[Compaoré dégagé au Burkina] La volaille françafricaine

Pauvre Blaise !

Le vendredi 31 octobre 2014, l’Afrique de l’Ouest a fait un grand pas vers la paix et la stabilité. Ce jour-là, la France exfiltrait son garde-chiourme Blaise Compaoré. Cette fuite clôt vingt-sept ans d’un règne despotique sur le Burkina Faso, finalement emporté par une déferlante de citoyens sans armes.

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Durant ces vingt-sept années, l’assassin de Sankara, fauteur des monstrueuses guerres civiles du Liberia et de la Sierra Leone, de la déstabilisation de la Côte d’Ivoire et du Mali, vit les marionnettes françafricaines se succéder dans ses fauteuils faux Louis XV, sous les dorures de son palais en toc au milieu du Sahel. Et chacune d’y aller de son caquetage :

c’est Ségolène Royal saluant « la sagesse, l’expérience, la volonté toujours renouvelée, et les ambitions du Président Blaise Compaoré de toujours faire avancer son pays, la sous-région et l’Afrique […]. Le Burkina peut compter sur moi dans sa volonté de redorer son image à l’étranger » ;

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Jean-Michel Ribes, directeur de théâtre, proche de François Hollande : « j’ai été charmé par la timidité mystérieuse du président Blaise Compaoré, chef d’Etat pacificateur après avoir été un guerrier » ;

Gabriel Cohn-Bendit, solliciteur, « Monsieur le président, le plus beau cadeau que vous puissiez m’offrir pour les 75 ans que j’aurai en avril 2011 c’est de faire de moi un citoyen burkinabè » ;

Stéphane Hessel, compatissant, « Il souffrait de l’injuste image d’usurpateur que lui infligeait la façon dont il avait mis un terme au règne de son prédécesseur, ami, compagnon des premières années de la révolution, Thomas Sankara, dont il avait condamné les excès et redouté l’évolution dictatoriale ». Que de délicatesse dans ce « mettre un terme » pour éviter de dire « assassiner » ! Cette grande conscience satisfaite et bavarde d’indigné professionnel, ayant abdiqué en Afrique toute capacité d’indignation, était la plus belle prise du plan médias de Compaoré : « J’avais pu me mettre à sa disposition pour réfléchir sur les institutions démocratiques dont il souhaitait doter le Burkina Faso. Je n’oublierai jamais l’accueil généreux qu’il m’a réservé en me proposant de participer aux travaux d’une Commission de futurs responsables à qui seraient transmis le respect des Droits de l’Homme et le souci de la pluralité démocratique. »

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Après cela Élisabeth Guigou, recevant flatteusement Blaise Compaoré le 5 juin 2013 devant la commission des Affaires étrangères, semble économe dans le compliment « Monsieur le Président de la République, merci. Ces applaudissements, qui ne sont pas systématiques dans notre Commission, témoignent de notre gratitude pour le rôle que vous jouez et pour la vision que vous avez du développement de votre pays et du continent africain. »

Pauvre Blaise ! Comme le héros du roman éponyme de la Comtesse de Ségur, qui jouait avec les enfants de ses maîtres et payait pour leurs bêtises, Compaoré apprend enfin que toutes les gentillesses et flatteries à son égard ne s’adressaient pas à sa personne mais au rôle irremplaçable qui était le sien d’être l’exécuteur des basses besognes de la Françafrique et d’en porter seul la honte. Il y a peu de chance que les premiers responsables soient punis, tous ceux qui, après avoir crié pendant quatre ans au risque d’ »évolution dictatoriale » de l’intègre Sankara, se réjouirent pendant vingt-sept ans de voir Compaoré « réfléchir sur des institutions démocratiques », jusqu’à ce que le peuple tape du poing sur la table, que l’usurpateur saute par la fenêtre et que la volaille françafricaine se taise.

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Odile Tobner, éditorial de Billets d’Afrique 241, 6 décembre 2014

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[ZAD des Chambarans] Au-devant des manifestants pro-Center Parcs

Au-devant des manifestants pro-Center Parcs

Dimanche 7 décembre, nous sommes venu-e-s à cinq offrir du café, rencontrer et échanger avec les manifestant-e-s pour le Center Parcs de Roybon.

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Important dispositif de gendarmes, habillés Robocop dans un rayon de 2 à 3 km autour de la maison forestière …

Pour exprimer notre démarche nous avions des cartons « Je suis venue papoter pas provoquer », « je suis venue comprendre et écouter », et « nous sommes tous frères ». Notre intention était de nous présenter, d’être dans l’écoute, la compréhension des motivations des pro-Center Parcs, et non pas dans l’argumentation, ou même la volonté de les convaincre.

Du côté des manifestants était aussi perceptible l’envie globale qu’il n’y ait pas de violence. Mais la communication a été difficile. Les manifestant-e-s pour le Center Parcs ont exprimé beaucoup de colère, de préjugés et certain-e-s nous ont insulté-e-s, voire menacé-e-s. Collectivement, ils ont fait le choix de ne pas discuter avec nous, et seulement deux personnes se sont approchées pour nous parler, au départ dans des échanges vifs, puis la tension est retombée au fur et à mesure de la discussion.

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… Toutefois les gendarmes ferment les yeux sur les personnes qui passent à travers champ.

Nous sommes conscient-e-s que la plupart des pro-Center Parcs sont d’abord motivé-e-s par le constat d’une crise économique forte à Roybon, constat que nous partageons. Nous n’avons simplement pas la même vision de la solution à apporter à ce problème.

Nous n’abandonnons pas le dialogue avec les partisan-ne-s du projet, et nous souhaitons bientôt proposer d’autres occasions d’échanger avec tou-te-s celles et ceux qui se sentent concerné-e-s par le devenir de la forêt des Chambarans et du territoire.

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ZAD Roybon, 7 décembre 2014

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[ZAD des Chambarans] On déménage Pierre et Vacances

Marche aux flambeaux : on déménage Pierre et Vacances !

6 décembre 2014, c’est la fête des lumières à Roybon ! Cinq cent personnes ont participé ce soir à une marche aux flambeaux contre le chantier de Center Parcs.

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Rendez-vous était donné à 18h pour un vin chaud et une soupe conviviale. Une fanfare accueillait les manifestants dans une ambiance bon enfant.

À 19 heures, des dizaines de flambeaux sont allumés et le cortège s’élance sur la route en lacets qui monte au chantier. Un long serpent de lumière illumine les hauteurs de Roybon. Chansons et batucada rythment la ballade. À l’avant, une banderole : « Où la Zad passe, les chantiers trépassent ! »

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Arrivés au sommet de la colline, les manifestants ouvrent la barrière et pénètrent sur les terrains privatisés par Pierre et Vacances. Encore 300m et les voici arrivés devant les baraques de chantier. Les 5 vigiles présents (les mêmes qui ont frappé des zadistes quelques jours auparavant) sont écartés sans violence.

Toujours en musique, lapins et écureuils redécorent avec de la peinture les algecos et les voitures des vigiles, cependant que d’autres ouvrent les portes et débarrassent le rare mobilier restant à l’intérieur. Les meubles passent de main en main pour être jetés plus loin. « On déménage Pierre et Vacances » crient les manifestants. Du même coup, les baraques de chantier sont remplies de terre et de branches : la nature reprend ses droits ! « Pas de chantiers dans la forêt, la forêt dans le chantier ! »

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C’est déjà l’heure de rentrer. Les manifestants font demi-tour et redescendent au lac. Ils repartent fiers d’avoir montré leur détermination à bloquer le chantier, et décidés à revenir bientôt.

De 7 à 77 ans, et chacun à sa manière, tout le monde est le bienvenu pour participer au mouvement contre Center Parcs.

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Lapins et écureuils unis contre Center ParcZAD Roybon, 6 décembre 2014

 

http://juralib.noblogs.org/files/2014/12/045.jpg(…) une quarantaine de membres du collectif Zad (zone à défendre) Roybon ont soulevé des barrières pour faire passer des voitures gratuitement sur l’A48 au péage de Voreppe, à quelques kilomètres de Grenoble, selon la société d’autoroute Area.

Les « zadistes », qui ont opéré pendant trois quarts d’heure, ont été dispersés « dans le calme » par les gendarmes, selon la même source. (…)

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer, 6 décembre 2014)

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[ZAD des Chambarans] Journée du 5 décembre à la MaquiZAD

Journée du 5 décembre à la MaquiZAD
Communiqué du 5 décembre

Aujourd’hui vendredi, le chantier est toujours bloqué. C’est devenu presque une routine : les agents de sécurité surveillent le chantier, les ouvriers commencent à travailler, nous arrivons nombreux pour les arrêter, un huissier vient constater, et chacun s’en va de son côté !

Pendant ce temps à la maison, tout le monde s’active en prévision du week-end : aménagement de la maison et de la zone d’accueil, préparation des repas et réception des nombreux dons qui continuent d’arriver. L’assemblée générale quotidienne vient clore une journée bien remplie, suivie d’un repas touTEs ensemble.

Au programme de demain :

Dans l’après-midi à la MaquiZAD, ateliers aux choix :

• confitures
• conserves de fruits et légumes
• « porteurs de paroles » (animation d’expression publique)
• batucada (16h) – apportez de quoi faire du bruit
• …

En soirée, RV à Roybon pour la Marche aux flambeaux !

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Viendez touTEs !

N.B. : Pour les copains et copines qui voudraient dormir sur place ce week-end, prévoyez tentes et vêtements bien chauds car la maison ne pourra pas accueillir tout le monde.

Et pensez à co-voiturer !

Nous demandons à ceux et celles qui le peuvent de faire des gâteaux, cakes, tartes, biscuits… pour les vendre à prix libres en soutien à l’occupation.

Mailing – 5 décembre 2014

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[Intimidation des manifestants] Rassemblement solidaire Mardi 9 décembre devant le tribunal de Nantes

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Contrôles policiers en marge des manifestations
NON À LA RÉPRESSION POLITIQUE, NON À LA CRIMINALISATION DES MOUVEMENTS SOCIAUX

« Partis de Rennes en stop avec des gens se rendant également à la manifestation, nous sommes arrêtés un peu avant Nantes. La police nous fait dévier sur l’aire de Treillères, nous demande notre direction, très certainement dans le but d’interpeller ou d’empêcher les manifestants d’accéder au départ de la manifestation.

Arrivés sur Nantes nous nous garons en périphérie pour rejoindre le centre en tramway. À peine sortis de celui-ci nous apercevons un camarade contrôlé avec fermeté par les forces de l’ordre. En effet celui-ci a une pancarte dont il refuse de se débarrasser (avec le slogan « Semons des graines pas des lacrymos »). Nous restons en observation ; la scène nous paraissant démesurée. Ils finissent par l’embarquer dans une fourgonnette. Sans le savoir je n’allais pas tarder à le rejoindre… Nous avons voulu retrouver le point de rendez-vous mais je me fais contrôler à mon tour. Les CRS procèdent alors à une fouille de mon sac et en ressortent mon couteau à sandwich (héritage de mon grand-père qu’ils confondront plus tard avec un « cran d’arrêt » !!!) et mon jus de citron. Ces deux derniers étant confisqués, je me retrouve à mon tour, dans la fourgonnette qui nous emmène au commissariat où je passerai 7 heures de garde à vue (de 14h15 à 21h15), avec comme chef d’inculpation : port d’arme de catégorie D.

