[Résistance contre les expulsions] Occupation de la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale à Toulouse

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Communiqué de presse du CREA, mardi 29 mai 2012

Aujourd’hui encore, dans le cadre de la semaine d’actions en rafale pour l’arrêt de la procédure d’expulsion du Centre Social Autogéré du CREA, nous avons occupé un bâtiment public : la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale. Nous avons ainsi rappelé au Ministère des Affaires Sociales et à Mme Dufflot, ministre du logement, l’urgence de la situation du Centre Social Autogéré, de laquelle ils sont pleinement responsables. En effet, seule une intervention de leur part permettrait une interruption de cette procédure qui va mettre 40 personnes à la rue, dont une quinzaine d’enfants.

Après avoir fait le tour des bureaux, nous avons interrompu la réunion de M. le directeur pour le convier à un goûter téléphonique puis, face à son refus d’appeler le Ministère des Affaires Sociales, nous lui avons emprunté son téléphone pour le faire nous-mêmes. Une nouvelle fois, nous nous sommes faits baladés de secrétariats en secrétariats, qui se répondent et se contredisent les uns les autres.

Dufflot et Touraine, tout autant que la mairie toulousaine, n’ont en rien répondu à notre principale exigence : l’arrêt de la procédure d’expulsion visant le Centre Social, dont le jugement a lieu ce vendredi.

N’ayant plus de temps à perdre avec les administrations, nous sommes partis en déambulation à la rencontre du peuple toulousain et avons rejoint la chorale révolutionnaire la Canaille du Midi pour un rassemblement à Jean Jaurès.

On lâche rien, on continue !

Rendez-vous demain à 14h au Centre Social Autogéré pour une Manifestation contre toutes les expulsions. Cette marche est suivie d’un rassemblement à 17h sur la Place du Capitole et d’une soirée de soutien à 19h au Communard.

Rendez-vous vendredi à 8h à Jean Jaurès pour se rendre au tribunal administratif où aura lieu le jugement concernant l’expulsion du Centre Social Autogéré.

Tout pour tou-te-s ! Pouvoir au peuple !

Des membres du CREA et de la campagne de réquisition de Toulouse


URGENT : CENTRE SOCIAL AUTOGÉRÉ ! Action internet phase 1 (à faire tourner)

Bonjour à tous,

Ayant en vain tenté d’obtenir un rendez vous avec le Ministère des Affaires Sociales, qui est le propriétaire du Centre Social Autogéré. La phase 1 d’action est activée.

Il s’agit d’envoyer le plus de mail possible, de coup de téléphone, de fax et de lettre postale directement au Ministère et à toutes les administrations sous tutelles de ce Ministère pour faire pression afin d’obtenir un rendez vous et bien entendu l’arrêt la procédure !

• Ici le facebook de notre chère ministre Marisol Touraine : http://www.facebook.com/mtouraine

• Le twitter : https://twitter.com/#!/marisoltouraine

• Ci-dessous vous trouvez le mail/lettre postale type à envoyer (il s’agit d’un texte présentant rapidement le CSA ainsi que la demande de rdv/arret des expulsions) :

Bonjour, je vous écris pour demander l’arrêt de la procédure judiciaire contre le Centre Social Autogéré qui héberge 40 personnes dont 15 enfants à Toulouse. Ce lieu existe depuis plus d’un an, et si le nouveau gouvernement suit la même ligne que l’ancien, ces 40 personnes se retrouveront à la rue. Je vous demande aussi d’accepter un rendez vous, un entretien téléphonique ou simplement de faire remonter l’information à vos supérieurs, à votre ministère de tutelle (le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé). Ci dessous voici le communiqué de presse :

APPEL À RÉSISTANCE CONTRE LES EXPULSIONS

Il y a plus d’un an, nous, CREA (Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion), avons réquisitionné le bâtiment d’état du 70 allée des Demoiselles à Toulouse. Plus de 40 personnes dont 7 familles qui vivaient dans la rue s’y sont installé-e-s. Les enfants sont scolarisé-e-s et les familles profitent d’espace et de temps pour reprendre leur vie en main. On essaie de s’en sortir collectivement, en autogestion, entre galériens.

