[Le peuple veut une nouvelle révolution] Après la grève générale du 16 janvier 2013 au Kef (2)

La ville du Kef retrouve un calme précaire

Suite aux protestations qui ont eu lieu samedi 19 janvier 2013, la ville du Kef vit actuellement une situation de calme précaire. Les habitants réclament essentiellement la démission du gouverneur de la région.

Les habitants de Sakiet Sidi Youssef ont par ailleurs annoncé qu’ils boycotteront la commémoration des événements du 8 février en signe de protestation contre la fermeture de la seule usine de la région.

Publié par des ennemis de la révolution (Tuniscope, 20 janvier 2013)

 

Le Kef – Marche de protestation des sans-emploi, le départ du gouverneur revendiqué

Un groupe de jeunes sans emploi a pris part ce samedi 19 janvier à une marche de protestation pacifique dans les rues de la ville du Kef. Les manifestants ont rallié le domicile du gouverneur de la région, et ont revendiqué le départ de ce dernier.

Les jeunes chômeurs ont scandé des slogans pour l’emploi et le développement, et exigent le départ immédiat du gouverneur car celui-ci ne serait pas capable de régler les problèmes des habitants de la région.

Les forces de sûreté ont déployé des renforts autour de la résidence du gouverneur pour faire face à d’éventuels débordements, qui ne se sont finalement pas produits.

Publié par des ennemis de la révolution (ShemsFM.net, 19 janvier 2013 – 21h06)

 

La situation ne s’arrange pas au Kef

Des protestations ont repris dans la journée du samedi 19 janvier, dans les rues du gouvernorat du Kef, réclamant la destitution du gouverneur de la région.

Les habitants de Sakiet Sidi Youssef ont l’intention de boycotter la fête du 8 février correspondant à la commémoration des événements de « Sakiet Sidi Youssef » revendiquant une zone d’échange libre tuniso-algérien.

Publié par des ennemis de la révolution (Tunisie Numérique, 19 janvier 2013 – 15h37)

 

Le Kef toujours dans le flou : des lycées pris d’assaut et 17 arrestations

La ville du Kef, n’est pas encore remise de la grève générale du 16 janvier et des deux jours de violences qui s’en sont suivis entre les forces de l’ordre et des individus. La marche, pacifique, a dégénéré suite aux tentatives d’un groupe d’individus d’incendier des postes de police et le district de sécurité de la ville à coup de cocktails Molotov.

Vendredi [18 janvier], des individus ont tenté de forcer l’entrée du poste de sécurité de Barnoussa et du lycée 2 Mars du Kef. Les forces de sécurité ont réussi à repousser et disperser les assaillants en usant de gaz lacrymogènes.

Jeudi après-midi, un collège de Barnoussa, avait lui aussi, été pris d’assaut. Les envahisseurs avaient empêché la tenue des cours et évacué les collégiens hors de leurs classes, obligeant ainsi l’administration à suspendre les cours. Les enseignants ont alors organisé un sit-in, dénonçant cette inqualifiable agression et demandant une meilleure protection de leur établissement.

Le même scenario est arrivée au lycée 2 Mars, sauf que cette fois-ci, selon des témoins présents sur les lieux, les parents d’élèves, vigilants, ont réussi à faire fuir les individus qui tentaient de s’introduire dans le lycée afin d’agresser le corps enseignant et détruire le matériel [sic – NdJL].

Dans une dépêche, l’agence TAP confirme, d’après une source sécuritaire de la région, l’arrestation de 17 personnes impliquées dans les actes de violences et de pillages.

Publié par des ennemis de la révolution (Webdo, 19 janvier 2013 – 1h41)

 

La colère sociale dégénère en affrontements avec la police au Kef

Colère sociale au Kef, ville économiquement sinistrée

Depuis plus de 10 jours, la colère gronde au Kef. Le 8 janvier déjà, de jeunes diplômés chômeurs avaient bloqué des routes de la région et l’entrée de la ville en signe de protestation. Au cours d’une réunion, tenue jeudi 10 janvier, la commission administrative de l’Union régionale du Travail du Kef (URT) décide d’organiser une grève régionale le 16 janvier 2013.

Le syndicat explique son action par le non-respect par le gouvernement des accords conclus avec l’URT. Ceux-ci prévoyaient notamment l’impulsion du développement dans la région et la réalisation de projets visant à la lutter contre le chômage. Le secrétaire général de URT, Ibrahim El Gasmi, a ajouté que cette décision a été prise à l’unanimité des membres de la commission administrative de l’Union régionale du travail du Kef.

La marche de protestation dégénère

Les déclarations du gouverneur sur le recrutement prochain de plus de travailleurs sur les chantiers n’auront donc pas suffi à calmer les Keffois. Loin s’en faut, puisque la grève est largement suivie et l’activité complètement paralysée le 16 janvier. Une large majorité de commerces ont cessé leur activité pour respecter le mot d’ordre.

D’abord pacifique, l’importante manifestation accompagnant la grève (5000 personnes selon la TAP) a rapidement dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre. Une partie des manifestants s’en sont pris aux locaux du Mouvement Ennahdha et à un poste de police en tentant de les incendier en lançant des cocktails Molotov. Sur l’une des vidéos filmées au Kef, on peu même voir un petit groupe de jeunes manifestants scander « Vive Ben Ali ! » en déroulant une affiche représentant le dictateur déchu.

La réponse sécuritaire peine à ramener le calme

Celle-ci a répliqué en faisant usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Selon des témoins, des membres des Ligues de protection de la Révolution ont pris part aux affrontements pour réprimer les manifestants en soutenant la police. Les affrontements se sont poursuivis jusque tard dans la soirée du 16 janvier.

Suite à ces graves incidents, la police a annoncé le lendemain avoir arrêté 17 personnes impliquées dans « des actes de violence et de pillage ». Mais, la situation ne semble pas s’être calmée pour autant. Jeudi 17 janvier, les cours ont en effet été interrompus dans certains établissements scolaires du Kef suite à des agressions perpétrées par des individus non identifiés. Des violences ont aussi été rapportées dans la journée du vendredi, pendant laquelle la police a dû utiliser du gaz lacrymogène pour disperser des individus visant le poste de sécurité de Barnoussa.

Selon des témoins contactés sur place, la reprise des cours s’est faite péniblement ce samedi matin, mais sous haute tension après les attaques et les subits par les écoles et lycées jeudi et vendredi. Dans le même temps, un rassemblement de Keffois avait lieu devant le siège du gouvernorat pour protester contre la répression et l’absence de dialogue.

Silence assourdissant du gouvernement

Le gouvernement demeure étrangement silencieux sur ces graves incidents. Seul le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi s’est exprimé pendant cette crise pour annoncer des mesures pour l’ensemble des gouvernorats de l’intérieur du pays et pas seulement pour le Kef.

Souvent critiqué pour sa gestion des crises sociales dans le centre du pays, le gouvernement brille une fois de plus par son silence et sa réponse strictement sécuritaire comme ce fut le cas à Siliana et plus récemment à Ben Guerdane par exemple.

Publié par des ennemis de la révolution (Rached Cherif, Nawaat.org, 19 janvier 2013)

 

Le Kef : Reprise des affrontements entre les citoyens et la police

La tension est remontée d’un cran aujourd’hui vendredi 18 janvier 2013 dans le gouvernorat du Kef.

Les forces de l’ordre ont eu recours au gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui ont pris d’assaut un poste de police dans la région de Barnoussa.

Publié par des ennemis de la révolution (Tunisie Numérique, 18 janvier 2013 – 14h54)

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