Après une attente en cellule les forces de l’ordre procèdent à mon interrogatoire, me posent quelques questions sur mon identité, confirment l’accusation de port d’arme puis me demandent si j’ai quelque chose à déclarer. Mis à part mon sentiment d’incompréhension, je réponds que non. Le policier n’ayant rien d’autre à ajouter, je retourne en cellule.

Vers 19h on me propose un repas, je précise que je suis végétarien (comme la quasi-totalité des autres interpellés). Ils ont la gentillesse de nous servir des lasagnes au bœuf en précisant que nous n’aurons qu’à trier. Une preuve supplémentaire du respect porté aux détenus. Je fini par sortir aux alentours de 21h15 avec une convocation pour le tribunal correctionnel de Nantes le 9 décembre à 8h30. La peine maximale requise pour les armes, munitions ou leurs éléments de la catégorie D (à l’exception de ceux qui présentent une faible dangerosité) est d’un an d’emprisonnement et de 15’000 euros d’amende ».

Nous n’acceptons pas ce procès politique, car c’est bien de la criminalisation d’un mouvement social dont il s’agit. C’est pourquoi nous appelons à un rassemblement de solidarité à notre camarade mardi 9 décembre à 8h devant le tribunal de Nantes quai François Mitterrand ainsi qu’à votre générosité concernant les frais d’avocats et amendes éventuels.

CNT Interpro Brest

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[ZAD des Chambarans] Blocage des pierres de Pierre

Blocage des pierres de Pierre (& Vacances)
Communiqué de presse du 4 décembre

Ce matin, les opposantEs au Center Parcs ont empêché la reprise du chantier en bloquant l’accès des ouvriers outillés de tronçonneuses aux arbres de la forêt de Chambaran.

Parallèlement, un petit groupe de camarades faisait barrage face à deux camions chargés de pierres. Suite à la demande de la gendarmerie – accompagnée d’un huissier – de ne pas faire entrave au travail, nous avons délibéré et décidé d’un commun accord de démonter la barricade et de laisser avancer doucement, très doucement, les camions. Cette opération « escargot » s’est déroulée sur plusieurs heures dans le calme et la cohésion jusqu’au départ des camions. Le premier camion a fait marche arrière pour repartir, le second a quitté la zone peu après ; le chauffeur énervé a déchargé ses pierres, malgré la présence des copains derrière la benne. Suite à ces événements, les gendarmes ont quitté les lieux dans le calme. Les copains sont toujours dans les bois et n’ont pas l’intention de les quitter.

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Pendant ce temps les visites ont continué à la maison, des gens très positifs et très contents de voir ce que l’on fait, énormément de locaux et personnes de la région s’organisant en co-voiturage (Côte St-André, Romans…). Au moins une trentaine de personnes dont un certain nombre est passé plusieurs fois dans la journée.

Le maire de Roybon, Serge Perraud, nous a rendu visite. Un débat, avec modération, a eu lieu en présence des médias entre les opposantEs au Center Parcs et lui. Échanges respectueux de part et d’autres.

À suivre !

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ARTICLE ET REPORTAGE DE FRANCE 3 ALPES (4 décembre)

N.B. : étant donnée la grande sollicitation des journalistes, un « accueil médias » a lieu chaque jour de 14h à 16h, en dehors duquel aucune information n’est donnée hormis par communiqués de presse et à moins d’un événement particulier.

ZAD Roybon

 

Besoins prioritaires à la MaquiZAD

Matériel d’escalade (cordes, baudriers, mousquetons…)
Pioches
Piles rechargeables et chargeur
Palettes / bois
Vis et clous
Câbles en acier
Poulies
Tonnelle
PC portable
Vidéo-projecteur
Vélos (VTT)
Grosses gamelles (pour cuisine collective)
Sucre, huile, vinaigre
Citron
Miel
Bocaux
Stérilisateur

Mailing – 5 décembre 2014

 

À Roybon, partisans du Center Parcs et zadistes se mènent une guerre des nerfs [Le communiqué de la préfecture – NdJL]

À quelques kilomètres du plateau du Vercors, le village de Roybon est agité par la contestation autour du projet de Center Parcs. L’inquiétude grandit chez les habitants, qui craignent des débordements de la part des zadistes.

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Sur le chantier du futur Center Parcs à Roybon (Isère), le 3 décembre 2014, les travaux sont à l’arrêt depuis deux jours.

À 5 heures du matin, mercredi 3 décembre, en pleine forêt de Chambaran, sur les routes qui encerclent le bois des Avenières, lieu de construction du futur Center Parcs, se joue un étrange ballet… Près du village de Roybon (Isère), des phares de voitures s’allument brusquement au détour d’un chemin, des silhouettes émergent de la brume. La température est de -3°C et ils sont une dizaine de zadistes à sillonner les routes alentours pour vérifier les allées et venues.

Leur but : empêcher la reprise des travaux sur le site et bloquer l’accès du chantier aux ouvriers. Après Sivens et Notre-Dame-des-Landes, la forêt de Chambaran, l’une des plus grandes d’Isère, est devenue en trois jours l’hôte d’une nouvelle « zone à défendre » (ZAD). La contestation enfle autour du projet de nouveau Center Parcs, qui doit s’étendre sur plus de 200 hectares. Le site, dont l’ouverture est toujours prévue en 2017, pourra accueillir près de 6000 personnes dans un village clôturé où un millier de bungalows, ainsi que des commerces et des restaurants, entoureront une bulle transparente géante maintenue artificiellement à 29°C, avec plusieurs piscines, jacuzzis et saunas.

« Les zadistes veulent nous pousser à la faute »

À l’entrée du site, des vigiles cagoulés barrent l’accès au chantier. Ils sont sur le qui-vive. Ce matin, les conditions sont particulièrement difficiles : impossible de distinguer la moindre silhouette tant le brouillard est dense. À 7h30, les phares de trois voitures percent enfin la nuit : les entrepreneurs et leurs ouvriers sont là. Ils sont accompagnés d’un huissier mandaté par la direction de Center Parcs et chargé de constater les éventuelles entraves aux travaux. Équipés de bombes lacrymogènes et de matraques, les vigiles escortent les bûcherons dans la forêt. Ils resteront auprès d’eux toute la journée.

Pour les responsables du chantier, la journée est un test. Si les zadistes ne se manifestent pas, les machines pourront revenir. Tous les engins ont dû être évacués après les violences des deux derniers jours. Les entrepreneurs racontent la façon dont les zadistes, venus en nombre, sont montés sur les machines, quitte à se mettre eux-mêmes en danger. « C’est ce qu’ils veulent, nous pousser à la faute, dénonce François Brun-Buisson, directeur d’une scierie. Il faut à tout prix que l’on garde notre calme, même s’ils nous caillassent ou qu’ils essaient de brûler nos machines. »

En plein cœur de la forêt de Roybon, c’est une véritable guerre des nerfs qui se joue. « On a capté les fréquences de talkies-walkies qu’utilisent les zadistes. Ils ont une cartographie quadrillée de la zone, ils se cachent, nous observent, nous comptent, ou notent nos déplacements. » Pour l’instant, les zadistes ont l’avantage. Jeudi 4 décembre, ils bloquaient de nouveau le chantier.

« Nous resterons jusqu’à l’abondon définitif du projet »

Installés 3 kilomètres plus loin, une cinquantaine d’entre eux squattent, depuis dimanche 30 novembre au soir, la maison forestière de la Marquise, mise en vente par l’Office national des forêts (ONF). Ils en ont fait leur base arrière et l’ont renommée la Maquizad.

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Les zadistes bloquent l’accès à la zone qu’ils occupent, près de Roybon (Isère), le 3 décembre 2014.

Accès barricadés, mirador de fortune dans les arbres, les zadistes en contrôlent l’accès 24 heures sur 24. Leur objectif : « Rester ici jusqu’à l’abandon définitif du projet. » Pour Yann, jeune zadiste d’une vingtaine d’années, chargé de la communication du groupe, le projet de Center Parcs « accumule toutes les bêtises de notre société : gâchis environnemental, corruption politique, gaspillage de l’argent public et financiarisation de la société au profit d’une multinationale. »

Mais la lutte est aussi « l’occasion de retrouver des amis, d’en rencontrer de nouveaux et de vivre une expérience collective en s’organisant autour d’un lieu, dans lequel on puisse vivre, dormir, manger, se reposer et discuter », précise-t-il.

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Les zadistes guettent l’arrivée des forces de l’ordre du haut d’un mirador en bois, à l’entrée de leur zone d’occupation, près de Roybon (Isère), le 3 décembre 2014.

Leurs moyens d’action ? Être présents au quotidien et empêcher la poursuite des travaux. Ils prévoient notamment une retraite aux flambeaux et une distribution de vin chaud samedi 6 décembre.

« Une chance inouïe pour le village, qui se meurt »

Mais les zadistes sont loin de faire l’unanimité auprès des habitants. Mardi 2 décembre, deux cents Roybonnais, chefs d’entreprise, commerçants, élus, agriculteurs ou employés, se sont réunis dans l’ancienne cantine du collège, fermé depuis cinq ans, et devenu le symbole de la désertification rurale. Rarement une réunion publique n’avait été aussi agitée dans ce village perdu entre Grenoble et Valence.

Les zadistes concentrent nombre d’inquiétudes — « Qui sont-ils ? » — et aussi beaucoup de colère — « Des illuminés, chômeurs et marginaux ». « Mais où est l’autorité de l’État, quand les hors-la-loi font la loi ? » s’indigne un agriculteur. « Il faut les faire partir par tous les moyens », lance une femme.

Beaucoup de villageois tiennent au projet du Center Parcs : « Une chance inouïe pour le village qui ne comprend plus que quatre commerces et qui se meurt. » Ils reprennent les arguments du groupe Pierre et Vacances : « Un projet respectueux de l’environnement, qui s’étend seulement sur 0,42% de la superficie totale de la forêt. » « Le projet est tombé à pic et va redonner vie à la région et créer des emplois », souligne Christian Luciani, président de l’association Vivre en Chambaran, qui anime la réunion.

Le projet prévoit en effet 697 créations de postes et d’importantes retombées fiscales pour les collectivités locales. Pour le maire (UDI) de Roybon, Serge Perraud, « il subit une prise d’otage économique et politique ». Il dénonce notamment le revirement de Jean-Jack Queyranne, président socialiste de la région Rhône-Alpes, longtemps favorable au projet, qui demande désormais la suspension des travaux face à la montée de la contestation.

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Réunion publique organisée par l’association Vivre en Chambaran, le 2 décembre 2014 à Roybon (Isère).

Lors de la réunion publique de Roybon, les habitants se félicitent du soutien de Jean-Pierre Barbier, député UMP de l’Isère, qui a dénoncé, mardi 2 décembre à l’Assemblée nationale, le comportement des zadistes. Ils se réjouissent aussi de la prise de position du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a assuré qu’il ferait appliquer le droit « avec la plus grande netteté ».

« Roybon, c’est dix fois la zone humide impactée de Sivens »

Mais tous les habitants ne soutiennent pas le projet. C’est le cas de Bertrand, de l’association Pour les Chambarans sans Center Parcs (PCSCP). L’association, qui soutient ouvertement les zadistes, conteste les chiffres donnés par Center Parcs, « selon lequel seuls 76 hectares de zone humide seront impactés. En réalité, il s’agit plutôt de 110-120 hectares. Roybon, c’est dix fois la zone humide impactée de Sivens. » La Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna), la Fédération de pêche de la Drôme ainsi que la PCSCP ont déposé plusieurs recours auprès du tribunal administratif de Grenoble, qui seront examinés le 12 décembre.

