[Grèce] À propos des Cellules de feu

Grèce : lourdes peines de prison dans le procès des anarchistes des Cellules de feu

Deux jeunes Grecs de 23 ans, principaux accusés du procès du groupe extrémiste anarchiste grec Conspiration des cellules de feu, ont été condamnés mardi à 37 ans de prison chacun, après avoir été reconnus coupables de « participation à un groupe terroriste ».

Connu surtout pour l’envoi de colis piégés à des ambassades étrangères et des dirigeants européens qui avait mis en alerte toute l’Europe en novembre 2010, ce groupe a signé de nombreux attentats en Grèce depuis son apparition en 2008 entraînant d’importants dégâts matériels mais jamais de tués.

Après plus de six mois d’audience, le tribunal d’exception formé de trois juges et siégeant dans la prison de Korydallos où étaient détenus provisoirement la plupart des coupables, a infligé des peines à sept des neuf jeunes jugés, âgés de 20 à 31 ans.

Deux accusés ont été acquittés faute de preuves.

Haralambos Hatzimihélakis et Panayiotis Argyros, 23 ans chacun, ont été condamnés à 77 ans de prison pour différents crimes dont « constitution et participation à une organisation criminelle », ramenés à 37 ans après fusion des peines.

Ils ont également été condamnés pour « instigation morale » à des attentats à l’engin explosif en 2009 contre les domiciles de l’ex-secrétaire d’État à l’Intérieur, Panayotis Hinofotis et le domicile de l’ex-ministre socialiste Louka Katséli à Athènes, cadre socialiste à l’époque, ainsi que contre le ministère de Macédoine-Thrace à Salonique.

Georges Karayannides, 31 ans, a été condamné à 20 ans de prison ferme pour « participation à une organisation criminelle » et pour « complicité » dans l’attentat contre Mme Katséli.

Trois autres, deux hommes de 22 ans et une femme de 20 ans, se sont vus infliger des peines de 11,5 ans de prison chacun.

Enfin, Emmanuel Yiospas, a été condamné à 2 ans et 9 mois de prison avec sursis pour des faits relevant du droit commun, non explicitement liés à des actes extrémistes.

Dans la salle d’audience, l’annonce du verdict a été accompagnée d’incidents, après le rejet par le tribunal des demandes de sursis pour deux accusés. Un groupe de jeunes a crié des slogans contre les juges avant que la police n’intervienne pour les évacuer des lieux, selon une source judiciaire.

S’attaquant à des personnalités ou à des institutions, le groupe a débuté ses actions en 2008 avec de petits engins incendiaires avant de les multiplier, surtout après les troubles urbains provoqués par la mort d’un adolescent tué par la police en décembre 2008 à Athènes.

Le groupe a revendiqué l’envoi en novembre 2010 de colis piégés aux dirigeants allemand Angela Merkel, italien Silvio Berlusconi et français Nicolas Sarkozy et à d’autres institutions et ambassades européennes, à qui avaient été adressés des livres évidés remplis de poudre explosive.

Son démantèlement a commencé en septembre 2009, après la découverte de deux « caches » à Athènes et l’arrestation depuis de plus d’une vingtaine de personnes.

Dans un premier temps, neuf d’entre eux ont été déférés devant la justice, pour des actes commis en 2008 et 2009. Les accusés dans l’affaire des colis piégés, dont Hatzimihelakis et Karayannides, doivent être jugés d’ici début 2012.

Les Cellules de feu font partie d’une nouvelle génération de groupes extrémistes grecs après ceux de la fin de la junte des colonels (1974), dont le plus connu, le groupe meurtrier du 17-Novembre, avait été démantelé en 2000.

Le groupe revendique des liens avec d’autres groupes anarchistes à l’étranger, dont l’Italien FAI, Fédération anarchiste informelle, qui a exprimé sa solidarité en avril à ses « camarades emprisonnés grecs ».

Leur presse (Hélène Colliopoulou, Agence Faut Payer), 19 juillet 2011.

 

Grèce : Sept personnes reconnues coupables dans le procès des Cellules de feu

Sept jeunes Grecs ont été reconnus coupables mardi par un tribunal d’exception à Athènes qui jugeait depuis janvier neuf personnes accusées d’avoir participé à des actions violentes commises par la Conspiration des cellules de feu, un groupe extrémiste anarchiste.

Ce groupe, qui n’a jamais signé d’actions meurtrières, a revendiqué des dizaines d’attentats depuis 2008, dont le plus retentissant fut l’envoi en novembre de colis piégés à des ambassades étrangères et des dirigeants européens qui avait mis en alerte toute l’Europe.

Six d’entre eux ont été reconnus coupables de participation à des actes extrémistes, le septième, Emmanuel Yiospas, relève du droit pénal commun après avoir été reconnu coupable de cambriolage, vol et constitution de faux sans que ces faits soient explicitement liés à des actes extrémistes.

Sur les six, Haralambos Hatzimihélakis et Panayiotis Argyros, 23 ans chacun, ont été reconnus coupables de constitution et participation à un groupe terroriste, ainsi que pour instigation morale à des attentats à l’engin explosif en 2009 contre les domiciles de l’ex-secrétaire d’État à l’Intérieur, Panayotis Hinofotis et de l’ex-ministre socialiste Louka Katséli à Athènes.

Les quatre autres, dont une femme, ont été reconnus coupables de complicité de fabrication d’engins explosifs.

Les peines pour les sept coupables, âgés de 21 à 31 ans, doivent être prononcées en début d’après-midi, selon la cour criminelle spéciale qui siège dans la prison de Korydallos en banlieue d’Athènes, où la plupart des coupables sont en détention provisoire, a-t-on indiqué de source judiciaire.

Les deux derniers accusés, qui étaient jugés par cette même cour, ont été acquittés par manque de preuves.

Leur presse (Agence Faut Payer), 19 juillet 2011.

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Traduit de l’anglais (This Is Our Job) – Antidéveloppement.

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