La DCRI s’invite au Forum national de la désobéissance…

Deux hauts policiers ont rendu ce matin une visite impromptue au siège éditorial du journal le Sarkophage, co-organisateur avec la ville de Grigny (Rhône) du Premier Forum national de la désobéissance civile, le 8 octobre. Après cette rencontre « courtoise », nous tenons à « rassurer » le pouvoir : notre Forum pour fêter la désobéissance aura bien lieu malgré les craintes « légitimes » de nos gouvernants et l’idée « généreuse » d’annuler ce Forum et il aura lieu avec tous les participants annoncés dont la liste figure sur le site du journal Le Sarkophage et sur celui de la ville de Grigny (Rhône)

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Nous comprenons fort bien que certains des intervenants puissent déplaire en haut lieu mais ne dit-on pas que les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Nous ne craignons pas davantage d’être débordés ni politiquement ni par la foule…nous lançons même un appel à être encore plus décidés et nombreux. Nous sommes aussi très heureux que notre police ait compris que notre objectif n’est pas d’organiser avec ce Forum un événement sans suite…

Oui, nous voulons vraiment faire converger toutes les désobéissances individuelles, collectives et institutionnelles, Oui, des villes désobéissantes seront présentes. Nous sommes vraiment peinés de savoir que notre forum citoyen puisse être qualifié en haut lieu de « rassemblement de délinquants » (sic)… Les faucheurs d’OGM, les militants anti-pubs, les enseignants désobéisseurs, le planning familial, les villes désobéissantes ne méritent pas ce qualificatif infamant… Jean Moulin ne fut-il pas en son temps un sacré désobéisseur ? Et Gandhi ?

C’est cependant avec beaucoup de joie que nous proposons à la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) de tenir un stand dans le village associatif qui réunira des dizaines de mouvements associatifs, syndicaux, politiques !

Grigny, le 26 septembre 2011

Paul Ariès, Directeur de la rédaction Le Sarkophage
René Balme, Maire de Grigny

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Pouvoirs assassins – Vive l’insurrection !

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Affiches relevées à Grenoble le 8 février 2011.

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[Bolivie] Tension sur la marche indigène, 4 blessés, un ministre retenu

 

Quatre policiers ont été blessés samedi dans le nord-est de la Bolivie dans des heurts avec des manifestants indigènes, qui ont retenu le ministre des Affaires étrangères pendant quatre heures, lors d’une subite hausse de tension autour d’une marche indigène.

Un millier d’Indiens amazoniens, qui marchent depuis un mois vers la capitale La Paz pour protester contre un projet routier à travers des terres ancestrales, ont utilisé le ministre David Choquehuanca comme une sorte de bouclier, pour franchir un barrage de police à Chacarina (327 km de La Paz).

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Choquehuanca, serré de prés par plusieurs femmes participant à la marche, a été forcé de faire près de 8 kilomètres avec eux, avant d’être libéré. Un vice-ministre qui l’accompagnait a également été contraint à marcher plusieurs kilomètres, tous deux sous les insultes des indigènes, a constaté l’AFP.

Les policiers ont tenté, en vain, de contenir les marcheurs, sans faire usage de la force.

Les marcheurs campaient samedi soir à l’extérieur de Yucumo, à quelques centaines de mètres à peine d’un barrage routier tenu par environ 200 contre-manifestants, partisans du gouvernement Morales, soulevant un risque d’affrontements.

Plusieurs dizaines de policiers étaient postés entre les eux groupes.

Dans les bousculades avec les marcheurs samedi, deux policiers ont été blessés, un à la lèvre et l’autre à la pommette, par des flèches tenues en mains par des indigènes, deux autres souffrant de contusion, a indiqué le ministre de l’Intérieur Sacha Llorenti samedi soir.

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Ils m’ont obligé à marcher, ils m’ont obligé, a répété le ministre Choquehuanca, visiblement fatigué, avant de regagner la capitale La Paz dans la soirée.

La situation est difficile, a-t-il déclaré à son arrivée dans la capitale, en référence à la proximité des marcheurs indiens et du barrage de contre-manifestants hostiles.

Il est nécessaire de calmer les esprits, a estimé à Yucumo le représentant régional du Médiateur bolivien des droits, Luis Revollo.

Le cordon de police, franchi samedi par les marcheurs à Chaparina, visait précisement à les empêcher de se rapprocher des contre-manifestants.

Le ministre était venu samedi à la rencontre des marcheurs pour renouer le dialogue, après une série de médiations infructueuses de ministres depuis un mois.

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Les indigènes ont entamé le 15 août de Trinidad un marche vers La Paz, à 600 km, pour protester contre un projet de route, co-financé et construit par le Brésil, qui doit passer à travers le Parc Isiboro Secure. Ce parc naturel au centre de la Bolivie, est territoire ancestral de quelque 50.000 Indiens.

La principale centrale syndicale de Bolivie, la COB, a appelé vendredi à une grève générale pour mercredi, en soutien à des marcheurs indigènes.

Leur presse (Agence Faut Payer), 25 septembre 2011.

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[Chine] Émeutes contre des saisies de terrain

Chine : un poste de police attaqué

Des centaines de manifestants ont attaqué un poste de police et saccagé des véhicules dans le Guangdong, sud de la Chine, province fortement industrialisée où d’autres troubles ont récemment opposé des ouvriers migrants aux forces de l’ordre, a-t-on appris de source officielle aujourd’hui. Les émeutiers ont attaqué un poste de la police des frontières de Lufeng, une ville située en bord de mer, hier après-midi après avoir entendu dire que des policiers avaient tué un enfant, selon un communiqué des autorités locales qui affirme qu’il s’agit d’une simple rumeur.