Les villageois en faveur du projet, eux, ne veulent pas attendre cette date et discutent des moyens d’action pour défendre le chantier. « Une marche pacifique dimanche 8 décembre », mais aussi des précautions à prendre : « Ne pas entrer directement en confrontation avec les zadistes, faire attention aux réseaux sociaux et, surtout, se faire entendre autant que les opposants. »

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Tatiana Lissitzky, francetvinfo.fr, 5 décembre 2014)

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[Conakry] Hourrah pour la population de Yimbaya !

Conakry : Pourquoi les jeunes de Yimbaya se sont révoltés ? (le film de la scène)

CONAKRY-Des populations qui craignent la propagation du virus Ebola (dans leur quartier) ont empêché les autorités de Conakry de construire un centre de traitement de cette terrible maladie, à Yimbaya, quartier situé dans la haute banlieue de la capitale, a constaté sur place Africaguinee.com.

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Prévu initialement à Kipé dans la Commune de Ratoma, la construction du  2ème  centre de Traitement Ebola a été finalement ramenée à Yimbaya dans la commune de Matoto. Les autorités ont expliqué ce changement à cause de la proximité de l’endroit « initialement » choisi de la grande route. Yimbaya a été donc choisi pour abriter ce centre.

Mais problèmes : Puisque les populations de ce faubourg de Conakry ne veulent pas en entendre parler. Et, elles l’ont fait savoir ce jeudi 4 décembre 2014 par la plus brave des manières.

La construction de ce nouveau centre « au cœur de capitale guinéenne » est un projet préfinancé par les États-Unis à travers son ambassade à Conakry. La pose de la première pierre était prévue à 11 heures au stade de Yimbaya-bougie.

À 10heures, les organisateurs de la Cérémonie commencent les installations. Des tentes, chaises y sont installés. Des tapis-rouges étalés à l’avant du logis prévu pour le Chef de l’État. Même une citerne à eau a été envoyée pour arroser le terrain afin de limiter la poussière. Des femmes entonnent des chansons faisant les éloges du président Alpha Condé.

Pendant ce temps des groupuscules se formaient à l’extérieur du stade. Et, l’arrivée du gouverneur de la ville de Conakry, Soriba Sorel Camara sur les lieux à 11heures, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Cette fois les jeunes deviennent plus agaçants en scandant des cris hostiles.

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Le centre de traitement n’est pas le bienvenu à Yimbaya…

« Ebola tue tout le monde. Les médecins ne sont pas épargnés, les militaires ne sont pas épargnés, la population n’est pas épargnée par ce virus. Ce que nous faisons n’a rien à avoir avec la politique. Nous voulons juste sauvegarder la santé des populations de Yimbaya. Le centre de traitement n’est pas le bienvenu à Yimbaya. Il y a d’autres sites mieux indiqués pour construire un centre Ebola que Yimbaya qui est au cœur de la capitale », tempête un jeune manifestant, Naby Touré.

« Si on construit ce centre ici, la contamination (du virus) sera encore plus dense. C’est à cause de ça que nous ne voulons pas la construction de ce centre ici », renchéri Tolno Sory, un autre « ébolaphobe ».

Les populations ne sont en aucun cas en risque…

Les responsables de MSF soutiennent pourtant le contraire : « Nous maîtrisons complètement les risques liés aux contaminations dans la gestion de ce virus. Les populations ne sont en aucun cas en risque. Je le garantie en mon nom propre et au nom de mon organisation. Il n’y a pas un seul virus qui sort de notre centre, pas une seule contamination. La peur existe, mais le risque n’existe pas », assure le responsable de la mission MSF en Guinée, Jérôme Mouton.

Devant cette cohue, le premier magistrat de ville de Conakry tente de sensibiliser. Un micro-speaker lui a été tendu pour livrer son message. Mais les cris des manifestants deviennent de plus en plus vifs et sonnants que la voix du gouverneur Sorel. « Ebola ne sera pas envoyé ici », entendait-on.

Et, c’est comme si cette tentative de sensibilisation « de dernière minute » du gouverneur a fait montée l’adrénaline. Les grognards se sont mis à conspué le gouverneur sous les regards impuissant de chef de la  délégation spéciale de Matoto et des forces de sécurité. La foule se dirige à l’intérieur du stade. C’est la casse : Les manifestants s’en prennent  aux installations : tentes, chaises, engins, tout est renversé. Des loubards emportent des chaises, des barres de fer.

À 12 heures, le gouverneur annonce l’annulation de la pose de la première. Mais le bras de fer s’intensifie. La  débandade s’installe. C’est le sauve qui peut. Certains diplomates venus assister à la cérémonie inaugurale, tels l’ambassadeur des USA en Guinée, Alexander Lascaris, plient bagages sur les huées de la foule.

Quelques instants après c’est le gouverneur et sa délégation qui suit sous les sifflements des manifestants.

à 13 heures des responsables de MSF sont sauvés de justesse…

Certains responsables de Médecins Sans Frontières qui étaient restés à l’intérieur du stade ont été sommés par les protestataires de sortir. Sur la pointe des pieds, ils plient bagages. Et ils n’ont pu saint et sauf que grâce à la protection serrée des services de sécurité qui les ont cortégé jusqu’à sortir de la jungle. Les jeunes pourchassent forces de l’ordre et véhicules de MSH jusqu’à la sortie du quartier.

Malgré cette hostilité affichée des populations riveraines, le responsable de la mission MSF en Guinée, Jérôme Mouton, semble la minimiser : « c’est une réaction tout à fait normale. Je pense que j’aurai la même réaction si on venait construire le centre de traitement d’une maladie aussi effrayante sous mes fenêtres. On comprend leur réaction », déclare-t-il.

« Ce centre ne représente aucun risque pour eux. C’est une grande chance pour les populations de Conakry parce qu’on va augmenter le niveau de qualité des soins qu’on va offrir aux malades atteints de cette terrible maladie », argumente-t-il.

Notons que ce n’est pas la première que des populations s’opposent aux agents de lutte contre la maladie Ebola. En septembre dernier, les populations de Womey se sont attaquées à une délégation régionale, partie pour une sensibilisation sur le virus Ebola. Huit personnes ont été sauvagement assassinées.

Diallo Boubacar, AfricaGuinee.com, 4 décembre 2014

 

(…) Il y a quelques semaines également des citoyens s’étaient soulevés contre la construction d’un autre centre cette fois à Kaporo Rail dans la commune de Ratoma. Ce centre, dont il est prévu de construire à Yimbaya, s’il est réalisé doit permettre de faire déménager celui qui se trouve en ce moment dans l’enceinte de l’hôpital national Donka. (…)

AfriqueZoom.info, 4 décembre 2014

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Peña dégage ! (2)

Mexique : les parents des 43 «renient» le président Peña Nieto

Les parents des 43 étudiants mexicains disparus depuis plus de deux mois refusent de reconnaître le président Enrique Peña Nieto, les autorités n’ayant pu jusque-là retrouver leurs enfants vivants, a déclaré l’un d’eux mardi.

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«Nous renions Peña Nieto, car il est incapable, corrompu», a affirmé Felipe de la Cruz, père de l’un des disparus, lors d’un rassemblement à Chilpancingo, la capitale de l’État du Guerrero (sud), à l’issue d’une manifestation ayant réuni quelque 5000 personnes.

«Nous renions Peña Nieto, car il est incapable, corrompu», a affirmé Felipe de la Cruz, père de l’un des disparus, lors d’un rassemblement à Chilpancingo, la capitale de l’État du Guerrero (sud), à l’issue d’une manifestation ayant réuni quelque 5000 personnes.

«Nous condamnons ce gouvernement pour qu’il commence à préparer ses valises parce qu’ils vont s’en aller, ils n’ont pas leur place dans ce pays», a-t-il poursuivi.

Lundi, jour qui marquait les deux ans du président mexicain à la tête de l’État, plusieurs milliers de personnes avaient manifesté à Mexico et réclamé sa démission.

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Les élèves enseignants de l’école normale rurale d’Ayotzinapa (Guerrero) sont portés disparus depuis le 26 septembre et l’attaque de l’autobus qui les transportait par des policiers et des membres du crime organisé.

Selon les autorités, les étudiants ont probablement été tués et ensuite brûlés.

Pratiquement pas un jour ne se passe depuis sans que le Mexique ne connaisse une manifestation ou une protestation, souvent avec des occupations de bâtiments publics, des blocages d’autoroutes et parfois des violences, incendies ou affrontements avec la police.

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Protesters took over Televisa facilities today in Mexicali, Baja California to broadcast messages from the normalistas of Ayotzinapa.

La seule rencontre entre Enrique Peña Nieto et les parents des disparus s’est déroulée le 29 octobre. Le président s’était alors engagé à accroître les efforts pour retrouver les jeunes et avait ordonné la création d’une commission comprenant des représentants du ministère public et des familles pour «maintenir quotidiennement informés les parents du cours de l’enquête».

Leur presse (Agence Faut Payer à Chilpancingo via LaPresse.ca, 3 décembre 2014)

 

Colère de la population à Mexico City, où une importante manifestation dégénère

A l’occasion des deux ans de la présidence contestée d’Enrique Peña Nieto au Mexique, où la disparition de 43 étudiants demeure toujours un mystère, une importante manifestation a dégénéré à Mexico City.

Des protestataires ont mis à sac des devantures et engagés des heurts avec la police anti-émeute dans la nuit de lundi à mardi à Mexico City. En même temps, des dizaines de milliers de personnes manifestaient contre le président Enrique Peña Nieto qui fêtait hier les deux ans de son accession au pouvoir.

La popularité du président mexicain a chuté à environ 40%, reflet d’un mécontentement général depuis la disparition et le probable massacre de 43 étudiants il y a deux mois.

Armés de battes et d’extincteurs, des manifestants ont attaqué des banques et des restaurants le long du boulevard Reforma dans la capitale mexicaine, où des milliers de personnes s’étaient rassemblées pour demandé la fin de l’impunité et la justice pour les étudiants disparus.

Des affrontements ont eu lieu entre des protestataires et les forces de police, qui ont fait usage de gaz lacrymogène. Les secouristes ont fait état de plusieurs blessés.

Leur presse (RTS.ch, 2 décembre 2014)

 

Mexico protests target state offices, oil refinery

MEXICO CITY (AP) — Protesters marched in several cities in Mexico on Monday to mark the second anniversary of President Enrique Pena Nieto’s administration and demand the government find 43 students who disappeared at the hands of police.

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Masked protesters seize a police vehicle after teachers marching to demand justice for the 43 missing students, attacked the State Attorney General’s offices in the state capital city of Chilpancingo, Mexico, Monday Dec. 1, 2014. According to Mexican officials, the students were detained by local police on Sept. 26 in the city of Iguala, who apparently turned them over to a drug gang that reportedly killed them and incinerated their bodies. However, relatives remain skeptical of the government’s version of the students fate.

In Chilpancingo, the capital of the southern state of Guerrero, demonstrators attacked the state prosecutor’s office, torching several vehicles outside and breaking windows and office equipment.

