[Turin] Une première lettre de Greg

Nous relayons ici cette lettre trouvée aujourd’hui sur différents indymedias [Grenoble, Paris], merci aux traducteurices :

Le jeudi 11 avril au matin, à Turin, la Digos (police politique) arrête six personnes : une dans son appartement vers 7h, puis quatre autres dans les rues autour de l’Asilo occupato. Une septième arrestation a lieu le lendemain. Trois personnes sont incarcérées dès jeudi à la prison des “Valette” : Marta, Greg et Paolo. Deux autres se sont vues signifier une mesure leur interdisant de rester à Turin et dans sa province. Les deux dernières sont relâchées. Les trois incarcéréEs, sont inculpéEs dans la même enquête : le 28 février, lors d’une initiative solidaire devant le CIE (centre de rétention) de Turin, elles sont accusées d’avoir pris à partie un journaliste de Torino Cronaca. Il s’agit d’accusations de violences, menaces et vol aggravé des lunettes de celui-ci. Ces derniers mois, les retenus du CIE se sont révoltés à plusieurs reprises, et ont détruit près des trois quarts de la structure (essentiellement les cellules). Au total, cet enquête concerne six personnes : une d’entre elles est encore recherchée par la Digos avec une mesure d’incarcération pour les mêmes chefs d’inculpation. Avec cette répression, la police souhaite faire payer le soutien de dehors aux dernières révoltes de dedans. Diverses actions se sont succédées les jours suivants (manifestations, sabotages, etc.) en solidarité avec les personnes arrêtées et contre les CIE.

Greg a écrit une lettre qu’il nous a demandé de publier dont voici la traduction :

Salut à tous et à toutes, amis et amies, compagnons et compagnonnes.

Tout d’abord un clin d’œil à celles et ceux qui pensent à moi. Ce n’est pas parce que je suis dans ces geôles que je n’ai pas donné de nouvelles. Comme disait un des deux de Foggia en cavale, “pour envoyer une lettre il faut avoir quelque chose à dire.” Alors c’est parti.

Je suis bien en cellule avec Paolo (ndt : Paolo est sorti de prison le 17 avril et placé sous assignation stricte à résidence — arresti domiciliari). Quand la DIGOS m’a arrêté, à deux pas de l’Asilo Occupé, j’ai essayé de me sortir de leurs griffes. Je n’ai pas réussi vu que j’étais à peine réveillé et qu’on était mal organisés avec les amis (trop peu compacts). Bordel, ce qu’ils courraient vite ces cinq digos de merde.

Après un passage à l’hôpital, plus pour leur casser les couilles que pour les petites blessures que j’avais, et les contraindre à me trimballer ici et là au lieu de les laisser retourner dans la rue faire leur travail infame, ils m’ont emmené à la prison des Valette. Dans la section des nouveaux arrivants, il y a eu un peu de complicité, née à travers des récits de choses qui se sont passées dans nos quartiers, des techniques de la police pour nous arrêter, du partage du peu que nous avions en arrivant (je suis devenu un super champion de la chasse au mégot) et des parties de foot sous le soleil du printemps. Le premier saluto (ndt : rassemblement devant la taule en solidarité) nous l’avons bien entendu mais pas vu, ils ont bien choisi le côté du couloir où nous enfermer. Les gars de la section remercient les gens venus nous saluer, ça casse un peu la routine d’ici. Il semble que les inculpations pour rapina (ndt : vol avec violence) et association de malfaiteurs sont à la mode ici et servent pour tout et n’importe quoi. Les peines encourues par nos compagnons sont lourdes. Mais dans notre cas, il s’agit de toute façon d’un vol de merde. Bon, je vais m’arrêter là. Patience, force et vengeance, dedans comme dehors, avec rage et amour.

Greg, qui a hâte de vous retrouver avec un tiramisu ou une pierre à la main. Le 12 avril 2013

 

Mise à jour, le 14 avril 2013

Il y a des gens dans les bureaux de la gendarmerie à Paris, section anti-terroriste (ndt : il s’agit du BLAT – Bureau de Lutte Anti-Terroriste), qui ont exprimé à leur façon une certaine attention à mon égard. En date du 13 avril, il m’a été notifié par le procureur de la république de Turin M. Pio une commission rogatoire (CR) émanant du juge d’instruction Didier Suc qui exerce à Toulouse, en France.

Cette requête de CR datant de juin 2012 concerne une enquête (ndt : encore et toujours cette maudite affaire de Labège) dans laquelle, en novembre 2011, quatre compagnons et compagnonnes françaises ont été incarcéréEs, une compagnonne soumise à un contrôle judiciaire (obligation de signer) et un compagnon coincé par le statut de témoin assisté (obligation de témoigner s’il ne veut pas d’embrouilles avec la justice). L’instruction n’est pas encore close, les chefs d’accusation concernent une action commise en juillet 2011 avec dégradations et violences contre des bureaux et le personnel qui y travaille, liés aux prisons pour mineurs (pour plus d’informations, vous pouvez chercher sur internet – en italien sur informa-azione.info et en français sur pourlaliberte.noblogs.org).

En pratique, la commission rogatoire du juge d’instruction français à la justice italienne permet à la police italienne (DIGOS) de “m’interroger dans le but d’établir ma possible participation aux faits et mes liens avec les misES en examen” et de, “si j’y consent, effectuer un prélèvement salivaire (ADN) sur kit FTA” pour le remettre immédiatement à la police française. Enfin, la CR demande également que la police française puisse assister à l’interrogatoire. Pour être clair : il ne s’agit pas d’un mandat d’arrêt européen. Avec cette lettre, je voulais préciser que je me contrefous de ce mouvement de la police française, que je ne collaborerai pas à leur commission rogatoire, que j’insiste sur ma solidarité avec les inculpés et les inculpées, que les catégories de “mouvance ultra-gauche toulousaine” ou “mouvance anarchiste” seront toujours à mes yeux des termes qui démontrent que le pouvoir ne comprendra jamais combien mon individualité est plus riche et belle que leur sale monde de catégories/cages.

Feu à toutes les prisons, liberté pour tous et toutes, il faut détruire les frontières physiquement et mentalement.

À mes compagnons et compagnonnes : faites attention à vous.

Et mes ennemis, je veux qu’ils sachent : je les emmerde sincèrement.

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[Dijon] Sortie du journal « Le Génie du Lieu » n° 2, printemps 2013

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TÉLÉCHARGER LE JOURNAL – Le Génie du lieu est un journal d’expression du quartier des Lentillères. Il s’agit d’une publication produite par les occupant-e-s des terres de l’ancienne ceinture maraîchère, en lutte contre l’urbanisme local et le bétonnage du quarter de la rue Philippe Guignard à Dijon.

Brassicanigra

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[Do it yourself] « Refus de mettre en œuvre les fermetures de branchements faisant suite au non-paiement de facture »

Vaucluse. Licencié de Veolia parce qu’il refusait de couper l’eau à ceux qu’il estimait défavorisés

Un employé de Veolia Eau à Avignon a été licencié début avril pour avoir refusé depuis 2006 de couper l’eau aux domiciles de personnes qu’il estimait défavorisées mais que la direction considérait comme de mauvais payeurs.

L’homme, âgé de 48 ans et employé depuis 20 ans à Veolia eau, a reçu une lettre de licenciement datée du 4 avril 2013, motivée par son « refus de mettre en œuvre les fermetures de branchements faisant suite au non-paiement de facture ».

Depuis 2006, l’employé refusait de procéder aux coupures du compteur d’eau de familles qui ne s’acquittaient plus de leurs factures et qu’il jugeait défavorisées.

« Psychologiquement, il se refusait à couper l’eau, il préférait négocier avec les familles, récupérait des chèques et leur conseillait de voir avec Veolia » pour épurer leurs dettes, selon le secrétaire général de la CGT du Vaucluse, Thierry Lapoirie.

Selon le responsable syndical, environ un millier de familles auraient été concernées par ces coupures non effectuées entre 2006 et 2013.

Ces « coupures concernent des personnes mauvais payeurs », et non des foyers en difficultés, a précisé le responsable Véolia pour le secteur Gard-Lozère-Alpes-Provence, Bruno Challoin.

« Les personnes défavorisées relèvent des services sociaux (qui) prennent en charge tout ou partie » des factures impayées comme le prévoit la loi, a-t-il ajouté.

Depuis 2006, le salarié récalcitrant avait fait l’objet de plusieurs rappels de consigne, et des entretiens de conciliation avec la direction avaient été organisés.

« Sur sa fiche de poste, il y a cette mission (de coupure de branchements) et nous sommes une société avec des règles, on ne choisit pas les tâches qu’on a envie d’effectuer », a indiqué M. Challoin.

Ses refus de couper l’approvisionnement en eau nuisaient à l’organisation du travail, selon Veolia, et d’autres agents devaient procéder aux coupures non effectuées.

Le salarié licencié a décidé d’engager une procédure devant le conseil des prud’hommes.

Leur presse (Agence Faut Payer via LeProgres.fr, 18 avril 2013)

 

(…) En 2012, un employé ERDF avait été traduit en conseil de discipline pour avoir refusé de couper le courant à une famille en grande précarité. Plusieurs milliers de ses collègues avaient signé une pétition de soutien.