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Des troubles avaient éclaté la veille dans le village de Lukan alors que des habitants s’opposaient à la vente de terres en propriété collective (comme c’est le cas dans les campagnes, la terre en ville étant propriété étatique) par des responsables locaux sans leur aval, précise le communiqué.

Mercredi en début d’après-midi, « certains villageois ayant des arrière-pensées ont répandu des rumeurs sur le meurtre d’un enfant par des policiers, incitant certains habitants à s’en prendre à un poste de la police des frontières », ont expliqué les autorités locales, précisant que dix policiers ont été blessés. Le communiqué officiel parle de 200 manifestants, mais selon un homme d’affaires local cité par le quotidien hongkongais South China Morning Post, les manifestants auraient été plusieurs milliers.

Les manifestations violentes se sont récemment multipliées au Guangdong, cœur de « l’atelier du monde » chinois où travaillent des dizaines de millions d’ouvriers migrants venus des provinces plus pauvres de l’intérieur du pays. En juin, des centaines de personnes ont affronté les forces de l’ordre après l’attaque contre un ouvrier réclamant un arriéré de salaire. Également en juin, de nombreux migrants sont descendus dans les rues de la ville de Xintang après des informations non vérifiées selon lesquelles des policiers auraient tué un vendeur de rue et battu sa femme enceinte.

Des images de télévision avaient alors montré un important déploiement de la police anti-émeute et des émeutiers jetant des briques, où s’attaquant à des distributeurs de billets et à des postes de police. La municipalité de Lufeng n’était pas joignable par téléphone aujourd’hui, mais selon des blogs de la région, l’armée aurait encerclé la ville et bloqué des routes d’accès. « Toutes les routes menant à notre village ont été barrées et sont gardées par l’armée », rapporte un message publié sur Weibo, l’équivalent chinois de Twitter.

Leur presse (Agence Faut Payer), 23 septembre 2011.

 

En Chine, protestations contre des saisies de terrain

Dans le sud de la Chine, des manifestants s’en sont pris à des bâtiments officiels pour protester contre la vente de terrains en propriété collective, rapporte vendredi 23 septembre le journal hongkongais South China Morning Post (SCMP). Les manifestations à Lufeng, au cours desquelles une dizaine d’habitants ont été blessés, ont été déclenchées par la saisie d’hectares de terres et leur vente au promoteur immobilier Country Garden pour un milliard de yuans (près de 117 millions d’euros), selon le SCMP.

Les autorités locales indiquent de leur côté dans un communiqué que les émeutiers s’en sont pris à un poste de police après avoir entendu dire que des policiers avaient tué un enfant : une simple rumeur, selon le communiqué officiel. « Certains villageois ayant des arrière-pensées ont répandu des rumeurs sur le meurtre d’un enfant par des policiers, incitant certains habitants à s’en prendre à un poste de la police des frontières », ont expliqué les autorités locales, précisant que dix policiers ont été blessés. Le communiqué officiel parle de 200 manifestants, mais selon un homme d’affaires local cité par le SCMP, les manifestants auraient été plusieurs milliers.

ROUTES D’ACCÈS BLOQUÉES

Ces troubles à Lufeng, ville côtière de 1,7 million d’habitants, sont le dernier signe en date de la colère populaire contre les saisies de terrains. Comme c’est le cas dans les campagnes, la terre en ville est une propriété étatique. Les saisies sont généralement le fait d’entreprises privées ou liées à l’État, mais avec la bénédiction des autorités locales.

Les manifestations violentes se multiplient dans le Guangdong, province fortement industrialisée où travaillent des dizaines de millions d’ouvriers migrants, venus des provinces plus pauvres de l’intérieur du pays. En juin, des centaines de personnes ont affronté les forces de l’ordre après l’attaque contre un ouvrier réclamant un arriéré de salaire. Egalement en juin, de nombreux migrants sont descendus dans les rues de la ville de Xintang après des informations non vérifiées selon lesquelles des policiers auraient tué un vendeur de rue et battu sa femme enceinte.

La municipalité de Lufeng n’était pas joignable par téléphone vendredi, mais selon des blogs de la région, l’armée aurait encerclé la ville et bloqué des routes d’accès. « Toutes les routes menant à notre village ont été barrées et sont gardées par l’armée », rapporte un message publié sur Weibo, l’équivalent chinois de Twitter.

Leur presse (Le Monde.fr), 23 septembre 2011.

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[La Seyne-sur-Mer] Nuit d’émeute à Berthe à la suite d’une interpellation

 

Jeudi vers 18 heures, les policiers ont entrepris d’interpeller un jeune homme qui circulait sur une moto volée. Selon la police, celui-ci aurait appelé à l’aide et une trentaine de jeunes auraient encerclé les forces de l’ordre avant de les caillasser.