An official of Mexico’s Pemex oil company said protesters led by a teachers’ union also blockaded roads leading to a state-owned oil refinery in the southern state of Oaxaca, preventing traffic from entering or exiting.

The official, who was not authorized to be quoted by name, said the demonstrators had not entered the refinery in the township of Santa Maria El Tule, and the facility did not shut down.

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Protesters in Chilpancingo hit more government buildings for #1DMX. Normalistas and teachers from CETEG broke into government offices, caused some destruction and took documents. Some police vehicles were set on fire, others were commandeered by protesters.

Thousands more marched along a main avenue in Mexico City, led by a small group of parents of the 43 missing students.

The students were detained in the city of Iguala, Guerrero, by local police in September. Prosecutors say they were handed over to members of a drug gang who reportedly killed them and incinerated their remains.

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Two new polls published Monday showed Pena Nieto’s approval ratings falling to around 40 percent, some of the lowest levels for a Mexican president since the economic crisis of 1994-1995.

Leur presse (Associated Press, 2 décembre 2014)

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[ZAD des Chambarans] Pierre est le loup

Pierre est le loup
Communiqué du 3 décembre

Comme tous les jours, au petit matin, une vingtaine d’occupantEs de la Marquise sont partiEs se promener dans les bois. Mais le loup y était ! Ils sont tombés sur de nouvelles équipes de sécurité privées [en remplacement des anciennes équipes de vigiles avec qui les échanges étaient cordiaux], vêtus et cagoulés de noir avec une attitude et des propos menaçants. Après une première partie de matinée à grogner et montrer des dents, le loup a fini par mordre : alors que les visiteurs souhaitaient s’approcher des ouvriers travaillant à la tronçonneuse pour leur parler, les agents de sécurité ont sorti matraques et bombes lacrymogènes sans sommation. Trois personnes ont été blessées : arcade sourcilière ouverte, côtes endommagées…

Nous recevons de la part des habitants de la région un grand soutien moral et matériel : de nombreux vivres ainsi que des matériaux divers et variés nous ont été apportés pour l’aménagement de la maison et les besoins quotidiens. Des sympathisantEs arrivent de toute la France, et même de l’étranger.

Malgré l’élan massif de solidarité que nous rencontrons, nous avons aussi pu observer des signes d’opposition à notre action, parfois très violents. Mardi dans la soirée, un automobiliste s’est arrêté un court instant à proximité de la maison forestière et a redémarré brusquement alors que des camarades venaient à sa rencontre. L’une d’entre eux s’est fait rouler sur le pied et a terminé à l’hôpital.

Pierre ne t’en fais pas, tant que le loup sera au bois, le chaperon rouge s’y promènera.

Pour nous joindre : infos ZAD 06 56 84 36 13

ZAD Roybon

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C’est à cela je crois que l’on peut mesurer la qualité d’un dispositif politico-militaire en régime démocratique bourgeois : quand il contient la contestation sociale en périphérie du royaume de la marchandise

Quelques réflexions après la manif du 22…
Chronique (novembre 2014)

Combien étions-nous en ce samedi 22 novembre à défiler dans les rues de Nantes contre la répression policière ? 1500 ou plus ? En tout cas beaucoup plus qu’attendu, aussi bien du côté des organisateurs que du côté de l’Ordre. Pourtant, tout avait été fait pour dissuader le citoyen honnête à venir garnir les rangs de cette manifestation. Du côté de l’Ordre, nombreux étaient ceux qui prédisaient que Nantes, de nouveau, serait réduite en cendres, serait transformée en « zone d’affrontement direct », serait, serait, serait … d’où l’impressionnant déploiement de forces physiques et matérielles à laquelle nous fûmes confrontés.

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Il y a un point commun entre partisans de l’Ordre et certains opposants : l’inflation verbale. On aime se griser avec les mots : dans un cas pour faire peur aux indécis et au citoyen lambda ; dans un autre parce qu’on aime jouer avec les références guerrières et viriles pour démarquer son territoire de celui des militants plus institutionnels pour qui la non-violence, le débat citoyen sont l’alpha et l’oméga de la politique.

Je ne me retrouve pas plus dans le discours de ceux que l’émeute fait « triper » que dans celui des « colombes ». Non, pas plus à Notre-Dame qu’à Sivens, nous ne sommes en zone de guerre. Et tant mieux. Cela ne veut nullement dire que le déploiement policier sur ces zones, que l’équipement utilisé ne soient pas significatifs ; cela veut dire que l’État démocratique bourgeois n’est pas encore entré dans une phase critique qui nécessite un recours systématique à des formes radicales de répression de masse. L’État français n’est pas l’État turc (kémaliste ou islamiste) ou l’État mexicain (priiste ou non). Il gère et fixe des limites à ses troupes, en croisant les doigts pour qu’elles respectent son cahier des charges. C’est pour cela que l’on parle encore de bavures : la bavure n’est pas son pain quotidien mais le symbole de son échec à maintenir l’Ordre [Je n’ai jamais été convaincu par le discours de ceux qui considèrent que les bavures commises lors d’affrontements politiques et sociaux, et celles qui sont la conséquence d’interpellations « qui tournent mal » sont de même nature. À la différence des premières, la xénophobie et le racisme de classe sont bien souvent au cœur des secondes. Et, que je sache, lorsque ces bavures provoquent des mouvements de protestation violents, ceux-ci ne provoquent pas d’autres morts. Faire le distinguo entre ces deux formes de « crimes d’État » ne signifie pas qu’il ne faille les lier dans une même opprobre et un même combat.]. Ce sont les États faibles qui tuent, parce que leur pouvoir repose sur leur capacité à faire peur.

Un tract intitulé « Contre la violence d’État, solidarité et résistance ! » a été diffusé samedi. Les auteurs expliquent que la brutalité croissante des forces de l’ordre est liée à la « volonté réfléchie de l’État de soumettre l’ensemble de la société aux intérêts du patronat ». C’est vrai mais à mes yeux insuffisant. Je pense que la brutalité croissante des forces de l’Ordre est liée avant tout au fait que les résistances au monde tel qu’il va sont de plus en plus fortes et « désarçonnantes » pour les gestionnaires de l’Ordre. Le pouvoir sait gérer une lutte ouvrière, même radicale. Il sait qu’il y aura des périodes de tension, peut-être des heurts et des dégradations mais qu’à la fin, il sera trouvé un compromis sur le nombre de licenciés, de reclassés, sur l’envergure du plan de sauvegarde de l’emploi. Mais dans le cas de Notre-Dame des Landes ou de Sivens, pas de compromis possible : c’est aéroport ou pas, barrage ou pas. Et comment sécuriser des zones rurales qui s’étendent sur des hectares ? Comment affronter des formes d’action bien loin des traditionnels défilés urbains ? Comment faire face à des militants déterminés qui osent assumer un rapport de force musclé et qui, surtout, sont organisés pour cela ? Là, sur ces terrains-là, face à cette adversité-là, parce qu’il ne peut y avoir qu’un gagnant et qu’un perdant, l’État balbutie son bréviaire répressif.

Violence, non violence ? Ce débat n’a pas de sens. L’Inde n’est pas devenue indépendante grâce à la non-violence gandhienne mais parce que pratiques de désobéissance civile et émeutes sociales ont fini par contraindre la puissance coloniale britannique à se retirer. La condition noire aux États-Unis ne s’est pas améliorée (pour les classes moyennes essentiellement) parce que Martin Luther King était un prêcheur charismatique de talent,  mais parce que son discours et celui porté par les Black Panthers ont fini par fragmenter le « camp des blancs », obligeant celui-ci à promouvoir un nouveau compromis ethnico-social. Les projets d’aéroport et de barrage sont actuellement en « stand-by » parce que résistances institutionnelles et radicales ont trouvé jusqu’à aujourd’hui encore un modus vivendi.

Combien étions-nous ce samedi-là dans les rues de Nantes ? Je ne sais. À un moment, j’ai pris un chemin de traverse pour retrouver la tête de cortège au niveau de la Préfecture, là où des échauffourées eurent lieu, parce que pour la première fois les manifestants pouvaient être en contact avec les robocops [Lors du défilé, les robocops bloquaient les accès aux rues menant au centre-ville, mais ils étaient systématiquement en retrait d’une cinquantaine ou centaine de mètres. Hormis du côté de la Préfecture, il n’y eut qu’un seul endroit où ils furent à un jet de pierre des manifestations : sur la place devant l’ancien palais de justice. Et là, quelques projectiles ont fusé…]. J’ai trouvé cette balade significative. Là, rue du Calvaire, cours des 50-Otages, les citoyens sans aucun doute honnêtes vaquaient à leurs occupations, les bras chargés de paquets, alors qu’à quelques centaines de mètres, le canon à eau entrait en action. C’est à cela je crois que l’on peut mesurer la qualité d’un dispositif politico-militaire en régime démocratique bourgeois : quand il contient la contestation sociale en périphérie du royaume de la marchandise.

Patsy – Le monde comme il va, 23 novembre 2014

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[Internationale des assassins en uniforme] La police travaille au Congo-Kinshasa

La Grande Bretagne suspend son aide à la réforme de la police congolaise

La Grande-Bretagne a suspendu son programme d’aide à la réforme de la police congolaise. Cette décision fait suite à la publication d’un rapport des Nations unies en octobre dernier accusant des policiers d’avoir assassiné ou fait disparaître plusieurs dizaines de personnes lors d’une opération antibanditisme à Kinshasa.

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Entraînement de la police à Kisangani, décembre 2010.

Selon ce rapport des Nations unies, des policiers congolais se sont rendus coupables de violations des droits de l’homme lors de cette opération de police, a indiqué à l’AFP une porte-parole du DFID, le service de la coopération britannique.

La police congolaise a indiqué n’avoir pas été notifiée par écrit de la décision du DFID (Department for International Development). La décision a été communiquée à la partie congolaise au cours d’une réunion [que les Britanniques] ont eue avec le ministre de l’Intérieur Richard Muyej, a indiqué à l’AFP le colonel Pierrot Mwana-Mputu, directeur de l’information de la PNC.

Selon l’officier, cette réunion s’est déroulée juste après la publication, le 18 novembre, d’un rapport de l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW) affirmant que des policiers avaient tué au moins 51 jeunes hommes et adolescents et en avait fait disparaître 33 autres lors d’une grande opération contre le banditisme menée dans la capitale congolaise de novembre 2013 à février 2014.

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VOIR LE DOCUMENT

La coopération britannique voulait avoir des précisions par rapport au rapport de Human Rights Watch sur ce coup de filet baptisé opération Likofi (Coup de poing en lingala) et ils ont dit que, jusque-là, ils ne sont pas convaincus de (…) la version du gouvernement, a souligné le colonel Mwana-Mputu.

Le rapport de l’ONU auquel fait référence le DFID est une autre enquête sur Likofi, réalisée par le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme en RDC (BCNUDH), et qui établissait à 41 au minimum le nombre des victimes des violences policières pendant cette opération (neuf exécutions sommaires et 32 disparitions).

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Des policiers congolais participant à l’Opération Likofi dans la capitale de la RD Congo, Kinshasa, le 2 décembre 2013.

Jugeant l’étude onusienne aussi malveillante que mensongère, le gouvernement a expulsé en octobre le chef du BCNUDH, Scott Campbell, avant de crier au lynchage médiatique après la publication du rapport de HRW.