Leur presse (FranceInfo.fr, 18 avril 2013)

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Les identitaires de Bourgogne/Franche-Comté débusqués

Enquête sur la Caborne et les identitaires de Bourgogne/Franche-Comté (version ultra-réduite)

C’est en arpentant Internet que j’ai découvert la Caborne, structure se présentant comme une association de défense des traditions et de l’environnement. Sur leur site et les réseaux sociaux, en effet rien ne vient troubler cette image d’Épinal. À l’exception de Facebook, avec une liste d’amis pour le moins politisés. J’en retrouve plusieurs arborant des symboles néo-fascistes et d’extrême-droite dont des noms qui me sont familiers. Départ d’investigations plus poussées.

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Après des recherches détaillées et l’exposition de mes doutes au plus grand nombre, je trouve une aide surprenante de la part d’un militant nationaliste qui me donne l’adresse du local et le nom des protagonistes de la Caborne. Un certain Vincent L., personnage bien connu des antifascistes locaux pour son parcours politique, et ses acolytes Michael G., boulanger à Mamirolle, ainsi que Mathieu B., figure emblématique des identitaires bourguignons.

Reprendre l’activisme de Vincent L. est nécessaire pour comprendre dans quel contexte est née la Caborne. Originaire d’Ornans, il est l’un des membres des Jeunesses Identitaires Séquanie, branche jeune du Bloc identitaire. Un conflit opposant le mouvement local au parti national fait que ce dernier ne participe plus au projet. L’organisation prend le nom de Jeunesses identitaires Franche-Comté, avec comme dirigeant le jeune Vincent L. Mais la dissolution est prononcée en 2008 suite à la dégradation d’un chantier de mosquée à Belfort où des adhérents sont impliqués. Vincent n’abandonne pas son combat, et se recentre sur sa ville d’origine.

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Exemple de proches de la Caborne posant devant un drapeau du Bloc identitaire et de la Franche-Comté.

Il fonde le cercle 1639 avec une bande de copains, et décide de participer à un projet de village racial dans le Morvan. Pendant ce temps là, un certain Terry prend en charge le collectif quand Vincent L. est absent. Très vite, Vincent L. devient éminent dans son milieu et fonde près de Dijon le cercle Vincenot. Un groupe mettant en valeur la production agricole par la vente de paniers bios directement issus des producteurs locaux, cachant une volonté politique d’enracinement de ses principes d’extrême-droite. Mais, pointé du doigt par un blog alternatif, il change de nom et devient le cercle Grevelon.

Le petit jeu continue encore quelques temps, avant qu’un dossier n’apparaisse et décide le maire de la ville à déchoir l’association de son droit d’accès aux locaux communaux. Un échec lourd qui ne freine toujours pas Vincent L. Revenu en Comté, le Bloc identitaire connait un regain, et la Caborne est fondée. Son ami Michael G. devient salarié dans une boulangerie du village, et l’appui de Mathieu B. est constant. D’autres secteurs sont également touchés par leur influence mais dans une moindre mesure, mais, bien que la question se pose, la constitution d’une commune 100% identitaire ne semble pas à l’ordre du jour.

De très nombreux indices retrouvés notamment sur Internet démontrent le fil ici évoqué. Après vérification, l’adresse de la Caborne correspond bien à la boulangerie. Un regard par la fenêtre lors d’une soirée a suffi pour lever tous les doutes. J’apprends également que Vincent vit à Salins-les-Bains, à l’adresse officiellement donnée pour la Caborne. Il participe à une A.M.A.P. ainsi qu’au bénévolat dans une structure de vignes biologiques. Vincent L. recherche d’ailleurs un terrain pour faire pousser un potager, ainsi qu’un partenaire pour faire du vin.

Un petit tour en Bourgogne montre que les diverses organisations identitaires du coin sont particulièrement liées avec la Caborne. Repas, actions communes, conversations, de nombreux points le confirment. Dans ce cadre, l’association des Racines et des Elfes apparaît. Un site agréable et une pléiade de bénévoles qui cachent la Desouchière, habitat racial bourguignon. C’est donc une structure incroyablement dense qui est mise au jour, avec comme leçon une vigilance toujours accrue face aux rétrogrades qui n’hésitent pas à cacher leurs idées et faire du social pour mieux s’intégrer.

Toufik-de-Planoise, 18 avril 2013

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[Grèce] Répression d’un sit-in d’esclaves agricoles à Manolada

Grèce : 27 immigrants ont été blessés par balles par des employeurs dans le Péloponnèse

Mandatés par le propriétaire d’un champs de fraises du Péloponnèse, trois hommes chargés de superviser le travail des travailleurs immigrés, ont ouvert le feu sur ces derniers. Vingt-sept personnes ont été blessées, dont quatre grièvement.

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Vingt-sept immigrants en Grèce, travailleurs saisonniers dans des champs de fraises du Péloponnèse (sud), ont été blessés par balles lors d’une rixe mercredi avec leurs employeurs. Les blessés, dont quatre grièvement atteints, sont, selon la police, hors de danger.

Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, trois hommes chargés par le propriétaire des champs de superviser le travail ont tiré avec des carabines pour disperser les immigrants. Ceux-ci faisaient partie d’un groupe de 200 immigrés qui s’en sont pris à leurs employeurs en réclamant des salaires impayés depuis six mois, toujours selon la police.

Les forces de l’ordre ont arrêté le propriétaire, âgé de 57 ans, instigateur moral présumé, tandis que des recherches sont menées pour retrouver les auteurs des tirs. D’importantes forces de police ont été dépêchées sur les lieux pour empêcher tout nouvel incident tandis qu’une manifestation antiraciste devrait avoir lieu jeudi près du village de Manolada.

Ce dernier, grand producteur de fraises, avait déjà été au printemps 2008 le théâtre d’importantes manifestations et de grèves de migrants. Ils protestaient contre leurs conditions de travail, dans des serres où la température atteint 40 degrés, et leurs salaires.

Et en 2009, deux éleveurs grecs avaient été arrêtés pour avoir attaché à leur moto et traîné sur une route du village deux immigrés bangladais. Ils les soupçonnaient d’avoir volé leurs moutons.

Presse esclavagiste (ATS via ArcInfo.ch, 18 avril 2013)

 

Migrant workers shot by bosses at Manolada farm

The Nea Manolada area of the Peloponnese, where farm owners have abused migrants in the past, was in the spotlight again on Wednesday evening after more than 20 Bangladeshi workers were shot during a dispute over back pay.

The incident occurred when some 200 workers reportedly demanded six months’ worth of unpaid wages from their employer in the region of Ilia.

The pickers became involved in an argument with three Greek supervisors, at least one of whom fired at the migrants with a shotgun.

It is thought that as many as 30 workers were injured in the incident, with several of them reported to be in a critical condition on Wednesday night.

The farm owner, who was allegedly not present at the shooting, was arrested but the three supervisors were being sought. Police appeared to know the identity of the men they were looking for.

Manolada has been at the center of cases involving violence against migrant workers a number of times in recent years. Last year, two Greek men were arrested for beating a 30-year-old Egyptian, jamming his head in the window of a car door and dragging him for around one kilometer.

In 2008, migrants working on farms in New Manolada, known for its strawberries, went on a four-day strike to protest poverty wages and squalid living conditions.

Presse esclavagiste (Ekathimerini.com, 17 avril 2013)

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Pour en finir avec « l’affaire de Labège »

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[Notre-Dame-des-Landes] « Il faut en finir avec ce mythe des opposant-es historiques et du respect qui leur serait dû. Pendant plus de trente ans, ils et elles n’ont connu-es qu’échec sur échec. Nous ne reconnaissons aucun droit d’aînesse sur la ZAD. Depuis l’arrivée des squatteuses et des squatteurs, la lutte a changé de nature : il ne s’agit plus de s’opposer uniquement à la construction d’un aéroport pour préserver quelques hectares de terres agricoles polluées par les pesticides et les engrais chimiques, mais de se réapproprier collectivement les terres, les maisons, et tenter de libérer ce territoire de l’emprise étatique et de la propriété privée »

Contre l’Acipa, la CHC et son monde héliporté

Après plus de quatre mois d’occupation militaire du carrefour de la Saulce, le départ des gendarmes mobiles dans la nuit du vendredi 12 avril laissait espérer la fin de ce checkpoint permanent en centre-ZAD. Pendant le week-end, des individu-es ont mis en place des chicanes pour empêcher le retour prévisible des gendarmes. Le lundi matin, les forces répressives ont attaquées le carrefour, blessant une quinzaine de personnes à coups de grenades offensives et de flashballs. Le jour même, une dizaine de rassemblements de solidarité ont eu lieu partout en France [« Suite aux violents affrontements de lundi entre les forces de l’ordre et opposants à l’aéroport de NDDL, une dizaine de personnes se sont réunis à 18h devant la préfecture à Lons. 4 policiers et 1 RG étaient également là (…) » – Mailing du collectif Jura Nddl « Sauvons l’avenir, sauvons nos terres », NdJL]. Le président de l’Acipa, Julien Durand, a choisi de se dissocier totalement de cette action en publiant un communiqué accusateur [« L’ACIPA et l’ADECA regrettent que des tranchées aient été creusées sur la seule route encore utilisable normalement, offrant un prétexte à l’affrontement et entraînant l’escalade de la violence de part et d’autre. » (communiqué du 15 avril 2013)] et à travers des déclarations dans la presse [L’ACIPA condamne ces « comportements violents et inutiles qui vont entraver l’amorce de dialogue qui se dessinait avec les pouvoirs publics » (Libération, 15 avril 2013)]. Celui qui a fait son beurre médiatique et politique à l’automne 2012 sur l’expulsion des squatteurs et toutes les résistances qui s’en sont suivies, prévoit désormais l’abandon du projet et cherche à négocier avec l’État. Pour rendre ce rôle légitime et préparer un soi-disant retour à la normale, il doit taper plus fort que la préfecture. Il reprend les arguments policiers à son compte en niant l’occupation militaire qui rend impossible la vie des habitant-es de la ZAD et en présentant quelques chicanes comme une entrave à la libre circulation des capitaux agricoles.

