarchistes et de « marginaux » de Montréal ? Ses enquêteurs rendent-ils visite à des employeurs, à des propriétaires de logements et à des parents de « marginaux » et d’« anarchistes » pour leur poser des questions indiscrètes, voire les intimider et les forcer à collaborer ?

Puisque le GAMMA relève de la Division du crime organisé, on peut se demander s’il est criminel aujourd’hui à Montréal d’être anarchiste et politiquement « marginal » ? Chaque fois qu’il y a police politique, il y a abus et discrimination, alors pourquoi le GAMMA serait-il différent ? M. Popovic a déposé une plainte à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse lui demandant de « faire enquête sur l’escouade GAMMA afin de déterminer si son mandat contrevient aux dispositions de la Charte des droits et libertés de la personne ». Espérons que d’autres voix s’élèveront pour protester contre la mise sur pied d’une police politique à Montréal.

Francis Dupuis-Déri, professeur de science politique à l’UQAM et sympathisant du Collectif opposé à la brutalité policière (COBP)

Leur presse (Le Devoir.com), 18 juillet 2011.

 

Police unit will monitor anarchists
Called a ‘declaration of war’ by protesters

The creation of a Montreal police unit targeting anarchist vandals is “a declaration of war” and further proof that cops discriminate against people because of their political beliefs and lifestyles, an anarchist sympathizer says.

Alexandre Popovic, a spokesperson for the Coalition against repression and police brutality, said a Montreal police unit called Guet des activités des mouvements marginaux et anarchistes (surveillance of marginal and anarchist groups’ activities), or GAMMA, highlights police use of social stereotyping to hinder the legal expression of opposition to social and legal policies.

“It’s ridiculous,” Popovic said. “They have a stereotypical cartoon image of anarchists.”

Anarchists believe in opposing authority, he said, but they also have families, host book fairs and have intellectual discussions.

“Most of our members are peaceful and have never thrown a rock in their lives.”

A complaint about the new police unit has been filed with the Quebec Human Rights Commission, he said.

“The commission needs to remind the police that we are not in a police state. We have the right to disagree and even have thoughts they might not like.”

Jacques Robinette, an assistant Montreal police chief and head of special investigations, said GAMMA was created in January to deal with increasing vandalism and assaults on police officers during public gatherings and protests.

The unit is an adjunct of the organized crime unit. Tactics employed by investigators to monitor gangs can be used to watch anarchist leaders who infiltrate otherwise peaceful protests, he said.

Robinette refused to say how many police officers are in the unit.

In the past, police have trained video cameras on protests to identify troublemakers.

“They often have flags and sometimes the flag poles become sticks they use to break windows and hit people,” Robinette said.

About a dozen protests have turned violent in the past year, he added.

“They are using various protests — like those about (police shooting victim) Fredy Villanueva, tuition fee hikes and even St. Jean Baptiste — as a pretext to vandalize, throw projectiles and assault police officers,” Robinette said.

The unit’s work resulted in the arrests of four people on June 29, he added.

They are alleged to have been part of a group that assaulted police officers during a May Day rally. Among objects cops seized were a metal bar and a Molotov cocktail.

Leur presse (Max Harrold, The Montreal Gazette), 15 juillet 2011.

 

Une escouade surveillera les mouvements anarchistes

La police de Montréal a confirmé hier la création d’une équipe d’enquête destinée à surveiller les mouvements « marginaux et anarchistes », à la suite d’incidents violents survenus au cours de plusieurs manifestations.

Le premier coup de filet de l’escouade GAMMA (Guet des activités des mouvements marginaux et anarchistes) a mené, hier, à la comparution d’un homme et de deux femmes accusés de voies de fait contre des policiers lors d’une manifestation anticapitaliste, le 1er mai dernier.

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Tania Dubeau-Gaudreault, Charles-André Therrien et Liliane Dupont ont comparu hier à la suite du premier coup de filet de l’escouade GAMMA.

Selon la preuve, Patrice Legendre, 42 ans, Liliane Dupont, 50 ans, et Tania Dubeau-Gaudreault, 19 ans, faisaient partie d’un groupe de manifestants qui a attaqué des policiers avec des bâtons et des manches de drapeaux lors d’une marche visant à souligner la Journée internationale des travailleurs. Un autre suspect, Charles-André Therrien, 31 ans, a également été arrêté pour entrave au travail des policiers.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) soutient que, alors que des agents arrêtaient un « agent provocateur » (un manifestant qui tente d’attiser la foule et de provoquer les policiers), des protestataires cagoulés et masqués s’en sont pris à eux.

Sept policiers ont été blessés dans l’échauffourée. Au moins trois d’entre eux ont souffert d’une commotion cérébrale. Certains sont toujours en arrêt de travail.

Hier, la Couronne a fait savoir qu’elle souhaitait resserrer les conditions de mise en liberté des accusés. L’avocat qui les représente, Me Étienne Poitras, a demandé une remise à lundi afin d’avoir le temps d’analyser la volumineuse preuve, produite hier matin.

Nouvelle escouade

Les actes de violence sont de plus en plus fréquents dans les manifestations à Montréal, fait valoir Jacques Robinette, chef du service des enquêtes spécialisées du SPVM. C’est ce qui a poussé la police de Montréal à créer l’escouade GAMMA en janvier dernier. Le groupe relève de la division du crime organisé.

« Toutes les manifestations sont devenues sujettes à des débordements, à du soulèvement populaire, à de la provocation et, éventuellement, à des voies de fait et à des méfaits à l’égard des policiers, a-t-il expliqué lors d’une entrevue avec La Presse. Maintenant, peu importe la manifestation, peu importe le rassemblement, il faut être présents et avoir le radar bien ouvert pour déceler la présence de mouvements anarchistes. »

L’officier nie que l’escouade GAMMA vise à empêcher les rassemblements et les manifestations politiques ou idéologiques.

Interrogé dans les couloirs du palais de justice de Montréal, Patrice Legendre a donné peu de détails sur la mêlée qui a mené à son arrestation. Il a critiqué la mise en place de l’escouade GAMMA. « Juste l’appellation de l’escouade est surréaliste », a-t-il dit, quelques minutes avant sa comparution. « Je suis un militant contre le système capitaliste, pour les droits des travailleurs, des pauvres et de l’ensemble des personnes exploitées. C’est certain que ce n’est pas apprécié par les pouvoirs publics, en particulier en période de crise économique. Il y a constamment des tentatives des autorités policières, comme on l’a vu récemment au sommet du G20, d’empêcher l’expression des militants. »

Hier, des dizaines de militants ont assisté à la comparution des quatre accusés, dont Mathieu Francœur, porte-parole de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC), qui avait organisé la manifestation du 1er mai. « Depuis plusieurs années, il y a des militants qui sont sous surveillance et des policiers infiltrés dans les manifs, a-t-il affirmé. Qu’ils regroupent ça sous une escouade spéciale pour justifier leurs budgets, ce n’est pas vraiment surprenant. Ce qui nous inquiète plus, c’est le lien avec le crime organisé. On ne voit pas le rapport entre le monde interlope et des gens arrêtés dans la manifestation des travailleurs du 1er mai. »

Leur presse (Daphné Cameron, La Presse), 14 juillet 2011.

 

La police veut serrer la vis

Se disant de plus en plus victimes d’intimidation durant les manifestations, la police de Montréal veut imposer des conditions plus sévères à quatre militants anticapitalistes qui ont été accusés hier d’avoir frappé des policiers lors de la manifestation des travailleurs du 1er mai, à Montréal.

Patrice Legendre, 52 ans, Liliane Dupont, 50 ans, Charles-André Therrien, 31 ans et Tania Dubeau-Gaudreau, 29 ans, ont été accusés de voies de fait, voies de fait avec lésions, utilisation d’un drapeau dans un dessein dangereux et entrave, hier, au Palais de justice de Montréal.

Ils étaient accompagnés d’une demi-douzaine de parents, amis, et membres de la Convergence de la lutte anticapitaliste (CLAC) venus les appuyer.

Les quatre militants anticapitalistes sont soupçonnés d’avoir frappé des policiers alors que ceux-ci tentaient d’arrêter un homme qu’ils considéraient comme un agitateur durant la manifestation du premier mai dernier.

L’arrestation a dégénéré en affrontement au cours duquel quelques policiers ont été blessés. La plupart ont souffert de lacérations, mais l’un d’entre eux a subi une commotion cérébrale.

