[Grèce] Répression d’un sit-in d’esclaves agricoles à Manolada

Grèce : 27 immigrants ont été blessés par balles par des employeurs dans le Péloponnèse

Mandatés par le propriétaire d’un champs de fraises du Péloponnèse, trois hommes chargés de superviser le travail des travailleurs immigrés, ont ouvert le feu sur ces derniers. Vingt-sept personnes ont été blessées, dont quatre grièvement.

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Vingt-sept immigrants en Grèce, travailleurs saisonniers dans des champs de fraises du Péloponnèse (sud), ont été blessés par balles lors d’une rixe mercredi avec leurs employeurs. Les blessés, dont quatre grièvement atteints, sont, selon la police, hors de danger.

Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, trois hommes chargés par le propriétaire des champs de superviser le travail ont tiré avec des carabines pour disperser les immigrants. Ceux-ci faisaient partie d’un groupe de 200 immigrés qui s’en sont pris à leurs employeurs en réclamant des salaires impayés depuis six mois, toujours selon la police.

Les forces de l’ordre ont arrêté le propriétaire, âgé de 57 ans, instigateur moral présumé, tandis que des recherches sont menées pour retrouver les auteurs des tirs. D’importantes forces de police ont été dépêchées sur les lieux pour empêcher tout nouvel incident tandis qu’une manifestation antiraciste devrait avoir lieu jeudi près du village de Manolada.

Ce dernier, grand producteur de fraises, avait déjà été au printemps 2008 le théâtre d’importantes manifestations et de grèves de migrants. Ils protestaient contre leurs conditions de travail, dans des serres où la température atteint 40 degrés, et leurs salaires.

Et en 2009, deux éleveurs grecs avaient été arrêtés pour avoir attaché à leur moto et traîné sur une route du village deux immigrés bangladais. Ils les soupçonnaient d’avoir volé leurs moutons.

Presse esclavagiste (ATS via ArcInfo.ch, 18 avril 2013)

 

Migrant workers shot by bosses at Manolada farm

The Nea Manolada area of the Peloponnese, where farm owners have abused migrants in the past, was in the spotlight again on Wednesday evening after more than 20 Bangladeshi workers were shot during a dispute over back pay.

The incident occurred when some 200 workers reportedly demanded six months’ worth of unpaid wages from their employer in the region of Ilia.

The pickers became involved in an argument with three Greek supervisors, at least one of whom fired at the migrants with a shotgun.

It is thought that as many as 30 workers were injured in the incident, with several of them reported to be in a critical condition on Wednesday night.

The farm owner, who was allegedly not present at the shooting, was arrested but the three supervisors were being sought. Police appeared to know the identity of the men they were looking for.

Manolada has been at the center of cases involving violence against migrant workers a number of times in recent years. Last year, two Greek men were arrested for beating a 30-year-old Egyptian, jamming his head in the window of a car door and dragging him for around one kilometer.

In 2008, migrants working on farms in New Manolada, known for its strawberries, went on a four-day strike to protest poverty wages and squalid living conditions.

Presse esclavagiste (Ekathimerini.com, 17 avril 2013)

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