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Au pied de « La Banane », des engins de chantier ont été incendiés, des containers brûlés et des véhicules de particuliers caillassés

Cela faisait longtemps que le quartier de Berthe ne s’était pas embrasé de la sorte. Jeudi vers 18 heures, les policiers ont entrepris d’interpeller un jeune homme qui circulait sur une moto volée. Selon la police, celui-ci aurait appelé à l’aide et une trentaine de jeunes auraient encerclé les forces de l’ordre avant de les caillasser. Selon des habitants de la cité en revanche, ce serait la façon dont s’est déroulée l’interpellation, qualifiée de musclée, qui aurait mis le feu aux poudres. Les policiers sont finalement parvenus à se replier et à ramener le voleur présumé au commissariat.

Plus tard, vers 2h30, ils ont à nouveau été appelés à Berthe, près du Vendémiaire : un barrage en feu a été érigé avenue Yitzhak-Rabin et plusieurs individus s’en sont pris aux policiers dès leur arrivée sur place, à coups de jets de pierres. Au préalable, l’éclairage public avait été coupé, sans doute par les émeutiers.

Le maire appelle au calme

Sur la future place Saint-Jean, au pied de « La Banane », en rénovation, trois engins de chantier ont été incendiés. Des véhicules de particuliers ont également été endommagés.

Des renforts de Sanary et de Toulon ont été nécessaires pour stopper le soulèvement, à l’aide de flashballs et de bombes lacrymogènes.

Aucun blessé, selon la police, n’est à déplorer. Un individu a été interpellé dans les rangs des émeutiers.

Le maire, Marc Vuillemot, a lancé un appel au calme, hier. Dans un communiqué, il assure que « les événements de cette nuit ne se sont pas produits en raison de quelconques violences policières, mais découlent d’interpellations faisant suite à une enquête concernant un trafic délictueux ».

Il qualifie de « scandaleuses » les dégradations d’engins de chantier : « Berthe est un quartier qui avance. Dans son intérêt même et dans celui de sa population, de tels actes doivent être fermement condamnés et empêchés. »

Leur presse (Var Matin.com), 24 septembre 2011.

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Dictature ou démocratie, c’est toujours le capitalisme qui s’engraisse

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Bagnolet, février 2011

 

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Deux policiers séquestrés et agressés à la Reithalle à Berne

L’affaire avait débuté jeudi peu après 18h00 lorsque les agents ont poursuivi un homme dont le comportement leur paraissait suspect. Repéré, l’individu s’est réfugié dans la Reithalle où il a pu être arrêté. Mais les deux policiers ont soudain été assaillis par un groupe de jeunes qui les a empêchés de quitter les lieux.

La situation a rapidement dégénéré, a expliqué vendredi la police cantonale bernoise. Les deux agents ont été molestés par un groupe de 30 à 40 personnes. Légèrement blessés, les deux fonctionnaires ont réussi à prendre la fuite grâce à l’arrivée des renforts.

Un homme soupçonné d’avoir frappé avec ses poings les policiers a été arrêté. Ce Suisse de 25 ans devra répondre de violences et de menaces contre un fonctionnaire et de séquestration.

Mais cette flambée de violence n’a pas cessé pour autant. Entre 40 et 50 personnes, la plupart masquées, ont attaqué une voiture de police peu avant minuit. Le calme est finalement revenu vendredi vers 02h00 lorsque les autonomes ont regagné la Reithalle.

Dans un communiqué, les exploitants du centre autonome remettent en cause le déroulement des faits tel qu’il est rapporté par la police cantonale. Ils dénoncent un engagement disproportionné de plusieurs agents en civil qui sont selon eux à l’origine de l’escalade de violence.

Leur presse (ats), 23 septembre 2011.

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[Montpellier] Suite au procès de Giorgos

Communiqué

Plus de 100 personnes se sont réunies aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour soutenir Giorgos.

Celui-ci a été arrêté parmi des milliers d’autres durant le mouvement social contre la casse des retraites. Il a été interpellé lors d’une action de l’AG Interpro au Pôle Emploi, et inculpé pour avoir refusé de se soumettre au prélèvement ADN.

Le tribunal l’a condamné à 1 mois de prison avec sursis, en ne s’appuyant sur aucun fait, mais exclusivement sur le seul principe du refus du fichage ADN.

Pire, l’argumentation de la procureur suivie par le juge tient du délit d’opinion. Celle-ci a en effet souligné l’engagement anarchiste de Giorgos pour justifier la demande de condamnation.

Giorgos et ses soutiens se réservent la possibilité de faire appel de ce jugement.

Ce n’est pas la première fois que l’État tente de museler les mouvements de contestation. Cependant, nous continuerons à nous battre pied à pied contre les mesures anti-sociales des gouvernants.

Nous tenons à remercier vivement tous les individus et structures ayant apporté leur soutien à Giorgos.

Groupe « Un Autre Futur » de la Coordination des Groupes Anarchistes
CNT – UD 34
Le 22 septembre 2011.

 

Arrêté lors de la manif contre la réforme des retraites, l’anar refuse le fichage ADN

Ce ressortissant grec a écopé d’un mois de prison avec sursis.

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Me Gandini et son client condamné à « une peine de principe »

« Le tribunal ne trouve pas de motif à la relaxe et vous déclare coupable avec une peine de principe : un mois avec sursis. Mais comme vous n’êtes pas un bandit de grand chemin, cette condamnation ne sera pas inscrite à votre casier judiciaire. » Voilà comment le tribunal a tranché, hier, dans l’épineuse question de ces personnes qui, par militantisme, refusent de donner leur ADN en vue d’être fiché.