Des centaines de personnes utilisent aussi le lieu pour toutes sortes d’activités et de projets à travers le Centre Social Autogéré : menuiserie, jardinage, alphabétisation, soutien scolaire, boxe, soutien juridique, concerts, projections, atelier couture, organisations de rencontres, discussions, débats, cuisine et activités avec les enfants, zone de gratuité… Tout fonctionne sur l’entraide et la solidarité, sans subventions et sans en demander.

Nous reprenons les bâtiments construits par le peuple, appartenant au peuple et laissés vides par leurs propriétaires. Le capitalisme jette de plus en plus de gens à la rue et spécule sur les logements vides. Face à cette stratégie délibérée de création de la misère, nous réquisitionnons. L’état ne fait pas partie de la solution mais du problème.

Depuis septembre 2011, avec des membres du GPS (Groupement Pour la défense du travail Social) ainsi que des individu-e-s de tout horizon, nous avons lancé, la campagne « zéro gosse à la rue » devenue depuis « zéro personne à la rue ». Il s’agit de proposer à qui le désire de s’organiser pour réquisitionner des bâtiments vides et s’y loger, en portant des pratiques d’entraide et d’autogestion. Ces bâtiments accueillent plus de 120 personnes soit 40% de l’hébergement d’urgence de familles à Toulouse.

Seulement 4 des 10 bâtiments réquisitionnés ont survécu aux expulsions illégales de la préfecture. L’acharnement de cette préfecture serait-il lié à sa peur que nous nous réapproprions nos biens et nos droits, que nous ne soyons plus sous contrôle? Tenterait-elle d’atteindre l’illusion de voir notre expérience humaine disparaître avant des mutations certaines ?

Ce 1er juin 2012, à 9h, nous serons nombreux-euses au tribunal administratif de Toulouse pour le procès du 70 allées des Demoiselles. Notre propriétaire, le ministère des affaires sociales, demande l’expulsion du bâtiment qu’il veut se réapproprier afin d’y créer, soit disant, un centre d’hébergement d’urgence pour sans domiciles fixes. Nous dénonçons la sinistre ironie de ce projet qui consiste à remettre 40 personnes, dont une quinzaine d’enfants, à la rue pour y “accueillir” des SDF laissés à la rue depuis des années. Et, cet “accueil” ne se fera bien sûr pas sur la base de l’autogestion. Non seulement l’État se désengage en baissant les budgets alloués au financement des hébergements d’urgence mais aujourd’hui il cherche aussi à détruire toute forme d’organisation collective et solidaire.

Si nous exigeons l’arrêt de ce procès, nous l’exigeons aussi pour toutes les expulsions, qu’elles soient par la force ou la ruse administrative.

Le CREA Collectif pour la Réquisition l’Entraide et l’Autogestion Contact: Thomas : 06.87.22.42.42 / Fouad : 07.62.36.23.31  / Annabelle : 06.75.03.10.91 Mail : crea@squat.net  /  creatoulouse.squat.net

• Ci-dessous en complément voici toutes les adresses mails que nous avons pu récupérer qui concernent administrations et le ministères des affaires sociales (elle sera mis à jour en permanence sur le blog creatoulouse.squat.net). Vous avez juste à copier/coller et à envoyer :