Il faut en finir avec ce mythe des opposant-es historiques et du respect qui leur serait dû. Pendant plus de trente ans, ils et elles n’ont connu-es qu’échec sur échec. Nous ne reconnaissons aucun droit d’aînesse sur la ZAD. Depuis l’arrivée des squatteuses et des squatteurs, la lutte a changé de nature : il ne s’agit plus de s’opposer uniquement à la construction d’un aéroport pour préserver quelques hectares de terres agricoles polluées par les pesticides et les engrais chimiques, mais de se réapproprier collectivement les terres, les maisons, et tenter de libérer ce territoire de l’emprise étatique et de la propriété privée.

L’Acipa et les autres bureaucrates souhaitent organiser une chaîne humaine pour « enterrer le projet ». Mais ce qu’ils souhaitent vraiment enterrer, ce n’est pas le projet mais tout ce qui a pu émerger dans la lutte et qui s’éloigne de leur vision normalisée de la vie. La chaîne humaine, nous l’avons déjà faite spontanément le 17 novembre et elle a permis la construction de la Chat-teigne. Les récupérateurs déploient, quant à eux, toute une usine à gaz pour organiser leur grand projet inutile et imposé de Chaîne Humaine Citoyenne (CHC). À la manière d’une grande entreprise centralisatrice et rentable, elle donne des directives, liste les slogans autorisés [D’autant plus qu’ils sont imbéciles et enfermés dans une rationalité économique pro-capitaliste (par exemple : « Fragilisation de l’usine Airbus Bouguenais »)], planifie la fabrication de panneaux à partir d’un site pilote et contrôle leur diffusion en instaurant une procédure bureaucratique : toute implantation doit avoir l’aval du Comité central.

Dans leur délire spectaculaire, ils ont décidés de louer avec l’argent des dons, un hélicoptère pour les journalistes après avoir même projeté d’utiliser des drones pour produire des images de leur rassemblement. Pour une fois que l’hélicoptère de la gendarmerie ne survolera sans doute pas la ZAD, on aura le droit à celui des bureaucrates. Lorsque des individu-es se sont publiquement opposé-es à l’hélicoptère, il leur a été répondu, dans une langue de bois politicarde que le projet était déjà trop avancé et qu’il était trop tard pour revenir dessus.

Contre les bureaucrates, la pacification et la récupération,
Déchaînons-nous !

Contre la CHC, 17 avril 2013

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[Toulouse, samedi 20 avril] Soirée de soutien au mouvement révolutionnaire anti-autoritaire en Tunisie

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[Résistons Ensemble] Bas les pattes sur Ivan et Janos !

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgIvan et Janos, membres du réseau RE, interpellés pour « diffamation »
Communiqué

Ce lundi 15 avril après-midi, Ivan et Janos, membres du Réseau Résistons ensemble contre les violences policières et sécuritaires, diffusaient le petit bulletin mensuel du Réseau qui existe depuis 2002, et est à son 118e numéro dans la Cité du Luth à Gennevilliers (92). Ils ont été arrêtés par 8 policiers sortis de trois voitures de la BAC et d’une voiture de police sérigraphiée, garées en travers de la chaussée, bloquant le trafic. Puis ils ont été amenés sous la contrainte au commissariat de Gennevilliers dans des véhicules séparés. Une fois au commissariat ils ont été placés en cellule de garde-à-vue, leurs empreintes ont été relevées et ils ont été pris en photo. Lors de leurs auditions respectives on leur a signifié l’accusation d’avoir détenu des affiches et tracts dont le contenu serait considéré par la police comme diffamatoire. On leur a également signifié qu’ils pourraient être convoqués pour la poursuite de cette affaire. Ils ont pu sortir du commissariat après ce qui curieusement leur a été présenté comme des « auditions libres », plus de deux heures après leur arrestation. À leur sortie les policiers ont refusé de restituer le matériel saisi et ainsi que de leur délivrer un reçu.

Le 16 avril 2013
Contact

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[Comme un été avec mille juillets] Sur les émeutes de 1981 au Royaume-Uni

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[France génocidaire] Rencontres de La Nuit rwandaise, au Lavoir Moderne Parisien (Paris, 18e) – 21 & 22 avril 2013

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La nuit rwandaise

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[Révolution mondiale] Allez passer vos vacances au Togo (4)

Togo : Le mouvement d’humeur des élèves fait au moins deux morts

Togo – Lomé le 15 avril 2013 – Au quatrième jour de la grève des travailleurs relayée par les élèves, on annonce deux morts et d’importantes casses à Dapaong.

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La victime de 12 ans

La grève entamée par la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) pour revendiquer de meilleures rémunérations et relayée par les élèves vient d’enregistrer au moins deux martyrs. Il s’agit d’une jeune fille de 14 ans et de Signadaré Anselme, âgé de seulement 12 ans. Le jeune collégien qui aurait reçu une déflagration d’une grenade serait ensuite ensanglanté par un caillou qu’il a reçut en plein visage de la part d’un élément des forces de sécurité.

En effet, suite à la mesure gouvernementale de fermeture des établissements scolaires, intervenue tardivement dans la soirée du dimanche 14 avril, les élèves ont envahi les rues à Lomé comme dans certaines villes de l’intérieur pour réclamer les cours. Selon le Gouvernement, la décision de fermer les écoles visaient à s’assurer du retour au calme avant la reprise des cours dans les établissements publics comme privés.

Pour protester contre la position des enseignants en grève de considérer comme effectués, les cours pendant les jours du mouvement social, les élèves ont démarré des manifestations. Ils ont durant les trois premiers jours fortement perturbé la circulation notamment à Lomé et Dapaong dans la région septentrionale. Le décès du jeune collégien a fait dégénérer la situation. Le poste de police a été incendié de même que la voiture du maire de la ville.

Des militaires du camp Niprouma ont été déployés en renfort aux forces de sécurité qui ont été vite débordées. Selon des informations recueillies par kaoci.com, les militaires ont fait usage de balle en caoutchouc, mais les manifestants ont réussi à incendier un camion des transports de troupes, utilisé par les militaires. Les échauffourées ont pris fin aux environs de 16 heures, mais la tension était toujours perceptible dans la ville, où des militants du parti de Faure Gnassingbé ont été agressés.

Ce lundi, du fait de manœuvres déployées depuis quatre jours par des tenants du pouvoir pour empêcher la tenue d’une assemblée générale de la STT, la tension est montée d’un cran. Finalement les travailleurs ont décidé d’un sursoir à la grève durant 48 heures. Pour l’instant, le gouvernement qui refuse d’engager des discussions avec les responsables de la STT, a décidé de fermer les écoles. Une mesure qui a contribué à jeter le l’huile sur le feu.

Des milliers d’écoliers en pris d’assaut les rues à Lomé. Ils sont allés vers les ministères en charge des secteurs de l’éducation, sans pourvoir rencontrer les ministres. Pendant ce temps, c’est la désolation dans les centres de santé. Le corps médical a radicalisé le mouvement. À peine le service minimum est assuré. Plusieurs voix s’élèvent pour demander au gouvernement d’entamer des négociations avec la STT.

Leur presse (Koaci.com, 15 avril 2013)

 

Togo : toutes les écoles fermées après la mort d’un élève lors d’une manifestation

LOME, 15 avr 2013 – Un élève de 12 ans a été tué par balle lundi dans le nord du Togo par un gendarme lors d’une manifestation qui a dégénéré, alors qu’un vaste mouvement de contestation a poussé le gouvernement togolais à décider dans la soirée de la fermeture « temporaire » de tous les établissements scolaires du pays.

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Lomé, 10 avril

« Un élève de la classe de 6e a été tué par balle lors des tirs de sommation d’un gendarme au moment où des élèves saccageaient la mairie et le commissariat » de Dapaong (nord), suite à une manifestation en soutien à une grève des enseignants du service public, a indiqué le ministre togolais de la Sécurité, le colonel Damehane Yark, précisant que la victime était âgée de 12 ans.

Selon M. Yark, « dans une autre localité du Nord, le ministre de l’Eau Bissoune Nabagou a été agressé et blessé au front par des élèves » au cours d’une autre manifestation qui a dégénéré.