Plus sévères

Si les accusations ont été portées, la comparution des quatre militants a toutefois été reportée à lundi prochain pour donner le temps à leurs avocats d’étudier la volumineuse preuve, « constituée principalement de photos et de vidéos », a indiqué Me Étienne Poitras.

À la suite de leur arrestation le cinq juillet, les militants ont été libérés sous les conditions usuelles de pas communiquer entre eux et de garder la paix.

Or, la Couronne et la police veulent, selon les accusés, limiter leur droit de manifester, notamment en leur interdisant de porter des sacs à dos et des bannières.

« C’est une arrestation abusive et injustifiée. La police veut trouver des responsables. On veut restreindre le mouvement des travailleurs dans leur lutte contre la bourgeoisie », s’est offusqué l’un des accusés, Patrice Legendre.

Une première

M. Legendre et les autres militants ont été arrêtés par les enquêteurs d’une nouvelle escouade appelée GAMMA (Guet des activités et des mouvements marginaux et anarchistes) qui relève de la Division du crime organisé de la police de Montréal.

« Il y a eu des actes de vandalisme commis sur des auto-patrouilles. On s’est également aperçu que lors de manifestations comme celle contre la brutalité policière du 15 mars, les policiers sont victimes de menaces et de voies de fait de la part d’individus cagoulés », explique le directeur adjoint Jacques Robinette, responsable des enquêtes au SPVM.

« Ce sont souvent les mêmes acteurs qui reviennent dans ces manifestations. GAMMA nous permet de mieux analyser ces groupes et d’aider nos policiers de premières lignes », conclut l’officier.

Leur presse (Daniel Renaud, Le Journal de Montréal), 14 juillet 2011.

 

La CRAP dénonce l’escouade GAMMA

Ainsi, le SPVM vient de se doter d’une escouade appelée GAMMA, dont l’acronyme signifie « Guet des activités et des mouvements marginaux et anarchistes ».

Aucune erreur n’est possible : la nouvelle escouade a effectivement pour mission de « coordonner sa lutte aux groupes marginaux et anticapitalistes », comme l’indique un article publié dans un quotidien montréalais la semaine dernière.

« La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse ne doit pas passer sous silence une telle aberration », souligne le porte-parole de la CRAP, Alexandre Popovic.

Dans sa plainte, le militant de la CRAP demande à la Commission de faire enquête sur l’escouade GAMMA afin de déterminer si son mandat contrevient aux dispositions de la Charte des droits et libertés de la personne.

L’article 10 de la Charte prévoit en effet que toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur les convictions politiques.

Il y a discrimination lorsqu’une telle distinction, exclusion ou préférence a pour effet de détruire ou de compromettre ce droit, précise également la Charte.

Ainsi, la criminalisation des convictions politiques est non seulement un affront à la liberté d’opinion et d’expression, mais elle est aussi illégale en vertu de la Charte des droits et libertés de la personne.

La plainte demande également à la Commission de recommander au SPVM de démanteler sans délai l’escouade GAMMA.

La Commission et le profilage politique

Notons que la Commission des droits de la personne a déjà été sensibilisée à la problématique du profilage politique par le passé.

En 2008, la Cour supérieure du Québec a en effet décidé d’accorder le statut d’intervenante à la Commission dans la cause d’Engler-Stringer contre la Ville Montréal.

Il s’agit d’un recours collectif intenté contre la ville de Montréal et son service de police relativement à l’arrestation de masse de quelques 240 manifestants en marge du mini-sommet de l’Organisation mondiale du Commerce qui s’est tenu à Montréal, en juillet 2003.

Les procès des manifestants s’étaient terminés en queue de poisson à la Cour municipale de Montréal après que la poursuite décida d’elle-même de retirer ses propres accusations.

Le recours collectif allègue donc, entre autres choses, que les manifestants ont fait l’objet de discrimination de la part du SPVM fondée notamment sur leurs convictions politiques et/ou leur implication dans des activités politiques.

La Commission a ainsi sollicité, et obtenu, le statut d’intervenante dans cette cause afin de soutenir les prétentions des membres du recours collectif.

Des agents de conservation de l’ordre établi

Par la création de l’escouade GAMMA, le SPVM montre son vrai visage : celui d’une police politique qui méprise la liberté d’opinion et le droit à la dissidence en se livrant ouvertement au profilage politico-idéologique.

Le parti-pris des forces de l’ordre à l’encontre des anarchistes et autres contestataires n’est toutefois pas une grande nouveauté. En tant qu’agents de conservation de l’ordre établi, les corps policiers ont toujours eu tendance à prendre pour cible ceux qui remettent en question le statu quo sociopolitique.

Les exemples en la matière sont d’ailleurs légions.

Comme le révélait l’émission « Enquête » de Radio-Canada en octobre dernier, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a géré pendant plus de trois décennies un programme nommé PROFUNC destiné à organiser l’internement de milliers de militants communistes et leurs progénitures dans des camps secrets en cas de guerre avec l’Union soviétique.

Plus récemment, le sergent-détective Gilles Gerderblom du SPVM a fait étalage des préjugés anti-anarchistes qui animent de nombreux membres des forces de l’ordre lorsqu’il a rédigé un rapport relativement à la manifestation anticapitaliste qui s’est tenue à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses du 1er mai 2008, à Montréal :

Le 1er mai 2008 vers les 17h30, plusieurs policiers ont participé pour encadrer une manifestation pour la marche des travailleurs. La marche se fait habituellement le 3 mai par contre ce groupe relié aux anarchistes et ayant mauvaise réputation ont [sic] décidé de faire leur propre marche car la marche des travailleurs était bien encadrée et possédait de la sécurité interne. Nos anarchistes aimant le trouble était [sic] relégués à la fin de la marche ce qui leur laissaient peu de marge de manœuvre. Donc, ceux-ci ont créé leur propre marche.

L’an dernier, le profilage politique a encore une fois été à l’œuvre lorsque la répression politique a atteint un niveau sans précédent au Canada avec l’arrestation de 1090 personnes à l’occasion des manifestations contre les sommets du G8 et du G20 qui se sont tenus dans la grande région de Toronto.

Avez-vous dit lutte au crime organisé ?

Par ailleurs, que doit-on penser du fait que l’escouade GAMMA relève de la Division du crime organisé du SPVM ?

Ainsi, au lieu d’enquêter sur le racket d’extorsion dans l’industrie de la construction, les élus et hauts-fonctionnaires gourmands qui se font graisser la patte par de gros bonnets de la pègre et les respectables hommes d’affaires et leurs petits amis banquiers qui blanchissent des fortunes en argent sale, cette valeureuse escouade va plutôt avoir à l’œil les « activités des mouvements marginaux et anarchistes » !

Voilà qui en dit long sur le pitoyable sens des priorités du Service de la police de la ville de Montréal !

Comment s’étonner après ça que le crime organisé se porte aussi bien dans notre grande métropole ?

Comment se surprendre d’une pareille usurpation de fonctions quand on sait que le commandant de cette même Division du crime organisé — monsieur François Bouffard — fait présentement lui-même l’objet d’une enquête de la part de l’escouade Marteau relativement à des allégations de versements de pots-de-vin à la municipalité de Mascouche pour dézoner des terrains qui ont ensuite été vendus à une douzaine de policiers ayant par ailleurs obtenus des prêts hypothécaires de la Caisse de retraite des policiers de Montréal ou de la Caisse Desjardins des policiers ?

Quand les aberrations deviennent la norme, l’indignation finit souvent par céder le pas au cynisme de convenance.

Aujourd’hui le PCR, demain à qui le tour ?

Le 29 juin dernier, l’escouade GAMMA a menée sa première opération en procédant à l’arrestation de quatre militants et militantes, dont un supporter bien connu du Parti communiste révolutionnaire (PCR).

Les quatre militants et militantes ont été accusés d’une série d’infractions criminelles en rapport avec un accrochage survenu avec des policiers à l’occasion de la manifestation du 1er mai 2011 organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes, à Montréal.

« Le contenu des interrogatoires et la présence d’un enquêteur de l’équipe intégrée sur la sécurité nationale laissent croire que d’autres motifs se cachent derrière cette opération », écrit cependant le PCR dans un communiqué diffusé le 5 juillet suivant.

Composée d’enquêteurs de la GRC, de la Sûreté du Québec et du SPVM, l’Équipe intégrée sur la sécurité nationale (EISN) est une escouade mise sur pied pour faire la lutte au terrorisme.