Georgios, 31 ans, animateur de prévention, est l’un d’eux. Militant anarchiste, soutenu par une soixantaine de personnes qui se sont rassemblées pacifiquement devant le palais, déployant des banderoles telles que « Refusons le fichage ADN de nos vies », il avait été interpellé, en octobre 2010, lors des manifestations contre la réforme des retraites. Au final pour rien : les dégradations qui lui étaient reprochées ont débouché sur un non-lieu.

Mais lors de sa garde à vue, comme il avait aussi un petit couteau dans sa poche — « pour le pique-nique », se défend-il — le parquet a trouvé un moyen de l’épingler.

Boule à zéro, boucle d’oreille, tee-shirt noir et jean, Georgios justifie son refus de fournir son ADN : « Je ne souhaite pas que ce genre de fichage soit banalisé. »

Le représentant du parquet, lui, évoque la loi et la sécurité publique pour justifier le fichage et donc demander et obtenir un mois avec sursis pour celui qui le refuse.

« C’est un délit d’opinion ! rétorque Me Gandini. Être anarchiste sous-tendrait la violence ? Il a eu un non-lieu ! On a juste voulu gonfler le fichier avec ces personnes qui pourraient être dangereuses pour la société. » Et l’avocat de dénoncer « la disproportion » entre le port d’un petit couteau et la nécessité du prélèvement. Avant de rappeler qu’à Caen ou Compiègne, des faucheurs d’OGM, bien que reconnus coupables de dégradations, ont obtenu une relaxe pour le refus de donner leur ADN.

« On n’est pas sur le cas de figure des autres relaxes », a lancé le tribunal, sans plus d’argumentation.

Leur presse (Midi Libre), 23 septembre 2011.

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[Chili] Solidarité active pour Luciano Tortuga

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[Tunisie] Plusieurs blessés dans des violences à Kébili dans le sud-ouest

 

Plusieurs personnes ont été blessées, dont un jeune enfant, dans des violences qui opposé des jeunes à la police dans la ville de Kébili, dans le sud-ouest tunisien, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Selon Adel Kacem, chef du district local de la police à Kébili, les violences ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche lorsque des jeunes ont jeté des pierres et des bombes lacrymogènes sur les locaux de la police.

Selon ce responsable, cité par l’agence officielle TAP, ces jeunes ont également attaqué à coup de cocktails Molotov des domiciles appartenant aux agents de l’ordre et agressé un officier de police lui causant des blessures graves à la tête et une fracture du nez.

Des habitants parmi lesquels un bébé de quatre mois ont été asphyxiés par les gaz lacrymogènes lancés par les jeunes pourchassés par la police et retranchés dans un quartier résidentiel, selon la même source.

La police a effectué une opération de ratissage de la ville et procédé à l’arrestation de cinq personnes, alors que les violences se poursuivaient lundi, a indiqué la TAP.

Un habitant a en revanche accusé la police d’avoir fait un usage excessif de la force en tirant massivement des bombes lacrymogènes créant un mouvement de panique et d’avoir ainsi blessé des résidants du quartier Ennazla.

Ce témoin, également cité par la TAP, a affirmé que des policiers avaient forcé la porte de son domicile dans la nuit de samedi à dimanche pour arrêter son fils accusé de faire partie du groupe soupçonné de violences anti-policières.

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a indiqué à l’AFP que ces violences intervenaient à la suite d’une campagne sécuritaire lancée samedi en Tunisie à la suite de plaintes contre l’insécurité et la multiplication d’agressions.

L’officier blessé devant son domicile à Kébili est le responsable local de cette campagne contestée par une frange de la population, a ajouté M. Hichem Meddeb.

Le ministère de l’Intérieur a multiplié la semaine dernière les patrouilles de police dans plusieurs régions et arrêté 184 délinquants recherchés pour vols, braquages et violences.

Ces arrestations ne se font toujours dans des conditions ordinaires car, à chaque fois, des proches ou des amis des prévenus sattaquent aux agents de lordre ou aux établissements sécuritaires pour les faire libérer.

Tunis vient en tête avec 60 personnes arrêtées contre 41 à Nabeul (nord), onze à Sousse (centre) et cinq à Kasserine (ouest), selon des chiffres de la police.

Leur presse (Agence Faut Payer), 19 septembre 2011.

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Solidarité avec Luciano depuis La Paz (Bolivie)

Communiqué

Dans chaque pays, dans chaque État et dans chaque gouvernement existe la persécution et l’enfermement de ceu/elles qui ne partagent pas les idéologies des structures de pouvoir et de domination qui bénéficient seulement à la bourgeoisie sur le dos des exploitéEs.

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Notre ennemi est visible, il se croit tout puissant, Il se croit invincible comme un mur qui se construit au-dessus de nous. Il se croit indestructible, il pense se perpétuer, s’alimentant de la nature et de nos vies. Il croit s’approprier nos vies. Il pense nous aplatir et il construit ses piliers au-dessus de nous, histoire de suffoquer nos rêves et notre rage. Mais il ne se rend pas compte qu’il suffit de bouger quelques-unes de ses briques pour le déstabiliser, Chaque guerrierE détruit ses piliers avec ses propres mains. Il se rompt peu à peu car nous l’avons vaincu. Il est blessé jusqu’à la mort et la peur envahit chaque recoin de son corps répugnant, Son sang alimente nos rêves et nos espérances. Nous écrasons et marchons sur le peu qu’il reste de lui. Encore une fois, notre rage se réjouit sur ses ruines. Nous sommes Anarchistes et pour nous, le Pouvoir et le Capital ne sont pas invincibles.