Par ailleurs, « un élément des forces de défense a été grièvement blessé à tête et évacué d’urgence à Lomé », lors d’une autre manifestation, selon le gouvernement.

La mobilisation des élèves togolais, qui ont aussi défilé par milliers dans les rues de Lomé jeudi et vendredi, fait suite à une grève de trois jours des fonctionnaires de l’Éducation et de la Santé, la semaine dernière, pour exiger notamment une hausse de 100% des salaires.

Selon le gouvernement, la fermeture des établissements scolaires a été en raison des « manifestations de rues des élèves des écoles primaires et secondaires dans plusieurs localités du pays. »

« Ces mouvements accompagnés dans certaines villes de violences, d’actes de vandalisme et parfois des heurts avec des forces de sécurité ont occasionné de graves conséquences notamment un mort, des blessés dans les rangs des forces de sécurité et parmi les manifestants, ainsi que des destructions de biens publics et privés », indique le communiqué du gouvernement.

La fédération Synergie des travailleurs du Togo (STT), qui regroupe tous les syndicats du secteur public, regroupé, a décidé lundi de cesser la grève mardi et mercredi, afin de négocier une sortie de crise avec le gouvernement, mais elle menace d’en lancer une autre si les autorités ne réagissent pas.

De nombreuses manifestations de l’opposition togolaise, réunie au sein du collectif « Sauvons Le Togo », ont été organisées ces derniers mois, dont certaines ont été dispersées au gaz lacrymogène, dans les rues de la capitale togolaise. Les manifestants réclament notamment des réformes électorales et le départ du président.

La crise économique et le déclin de la production de coton, ainsi que la stagnation de l’industrie du phosphate ont accru la grogne populaire dans ce pays ouest-africain de six millions d’habitants.

Le Togo a été dirigé d’une main de fer par le général Gnassingbé Eyadéma de 1967 à sa mort en 2005. Porté au pouvoir par l’armée, son fils Faure Gnassingbé lui a succédé en 2005. Il a remporté en 2005 puis 2010 l’élection présidentielle dont les résultats ont été contestés par l’opposition.

Leur presse (Agence Faut Payer, 16 avril 2013)

 

La CSTT soutient désormais la STT

Les revendications sociales des travailleurs viennent de prendre une autre tournure avec la désolidarisation de la Confédération syndicale des travailleurs du Togo (CSTT) des autres centrales syndicales qui discutent avec le gouvernement.

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Lomé, 12 avril

L’annonce a été faite vendredi en assemblée par les responsables de cette centrale qui reproche à la coordination des six (6) centrales syndicales d’« empêcher l’élan et l’évolution normale de la lutte des centrales syndicales ».

Selon Sébastien Têvi Ayikoué, secrétaire général de la CSTT, « il y a un problème de direction des centrales syndicales. Nous sommes mal à l’aise de voir ceux qui n’ont pas notre niveau nous diriger et nous imposer leur volonté. On ne peut pas aller ensemble. Nous ne poursuivons pas les mêmes objectifs. Nous n’allons jamais fuir nos responsabilités ».

Mieux encore, la CSTT soutient désormais la lutte engagée par La Synergie des Travailleurs du Togo (STT) qui donne depuis quelques semaines du fil à retordre au gouvernement.

Pour « mieux » accompagner la lutte, la CSTT compte lancer son propre mot d’ordre de grève pour faire définitivement bouger les lignes.

Les responsables de cette syndicale qui se dit « la plus représentative de toutes les centrales », font désormais de la participation des responsables de la STT aux négociations, car soutiennent-ils, ce mouvement a suffisamment démontré qu’il est « incontournable » dans la résolution de cette crise.

Tout en souhaitant être un « interlocuteur privilégié » dans les discussions, la CSTT recommande aux travailleurs de tous les secteurs, public ou privé de ne plus considérer la coordination des 6 centrales comme leur représentant dans les discussions prochaines.

« La CSTT demande aux Institutions nationales de la République, au Patronat, aux Organisations nationales de défense des droits de l’homme, aux associations, aux organisations internationales, au BIT et autres partenaires de s’adresser directement à elle à partir de cet instant, lorsqu’il s’agit des problèmes du monde du travail auxquels ils voudront bien l’associer ».

Leur presse (Focus Infos via Togosite.com, 15 avril 2013)

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[Un nom et une adresse] À propos des « escraches »

http://juralib.noblogs.org/files/2013/04/poing-droit-au-logement.jpg« Si tu me vires de chez moi, je dormirai devant ta porte »

Une trentaine de fourgons de police, un hélicoptère de la garde civile et presque autant d’agents que de manifestants. Mardi 9 avril à 19 heures, la Plateforme des victimes des hypothèques (PAH) avait convoqué, devant le siège du Parti populaire (PP, conservateur), un « escrache », un rassemblement visant à identifier et à dénoncer les députés qui s’opposent au vote de l’initiative législative populaire contre les expulsions immobilières. Ce projet de loi, rédigé par la PAH et fort de 1,4 million de signatures, est en discussion au Parlement. Mais le PP, qui dispose de la majorité absolue, a présenté cinquante amendements. La PAH défend trois revendications : moratoire sur les expulsions immobilières, possibilité de rendre le bien hypothéqué pour effacer la totalité de la dette et création de logements sociaux destinés à la location.

Depuis mars, la PAH a organisé contre des députés du PP une quinzaine d' »escraches », terme emprunté aux militants des droits de l’homme argentins qui, dans les années 1990, identifiaient les anciens tortionnaires de la dictature et manifestaient devant leur domicile ou leur lieu de travail.

Le 7 avril, plusieurs dizaines de manifestants se sont postés devant le pavillon de la vice-présidente du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, aux cris de « Soraya, ta maison qui te la paie ? » ou « Ce ne sont pas des expulsions, ce sont des assassinats. »

« VICTIMES DES HYPOTHÈQUES »

Plusieurs personnes ont raconté leur histoire : un père de famille handicapé menacé d’expulsion avec sa fille de 6 ans, ou un professeur intérimaire au chômage à cause des mesures d’austérité, incapable de payer les traites de son logement. « Nous avions invité les députés à assister aux assemblées générales de la PAH pour qu’ils entendent ces témoignages, mais, comme aucun n’est venu, nous allons chez eux », explique Aida Quinatoa, porte-parole de la PAH à Madrid.

Mardi 9 avril, faute de pouvoir accéder au siège du PP, deux cents militants ont tenu une assemblée sur la place Alonso Martinez, à 200 mètres. Assis par terre, ils ont écouté de nombreux témoignages de »victimes des hypothèques » : chômeurs trompés par des clauses abusives, personnes âgées cautions de leurs enfants risquant de perdre leur logement. « Si tu me vires de chez moi, je dormirai devant ta porte », pouvait-on lire sur certaines pancartes.

Accusés d’actes « antidémocratiques » par le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, de « persécution » par le député Esteban Gonzalez Pons, qui a évoqué les intimidations autrefois pratiquées par le groupe séparatiste basque ETA, les « escraches » sont sur la sellette.

FORTE PRESSION SOCIALE

Fin mars, le ministère de l’intérieur a demandé à la police de procéder à l’identification et éventuellement à arrêter les manifestants qui « harcèlent » des députés. Mardi, le procureur général de l’État a dit étudier les moyens légaux pour empêcher ces rassemblements. La pression sociale autour de la question des expulsions, dans un pays où 83 % de la population est propriétaire, est forte, et menace de déborder le gouvernement. Près de 420’000 procédures de saisie immobilière ont été dictées par la justice depuis 2007. Plusieurs cas de suicide ont ému les Espagnols. Les « escraches » sont soutenus par 78 % de la population, selon un sondage d’El Pais.

En Andalousie, cette pression a conduit le gouvernement régional (coalition entre socialistes et écolo-communistes) à approuver, mardi, un décret-loi pour assurer le respect de la fonction sociale du logement. Ce texte prévoit l’expropriation des logements appartenant aux banques dans les cas d’expulsion de personnes en risque d’exclusion sociale, et des amendes pour les établissements bancaires qui ne mettent pas en location leurs immeubles vides.

Le PP se dit prêt à mener une réforme de la loi hypothécaire pour les cas extrêmes. Mais sans généraliser. Il subit la pression des banques, qui détiennent près de 640 milliards d’euros de crédits immobiliers à des particuliers et craignent qu’un relâchement ne fasse exploser les impayés.

Jeudi, la PAH organise un nouvel « escrache ». La cible ne sera connue qu’à la dernière minute.

Leur presse (Sandrine Morel à Madrid, LeMonde.fr, 10 avril 2013)

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Classes en lutte n° 138, avril 2013

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CNT-FTE

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[Notre-Dame-des-Landes] Communiqué de l’équipe médic 15.04.2013

Dans la presse vous entendrez beaucoup parler des trois gendarmes blessés mais, peu des personnes subissants les violences physiques et psychologiques de cette opération militaire.

