[In memoriam Clément Méric] La police protège le GUD à Nancy

Communiqué des antifas de Nancy

Aujourd’hui samedi 08/06/13 a eu lieu une manifestation en hommage à Clement Méric, militant antifasciste assassiné sauvagement à Paris par l’extrême droite. Cette manifestation n’a pas été appelée pas Mme Mouri. Mme Mouri a appelé à un rassemblement à 14h30 place Stanislas. Les militants antifascistes ont eux, appelé à un rassemblement au même endroit à 15h. Nous avons décidé de contacter Mme Mouri pour faire converger les deux rassemblements. Les antifascistes ne se sont pas « invités à la manifestation », nous avons appelé et organisé ce rassemblement et la manifestation qui s’en est suivi.

Cette manifestation – ouverte et populaire – avait pour but d’exprimer notre soutien à la famille, aux amis et aux camarades de Clément. La manifestation a réuni quelques centaines de personnes. Cette manifestation était large et populaire. Les gens présents étaient là également pour porter un message politique : dénoncer le racisme et l’homophobie ambiant qui règnent en France dans les bouches des politiques (PS UMP FN) et exiger la dissolution du GUD, un groupuscule d’extrême droite qui répand un discours de haine sur internet et appelle à des agressions homophobes et racistes.

La manifestation a parcouru la rue St Jean puis s’est dirigée dans la rue Lafayette en direction de la vielle ville. La police a refusé de nous laisser manifester et a effectué un imposant cordon policier en face de nous. Ils ont refusé que l’on passe car une petite dizaine de militants du Gud était justement en vielle ville. À ce moment-là, devant l’important dispositif policier, la manifestation a bifurqué dans une autre rue, modifiant son parcours. La manifestation a ensuite voulu se diriger dans une rue parallèle car nous ne souhaitions pas laisser des fascistes nous imposer un trajet.

La police a eu des agissements inqualifiables aujourd’hui, préférant chasser une manifestation antifasciste de centaines de personnes, qui voulaient saluer la mémoire d’un jeune mort pour ses idées que de faire partir une dizaine de fascistes.

La police a choisi son camp. Et c’est celui des néo-nazis.

 

Manifestation en hommage à Clément Méric
Repoussés au lacrymogène

Lors d’une manifestation hier à Nancy, la police s’est opposée à des antifascistes décidés à en découdre avec l’extrême droite du GUD.

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Face à un groupe agressif, la police a été contrainte de faire usage de la force.

« Je ne pensais pas que ce jeune homme qui défendait ses convictions puisse être battu à mort dans une France où l’on peut pourtant vivre et exprimer ses idées. C’est un rassemblement en sa mémoire et contre l’extrémisme et ses violences ». Porte-parole de la manifestation qui a rassemblé hier quelque 150 personnes au total place Stanislas, Dalila Mouri, a voulu un rassemblement « citoyen et apolitique » en l’honneur de Clément Méric, ce jeune militant d’extrême gauche tabassé à mort mercredi à Paris par des sympathisants d’un groupuscule d’extrême droite.

Un collectif antifasciste s’est joint au mouvement « Dalila ». « Depuis les manifs du mariage pour tous, j’ai croisé des regards froids, haineux et à partir de ce moment, nous étions en alerte… », souligne Dalila, par ailleurs présidente de l’association Espace solidarité et accompagnement des familles (ESAF) de Maxéville-Laxou.

Banderole à bout de bras, cette jeune femme, militante du collectif antifasciste, refuse de mentionner son prénom et encore moins son nom. « Je n’ai pas envie que le GUD m’identifie. Ce qui est arrivé à Paris peut très bien survenir à Nancy », assure la jeune femme sur ses gardes dès qu’une voix se fait trop forte auprès d’elle. « Cette manifestation est aussi une dénonciation du fascisme ambiant qui doit cesser et pas seulement dans les discours des politiques… » L’association LGBT était également présente sur les rangs d’un rassemblement qui, initialement, ne devait pas déborder des pavés de la place Stan’. « On savait que le GUD se trouvait en vieille ville et j’avais obtenu de mes sympathisants de rester place Stan », assure Dalila Mouri. « Et c’est ce qui a été fait, le reste, je le condamne ».

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Le groupe « antifa » quittait, lui, la place en direction de la vieille ville mais était stoppé dans sa progression par la police qui usait de gaz lacrymogène dans le secteur de la rue des Maréchaux et de la place Saint-Epvre.

Le groupe pressait ensuite devant le Palais du Gouverneur avant de se dissoudre vers la place Stanislas aux environs de 16h30, marqué à la culotte par les policiers de la brigade anticriminalité (BAC). Des policiers de la section d’intervention (SI) mobilisés hier afin d’empêcher une confrontation entre deux extrêmes : le Groupe d’union défense (GUD) et les antifascistes. Deux fonctionnaires seront légèrement blessés par des jets de projectiles et un fumigène tirés par des « antifas » agressifs qui n’ont pas hésité à porter des coups et à faire, eux aussi, usage de gaz lacrymogène sur les forces de l’ordre. Il n’y a pas eu d’interpellations mais une enquête a été ouverte et dans les jours à venir, certains « antifas » pourraient connaître les geôles de garde à vue de l’hôtel de police du boulevard Lobau.

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Publié par des larbins de la maison Poulaga (EstRepublicain.fr, 9 juin 2013)

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[Qui a tué Clément Méric ?] « Les fascistes assassinent à Saint Lazare ; le PS rafle à Barbès »

« Jeudi dernier à Barbès, le lendemain de l’assassinat d’un jeune militant antifasciste, la police du ministre socialiste Manuel Valls a fait procéder à la plus grosse rafle de sans-papiers jamais vue aux temps de la politique extrêmement violente mise en œuvre sous  Nicolas Sarkozy ces dernières années. »

9e collectif des sans-papiers, 9 juin 2013

 

Rafle au faciès à Paris : 40 étrangers voués à l’expulsion

Nous reproduisons deux témoignages de la rafle au faciès qui s’est déroulée dans un quartier de Paris le 6 juin 2013. Une personne qui se trouvait sur les lieux et l’un des étrangers embarqués racontent.

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Jeudi 6 juin dans l’après-midi, une rafle comme on n’en voyait plus depuis la guerre d’Algérie ou depuis les grandes vagues d’expulsions de squatts au début des années 1980, a eu lieu à Barbès. Pendant presque deux heures tout un quartier a été bouclé, les gens ne pouvant plus ni entrer ni sortir, bloqués par des centaines de flics de toute sorte arrivés à bord de dizaines de véhicules, quadrillant la zone jusqu’à la Gare du Nord, La Chapelle, Château Rouge et Anvers (ndlr. Ces quatre stations de métro délimitent un losange d’un kilomètre d’est en ouest, un peu moins du sud au nord). À l’intérieur du périmètre qui comprenait la rue de la Goutte d’Or, la rue des Islettes et une autre rue parallèle à la rue des Islettes, les flics se déploient. À l’extérieur du périmètre ils sont apparemment aussi extrêmement nombreux. Divers contrôles sont effectués : papiers et ventes à la sauvette, hygiène dans les établissements (d’après ce que disent certains commerçants mais ça je n’ai pas vu).

Des gens commencent à s’entasser aux différents check points. Protestations molles, entre résignation et agacement. Très vite, à l’intérieur du quartier bouclé, beaucoup moins de « vrais gens » que d’habitude et une multitude de patrouilles de robocops qui interpellent au faciès. Comme souvent, délit d’extranéité et de classe sociale sont de mise, à savoir que les cibles principales du contrôle sont les Africains qui ressemblent à des mecs qui viennent d’arriver du bled.

À chaque fois qu’ils en capturent, les bleus appellent victorieusement leur central avec leur talkie pour annoncer combien ils en ont attrapé. Puis ils les ramènent vers des bus d’embarquement sur le boulevard Barbès. Apparemment tout un staff technique et bureaucratique était installé dans les cars.

À un moment, une vieille dame juive a attrapé un jeune sans papier qui était capturé et elle a dit que c’était son fils. Les flics voulaient quand même l’emmener car évidemment ils ne la croyaient pas mais elle criait et s’accrochait au jeune homme et ils ont finalement du le lâcher.

Quand les flics bouclent un quartier ils sont plus ou moins obligés de relâcher les barrages qui empêchent de sortir et entrer dans le quartier pour la sortie de l’école. Du coup ils ont ouvert les barrages à 16h25.

Mais attention, ouvrir les barrages et laisser les gens circuler dans le quartier ne signifie pas que les contrôles vont s’arrêter… Au contraire, et de fait plein de gens se sont fait attraper comme ça. Voyant que certains flics en uniforme partaient et que les camionettes de CRS qui barraient les rues se poussaient, pas mal de personnes, sans doute réfugiées dans des halls, sont sorties de leur cachette… Mais c’était sans compter avec des groupes de civils qui par quatre ou cinq ou six sillonnaient le quartier, pour certains avec des camouflages assez réussis (le rasta, le gars qui ressemble à un sans papier, la fille déguisée en jeune de quartier), et contrôlaient et arrêtaient les gens. Les personnes arrêtées étaient alors conduites menottées dans des bus stationnés à ce moment-là sous le métro au carrefour Barbès. Le dernier bus rempli est parti vers 16h30.

Dans cette apathie déprimante où on a l’impression que les gens sont menés à l’abattoir dans la passivité la plus totale, si ce n’est quelques ronchonnements individuels (Mais on est prisonniers dans notre quartier) ou désabusés (Ah ici c’est comme ça ils cherchent les cigarettes, les sans papiers, pff). Ca finit toujours par entraîner des personnes qui n’osaient pas se lancer pour protester et par se transformer en petit rassemblement, ce qui permet de discuter de ce qui se passe. Ca met un rapport de solidarité minimal mais essentiel entre les gens arrêtés et les autres qui y ont échappé.

Plus tard, au rassemblement pour l’assassinat de Clément Méric nous avons appris qu’une partie des gens emmenés dans les bus avaient été conduits au commissariat de la rue de Clignancourt, ce qui a provoqué des cris de « Les fascistes assassinent à Saint Lazare ; le PS rafle à Barbès ».

Un appel à se rendre au commissariat de la rue de Clignancourt pour 20h30 a donc circulé. La rue était bloquée à la circulation par plusieurs camionettes et un bus de la police qui sert à transporter les gens arrêtés dans les manifs. Les premières personnes arrivées ont constaté que dans ce bus posté juste devant le commissariat étaient parqués plusieurs sans-papiers. Quelques autres sortaient libres. Ils nous ont dit que dans le commissariat ils avaient été triés : certains comme eux pouvaient sortir et d’autres qui allaient être conduits au centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes étaient montés dans le bus.

Cela faisait plusieurs heures que ces derniers étaient enfermés là sous une chaleur écrasante, sans pouvoir boire ; manger, aller aux toilettes. Sans attendre l’heure du rassemblement, des slogans ont commencé à fuser « Liberté », « Solidarité avec les sans-papiers » auxquels les dizaines de personnes emprisonnées dans le bus ont répondu chaleureusement en criant eux aussi et en tapant sur les vitres.

Très vite les flics ont violemment repoussé les quelques personnes présentes en bas de la rue à grand renfort de coups de tonfas, coups de pieds, insultes… Très vite, alors qu’en bas de la rue quelques autres personnes commençaient à arriver, le bus a démarré, protégé par un grand renfort de flics dont certains étaient flashball à la main. Nous n’avons pu qu’unir nos slogans à ceux des gens qui étaient enfermés à l’intérieur.

Le lendemain nous avons su qu’une quarantaine de personnes étaient enfermées au centre de rétention de Vincennes. D’autres sont peut-être dans d’autres centres de rétention. Les gens arrêtés devraient passer devant un JLD mardi ou mercredi s’ils ne sont pas expulsés d’ici là. (ndlr. Le Juge des Libertés et de la Détention, intervient seulement au cinquième jour de rétention pour juger de la régularité de la procédure.)

 

Témoignage d’un sans papiers arrêté lors de la rafle de Barbès et conduit au CRA de Vincennes

Les flics nous ont traités comme des terroristes. Ils nous ont mis des menottes en plastique. Elles étaient très serrées, on a encore les marques. On va aller voir le médecin pour faire un certificat.

Ils ont encerclé Barbès et ils contrôlaient « au visage », tous les Arabes, les Noirs… Ils étaient très méchants et ne respectaient personne. Ils sont arrivés vers 14 heures et gueulaient après tout le monde dans la rue. Il y a des gens, ça fait dix ans qu’ils sont ici et ils n’avaient jamais vu ça.

Moi je sortais de chez le coiffeur et c’est un policier en civil qui m’a arrêté. C’était comme Guantanamo. Ça veut dire quoi ? Parce que on est arabe, on est des terroristes, ou quoi ? On a risqué notre vie sur un bateau, on est passé par Lampedusa et ici il n’y a pas de liberté.

On a cru qu’on était en Tunisie. On n’a pas de problème avec les gens ici, on a un problème avec les flics.

Ensuite ils nous ont amenés au commissariat de Clignancourt, on était 40 dans une cellule et on ne pouvait pas respirer. Et si on protestait, les flics disaient : « Ferme ta gueule. Pourquoi vous êtes venus ici, Restez chez vous ! »

Il y avait aussi un vieux touriste marocain au commissariat, sa famille a apporté ses papiers et il a été libéré. Quel accueil touristique !

Devant le commissariat il y avait des dames qui n’étaient pas d’accord et qui criaient « Liberté ! » Et les flics les ont frappées.

On doit être 40-50 de Barbès au CRA. Même en Tunisie la prison c’est pas comme ça.

