[Le peuple veut une nouvelle révolution] Sit-in au Kef

Vague de protestations pour l’emploi au Kef

Le Kef dans le nord-ouest tunisien a connu mercredi 9 janvier une nouvelle vague de protestations et un climat de tension suite au blocage des routes et des entrées de la ville par des sit-inneurs qui ont également incendié des pneus dans différentes régions et un camion à la cité Bouriou.

Des sans emploi ont également bloqué les entrées de la ville du côté sud, alors que d’autres ont dressé une tente à la cité Barnoussa devant le siège de la délégation de Kef-Ouest et empêché le délégué de rejoindre son poste de travail.

Les protestataires réclament l’emploi et l’exécution des clauses de la convention co-signée par le gouvernement et l’Union générale Tunisienne du travail (UGTT) au mois de juin dernier qui a abouti à l’annulation de la grève générale prévue durant cette période.

Abdelkader Trabelsi, gouverneur de la région, avait déclaré, mardi, au correspondant de l’Agence TAP qu’il aspire à élargir les listes des travailleurs de chantiers afin d’inclure le plus grand nombre de demandeurs d’emploi mettant l’accent sur la nécessité de poursuivre le dialogue avec les protestataires pour transcender les conditions difficiles et lever les sit-in anarchiques et partant épargner la ville des retombées du blocage des routes.

Presse contre-révolutionnaire (TunisieFocus.com, 9 janvier 2013)

 

Les Kéfois disent « dégage » au gouverneur

Les habitants du Kef ont organisé ce matin une marche en direction du siège du gouvernorat où les manifestants ont levé  haut le slogan « dégage » à l’encontre du gouverneur.

Lors d’une conversation téléphonique, un membre du Front populaire de la région nous a précisé que la marche, qui a débuté vers 9h du matin à partir de la localité de Barnoussa, a fait le tour de la ville avant de s’arrêter devant le gouvernorat. « Il y a un ras-le-bol chez les Kéfois. On leur a promis beaucoup de choses mais rien n’a été fait. La région du Kef reste marginalisée. Pis encore, les responsables locaux continuent à ignorer les revendications des habitants qui voient leur niveau de vie se détériorer de jour en jour », nous indique notre interlocuteur.

À noter qu’il n’y a pas eu, jusqu’au début de l’après-midi, d’incidents majeurs lors de cette manifestation. Une manifestation qui vient s’ajouter au mouvement de protestation des jeunes diplômés-chômeurs de la région qui ont bloqué la veille la route entre Le Kef et Dahmani.

Presse contre-révolutionnaire (LEconomisteMaghrebin.com, 9 janvier 2013)

 

Le Kef : vers une grève générale demain

La commission administrative du bureau régional de l’UGTT au Kef s’est réunie ce matin [10 janvier], vers 10h, pour étudier la possibilité d’observer une grève générale demain. C’est ce que vient de nous affirmer Mohamed Zoghlami, membre de la commission administrative.

Aujourd’hui, encore, des mouvements de protestations ont été observés un peu partout dans la ville du Kef. « La ville du Kef est en ébullition. Depuis deux jours les protestations ne sont plus sporadiques. La mobilisation se généralise. Ce matin, pratiquement tous les quartiers de la ville sont touchés. J’ai entendu dire que même à Tejerouine la situation est similaire », nous indique Jalel Zoghlami, frère de Taoufik Ben Brik (Zoghlami) et natif de la région.

Pour ce dernier, après Siliana, le tour est désormais au Kef « de s’insurger contre ce gouvernement qui continue à ignorer les régions et particulièrement le Nord-ouest », ajoute-t-il.

Hier, les habitants du Kef ont demandé, lors d’une imposante manifestation la démission du gouverneur. Mardi, des jeunes diplômés chômeurs de la région ont bloqué la route entre le Kef et Dahmani. Et les choses semblent aller en empirant.

Presse contre-révolutionnaire (Mohamed Ali Ben Rejeb, LEconomisteMaghrebin.com, 10 janvier 2013 – matin)

 

Tunisie , Régions : Grève générale au Kef le 16 Janvier

Une grève générale sera observée au Kef le 16 janvier prochain, décidée à l’issue d’une réunion tenue, ce jeudi 10 Janvier, par l’instance de direction de l’Union régionale du travail du gouvernorat du Kef.

Il s’agit d’une décision qui intervient en protestation contre la non-application de plusieurs accords établis entre le Gouvernement et l’Union Générale Tunisienne du Travail. Les revendications concernent principalement le « Développement et l’exécution de plusieurs projets pour atténuer le chômage ».

Presse contre-révolutionnaire (Tunivisions.net, 10 janvier 2013 – soir)

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