Le PCR a de bonnes raisons de croire que l’EISN a voulu exploiter les arrestations effectuées par l’escouade GAMMA afin de faire avancer une enquête sur l’explosion du Centre de recrutement des Forces armées canadiennes, à Trois-Rivières, le 1er juillet 2010.

En effet, les photos des quatre militants et militantes arrêtés par l’escouade GAMMA ont été exhibées à des témoins potentiels de Trois-Rivières dans ce qui s’apparente à une tentative ultime, voire désespérée, de dénicher des suspects relativement à cet attentat, ainsi que deux autres incidents antérieurs où des engins explosifs avaient également été utilisés.

Ces attentats, que l’escouade antiterroriste n’a jamais réussi à élucider, avaient tous été revendiqués par voie de communiqués signés « Initiative de résistance internationaliste » ou « Résistance internationaliste ».

Les dangers de l’antiterrorisme

Fait particulier, le lendemain de la rafle de l’escouade GAMMA, la Cour suprême du Canada a accordée la permission d’en appeler d’une décision rendue par la Cour d’appel de l’Ontario portant sur la constitutionnalité de la définition « d’activité terroriste » que l’on retrouve dans le Code criminel.

Notons que le Code criminel stipule qu’une « activité terroriste » est un acte commis au Canada ou à l’étranger, au nom d’un but, d’un objectif ou d’une cause de nature politique, religieuse ou idéologique, en vue d’intimider une partie ou la totalité de la population quant à sa sécurité, entre autres sur le plan économique, ou de contraindre une personne, un gouvernement ou une organisation nationale ou internationale à accomplir un acte ou à s’en abstenir.

Les motivations politiques, religieuses ou idéologiques constituent donc un élément essentiel de l’infraction « d’activité terroriste ». Ce qui signifie que la poursuite a le fardeau d’établir que l’accusé était animé par des motivations politiques, religieuses ou idéologiques au moment où il a prit part à une « activité terroriste ».

Autrement dit, des convictions politiques, religieuses et idéologiques normalement protégées par la Charte canadienne des droits et libertés se retournent contre l’accusé puisque la poursuite n’a d’autre choix que de s’en servir si elle souhaite établir sa culpabilité relativement à une accusation de participation à une « activité terroriste ».

La constitutionnalité de cette définition « d’activité terroriste » avait d’ailleurs été contestée durant le procès de Mohamed Momin Khawaja, le premier citoyen canadien à avoir été accusé en vertu de la loi antiterroriste canadienne.

Dans un jugement prononcé le 24 octobre 2006, le juge Douglas Rutherford de la Cour supérieure de l’Ontario avait donné raison à l’accusé Khawaja en déclarant que cette définition violait les dispositions de la Charte canadienne des droits et libertés.

Dans sa décision, le juge Rutherford avait notamment cité les propos tenus par le professeur de droit et futur ministre libéral de la Justice, Irwin Cotler, qui s’inquiétait du fait que la « criminalisation du motif risque de politiser les enquêtes et les procédures judiciaires ».

« Les Canadiens qui pourraient partagés les tendances politiques, religieuses ou idéologiques des groupes étrangers sous enquête ne peuvent faire autrement que de se retrouver sous un nuage de suspicion », avait écrit le tribunal.

Or, le jugement du juge Rutherford a été renversé par la Cour d’appel de l’Ontario, en décembre 2010.

La GRC n’a cependant pas attendu cette décision avant de lancer un programme de coordination d’information sur les « menaces terroristes », en partenariat avec la Sûreté du Québec et le SPVM, en juin 2010. Le programme consiste notamment à former des ambulanciers, des pompiers, des gardiens de prison et autres, afin de faire d’eux les yeux et les oreilles de la police.

Comme l’indiquait le reportage de Radio-Canada, « le but est que chaque intervenant détecte et rapporte le moindre signe d’activité terroriste, que ce soit des photos ou des drapeaux sur les murs d’une résidence, un ordinateur ouvert sur une page d’organisation terroriste, des propos suspects, etc. »

Si le plus haut tribunal du pays décide de valider la définition « d’activité terroriste », qu’est-ce qui empêchera les corps policiers d’un océan à l’autre de se lancer dans le profilage politique tout azimut sous le couvert de l’antiterrorisme ?

Coalition contre la Répression et les Abus Policiers, 12 juillet 2011.

 

Comparution de quatre militants et militantes anticapitalistes : la CLAC dénonce des arrestations politiques arbitraires

Le 29 juin dernier, la section antigang de la Division du crime organisé du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a procédé à l’arrestation de quatre militantes et militants procédant du même coup à des perquisitions à leur domicile respectif en rapport avec la dernière manifestation du 1er Mai, organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes de Montréal (CLAC).

Rappelons-nous que lors du 1er Mai, plus de 1200 personnes avaient participé à la quatrième édition de la manifestation anticapitaliste, marchant dans les rues de Montréal dans le cadre de la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses. Dès le rassemblement, et ce, jusqu’à la dispersion, les policiers ont cherché à intimider et harceler les participant et participantes. Toutes les manœuvres policières y sont passées : présence massive, chevaux en armure, tentative injustifiée d’arrestation d’un manifestant, charge contre le contingent enfant de la manifestation (BABY BLOC) et, finalement, dispersion de la manifestation au coin des rues René-Lévesque et Metcalfe par une intervention musclée.

L’arrestation et les perquisitions de militants et militantes le 29 juin dernier ne doivent pas nous surprendre. Elles interviennent dans un contexte de crise du capitalisme où la minorité exploiteuse doit compter sur une répression continue et active des militants et militantes, afin d’empêcher que l’activité de ceux-ci et celles-ci ne se développe. Cette répression accrue, on a pu la constater ces dernières années alors que des centaines d’arrestations et des dizaines de visites de harcèlements furent effectuées.

Partout, les gouvernements consentent à des cadeaux aux grosses multinationales et aux banques afin de relancer l’économie tout en imposant des mesures d’austérité contre leurs populations. Partout, quoique de façon inégale, la population descend dans la rue pour s’opposer à ces mesures. Deux mondes s’affrontent et s’affronteront de plus en plus. Celui des capitalistes, des banques et des « Big shot » qui brassent de la grosse argent et celui de la majorité appauvrie — exploitée, opprimée.

Dans ce contexte, on pouvait s’attendre à ce que suite à l’agression policière ratée qui s’est déroulée dans les rues de Montréal en mai dernier que la police cherche par des moyens judiciaires à faire payer de simples militants et militantes qui écopent d’accusations qui vont d’« agression armée », à « voies de fait sur un agent de la paix », « entrave au travail des policiers » et « port d’arme dans un dessein dangereux ». Le message de la bourgeoisie est simple et mille fois répété dans des exemples concrets et récents (pensons au G20) : l’impunité pour la police lorsque celle-ci défend les intérêts du capital et le harcèlement et la judiciarisation des militants et militantes anticapitalistes.

Que la police, faute de preuves, cherche à s’en prendre à des militantes et militants, dont certains sont bien connus et ne cachent pas leurs opinions politiques, est une conséquence que nous assumons. Si la police croit que surveiller nos lieux de réunion peut empêcher que l’on s’organise, elle se trompe ! Et, malgré l’intimidation et la répression, nous continuons le combat. Si la police cherche des responsables à accuser pour les événements du 1er mai, qu’elle cherche dans ses propres rangs.

La CLAC condamne vigoureusement l’opération du 29 juin, menée essentiellement pour des raisons politiques. La CLAC dénonce les arrestations des quatre militants et militantes lors de cette opération et exige la libération totale et inconditionnelle des personnes arrêtées.

Les comparutions ont lieu demain mercredi 13 juillet au Palais de justice de Montréal dès 9h30.

À bas la répression politique !
La solidarité est notre arme !

Convergence des Luttes AntiCapitalistes – Montréal, 12 juillet 2011.

 

Profilage politique

C’est apparemment sans provoquer de grincement de dents que le Service de police de Montréal s’est doté d’une nouvelle escouade appelée GAMMA (Guet des activités et des mouvements marginaux et anarchistes) qui relève de la Division du crime organisé de la police de Montréal.

Depuis quand les policiers s’en prennent-ils ouvertement à certaines tendances idéologiques plutôt qu’à d’autres ? Depuis toujours, cela est évident, il suffit d’un minimum de lucidité pour s’en convaincre : les socialistes et les anarchistes ont de tout temps subi les foudres systématiques des États d’Occident ; de même que, au Québec, les Saint-Martin, Borduas et Chartrand ont subi celles de la Belle province.