Personne ne mange. On a décidé de faire la grève de la faim la semaine prochaine. La prison c’est mieux parce que là je ne sais ce qui va se passer demain. Il n’y a pas de solution. Si on passe le Carême [Ramadan] ici on va brûler le centre.

Centre de rétention de Vincennes, vendredi 7 juin 2013

Blog Droit des étrangers, 8 juin 2013

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[Toulouse] CREA c’est quoi ?

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VOIR LE CLIP DE PRÉSENTATION DE LA CAMPAGNE DE RÉQUISITION, D’ENTRAIDE ET D’AUTOGESTION

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[Toulouse] Concert en soutien à la caisse noire de la CREA

Caisse noire [clin d’œil aux ouvriers des chemins de fer qui ont créé au début du 19e siècle une caisse clandestine d’entraide noirci de leur suie pour soutenir les familles des malades] de la CREA

Depuis deux ans, la CREA (Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion) permet à plus de 200 personnes de se loger, de vivre et de s’organiser sans chef, sans l’aide de l’État et sans subvention de manière autonome. Parce qu’ils n’aiment pas qu’on se passe d’eux, l’État et les institutions nous ont toujours surveillé, contrôlé, expulsé, réprimé. Aujourd’hui ils tentent pitoyablement de nous affaiblir en appliquant des sanctions pénales.

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Le 19 avril, trois camarades de la CREA et du GPS ont été condamnés à 2500€ d’amende, 1 mois de prison avec sursis et 5 ans de mise à l’épreuve. Ils étaient poursuivis pour dégradations suite à la réquisition d’une maison en novembre 2012.

Le 13 mai, une camarade de la CREA est condamnée à 500€ d’amende ainsi que d’un stage de citoyenneté, qui coûte 180€, pour un soit disant outrage.

Ces décisions de justice tendent à dissuader de la pratique la plus évidente de ce mouvement : ouvrir des bâtiments inoccupés pour que des gens y vivent.

Face à ça, il nous semble nécessaire de créer une caisse de soutien afin d’anticiper collectivement le coût de la répression (amendes, frais de justice, frais administratifs…). Son but n’est pas seulement de récolter de l’argent, mais bien de construire des modes d’autodéfense collective qui nous sortent de l’urgence et du cas par cas (organisation d’événements, diffusion de textes, moments d’échanges et de formation collective, archivage, documentations…).

Cette caisse se veut à la fois autonome et permettant d’assumer nos propres galères inhérentes à ce mouvement, mais elle se veut aussi ouverte pour celles et ceux qui subissent cette répression acharnée au quotidien.

Comment soutenir la caisse ? En nous envoyant vos outils : brochures, textes, jurisprudences… ; En récupérant et diffusant ces documents ; En participant à l’organisation d’événements ; En déposant une caisse et quelques tracts dans les bars ; En envoyant tes sous au 4 bis rue Goudouli à l’ordre de l’AREA ou du DAL pour exonération d’impôt.

Venez nombreux aux Concerts de Soutien :

• De la CREA dès 18h30 le 15 juin au Hangar avec les MEDEF INNA BABYLONE et les MAGIC TENIA.

• De la CAJ (Caisse d’Autodéfense Juridique) le 22 juin à Mixart Myrys.

CREA / GPS

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[Poitiers] Communiqué suite à la manifestation en hommage à Clément

Le jeudi 6 juin à 18h30 a eu lieu à Poitiers comme dans de nombreuses autres villes une manifestation organisée à l’appel du groupe unitaire contre l’extrême droite de la Vienne à la suite de la mort de Clément Méric à Paris. Nous avons été agréablement surpris de l’ampleur de la manifestation organisée dans la journée même (entre 250 et 300 personnes), mais nous avons cependant quelques critiques à émettre et besoin de rappeler certains faits.

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Nous nous étonnons que des cadres du Parti socialiste de la mairie de Poitiers soient venus sans honte se montrer en mémoire de quelqu’un qui les combattait politiquement. En effet, rappelons que Clément était certes un militant antifasciste mais qu’on ne saurait le réduire à cela. Il était révolutionnaire, et impliqué dans les luttes contre le capital et fatalement contre le gouvernement socialo-écologiste actuel. Antifasciste convaincu, il militait aussi contre toutes les formes d’exploitation et de domination : le sexisme, le racisme et l’homophobie…

Revenons à la manifestation poitevine, non déclarée comme le veut la tradition ici, et regroupant des individus (libertaires ou proches), encartés de gauche et d’extrême gauche et autres membres d’associations. Voilà bien longtemps que tout ce beau monde n’avait pas été réuni. En effet, le bras de fer entre la mairie socialiste et les associations, les anarchistes et surtout dernièrement le DAL 86 dure depuis plusieurs années, et la gouvernance de M. Claeys nous montre le véritable visage de la social-démocratie depuis.

Nous avons donc pu voir nos braves cadres locaux se retirer du cortège au niveau de la mairie alors que ce dernier évoluait vers la préfecture. Très bien, nous dirons-nous, mais cette manœuvre semble aussi avoir été tactique. Car, plus d’une heure après la fin de la manifestation, deux personnes ont été arrêtées et emmenées au poste pour « manifestation illégale » et « outrage aux forces de l’ordre » (des « Flics porcs assassins » s’étant glissés dans les slogans scandés). Ces deux personnes seront relâchées le lendemain et passeront en Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Devant le procureur, donc. Mais le fait intéressant à noter ici est cette phrase lâchée par un conseiller municipal et conseiller de Grand Poitiers bien connu comme bureaucrate de la lutte (notamment au sein des MJS lors du mouvement anti-CPE) : « Ce n’est pas une manifestation, mais un rassemblement silencieux contre les violences de l’extrême droite ». Voilà, tout est dit. Vous vous êtes fait attraper ? Vous ne pouvez que vous en prendre à vous-mêmes. Il ne fallait pas faire de manif (ou du moins pas jusqu’au bout)… puisqu’il existe une pression de la préfecture vis-à-vis des manifestations non déclarées depuis environ un an, et relayée par son chien de garde édenté : la mairie.

Ici donc, les socialistes poitevins suivent la ligne dictée par l’Élysée et le taulier de la place Beauvau : s’émouvoir de manière hypocrite sur la violence et la dangerosité idéologiques des groupes fascistes bien connus. Alors que ce sont ces mêmes socialistes qui, de par leur politique, ne contribuent point à faire reculer les pratiques et idées de l’extrême droite ; bien au contraire, celle-ci s’en est servie à plusieurs reprises afin de gagner des élections, de promouvoir des politiques sécuritaires de la République (n’oublions pas que les centres de rétention, ces prisons démocratiques pour étrangers, datent de l’ère mitterrandienne). Par ailleurs, le jour même où Clément a été agressé, la police de Manuel Valls procédait à une grande rafle de sans-papiers dans le quartier populaire de Barbès à Paris. République, sacro-sainte République ! Tel un chant incantatoire, ce terme sonnait creux pour Clément et ses camarades ! Alors, fichez-nous la paix avec cet appel à un front républicain chimérique.

La République n’est qu’un champ de bataille symbolique pour les aspirants au pouvoir, ça fait bien longtemps que son caractère attractif et magique n’opère plus ! Bref, nous nous opposons fermement à cette tentative de récupération étatique de la mort de Clément.

De plus, nous pensons que la dissolution de groupes fascistes ne changera pas la donne. Hormis leur caractère symbolique orchestré par le pouvoir et une partie de la gauche, l’Histoire nous a montré à plusieurs reprises que la dissolution de ces groupes est un leurre (des Ligues des années 1930 à Unité radicale des années 2000, en passant par Ordre nouveau des années 1970) : ils se sont toujours reformés, ils ont juste eu besoin de changer de nom. Mais nous n’appelons pas non plus à une « justice pour Clément ». Cette justice qui nous condamne aussi bien et que nous combattons tous les jours.

Soulignons que depuis plusieurs années les fascistes et autres nazillons ressortent dans la rue et souhaitent la reprendre, galvanisés par les scores de leurs homologues dans de nombreux pays en Europe (Grèce, Hongrie…) sur fond de crise économique. Nous ne découvrons rien, dans plusieurs villes les fascistes sont très actifs, et s’adonnent à des actions violentes et/ou symboliques : Lyon, Toulouse, Tours, Besançon, etc. Mais les dernières manifs contre le mariage homosexuel leur ont permis de se rencontrer, de recruter, bref d’avoir un nouveau souffle, avec la complicité des médias ayant offert leurs micros sur des plateaux d’argent à des mouvements réactionnaires de toutes sortes disséminant leurs discours haineux.

Par exemple, nous avons remarqué qu’ils sont de plus en plus présents sur Poitiers, du moins par leurs affiches et autocollants. Qu’ils soient à Méridien Zéro, au Mouvement Action Sociale, au Parti de France, à l’Œuvre Française ou au plus traditionnel Front National, les militants fascistes tentent de s’implanter localement et durablement. Ils se sentent même pousser des ailes. Pour preuve, début mai ont été découvertes des affiches, collées dans les rues de Poitiers, comprenant les photos de deux militants du NPA avec comme surtitre « Wanted » et cette légende : « Tags dégueulasses, gribouillis partout, panneaux sales, portes tatouées ? Assez ! La police s’en occupe pas on va s’en occuper ! ».

En mémoire de notre camarade Clément, nous souhaiterions que les bureaucrates politiques, membres du gouvernement et autres charognards de la presse fassent profil bas sur le sujet. Pour vous, fascistes, belek : une attaque contre un est une attaque contre tous.

Dieu pardonne, pas le prolétariat !

L’Épine noire, 8 juin 2013

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[P comme pourris, S comme salauds] Le cas Gérard Collomb, maire de Lyon

Mort de Clément : Collomb demande l’arrestation… des antifascistes !

Jeudi soir, à la fin du rassemblement à la mémoire de Clément, antifasciste assassiné à Paris, Gérard Collomb, maire de Lyon, a été brièvement pris à partie par les quelques manifestants présents sur la place. Les manifestants auraient eu beaucoup de questions à poser au maire de Lyon : sur son silence tout au long des violences fascistes à Lyon, sur son soudain réveil alors que la question fait la une de l’actualité, etc.

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Si les manifestants n’ont pas réussi à approcher le maire de Lyon avec l’arrivée de la BAC — on vante même dans la presse la bravoure de son chauffeur qui a « ceinturé un anarchiste », si, si ! — il prend l’évènement pour un affront personnel, et se répand dans la presse contre une prétendue « violence insupportable […] d’extrême gauche ».

Alors qu’un antifasciste est mort, Collomb, en renvoyant dos à dos, dans le Progrès, extrême-droite et extrême-gauche, met cette mort sur un pied d’égalité avec les quolibets qu’il a reçu. Il prouve au passage le peu de cas qu’il fait de la violence fasciste à Lyon — ou à Paris.

Ce vendredi, le maire de Lyon a annoncé qu’il portait plainte et demande l’arrestation d’individus que la police désigne comme « anarcho-libertaire ». La seule réaction tangible de Collomb suite à la mort de Clément aura donc été de demander l’arrestation des antifascistes.

Mais après tout, qu’attendre de plus d’un maire qui, quand il ne négocie pas avec les grands patrons, expulse les Roms, multiplie les caméras de vidéosurveillance et fait silence sur la violence d’extrême-droite. Sa tentative de récupération politique de l’antifascisme aura été bien brève, nous ne vivons décidément pas dans le même monde.

Complément d’infos
# Le 7 juin à 17:59, par une perle

Et la perle du sensationnalisme à la petite semaine revient, une fois encore, à LyonCapitale. Extrait :

L’édile a été interpellé par une quinzaine de personnes, armées de flashballs et de matraques, selon le site Lyonmag.com. Le chauffeur de Gérard Collomb s’est interposé et a ceinturé un individu. « Les effectifs de la BAC sont intervenus pour l’exfiltrer, évitant ainsi une agression physique », précise la police dans un communiqué. Le maire a ainsi pu se dégager et trouver refuge dans une voiture de police. Il a aujourd’hui décidé de déposer plainte. Il n’y a eu aucune interpellation. (LyonCapitale)

Et pour ceux qui savent encore lire, voilà ce qu’on pouvait lire dans l’article de LyonMag :

… il subsistait sur la place du 1er arrondissement une centaine de militants anarchistes. Ces derniers, reconnaissant le maire de Lyon, commencèrent à l’interpeller.
Encore présent sur place, les policiers ont appelé en renfort un équipage de la BAC, muni de matraques et flashballs, qui s’est interposé entre Gérard Collomb et ses poursuivants.
Le premier magistrat a finalement été exfiltré dans leur voiture, avec plus de peur que de mal. (LyonMag)

Mais le must reste cette citation de Collomb :

« La violence est insupportable. J’appelle à ce que Lyon redevienne une ville de paix et je souhaite bannir toute forme de violence et de haine dans la municipalité »

… ou comment nier en une phrase, 4 ans de violences fascistes à Lyon.

Rebellyon, 7-8 juin 2013

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[Flics, porcs, assassins] Compte rendu du procès de Villiers-le-Bel

Le procès de Villiers-le-Bel une belle Mascarade !

Le 6 et 7 juin 2013, s’est tenu le procès de Franck Viallet. Le policier, poursuivi pour homicides involontaires comparaissait au Tribunal de Pontoise. Le 25 novembre 2007, à Villiers-le-Bel, M. Viallet, le conducteur d’une fourgonnette de police avait percuté la moto de deux jeunes, Moushin  et Lakamy, entraînant la mort des deux adolescents. Franck Viallet est accusé de n’avoir pas respecté la limite de vitesse autorisée au moment de la collision (selon un rapport d’expertise, le véhicule de police roulait à près de 64 km/h au lieu des 50 km/h autorisés).