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Nous sommes solidaires avec nos camarades clandestinEs et prisionniEres avec qui nous partageons la même lutte contre ce système espéciste, patriarcal et autoritaire. Il n’existe aucun pacte avec les exploiteurs, ni dialogue, ni compromis, rien de tout cela. Les frontières et pays, selon nous, sont simplement des outils. Outils du Pouvoir afin d’étendre sa domination sur la nature, de laquelle il essaye de nous séparer pour incrémenter son Capital. Car nous sommes Nature, cela est une évidence. L’État essaye de s’approprier la Terre afin de s’enrichir et de l’assassiner. Nous ne cherchons pas la réduction de l’exploitation de la Terre, nous voulons la détruire. Tout cela est bien réel, et non une banale illusion. L’action et la conscience solidaire contre ce monstre est ce qui le rend plus faible, il doit disparaître tout comme ses prisons, ses lois et toute sa structure.

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Nous nous solidarisons avec notre camarade Luciano, qui attaque le Capital sans peur ni doutes. L’État chilien veut faire valoir son pouvoir en le faisant passer pour exemple et ainsi essayer de freiner notre lutte. La répression est l’arme qui essaye de nous faire taire et de nous enfermer. Mais la seule chose qu’elle réussit à faire c’est nous réunir et nous enrager encore plus, allumant notre rage et illuminant encore plus intensément le chemin que nous avons décidé de prendre !

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Fédération Anarchiste Informelle (FAI) – Front Révolutionnaire International (FRI) – Fraction Autonome de Sauvages contre l’Intervention Capitaliste dans le TIPNIS.

Traduit de l’espagnol (Liberación total), 20 septembre 2011.

 

Communiqué

Nous revendiquons les actions de la nuit dernière, en solidarité avec notre camarade Luciano Pitronello, qui est sur le point d’être accusé et sûrement emprisonné par l’État chilien malgré son état de santé critique.

Nos activités cherchent à paralyser les activités normales de trois différentes entreprises.  L’une d’elle, LAN représente directement des intérêts chiliens en Bolivie ; Indalum et SAE sont des entreprises boliviennes qui importent et vendent des produits chiliens ici.

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Ces trois entreprises ont été attaquées car c’est pour nous la façon la plus proche d’attaquer directement à l’État chilien, en soutien à notre camarade Luciano.

En plus d’être une filiale du Chili en Bolivie, LAN se trouve directement impliquée dans l’exploitation de milliers de personnes et dans la destruction de l’environnement.

SAE et INDALUM importent et commercialisent des produits chiliens, mais en plus de cela, chacune d’entre elle représente diverses formes de domination : SAE exploite chaque jour des milliers d’êtres humainEs et non humainEs, et est responsable de l’aliénation de nos corps et esprits à fin de faire gagner des profits aux entreprises capitalistes, leur vendant notre santé. INDALUM est également directement responsable de l’exploitation de milliers de personnes mais aussi de la dévastation de l’environnement, elle contamine chaque jour la nature avec les déchets des entreprises minières.

Lors de nos actions, nous avons fermé les entrées et cadenas des entreprises mentionnées ci-dessus, en utilisant de l’acier liquide. Nous avons également laissé de la propagande à l’intérieur et à l’extérieur, expliquant le pourquoi de notre attaque.

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Nous avons décidé de nous confronter directement à certaines institutions du pouvoir chilien présentes ici en Bolivie, en solidarité avec Luciano, lui montrant notre plus profond soutien, nous valorisons sa vie rebelle.

L’État et les relations de pouvoir qui se génèrent dans le système actuel, au Chili, en Bolivie, comme partout dans le monde, nous font tomber dans une vie routinière, ennuyeuse et peureuse. Chaque fois que quelqu’un se lève contre l’autorité, il se voit réprimé parfois avec la mort. De cette répression naît une peur généralisée que les individuEs préfèrent, en fin de compte, intérioriser, en restant bien confortablement chez eux, en faisant la révolution depuis leur ordinateur ou bien décider de faire partie d’un groupe réformiste des droits de l’homme,  plus pour sedonner bonne conscience qu’avec l’intention véritable de changer le monde.

« … Attaquer le système dans ses propres termes est inefficace, c’est une perte de temps, c’est se tromper, c’est uniquement renforcer et perfectionner les mécanismes de contrôle social et d’adhésion au système. » La lutte avec des arguments légaux est un non-sens total, c’est pour cela que nous ne cherchons aucun compromis ni pacte avec le pouvoir, nous l’affrontons violemment.

Nos actions parlent d’elles-mêmes : elles visent directement les institutions du pouvoir chilien en solidarité avec Luciano. En même temps, nous cherchons à perturber la vie routinière et confortable de ceu/elles qui, dans la guerre sociale assument une position passive. La routine imposée par le système fait partie de l’endormissement des masses, nous ne prétendons ni illuminer ni réveiller la conscience de personne, mais si, nous voyons nécessaire sa perturbation à-travers l’action directe et la propagande par le fait.

L’action directe, selon nous s’inscrit dans un long combat contre l’autorité, notre lutte fait partie d’une histoire. Afin de ne pas tomber dans la manipulation médiatique des journalistes pions des gouvernements ou bien dans l’oubli des historiens officiels, il est nécessaire d’écrire notre histoire, une histoire de rébellion qui commence par le souvenir et la valorisation de ceux/elles qui ont décidé de se lever contre le pouvoir et de faire de leur vie quotidienne une lutte permanente.