On ne savait cependant pas que le profilage politique était désormais légal et clamé sans aucune forme de pudeur — comme c’est le cas, accessoirement, dans les pays totalitaires.

Une organisation spécifiquement dédiée à la lutte aux anarchistes, il suffisait d’y penser. Il faut croire que les Services canadiens de renseignement et de sécurité (SCRS), qui bénéficient pourtant de budget record depuis l’arrivée au pouvoir des conservateurs, étaient débordés.

Il faut également croire que les quelques 4000 arrestations politiques et les nombreux cas d’abus de pouvoir à l’encontre des mouvements sociaux, qui sont tellement choses courantes qu’ils furent dénoncés par l’ONU en 2005, ne sont plus suffisants.

Il faut se rendre à l’évidence : la matraque, les arrestations, les nombreuses lois limitant le droit de grève, l’intolérance face aux manifestations et les lois spéciales ne pourront pas contenir éternellement la colère générée par la crise économique et la corruption de nos élites.

Les premières opérations de GAMMA se déploient d’ailleurs à la suite d’une manifestation anticapitaliste qui regroupait quelque 2000 personnes — nombre record pour une telle manifestation depuis 2001. Et cette répression est également à mettre en lien avec les arrestations qu’ont subies les militants de l’ASSÉ (Association pour une solidarité syndicale étudiante) cette semaine. Les forces de l’ordre sont minimalement conscientes des enjeux politiques qui se trament. Le printemps arabe et les soulèvements en Grèce et en Europe en sont la preuve : l’État aura bientôt besoin de muscle s’il veut continuer à protéger le statu quo favorable à la classe politique et économique.

Les moins naïfs savent depuis longtemps que la police joue un rôle idéologique — les opérations entourant la Crise d’octobre dont nous fêtions le triste trentième anniversaire l’an dernier en fourni une preuve éloquente — on croyait cependant que ce rôle en était un gênant, et qu’il valait mieux taire ses objectifs. Tel n’est plus le cas. Le profilage politique a désormais son escouade subventionnée. Si cette nouvelle a de quoi réjouir les amis de la hiérarchie économique et politique, il est cependant une bien triste nouvelle pour les amis de la liberté, de l’égalité et de la démocratie.

Message aux enquêteurs du SPVM : contrairement à ce que laissent entendre vos propos, les maoïstes ne sont pas des anarchistes. Tolstoï, Léo Ferré, George Brassens, Albert Camus, Paul-Émile Borduas, Claude Gauvreau et Armand Vaillancourt, par contre, en sont.

Marc-André CyrL’auteur est étudiant au doctorat en science politique et « membre à part entière de la turbulente famille anarchiste ».

Leur presse (cyberpresse.ca), 11 juillet 2011.

 

Attentat terroriste à Trois-Rivières : des manifestants sous la loupe de la GRC ?

L’enquête menée par l’Équipe intégrée sur la sécurité nationale (ÉISN) dans le dossier de l’attentat terroriste du centre de recrutement des Forces armées canadiennes à Trois-Rivières en juillet 2010, viserait-elle des membres du Parti communiste révolutionnaire (PCR) ?

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C’est ce que soutient l’organisation, dont l’idéologie s’appuie sur le marxisme-léninisme-maoïsme, dans un communiqué publié le 5 juillet sur son site Internet. Le parti fait état de l’arrestation, le 29 juin dernier, de quatre personnes ayant pris part à une manifestation de la Convergence des luttes anticapitalistes de Montréal. Lors de cette manifestation, qui se tenait le 1er mai, des policiers auraient été blessés lors d’une altercation.

Les quatre personnes arrêtées le 29 juin, dont un militant du PCR, auraient été relâchées sous promesse de comparaître le 13 juillet prochain à Montréal.

Or, le parti soutient que deux jours après l’arrestation, soit au moment où l’ÉISN a installé son poste de commandement à Trois-Rivières dans le but de recueillir de l’information un an après les attentats de Trois-Rivières, les photos des quatre manifestants auraient été montrées aux Trifluviens interrogés dans le cadre de cette enquête.

« L’opération du 29 juin a manifestement été menée sur la base d’éléments de preuve dérisoires. Le contenu des interrogatoires et la présence d’un enquêteur de l’Équipe intégrée sur la sécurité nationale laissent croire que d’autres motifs se cachent derrière cette opération », clame le parti.

« Les informations recueillies par le Bureau d’information politique tendent à montrer que les policiers ont cherché avec cette opération à impliquer le PCR, et en particulier le militant Patrice Legendre, dans trois incidents antérieurs dont l’un survenu l’an dernier à Trois-Rivières alors qu’un engin explosif a fait voler en éclats les portes du centre de recrutement des Forces canadiennes. […] Nous savons que les policiers ont alors présenté des photos des quatre personnes arrêtées le 29 juin à la population de Trois-Rivières en espérant trouver quelqu’un qui les impliquerait d’une manière ou d’une autre », soutient le parti.

« L’opération du 29 juin ne tient pas du hasard. Elle s’inscrit dans un contexte où l’État bourgeois canadien est à l’offensive pour criminaliser la lutte politique et en particulier, les militantes et les militants qui y participent. On n’a qu’à penser au sommet du G20 en juin 2010 à Toronto, où plus d’un millier de personnes ont été arrêtées illégalement. Au cours des dernières années, des douzaines de militantes et de militants, dont certains du PCR, ont été l’objet de harcèlement à leur domicile et sur leur lieu de travail, de la part de cette fameuse “équipe intégrée” », ajoute le PCR.

Du côté de la GRC, qui coordonne les communications pour l’ÉISN, on ne confirme ni n’infirme cette information, étant donné que l’enquête est actuellement en cours. « Ce qu’on peut dire, c’est que c’est une enquête qui avance, elle ne recule pas. Notre présence à Trois-Rivières la fin de semaine dernière a été très positive et nous espérons un dénouement heureux rapidement », a mentionné le caporal Luc Thibault, porte-parole de la GRC.

Le Nouvelliste a placé, par voie de courriel, une demande d’entrevue avec un représentant du PCR pour tenter d’obtenir plus de détails, mais nous n’avons obtenu aucun retour.

Leur presse (Paule Vermot-Desroches, Le Nouvelliste), 9 juillet 2011.

 

Des manifestants anticapitalistes auraient rossé des policiers

Le SPVM a récemment arrêté quatre personnes soupçonnées de s’être attaquées à des policiers lors d’une manifestation anticapitaliste à Montréal, le 1er mai dernier, a appris La Presse. Les quatre suspects seront accusés d’agression armée, de port d’arme dans un dessein dangereux, de voie de fait sur des agents de la paix et d’entrave au travail des policiers.

La manifestation, organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC), visait à dénoncer « le système capitaliste oppresseur et générateur de pauvreté ». La police avait alors déclaré que la manifestation avait dégénéré ; une vitrine avait été saccagée et six personnes avaient été arrêtées. Au moins sept policiers avaient été blessés, mais la nature de leurs blessures n’avait pas été divulguée.

Selon nos sources, trois ou quatre policiers, agressés à coups de bâton, auraient eu une commotion cérébrale. Hier, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a confirmé que des arrestations avaient eu lieu la semaine dernière, mais il s’est abstenu de commenter l’affaire avant la comparution des prévenus, qui ont été libérés sous promesse de comparaître le 13 juillet prochain.

Dans un communiqué publié mardi sur le site internet du Centre des médias alternatifs du Québec, le Parti communiste révolutionnaire (PCR) affirme que les prévenus, au nombre desquels se trouverait un de ses militants, ont été arrêtés sur « la base d’éléments de preuve dérisoires ».

« Le contenu des interrogatoires et la présence d’un enquêteur de l’équipe intégrée sur la sécurité nationale laissent croire que d’autres motifs se cachent derrière cette opération », dit le communiqué.

Le PCR affirme que les policiers ont tenté d’établir un lien entre le militant arrêté et l’attentat mené l’été dernier contre le centre de recrutement des Forces armées canadiennes à Trois-Rivières. L’explosion, qui n’avait pas fait de blessé, avait été revendiquée par le groupe Résistance internationaliste. L’Équipe intégrée sur la sécurité nationale, formée de membres de la GRC, de la Sûreté du Québec, du SPVM et du Service canadien du renseignement de sécurité, enquête toujours sur l’affaire.