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Franck Viallet et ses avocats

Ouverture du procès : le ton est donné. Assise dans la salle, j’écoute la présidente qui demande à ce policier de revenir sur les faits, sourire aux lèvres, elle veut savoir si M. Viallet se souvient des détails de la collision.  Elle dit comprendre la difficulté à souvenir de « faits qui remontent à très longtemps ». À ma grande stupeur, je fais la comparaison (ayant assisté à d’autres procès où des jeunes sont jugés pour vol ou usage de stup) avec la différence de ton : nous ne sommes pas tous égaux face à la justice. Je note également  la présence des syndicats de policiers ainsi que des collègues venus en nombre soutenir ce policier. C’est au tour de L’avocat du policier. Il s’adresse aux familles des victimes. Voici ses propos : « Je m’incline devant la douleur des familles en mon nom et celui de mon client, qui depuis ce 25 novembre 2007, ne dort plus. Sa vie n’est plus la même, il ne dort pas la nuit etc… » Ou comment inverser les rôles : à croire que M. Viallet est devenu la victime ! L’avocat continue en précisant « que si ces collègues sont venus le soutenir c’est pas par esprit corporatif mais par amitié ». CQFD.

Une proposition d’indemnisation est faite aux familles et il s’agit de savoir si elles peuvent l’obtenir. Il revient sur la responsabilité des jeunes : non respect du code de la route, ils ne portaient pas de casques… Pour lui,  la seule erreur du policier a été de ne pas savoir à quelle allure il allait au moment du choc. En gros il s’agirait d’un simple accident de la circulation, comme il peut y en avoir tous les jours ! Il précise enfin, « que bien entendu, les familles peuvent obtenir une indemnisation, même si responsabilité est clairement établie » ! : vous savez, continue-t-il, vos enfants s’ils étaient restés en vie, seraient devant la Cour. Ils n’auraient pas droit à une indemnisation mais du fait qu’ils sont morts, et que la famille n’a pas fait trop fait de bruit et que vous avez été digne jusqu’à la fin, on va quand même vous indemniser ! Stupéfaction, je suis choquée, écœurée, envie de vomir. Je repense au procès du policier qui a abattu mon frère d’une balle dans le dos. Je ressort de là, déterminée à ce qu’on m’entende au nom de toutes ces familles de victimes qui continuent à croire que la justice condamnera un jour ces policiers meurtriers qui se sentent « Au dessus des lois ». Alors que la justice continue à relaxer, donner des permis de tuer en toute impunité. Une justice ferme et sans pitié avec le citoyen lambda et une justice complaisante avec ces policiers « bien sous tous rapport ».

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Une colère me pousse à me mettre en bas des marches du palais de justice de Pontoise où je brandis cette banderole. Il y a écrit : « Que justice soit faite, Non aux flics voyous ». Un attroupement de CRS se forme devant moi, des journalistes filment, des lycéens viennent me poser des questions. Un geste symbolique, pour transmettre ce message à cette justice qui se dit impartiale. Moi qui avais cru comprendre au congrès de l’union syndicale de la magistrature qui avait eu lieu au mois d’octobre dernier, que « l’indépendance de la justice c’est maintenant ».  Utopie ou réalité ? L’avenir nous le dira.

Amal Bentounsi
Collectif « Urgence notre police assassine », 8 juin 2013

 

Procès de Villiers-le-Bel : les proches sous le choc

Le procureur, qui a requis la relaxe pour le policier, a insisté sur « l’aberrant comportement routier » de Lakamy et Moushin quand, en 2007, leur moto est entrée en collision avec une voiture de police.

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Nouveau rebondissement dans un dossier qui n’en manquait pas, vendredi 6 juin, au second et dernier jour du procès de Franck V. au tribunal correctionnel de Pontoise. En fin de matinée, le procureur Henri Génin a requis la relaxe du policier qui était au volant, ce dimanche 27 novembre 2007 à Villiers-le-Bel, lors de la collision entre la voiture sérigraphiée police et la moto de Moushin et Lakamy. Âgés de 15 et 16 ans, ils n’en sortiront pas vivants.

« Je ne peux demander au tribunal d’entrer en voie de condamnation », a conclu le procureur. Silence dans la salle. Un peu plus tôt, admettant que cela puisse être « extrêmement douloureux » à entendre pour les familles des victimes, il a énuméré, derrière ses fines lunettes, les « fautes ahurissantes » commises par les adolescents : vitesse « tout à fait excessive voire démentielle », moto non homologuée interdite à la circulation sur la voie publique qui ne doit pas rouler avec un passager, pneus lisses, absence de système de freinage, de feux de croisement et de casque.

« Peut-on raisonnablement lui reprocher une imprudence ? »

Une conduite « hyper dangereuse » relevant, n’a pas hésité à qualifier le procureur, de la « mise en danger d’autrui ». Le silence, dans la salle, est de plus en plus pesant. Et le procureur d’ajouter, se basant sur les conclusions de l’expert : « Ce n’est pas la vitesse du véhicule de police qui a tué les jeunes, mais celle de la moto. » À partir de là, « Peut-on raisonnablement reprocher une imprudence à Franck V. pour n’avoir pas été capable d’éviter cette catastrophe ? » Face aux proches des victimes, le procureur est revenu, encore, sur la « déterminante » conduite du motard. Citant certains témoignages de piétons l’ayant vu avant le choc « faire des embardées » et « se pencher en arrière » pour parler à son passager, il insiste : « Avant même l’accident, ils jouaient déjà avec leur vie comme à la roulette russe. »

« L’expert l’a dit, même si la voiture avait roulé à 40 ou 50 km/h, les conséquences auraient été identiques » a insisté le procureur, reprenant les explications fournies la veille par l’expert Robert Hazan. Le procureur a en outre a émis ses doutes et sa « perplexité » concernant notamment le mode de calcul de la vitesse à laquelle roulait la voiture de police : 64,22 km/h selon le même expert. Une vitesse excessive et une accélération avant le choc reprochées en premier lieu au policier et qui ont justifié son renvoi même devant le tribunal.

« Mais vous auriez dû lever le pied ! »

Un peu plus tôt dans la matinée, l’avocat des parties civiles Emmanuel Tordjman, avait élevé la voix lors de sa plaidoirie : « Si la vitesse de la voiture de police avait été de 30 ou 40 km/h, il n’y aurait pas eu d’accident, la moto serait passée. » Se tournant vers Franck V., tête baissée sur le banc, l’avocat avait ajouté : « Vous nous dites ‘qu’aurais-je pu faire ?’ Mais vous auriez pu lever le pied ! À aucun moment vous n’avez levé le pied de l’accélérateur, alors que la visibilité était mauvaise. » Une vitesse qui est, assurent les parties civiles « une cause essentielle et déterminante ». Sans compter l’accélération, avant l’intersection, relevée par l’expertise. Pointant à nouveau du doigt la vitesse excessive du policier et le « fondamental principe de prudence » qu’il n’a « jamais respecté ». Me Tordjman a poursuivi : « M. V. ne s’est jamais arrêté, n’a regardé ni à droite ni à gauche, il est allé tout droit ».

« On aurait aimé que M. V. nous dise ‘oui, j’étais bien en urgence, et oui j’ai commis une faute », a par ailleurs regretté son confrère Jean-Pierre Mignard, qui a débuté sa plaidoirie en remerciant le tribunal pour la « qualité de l’audience, le soin accordé à la parole et le souci d’équilibre du procès ». « C’était un de nos objectifs. Et cela n’a pas été facile. » L’avocat a aussi dénoncé les « défaillances gravissimes » de la justice dans le dossier devenu « une véritable affaire d’État ». Puis, s’adressant au policier, il a déclaré : « Vous n’avez rien fait pour éviter l’accident ».

« Pourquoi le procureur remet-il en cause le rapport d’expertise ? »

Après l’annonce des réquisitions du procureur demandant la relaxe du policier, à la sortie de la salle d’audience, les proches des deux adolescents sont sonnés. « Je suis sous le choc » confie Omar Sehhouli, frère de Moushin. Il ne comprend pas. « Pourquoi le procureur remet-il en cause le rapport d’expertise ? C’est comme s’il remettait en cause la justice. Le travail d’un expert ne se remet pas en cause. Sinon on demande une autre expertise. C’est un coup au moral, mais il nous en faut plus. » À ses côtés, Me Tordjman réagit également : « Quand on roule à 59 ou 60 km/h en agglomération on n’est donc pas en excès de vitesse ? Ce n’est pas un signal très bon que l’on renvoie. » Quant à l’argument du procureur concernant la vitesse de la moto, il répète : « si le policier avait roulé moins vite, il n’y aurait pas eu d’accident ». Son confrère Jean-Pierre Mignard n’est pas spécialement étonné de ces réquisitions : « Le ministère public a toujours été l’avocat invisible des policiers. On a le sentiment d’une sorte de solidarité de corps persistant à travers les années ».

« Mon client se pose la même question depuis six ans : qu’est-ce que j’aurais dû faire pour que ça n’arrive pas ?, » a à son tour plaidé vendredi après-midi l’avocat du policier, Frédéric Champagne. « Les images le hantent encore, il ne prend quasiment plus le volant, il a peur que cela se reproduise ». Sa conviction, a-t-il précisé sans surprise, « est celle » du ministère public. « À partir du moment où nous partageons cette analyse depuis la mise en examen de Franck V., on ne peut que s’en réjouir », réagissait-il après les réquisitions de relaxe, ajoutant : « Reste à savoir ce que le tribunal décidera. » En toute fin de procès, dans l’après-midi, Franck V. a pris une dernière fois la parole. Fébrile et visiblement éprouvé, il s’est adressé à la présidente : « Je n’ai jamais cherché à mentir, j’aimerais qu’on me croie. » Il risque cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende. Le jugement a été mis en délibéré au 13 septembre prochain.

Leur presse (Celine Rastello, tempsreel.nouvelobs.com, 7 juin 2013)

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[Notre-Dame-des-Landes] « Les flics, on les a virés d’ici »

N.-D.-des-Landes : après une agression sur la D281, la route pourrait être désaffectée

Sur la zone réservée pour l’Aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes, l’accalmie consécutive au départ des gendarmes omniprésents d’octobre à avril, est contrariée par des incidents sur une route départementale annexée par les opposants les plus radicaux.

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Une automobiliste a été agressée sur la Route départementale 281, entre le carrefour des Ardillères et le village de la Pâquelais. Cette route est logiquement fermée, mais la signalisation prévenant de cette fermeture disparaît sitôt être posée. Sur plusieurs centaines de mètres, les zadistes (opposants les plus radicaux), ont construit des cabanes, creusé des tranchées, installé des chicanes, monté un mirador. « Les flics, on les a virés d’ici », confient ceux d’entre eux qui acceptent de parler. Pour éviter d’autres incidents, l’Association des opposants historiques (Acipa), rappelle que la route voisine, la D81, est libérée, et recommande une vitesse réduite sur la traversée. Des riverains qui dénoncent une nouvelle fois une « zone de non droit », veulent créer un collectif de défense. Du côté des autorités, l’idée de désaffecter tout simplement cette route devenue impraticable (la D281), est étudiée.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Ouest-France.fr, 7 juin 2013)

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[Ni oubli ni pardon] Hommage à Clément Méric, le 6 juin 2013 à Brest

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[Toulouse] Communiqué sur la situation des détenues à la MAF de Seysses

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Comité d’Autodéfense Juridique

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[Centre pénitentiaire du Gasquinoy, Béziers] Les matons aussi ont une adresse

Béziers : les voitures des gardiens de prison dégradées dans la nuit

Alors que la colère gronde au centre pénitentiaire du Gasquinoy, tension qui s’est traduite mercredi par des heurts entre forces de l’ordre et gardiens de prison qui manifestaient, des voitures de ces derniers ont été dégradées sur le parking de l’établissement.

Comme la vie en prison, que ce soit du côté des détenus ou bien des gardiens, est particulièrement agitée en ce moment, l’incident survenu dans la nuit de vendredi à samedi ne va pas arranger les choses. En effet, six véhicules appartenant tous à des gardiens de prison ont été vandalisés sur le parking du centre pénitentiaire du Gasquinoy. Résultat : sept pneus crevés et un rétroviseur cassé.

Il n’en fallait pas plus pour faire monter le ton. Fabrice Caujolle, du syndicat Ufap-Unsa Justice, est ulcéré. « Ce sont les gardiens en prison qui sont menacés ou insultés. Leurs véhicules sont vandalisés en dehors. Est-ce que l’on va attendre que des détenus ou d’autres s’en prennent à nos familles pour réagir. »

Les six victimes devaient aller déposer plainte auprès du commissariat de Béziers samedi. « Nous comptons énormément sur la vidéo pour pouvoir attraper ceux qui ont fait ça. Nous exigeons des suites rapides car ce parking est sous la responsabilité de l’administration pénitentiaire. Nous demandons que notre administration prenne à sa charge l’ensemble des dégâts sur ces véhicules », insiste encore le représentant syndical.