Pour les Britanniques, l’avenir du programme de coopération policière en RDC sera fonction de la réponse du gouvernement de Kinshasa aux éléments contenus dans le rapport du BCNUDH.

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VOIR LA VIDÉO

Leur presse (RadioOkapi.net avec l’Agence Faut Payer,  28 novembre 2014)

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[Wellington] « They killed Rémi : Smash them »

New Zealand solidarity with French activist Remi Fraisse and against police murder

This morning the front doors of the French Embassy in Wellington have been covered with a message to the French government.

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This action was taken to express the rage and horror at the murder of Remi Fraisse, 21, a French eco-protester killed by police GRENADE at protest against a dam. He was found dead Sunday morning, 26 October 2014, with wound to his back.

Prosecutor says injury was caused by explosion, possibly a police grenade.
Government have so far refused to comment on allegations against officers.

His death is the first during a protest on mainland France since 1986.

Fellow protesters planted trees at the controversial project site at Sivens in the Tarn region in southern France.

“It’s a symbolic way to give back life to this landscape of disaster. And I understand Rémi – because we’re here for him as well. He fought for life not death,” said one protester.

 Aotearoa Indymedia, 21 novembre 2014

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[ZAD des Chambarans] L’abattage des arbres reprend

Urgent : L’abattage des arbres est en train de reprendre

Dixit une journaliste de France TV Info sur place avec les ouvriers

Mailing – 3 décembre 2014 à 9h23

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[Carhaix] Vengeance pour Rémi

Rémi Fraisse : des locaux du PS vandalisés

Les locaux du Parti socialiste à Carhaix (Finistère) ont subi des dégradations volontaires dans la nuit de dimanche [30 novembre] à lundi [1er décembre], une possible vengeance pour la mort du militant écologiste Rémi Fraisse, a t-on appris auprès du PS et des gendarmes.

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Outre des vitres brisées et les traces d’un engin inflammable de type cocktail Molotov, les murs portaient l’inscription « vengeance pour Rémi », en référence au jeune homme tué lors d’une manifestation sur le site du barrage de Sivens.

(…) Christian Troadec, maire de Carhaix, qui avait annoncé début novembre son intention de donner le nom de Rémi Fraisse à une rue de la ville en hommage au militant écologiste, a également condamné ces dégradations dans un communiqué.

Le sigle ARB, également tagué sur les murs du local, renvoie à l’Armée révolutionnaire bretonne, une organisation indépendantiste responsable d’attentats à l’explosif dans les années 1970 mais aussi à un nouveau groupuscule baptisé Argad Résitance Bretonne, Argad signifiant « à l’attaque » en breton. Argad a revendiqué des dégradations sur des bâtiments publics ces dernières années.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeFigaro.fr, 1er décembre 2014)

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[ZAD des Chambarans] Nouvelles de la maison et du chantier au 2 décembre

Nouvelles de la maison et du chantier au 2 décembre
Communiqué du lundi 2 décembre

Ce matin à 10 heures un huissier est venu à la Maquizad, accompagné des gendarmes, pour constater l’occupation de la maison forestière de la Marquise, à la demande de l’ONF. L’huissier nous a demandé de quitter les lieux, ce que nous avons refusé, au nom du droit au logement.

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Depuis lundi 1er décembre, le chantier est bloqué. Ce matin, la base de vie du chantier en algeco était démontée et les dernières machines présentes sur place quittaient le chantier. On reste vigilantEs sur le chantier et à la maison. Affaire à suivre, on lâche rien !

Nous appelons tou-te-s celles et ceux qui le souhaitent à nous rejoindre à la Maquizad, ou à nous soutenir matériellement (la liste des besoins).

Pour nous joindre : infos ZAD 06 56 84 36 13.

Pierre, les vacances sont finies !

ZAD Roybon

 

[zad-chambarans] ALERTE ROUGE ! mobilisation urgente

huissiers et gendarmes sur place à la Marquise
menaces d’expulsion
venez vite et relayez l’appel

Mailing – 2 décembre 2014 à 10h34

 

Selon personnes sur place jointes par téléphone, les gendarmes et l’huissier sont repartis. (Mailing – 12h19)

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[Au suivant !] La lustration au Burkina

Ouaga : Les chauffeurs et transporteurs exigent et obtiennent le départ du président de l’OTRAF

De nombreux chauffeurs et transporteurs ont marché ce lundi matin de la Gare routière de Ouagadougou à la Patte d’Oie jusqu’au siège l’Organisation des Transporteurs routiers du Faso (OTRAF). Ils réclament le départ du président El Hadj Boukaré Sankara, qui  a fini par plier.

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Les manifestants  ont pris d’assaut les bureaux de l’organisation qu’ils ont presque mis à  sac. Ils reprochent au président Sankara d’occuper son poste depuis 19 ans et d’avoir placé des membres de sa famille et connaissances aux postes influents.  Les chauffeurs se plaignent aussi des tarifs appliqués sur les voyages.

Boukaré Sankara et ses proches, selon toujours les manifestants, se partageraient les bons de transport, occasionnant un manque de travail et de revenus réguliers pour le reste des transporteurs.

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El Hadj Boukaré, ex-président de l’OTRAF

Les manifestants assurent que cela faisait quatre jours qu’ils ont demandé au président de l’OTRAF de céder sa place. Celui-ci ne l’entendait pourtant pas de cette oreille, soutenant que les chauffeurs ne pouvaient pas le faire démissionner étant donné que ce n’est pas eux qui l’ont élu à ce poste.

Toujours est-il que les manifestants l’indexent comme étant à l’origine de plusieurs de leurs malheurs. En exemple, ils ont évoqué le fait qu’à l’extérieur, où l’OTRAF serait la seule organisation de transporteurs burkinabè à avoir des représentations, les transporteurs étrangers sont privilégiés par rapport à eux pour avoir des marchandises à transporter.

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Le papier démontrant de la démission de El Hadj Boukaré Sankara

Les tractations ont duré près de quatre heures d’horloge et El Hadj  Boukaré Sankara a fini par accepter de démissionner. Il a d’abord signé un document assurant qu’il remettait les charges de la présidence à son vice-président, ce qui n’a pas été du goût des manifestants. Ces derniers, qui avaient déjà commencé la mise à sac des locaux, ont tenté de forcer les ouvertures pour « mettre El Hadj à la porte ».

C’est vers 12H30, après l’arrivée de Boureima Ouédraogo, PDG de la société de transport OBOUF, venu apporter sa médiation, qu’El Hadj Boukaré Sankara a accepté de présenter sa démission pure et simple. Ce geste a été applaudi par les manifestants, qui l’attendaient avant de libérer les lieux.

Stella Nana, Burkina24, 1er décembre 2014

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[ZAD des Chambarans] Nous appelons à venir organiser et célébrer les victoires suivantes avec nous

COMMUNIQUÉ
Chambarans : blocage des travaux

Ce lundi 1er décembre 2014 au matin, les travaux de déforestation des Chambarans n’ont pas repris.

Dès l’aube, des opposantEs au projet de CenterParc de Roybon sont montéEs sur les machines de chantier tandis que d’autres entraient en dialogue avec les ouvriers et les services de sécurité. Au mépris de toute notion de sécurité, un des ouvriers a mis en danger la vie de deux opposantEs en démarrant et agitant son énorme engin mortifère (voir photo). S’en est suivie plus d’une heure de discussion, ponctuée par les réactions toujours violentes du conducteur cité plus haut.

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7h40, un des opposants sur une machine, l’ouvrier inconscient cherche à faire descendre les opposants en appuyant frénétiquement sur les boutons.

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Les copains restés « au sol » tentent de s’interposer eux aussi.

Les opposantEs au projet ont ensuite escorté les 2 engins de déboisement jusqu’à l’orée de la forêt. Les autres ouvriers n’ont tout simplement pas démarré leur machines. Autour de 10h30, deux ouvriers ont repris les travaux, protégés par les gendarmes, mais toujours gênés puis bloqués à nouveau par d’autres opposantEs venuEs en renfort.

Après l’occupation réussie de la MaquiZad, anciennement Maison forestière de la Marquise, ce blocage des travaux, quoique provisoire, est un pas de plus vers l’arrêt DÉFINITIF du projet. Nous appelons à venir organiser et célébrer les victoires suivantes avec nous.

Pierre, les vacances sont finies.

Des opposantEs au projet – 1er décembre 2014

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[ZAD partout] La forêt de Chambaran est à tou-te-s

Communiqué de presse

Dimanche 30 novembre, nous nous sommes retrouvé-e-s à plus d’un millier de personnes à Roybon (Isère) pour nous opposer au projet de Center Parcs et nous réapproprier la forêt des Chambaran, volée par Pierre & Vacances (30 ct / m2). En traversant le site du chantier, nous avons montré que cette forêt est à tou-te-s, et nous avons constaté qu’elle est aujourd’hui détruite à toute vitesse pour un projet qui, en plus d’être inutile, se réalise sur argent public dans un déni démocratique ahurissant (cf. résultats de l’enquête publique).

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Notre promenade s’est achevée à la maison forestière de « la Marquise », propriété abandonnée de l’ONF, que nous occupons massivement à partir d’aujourd’hui et jusqu’à l’abandon définitif du projet de Center Parcs.

Cette maison nous servira de base arrière pour organiser notre lutte pour une forêt sans Center Parcs. Cette lutte est la sœur d’autres mobilisations et l’occasion de montrer que d’autres mondes sont possibles et existent déjà.

Nous appelons toutes celles et ceux qui le souhaitent à nous rejoindre : pour une nuit ou pour la vie, une lutte sur place ou à emporter, chacun selon ses moyens.

Ce n’est que le début.

ZAD partout !

Pierre, les vacances sont finies !

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ZAD Chambaran, 30 novembre 2014

 

ISÈRE
Center Parcs : après Notre-Dame-des-Landes et Sivens, Roybon ?

Les opposants au Center Parcs de Roybon, en Isère, se sont mobilisés ce dimanche contre un projet qu’ils jugent inutile et démesuré.

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Les anti-Center Parcs sont arrivés, au terme de leur marche, devant une maison forestière abandonnée.

Après Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) et Sivens (Tarn), Roybon ?

Tel est en tout cas l’objectif de la frange la plus extrémiste des opposants au Center Parcs de Roybon (Isère) : créer une nouvelle « Zone à défendre » contre un projet jugé inutile et démesuré.

Hier midi, un millier de manifestants, parmi lesquels se trouvaient des élus écologistes, se sont introduits sans violence sur le site du chantier, au cœur de la forêt des Chambaran.

Si la majorité des participants étaient venus dans un esprit bon enfant et festif, une petite minorité, visage masqué, en a profité pour dégrader légèrement le site (arrachage de balises, tags sur des préfabriqués, tentative de sabotage d’engins).

Le conflit change de nature

Les quelques vigiles présents n’ont pas pesé bien lourd. Quant aux gendarmes, présents non loin de là, ils se sont montrés très discrets, sans doute pour éviter les provocations et une tension supplémentaire.

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Au bout de la marche, les anti-Center Parcs sont arrivés devant une maison forestière abandonnée, à quelques centaines de mètres de la limite du chantier. Un petit groupe, le visage toujours dissimulé par une écharpe ou une capuche, a lu deux déclarations contestataires aux colorations anarchistes ou d’extrême-gauche (avec une référence à Rémi Fraisse, décédé à Sivens).