marisoltouraine@orange.fr, jean-loup.moussier@sante.gouv.fr, philippe.benoist@sante.gouv.fr, etienne.fischer@sante.gouv.fr, luc.paraire@sante.gouv.fr, pascale.romenteau@igas.gouv.fr, philippe.barbezieux@igas.gouv.fr, hfds@sante.gouv.fr, daer-serc@sante.gouv.fr, laurent.setton@sante-travail.gouv.fr, michele.KIRRY@sante.gouv.fr, Philippe.SANSON@sante.gouv.fr, myriam.revel@sante.gouv.fr, jean-loup.moussier@sante.gouv.fr, luc.paraire@sante.gouv.fr, sabine.fourcade@social.gouv.fr, maryse.chaix@social.gouv.fr, thomas.fatome@sante.gouv.fr, francois.godineau@sante.gouv.fr, jean-louis.rey@sante.gouv.fr, raymonde.tailleur@sante.gouv.fr, emmanuel.dellacherie@sante.gouv.fr, christine.bour@sante.gouv.fr, alexandra.bechard@sante.gouv.fr, francois.landais@sante.gouv.fr, ada.foughali@sante.gouv.fr, dominique.sere@sante.gouv.fr, baudouin.seys@sante.gouv.fr, anny.golfouse@sante.gouv.fr, communication@cnaf.fr, jean-louis.deroussen@cnaf.fr, herve.drouet@cnaf.fr, francis.idrac@cnsa.fr, laurent.gratieux@cnsa.fr, isabelle.besse-bennon@cnsa.fr, bernadette.moreau@cnsa.fr, florence.condroyer@cnsa.fr, juliette.bloch@cnsa.fr, emmanuel.lefevre@cnsa.fr, dominique.beaux-gulyas@cab.travail.gouv.fr, line.guillaume@cab.travail.gouv.fr, jean-paul.boheme@cab.travail.gouv.fr, sf-com-ps31@neuf.fr

• Ci-dessous les adresses postales :

Ministère des Affaires sociales et de la Santé 72, rue de Varenne 75700 Paris SP 07

Direction des affaires financières, informatiques, immobilières et des services (DAFIIS) 18, pl des 5-Martyrs-du-Lycée-Buffon 75696 Paris Cedex 14

• Le coup de téléphone est classique. Soyez pas trop méchant lors de vos coups de téléphones, le but est quand même d’obtenir l’arret de la procédure ! certains vous diront que le « cabinet n’est pas encore en place » mais affirmez juste votre soutien et parlez du CREA.

Les numéros ci-dessous sont ceux du Ministère et celui des affaires immobilières de l’État, à appeler en soutenant le CREA et en demandant l’arret des expulsions.

Ministère des affaires sociales : 01 40 56 60 00 / 01 70 91 93 40

Ministère du logement (c’est annoncé Matignon, mais c’est bien le ministère) : 01 42 75 80 00

Direction des affaires immobilières : 01 40 56 78 11 / 01 40 56 51 69

• Les numéros ci-dessous sont ceux des administrations sous tutelles. Certains n’ont rien à voir avec nous (caf, sécu), c’est pourquoi il suffit juste d’appeler et de faire pression pour que l’information remonte à leur chef. Ainsi le ministère recevra de partout des demandes de rdv/arret des expulsions.

Mairie de Toulouse : 05 61 22 21 43

01 40 56 66 76 \\ 01 40 56 48 49 \\ 01 40 56 60 00  \\ 01 53 86 10 22 \\ 01 53 86 10 36

01 53 86 10 24  \\ 01 40 56 73 81 \\ 01 40 56 60 00  \\ 01 40 56 78 11  \\ 01 45 65 52 52

01 53 91 28 00  \\ 01 44 38 20 02

• En pièce jointe, vous trouvez le fax type à envoyer (le noir en fond, c’est normal…).

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• N’oubliez pas de signer la pétition en ligne : http://www.petitionenligne.fr/petition/contre-l-expulsion-du-centre-social-autogere/2544

Zeroenfantsalarue mailing list


Toulouse. Le CREA envahit la mairie pour éviter l’expulsion

Une vingtaine de militants du CREA (Collectif pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion qui reloge des familles sans-abris) ont investi sans invitation la salle des commissions de la mairie hier après midi, empêchant la tenue de toute réunion municipale. Pour cause, ils souhaitaient interpeller les élus socialistes de la ville afin de prendre contact avec le nouveau ministre du logement mais aussi celui de la solidarité et de la cohésion sociale. « Nous demandons à l’État d’annuler le jugement, de retirer sa plainte pour occupation illégale d’un bâtiment pour laquelle nous sommes convoqués devant le tribunal administratif vendredi 1er juin », insiste Éléonore, l’une des porte-parole du mouvement de squat social avant de rappeler, « si nous sommes expulsés du 70 allées des Demoiselles, ancien local de l’AFPA, ce sont une quarantaine de personnes, 8 familles qui seront à la rue ».