« Curieuse coïncidence, le lendemain des arrestations de Montréal, l’équipe intégrée sur la sécurité nationale installait pour trois jours un poste de commandement à Trois-Rivières, face au centre de recrutement… Nous savons que les policiers ont alors présenté des photos des quatre personnes arrêtées le 29 juin à la population de Trois-Rivières en espérant trouver quelqu’un qui les impliquerait d’une manière ou d’une autre », dit encore le PCR dans son communiqué.

Leur presse (Daphné Cameron, La Presse), 8 juillet 2011.

 

Quatre manifestants du 1er mai arrêtés

Les policiers d’une nouvelle escouade créée pour lutter contre les mouvements marginaux ont arrêté quatre personnes relativement aux blessures subies par des policiers, lors de la manifestation de la fête du Travail le premier mai dernier.

Les quatre suspects, deux hommes et deux femmes âgés entre 19 et 52 ans seront accusés, le 13 juillet, de voies de fait, agression armée, port d’une arme dans un dessein dangereux et entrave.

Ils ont été arrêtés la semaine dernière par les enquêteurs d’une nouvelle escouade appelée GAMMA (Guet des activités et des mouvements marginaux et anarchistes) qui relève de la Division du Crime organisé de la police de Montréal.

Il s’agit des premières arrestations de cette escouade dont la création a été pensée il y a un an, à la suite de méfaits commis contre des auto-patrouilles dans des postes de quartier de Côte-des-Neiges et d’Hochelaga-Maisonneuve.

Les menaces envers la police et les affrontements avec les policiers sont de plus en plus fréquents depuis quelques années et avec cette escouade, le SPVM veut mieux supporter ses patrouilleurs et coordonner sa lutte aux groupes marginaux et anticapitalistes.

D’autres arrestations pourraient suivre relativement aux événements du premier mai dernier.

À coups de 2×3

Ce jour-là, des policiers ont tenté d’arrêter un individu qu’ils considéraient comme un agitateur durant la manifestation organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) de Montréal.

Mais des manifestants, cagoulés et armés de 2×3, nous a-t-on dit, se seraient mis à frapper les agents.

Six d’entre eux ont été blessés, souffrant principalement de coupures. L’un d’eux a cependant subi une commotion cérébrale.

Un communiqué du Parti communiste révolutionnaire publié sur le site internet du Centre des médias alter natifs de Montréal identifie l’un des individus arrêtés comme étant Patrice Legendre, 52 ans, un ouvrier communiste qui se ferait appeler William.

Selon le communiqué, la police se demande si Legendre pourrait être impliqué dans l’attentat à la bombe survenu au bureau de recrutement des Forces canadiennes à Trois-Rivières il y a un an.

Cet attentat, revendiqué par la Résistance internationaliste, n’a toujours pas été élucidé.

Le même groupe a revendiqué des méfaits commis contre un pylône d’Hydro-Québec en Estrie en 2004 et l’explosion de la voiture du porte-parole de l’Institut canadien des produits pétroliers, Carol Montreuil, en 2008.

Leur presse (Daniel Renaud, Le Journal de Montréal), 8 juillet 2011.

 

Arrestations politiques à Montréal

Le 29 juin dernier, la section antigang de la Division du crime organisé du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a procédé en force à l’arrestation de quatre militantes et militants — dont Patrice Legendre, un ouvrier communiste et supporter du PCR — et à des perquisitions à leur domicile en rapport avec la dernière manifestation du 1er Mai, organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes de Montréal (CLAC). Près d’une trentaine de policiers ont été mobilisés dans cette opération menée tôt en journée.

Aux dires de l’enquêteur en charge de toute l’opération, neuf policiers auraient été blessés, dont certains gravement, lors d’une altercation survenue ce jour-là, qui a d’ailleurs été relatée dans le numéro 3 du journal communiste Partisan ainsi que dans certains médias. Les quatre personnes arrêtées ont été détenues puis relâchées en soirée sous promesse de comparaître le 13 juillet prochain à 9 heures au Palais de justice de Montréal. Les accusations vont d’« agression armée », à « voies de fait sur un agent de la paix », « entrave au travail des policiers » et « port d’arme dans un dessein dangereux ».

Rappelons que lors de la manifestation du 1er Mai, qui a regroupé près de 1500 personnes dans les rues du centre-ville de Montréal, des policiers du SPVM étaient intervenus, d’une manière totalement sournoise et provocatrice, pour procéder sans raison aucune à l’arrestation d’un militant connu comme photographe du journal Partisan. Chose prévisible dans les circonstances, des douzaines de manifestantes et manifestants avaient alors spontanément réagi en s’approchant des policiers et en leur intimant de libérer le militant qu’ils tentaient d’arrêter. Visiblement mal préparés, les policiers avaient choisi de battre en retraite.

L’opération du 29 juin a manifestement été menée sur la base d’éléments de preuve dérisoires. Le contenu des interrogatoires et la présence d’un enquêteur de l’équipe intégrée sur la sécurité nationale laissent croire que d’autres motifs se cachent derrière cette opération.

On peut d’abord supposer qu’elle est motivée par une tradition policière qui consiste à « se venger » d’une défaite lorsque surviennent de tels événements. Et défaite il y a eu le 1er Mai puisque les policiers ont été repoussés dans leur tentative de procéder à une arrestation arbitraire et inexplicable. À ce prix, il fallait trouver des coupables. Or, faute de preuves ou d’éléments suffisants, les enquêteurs ont à l’évidence décidé de s’en prendre à des militantes et militants dont certains bien connus et qui ne cachent pas leurs opinions politiques. Ce faisant, la police et les services de renseignement ont profité de ce prétexte pour criminaliser leur implication politique et plus précisément, les idées communistes qu’ils et elles défendent. Rappelons que ces dernières semaines, le PCR a commencé à publier un journal bilingue, Partisan, publié chaque deux semaines et diffusé dans les principales villes de l’Ontario et du Québec ; il a également commencé à organiser les employéEs et ouvriers-ères dans le MRO (le Mouvement révolutionnaire ouvrier). Son combat contre le capitalisme et l’exploitation prend de nouvelles formes et va de l’avant.

Les enquêteurs ont également révélé avoir surveillé la Maison Norman Bethune (une librairie animée par le Bureau d’information politique du PCR) dès le lendemain du 1er Mai. Beaucoup de militantes et militants fréquentent cette librairie, participent à ses activités, diffusent un journal communiste et s’impliquent pour faire avancer la cause de la révolution. Les policiers semblent avoir voulu « piger » parmi ces gens pour trouver des coupables et ainsi faire oublier leur propre comportement frivole et provocateur lors de la manifestation du 1er Mai.

Par ailleurs, les informations recueillies par le Bureau d’information politique tendent à montrer que les policiers ont cherché avec cette opération à impliquer le PCR, et en particulier le militant Patrice Legendre, dans trois incidents antérieurs dont l’un survenu l’an dernier à Trois-Rivières alors qu’un engin explosif a fait voler en éclats les portes du centre de recrutement des Forces canadiennes. Cet acte avait été revendiqué par un groupe appelé « Résistance internationaliste » et jusqu’à présent, la police n’a pas réussi à élucider cet événement.

Curieuse coïncidence, le lendemain des arrestations de Montréal, l’équipe intégrée sur la sécurité nationale installait pour trois jours un poste de commandement à Trois-Rivières, face au centre de recrutement, afin, ont-ils dit, « de récolter de nouvelles informations et valider des pistes qualifiées de “très sérieuses” ». Nous savons que les policiers ont alors présenté des photos des quatre personnes arrêtées le 29 juin à la population de Trois-Rivières en espérant trouver quelqu’un qui les impliquerait d’une manière ou d’une autre.

L’opération du 29 juin ne tient pas du hasard. Elle s’inscrit dans un contexte où l’État bourgeois canadien est à l’offensive pour criminaliser la lutte politique et en particulier, les militantes et les militants qui y participent. On n’a qu’à penser au sommet du G20 en juin 2010 à Toronto, où plus d’un millier de personnes ont été arrêtées illégalement. Au cours des dernières années, des douzaines de militantes et de militants, dont certains du PCR, ont été l’objet de harcèlement à leur domicile et sur leur lieu de travail, de la part de cette fameuse « équipe intégrée ».

