Attentat contre un bureau de recrutement de l’Armée canadienne – nuit du 1er au 2 juillet 2010

La revendication de l’attentat à Trois-Rivières

Voici une copie de la revendication reçue par courriel par La Presse, vendredi matin, à la suite de l’attentat contre un bureau de recrutement de l’armée canadienne à Trois-Rivières. La lettre est signée par le groupe « Résistance internationaliste ».

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La nuit dernière, une charge explosive non improvisée a été activée au Centre de recrutement de l’Armée canadienne à Trois-Rivière (deux appels d’évacuation ont été logés). Résistance internationaliste [Anciennement IRI (Initiative de résistance internationaliste)] sort à nouveau de l’ombre pour joindre l’historique opposition populaire aux pratiques et aux idéaux militaristes de l’État canadien et pour s’assurer que les pouvoirs politique, économique et militaire ne poursuivent impunément l’entreprise d’endoctrinement justifiant leur aventure impérialiste.

Le gouvernement canadien ne se contente pas de nous soumettre à l’oligarchie marchande et de lui livrer nos ressources, il réclame qu’on aille lui asservir d’autres peuples. Subir les effets et les dangers de l’exportation gazière ne suffit pas, il faudrait qu’on aille sécuriser un trajet de pipeline (TAPI) en territoire afghan.

Être les otages dociles des sinistres pétrolières n’est pas satisfaisant, il faudrait joindre la marine canadienne pour aller couvrir leur pillage au Delta du Niger. Demeurer les lucratifs cobayes des machinations de l’industrie pharmaceutique n’est pas assez, il faudrait aller protéger l’approvisionnement mondial d’opium que garantit le narco-régime de Karzaï.

Hostile aux prétentions militaires insufflées par Washington, la population est la cible permanente d’une propagande abjecte où l’occupation étrangère de l’Afghanistan est travestie en mission civilisatrice. Les apôtres des « valeurs démocratiques » et les « sauveurs » des femmes afghanes sont les soldats d’une armée qui donne la torture en sous-traitance et qui cache les crimes sexuels endémiques à tous les échelons de sa hiérarchie, vraisemblablement dans le but de garder les agresseurs sexuels en opération à l’étranger (projet de loi S-3). « Nos soldats » sont les mêmes qui, hier, ont écrasé le peuple métis, maté à mainte reprises des mobilisations ouvrières, mitraillé l’opposition québécoise opposée à la conscription, imposé la Loi des mesures de guerre, assiégé une communauté amérindienne pour un terrain de golf, renversé un gouvernement haïtien démocratiquement élu, et qui demain, nous imposeront les diktats du marché et la soumission fiscale.

Les dirigeants des banques et des multinationales peuvent empocher des fortunes à l’abri du fisc, mais c’est à nous qu’on impose le financement de l’expansion impérialiste. Des blindés à 5 milliards de dollars, des avions à 8 milliards, des navires de guerre à 50 milliards et des soldats à 500 milles par année, c’est une majorité de travailleurs et travailleuses privés d’assurance chômage, c’est le quart des ménages qui peine à se payer un toit, c’est la vieillesse avec des rentes de misère, c’est une multitude d’enfants qui souffre toujours d’insécurité alimentaire.

Cette opération contre le centres d’enrôlement est notre résistance au bourrage de crâne et au racolage intensif par l’armée d’une jeunesse confrontée au vide d’une société avilissante. Nous ne pouvons pas laisser à l’État le monopole de la violence et de sa mise en scène (orgie répressive au G-20, fourniture d’« explosifs » aux jeunes manipulés de Toronto, menaces « fondamentalistes » de l’agent Gilles Breault).

Quant aux soldats de l’Armée canadienne, que ce soit bien clair, ce ne sont aucunement « les nôtres », ils appartiennent à celle à qui ils prêtent bêtement allégeance, sa Majesté Élisabeth II.

CONTRE LA GUERRE IMPÉRIALISTE :

RÉSISTANCE INTERNATIONALISTE (RI)

Leur presse (Cyberpresse), 2 juillet 2010.

 

 

Trois-Rivières (Canada) : attaque explosive contre un centre de recrutement de l’armée

L’attentat qui a endommagé le centre de recrutement des Forces armées canadiennes dans la nuit de vendredi sur la rue Saint-Georges, au centre-ville de Trois-Rivières, a été revendiqué par la Résistance internationaliste, un groupe qui s’oppose aux « pratiques et aux idéaux militaristes de l’État canadien ».

 

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L’organisation a envoyé un communiqué à différents médias pour revendiquer l’attentat. « Cette opération contre le centre d’enrôlement est notre résistance au bourrage de crâne et au racolage intensif par l’armée d’une jeunesse confrontée au vide d’une société avilissante. Nous ne pouvons pas laisser à l’État le monopole de la violence et de sa mise en scène », peut-on lire dans le communiqué.

Plus tôt aujourd’hui, la Sûreté du Québec a confirmé qu’un appel à la bombe a été fait au service 911 dans les minutes qui ont précédé l’explosion.

La déflagration n’a fait aucun blessé, mais les dommages seraient considérables même si la structure de l’immeuble n’avait pas été affectée. Sous la force de l’explosion, plusieurs portes vitrées des bureaux du centre de l’édifice ont volé en éclats.

À leur arrivée, les policiers pouvaient encore n’apercevoir de la fumée, mais aucune flamme. Un homme qui a été témoin de l’explosion était encore sous le choc plusieurs heures après l’événement. « J’ai entendu l’explosion ; ça a sauté sec et fort ! Je suis resté paralysé une trentaine de secondes. Ça venait vraiment du portique, le verre est parti de partout », a-t-il dit, ébranlé.

Leur presse (TVA Nouvelles), 2 juillet 2010.

 

(…) En 2006, un groupe portant un nom similaire, « Initiative de résistance internationaliste », avait revendiqué l’incendie criminel de la voiture de Carol Montreuil, le vice-président de l’Institut canadien des produits pétroliers. L’attentat avait été commis en août devant le domicile de M. Montreuil à Lorraine, au nord de Montréal.

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Le même groupe s’était également proclamé responsable d’une attaque à la bombe contre un pylône d’Hydro-Québec en décembre 2004 dans les Cantons de l’Est, près de la frontière américaine. (…)

Leur presse (La Presse canadienne), 2 juillet 2010.

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