Mouvement de protestation le 18 juin

Un mouvement de protestation était prévu le 18 juin prochain sur le plan national. Béziers devait suivre cet élan après la manifestation de mercredi dernier. « Nous attendons des résultats rapides et concrets. Nous voulons savoir si ce sont des gens qui se vengent de nous car mercredi nous avons supprimé deux tours de parloirs familles. Il va falloir aller vite car les conséquences vont être douloureuses. »

Pour Grégory Jallade, du syndicat FO, il n’y a aucun doute : « Ce sont bien les gardiens qui ont été visés par ce vandalisme. Dès lundi, je vais déposer une plainte. Ceux qui ont fait ça visaient les gardiens. Rien d’autre. Ce n’est pas un geste gratuit. » Les représentants syndicaux menacent de déclencher un mouvement d’humeur dans les prochains jours si leurs demandes ne sont pas prises en compte et si surtout leur intégrité physique et celle de leur famille ne sont pas garanties.

Commentaires choisis :

toocky – le 26/05/2013, 14h07
« Il va falloir aller vite car les conséquences vont être douloureuses. »
Je suppose que c’est une menace faite directement au détenus, merci ML de l’avoir relayé, on comprend mieux comment ca se passe en prison avec ce genre de réflexion de matons.

Kosak – le 26/05/2013, 18h26
Pour une fois que ça change.

Manolo340 le 26/05/2013, 18h52
C est qui les boss sûrement pas les surveillant ni dedans ni dehors

Presse carcérale (Jean-Pierre Amarger, MidiLibre.fr, 26 mai 2013) via Brèves du désordre

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[In memoriam Clément Méric] Manif antifa ce Samedi 15h place de la Liberté à Lons-le-Saunier (Jura)

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Résistons Ensemble n° 120 – juin 2013

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Résistons Ensemble

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[In memoriam Clément Méric] Pour notre Ami

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Texte de la part de ses ami-e-s, de ses camarades de Brest, en réponse aux articles gerbants qu’on a pu voir dans les médias suite à leur hommage d’hier.

 

[Paris] Manif en mémoire de Clément

Nous, ami-e-s et camarades de Clément, tué mercredi 5 Juin par des fascistes appelons à manifester Samedi 8 Juin à 14h au métro Bréguet Sabin. Le cortège qui sera en tête de manifestation portera la mémoire de Clément et le sens de son combat antifasciste. Nous appelons les gens touchés par ce drame et concernés par l’antifascisme à nous rejoindre, par respect pour ses convictions, sans drapeaux ni signes d’appartenance à quelconque organisation.

RDV BRÉGUET SABIN PARIS 11e 14H

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[Mort aux el-Assad et à tous leurs complices !] Qusayr, la ville qui combat deux États, tient toujours

Syrie. La prise d’al-Qouseïr contestée par les révolutionnaires et l’ASL    

Les Forces révolutionnaires d’al-Qouseïr actives sur le terrain ont nié formellement l’information colportée par les chaines de télévision concernant la chute d’al-Qouseïr. Elles ont publié un communiqué commun dans lequel elles affirment contrôler encore la plus grande partie de la ville. Elles ont également déploré les réactions négatives provoquées par la déclaration hâtive de la Coalition.

Selon l’activiste Hani al-Abdallah, les combats d’al-Qouseïr sont toujours intenses et la vie de milliers de ses habitants y est en danger. Il a expliqué que la destruction de la zone dans laquelle les révolutionnaires s’étaient retranchés après l’avoir fortifiée les avait contraints à effectuer un mouvement de repli. Les bombes qui l’avaient détruite étaient d’un modèle qu’ils n’avaient encore jamais vu. Mais les révolutionnaires n’avaient abandonné aucun bâtiment avant qu’il ait été totalement détruit. Ils étaient parvenus à transporter tous les blessés à l’extérieur d’al-Qouseïr, où ils se trouvaient désormais en sécurité mais sans vivre ni médicaments. Il fallait que la communauté internationale intervienne au plus tôt pour prévenir le massacre qui menaçait la ville.

Un dirigeant de terrain a pour sa part déclaré que le repli effectué par les révolutionnaires était tactique. Il visait à attirer les milices du Hizbollah à l’intérieur de la ville et à rechercher l’affrontement avec eux, de manière à profiter de l’interruption des bombardements pour évacuer blessés et civils.

Ces informations ont été globalement confirmées par le Commandement conjoint de l’Armée Syrienne Libre. Il a affirmé, dans un communiqué urgent diffusé le 6 juin, que « peu avant l’annonce de sa « libération », le centre de la ville d’al-Qouseïr a subi un bombardement intense. Les missiles, les obus et les bombes, qui s’abattaient à la cadence de 50 projectiles par minute, ont contraint ses habitants et les forces de l’ASL à évacuer certains secteurs. Les éléments du Hizbollah et les chabbiha du régime ont profité de ce déluge de feu pour s’infiltrer dans la  ville, depuis les axes sud et nord. Certains d’entre eux se sont dirigés vers le centre-ville. Les journalistes qui les accompagnaient sont à l’origine de l’opération de désinformation qui a suivi, destinée à égarer les opinions publiques, à altérer la confiance des révolutionnaires et à rehausser le moral des partisans du régime, affecté par les pertes dans ses rangs et dans ceux du Hizbollah. Nous dénonçons cette manœuvre. Nous affirmons qu’al-Qouseïr n’est pas tombée. Des combats acharnés s’y poursuivent. L’ASL et les habitants de la ville lutteront jusqu’au bout pour la défendre, en repousser les agresseurs et libérer la totalité du territoire syrien ».

En attendant que les jours à venir permettent de démêler le vrai du faux, on notera que, selon le site All4Syria, des chabbiha et des membres de la communauté alaouite se sont empressés de célébrer la « libération » de la ville à leur manière. Paraissant avoir accompli un exploit plus prestigieux que la récupération du Golan syrien occupé, ils ont distribué des bonbons dans les rues de la capitale, devant les caméras de la télévision officielle. Par crainte des coups ou de l’emprisonnement, les passants ont accepté ce qu’on leur tendait. Mais le mécontentement pouvait se lire sur le visage de nombre d’entre eux pour la grossièreté de ce comportement.

Ignace Leverrier, blog « Un œil sur la Syrie », syrie.blog.lemonde.fr, 6 juin 2013

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[In memoriam Clément Méric] « Combattre le populisme d’où qu’il vient »

Clément : le dopage au racisme dans la course électoraliste tue !

La voix des Rroms s’associe à la douleur de la famille, des proches et des amis de Clément Méric, le jeune homme sauvagement frappé à mort par des skinheads à Paris.

Le retour de l’extrémisme qui tue est d’autant plus inquiétant que, formellement, l’ensemble de la classe politique le dénonce. Si l’ambiance générale dans la société était différente, on se réjouirait de cette condamnation quasi unanime et la douleur liée à cette mort serait, tant que faire se peut, soulagée par l’élan d’humanisme. Or, malheureusement, la réalité est différente. Des messages de rejet, de division, et même de haine, sortent souvent de la bouche de politiques de tous bords. Cette ambiance exécrable constitue le terreau propice sur lequel se développe l’extrémisme.

Le cas de Clément doit servir d’électrochoc pour les politiques, et en premier lieu, pour ceux qui exercent des responsabilités, à tous les niveaux. Le dopage au racisme dans la course électoraliste n’est pas anodin. Il tue parmi ceux qui attendent de la politique la réalisation de son véritable but : une vie meilleure dans la cité.

La voix des Rroms appelle donc l’ensemble de la classe politique à réfléchir et à arrêter le processus de la banalisation du racisme et de l’extrémisme. La seule prise de distance ou la condamnation publique de tels actes n’empêchera pas leur reproduction. Les auteurs de cette sauvagerie doivent être arrêtés et punis par la justice. La sauvagerie qui se développe, quant à elle, ne sera arrêtée que par la conscientisation de toute la société, à commencer par la classe politique.

Tous les humanistes doivent à Clément le serment : “¡ NO PASARÁN !” Pour le tenir, il faudra combattre le populisme d’où qu’il vient.

La Voix des Rroms, 6 juin 2013

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[Flics, porcs, assassins] Procès de Franck Viallet, le policier au volant du véhicule qui a tué Lakamy et Mouhsim à Villiers-le-Bel

Impressions d’audience à Pontoise

Première des deux journées d’audience dans le procès du policier qui, en 2005, conduisait le véhicule de police qui a tué deux adolescents, Muhsim et Lakamy. Le policier est accusé d' »homicide involontaire ».

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Le policier Franck Viallet (à droite) et son avocat Frédéric Champagne, le 29 juin 2012, lors d’une précédente audience dans le procès du fonctionnaire au tribunal de Pontoise.

La présidente …
Ouvre les débats et donne le ton, en s’adressant au policer accusé : ça fait longtemps que ça se passé, si ne vous vous souvenez pas de tous les événements ce n’est pas grave, c’est normal. Puis, tout au long de la journée elle lui facilite la vie : quand il y a, rarement, une question embarrassante posée à l’accusé et qu’il cale, la présidente lui déroule la réponse, genre : vous vouliez dire cela, n’est-ce pas ?

Le procureur …
Il parle peu, quand il le fait, il prend la place des avocats de l’accusé, ils n’ont pas besoin de travailler, les autres le font à leur place.

L’accusé …
Est droit dans ses bottes, il est désolé pour les familles, mais il a fait ce qu’il devait faire, ne regrette rien. Il a obtenu une mutation dans un coin tranquille de la province, c’est un grand classique. Aucune sanction administrative. Sinon il fait du « maintien de l’ordre ». Il peut être tranquille, il est bien entouré. Quand l’expert affirme qu’il ne roulait pas « entre 40 et 50 km/h » comme il le prétend, mais à 64 km/h, il dit calmement qu’il ne fait pas la différence entre 50 km/h (la vitesse limite sans gyrophare et klaxon en ville) et 64 km/h ! La prochaine fois vous sortez ça lors d’un excès de vitesse. Quand l’expert dit que la moto, sans pot d’échappement, moto de course cross junior, faisait un bruit à assourdir tout le monde à un km, il affirme tranquillement, en dépit d’une vitre baissée, qu’il n’a rien entendu. Personne ne relève ces mensonges, contradictions évidentes, même pas la partie civile (les trois avocats de la famille). On dirait que la victime c’est l’accusé.

L’expert …
Il démontre que les 50 km/h des flics c’est faux … pour les dédouaner immédiatement. D’accord excès de vitesse, mais ça ne change rien. Il prétend, en dépit des lois élémentaires de la cinétique que rouler à 40 à l’heure ou rouler à 64 à l’heure ca n’aurait rien changé pour Muhsim et Lakamy, puisqu’ils n’avaient pas de casque. Or un élève de la 3e sait que l’énergie cinétique augmente avec le carré de la vitesse, c’est-à-dire, si l’on double la vitesse les dégâts augmentent 4 fois, si l’on la triple ils augmentent 9 fois etc. De nouveau personne ne réagit. Tout passe. Pareil quand il affirme que les flics ne roulaient pas seulement à 64 km/h mais aussi, l’accusé accélérait avant de passer le carrefour et écraser les jeunes. Il ne dit pas, et personne d’autre non plus que, si la police avait respecté la limite de 50 km/h et si leur voiture n’avait pas accélérée les jeunes auraient pu, peut-être, l’éviter en passant devant.

Les avocats de la partie civile : c’est mou, c’est silencieux, des questions sans importance, surtout pas de bagarre, surtout ne pas enfoncer la pauvre « victime » : l’accusé. L’avocat le plus important dit après l’audience, l’expert, on le connaît, il est nul, mais l’idée ne leur est pas venue de demander une contre-expertise ?

Les seuls dignes : les familles des victimes, le Papa, la sœur, le frère. Ils veulent juste la vérité.

Demain l’audience continue. À moins d’un réveil salutaire mais hélas improbable (de toute façon « l’expert » ne sera plus présent), de la partie civile, on s’achemine, à mon avis vers l’hypothèse d’un accident, certes « regrettable ». Non lieu, une amende, 3 points de permis en moins, au pire un mois avec sursis ? Mais la vérité on ne le saura pas.

Comédie de justice. Mais non. C’est ça LA justice, un grand théâtre d’ombres où chacun joue son rôle dans un ordre prédéterminé.

Jànos – mailing Résistons Ensemble, le 6 juin 2013

 

Un policier jugé jeudi et vendredi pour l’accident mortel de Villiers-le-Bel, six ans après

L’accident avait embrasé la ville, secouée durant deux nuits par des violences sans précédent: près de six ans après la mort de deux adolescents, tués dans une collision avec une voiture de police à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), un policier sera jugé jeudi et vendredi à Pontoise pour « homicides involontaires ».

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Le 25 novembre 2007, des habitants de Villiers-le-Bel autour de la moto des deux adolescents mortellement renversés par un policier.

Franck Viallet, 36 ans, se trouvait au volant du véhicule avec trois autres fonctionnaires de police au moment du drame. Accusé de n’avoir pas respecté la limitation de vitesse, il encourt une peine de trois ans de prison et de 45.000 euros d’amende.

Son procès, obtenu par les familles de victimes au terme d’un long combat judiciaire, sera « l’occasion de faire toute la lumière » sur les circonstances de l’accident, selon Araf Sehhouli, père de Mouhsim, l’un des deux adolescents tués dans l’accident. « Cela fait six ans qu’on attend ce moment. La justice doit faire son travail ». « Il ne s’agit pas de faire le procès de la police », précise l’avocat des parties civiles, Me Jean-Pierre Mignard. « Nous demandons simplement au tribunal de dépoussiérer ce dossier et de reconnaître que l’infraction routière et le délit d’homicide involontaire sont constitués ».

Pour le prévenu, l’audience sera également l’occasion de « tourner la page ». « Il traîne cet accident comme un boulet, cette affaire l’a beaucoup touché. Il espère être enfin blanchi », souligne Ludovic Collignon, secrétaire départemental du syndicat de policiers Alliance.