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En tant qu’équipe medic on voulait transmettre ce que l’on a vu aujourd’hui. Alors qu’hier on celebrait la libération du carrefour de la Saulce deux jours plus tôt par un pique-nique festif sans autres blessures que des coups de soleil, ce matin les gendarmes sont revenus en nombre reprendre le carrefour, réinstaurer leur occupation militaire. Dans ce cadre-là, on a vu de nombreux tirs tendus de flashball et grenades assourdissantes a courte distance, qui ont infligé de nombreuses blessures dont certaines pris en charge par l’équipe médic :

• impacts par flashball :

→ œdèmes et hématomes :
– trois personnes dans les jambes
– une personne dans le bras
– une personne dans les épaules
– trois personnes dans le thorax
– une personne dans le dos

→ un impact dans la tête entrainant une plaie ouverte du crâne nécessitant cinq points de suture

→ un impact dans le visage provocant un arrachement important de l’arcade et un enfoncement des sinus accompagné par une hémoragie importante nécéssitant une prise en charge par les pompiers

• impacts par des grenades assourdissantes :

→ plaies, brulures et corps étrangers faits par les éclats de grenade :
– trois personnes dans les jambes
– une personne dans une fesse

→ blaste :
– multiples personnes choquées (désorientations, acouphènes)
– une personne plus gravement atteinte malgré la présence d’une palette la protégant des impacts des éclats

• des nombreuses intoxicationes liées à l’emploi massif de gaz lacrymogène et poivré

Les pompiers ayant evacué la personne ont eté bloqué par les gendarmes qui leur ont refusé l’accès et ne les ont laissé passer qu’après l’insistance d’occupants présents. Ils ont de nouveau empêché leur départ afin de contrôler la personne blessée, retardant en tout plus de vingt minutes la pris en charge des secours.

Une occupation militaire ne s’installe jamais sans violence. Cette liste non-exhaustive ne voudrait pas oublier toute la violence psychologique d’un tel déployement policier ainsi que celles subies au quotidien dues à leur présence permanente et leurs agissements.

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Zone à défendre, 15 avril 2013

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Pris la main dans le bidon de MOX

L’annonce du camp de Bricquebec contre le départ de Mox pour le Japon était donc un poisson d’avril.

Quoi de mieux que cette réunion de Nucléopolis le jeudi 28 mars aux Pieux pour lâcher quelques tracts et voir le poil de nucléocrates répugnants se dresser. Faire planer le spectre de ce camp à Bricquebec pour stopper le convoi de MOX, pouvait, on l’espèrait, les dissuader de mener leur sinistre besogne à son terme. Rappelons que, il y a deux ans, ce transport de MOX vers le Japon avait été annulé pour cause de catastrophe en cours à Fukushima. Areva n’étant pas à une marque de cynisme près, il n’aura fallu que quelques mois pour qu’elle s’autorise à reprendre son trafic mortifère. Pourtant, la totalité des centrales fonctionnant au MOX sont à l’arrêt au Japon et la majorité de la population japonaise refuse la relance du nucléaire. De plus, le MOX d’AREVA stocké dans les piscines en lambeau des réacteurs de Fukushima menace chaque jour ce pays d’une extinction et même le gouvernement japonais, pourtant lui non plus pas dénué de cynisme, refuse dans ce contexte de recevoir ce cadeau empoisonné.

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En tout cas, une chose est sûre, les médias étaient bien contents d’avoir une info croustillante à se mettre sous la dent. Et hop, revoilà les « antinucléaires musclés de Stop Castor » prêts à dégainer leurs cagoules pour faire fuir le combustible irradié. Et ça va du Ouest-torchon au Figaro, en passant par le Nouvel Obs : « ils sont déjà 50 sur place » diront certains. Les voilà tous qui reprennent la même info, mettent le lien vers le site et, on l’imagine, rêvent déjà de sensationnelles images des « indignés du nucléaire » qui n’ont rien contre cette industrie mais « veulent en découdre avec les forces de l’ordre et veulent s’attaquer à l’ordre établi », dixit la sous-préfette de la Manche lors du camp de Montabot en juin 2012.

Et bien les charognards du spectacle se retrouveront le bec dans l’eau, et c’est non sans plaisir que nous voulons maintenant leur clouer le bec. Au moins, ils auront été contraints d’évoquer l’existence de ce transport qui serait sinon, resté beaucoup plus confidentiel. De cette initiative, nous pouvons nous enorgueillir d’avoir tiré les leçons du « spectacle de Valognes-2011 ». Les médias, eux, auront continué leur train-train quotidien du traitement sensationnel de l’actualité. Aucune recherche n’aura ainsi été menée pour savoir ce qu’il en retournait de ce projet de camp à Bricquebec. Il est clair pour nous que ce n’est pas un quelconque coup d’éclat devant les caméras qui permettra d’interrompre ce commerce de matière radioactive.

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Une cargaison de MOX sous escorte rejoignant le port de Cherbourg avant un embarquement pour le Japon, le 4 mars 2009

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Ainsi, nous ne viendrons pas et nous ne ferons pas de camp à Bricquebec. Nous en avons soupé des rendez-vous donnés aux flics pour venir se jeter dans la gueule du loup. Nous savions pertinemment qu’un blocage réel du convoi allait devoir faire face à un déploiement policier et militaire encore plus conséquent qu’à Valognes en novembre 2011. Ne serait-ce que du fait qu’il s’agit d’un transport de plutonium, élément radioactif le plus dangereux et pouvant servir à l’élaboration de bombes. Nous savions donc que la répression face à une réelle intention de blocage ne pouvait qu’être désastreuse pour les militant-e-s. Rappelez-vous les dizaines de blessé-e-s, dont plusieurs gravement, du côté des militant-e-s anti-THT lors de l’action du 24 juin 2012 à Montabot.

Les succès et les échecs relatifs du renouveau de la lutte antinucléaire depuis deux ans ont créé une force et une expérience collective sur ce qui nous semble stratégiquement pertinent ou non d’organiser. Nous ne serons pas là où vous nous attendez. Les cibles sont nombreuses car l’industrie nucléaire possède quelques talons d’Achille : que ce soit ces transports, de MOX ou de toute autre matière radioactive, ou concernant la distribution de l’énergie et les pylônes.

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Des assemblages de Mox entreposés dans le bateau Pacific Heron lors d’un transport en mars 2009.

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Vérification d’un convoi de MOX arrivé dans le port de Omaezaki en mars 2009.

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Arrivée de MOX en octobre 1999 à la centrale de Takahama.

Nous avons conscience qu’il est délicat de s’autoriser ce type de canular qui peut prêter à sourire alors que ce transport de MOX vers le Japon concerne l’avenir d’une population entière déjà condamnée à vivre en milieu contaminé et à compter les becquerels.

Mais, nous espérons que les militant-e-s antinucléaires comprendront qu’il n’était pas inutile de faire frémir M. Adolphe Colrat, préfet de la Manche, et sa clique de gendarmes. Il n’est pas interdit d’imaginer qu’ailleurs qu’à Bricquebec, le train-train quotidien du nucléaire sera perturbé. Notre détermination reste intacte.

Solidarité avec les anti-nucléaires japonais !

Le collectif Brique-Bec stop MOX, 15 avril 2013 – 22h29

 

Convoi de MOX: enquête après une intrusion sur le port de Cherbourg

CHERBOURG – Huit à dix personnes ont été surprises et mises en fuite lundi vers 05H00 du matin sur la zone portuaire de Cherbourg interdite au public où Areva doit prochainement charger du MOX, combustible contenant du plutonium, destiné au Japon, a-t-on appris lundi auprès du parquet.

Selon Greenpeace, qui a dit à l’AFP ne pas être au courant de cette intrusion, le convoi de MOX doit partir de l’usine Areva mardi vers 23H00.

Les personnes mises en fuite avaient visiblement l’intention d’occuper une grue qui doit servir au chargement du combustible, a-t-on appris de source judiciaire.

Les services de sécurité du port ont fait état d’une intrusion sur la zone des Mielles (où se font les chargements Areva, ndlr), dont le procureur de la République de Cherbourg, Éric Bouillard, a dit à l’AFP ne pas connaître les circonstances exactes. Des investigations sont en cours. Il n’y a pas d’éléments permettant de constater que des dégradations ont été commises, a indiqué M. Bouillard.

Selon une source proche des forces de l’ordre, les personnes ont utilisé une échelle pour accéder à cette zone interdite au public.

Selon cette source, la zone va être surveillée de près car la crainte des forces de l’ordre est que d’autres personnes soient restées cachées sur place.

Le convoi de MOX est vivement contesté car il comprend du plutonium, le plus grand radiotoxique du monde, selon Greenpeace, et intervient alors que la Corée du Nord a menacé la Corée du Sud de guerre thermonucléaire et que les problèmes se multiplient à la centrale japonaise de Fukushima, deux ans après la catastrophe du 11 mars.

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Ils étaient une trentaine de militants anti-nucléaires à avoir répondu ce lundi 15 avril à l’appel de Greenpeace, du Crilan et du NPA pour manifester contre l’envoi d’un convoi de Mox depuis Cherbourg vers le Japon.

Greenpeace, Europe Écologie les Verts et le réseau Sortir du nucléaire appelaient à manifester contre ce convoi lundi et mardi à 18H00 à Cherbourg, mais pas à le perturber.