Luciano, sache que tu n’es pas seul, d’ici, nous t’envoyons beaucoup de force et de courage pour te confronter au jeu morbide de la justice.

SOLIDARITÉ ACTIVE AVEC TOUS/TES LES GUERRIER/ERES DU MONDE !
DE LA FORCE ET DU COURAGE POUR NOTRE FRÈRE LUCIANO !

FAI-FRI : Groupe d’Attaque pour la Libération Totale.

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RemortFest 23/24 septembre 2011 – Fontaine-le-Comte (86) – Prix libre

« Le Cossy et ses habitants fêtent la fin, pas du monde, mais celle du lieu qui va être rasé pour que le TGV Paris-Bordeaux gagne trois quarts d’heure ! Un  grand merci à la SNCF et VINCI, sans qui rien de tout ça ne serait arrivé… »

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Situation grave à Lampedusa

En vrac : des habitants ont attaqué des Tunisiens, les flics ont aussi chargé les Tunisiens… qui se défendent.
Plusieurs blessés d’ores et déjà.
Affrontements aussi dans ce qu’il reste du centre de rétention où une centaine de personnes sur les 1200 étaient restées après la révolte et l’incendie qui hier ont détruit les trois quarts de la prison.

Plusieurs liens ci-dessous :

www.ansa.it/web/notizie/rubriche/cronaca/2011/09/20/visualizza_new.html_701141301.html?idPhoto=

www.iljournal.it/2011/il-video-degli-scontri-a-lampedusa/263246

www.ilmessaggero.it/articolo.php?id=163770&sez=HOME_INITALIA

www.italiah24.it/italia/notizie/61131/lampedusa-guerriglia-tra-tunisini-e-cittadini-cariche-della-polizia.html

palermo.repubblica.it/cronaca/2011/09/21/news/lampedusa_guerriglia_urbana_isolani_contro_maghrebini-21989712/

(…)

Liste Migreurop, 21 septembre 2011.

 

Lampedusa : une douzaine de blessés lors de heurts entre police et Tunisiens

Des heurts entre des policiers anti-émeutes et quelques centaines d’immigrés tunisiens qui manifestaient mercredi dans la petite île italienne de Lampedusa contre leurs conditions d’accueil ont fait une douzaine de blessés, ont indiqué les médias italiens.

Des policiers équipés de casques et de boucliers ont matraqué des immigrés qui se sont élancés d’une hauteur de 3-4 mètres dans une cour pour échapper aux coups, selon des images de la chaîne d’information en continu Sky TG-24.

Selon l’agence Ansa, trois membres des forces de l’ordre ont été blessés ainsi qu’une dizaine de manifestants tunisiens.

La tension a grimpé ces derniers jours sur la petite île avec la présence de plus d’un millier d’immigrés tunisiens qui souhaitent être transférés dans des centres d’accueil en Italie mais devraient plutôt être rapatriés, en vertu d’un accord signé entre Tunis et Rome.

Les protestations n’ont pas empêché les rapatriements. Dans l’après-midi de mercredi, 91 immigrés qui avaient débarqué ces derniers jours à Lampedusa ont encore été renvoyés en avion de Palerme vers la Tunisie, a-t-on appris au ministère de l’Intérieur.

Un groupe d’immigrés avait provoqué mardi après-midi à Lampedusa un incendie qui avait détruit trois bâtiments du centre d’accueil local. La tension a continué à monter mercredi quand quelque 300 immigrés tunisiens ont défilé aux cris de « liberté, liberté ».

Les habitants, excédés par la présence des immigrés, ont attaqué deux équipes de télévision de la chaîne publique RAI et de Sky TG-24. Par la suite, ils ont pris à partie plusieurs autres journalistes italiens.

Certains des habitants ont également jeté des pierres aux immigrés qui ont riposté et ont menacé de faire exploser des bonbonnes de gaz, selon la même source.

Plusieurs dizaines de Lampedusains assiégeaient également les locaux de la municipalité, où s’est retranché le maire Bernardino De Rubeis, auquel ils reprochent une ligne de conduite trop tolérante envers les immigrés.

« Je dois me défendre et je suis prêt à l’utiliser, écrivez-le », a-t-il dit à des journalistes, en montrant une batte de base-ball.

« Nous sommes en présence d’un scénario de guerre », a-t-il ajouté, demandant que « l’État envoie immédiatement des hélicoptères et des navires pour évacuer les Tunisiens ».

Un avis partagé par le gouverneur de Sicile Raffaele Lombardo : « Lampedusa doit être vidée immédiatement. On ne peut pas accepter que cette perle de la Méditerranée devienne un territoire livré à la guérilla et à la terreur. »

Le Parti démocrate (gauche, principal parti d’opposition) a demandé à ce que « le gouvernement vienne au parlement pour rendre compte des événements d’aujourd’hui, sur les conditions dramatiques des immigrés dans le centre d’accueil et des habitants de l’île ».

L’ONG « Save the children » a indiqué que plus de 130 mineurs se trouvaient à Lampedusa, les uns tout petits avec leurs parents, les autres arrivés seuls. Elle a demandé leur transfert dans des « structures adaptées », rappelant que, selon la loi italienne et les conventions intenrationales, ils sont inexpulsables.