Le procès était initialement prévu en juin 2012. Il avait été renvoyé en raison d’une mise en examen pour « faux témoignage » de M. Viallet, survenue quelques semaines avant l’audience. Le fonctionnaire était soupçonné d’avoir menti sur la vitesse de la voiture au moment de la collision, en déclarant avoir respecté la limitation de vitesse, ce qu’un rapport d’expertise a contredit.

Un non-lieu a finalement été rendu en mars dans ce volet de l’affaire, la juge d’instruction en charge du dossier ayant estimé que les policiers n’avaient pas sciemment minimisé, dans leurs déclarations, la vitesse de leur voiture au moment de la collision.

Une vitesse de 64 km/h

La mort de Mouhsim et Lakamy, le 25 novembre 2007, avait entraîné deux jours de violentes échauffourées entre jeunes et forces de l’ordre à Villiers-le-Bel. Une centaine de policiers avaient été blessés par des tirs d’armes à feu durant cette flambée de violences qui avaient fait craindre une répétition des émeutes de 2005 parties de Clichy-sous-Bois (en Seine-Saint-Denis) avant d’embraser la Francce.

L’enquête sur la collision à Villiers-le-Bel avait dans un premier temps semblé écarter toute responsabilité des policiers. Une ordonnance de non-lieu avait ainsi été rendue par un juge d’instruction de Pontoise le 23 octobre 2009. Mais la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles avait infirmé cette décision et ordonné un supplément d’information. M. Viallet, mis en examen pour homicides involontaires, avait finalement été renvoyé en correctionnelle en septembre 2011.

Selon un rapport d’expertise, le véhicule de police était en phase d’accélération au moment de l’accident, et roulait à près de 64 km/h — au lieu des 50 km/h autorisés — sans gyrophare ni avertisseur. « Il s’agit d’une simple estimation. Il n’y a pas eu d’enregistrement de la vitesse du véhicule », affirme Ludovic Collignon.

Les deux adolescents circulaient de leur côté sur une moto qui n’était pas destinée à la route, dépourvue de freins et d’éclairage, à une vitesse supérieure à la limite autorisée. Ils ne portaient par ailleurs pas de casque et n’avaient pas respecté une priorité à droite.

Outre ce volet de l’affaire, ce drame et ses conséquences ont donné lieu à une autre procédure retentissante. En octobre 2011, trois habitants de Villiers-le-Bel ont été condamnés en appel aux assises à des peines de 3 à 15 ans de réclusion pour avoir ouvert le feu sur les forces de l’ordre lors des deux soirées d’émeutes. Deux accusés ont été acquittés à l’issue de ce procès à Nanterre.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (lavoixdunord.fr, 4 juin 2013)

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[Dammarie-les-Lys] Commémoration de la mort de Youssef Mahdi

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgLe 5 juin 2013, la famille de Youssef ainsi que les habitants du quartier ce sont réunis aujourd’hui, place du 8 mai à Dammarie-les-Lys, 1 an déjà pour ne pas oublier, que quand la police ne tue pas elle vous laisse mourir, vous noyer dans la Marne, comme l’exprime Yamina et Omar les parents de Youssef Mahdi mort noyé à la suite d’une course poursuite avec la police,  ils veulent comprendre pourquoi ces policiers ont regardé son fils se noyer au lieu de lui porter secours ce soir du 5 juin 2012.

Les habitants du quartier et les différents comités Vérité Justice pour les familles de victimes ont répondu présent, une prise de parole de Yamina pour revenir sur les faits qui ont conduit à la mort de son fils et qui demande que justice soit faite avec dignité et beaucoup d’émotions et ne veut plus qu’une maman revive ce qu’elle a vécu et demande aux habitants d’être solidaires et de ne pas attendre d’être touchés par un drame pour se sentir concerné.

La sœur de Amine Bentounsi, Amal Bentounsi a raconté l’histoire de la mort de son frère et revenu sur le fait que le ministre de l’intérieur porte plainte pour un clip qui a pour titre « outrage et rébellion » diffusé sur le site urgence-notre-police-assassine.fr qui dénonce l’impunité dont ces policiers bénéficient à chaque fois qu’ils commettent un meurtre, les propos sont considérés comme diffamatoires, elle rappelle que ce procès (le 11 juin 2013 au tribunal de Paris à 13h30, fixation de date) n’est pas que le sien, mais c’est celui de toutes ces familles de victimes qui demandent la vérité et la justice pour un frère, sœur, père ou fils et demande que toutes ces familles viennent la soutenir.

Le comité de soutien de Ali Ziri à rappeler l’importance de devoir s’organiser pour lutter contre cette OMERTA, contre cette justice ferme et sans pitié avec ces jeunes et complaisante avec ces policiers qui continuent à tuer en toute impunité, rappel de la Commémoration de la mort d’Ali Ziri le 9 juin 2013 à Argenteuil.

Intervention de stop au Controle au faciès, pour rappeler que tous ces drames ont un Point en commun, c’est que ces drames sont à l’origine d’un contrôle d’identité que subissent ces jeunes à longueur d’année, les statistiques démontrent qu’il y a beaucoup plus de probabilité d’être contrôlé par la police quand on est arabe ou noir, un numéro de Tél est communiqué pour que ces jeunes [qui] subissent ces contrôles puissent le signaler, ils seront rappelés dans les 24 heures et une aide leur sera apportée avec une mise en contact avec des avocats si nécessaire.

Samir un habitant du quartier et militant du MIB, nous rappelle que ces meurtres ont commencé depuis les années 1980, en citant la mort de Xavier, Mohamed, Youssef à Dammarie-les-Lys et qu’aujourd’hui on en est au même point, le fait est qu’on est pas assez unis et organisés pour lutter contre ce système qui lui de l’autre côté est uni et ne forme qu’un pour protéger ces meurtriers au sein de la police. À nous de nous défendre et de nous mobiliser quand l’un des nôtres meurt dans nos quartiers.

Enfin pour clôturer cette prise de parole le papa de Youssef qui crie sa colère contre cette injustice et ce drame qu’il a vécu, il revient sur le fait que son père s’est battu au côté de la France, et qu’aujourd’hui cette même France a tué son fils.

Les habitants ont été très attentifs et sensibles à ces prises de paroles.

Pas de justice, pas de paix la lutte continue.

Amal Bentounsi
Collectif « urgence notre police assassine », 6 juin 2013

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[Qui a tué Clément Méric ?] La police travaille à Barbès

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgÉnorme rafle sur Barbès en ce moment

Les fachos assassinent hier, les socialos raflent aujourd’hui, énorme rafle en ce moment sur Barbès, des centaines de flics encerclent le quartier depuis plus de deux heures, quatre cars d’embarquement présents, l’un rempli de sans papiers vient de partir, des copains sont sur place, les sans papiers vont peut-être être amenés rue de l’Évangile.

ZPAJOL liste sur les mouvements de sans papiers, 6 juin 2013 – 17h17

 

(…) Tee-shirts noirs, poings levés. Les militants antifascistes sont facilement reconnaissables au milieu de l’immense foule qui occupe la place Saint-Michel, ce mercredi soir, à Paris, en hommage à Clément Méric, 19 ans, mort pour ses idées sous les coups de skinheads.

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À peine les premiers orateurs montés sur la fontaine, les huées se font entendre. En chœur, ils scandent : « Clément Antifa ! » « No Pasaran ! »

Tentant difficilement de se faire entendre à l’aide d’un porte-voix, un militant du Parti de Gauche appelle à « continuer le combat après ce crime politique ». Les antifascistes hurlent à la récupération. Ils quittent les lieux, provoquant une légère bousculade. Accablés, le visage fermé, ils ne veulent répondre à aucune question. « Nous avons dit ce que nous avons à dire dans notre communiqué de presse », assène une jeune activiste. (…)

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Leur presse (Julien Sartre, LExpress.fr, 6 juin 2013)

 

NKM chahutée, Hidalgo exfiltrée

Les deux élues ont voulu rendre hommage à Paris à Clément Méric, l’étudiant mortellement passé à tabac. Visiblement, elles n’étaient pas les bienvenues.

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VOIR LA VIDÉO

« Casse-toi ! », « Dégage ! » Un jeune hurlait ces mots à Nathalie Kosciusko-Morizet. La candidate UMP à la mairie de Paris a eu beau lui demander de se calmer, l’homme ne cessait de lui crier « Casse-toi ! » ou « Dégage ! » A un moment, il s’est retrouvé si près de NKM que les forces de l’ordre ont craint qu’il ne s’en prenne physiquement à elle et l’ont encerclée. C’est alors qu’a surgi un autre homme qui lui a lancé : « Il (Méric) n’aurait pas voulu de vous » en la pointant du doigt.

Un peu plus tôt, alors que la députée UMP s’exprimait devant les journalistes près de la Gare Saint-Lazare où est mort Clément Méric, une jeune femme l’a prise à partie un peu moins violemment. « UMP dégage, t’as pas ta place ici. (…) C’est vous qui avez ouvert la voie aux fachos et vous venez récupérer », l’accuse-t-elle. NKM tente de calmer le jeu mais la femme s’emballe : « la violence politique c’était hier soir. Il fallait réagir avant ». […]

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Tract strasbourgeois

Des journalistes sous bonne garde

Anne Hidalgo, elle, est allée au rassemblement politique place Saint-Michel. Selon plusieurs journalistes comme l’envoyée spéciale de LCI, la candidate du PS à la mairie de Paris a dû être exfiltrée par des agents de sécurité. D’après l’AFP, elle s’est fait huer et a rebroussé chemin, sous les cris « PS hors la manif, socialos trahison ! » Harlem Désir n’a pas pris de risque. Le premier secrétaire du PS, un temps annoncé, ne s’est finalement pas mêlé à la foule, son entourage jugeant la situation trop tendue.

Les journalistes n’ont pas non plus été épargnés par cette ambiance délétère. « À St-Michel, des journalistes sont accompagnés de vigiles Securitas. Beau résultat de l’animosité anti-médias qui règne presque partout », a twitté un reporter de 20 Minutes. Près de 3.500 personnes, avec parmi elles 200 à 300 militants antifascistes, ont manifesté jeudi en fin de journée au centre de Paris à l’appel du Parti de gauche. Le PC, le NPA et le PS étaient présents.

Leur presse (Source Sipa Media via LePoint.fr, 6 juin 2013)

 

Arrestations à Poitiers suite au rassemblement en hommage à Clément

Aujourd’hui à Poitiers a eu lieu une manif antifa en réaction avec la mort de Clément (antifasciste Paris banlieue). À 18h30 entre 250 et 300 personnes se sont rassemblées place du Palais de justice et sont parties en manif dans le centre ville de Poitiers. Cette manif s’est terminé place du Marché, et certains certaines en ont profités pour prendre un apéro sur les terrasses ensolleillées des bars. Pendant plus d’1h30 une vingtaine de flics dont des hauts placés n’ont cessé de filmer, photographier et épier les moindres gestes des personnes présentes sur les terrasses. Cette petite histoire se termine (encore une fois) mal, en effet deux personnes ont été interpellées pour « attroupement illégal » et « insultes envers des forces de l’ordre »… Ils risquent de passer au minimum 4 heures au poste et voire plus si affinités…

Les flics et les autorités de Poitiers continuent d’utiliser leur nouvelle arme : « la manif illégale ».  Un cas parmi tant d’autres

Mailing – Message reçu vers 22 heures

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[Accident du travail en Turquie] Un policier turc est mort de ses blessures après une chute d’un pont en construction alors qu’il poursuivait des manifestants à Adana

Manifestations en Turquie : un policier tué, des étrangers arrêtés

Un policier turc est mort de ses blessures après une chute d’un pont en construction alors qu’il poursuivait des manifestants à Adana, dans le sud de la Turquie, selon la chaîne de télévision privée NTV. Il s’agit du premier mort dans les rangs de la police depuis le début le 31 mai de la contestation contre le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, en Turquie, durant laquelle deux manifestants ont trouvé la mort.

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Autobus calciné transformé en bibliothèque, place Taksim à Istanbul

ÉTRANGERS ARRÊTÉS

Au moins trois étrangers ont été arrêtés à Istanbul par la police dans les manifestations antigouvernementales. Une étudiante française de 21 ans, venue de Nantes dans le cadre du programme d’échange européen Erasmus pour une année d’études en communication à l’université de Galatasaray, a été arrêté dans la nuit de lundi à mardi avec 82 autres personnes pour leur participation supposée à des heurts avec la police, a indiqué un avocat.

La jeune femme a été présentée mardi soir à un procureur qui a décidé de sa remise en liberté. Elle a néanmoins été placée dans un centre de rétention dans l’attente d’une décision de la direction générale de la sûreté sur son éventuelle expulsion. Une telle décision semblait cependant peu probable, la quasi-totalité des personnes arrêtées à Istanbul dans le cadre des manifestations ayant été relâchées, a estimé cette source, pronostiquant une libération d’ici à deux ou trois jours.

Le barreau d’Istanbul a indiqué qu’une autre Française avait été arrêtée, sans pouvoir  donner plus de détails. Le consulat de France a confirmé cette deuxième arrestation, sans préciser les identités.

Un troisième étranger, chypriote, a aussi été interpellé, selon le barreau, qui n’a pas pu préciser s’il s’agissait d’un Chypriote grec ou turc.

Les consulats américain et britannique ont assuré qu’aucun de leurs ressortissants n’avait été arrêté dans les manifestations.