Un collectif, qui avait fortement perturbé le retour de déchets nucléaires allemands en 2011 en dégradant une voie ferrée, a appelé à bloquer le convoi. Il appelle à la formation d’un camp à Bricquebec, à 23 km au sud de Cherbourg, 24 heures avant le départ des camions de MOX de l’usine Areva de Beaumont-Hague pour le port.

Areva a confirmé que du MOX allait prochainement partir au Japon, sans plus de précisions.

Presse atomique (Agence Faut Payer, 15 avril 2013 – 17h05)

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Notre-Dame-des-Landes, lundi 15 avril

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12h33 : De nombreuses offensives policières sur le chemin de Suez. La 1re cabane/barricades des Lascars est en feu… Il semble qu’ils soient vraiment déterminés à reprendre leur place sur le carrefour et à controler les axes qui y mènent. (ZAD)

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[Dijon] Le groupe la Mistoufle ouvre sa bibliothèque la Sociale tous les jeudis de 18h à 20h

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[Taule de Lille-Sequedin] Vive la belle ! (2)

Redoine Faïd : les mystères d’une incroyable cavale

Perfectionniste et expert de la dissimulation, ce braqueur soupçonné d’assassinat a profité de complicités.

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Redoine Faïd est redevenu, pour la seconde fois en deux ans, l’homme le plus recherché de France après son évasion spectaculaire, samedi, de la prison de Sequedin (Nord).

Avec une déconcertante facilité, Redoine Faïd, pointure du grand banditisme, s’est esquivé samedi de la prison de Sequedin (Nord) dès que sa surveillance s’est relâchée. Incarcéré à l’origine à Fleury-Mérogis, ce prisonnier classé « DPS », c’est-à-dire « détenu particulièrement surveillé », était en effet géré en permanence par une équipe de quatre surveillants qui suivait ses moindres faits et gestes. « Depuis son transfert dans le Nord il y a environ six mois, son escorte personnelle avait été supprimée, confie un surveillant de la maison d’arrêt. Comme tous les caïds d’envergure, il avait su se faire discret en étant poli et respectueux avec le personnel. Avec un surveillant pour 120 détenus dans certaines coursives, personne n’a plus le temps de voir avec qui nos pensionnaires discutent et ce qu’ils mijotent, Redoine comme les autres… »

Grâce à de solides complicités, peut-être au sein même de la prison où se mêlent gardiens, livreurs, associatifs ou encore des employés du privé en charge de la cantine ou du linge, le braqueur de haut vol a pu se procurer derrière les barreaux un pistolet automatique de calibre 9 mm et assez d’explosifs pour faire sauter avec méthode les parois de la prison.

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« Acte de guerre »

Menée comme un véritable « acte de guerre » selon les syndicats de gardiens, l’opération a été orchestrée en trente minutes avec la précision d’un horloger suisse. Vers 8h30, Redoine Faïd, bonnet vissé sur le crâne et porteur d’un sac à dos, sort de sa cellule et se dirige vers la zone des parloirs. Là, il dégaine soudain son arme de poing et tire une balle en l’air. Puis, il tient en respect quatre surveillants, médusés. Sans hésiter, le voyou entraîne ses otages sur un circuit manifestement balisé avec une stupéfiante minutie. L’alerte est donnée mais cinq portes blindées sont détruites les unes après les autres. « On a bien essayé de ralentir la progression, grimace un gardien, mais il était trop risqué de tenter quoi que ce soit quand des collègues sont retenus par un type qui travaille à l’explosif. »

Après avoir revêtu une tenue de gardien pour sortir de l’enceinte, Redoine Faïd abandonne trois de ses otages et s’engouffre avec le dernier à l’arrière d’une Peugeot 406 noire, stationnée non loin sur la RN41 et dans lequel l’attend un complice. Cette voiture « relais » est incendiée sur l’A25 à hauteur de Ronchin, où, après avoir relâché le dernier gardien, il grimpe à bord d’un second véhicule, semble-t-il de couleur blanche qui reste introuvable. En dépit de l’emploi d’un hélicoptère et de la mobilisation d’une centaine de policiers et de gendarmes lancés à ses trousses. Faïd redevient, pour la seconde fois en deux ans, l’homme le plus recherché de France. Soupçonné d’être à l’origine d’un projet d’attaque à main armée ayant coûté la vie à la policière municipale Aurélie Fouquet, 26 ans, en mai 2010 à Villiers-sur-Marne, il avait été arrêté en juin 2011 près de Lille.

Soucieux de « ne négliger aucune piste », les hommes de la PJ de Lille ont placé en garde à vue dimanche le frère de Redoine Faïd, mesure qui a toutefois été levée dans la soirée. Visiteur régulier, l’homme était présent samedi matin au parloir sans avoir eu un contact avec son frère. Visé par un mandat d’arrêt européen et une demande d’arrestation émise par Interpol, le braqueur, surnommé le « Doc » et considéré comme « intelligent et dangereux », est passé maître dans l’art de la dissimulation. Une de ses précédentes cavales avait amené ce rejeton des cités de Creil jusqu’en Israël, où il s’était fondu dans le décor, allant jusqu’à porter la kippa.

Étoile montante du banditisme, puis « repenti » médiatique, Redoine Faïd, sorti de prison en 2009, avait écrit un livre de témoignage, intitulé Braqueur, des cités au grand banditisme. Il y racontait qu’il avait braqué une banque comme dans Reservoir Dogs et des fourgons blindés en mettant des masques de hockey, à l’image de Robert De Niro dans Heat.

Christiane Taubira critiquée par les surveillants

L’évasion de Redoine Faïd à coups d’explosif et la prise en otages  de quatre surveillants ont suscité  la colère des syndicats de la pénitentiaire. Déjà très remontés, certains réclament la démission de la garde des Sceaux, Christiane Taubira. Apportant un « soutien indéfectible aux collègues choqués », FO-pénitentiaire « dénonce avec vigueur la politique de la direction de l’Administration pénitentiaire et  du ministère de la Justice, qui occulte délibérément le volet sécuritaire de notre profession, abandonnant ainsi les personnels à la vindicte d’une population pénale toujours plus radicale dans la violence ». Christiane Taubira, interrogée sur l’absence  de fouilles systématiques au parloir, réfute toute « faille » administrative. Loin d’être un établissement dépotoir, la maison d’arrêt de Sequedin a été livrée en 2005. Mais 800 détenus viennent s’y entasser, pour 630 places disponibles. « Face à la surpopulation, nous demandons des scanners corporels qui nous sont refusés pour des raisons de coût, déplore Emmanuel Gauthrin, secrétaire général de FO. Mme Taubira,  qui devrait savoir que la sécurité a un prix, est pro-détenus : lors de sa conférence de consensus, elle a même proposé de créer des groupes de parole de prisonniers sans imaginer que ces pseudo-syndicats seront emmenés par les caïds qui tiennent déjà les bâtiments. »

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Christophe Cornevin, LeFigaro.fr, 14-15 avril 2013)

 

Redoine Faïd : Un braqueur érigé en mythe dans son quartier d’origine

FAITS DIVERS – Le malfrat en cavale est présenté comme un héros par des jeunes de la cité de Creil (Oise) où il a grandi…

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La cité Guynemer à Creil (Oise) où le braqueur en cavale Redoine Faïd a grandi, le dimanche 15 avril 2013.

« Un loup en fuite », un « guerrier », « un héros », « un mythe »… Les qualificatifs élogieux ne manquaient pas dimanche dans le quartier d’origine de Redoine Faïd pour décrire le braqueur de 40 ans en cavale depuis samedi matin. Rue Guynemer, à Creil (Oise), où il avait emménagé avec sa famille en 1975 dans un appartement HLM de 120 m², le malfrat qui se disait repenti est érigé en véritable figure du quartier. « De toute manière, on n’a qu’une seule personne connue ici. C’est lui », explique un garçon. « Nous les jeunes, on ne le connait pas vraiment car il n’est pas de notre génération », indique-t-il. « Mais c’est un peu un mythe. Il a mis en avant le quartier Guynemer ! », lâche-t-il avant d’être rejoint par des amis.

Une jeune maman qui se présente comme « une ex-belle-sœur de Redoine Faïd » poursuit l’éloge. « C’est un gars bien, très intelligent. Il n’a jamais eu de problème à Creil. Sans doute a-t-il vraiment essayé de se repentir. Mais la prison n’est pas faite pour se réintégrer », estime-t-elle. A-t-elle une idée où il pourrait se trouver ? « Il doit déjà être bien loin. En tout cas, je l’espère pour lui », souffle-t-elle.

« Personne n’ira le dénoncer »

C’est à Creil, ville de près de 35.000 habitants avec un taux de chômage en 2009 de 21,2% selon l’Insee, que le spécialiste des attaques de fourgons blindés, surnommé « Doc », a ses premiers faits d’armes. D’un profil de petit caïd des cités, il endosse assez rapidement le costume taillé pour le grand banditisme. En décembre 1995, lui et quatre autres individus séquestrent le directeur d’une BNP de Creil, sa compagne et leurs enfants. Déguisés en père Noël ou portant des masques de personnalités politiques, ils parviennent à extorquer, à l’issue de cette prise d’otage, près de 30.000 euros.