Après un pique-nique partagé tous ensemble, la plus grande partie des manifestants est repartie tandis que les zadistes prenaient possession des lieux.

L’opposition au projet, jusque-là essentiellement festive et légaliste, vient donc de changer de nature.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Sébastien Dudonné, Le Daubé, 1er décembre 2014)

 

ISÈRE
Center Parcs à Roybon : des opposants au chantier s’installent sur place

20 heures : des opposants à la construction du Center Parcs dans la forêt des Chambarans sont restés sur place ce soir après le départ de la grande majorité des manifestants, vient d’indiquer une source fiable au Dauphiné Libéré. « Un groupe de personnes », confirme la gendarmerie — qui n’est pas en mesure d’en déterminer le nombre exact — « s’est effectivement installé dans la maison forestière » où s’est achevée la manifestation, et située à environ 150 mètres des limites du chantier.

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Des opposants au chantier occupent désormais cette maison forestière, située à 150 mètres du chantier.

Ces dernières semaines, l’intention d’une partie des opposants était clairement d’instaurer une ZAD (une « Zone à défendre ») analogue à celles de Notre-Dame-des-Landes et de Sivens, permettant aux contestataires de mener à tout moment des actions pour perturber l’avancée des travaux. C’est donc probablement ce qui est en train de se produire ce soir dans les Chambarans.

15 H 55 : les rangs des manifestants se sont considérablement renforcés en fin de rassemblement. La manifestation pourrait maintenant approcher le millier de personnes, selon l’estimation des journalistes du Dauphiné Libéré présents sur place. Après avoir parcouru le chantier, les manifestants en sont ressortis et se sont rassemblés à environ 100 mètres des limites de ce chantier. Ils ont pénétré dans une maison forestière qu’ils occupent actuellement. Après plusieurs prises de paroles, les manifestants ont débuté leur pique-nique vers 15 heures. Par ailleurs, lors de la traversée du chantier par les manifestants, plusieurs engins et préfabriqués ont été tagués. La gendarmerie s’est pour l’instant globalement tenue en retrait. Peu avant 16 heures, plusieurs centaines de personnes se tiennent toujours à proximité de l’emprise du chantier.

13 H 39 : les manifestants, au nombre de plusieurs centaines, viennent de pénétrer sur le site du chantier du Center Parcs des Chambarans, a constaté une équipe du Dauphiné Libéré.

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12 H 45 : plusieurs centaines de personnes participent depuis midi à un rassemblement de protestation contre la construction du Center Parcs de Roybon, initié par le groupe Pierre et Vacances. Les manifestants se sont réunis au pied de la route menant au chantier et s’apprêtent à se rendre sur le site. Comme l’a constaté le Dauphiné Libéré sur place, une importante présence de gendarmerie est visible. En milieu de matinée, une centaine de personnes favorables à la construction du complexe de loisir des Chambarans se sont rassemblées dans le calme devant la mairie de Roybon.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Sébastien Dudonné & D.M., Le Daubé, 30 novembre 2014)

 

Aménagement du territoire
Comme à Sivens et Notre-Dame-des-Landes, les opposants au Center Parcs de Roybon (Isère) s’installent sur le chantier

Manifestations, dégradations sur le chantier et recours en justice : les opposants au Center Parcs de Roybon (Isère) multiplient les actions contre ce projet de village de vacances qualifié de « carnage » pour l’environnement. Ce dimanche, certains se sont même installés sur le site. Un nouveau Sivens ?

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La maison dans laquelle se sont installés quelques opposants au Center Parcs.

Ce dimanche 30 novembre, plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans la forêt de Chambaran, à quelques kilomètres au nord du plateau du Vercors. Organisé par le collectif Zad (zone à défendre) Roybon, c’est au moins le troisième rassemblement contre le projet dans la région depuis le lancement des travaux de défrichement, le 20 octobre.

Des opposants avec leurs matelas

Sauf que cette fois, plusieurs des manifestants avaient pris avec eux leurs matelas et quelques provisions. Leur objectif ? S’installer durablement sur le chantier pour le perturber voire empêcher son avancement. Pour ce faire, les opposants ont pris possession d’une vieille maison forestière. Avec donc, la ferme intention d’y rester et de créer une véritable ZAD à la manière de ce qui s’est fait sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, ou du barrage de Sivens.

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La manifestation de ce dimanche 30 novembre.

Le chantier de Roybon est en outre l’objet de « harcèlement » et d’actes de « vandalisme » presque « toutes les nuits », avec des clôtures détériorées, des piquets de géomètre déplacés et un incendie de matériel, selon Éric Magnier, directeur grands projets du groupe Pierre & Vacances-Center Parcs. « On est obligé de déplacer les engins de défrichement toutes les nuits », précise-t-il, indiquant que les travaux avaient déjà pris quinze jours à trois semaines de retard.

La situation « est en train de passer au stade d’un nouveau Sivens », estime Francis Meneu, président de la Frapna (Fédération Rhône Alpes de protection de la nature) Isère. La référence aux manifestations contre le barrage de Sivens (Tarn) ou l’aéroport Notre-Dame-des Landes (Loire-Atlantique) revient régulièrement dans la bouche des opposants, qui espèrent provoquer un débat national sur le dossier.

697 emplois créés

Le Center Parcs de Roybon doit réunir un millier de cottages, des commerces et des restaurants autour de l' »Aquamundo », une bulle transparente maintenue à 29°c, avec piscine, jacuzzi, etc. « Pourquoi détruire toute cette nature pour créer un environnement artificiel sous une bulle tropicale? », demande Stéphane Péron, président de l’association d’opposants « Pour les Chambaran sans Center Parcs » (PCSCP), en évoquant un « carnage » pour l’environnement.

Avec la Frapna et la Fédération de pêche de la Drôme, son association a déposé un recours en référé au tribunal administratif de Grenoble pour faire arrêter l’abattage des arbres qui touche déjà plus de 30 hectares. Une audience est prévue le 12 décembre. À l’issue des travaux, le site s’étendra sur 150 hectares, soit « 0,42% de la superficie totale de la forêt », souligne le groupe Pierre & Vacances, qui met en avant aussi 697 emplois créés et des retombées fiscales pour les collectivités locales.

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En vidéo, le reportage de Marion Feutry, Florine Ebbhah et Frédéric Cathelain : Manifestation Roybon contre le Center Parcs

Des arguments qui ont convaincu une grande partie des élus isérois, de droite comme de gauche, au premier rang desquels le secrétaire d’État André Vallini (PS), ancien président du conseil général. « Les commerçants attendent Center Parcs avec impatience. On a besoin d’activité économique. Sous prétexte qu’on a 33.000 hectares de forêt, on ne va pas rester à regarder tomber les châtaignes à l’automne », fait valoir Marcel Bachasson, conseiller général (UMP) et ancien maire de Roybon (2001-2014).

« Dix fois Sivens ! »

Lancé en 2007, le projet a été maintes fois retardé par des recours en justice. Aujourd’hui, les opposants s’appuient sur les conclusions de la commission d’enquête publique au titre de la loi sur l’eau, qui a rendu à l’unanimité un « avis défavorable » au projet en énumérant 12 critiques. Qualifiant le projet de « rédhibitoire », elle a notamment pointé l’absence de débat public et un impact sur les zones humides évalué « a minima » entre 110 et 120 hectares.

« Dix fois Sivens ! », crient les opposants. « C’est une aberration. Le lieu d’implantation est le point de naissance de deux rivières. C’est un espace entièrement naturel et jamais impacté par l’homme en 700 ans », souligne Francis Meneu. Pierre & Vacances assure au contraire avoir conçu le projet « dans le plus grand respect de l’environnement », selon Éric Magnier, qui dénonce des « contre-vérités » et évoque seulement 76 ha de zones humides détruites.

La construction des résidences doit commencer à l’automne 2015. S’il voit le jour, fin 2017, le Center Parcs de Roybon sera le sixième en France et le 25e en Europe.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (France 3 Alpes avec l’Agence Faut Payer, 30 novembre 2014)

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[Dimanche 30 novembre 2014] Naissance de la ZAD du Roybon

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VOIR LA BANDE ANNONCE

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[Odienné, Côte d’Ivoire] Serait-ce le devenir des comicos partout ?

Côte d’Ivoire : commissariat et gendarmerie saccagés à Odienné après la mort d’un jeune homme

La préfecture de police, le commissariat et la gendarmerie d’Odienné, principale ville du nord-ouest de la Côte d’Ivoire, ont été saccagés vendredi après la mort d’un jeune homme dans les locaux de la police, ont indiqué samedi des habitants.

Le calme était revenu samedi dans cette ville frontalière de la Guinée, après une concertation entre la chefferie traditionnelle et l’administration locale, selon les mêmes sources.

Les émeutes ont éclaté à l’annonce du décès d’un habitant de la ville, Moustapha Komara, 21 ans, un transporteur retrouvé mort dans les locaux de la police locale, selon des habitants joints au téléphone depuis Abidjan.

Le jeune homme avait été convoqué par la police après une plainte déposée par le père de sa petite amie qui l’accusait de « séquestration », a expliqué un autre habitant.

À l’annonce de son décès, une bande de jeunes en colère ont saccagé le commissariat de la ville et incendié le seul véhicule de fonction, selon des habitants.

La préfecture de police et la gendarmerie proches ont également été saccagées et pillées, et « six Kalachnikov, des gilets pare-balles et des ordinateurs ont été emportés », a déclaré Adama Koné, un fonctionnaire de la ville.

« On a eu peur, la ville a été paralysée pendant 24 heures », a confié un autre habitant.

Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer, 29 novembre 2014)

 

Côte-d’Ivoire émeutes à Odienné : commissariat, gendarmerie et préfecture de police saccagés et pillés

Les bureaux du commissariat de police, de la préfecture de police et de la brigade de gendarmerie d’Odienné ont été saccagés et pillés, lors de violentes émeutes déclenchées dans la soirée de jeudi, par un groupe de personnes de la ville, pour protester contre la mort d’un jeune dans les geôles du commissariat.

Selon la police, Comara Moustapha, 16 ans, conducteur de taxi moto, a trouvé la mort jeudi quelques heures après avoir été arrêté par la police pour « menace de mort, destruction de bien d’autrui et violence et voie de faits » sur une jeune fille, élève en classe de 3e au lycée Moderne d’Odienné.

Des jeunes manifestants ont alors attaqué le commissariat, la préfecture de police et la brigade pour protester contre la mort du jeune Moustapha.

Un véhicule de type 4×4 du commissariat de police a été incendié par les manifestants, plusieurs ordinateurs et des armes et des sanitaire ont été emportés, ainsi que le mobilier de bureau saccagé et par les manifestants.

Les bâtiments ont été sauvés jusque-là grâce à la présence des éléments des Forces armées républicaines (FRCI).

Fin juillet, un tract avait fait le tour des services publics demandant aux forces de l’ordre en poste à Odienné avant 2011 de quitter la ville.

Depuis les émeutes du jeudi soir, plusieurs policiers, évoquant des menaces contre leur vie, ont quitté la ville.

Leur presse (AIP, 28 novembre 2014)

 

Odienné – Les élèves ses établissements primaires et secondaires ont été délogés des classes vendredi à Odienné (Nord-ouest, région du Kabadougou), où de violentes émeutes ont éclatées dans la soirée de jeudi, suites au décès d’un jeune dans la cellule de détention du commissariat de police de la ville.