Leur presse (LeMonde.fr avec l’Agence Faut Payer, 6 juin 2013)

 

Témoignage d’un jeune turc arrêté

« Tout d’abord, je voudrais remercier les avocats et toutes les personnes qui m’ont appelé en se souciant de mon état. Je suis rentré à la maison je vais bien. Je veux raconter ce que j’ai vécu lors de mon arrestation pour que tout le monde soit au courant. Je n’ai pas d’autre but. Je vais retranscrire ici tout ce qui s’est passé avec tout les gros mots et les insultes.

Hier soir (03.06.2013) vers 21h j’ai été arrêté à Besiktas dans le boulevard Barbaros (c’est à Istanbul). À ce moment je n’étais ni en train d’employer des gros mots ni en train de lancer des pierres. Dçs qu’ils m’ont vu ils m’ont pris par mon bras et mon emporté. Certains de mes amis ont même vu comment j’ai été arrêté à la TV. Et c’est là que l’enfer a commencé.

Jusqu’à être emmené dans le bus où ils regroupaient toutes les personnes qu’ils arrêtaient j’ai été confronté aux coups de pied et insultes de tous les policiers qui ont pu me croiser et me criait « c’est vous qui allez sauver ce pays bande de fils de pute ? » Jusqu’à être ramené dans le bus je ne me souviens plus du nombre de policiers qui ont pu me frapper et insulter. Lorsque je suis arrivé à côté du bus, un homme à l’arrière du bus a crié « emmenez-le ici » ; il m’ont emmené derrière le bus et eux aussi ont commencé à me frapper. C’est après que j’ai appris qu’il n’y avait pas de caméra qui filmait l’arrière de ce bus. Dans le bus, les lumières étaient éteintes et j’ai entendu la voix d’une jeune fille qui suppliait des policiers : « svp j’ai rien fait ». Pareil dans le bus des policiers ont continué à me frapper et la seule chose que je pouvais faire c’est prendre ma tête entre mes mains et subir. Eux continuaient à me frapper. Ils frappaient la fille, lui serraient le cou et un policier qui s’appelait Süleyman lui a dit exactement ça :  » je te niquerai ici » (!). Et à ce moment nous étions trois dans le bus, ils nous ont forcé a répéter à plusieurs reprises : « J’aime la police turque », « j’aime mon pays » en nous disant « plus fort plus fort ». Au moment où la tension avait baissé, ils ont ramené un autre jeune qui avait le nez cassé, je lui ai demandé pourquoi il n’avait pas protégé sa tête il m’a dit que deux policiers l’avaient tenu et le troisième l’avait frappé et lui avait cassé son nez !!!! Entre-temps ils en ont ramené d’autres, y’en a un qui s’appelait Mustafa, dont 20 policiers l’avaient frappé, il avait à peine la force de rester debout. Mais ils ont continué à le frapper, comme si ça ne suffisait pas ils l’ont frappé avec un casque de police et ont frappé sa tête sur la vitre du bus. Sa tête saignait j’ai pris le tee shirt du garcon qui avait le nez cassé pour faire un tampon sur la tête de Mustafa mais le policer qui s’appelle Süleyman m’a dit « va te faire enculer va t’asseoir. » Jai dis « ça saigne » il m’a dit « que ça saigne » il n’en avait rien à faire et ils avaient laissé ce blessé par terre avec les menottes à la main, c’est après de longues demandes qu’il le lui ont enlevé.

Le pire de tout s’est passé au commissariat, Mustafa m’a demandé s’il l’avait frappé ! En effet il ne s’en rappelait pas, il avait perdu conscience pendant que les policiers le frappaient !!!!!

Pour finir, dans le bus, en attendant d’être emmenés au commissariat ils nous ont pas laissé aller aux toilettes et nous ont juste donné de l’eau.

Arrivé au commissariat beaucoup d’avocats bénévoles étaient présents pour nous. Merci à tous merci à tous les gens qui étaient là pour nous et qui nous ont appelé.

Je n’ai aucunement abusé ce dont je viens de raconter, tout est vrai tout a été réellement été vécu. Mon seul but est que tout le monde sache la vérité.

Notre résistance contre ces cruautés continuent. Ce fascisme va s’arrêter. »

Traduction de Sibel Erdem – Solidarité ouvrière, 6 juin 2013

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[In memoriam Clément Méric] Les flics et les lois ne nous protégerons pas

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/014.jpgLe mercredi 5 juin 2013, en sortant d’un magasin de vêtements, près de la gare Saint-Lazare, Clément Méric, jeune syndicaliste âgé de 18 ans et militant antifasciste a été battu à mort par des membres de l’extrême droite radicale. Venu de Brest pour ses études à Sciences Po, il a été victime du contexte de violences d’extrême droite qui s’est développé ces derniers mois. Il est décédé des suites de ses blessures, dans la nuit, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches auxquels nous exprimons toute notre solidarité.

À la mémoire de notre camarade et ami Clément tué hier soir par des fascistes, rendez vous à 17h aujourd’hui jeudi 6 juin au passage du havre, Métro Havre Caumartin, Paris 9e.

Le rassemblement rejoindra ensuite le rassemblement appelé sur la place Saint Michel à 18h30.

Ses ami-e-s et camarades

 

Trois rassemblements de protestation sont prévus aujourd’hui à Paris :

12h00 – devant l’IEP – 27 rue Saint-Guillaume

17h00 – sur les lieux du décès, passage du Havre

18h30 – place Saint-Michel

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TÉLÉCHARGER LE COMMUNIQUÉ

La Horde, 6 juin 2013

 

AIX-EN-PROVENCE. rassemblement vendredi 7 juin à 18h30 sur le parvis de l’IEP

ANGERS. Rassemblement à 18h30 place du Ralliement à l’appel du NPA

ARRAS. Rassemblement à 18h30 devant le Beffroi (source à confirmer)

AUBENAS. Rassemblement à 18 heures au kiosque place du Champ de Mars

AVIGNON. Rassemblement à 18h place de l’Horloge

BARCELONE. Rassemblement à 18h30 devant le consulat de France

BEAUVAIS. Rassemblement à 18h30 à la fontaine à l’angle des rues Gambetta et Saint Pierre

BESANÇON. Rassemblement à 18h15 place du Huit-Septembre

Dans l’urgence, le Collectif Antifasciste de Besançon (CAB) appelle à un rassemblement pour dénoncer ce crime, aujourd’hui jeudi 6 juin, à 18h15, place du Huit-Septembre.

BÉZIERS. Rassemblement à 18h30 place du Quatorze-Juillet

BORDEAUX. Rassemblement à 19h place Jean Moulin (à l’appel notamment de Solidaires-Étudiant et des Jeunes communistes 33)

BOURGES. Rassemblement à 18h30 devant le monument de la Résistance (proche de la place Seraucourt)

BREST. Rassemblement à 18h30 place de la Liberté

CAEN. Rassemblement à 19h place de la Résistance (Solidaires Étudiant.e.s appelle à un rassemblement devant la préfecture à 18h)

CANNES. Rassemblement vendredi 7 juin à 18h30, devant le monument aux morts de la mairie

CHAMBÉRY. Rassemblement à 18h devant la préfecture

CLERMONT-FERRAND. Rassemblement 18h place de la Liberté

DIJON. Rassemblement à 19h place de la Libération

Hier en fin d’après-midi, un camarade antifasciste a été lâchement assassiné par une bande de boneheads (nazi-skinheads) apparemment liés aux Jeunesses nationalistes révolutionnaires (milice de Serge Ayoub) et ce en pleine rue à Paris. En réaction à cet acte abominable et face à une extrême-droite plus que jamais dangereuse, plusieurs militants locaux appellent à un rassemblement ce jour jeudi 6 juin à 19h place de la Libération. (Mailing, 6 juin 2013)

FORBACH. Rassemblement à 18h place Aristide Briand

GRENOBLE. Rassemblement à 19h place Félix Poulat

LE HAVRE. Rassemblement à 18h30 devant la Maison des syndicats

HÉNIN-BEAUMONT. Rassemblement à 19 heures devant l’hôtel de ville

LAVAL. Rassemblement à 18h sur le parvis des droits de l’homme

LILLE. Rassemblement à 18h30 sur la Grand Place

LIMOGES. Rassemblement samedi 8 juin à 17h30 place de la Motte (à l’appel d’SOS Racisme Haute-Vienne)

LISIEUX. Rassemblement à 18h place Mitterrand

LORIENT. Rassemblement à 17h devant la préfecture

LYON. Rassemblement à 18h30 place de la Comédie

L’extrême-droite tue dans les rues de Paris

Hier, mer­credi 5 juin 2013 à Paris, Clément Méric, jeune syn­di­ca­liste âgé de 18 ans et mili­tant anti­fas­ciste, est mort sous les coups de mem­bres de l’extrême-droite radi­cale.

Le col­lec­tif 69 de vigi­lance contre l’extrême-droite condamne ce meur­tre ; la stra­té­gie de la peur qu’uti­li­sent ces grou­pes fas­cis­tes doit être com­bat­tue fer­me­ment, pour qu’ils ne puis­sent plus cogner et assas­si­ner dans nos rues. Nous rap­pe­lons que si à Lyon, pour l’ins­tant, aucune mort n’est à déplo­rer, les agres­sions des grou­pus­cu­les fas­cis­tes ont entraîné plu­sieurs bles­sés grave, ont donné lieu à plus 500 jours d’ITT, 39 agres­sions et 2 ten­ta­ti­ves de meur­tre.

Le col­lec­tif 69 de vigi­lance contre l’extrême droite appelle à un ras­sem­ble­ment aujourd’hui Jeudi 6 juin à 18h30 Place de la Comédie (devant l’Opéra).

Toutes nos pen­sées cha­leu­reu­ses vont à sa famille, à ses amiEs, à ses pro­ches et à ses cama­ra­des aux­quels nous expri­mons toute notre soli­da­rité. (Collectif 69 de vigi­lance contre l’extrême droite)

MADRID. Rassemblement à 12h à la station Tirso de Molina

MANOSQUE. Rassemblement samedi 8 juin à 19h place Saint Sauveur

LE MANS. Rassemblement à 18h30 place de la Préfecture

MARSEILLE. Rassemblement à 18h30 au vieux port

METZ. Rassemblement à 18h place d’Armes

MONTPELLIER. Rassemblements à 18h30 place de la Préfecture & 19h place du Peyrou

MONTRÉAL. Vigile de solidarité avec les antifas de Paris à 17h devant le Consulat général de France à Montréal

MONTREUIL. Rassemblement à 18h30 Croix de Chavaux

NANCY. Rassemblement à 18h place Stanislas

NANTES. Rassemblement à 18h30 place du Commerce, à la croisée des trams

Le fascisme tue

En hommage à Clément, assassiné par l’extrême droite hier, mercredi 5 juin à Paris et face à la montée du fascisme dans la rue et dans les têtes, nous, antifascistes nantais-es, appelons à un rassemblement aujourd’hui, jeudi 6 juin à 18h30, à Nantes, à la croisée des trams à commerce.

Le fascisme tue,
Justice pour Clément
Ni oubli ni pardon. (Des antifascistes nantais-es)

NICE. Rassemblement vendredi 7 juin à 18h30 place Garibaldi.

NÎMES. Rassemblement à 18h à la Maison carrée

ORLÉANS. Rassemblement à 18h30 devant la préfecture

PAU. Rassemblement vendredi 8 juin à 11h devant la préfecture

PERPIGNAN. Rassemblement à 18h30 place de la Résistance

POITIERS. Rassemblement à 18h30 devant le palais de justice

Suite au meurtre du militant syndicaliste et antifasciste Clément Méric à Paris par l’extrême-droite, rassemblement ce soir à 18H30 devant le palais de justice, à l’appel du “Groupe d’action unitaire de la Vienne contre l’extrême-droite”

QUIMPER. Rassemblement à 18h30 place Saint-Corentin

RENNES. Rassemblements à 18h30 place de la Mairie ; puis vendredi à 18h30, place du Parlement & samedi à 14h, esplanade Charles de Gaulle

Rassemblements en mémoire de Clément

L’extrême droite française a illustré ce mercredi 05 juin 2013 au soir sa seule véritable nature, lorsque cinq skinheads ont assassiné lâchement Clément, camarade antifasciste brestois qui poursuivait ses études à Paris.

Nos pensées vont à la famille de Clément, ainsi qu’à tous les camarades de Brest et de Paris qui ont partagé son combat, particulièrement les antifascistes brestois et les antifascistes de l’AFA Paris-Banlieue.

Au cœur de toutes les gesticulations à relents pétainistes de ces dernières semaines, cette lie fasciste s’est cru en bonne posture pour occuper la rue et y pratiquer la boucherie haineuse dont elle fait son « projet de société ».

À Rennes aussi cette extrême droite existe, nous alertons depuis des mois sur les agressions lâches qui se multiplient, sur ces tags de croix gammées et autres « SS », sur des dégradations de lieux visés parce que rendez-vous de militants de gauche.

Le Collectif Antifasciste Rennais appelle à un rassemblement le vendredi 7 juin à 18h30, place du Parlement à Rennes, en mémoire de Clément.

Mais nous posons également dès à présent un second rendez-vous, samedi 8 juin. C’est effectivement samedi la Marche des Fiertés à Rennes, et nous appelons toutes et tous les antifascistes à nous rejoindre dans le cortège. Les forces de gauche ont dans leur grande majorité délaissées pendant des mois la lutte en faveur de l’égalité des droits, laissant les fascistes battre le pavé par milliers face à une poignée de militantes et militants GLBT, féministes et antifascistes.

Ce samedi nous appelons à honorer la mémoire de Clément de la seule façon qui nous paraisse être à la hauteur de son engagement, en mettant massivement le mouvement social et antifasciste dans la rue pour soutenir les luttes pour l’égalité des droits. Rendez-vous donc également samedi 8 à 14h00, esplanade Charles de Gaulle à Rennes.