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Au bout d’une heure d’occupation, Jean-Paul Makengo, adjoint au maire, s’est entretenu avec le CREA.

Leur presse (Pauline Croquet, LaDepeche.fr, 25 mai 2012)


Pour se faire entendre, le CREA occupe les locaux de la mairie de Toulouse

Voulant se faire entendre à l’approche du procès qui aura lieu vendredi prochain, le Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion (CREA) a occupé hier après-midi une des salles de la Mairie de Toulouse. Après avoir essayé d’obtenir un rendez-vous avec Claude Touchefeu, « l’occupation des locaux » était pour eux l’ultime espoir de se faire entendre.

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Mardi 1er Juin à 9 heures se teindra le procès du 70 allées des Demoiselles. En effet il a maintenant plus d’un an, le CREA a réquisitionné le bâtiment appartenant au ministère des Affaires Sociales afin de loger sept familles, soit une quarantaine de personnes. L’État, propriétaire du bâtiment, a demandé l’expulsion afin de pouvoir y construire un centre d’hébergement d’aide d’urgence pour les personnes sans domiciles fixes. « Ce projet est fondamentalement ironique. Il consiste à remettre quarante personnes dont quinze enfants à la rue pour y accueillir des SDF laissés à la rue depuis des années » constate Éléonore, membre de la campagne de réquisition. Selon les membres du Collectif « l’État cherche à détruire toute forme d’organisation collective, solidaire et en autogestion ». En attente de son procès, le CREA reste tout de même solidaire de ces personnes « en galère ».

Avenir du CREA

Mairie, Conseil Général, Conseil Régional et depuis le 6 mai, nouveau président de la République. Actuellement la Ville Rose évolue dans un contexte de « Gauche exclusive ». Cécile Duflot, nouvelle Ministre de l’Égalité des Territoires et du Logement du gouvernement Ayrault, a annoncé une prolongation du dispositif hivernal pour l’hébergement d’urgence. « Nous attendons de voir les réelles avancées qu’il va avoir en matière de logements, s’il doit y en avoir, avec ce nouveau gouvernement » espère un des membres du CREA. En effet, l’année que viennent de vivre les membres de ce collectif a été relativement « tendue et sans grandes avancées » confie Éléonore. « Nous attendons de voir si ce nouveau gouvernement fera de notre société une société plus humaine » conclut-elle. En attendant les membres du collectif étaient présent ce matin à l’ouverture du conseil municipal.

Leur presse (Anaïs Alric, ToulouseInfos.fr, 25 mai 2012)


(…) Le CREA présent lors de cette séance

Les séances du conseil municipal étant publiques, des membres du CREA y ont assistés dans l’espoir de pouvoir se faire entendre. Ayant la veille occupé l’une des salles de la Mairie afin d’obtenir un rendez-vous avec Claude Touchefeu, chargée de la prévention et de l’exclusion, le collectif est cette fois venu de manière moins cavalière. « Nous voulons simplement obtenir un contact avec le ministère pour les informer de notre situation en vue du procès qui se déroulera la semaine prochaine » confie l’un des membres du CREA.

N’ayant pas obtenu gain de cause, le collectif continu ses actions, avec notamment une opération « péage gratuit » menée hier. À la suite de ce mouvement, les membres du CREA ont eu gain de cause puisque trois ministres ont finalement été alertés de leur situation. Affaire à suivre !

Leur presse (Anaïs Alric, ToulouseInfos.fr, 29 mai 2012)

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