Selon des chiffres donnés mercredi par le gouvernement au parlement, 50.403 immigrés (45.090 hommes, 2.608 femmes et 2.705 mineurs) sont arrivés depuis le début de l’année à Lampedusa.

Ce n’est pas la première fois que le centre d’accueil de Lampedusa est le théâtre de tensions et de manifestations de la part des immigrés et des réfugiés, qui protestent contre leurs conditions de rétention et la lenteur du transfert vers d’autres centres moins surpeuplés.

Leur presse (Agence Faut Payer), 21 septembre 2011.

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Le centre de rétention de Lampedusa a brûlé hier après-midi

Tout est dans le titre… Deux bâtiments entièrement détruits, les Tunisiens spécifiquement mis en accusation un problème de place pour stocker les gens en attendant les expulsions, le gouvernement qui dit que les 1500 expulsions pour la Tunisie prévues vont se poursuivre, programme d’expulsion qui a été un facteur décisif dans le déclenchement de la révolte. Il y avait environ 1300 personnes enfermées dans le centre.

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Pas mal de trucs intéressants et flippants sur les journaux italiens, avec des habitants qui disent qu’ils veulent s’armer, le maire qui stigmatise les Tunisiens et différencie les bons réfugiés des « autres », mais aussi d’autres habitants qui sont allés voir les Tunisiens qui se sont regroupés sur le port et qui discutent avec eux.

Pas le temps de traduire.

Ci-dessous un lien sur un article en italien sur lequel il y a des vidéos et des photos, ainsi que sur d’autres articles plus intéressants :

www.canicattiweb.com/2011/09/21/lampedusa-bruciato-da-un-gruppo-di-migranti-tunisini-il-centro-di-accoglienza-foto-e-video/

www.diariodelweb.it/Articolo/Cronaca/?d=20110920&id=217135

www3.lastampa.it/cronache/sezioni/articolo/lstp/421235/

Article et vidéo en français d’un média suisse (avec aussi une vidéo apparemment) :

« Trois foyers d’incendie se sont déclarés mardi après-midi [20 septembre] dans ce centre d’accueil de Lampedusa, où se trouvaient environ 1.200 migrants. Le feu a détruit trois bâtiments tandis que les forces de sécurité maîtrisaient les migrants qui tentaient de fuir, a déclaré le maire de l’île Bernardino De Rubeis à l’agence italienne Ansa. »

www.20min.ch/ro/news/monde/story/Les-conditions-d-accueil-pas-acceptables-31311806

Liste Migreurop, 21 septembre 2011.

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[Colombie] Des manifestants bloquent la production de Pacific Rubiales

Plusieurs centaines de manifestants ont occupé mardi [20 septembre] des installations de la pétrolière canadienne Pacific Rubiales, entraînant un arrêt de production de ses deux principaux gisements en Colombie, représentant près du quart de la production nationale, a annoncé la compagnie.

Actuellement la production pétrolière des champs pétrolifères de Rubiales et Quifa est arrêtée, cela représente 225.000 barils par jour, a déclaré lors d’une conférence de presse Camilo Valencia, président exécutif de la compagnie.

Les manifestants occupent les lieux de manière hostile et injustifiée, entraînant la mise en danger de la continuité de la production au point d’entraîner la fermeture totale, des deux gisements, a-t-il accusé.

Ces deux sites, situés dans le département de Meta (centre-est) auraient été occupés par quelque 300 ouvriers, travaillant pour le compte de sous-traitants, selon le vice-président de Pacific Rubiales Federico Restrepo.

Ce dernier a accusé les travailleurs, qui exigent des conditions de travail et de rémunération égales à celles des personnes directement employées par Pacific Rubiales, d’avoir brûlé des tentes, saboté un oléoduc et incendié des équipements.

Il s’agit d’une situation très complexe sans justification car nous maintenons un dialogue social avec l’aide du gouvernement, a encore dénoncé Restrepo en évoquant les négociations instaurées suite à des manifestations menées en juillet.

L’Union syndicale ouvrière de l’industrie pétrolière a pour sa part affirmé que les débordements avaient été entraînés par une intervention de la police anti-émeutes visant des ouvriers qui entamaient une manifestation pacifique, après avoir cessé leurs activités.

USO affirme que les ouvriers exigent aussi le respect de leurs droits syndicaux, et accuse certains sous-traitants de ne pas avoir renouvelé les contrats des travailleurs syndiqués, suite aux manifestations de juillet.

La production pétrolière en Colombie, en plein essor, a atteint en août 953.000 barils par jour, soit une hausse de 21,7 % en un an.

Leur presse (Agence Faut Payer), 21 septembre 2011.

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Signez la pétition pour restaurer Andrey Koutouzov à son poste de travail !

Le 7 septembre, le recteur de l’Université d’État de la ville de Tyumen Gennady Chebotarev, a signé un décret sur le licenciement de l’enseignant de l’UFR de traduction et de la traductologie, docteur en sciences philologiques Koutouzov Andrey. Andrey, anarchiste, membre du mouvement « Action autonome » (AD), a été condamné, ce printemps, à une peine de deux ans avec sursis suite à l’affaire préfabriquée d’« extrémisme ». Cependant, le tribunal ne lui a pas interdit d’enseigner. Malgré cela, l’université où travaille Andrey, a finalement cédé sous la pression des forces spéciales et l’a licencié pour « une faute immorale ».