Cet assassinat montre la nécessité de s’organiser pour combattre les groupes et idées d’extrême droite, un combat antifasciste qui se règle non par des dissolutions, qui seront l’occasion pour ces groupes de se refaire une virginité politique et de continuer leurs agissements sous d’autres noms, comme ce fut le cas suite aux dissolutions d’Occident ou d’Unité Radicale, mais par une mobilisation quotidienne contre ces idées de haine. Pour une société débarrassée des oppressions que nous subissons au quotidien en raison de notre genre, nos sexualités, nos origines, et notre condition sociale.

NI OUBLI, NI PARDON ! (Collectif Antifasciste Rennais)

ROUEN. Rassemblement vendredi 7 juin à 18h devant le palais de justice

À la suite de l’assassinat d’un militant antifasciste à Paris, par l’extrême droite radicale, nous appelons les associations, les organisations syndicales, les partis politiques, les démocrates à un rassemblement à 18h, devant le palais de justice de Rouen, le vendredi 7 juin. (Ras l’front Rouen)

SAINTES. Rassemblement à 18h devant le palais de justice (à l’appel du PG et du PCF)

SAINT-ÉTIENNE. Rassemblement à 18h devant la préfecture

STRASBOURG. Rassemblement à 18h place Kléber (à l’initiative du PG 67)

TOULON. Rassemblement à 18h30 place de la Liberté

TOULOUSE. Rassemblement ce soir, à 17h à Wilson (à l’appel du PG et interorga) & à 20h, place du Capitole (à l’appel de l’Union Antifasciste Toulousaine) ; Manif antifasciste (déjà prévue) samedi 8 juin à 14h au départ de la place Arnaud B.

TOURS. Rassemblement à 18h devant la mairie, place Jean Jaurès

Les flics et les lois ne nous protégerons pas

Hier soir à 18 heures, un camarade parisien est mort sous les coups de plusieurs fascistes. Nous refusons d’avoir peur et il nous semble nécessaire de réagir collectivement. De trop nombreux groupes d’extrême droite s’affichent ces derniers temps, multipliant les agressions et/ou menaces. À Tours, depuis ces trois derniers mois, sept agressions et/ou menaces ont été recensées officiellement et plus d’une vingtaine depuis 2007. Ce ne sont pas que des militan/ts/tes qui sont agress/és/ées. C’est aussi les SDF, homosexue/ls/lles, les étrang/ers/ères, les femmes. Nous n’attendons rien d’une réponse institutionnelle. Nous appelons à intensifier toutes formes de ripostes et de révoltes face à la montée en puissance et à la fascination que l’extrême droite exerce sur l’ensemble de la société.

Les flics et les lois ne nous protégerons pas. Rassemblement le jeudi 6 juin devant la mairie de Tours à 18 heures. (Des individu-e-s en lutte – Indymedia Paris)

VALENCE. Rassemblement à 19h30 place de la mairie

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Manif devant la prison de Seysses (Toulouse) samedi 8 juin [annulée]

La manif devant la MAF de Seysses est annulée suite au transfert de la camarade basque à Fresnes.

Feu à toutes les prisons

CAJ, 6 juin 2013 – 18h59

 

Plusieurs prisonnières du quartier femmes de la maison d’arrêt de Seysses (à proximité de Toulouse) ont adressé des courriers aux émissions de radio anticarcérales de Toulouse [Les collectifs L’Envolée, Bruits de tôle et YO-YO, animent une émission de messages en direct les 1er et 3e jeudis du mois de 19h à 20h. Et une émission sur la prison tous les jeudis de 19h à 20h sur Radio Canal sud (92,2 FM) et sur internet canalsud.net (prisons couvertes MA de Seysses, CD de Muret, MA de Montauban) Vous pouvez passer des messages au 0561533695. Vous pouvez écrire à ces collectifs à l’adresse de la radio : 40 rue Alfred-Duméril, 31400 Toulouse.] pour dénoncer le « climat exécrable » qui y règne, les brimades des matons et le silence de la direction. Certaines d’entre elles ont été jusqu’à la tentative de suicide pour se faire entendre de la direction, certaines sont en grève de la faim au mitard, en vain.

Une manifestation est donc prévue ce samedi 8 juin à 11h30 devant cette prison. Venez manifester votre solidarité !

Vous pouvez aussi écrire à la direction de la prison :

Maison d’arrêt de Seysses, à l’attention de la directrice, rue Danièle Casanova – BP 85 – 31603 Muret Cedex. Tél. 05 61 56 68 68

… ainsi qu’au directeur interrégional des services pénitentiaires :

Direction interrégionale des services pénitentiaires, à l’attention du directeur M. Georges Vin, Cité administrative Bât G – 2, boulevard Armand-Duportal – BP 81501, 31015 Toulouse Cedex 6. Tél. 05 62 30 58 09

… pour appuyer ces prisonnières et bien signifier à l’administration pénitentiaire qu’elle ne peut pas agir en toute impunité. L’AP et ses agents doivent se savoir regardés. N’hésitez pas à écrire et/où à témoigner votre solidarité de quelque manière que ce soit.

 

Voici les deux lettres écrites par des prisonnières :

« Seysses, le 10 mai 2013,

Incarcérée à la prison de Seysses, quartier femmes, je souhaiterais alerter l’opinion publique sur les conditions de détention qui nous sont infligées. Des exemples concrets de propos diffamatoires, méprisants, condescendants tenus par les surveillantes sont légion. Nous avons alors tenté de prévenir la direction mais il semble que nos courriers n’arrivent jamais dans le bureau, nos lettres étant interceptées par les surveillantes. À bout de nerfs, épuisées par ces conditions de détention rythmées par la répression, les brimades et les pressions, nous avons entrepris aujourd’hui unE action afin de tenter de faire bouger les choses.

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En effet, depuis 10 jours, il y a eu 5 tentatives de suicide au quartier femmes et aujourd’hui, alors que nous avons voulu avoir un entretien avec la directrice, celui-ci nous a été refusé. Après maintes menaces de la part du personnel pénitentiaire, trois d’entre nous, poussées dans leur dernier retranchement ont avalé des cachets, moi-même je me suis auto-mutilée. Ces gestes de désespoir ne traduisent que le climat exécrable qui règne ici. Par ce courrier, nous souhaiterions dénoncer le harcèlement et les pressions psychologiques que nous subissons de façon répétée. Pourriez-vous S.V.P. lire notre courrier à l’antenne d’une part et alerter les médias pour nous. Nous craignons que l’une d’entre nous ne se fasse plus de mal que de raison. Nous vous en remercions.

Détenues de Seysses, Quartier femmes »

 

« MAF de Seysses, le jeudi 30 mai 2013,

Madame, Monsieur de la radio

Je viens à vous pour dénoncer les maltraitances que l’on subit à la MAF de Seysses, que ce soit en tant que spectatrice qu’en tant que persécutée.

Tout d’abord, il y a 4-5 jours, une détenue basque espagnole que les surveillantes provoquent très souvent verbalement ! Donc notre collègue détenue Iti a demandé gentiment aux surveillantes de ne pas la tutoyer, que le respect doit être dans les deux sens, enfin voila le ton est monté et Iti a été passée à tabac, coups de pieds dans le ventre, etc. De là il l’ont jetée comme un chien au mitard (cellule disciplinaire). Il y fait très froid dans cette cellule, elle a réclamé une couverture et ils ne lui ont pas donné. Aussi, le lendemain Iti a été vue par le médecin à qui elle a fait part qu’elle était indisposée et qu’elle n’a rien, ni serviette ni papier toilette. Le médecin lui a donné de l’essuie-tout, ne serait-ce que pour l’hygiène, et en la remontant au mitard les surveillantes lui ont confisqué l’essuie tout. Iti a fait part de son mécontentement et, hélas, les surveillantes l’ont repassée à tabac. Résultat ils lui ont mis 25 jours de mitard dans des conditions inhumaines, sans hygiène, elle a froid, et pour faire valoir ses droits la pauvre Iti fait la grève de la faim avec une amie qui elle aussi fait une grève de la faim.

Et pour les détenues qui ont tout entendu ou qui ne sont tout simplement pas d’accord avec leur façon tortionnaire, les détenues qui font un refus de plateau (de prendre le manger aux heures de repas), les surveillantes nous font comprendre qu’on a pas intérêt, elle nous dissuadent en nous faisant comprendre qu’il vaut mieux pas s’en mêler.

Madame, monsieur de la radio il faut faire quelque chose et vous aussi chers auditeurs, auditrices, aidez-nous à ce que les choses changent. Les surveillantes se comportent pire que les détenues, elles nous mettent la pression, l’humiliation, elles jouent avec nous.

Par exemple, hier, une maman était venue voir sa fille, et parce que cette vieille dame sonnait au portique à cause de son soutien-gorge — cette dame a même proposé d’enlever son soutien-gorge — malgré ça ils lui ont fait faire demi-tour et rentrer chez elle. Cette dame n’a pas de voiture, elle prend le bus, et la prison est à plus d’1h30 de la ville.

Il y a aussi une jeune yougoslave qui a fait une fausse couche et qui n’a pas eu les soins adéquats, il y a aussi une détenue qui a été fouillée abusivement, elle l’a ressenti comme un viol et cela trois fois dans une pièce différente en interrompant son parloir. Je peux citer beaucoup d’autres abus. Nous sommes des détenues, pas animaux !

Il faut sincèrement que l’on nous aide. Nous, on ne peut rien faire du fond de notre cellule. Voilà pourquoi je vous demande de nous aider pour que nos conditions de détentions soient justes. Merci de m’avoir écouté, j’espère que ma lettre va pouvoir nous aider grâce à vous. Merci. »

Transmis par le collectif Papillon, 6 juin 2013

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À Tolosa, ça ne passera pas

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/032.jpgDégradations à Toulouse : l’extrême droite se balade

Dans la nuit du Mercredi 15 au Jeudi 16 Mai, plusieurs lieux faisant vivre la solidarité et la culture alternative ont été dégradés. Des racistes ont tagué le Biératorium, tenté de briser les vitres du Communard, et salit les locaux de la CNT Vignoles avec des tags aussi pitoyable que « White pride » et des dizaines de croix celtiques – croix que nos nazillons affectionnent particulièrement pour symboliser leur appartenance à la haine.

On peut dire sans trop de risques que c’est toujours la même équipe d’individus, allant du Bloc Identitaire aux Jeunesses Nationalistes, en passant par quelques hooligans. Équipe déjà responsable  de plusieurs attaques, notamment contre le Communard et les commerces de la place Arnaud Bernard.

On se souvient de leur expédition raciste dans le quartier populaire d’Arnaud Bernard, ayant entrainé l’hospitalisation d’Andrés. Dans un autre registre, le local « Le Chat Noir » de la CNT a déjà subi des dégradations que les Jeunesses Nationalistes aiment à immortaliser sur Facebook comme une « action » pour prouver que « Toulouse est à eux ». Action aussi pitoyable que leurs activités sur Toulouse.

À ces faits nous pouvons ajouter les menaces qu’ont subi, durant la même semaine, plusieurs militants des milieux d’extrême gauche. Tentatives d’intimidation (sans effet) des militants qui luttent pour la solidarité et contre le racisme et l’homophobie.

Tout cela nous rappelle que nous devons rester vigilants contre l’extrême droite car le fascisme n’a pas besoin de local pour continuer à nuire dans notre ville. La lutte antifasciste doit être une lutte quotidienne car le fascisme gangrène tous les jours notre ville et nous devons lui opposer une résistance et une combativité quotidienne ! Tant que le capital sera debout le fascisme sera là pour détourner les colères.

Nous ne lâcherons rien, rendez-vous le 8 juin pour se rappeler que le fascisme se combat dans la rue.

Commentaire choisi :
Le soir de ces mêmes dégradations, un camarade s’est fait passé à tabac rue des Lois par la troupe de Clique. Une dizaine de coup de poing au visage. Ils l’ont repairé à la Fac de droit en train de tracter. Il avait déjà été victime de plusieurs tentatives d’intimidations (tags sur sa boite au lettre, sa porte).

Union antifasciste toulousaine, 26 mai 2013

 

Manifestation le 8 Juin !

Manifestation des jeunesses nationalistes samedi et dimanche à Toulouse (…)
Nous devons encore leur prouver que Toulouse est et restera antifasciste !
Manifestation antifasciste Samedi 8 juin 14h Arnaud Bernard !

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Un peu partout l’extrême droite revient en force avec un allié de taille : la crise du capitalisme. Au même rythme que sous le gouvernement Sarkozy s’accumulent les expulsions, les lois et mesures discriminatoires et sécuritaires. Et les classes populaires font face à une offensive sécuritaire et raciste de grande ampleur qui menace leurs droits, libertés et acquis sociaux.

Le droit de vote des étrangers est repoussé, la chasse aux sans papiers continuent et les militants homophobes défilent paisiblement dans les rues sans être inquiété par une police toujours aussi complaisante.

C’est dans ce contexte que la plupart des organisations réactionnaires continuent à vociférer leurs haines. Et pour le Bloc Identitaire, groupuscule d’extrême droite, de continuer de vouloir installer son discours raciste et nationaliste. À Toulouse, même impliqué dans plusieurs agressions dont celle ultra violente d’un étudiant place Arnaud Bernard, il tente à nouveau d’organiser la marche de la « fierté toulousaine » du 8/9 juin. Cette date, censée commémorer une bataille en 721 contre « l’envahisseur arabe » est pour eux, une référence à la soit disant islamisation de la France ainsi qu’à la reconquête du pays par les « français ».