Cette image de « Robin des Bois » continue de le suivre encore aujourd’hui, d’autant qu’il aurait, selon les enquêtes des policiers, abondamment recruté dans son quartier d’origine. « S’il a besoin de dormir une nuit ou deux par ici, vous êtes certain que personne n’ira le dénoncer. Ce sera même un honneur, pour ses amis, de le recevoir », lâche cette ancienne membre de la famille Faïd qui ne souhaite pas révéler son nom.

« Vivre avec l’angoisse de se faire arrêter »

Sur le plateau Rouher, un autre quartier de Creil, où Redoine Faïd a habité un quatre pièces jusqu’à l’âge de quatre ans, quelques trentenaires assis sur un banc public profitent du soleil dominical. « C’est fort. Vraiment fort », reconnaît avec un brin d’admiration l’un d’entre eux qui a appris son évasion dans la matinée. « Là, ce qu’il a fait, c’est encore plus que Heat », s’exclame-t-il faisant référence au film réalisé par Michael Mann, dont le braqueur a souvent dit être un grand fan. Alors même qu’il est soupçonné de meurtre d’une policière, ses admirateurs n’en démordent pas. « Les policiers ont voulu lui mettre dessus du sang qu’il n’a pas fait couler », affirme-t-on.

Si la plupart des jeunes habitants rencontrés ce dimanche à Creil semblent admiratifs du parcours émaillé d’ennuis judiciaires de Redoine Faïd, certains prennent la mesure de la difficulté d’une cavale. « Il a fait des années de taule. Il va devoir vivre avec l’angoisse de se faire arrêter. Ça ne va pas être facile », estime un garçon croisé dans le quartier de la gare. « À sa place, je crois que j’aurais préféré encaisser les années de prison. Puis reconstruire après ma vie. »

C’est pourtant ce que Redoine Faïd avait annoncé vouloir faire en se lançant à 37 ans dans l’écriture d’un livre paru en 2010, où il exprimait des regrets. On y apprenait, entre autres, que Jacques Mesrine était une figure qui l’avait marquée. « Pour des gens comme nous, [il] était le représentant du petit peuple face aux puissants », écrivait-il alors. Dans le quartier Guynemer, à Creil, il a d’ores et déjà gagné cette image auprès de certains jeunes du quartier.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (William Molinié à Creil, 20Minutes.fr, 14 avril 2013)

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[Alès] Programme de la Rétive (avril-mai 2013)

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[Notre-Dame-des-Landes] « Nulle terre sans guerre »

Récit de la journée Sème ta zad !

Les champs sont encore bien humides pour une grande action agricole, mais cela fait fait quelques jours que ça fourmille un peu plus encore partout sur la zone : préparation des chantiers, des scènes, des gâteaux, dégagement de certains chemins, signalisation… Puisque la commission du dialogue conseille de poursuivre le projet d’aéroport, mais que le gouvernement risque de ne pas oser se lancer dans de nouvelles expulsions avant d’avoir révisé quelque peu la copie, notre réponse immédiate sera d’asseoir l’occupation à long terme de la zone par de nouveaux projets agricoles.

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En préambule à la journée « sème ta zad », bonne surprise hier soir puisque vers 22h, la préfecture a décidé de retirer ses troupes du carrefour de la Saulce, point central au cœur de la zone menacée par l’aéroport. Cela fait 141 jours que l’on vit avec une occupation policière permanente : harcèlements, ralentissements et perturbations de nos allées et venues avec le choix de contourner à pied par les champs ou de se faire contrôler, fouiller et humilier. On peut donc dire que leur départ de la Saulce est un sacré soulagement. Immédiatement, le joyeux message passe, par la radio, par les chemins, d’une maison à l’autre… Tant et si bien qu’assez vite une fête s’improvise sur la route, avec quelques chicanes et brasero. La fête est quelque peu perturbée par la présence de deux camions de gendarmerie restés en retrait dans un chemin attenant, qui appellent leurs collègues en renfort et finissent par balancer quelques lacrymos et grenades assourdissantes au Carrefour. Ce samedi matin alors que les cortèges se préparent à partir, plus de traces de gendarmes. Comme pour le 17 novembre on dirait qu’ils ont choisi de faire profil bas ou de faire comme si il n’y avait pas une occupation militaire quand les caméras débarquent. Il s’agit maintenant d’être attentif-ve-s à ce qu’ils ne reviennent pas dès lundi et à ce qu’ils nous lâchent définitivement les basques.

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Au départ de la manifestation « sème ta zad », la surprise est moins agréable puisqu’il pleut généreusement. Le printemps a décidé paresseusement d’attendre un jour de plus pour s’installer. Malgré ce léger désagrément, pas mal de monde arrive petit à petit fourche, pioche, pelle en main… À l’est, à la sortie de la Paquelais, des tracteurs s’installent avec des bennes de fumier ou des outils, plants et matériaux déposés par les manifestants. Radio Klaxon commence à rediffuser en direct sur les enceintes des sons de la manifestation, de la disco ou de vieux chants révolutionnaires… Une batukada de bidons, de bric et de broc s’installe en tête, derrière une banderole « sème ta zad – cultiver, occuper, résister », une tête de « tanouki » masqué et entonne une chanson de geste hypnotisante sur les hauts faits des mois passés. Le cortège s’enfile sur la d281. Pour ceux qui ne sont pas passés depuis quelques mois ou qui découvrent, c’est un moment un peu surréaliste. Cette route qui en octobre était quoitidiennemement asphyxiée par un millier de policiers est devenue le cauchemar de tout aménageur du territoire. On y découvre une architecture défensive et sauvage : barricades et chicanes, tour de guets et barraques posées au milieu du bitume, pneux, palettes et panneaux de circulation détournés de leur usage règlementaire. La DDE en mode zad oblige tout un chacun à zigzaguer et ralentir un brin mais ça passe. Tout au long du parcours, des panneaux et chemins protégés indiquent l’accès à diverses cabanes. Quelques grandes plaques de bois commémoratives rappellent la bataille du Sabot, ferme maraîchère occupée dans une manifestation similaire en 2011 et détruite en octobre. Quelques dizaines de minutes plus tard, la manifestation arrivent sur les ruines des Planchettes, ancien lieu d’acceuil et d’organisation collective. La pluie est toujours là mais on doit être maintenant un bon millier.

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Sur le cortège ouest, le départ a pris un peu plus de temps. 5 voitures de gendarmerie attendaient les premiers arrivés aux Ardillères. Ils se mettent à fuir à l’arrivée d’un bouc, essaient de se remettre un peu plus loin sur le carrefour mais en sont empêchés. Aujourd’hui, c’est nous qui leur bloquons la route et les obligeons à contourner. Qui aurait pu résister de toute façon à une troupe emmenée par des banderoles annonçant « jacquerie ! », « nul terre sans guerre » ou encore « Vinci dégage, la terre on la partage », ainsi que par les chants tonitruants des Aveyronnais venus construire une cabane sur les terres de Saint-Jean-du-Tertre. À l’arrivée au hameau du Liminbout, un panneau « village en résistance », une grosse pause collective à la buvette pour franchir la dernière ligne droite et se retrouver un millier à la Ferme de Bellevue, occupée en février par le collectif « Copain » — regroupement d’organisations agricoles en lutte contre l’aéroport.

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Les deux manifestations se terminent par des prises de parole de l’assemblée paysanne qui a initié « sème ta zad » et de COPAIN. Une déclaration de solidarité avec la lutte à Notre-Dame-des-Landes envoyée par la coordination des mouvements paysans indiens est lue, d’autres invitent à venir occuper des terres agricoles menacées par un projet routier le 27 avril à Avignon. Nul besoin de rappeler trop longtemps que, plus qu’une manifestation de masse, l’objectif de cette journée est cette fois de permettre un moment d’action collective et de chantier participatif : des petits groupes s’éparpillent rapidement une carte à la main sur les différents nouveaux projets agricoles en gestation sur la zone. Des bétaillères font la navette jusqu’à Saint-Jean-du-Tertre au rythme d’une bourrée, d’autres partent explorer à pied. Malgré la pluie qui continue l’ambiance est au partage et aux sourires. Certains chantiers ont dû être reportés mais ça bosse dans tous les sens : cassage de bois et isolation de la Vache rit, montage de buttes, plantation de fraisiers et patates aux Cent noms, couverture et montage de serre au potager rouge et noir ou à la Wardine, drainage et préparation des sols pour acceuillir des petits fruits et légumes à la Bellich’ ou au Sabot, réhabilitation d’une baraque abandonnée à Saint-Jean-du-Tertre en attendant qu’il fasse un peu plus sec pour démarrer les cultures de blé ou les plantations de vigne, phyto-épuration aux Cent noms ou au Gourbi, cuisson de pain à Bellevue, nettoyage de chemins et fossés et création de chemins pour ne pas abîmer les champs et éviter la police. Dès que la fatigue, la faim ou l’humidité se font trop sentir, un tas de cantines et buvettes dispersées sur la zone proposent de grandes assiettes de légumes, des crêpes et autres dégustation de vins et fromages…  Et puis il est toujours possible de se poser pour des discussions sur les semences, des ateliers sur les plantes médicinales, des états des lieux de la lutte ou pour regarder des photos sur les expulsions au dôme « bowl y wood ». Pour beaucoup c’est aussi un moment pour re-découvrir la zone, les barricades et sigmates des batailles, la beauté du bocage et tous les nouveaux habitats construits ces derniers mois. Certain-e-s rêvent déjà d’organiser une journée mensuelle « Sème ta zad » avec des chantiers ouverts réguliers. En attendant il est possible de revenir demain et les jours prochains, en plein soleil pour continuer les chantiers initiés aujourd’hui. Il est déjà tard et temps d’aller danser au Fest noz ou sur quelques bon vinyls. La journée d’aujourd’hui l’a encore prouvée, dans quelques mois ou quelques années, si ils tentent de nouveau de faire passer l’aéroport en force, nous serons encore plus nombreux et déterminés.