Le Parti communiste révolutionnaire condamne vigoureusement cette lâche opération menée essentiellement pour des raisons politiques et vouée à l’échec, qui se retournera inévitablement contre ceux qui l’ont planifiée. Le PCR compte mener une campagne active pour dénoncer ces arrestations et obtenir la libération totale et inconditionnelle des personnes arrêtées. Il remercie déjà les nombreux groupes et individus qui ont manifesté leur indignation et leur solidarité à la suite de l’opération du 29 juin.

Dénonçons l’intimidation politique ! Défendons notre droit de lutter contre la bourgeoisie et son État ! La solidarité est notre arme !

Le Bureau d’information politique du PCR, 5 juillet 2011.

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Calais : chronologie des expulsions

 

À la suite de l’expulsion du principal squat de Calais, qui regroupait la majorité des exilés présents dans la ville, pour moitié des demandeurs d’asile, la police et les services de la ville ont traqué les exilés partout où ils tentaient de se réinstaller, les amenant à se disperser et à se dissimuler partout aux alentours de la ville.

CHRONOLOGIE DES EXPULSIONS ET DESTRUCTIONS DEPUIS LE 27 JUIN 2011

Mardi 21 juin : Mme Bouchart, maire de Calais annonce en conseil des migrants que l’ancienne usine Thélu, rue Descartes, servant d’abri à des exilés, dont une moitié sont des demandeurs d’asile sans hébergement, sera évacuée et détruite « prochainement ». En marge du conseil des migrants, Mme Bouchart annonce que l’expulsion aura lieu « dans les prochains jours ».

Lundi 27 juin : À partir de 6 heures du matin les forces de police investissement les lieux, où se trouvent entre 30 et 40 personnes. Une personne est arrêtée, 23 personnes acceptent un hébergement précaire dans différentes villes du département (accueil de nuit renouvelable d’un jour à l’autre, ils doivent passer la journée dans la rue). Les autres sont renvoyés dans les rues de Calais. De fait les exilés et les associations ont été informées par des canaux officieux que l’expulsion aurait lieu ce jour-là, et la plupart des exilés ont quitté les lieux au moment où la police arrive.

Lundi 27 juin : Dès la veille, la majeure partie des exilés occupant l’ancienne usine Thélu ont trouvé refuge dans l’ancienne usine Picot. Dès 10h30, des vigiles, bientôt rejoints par la police, bloquent les entrées, tout en laissant sortir du lieu. Aux environs de 20h30, le lieu est évacué.

Mardi 28 juin : Une partie des exilés s’étaient repliés dans les anciens bâtiments de l’Université du temps libre, jouxtant l’ancienne usine Thélu. La police leur avait annoncé qu’ils pourraient rester là une dizaine de jours. Ils sont expulsés dans la matinée.

Mercredi 29 juin : Expulsion des exilés qui s’étaient réfugié dans les anciens bâtiments non détruits de l’usine Pagniez, rue des Quatre Coins.

Jeudi 30 juin : Les exilés qui s’étaient réfugiés dans une maison abandonnée à proximité de l’ancienne Université du temps libre ont été expulsés le matin. Vers 22h30, les exilés qui s’abritent dans le lieu de distribution des repas rue de Moscou sont brutalement expulsés (des blessés sont bousculés et frappés, plusieurs personnes sont gazées en plein visage).

Samedi 2 juillet : Intervention en matinée pour expulser les exilés réfugiés dans un hangar appartenant apparemment à la CCI.

Lundi 4 juillet : Un peu avant 21 heures, nouvelle expulsion du lieu de distribution des repas, alors que la distribution n’est pas terminée. Alors qu’une partie des sacs et des affaires personnelles peuvent être récupérées, les tentes, les couvertures et le reste des affaires personnelles sont emmenées à la déchetterie. Pendant la nuit, des voitures de police stationnent devant le lieu de distribution des repas et devant les autres bâtiments où les exilés peuvent se réfugier. Ceux-ci doivent donc dormir dans les buissons et dans les dunes aux alentours de Calais.

Mardi 5 juillet : Une partie des exilés a planté ses tentes quai de la Moselle. Vers 15 heures ce campement est évacué avec brutalité. Une partie des sacs et des affaires personnelles peut être récupérée, les tentes, les couvertures et sacs de couchage et le reste des affaires personnelles est emmené à la déchetterie.

Depuis, les exilés se cachent seuls ou par petits groupes à la tombée de la nuit. Les arrestations et les destructions de matériel continuent, mais elles sont difficilement observables et quantifiables. La violence continue cachée.

Liste Migreurop, 17 juillet 2011.

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Noam Chomsky et ses amis… Une imposture au sein de l’anarchisme

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Khimki : un 14 juillet contre les petits soldats russes de Vinci

 

En 2007 est lancée une campagne populaire dans la banlieue nord de Moscou contre le projet de construction d’une nouvelle autoroute Moscou – Saint Petersbourg, qui doit traverser la forêt millénaire de Khimki.

Le projet collossal a pour objectif affiché de désengorger Moscou et de relier l’aéroport de Sheremetyevo à la capitale. Le tronçon sera responsable du massacre de 144 hectares de forêt et coûtera plusieurs milliards de roubles. Le projet de construction est confié à l’entreprise française VINCI, qui par le biais de sa filiale EUROVIA, crée la SARL Severo-Zapadnaïa kontsessionnaïa kompania (SZKK) chargée de réalisée les travaux sur place, avec le soutien de la Banque Européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), de la Banque mondiale, de la Banque européenne d’investissement et de Coface France.

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VINCI ПОШЁЛ ВОН = VINCI DÉGAGE !

En 2009, malgré quelques oppositions à la mairie de Moscou, Poutine ordonne le reclassement du territoire de la forêt en terrain constructible. En juillet 2010, la coupe commence sans autorisation, réalisée par la SARL Teplotekhnik. C’est à ce moment que les habitants de Khimki et leurs soutiens installent un camp dans la forêt de Khimki et engagent une lutte acharnée et quotidienne contre la destruction des arbres.

Les autorités locales négligent les expertises et ignorent la gronde. Des aggressions sont commises à l’encontre des activistes et journalistes qui dénoncent le projet : « Le journaliste local Mikhaïl Beketov a été mutilé et abandonné dans la rue en 2008. Il a dû subir plusieurs interventions chirurgicales et amputations le laissant gravement handicapé. Le lendemain de l’aggression, le collaborateur d’un journal local Sergueï Protazanov est également mutilé, avant d’être assassiné. En 2009, le militant pour les droits de l’Homme Albert Ptchelintsev est kidnappé à Khimki en plein jour et atteint d’un coup d’arme automatique à la bouche. Il survit mais perd l’usage de la parole. Le journaliste local Anatoly Iourov est aggressé à plusieurs reprises, dont une fois à l’aide de plusieurs coups de couteau. Le militant local Vitaly Kapytsev échappe à une tentative d’étranglement et à un attentat à la bombe à son domicile. La militante Evguenia Tchirikova échappe également à une tentative d’assassinat en 2010. Les habitants de Khimki défendant leur forêt deviennent les cibles des provocations policières et des attaques d’“inconnus”, ils sont brutalement arrêtés lors des manifestations, torturés dans les bureaux de police, le feu est mis à leur voitures et à leurs maisons. » Le 23 juillet 2010 dans la nuit, une cinquantaine de fascistes masqués attaquent le camp de Khimki. À la suite d’une manifestation et d’échauffourées le 28 juillet 2010 devant la mairie de Khimki, les activistes antifascistes Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov sont arrêtés et emprisonnés, avant d’être remis en liberté en octobre 2010.

À la suite de ces événements, beaucoup de militants locaux ont peur de s’engager davantage, mais la lutte reste vive. Quotidiennement, des activistes mènent des actions contre le chantier de construction.

Momentanément suspendu suite aux violentes protestations des activistes, le chantier de 5,6 milliards d’euros reprend en décembre 2010 et conserve le tracé initial. Le renoncement au projet aurait pu coûter 85 millions d’euros de pénalité à la Russie pour rupture de contrat. Poutine vient platement s’excuser de ce retard auprès du vice-président de l’entreprise Vinci Yves-Thibault de Silgy lors de son déplacement au salon du Bourget le 27 juin 2011.

Lors d’une action de blocage des pelleteuses du chantier le 14 juillet 2011 menée par une douzaine de militants, les agents de sécurité (ЧОП « Витязь ») en charge de la surveillance des véhicules de chantier se montrent extrêmement violents à l’égard des activistes, prétextant une attaque nocturne sur l’un de leurs véhicules. Cette violence n’a pourtant rien d’inhabituel pour les activistes de Khimki.