Nous ne devons pas les laisser s’approprier cette date ! Nous réaffirmons qu’il n’y a aucun avenir dans le racisme et le chauvinisme ! Nous devons continuer à combattre l’extrême droite et tous ceux qui tentent de s’imposer à Toulouse ou ailleurs.

Nous devons faire vivre un antiracisme/antifascisme fort qui sera à même de construire l’unité entre tous pour enfin se débarrasser des véritables problèmes : le chômage, l’exploitation, les politiques racistes et sécuritaires. Nous appelons tous les antiracistes et antifascistes de Toulouse et d’ailleurs à participer à la manif du samedi 8 juin dès 14h place Arnaud Bernard pour crier haut et fort « Contre le racisme, offensive métisse et populaire ! »

Union antifasciste toulousaine, 31 mai 2013

 

Appel pour le 8 juin et les autres jours

Le 8 juin prochain défileront plusieurs groupes de fascistes dans les rues toulousaine. Ce rassemblement organisé par le bloc identitaire, souhaite commémorer une bataille en 721, contre l’envahisseur arabe. Comme d’habitude les jeunesses nationalistes et les fascistes locaux se grefferont a l’événement, avec l’espoir de prendre la rue à Tolosa.

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Affiche d’un autre rassemblement à Bordeaux le 1er juin

Inutile d’argumenter sur ce qui doit nous mobiliser, nos sensibilités sont a même de nous le rappeler.

Jeune ou vieux, d’ici ou d’ailleurs, travailleur ou étudiant, sans pap ou chômeur, libertaire, anarchiste, autonome, communiste, musicos, ultras, grapheur, teufeur,… peu importe.

Faisons Face.

Ensemble, ne les laissons pas défiler en paix. Soyons a la hauteur de nos envies, de nos idées. Harcelons les, sans répit, sans pitié.

K-way ou capuché, bonnet ou casqué, fumée, mat renforcé, petit bouclier, banderole déguisée, équipé et/ou déterminé, peu importe.

Faisons Face.

Dès maintenant, organisons-nous dans nos quartiers : Se capter, Se renseigner, Informer, Graffer et tout ce que vous pouvez imaginer. Les noms et lieux ne sont qu’une histoire de modalités.

Pas un seul chouïa de sympathie pour les condés, ils forment avec les fascistes, le même ennemie.

Le 8 juin, rdv à Arnaud B, on tient la rue et plus si affinités.

Hadjimé.

Cellules d’Action Révolutionnaire – reçu le 29 mai 2013

 

Comunicat del MPOC

Samedi 8 juin 2013 le mouvement fasciste les Identitaires se rassemble pour célébrer la bataille de Toulouse du 9 juin 721 qui vit la victoire du Duc d’Aquitaine sur les troupes Omeyyades. À cela s’ajoute les jeunesses nationalistes qui eux célébreront l’occasion avec une marche aux Flambeaux. Il n’en fallait pas plus pour que ses nationalistes français s’engouffrent dans cette brèche et transforment cet événement historique en une date dédiée à la barbarie. Dans le climat actuel délétère tout ce que ce bat monde porte de souillure se sent pousser des ailes. Outre le fait que le racisme n’est pas une ‘idée’ mais un crime, il nous semble nécessaire de rappeler rapidement à ces brutes qu’ici c’est l’Occitània.

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L’Occitània, la Terre d’Òc, a toujours entretenu des liens très fort avec Al-andalus, c’est le mélange des cultures, les échanges qui ont crée la culture occitane, celle des Trobadors au moyen-age, internationalement reconnue comme un des piliers de l’Europe moderne. Nous pouvons voir encore de nombreuses influences mahométanes dans les Églises d’Occitanie. N’en déplaise à ces barbares ce ne sont pas les musulmans qui ont volé notre liberté et ravagé notre terre mais bien des Chrétiens, Français qui plus est. Aucune Djellabah lors du gran mazèl, l’extermination du peuple de Besièrs (Béziers) le 22 juillet 1209, ni tout le long de l’horrible inquisition qu’a méthodiquement subit l’Occitanie centrale. Nous désirons aussi leur rappeler que Charles Martel ne fut pas un libérateur pour nous occitan, mais bien un conquérant, il profita des Sarrasins pour envahir notre terre et nous soumettre. Fermons ce petit rappel historique.

Mais pourquoi la montée de l’extrême droite en Europe ?

La crise générale du capitalisme, marquant les limites historiques de ce système, fait exploser le cadre traditionnel de la domination capitaliste, la démocratie parlementaire bourgeoise. Avec l’explosion des inégalités, la montée du chômage, l’exclusion, le système dévoile toutes ses contradictions et favorise la croissance du fascisme.

Pour bien cerner la montée actuel du fascisme il faut comprendre comment se maintient le système en place malgré tant de dégâts, de corruption, de trahison de la classe politique envers le peuple.

Un système quelconque ne peut se maintenir indéfiniment par la répression et la peur. La société politique, c’est à dire le besoin de l’État et de son pouvoir coercitif pour faire accepter le système d’une minorité à la majorité n’est pas suffisant et deviens à terme contre-productif. Les caméras, les puces, les tests ADN, les flics, les prisons, l’armée ne sont pas seules capables de maintenir l’ordre.

Donc, dans une société impérialiste, comme l’est l’Europe et l’hexagone, la domination passe par ce que nous appelons la société civile, c’est à dire l’intériorisation du système de la domination (la bourgeoisie) comme étant le système légitime. Les instruments qui développent cette habitude, ce consentement, sont l’éducation (écoles, facs, musées etc.) des médias, c’est ce que nous nommons l’idéologie. Par ce biais la classe capitaliste détient l’hégémonie culturelle sur l’ensemble de la société et lui fait intérioriser sa propre servitude comme légitime.

Mais que se passe-t-il donc si les tensions deviennent trop fortes dans la société, et que de plus en plus de gens se détachent de cette hégémonie culturelle dominante, que la bourgeoisie perd le contrôle de la société civile ? Si elle perd le contrôle de la ‘société civile’, elle peut perdre le contrôle de la société politique, c’est à dire de l’État. Dans ce cas-là, il lui reste la force de coercition, c’est à dire la répression : c’est dans ce cadre là qu’il faut comprendre la boulimie de lois liberticides, la bourgeoisie prépare l’appareil politico-militaire à une riposte brutale dans le cadre légal de sa démocratie. ET, parallèlement, elle tente de diviser les classes sociales et les individus qui auraient tout intérêt à s’allier, ouvriers, populations immigrés, classe moyenne en déclassement, paysannerie pauvre, travailleurs du tertiaire, etc. Elle attise la haine de l’immigré, du fonctionnaire, du jeune, pour redonner à l’État et donc à la bourgeoisie son rôle universel de pompier. Et elle regroupe autour d’elle les classes subalternes qui ont à perdre dans une trop grande désagrégation de la société et qui ont besoin de l’État pour préserver leur petit intérêt corporatiste et SURTOUT la propriété privée.

Dans ce sens, la bourgeoisie prépare le pas ultime qui lui permettrait de sauver ses intérêts pécuniaires , la contre-révolution, le fascisme. Nous comprenons donc le rôle que peut jouer l’extrême droite dans se processus, ce sont l’auxiliaire du capitalisme, de la domination. Ils sont par essence anti-populaire, contre les peuples et çà depuis toujours. Comme nous le voyons l’extrême droite est l’idiot utile du capitalisme monopoliste et il ne peut en être autrement. Ils seront toujours les derniers recours du maintient de l’état et de l’ordre actuel des choses.

C’est donc deux fois plutôt qu’une que nous devons être présent à Tolosa le 8 juin 2013 à 14 heures place Arnaud-Bernard :

  • En tant qu’occitan pour dire que ça suffit le nationalisme français (tous les nationalismes français de l’extrême gauche à l’extrême droite), que notre terre c’est le pays de la mesclanha et qu’il en sera toujours ainsi.

  • Mais aussi et bien sur en tant que révolutionnaire pour barrer le chemin à l’extrême droite, affirmer notre soutien aux croyants musulmans vivant en Occitanie, rappeler que le problèmes c’est le capitalisme et pas le Halal.

La réponse face à la montée de l’extrême droite ne peut être que politique et aujourd’hui une réponse politique c’est construire le front de lutte populaire pour en finir avec le capitalisme. Et un des premiers pas est de briser l’hégémonie culturelle dominante. Lever le drapeau d’une Occitània liura en lien avec tous les peuples de l’hexagone et du monde, c’est déjà commencer à abattre le premier mur de notre prison : l’État français et sa république.

LUTAM PER UNA OCCITÀNIA MESTISSA, POPULARA E LIBERADA !

Movement Popular d’Occitània, 5 juin 2013

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[Qu’est-ce qui se passe à Istanbul ?] « Tayyip, les pilleurs sont là ! »

Turquie : les syndicats ont mobilisé au 6e jour de la contestation

Deux importants syndicats ont mobilisé mercredi dans toute la Turquie des dizaines de milliers de personnes pour grossir les rangs des manifestants. Les protestataires réclament depuis six jours la démission du premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

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« Çapuling » is an #occupygezi neologism after PM Erdogan’s using the word çapulcu to describe demonstrators as looters

Au lendemain d’une nouvelle nuit de mobilisation et de violences, la Confédération des syndicats du secteur public (KESK) et la Confédération syndicale des ouvriers révolutionnaires (DISK), toutes deux marquées à gauche, ont organisé des défilés dans la plupart des grandes villes du pays.

À Istanbul, leurs deux cortèges se sont fondus dans l’après-midi sur la place Taksim, au coeur de la fronde qui agite depuis vendredi dernier la Turquie. Ils scandaient « Taksim, résiste, les travailleurs arrivent » ou encore « Tayyip, les pilleurs sont là ! »

Mêmes scènes dans la capitale Ankara, où plus de 10’000 manifestants ont marché aux cris de « Dégagez la route, les révolutionnaires arrivent ! » ou « Taksim est partout ! » D’autres défilés syndicaux étaient annoncés dans la plupart des grandes villes.

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« Erdogan doit démissionner »

Dans l’attente du retour jeudi en Turquie de M. Erdogan, en visite officielle au Maghreb, les contestataires restent déterminés, malgré les « excuses » présentées par le vice-premier ministre Bülent Arinç aux victimes de brutalités policières.

À l’issue d’une rencontre avec M. Arinç, des représentants de la contestation ont exigé du gouvernement le renvoi des chefs de la police de plusieurs grandes villes, dont Istanbul et Ankara.

Depuis le début de la contestation vendredi dernier, les manifestants accusent M. Erdogan de dérives autoritaires et de vouloir « islamiser » la Turquie laïque.

Outre les deux morts de dimanche et lundi, les violences des cinq derniers jours ont fait plus de 1500 blessés à Istanbul et au moins 700 à Ankara, selon les organisations de défense des droits de l’homme et les syndicats de médecins.

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Turchia: Google Maps è la mappa strategica degli scontri di Istanbul

Leur presse (ats, 5 juin 2013)

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« Les agences de Pôle Emploi ne sont pas un guichet automatique que l’on peut braquer » LOL

Auch : prison ferme pour avoir menacé de mettre le feu à Pôle Emploi

Mardi matin, un trentenaire détenu pour une autre cause comparaissait au tribunal d’Auch pour avoir menacé de brûler l’agence Pôle Emploi d’Auch.

Les douze mentions à son casier n’ont pas amélioré le cas du prévenu qui comparaissait détenu ce mardi matin à la barre du tribunal d’Auch.

En février dernier, le prévenu qui est dans une situation financière plus que délicate se présente à Pôle Emploi pour obtenir une avance. Il ne peut pas en bénéficier, car il doit de l’argent à l’agence. « Mais vous vous êtes mis dans une telle colère, vous avez fait un scandale, alors à titre exceptionnel on vous a accordé une avance », narre Christine Catugier qui présidait l’audience.

On lui garanti alors que l’argent sera versé sur son compte dans les deux jours qui suivent, mais il ne le voit pas arriver. Il se rend à nouveau à l’agence Pôle Emploi d’Auch le 21 février, bien décidé à obtenir au plus vite de son avance. « J’étais encore plus énervé, la colère montait. À la maison on tournait avec ce qu’on avait dans les placards », plaide le trentenaire mis en cause. « Il n’avait plus que de la semoule donnée par le Secours catholique », complète son avocate. Pour elle, son client ne désirait qu’une seule chose « que ses enfants puissent aller à l’école de façon digne, avec des vêtements propres et le ventre bien rempli ».

Énervé, il hurle dans l’agence menace de ‘tout casser », et lance les propos qui lui sont reprochés : « Si je n’ai pas l’argent ce soir, je reviens et je fais brûler l’agence ».

« Cette menace vient alors que la responsable de l’agence a fait une entorse au règlement pour lui. Les agences de Pôle Emploi ne sont pas un guichet automatique que l’on peut braquer. Les agents n’ont pas à travailler dans un tel climat de peur » a fait valoir l’avocate de la partie civile qui ne demande que l’euro symbolique à titre d’indemnisation. Le ministère public a été plus sévère, réclamant quatre mois de prison ferme à l’encontre du prévenu, faisant valoir des « menaces inadmissibles ».

Le délibéré a été rendu juste après la suspension de séance, le prévenu a été condamné à deux mois de prison ferme, il devra indemniser Pôle Emploi à hauteur d’un euro symbolique et 500 euros s’y ajoutent au titre de l’article 475-1.

Presse combustible (Claire Burckel, SudOuest.fr, 4 juin 2013)

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