Sorry, récit tardif et vite fait — Plus d’images demain.

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LIRE LE REPORTAGE Sème ta ZAD : les hirondelles sont de retour ! (PresquîleGazette.net)

Des participant-e-s à « Sème ta zad ! »
Zone à défendre, 14 avril 2013

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[Notre-Dame-des-Landes] Le carrefour de Fosses noires / chemin de Suez est repris par les flics

Le carrefour de Fosses noires / chemin de suez est reprise par les flics

… tout est dans le titre…

Après des affrontements pendant 2 heures et des pluie des grenades assourdissantes et lacrymo.
Tôt ce matin sur les chicanes sud direction Vigneux, ils ont été harcelé par les ami-e-s qui ont été rechargé après.
Cette « jeu » duré quelques moments, pour finir en situation habituelle : les flics sont sur le carrefour !

On Rappel l’appel d’hier : Soit ils nous virent, soit ils se cassent ! (et s’ils nous virent, on revient !)

On vous donne des nouvelles pendant la journée !

RENDEZ-VOUS EST DONNÉ À 16H DEVANT LA PRÉFECTURE DE NANTES

Zone à défendre, 15 avril 2013 – 9h06

 

Soit ils nous virent, soit ils se cassent ! (et s’ils nous virent, on revient !)

La veille de la manifestation « Sème Ta ZAD », le carrefour de Fosses Noires / Chemin de Suez, est liberé de la présence des gendarmes mobiles…

Pendant 2 jours, ce carrefour, nombril de la zad, est spontanément redevenu ce qu’il était : un endroit de passage, où l’on se croise, s’echangent des nouvelles, un point de rencontre. Ces jours-ci, la ZAD fut parcouru par des centaines de personnes outils en main.

Le dimanche, nous avons fêté la fin de l’occupation militaire. Rêve éphémère ou réalité des jours à venir ?

Depuis plus de 141 jours nous sommes, habitant-e-s du centre ZAD, pris au piège par les deux barrages de flics. Notre quotidien, c’est du bleu. Pas un matin, midi au soir sans être confronté.e.s à leur présence. Sans être contrôlé.e.s, fouillé.e.s, humilié.e.s. Nous n’avons pas le choix de les éviter. Nos enfants vont à l’école, nous avons pour certain-e-s des activités professionnelles. Fini les balades à vélo, fini les marches tranquilles, les rencontres avec les voisin.e.s et les ami-e-s qui n’osent plus venir. L’endroit où nous et nos enfants vivons, est devenu une zone d’enfermement, dans le silence, depuis le weekend du 15 décembre 2012.

Doit-on continuer à subir sans réagir alors qu’il n’y a aucune légitimité et utilité à leur présence ? Nous ne le pensons pas ! Alors il faut relever la tête, s’unir et refuser cette mascarade !

Le prétexte officiel de bloquer le carrefour n’a jamais empêché d’apporter des denrées sur la ZAD, du gaz, des matériaux inflammables ou de construction. Le réel objectif est plutôt de donner l’illusion qu’ils contrôlent la zone, de faire pourrir la situation tout en tentant de contenir la lutte aux frontières de la ZAD, d’établir une pression psychologique et de créer une répression constante qui provoque un climat de tension permanente. Enfin, lors d’un contrôle, quand on craque et qu’on exprime notre ras le bol, la réponse des flics est systématique : « vous n’avez qu’à partir ». Ce qui représente une autre forme d’expulsion, plus insidieuse, à l’heure où la commission du dialogue avait demandé la fin des interventions pendant la durée de son mandat…

Leur petite comédie de « commission du dialogue » a pris fin, maintenant la conclusion doit être claire : soit ils nous virent, soit ils se cassent !

Il est évident que nous ne nous laisserons plus occupé.e.s de la sorte : s’ils reviennent chez nous, nous irons chez eux !

Il y a quelques mois, un appel à occuper les lieux de pouvoir avait été lancé en cas d’attaque sur la ZAD. Or, la ZAD est habitée sur toute sa surface et on n’habite pas un endroit sans ses routes, ses champs et les liens qu’ils génèrent. Nous considérons donc que la réoccupation militaire du carrefour serait une attaque directe de notre lieu de vie. Nous appelons en conséquence à des actions décentralisées, que ce soit par des occupations de lieux de pouvoirs et de carrefours de circulation stratégiques, ou par toute autre type d’actions jugées pertinentes !

Les habitant.e.s qui résistent

Zone à défendre, 14 avril 2013

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Guide du manifestant arrêté (2013)

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Rencontres sans frontières, samedi 4 mai au Transfo à Bagnolet

Rencontres sans frontières
Samedi 4 mai 2013 à partir de 13 heures
Au transfo, 57 avenue de la république, Bagnolet 93 ! M.9 robespierre ou M.3 gallieni

Les frontières sont omniprésentes sur chaque portion de territoire. Fichiers internationaux, rafles, vidéo surveillance… chaque contrôle peut aboutir à l’enfermement et à l’expulsion. Parallèlement, aux quatre coins du monde, les frontières qui séparent les pays se technologisent et se militarisent. Face à cela des individus, avec ou sans papiers, résistent et se révoltent.

La question des luttes contre les frontières se pose partout : de la Grèce, où des personnes s’organisent avec des migrant-e-s contre les fascistes et les flics, à l’Italie où les prisons pour étranger-e-s sont fréquemment détruites de l’intérieur, en passant par le nord de l’Afrique où les révolutions ont facilité le départ de nombreux harragas vers les métropoles européennes.

De plus, des sabotages petits ou grands viennent enrayer la machine à expulser : de la destruction des centres de rétention aux révoltes individuelles ou collectives ; de l’attaque des charognards humanitaires, capitalistes et politiciens qui se renforcent grâce aux frontières jusqu’aux divers actes quotidiens de résistance au contrôle et à l’enfermement…

En région parisienne, le 16 novembre 2012, une manifestation a eu lieu devant le centre de Vincennes, suite à laquelle une assemblée de coordination contre les centres de  rétention et la machine à expulser s’est créée et s’est tenue pendant quelques mois. Dans le même temps, départs de feu, mobilier cassé, évasions se sont succédés à Vincennes et à Palaiseau. Si cette assemblée n’existe plus aujourd’hui, plusieurs de ces participant-e-s continuent à lutter contre la machine à expulser et ont voulu proposer ces rencontres sans frontières.

Des compagnon-ne-s de Turin, Marseille et Bruxelles seront présent-e-s pour partager leurs parcours de lutte, passés ou présents, à partir desquels pourront notamment s’approfondir les points suivants :

Comment tenter de construire un parcours autonome. Un parcours qui ne laisse pas de place aux partis et aux syndicats, qui tente de s’attaquer sans médiation à la machine à expulser. Un parcours avec sa propre temporalité et ses propres perspectives, qui suive une continuité. Un parcours qui permette d’avoir les outils pour faire face aux moments d’intensification des luttes tels une révolte dans un centre ou l’arrivée en nombre de migrant-e-s.

L’importance de construire un rapport de solidarité avec les luttes à l’intérieur des prisons pour étranger-e-s, d’être attentifs/ives à ce qu’il s’y passe. Comment créer des liens de confiance entre l’intérieur et l’extérieur ne servant pas seulement à la contre-information mais permettant d’apporter une solidarité concrète aux révoltes et de fournir des bases solides pour nos luttes.

Ce sera l’occasion de confronter nos approches des luttes, prendre le recul nécessaire, ainsi que de nous nourrir d’expériences pour en élaborer de nouvelles. L’occasion de rencontrer des complices et de créer des liens sur des bases anti-autoritaires.

Parce que s’affronter aux frontières permet de construire des luttes dépassant la question spécifique des migrant-e-s et des centres de rétention, en articulant cette question avec celles des prisons, du travail, de la ville. Pour s’en prendre à quelques-unes des racines de ce monde basé sur le pouvoir et la marchandise et en finir avec.

Parce que tant qu’il y aura des frontières, des centres de rétention, des prisons, perdureront les États, le pouvoir et l’argent.

Nous invitons à ces rencontres tou-te-s celles et ceux qui désirent lutter contre les frontières et la machine à expulser.

Les discussions pourront se poursuivre le dimanche.

Pour plus d’infos, nous contacter

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[Montreuil-Bagnolet (93)] Rassemblement-déambulation contre les expulsions et la restructuration urbaine, le samedi 27 avril à 14h

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Le Transfo

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