Les images suivantes rapportent un témoignage du quotidien :

interstice.over-blog.org/article-khimki-un-14-juillet-avec-les-petits-soldats-russes-de-vinci-79650104.html

Voir également les rapports et vidéos publiés sur les sites locaux :

www.ecmo.ru/news/n-2151/

www.polit.ru/article/2011/07/15/himki_foto/

Ce que les activistes français devraient noter, c’est l’implication encore une fois de VINCI dans la réalisation d’un projet impopulaire et contraire aux libertés et à la protection de l’environnement.

Rappelons, entre autres projets juteux (dizaines de centres commerciaux, de stades, de ports, de métros, d’autoroutes, de ponts et de tunnels à travers le monde), que VINCI est responsable ou participe à la réalisation des centres pénitentiaires de Baie-Mahault (Guadeloupe) et de Remire Montjoly (Guyane Française), des barrages d’Ertan et de Xiaolangdi (Chine), de Melado (Chili) et Zimapan (Mexique), de plusieurs centrales thermiques au Pakistan, en Égypte, à Sumatra, en Nouvelle Calédonie et au Vietnam, de la centrale nucléaire de Daya Bay (Chine), du laboratoire d’enfouissement de déchets radioactifs de Bure (France), de réservoirs d’hydrocarbures en Égypte, au Nigéria, en Algérie, au Mexique et aux Émirats Arabes Unis, des aéroports de Casablanca (Maroc), Tripoli (Libye), Dammam (Arabie Saoudite), Karachi (Pakistan), Pochentong (Cambodge) et Notre Dame des Landes (France)…

Et c’est sans compter les projets en cours comme la centrale nucléaire de Taishan (Chine), le réacteur EPR de Flamanville (France), le complexe touristique pour riches de Dahlak Island (Érythrée), les stations de pompage de pétrole Al Gardabiya Assdada (Libye) et Doha Pumping Station (Qatar), le cinéma 3D du président mégalomane turkmène Gurbanguly Berdimuhamedov à Ashgabat ou le sarcophage de Tchernobyl !

Autant dire que VINCI et ses dirigeants ne se soucient guère de l’endroit où ils posent leurs cubes de béton. La destruction méthodique de la nature est leur domaine de prédilection, la collaboration avec les pouvoirs mafieux leur ligne de conduite et le mépris pour les populations locales leur moyen de défense.

Par ailleurs, VINCI a des intérêts également dans les centres de rétention de Marseille et Roissy, dans lesquelles intervient sa filiale GTM Multiservices ou dans celui de Lille que sa filiale SOGEA Caroni a participé à construire.

VINCI, parce qu’il est un vautour parmi les plus avides, mérite une vaste campagne de dénonciation et de lutte !

Sites des activistes de Khimki :

ECMO

BATTLE FOR KHIMKI

L’Interstice, 17 juillet 2011.

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[Suisse] Émeutes antipolicières à Montreux, Lucerne et Zurich

Montreux Jazz Festival : heurts entre policiers et festivaliers

Les nuits de vendredi à samedi et de samedi à dimanche ont été la scène de violences contre les forces de l’ordre au Montreux Jazz Festival. Plusieurs blessés sont à déplorer, dont un relativement sérieusement, ainsi que des dégâts matériels, a annoncé la police vaudoise dimanche.

Le périmètre du Montreux Jazz Festival a été le théâtre de troubles pendant les nuits du weekend, du vendredi au dimanche. Lors des deux nuits, le scénario a été similaire : plusieurs groupes de festivaliers sous l’emprise de l’alcool s’en sont pris à des employés de la sécurité privée, puis aux policiers intervenant pour rétablir l’ordre.

De nombreux badauds ont fini par former une foule d’environ 300 personnes, dont certaines ont commis des actes de violence contre les agents de police, ainsi que des déprédations sur des véhicules. Ces violences ont nécessité l’intervention d’une septantaine de policiers.

Insultes et jets

Les policiers et agents de sécurité privée ont reçu des jets de bouteilles, des néons, cailloux, chaises ou encore des pièces détachées de bicyclettes, ainsi que de nombreuses insultes. Plusieurs sont légèrement blessés.

Un agent de sécurité privée a été blessé plus sérieusement à la tête et a dû être transporté à l’hôpital pour des soins et contrôles. De nombreux dégâts ont également été causés à des véhicules à deux roues parqués à proximité.

Onze personnes, dont deux mineurs, ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi et dix dans celle de samedi à dimanche. Le procureur de service a été avisé et a ouvert une enquête contre les auteurs présumés de violences ou déprédations. La police a lancé un appel à témoins.

Leur presse (ats), 17 juillet 2011.

 

Des fêtes sauvages dégénèrent à Lucerne et Zurich

Deux fêtes sauvages ont mal tourné la nuit dernière. Une rave sur un site militaire à Lucerne a dégénéré en affrontements avec la police. À Zurich, une soirée illégale a aussi occupé les forces de l’ordre.

Une rave sur un site militaire à Lucerne a dégénéré en affrontements avec la police la nuit dernière, sans faire de blessés. Une soirée illégale sous un pont a aussi occupé la police à Zurich. Les fêtards sont devenus agressifs lorsque les agents ont emporté la sono.

La rave a commencé vendredi soir sur un site d’exercice de la caserne militaire. Des habitants s’étaient déjà plaints du bruit, a indiqué la police lucernoise. Hier soir, la soirée a repris sur le même pied en dépit de plusieurs interventions des autorités auprès des organisateurs.

À la suite de nouvelles plaintes d’habitants, la police a décidé de mettre un terme aux festivités en intervenant peu après minuit. Quelque 120 participants s’en sont pris massivement aux forces de l’ordre. Plusieurs véhicules de la police ont été endommagés.

Soirée sous un pont à Zurich

À Zurich, la police a mis fin à une soirée illégale la nuit dernière, en faisant usage de balles en caouchouc et de gaz lacrymogène. Aucun des 80 fêtards n’a été blessé, a assuré la police municipale.

Les agents ont remarqué vers minuit une fête sous le pont Duttweiler, dans le Kreis 4. Après avoir pris l’identité des organisateurs présumés, ils ont entrepris d’évacuer le matériel sonore. L’atmosphère s’est alors tendue et les policiers ont dû faire face à des jets de bouteilles en verre et de pierres.

La foule, « très agressive », n’a pu être contenue que grâce à des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène, souligne la police. Le groupe a ensuite été dispersé.

Leur presse (LeMatin.ch), 17 juillet 2011.

 

Le Montreux Jazz Festivalse termine à coups de poing

Le dernier week-end du festival a été marqué par des échauffourées d’une rare violence.

Ce week-end, le Montreux Jazz Festival (MJF) 2011 s’est offert un bien triste final. Dans les nuits de vendredi à samedi, puis de samedi à hier, des scènes d’émeute ont gâché la fête sur les quais.

Selon la police cantonale, plusieurs groupes de festivaliers éméchés ont pris à partie les Securitas engagés par le MJF, puis des policiers intervenus pour tenter de rétablir l’ordre. De nombreux badauds ont fini par former une foule de 300 personnes. Certaines ont insulté et agressé physiquement les agents.

Ceux-ci ont été la cible de jets de bouteilles, de chaises, de cailloux ou encore de pièces de vélos. Il a fallu une septantaine de policiers pour ramener le calme. Onze personnes, dont deux mineurs de 15 et 16 ans, ont été interpellées lors de la première nuit d’émeute, et dix autres dans celle de samedi à hier. « Toutes sont domiciliées dans la région », précise Antoine Golay, répondant presse à la police cantonale vaudoise. Plusieurs membres des forces de l’ordre ont été blessés. Un agent de sécurité privé, touché à la tête, a dû être conduit à l’hôpital.

240’000 visiteurs

Si le bilan musical est réjouissant avec une fréquentation avoisinant 240’000 visiteurs sur les quais et dans les salles de concert, le bilan sécuritaire laisse, lui, à désirer. Quelques jours après l’ouverture du festival, des agents ont été bombardés à coups de noix de coco, volées sur un stand de cocktails. Cette première altercation a fait plusieurs blessés. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les coups de poing ont volé au Jazz Café, lors d’une soirée hip-hop organisée par Couleur 3. Au cours de cette baston, des individus ont aspergé des agents avec un spray au poivre, objet pourtant interdit dans l’enceinte du festival.