« Nous avons été visités par des manifestants munis de gourdins, de bois et de lance-pierre qui nous ont demandé de libérer les élèves, ce que nous avons fait par mesure de prudence », ont fait savoir à l’AIP des enseignants dans le centre-ville, en milieu de matinée. (…)

Leur presse (AIP, 28 novembre 2014)

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[Touggourt, Algérie] Pouvoir assassin

Deux morts et plusieurs blessés dans des affrontements à Tougourt

Deux morts, Toumi Meftah et Malki Nourredine et de nombreux blessés ont été enregistré ce vendredi dans heurts violents entre la police et des manifestants à Draa El Baroud, quartier périphérique de Tougourt.

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Les manifestants avaient installé une tente sur la route et retenu un camion de carburant.

Les heurts se sont déclenchés quand des dizaines de manifestants, qui avaient bloqué la RN3, en fin d’après-midi, ont menacé d’incendier le commissariat de police du quartier Draa El Baroud et faire exploser une citerne de carburant.

La manifestation a été déclenché pour protester contre le retard dans la distribution de terrains constructibles et le non raccordement des constructions au réseau d’eau potable.

Bilan de de ses affrontements : 25 blessés dont 5 graves transférés à l’hôpital de Constantine et 9 policiers, selon Abdelhak Bouhafs directeur de la santé de la wilaya de Tougourt.

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Leur presse (Houria Alioua, ElWatan.com, 28 novembre 2014)

 

Émeutes de Touggourt. « Les manifestants ont attaqué un commissariat avec du cocktail Molotov » (source sécuritaire)

(…) Le drame s’est produit lorsque pas plus de 700 manifestants ont attaqué un commissariat pour libérer 14 émeutiers arrêtés par les forces de l’ordre, selon la même source. « Les manifestants ont attaqué le commissariat avec des cocktails Molotov et voulaient libérer 14 trublions arrêtés par les forces de l’ordre », précise notre source. La DGSN a lancé une enquête pour déterminer les circonstances exactes du drame. « Seule l’enquête peut nous dire si les deux personnes ont été tuées par balles et dans quelles conditions », affirme notre source. (…)

Presse antiémeute (Rafik Tadjer, TSA-Algerie.com, 29 novembre 2014)

 

Touggourt : Belaiz limoge les chefs de daïra et de sûreté

Alors que les jeunes de Touggourt campent sur leur position et défient les forces de l’ordre à l’entrée de la ville dans une face à face froid avec les forces de sécurités en renfort dans tous les sites névralgiques de la ville, les premières sanctions commencent à tomber après la venue, il y’a à peine 1 heure de Tayeb Belaiz, ministre de l’intérieur et Abdelghani Hamel.

Le ministre vient en effet de mettre fin aux fonctions des chefs de daïra et  de sûreté de la daïra de Touggourt dans un acte d’apaisement des esprits surchauffés suite au décès de deux jeunes protestataire dans la nuit de vendredi à samedi prés du poste de police de Draa El Baroud, quartiers périphérique de la commune de Nezla, prés de Touggourt.

Les habitants crient à la bavure policière et réclament une enquête impartiale que le ministre vient de lancer sur le champ.

Tayeb Belaiz qui a demandé à voir les familles Toumi et Malki est actuellement en route pour Draa El Baroud. Nous apprenons par ailleurs qu’un policier est dans le coma, frappé hier par un projectile au niveau de la tête.

Leur presse (Houria Alioua, ElWatan.com, 29 novembre 2014)

 

Après le limogeage du chef de daïra et du chef de la sûreté de daïra de Touggourt, le ministre de l’intérieur Tayeb Belaïz, a annoncé samedi l’élargissement des jeunes protestataires interpellés lors des affrontements meurtriers du vendredi 28 novembre qui ont fait 2 morts, 36 blessés dont quatre dans un état grave.

Une mesure d’apaisement décidée alors qu’une manifestation a été organisée le jour même par des centaines de jeunes qui ont marché dans les rues de Touggourt en direction du siège de la sûreté pour dénoncer les violences et réclamer la libération des 14 manifestants détenus. (…)

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Leur presse (huffpostmaghreb.com, 30 novembre 2014)

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[Bordeaux] « Tout le monde déteste la police »

Récit manif Bordeaux 22/11

Le samedi 22 novembre à Bordeaux, place de la Victoire, entre 500 et 700 personnes se retrouvent pour une manif sauvage contre la police. Comme il a été appelé, aucun drapeau d’aucune sorte, la plupart des gens sont venus masqués. On y trouve des masques de tous genres, de la cagoule aux masques à frou-frou et plumes. Le rassemblement a des airs bonne ambiance, les gens sont déterminés et joyeux.

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Puis l’on part assez vite dans la rue Sainte Catherine, grosse artère commerçante de la ville. Il y aura peu de flics jusqu’à la fin ; on dirait qu’ils se sont fait surprendre par le nombre, ne peuvent que nous suivre de loin car ils ne connaissent pas notre trajet, et aussi peut-être ne veulent-ils pas qu’un gros dispositif chauffe les esprits. Quelques fumis sont craqués, pétards, sono, tags au sol.

Ayant le choix du parcours, nous prenons le cours Victor Hugo, en scandant des slogans : « Tout le monde déteste la police », « Flics, porcs, assassins », mais aussi « Assassins de la police » ou encore « Mais qu’est-ce qu’on attend pour foutre le feu ? ». On rencontre sur le trajet pas mal de gens, normal pour un samedi dans les rues commerçantes. On croise pas mal de réactions différentes, étonnement, peur, sourires complices, des gens le poing levé aux fenêtres qui nous surplombent et même certains nous rejoignent. Une patrouille qui nous escorte essuie un jet de pavé.

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Les tags sur les murs et sur le tram commencent, nous bifurquons sur le cours Pasteur pour arriver place de l’Hôtel de Ville, Pey Berland ; le centre de recrutement de la gendarmerie se retrouve redécoré de peinture, sa vitrine brisée par une poubelle. Les tags sont nombreux et rythment la manif : beaucoup contre la police, en soutien à la ZAD, certains en turc… C’est un joyeux bordel, qui permet des pratiques de manif assez diverses.

Le tram transportant ses passagers sera aussi tagué rue Vital Carles, artère difficile d’habitude à emprunter pendant les manifs, maison du Préfet oblige. D’ailleurs, ça devait bien faire 5 ans qu’un parcours comme celui-ci n’avait pas été tenté avec autant de succès, ce qui renforçait encore l’enthousiasme. Puis on s’engouffre dans le cours de l’Intendance, quartier chic de chez chic. Tags sur les boutiques de luxe, quelques distributeurs pétés, une porte de banque tombe, un flic-épouvantail est brûlé. La population de ce secteur là est plutôt hostile.

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Nous revoilà rue Sainte Catherine ; toujours des tags, le Mac Do prend cher, nous avançons à travers la foule de gens venue faire les boutiques puis prenons le cours Alsace-Lorraine, où une voiture de flics est caillassée. Nous terminons vers 17h30 place Fernand-Lafargue, endroit très fréquenté la nuit, où les gens se dispersent assez vite ; pourtant une bouffe aux flambeaux et un punch gratos nous y attendent, un concert commence avec une sono ramenée sur place. On reste environ deux heures avec une cinquantaine de personnes à boire, discuter, danser. Puis les flics se casquent et avancent, fin de la musique, on se disperse ensemble doucement. Certains ne veulent pas partir et restent à danser et jongler et se font arrêter, 9 personnes en tout qui ressortiront sans procès. Ce n’est que partie remise, la fête promettait d’être belle, la manif l’était. Personne ne compte en rester là et se prépare à la suite.

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Reçu ce 28 novembre 2014

 

Manifestation contre les violences policières à Bordeaux : 9 jeunes interpellés

Ils s’étaient regroupés après la manifestation. Des amis ont attendu toute la nuit devant le commissariat jusqu’à leur libération.

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Leurs compagnons de lutte attendent leur sortie près du commissariat.

Ils ne voulaient pas bouger tant que leurs copains ne seraient pas sortis du commissariat central. Une poignée de jeunes du collectif ZAD ont passé la nuit devant la patinoire de Bordeaux Mériadeck pour être au plus près de leurs compagnons de lutte, placés en garde à vue samedi soir. Réunis à côté d’ une banderole « un décès et après », jouant de la guitare aux corde[s] cassées la veille, il appellent à un rassemblement à 16 h devant le commissariat.

Au total, une cinquantaine de personnes ont répondu à l’appel et c’est sous les applaudissements que les jeunes gardés à vue sont sortis libres du commissariat.

Dans l’après-midi de samedi, la manifestation pour la journée nationale contre les violences policières avait réuni quelque 500 personnes selon les participants et 200 selon la police dans les rues de Bordeaux. Hormis quelques tags et dégradations légères, la ville ne déplore pas de dégâts.

Après la manifestation, quelques militants s’étaient rassemblés place Fernand Laffargue, toujours à Bordeaux. « On jouait de la musique, on faisait des sketches, des clowneries, c’était bon enfant », assure un membre du collectif. Pour les policiers, la sono installée rapportait au contraire des propos outrageants envers les forces de l’ordre.

Une premier ordre de dispersion avait fait partir quelques manifestants. « Au second, ils ont chopé les copains », témoigne une zadiste dans l’attente de nouvelles. Les jeunes avaient été placés en garde a vue pour provocation à la rébellion et outrage.

À Toulouse, des incidents ont également émaillé la manifestation samedi.

Commentaire de kayou | 23/11/2014 à 12h21
Il n’y a eu aucun propos outrageant dans la sono c’est faux ! La sono nous jouaient du reggae, on était tranquilles en mode bon enfant quand les crs ont décidé qu’on s’était assez amusés. De plus ils n’ont embarqué personne sur la place mais on embarqué les gens dans une petite rue, alors qu’ils dansaient et jonglaient. Et de toute manière c’est une manif contre les violences policières, alors bien sur on ne va pas leur susurrer de jolis mots d’amour !! Je connais une partie des personnes embarqué-e-s, ce sont des gens tranquilles qui n’avaient rien fait de mal ! Quant au soi-disant ordre de dispersion, trouvez moi quelqu’un autre qu’un flic pour en témoigner parce que moi, à moins d’être sourde, je ne l’ai pas entendu !

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Florence Moreau, SudOuest.fr, 23 novembre 2014)

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Éloge de la ZAD

Éloge de la ZAD

Maintenant que s’éteignent les diverses versions qui voulaient couvrir les raisons du meurtre de Rémi F. par l’État — de l’élaboration du mentir-vrai qui tient lieu de discours officiel à la dissolution des responsabilités par gradation hiérarchique, j’ai obéi, j’ai donné l’ordre d’obéir, on ne doit pas mettre en cause la volonté d’obéir — on ne peut pas s’arrêter à demander, même fermement, des démissions, une police mieux faite, etc.