Du côté de Police Riviera, on évoque une édition soutenue sur le plan de la sécurité, sans toutefois céder à un constat alarmiste. « Mais il y a clairement une différence dans le degré de violence, note Ruben Melikian, commandant de Police Riviera. Cela faisait des années qu’on n’avait pas connu de telles échauffourées. Et puis, ces derniers jours, nous avons eu affaire à des personnes qui n’hésitaient pas à s’en prendre aux forces de sécurité, ce qui n’était pas forcément le cas par le passé. » Pour Antoine Golay, « un cap a été franchi ce week-end. Par le nombre de personnes impliquées, mais aussi par la nature des objets jetés, dangereux pour la vie des agents. »

Concerts hip-hop

Mercredi, la bagarre avait éclaté lors d’une soirée hip-hop. Vendredi, lors des premières altercations du week-end, un concert hip-hop, réunissant Coolio et House Of Pain, était programmé à l’Auditorium Stravinski. Ces événements auraient-ils attiré des spectateurs particulièrement « chatouilleux » ? « On sait que ce type de soirée draine un public à risque, répond Antoine Golay. Mais il est difficile de dire s’il y a un lien. » Et Ruben Melikian d’ajouter : « Les artistes invités vendredi ne véhiculaient pas un message violent, mais le concert faisait tout de même l’objet d’une attention particulière. »

Le dispositif de sécurité prévu par le MJF suffit-il encore à un événement d’une telle taille ? Ruben Melikian insiste en tout cas sur l’excellente collaboration entre organisateurs, policiers et partenaires de la sécurité. « Malgré l’ampleur des violences, nous avons réussi à faire face ce week-end. L’organisation mise en place a fonctionné, et nous allons tirer les enseignements de ces événements. »

Les différents partenaires devront revoir leur copie pour prévenir de nouvelles violences de ce type. « Nous devrons discuter prochainement avec les organisateurs et mener une réflexion sur le dispositif policier », confirme Antoine Golay.

Leur presse (David Genillard, Tribune de Genève), 17 juillet 2011.

 

Violence entre policiers et festivaliers au Montreux Jazz

Des violences ont été commises à l’issue des concerts de vendredi et de samedi au Montreux Jazz Festival. Onze personnes, dont deux mineurs, ont été interpellées.

Le périmètre du Montreux Jazz festival a été la scène d’émeutes pendant les nuits du week-end du vendredi 15 au dimanche 17 juillet 2011.

Lors des deux nuits le scénario a été similaire. Plusieurs groupes de festivaliers sous l’emprise de l’alcool s’en sont pris à des employés de la sécurité privée engagée au profit de la manifestation puis aux policiers intervenant pour rétablir l’ordre. De nombreux badauds ont fini par former une foule d’environ 300 personnes, dont certaines ont commis des actes de violence contre les agents de la force publique, ainsi que des déprédations sur des véhicules.

Violences contre les forces de l’ordre

Les policiers et agents de sécurité privée ont subi des jets d’objets tels que bouteilles pleines ou vides, néons, cailloux, chaises, pièces détachées de cycles, etc, ainsi que de nombreuses insultes.

Plusieurs sont légèrement blessés. Un agent de sécurité privée a été blessé plus sérieusement à la tête et a dû être transporté à l’hôpital pour des soins et contrôles.

Dégâts matériels

De nombreux dégâts ont également été causés à des véhicules à deux roues parqués à proximité. Onze personnes (dont deux mineurs) ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi, et 10 dans celle de samedi à dimanche. Le procureur de service a été avisé et a ouvert une enquête contre les auteurs présumés de violences ou déprédations.

(…)

Ces événements ont nécessité l’intervention d’une septantaine de policiers, pour moitié de Police Riviera et de toutes les régions de la gendarmerie vaudoise, à qui les enquêtes pour déterminer les responsabilités des fauteurs de troubles ont été confiées. La gendarmerie a également pu compter sur l’appui du détachement judiciaire de la police de sûreté présent sur les lieux de la manifestation, et d’inspecteurs de cette corporation pour mener les investigations.

Leur presse (LeMatin.ch), 17 juillet 2011.

 

Un commerçant du Montreux Jazz Festival : « C’était la guerre »

Vendredi et samedi, des jeunes venus « casser du flic » ont semé le chaos jusqu’à l’aube aux abords du Montreux Jazz. Ces violences à répétition inquiètent le chef de la police vaudoise.

Des dizaines de jeunes noyés dans la foule qui lancent sur les policiers des cailloux, des bouteilles, des roues et des selles de vélo ou même des chaises en les traitant de « fils de p… » : en quinze ans de Montreux Jazz Festival, Patrice n’avait jamais vu ça. Dans la nuit de vendredi à samedi puis dans celle de samedi à dimanche, le vendeur de churros était aux premières loges pour assister à ces émeutes antipoliciers. « À un moment donné, un gars a cassé sa bouteille à côté de moi et est reparti dans la foule avec le tesson à la main. Ça courait dans tous les sens. C’était la guerre ! » explique le commerçant en montrant ses vidéos des échauffourées.

Au final, malgré leur casque et leur bouclier, une demi-douzaine d’agents arborent encore hématomes et égratignures. Plus sérieusement touché, un Securitas a été hospitalisé pour une plaie ouverte à la tête.

Vendredi comme samedi, tout a commencé tard dans la nuit, lorsque des jeunes d’une vingtaine d’années, très alcoolisés et apparemment originaires de la région, s’en sont pris à des Securitas puis aux policiers venus les remettre au pas. Très vite, une foule d’environ 300 curieux s’est formée, et certains d’entre eux se sont mis à insulter les forces de l’ordre et à leur jeter des objets.

Arrêtés et relâchés, ils recommencent

Nicolas, un des 1200 bénévoles du festival, a assisté à ces scènes qui se sont déroulées entre 3 heures et 5h30 à l’est de l’Auditorium Stravinski. Elles ne l’ont pas étonné. « On sentait bien à leur attitude que certains festivaliers n’étaient venus que pour ça ! » Et une de ses collègues de commenter : « De vrais cas sociaux ! » Il faut dire que, parmi les onze jeunes (dont deux mineurs) interpellés par la police vendredi, plusieurs sont revenus samedi soir semer la même zizanie. À Montreux, le staff se pose la question : la justice a-t-elle vu juste en relâchant ces « fouteurs de m… » directement après leur interpellation ? Parmi la dizaine de jeunes arrêtés hier, certains avaient essayé de prendre les septante policiers présents à revers, en passant par les escaliers situés de côté. Avant cela, les agents avaient bloqué la rue passant devant les salles de concert espérant ainsi étouffer l’émeute. La tactique a fini par payer. Vers 5h30, aux premières lueurs du jour, la foule s’est dispersée, laissant derrière elle des deux-roues vandalisés et une vitrine cassée, celle d’un commerce du Montreux Palace. « Les forces de l’ordre ont canalisé cette émeute d’une violence jamais vue sur le festival », se félicite Ruben Mélikian, commandant de Police Riviera. « Ça a un peu gâché la fête de finir sur une telle fausse note », commente de son côté Matthieu Jaton, secrétaire général du Montreux Jazz Festival.

Jacques Antenen : « La multiplication des violences contre la police m’inquiète ! »

Voilà ce qu’inspire à Jacques Antenen la multiplication des violences à l’encontre des policiers, comme à Montreux, mais aussi à Lucerne et à Zurich, ce week-end. Le chef de la police vaudoise constate que la logique du hooliganisme sort de plus en plus des stades et le « sentiment d’impunité » des jeunes concernés y contribue. « On a à faire à des provocateurs qui viennent sciemment se défouler en cherchant la confrontation avec les policiers ou ceux qui représentent l’autorité. Et ce, tout en sachant qu’ils n’écoperont très probablement que de jours-amendes et souvent même avec sursis. » Jacques Antenen appelle ça le « syndrome de l’uniforme ». Ses hommes y sont par exemple confrontés tous les week-ends à Lausanne, à l’heure des sorties de boîtes. Il arrive aussi que des Securitas ou même des ambulanciers en pâtissent. « Pour ces fauteurs de troubles écervelés, l’événement sportif ou culturel n’est qu’un prétexte. Une poignée d’entre eux suffisent à semer le chaos. Qu’une manifestation festive et bon enfant comme le Montreux Jazz en fasse aujourd’hui les frais est inquiétant ! »

Leur presse (Laurent Grabet, Le Matin), 17 juillet 2011.

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