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Ce qui a été visé dans la nuit de Sivens, c’est le scandale que représente l’existence même des ZAD et leur possible dissémination. Les ZAD et leurs partisans ne veulent pas uniquement empêcher un aménagement mais y substituer autre chose et c’est l’audace de ce programme, aussi rudimentaire soit-il, qui commence à perturber les partisans du nihilisme de la croissance. Une ZAD est un territoire où des êtres décident de se passer des institutions pour construire leurs vies. Elle se constitue comme « zone à défendre », mais ses perspectives et sa raison d’être sont en réalité offensives car elle est aussi le lieu pour une opposition résolue au grand saccage de l’aménagement, où peuvent s’expérimenter des relations humaines hors du cash, de la hiérarchie, de l’utilitarisme économique (écologique), en bref de l’unique pensée des obsessionnels du développement ; le lieu où tente de s’élaborer une utopie à portée de lutte.

« Pour donner corps aux communaux, une assemblée saisonnière ne suffira donc pas, il s’agit de faire communauté. Si nous voulons parvenir à faire coexister les différents usages du territoire, les différents rapports au monde qui se déploient dans ce bocage, il nous faut créer des coutumes, des rites, des solidarités et des habitudes communes. Multiplier les moments de travail en commun, densifier les échanges et les solidarités, les dons et contre-dons qui font l’épaisseur de nos liens. Il faut pour cela construire d’autres espaces, expérimenter d’autres outils, d’autres pratiques, d’autres formes que les assemblées, même si ces dernières sont indispensables par ailleurs. Il nous faut approfondir les rencontres, les passerelles entre les mondes, et les amitiés improbables nées de cette lutte. » (De la ZAD aux communaux ? Quelques pistes à explorer pour aller plus loin…, texte circulant à Notre-Dame-des-Landes).

Sans conteste, ce genre d’idéal pratiqué et érigé en plate-forme commune pourrait cristalliser et fédérer bien des refus, des dégoûts que suscite cette société. Pour en revenir au barrage de Sivens, la mise en commun des 184 retenues d’eau privées, totalisant trois fois la capacité du barrage, accélèrerait le démantèlement nécessaire du totalitarisme industriel.

La possibilité d’une multiplication des ZAD est un véritable cauchemar pour la domination et c’est pour cela qu’elle commence à mobiliser ses troupes citoyennes. À Albi la FNSEA organise une manifestation pro-barrage et dénonce les zadistes comme « djihadistes verts » ; à Nantes le lobby du BTP et son émanation associative défilent pour un démarrage immédiat du chantier accusant l’ACIPA et les Verts « d’être la vitrine légale d’un mouvement armé » (sous-entendu les zadistes) ; à Grenoble les milieux économiques coalisés sous l’égide de la Chambre de commerce et d’industrie font passer en force le tourisme sous bulle de verre dans la forêt des Chambarans ; à Carcassonne les productivistes agricoles laissent derrière eux une banderole sur laquelle est écrit « Mort aux loups et aux écolos (les écolos en premier) ».

Nul doute qu’avec le temps elles progresseront, appuyées par tous les représentants de la machine à gouverner, vers une définition plus exacte de ceux qui réellement dérangent. Nous progresserons aussi.

Des zadophiles non fanatiques de Nantes, Grenoble, de Carcassonne, et d’ailleursIndymedia Grenoble, 24 novembre 2014

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[Marseille] Le policier qui a tué au flashball passe aux assises

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Pour la première fois, un flic ayant tué par un tir de flash-ball est reconnu coupable d’homicide volontaire !

Mustapha Ziani, 43 ans a été tué par un flic qui lui a tiré dans le thorax avec un flashball le 12 décembre 2010, dans sa chambre. Moins de 5 mètres séparaient l’arme de la victime. Xavier Cruzeby (le flic) n’a donc même pas respecté la distance légale de tir de 7 mètres.

Comme d’habitude, le flic s’est justifié en expliquant qu’il n’avait « pas eu d’autre alternative » et qu’il aurait tiré en état de légitime défense.

Mais pour une fois, le président du tribunal correctionnel de Marseille a répondu au flic que « le caractère volontaire d’utiliser l’arme est avéré » quand bien même le policier « n’a pas voulu » tuer M. Ziani. Le tribunal a alors estimé qu’il s’agissait d’un « homicide volontaire » qui relèverait de la Cour d’assises et s’est déclaré incompétent pour le jugement.

La famille de la victime s’est dite « pleinement satisfaite » (du jugement, pas de la mort de Mustapha), a déclaré son avocat, Me Chedid Selmi, selon lequel « le dossier doit être renvoyé aux assises ».

« Ce sera la première fois qu’on jugera un tir de flash-ball aux assises et qu’on ouvrira le débat sur ces armes intermédiaires », a ajouté Me Selmi, estimant que cette question, quelques semaines après la mort du militant écologiste Rémi Fraisse, touché par une grenade offensive sur le barrage de Sivens, était « d’une pleine actualité ».

Solidarité avec la famille de Mustapha et avec celle des 127 personnes tuées par la police française depuis 2000.

A.C.A.B !!

Rebellyon, 26 novembre 2014

 

Marseille : le policier auteur d’un tir mortel de flash-ball jugé aux assises

En 2010, un fonctionnaire de police s’était servi de son « gomme-cogne » contre un individu violent. Victime d’un arrêt cardiaque après avoir été touché, ce dernier succombera à ses blessures le lendemain. Jugée au tribunal correctionnel, cette affaire pourrait être requalifiée aux assises.

C’est le procès d’une arme très controversée. Et il va désormais se dérouler devant la cour d’assises. Comme l’avait requis le parquet le 14 octobre, le tribunal correctionnel de Marseille s’est déclaré incompétent, ce mardi, pour juger un policier soupçonné « d’homicide involontaire », car auteur d’un tir de flash-ball présenté comme le seul mortel en France. Explications.

Un tir « ni accidentel ni involontaire »

Le tir d’un flash-ball par le policier marseillais Xavier Crubezy qui a tué Mustapha Ziani en 2010 à Marseille « n’est ni accidentel ni involontaire », a fait valoir le président du tribunal correctionnel Fabrice Castoldi, concluant qu’il reviendrait « à la juridiction compétente » de juger le policier. Autrement dit, la cour d’assises.

Un arrêt cardiaque après un tir de flash-ball

Xavier Crubezy, 37 ans, un fonctionnaire expérimenté, avait été renvoyé devant le tribunal correctionnel pour « homicide involontaire » pour avoir tiré un flash-ball sur Mustapha Ziani, un Algérien de 43 ans résident dans un foyer des quartiers nord de Marseille, qui venait d’agresser à coups de couteau son voisin de chambre.

Très agité, Mustapha Ziani, qui souffrait de troubles du comportement, avait projeté des objets au visage du policier qui avait fait usage de son flash-ball, connu aussi sous le nom de « gomme-cogne » et l’avait atteint au thorax. Victime d’un arrêt cardiaque, la victime était morte le lendemain.

Un décès uniquement dû au tir du policier, selon les dernières expertises présentées en octobre dernier.

Une peine de prison avec sursis requise en 2013

Lors d’un première audience le 15 octobre 2013, quatre à six mois de prison avec sursis avaient été requis contre le policier, qui avait plaidé la légitime défense. Le tribunal avait demandé de nouvelles expertises. Celles-ci avaient mis en cause le flash-ball comme cause directe de la mort de Mustapha Ziani, conduisant alors le parquet à demander, lors d’une nouvelle audience en octobre 2014, le renvoi du policier devant les assises.

« Le coup mortel est un coup tiré volontairement, qui a entraîné la mort sans intention de la donner, évidemment. Cela relève de la cour d’assises », avait plaidé le vice-procureur Benoît Vandermaesen, estimant « incompétent » le tribunal correctionnel.

Xavier Crubezy « avait décidé de prendre son arme (…) Il en a fait usage à 4,40 mètres, à une seule reprise, dans la mesure où Mustapha Ziani restait sourd à toute injonction », a dit ce mardi le président du tribunal concluant que « le caractère volontaire d’utiliser l’arme est avéré » quand bien même le policier « n’a pas voulu » le décès de Mustapha Ziani.

« Il s’agit de savoir si je suis pénalement responsable »

« On ne discute pas des faits. » Dès la sortie de l’audience de ce mardi, le policer Xavier Crubezy s’est exprimé. « Dans cette affaire, on ne discute pas des faits eux-mêmes, les témoignages se recoupent, les faits sont établis. Il s’agit de juger, de savoir si je suis pénalement responsable de la mort de Mustapha Ziani », a déclaré le policier marseillais.

Il a toutefois regretté le temps pris par la justice pour « requalifier » ce procès, près de quatre ans après les faits. « Je pense également à la famille de Mustapha Ziani qui attendait, je pense, une réponse aujourd’hui », a-t-il ajouté.

Presse létale (BFMTV.com, 25 novembre 2014)

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[ZAD des Chambarans] Mobilisation permanente ! Rendez-vous Dimanche 30 novembre à Roybon

Appel à mobilisation : la forêt est à tou-te-s

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En à peu près un mois, la jolie forêt des Chambarans s’est transformée en ruine, jonchée d’arbres à terre, entassés, prêts à devenir des étagères en aggloméré. La terre est à nue, blessée par les imposantes machines qui y sont à l’œuvre. On ose à peine se demander ce qui est arrivé à tous les animaux qui habitaient là…

Vu du ciel, c’est encore plus choquant : déjà 30 hectares ont été défrichés. Ces quelques photos prises d’ulm nous renvoient la réalité en pleine face.

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Un « chantier vert », qu’ils disaient

La réalité, c’est que depuis l’accord du préfet il y a un mois, ça tronçonne, ça abat, ça broie, ça creuse à tour de bras. Et ce sans aucun respect des engagements de réalisation d’un chantier à faible impact environnemental (« chantier vert », disent-ils), pas de traces de modification graduelle du milieu, et on se demande bien quand le déplacement des espèces promis par Pierre et Vacances a pu être organisé.

La politique du fait accompli

Aujourd’hui, plusieurs recours sont déposés ou sur le point de l’être. Mais la société Pierre et Vacances choisit le passage en force. Espérant sans doute mettre la justice devant le fait accompli, comme cela a été fait ailleurs.

Sur le chantier, ça travaille de jour comme de nuit, la semaine et les weekends, et même les jours fériés. Coûte que coûte, Pierre et Vacances détruit la forêt des Chambarans à toute allure. En un mois, 35% de l’abattage prévu a été réalisé, dans deux mois, tout sera largement à terre.

Le vrai service public

Tout ceci se déroule sous l’œil vigilant et bienveillant des forces de l’ordre, qui, elles non plus, ne lésinent pas sur leur implication : patrouilles quotidiennes, en 4×4 et en motocross, et même surveillance aérienne en hélicoptère. On se demande en quoi surveiller un chantier privé relève du maintien de la paix, ou même tout simplement du service public ?

Le bien commun à protéger, c’est la forêt des Chambarans. C’est elle qu’il faut défendre si l’on se place du côté du service public. Et non pas défendre les intérêts de Pierre et Vacances qui privatise une forêt publique, avec la complicité des collectivités. Plus encore que la forêt, c’est même l’eau potable de toute la région qui est mise en danger par ce projet, et que nous cherchons à protéger.

ZAD partout !

La situation actuelle nécessite une mobilisation générale, permanente, large et déterminée.

Pour nos enfants, les animaux, la nature, la vie et la diversité, pour la démocratie réelle partout et la défense des biens communs, nous appelons à la vigilance et la protestation publique et à la désobéissance civile.

Contre le projet de Center Parcs et tous les projets inutiles imposés.
Rendez vous dimanche 30 novembre, Roybon, midi.
Passe le message à tes voisins.

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ZAD Roybon, 24 novembre 2014

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