Sur internet, à l’heure actuelle, on recueille des signatures pour une pétition à l’intention du recteur de l’Université de Tyumen, du ministre de l’Éducation de la Fédération de Russie et du directeur du Département de l’Éducation et des Sciences de la région de Tyumen, afin d’exiger la restauration de Koutouzov à son poste de travail. Tout d’abord, nous demandons à ceux qui sont impliqués dans la recherche et l’enseignement de signer l’appel (mais, bien sûr, toutes les signatures sont bienvenues !).

Vous pouvez signer cette pétition ici

Nous vous demandons de diffuser ce lien le plus largement possible, pour recueillir des signatures parmi vos amis et collègues.

En attendant sa restitution, Andrey a besoin de moyens pour le logement et pour la nourriture. Si vous souhaitez l’aider financièrement (même avec quelques sous), vous pouvez déposer de l’argent sur Yandex Money : 410011113634241.

Traduit de l’anglais (Avtonom), 15 septembre 2011.

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« La Plume des Insoumis », fanzine de la fête libre

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Numéro 2 - septembre 2011

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Numéro 1 - mars 2011

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Numéro 0 - 31 décembre 2010

 

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[Toulouse] Pas de fasciste dans nos quartiers !‏

En mai et en juin dernier, le local syndical de la Confédération Nationale du Travail toulousaine (18 avenue de la Gloire) a été par deux fois vandalisé par des groupes d’extrême droite (les preuves de leur culpabilité, nous les avons). Mais ce n’est pas tout : le concert de soutien aux Inculpés du Mirail du 29 mai dernier a été agressé par une trentaine d’individus armés notamment de flash ball ; la place des Tiercerettes — quartier Arnaud Bernard — a subi une attaque lors de la fête de la Musique le 21 juin ; lors de la remise du prix P.A.P.O.N jeudi dernier quelques membres des Jeunesses identitaires ont tenté de se faire entendre ; sans compter plusieurs tentatives d’apparitions publiques et politiques : devant le consulat de Tunisie, marche au flambeau, etc.

À Lyon ou à Lille, des militants-e-s de la CNT et du mouvement libertaire ont été violemment agressés totalisant des dizaines de jours d’Interruption Temporaire de Travail…

Dans un contexte européen et national de crise généralisée et de montée de l’extrême droite aidée en cela, au niveau français, par les dérives du pouvoir en place (voir, par exemple, le baromètre des dérapages racistes de l’UMP du journal Politis sur son site) nous ne pouvons que nous inquiéter de ce sursaut d’une idéologie politique qui s’est encore révélé cet été, en Norvège, jusqu’au-boutiste et meurtrière.

Nous ne sommes pas dupes, et vous ne devez pas l’être, si le mouvement libertaire et les militants révolutionnaires sont aujourd’hui dans le viseur des groupes fascistes c’est tout simplement parce qu’ils sont les seuls aujourd’hui à assumer un discours radicalement anti-fasciste non électoraliste… et représentent peut être le seul rempart de ce point de vue.

Nous appelons toutes et tous les militants et militantes politiques, syndicaux, associatifs ou de tout autre secteur, non seulement à être vigilants et vigilantes d’un point de vue individuel et personnel, à ne laisser aucune expression politique fasciste (affiches ou autocollants) sur les murs de la ville, à participer à toutes les manifestations anti-fascistes et anti-racistes qui auront lieu afin de faire barrage au développement de l’extrême droite dans notre ville et ses environs.

L’heure est à la vigilance et à l’action !

Salutations anti-fascistes et anarcho-syndicalistes.

Union locale de la CNT 31, 20 septembre 2011.

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[Pau] À peine installées, les caméras de Saragosse sont déjà hors service

 

« C’est la cata ! » À l’image de la présidente Danièle Iriart, c’était la consternation hier matin à l’Office palois de l’habitat (OPH). Les 9 caméras de vidéoprotection installées la semaine dernière dans les trois halls d’entrée de l’immeuble Isabe ont en effet été saccagées dans la nuit de mardi [13] à mercredi [14 septembre].

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Des caméras de vidéoprotection installées dans les halls de l'immeuble Isabe, il ne restait rien hier mercredi

Quelques heures avant, la directrice de l’OPH, Joëlle Chiffoleau nous expliquait que le dispositif était en période de test et n’était pas encore opérationnel.

Hier matin, le concierge de l’immeuble, occupé à ramasser tous les morceaux éparpillés au sol, a pu constater qu’il ne le serait pas avant un bon moment. Rappelons que la mise en place du dispositif avait été votée en juin dernier en conseil d’administration « à la demande de la police nationale » et après accord de 81 locataires sur 112.

« Sentiment de dégoût »

Il s’agit de lutter contre les rassemblements de jeunes en entrée d’immeuble, et de prévenir d’éventuels trafics fréquemment dénoncés par les habitants. L’équipement n’aura donc même pas eu le temps de démontrer, ou pas, son efficacité. « Au niveau de toutes les personnes impliquées dans cette opération, il y a un sentiment de dégoût, commentait hier Joëlle Chiffoleau. Mais on craignait que cela arrive. »

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Joëlle Chiffoleau, directrice de l'Office palois de l'habitat

La crainte était partagée dans l’immeuble apparemment. « C’était sûr que cela allait arriver, estime évelyne, une locataire. Je l’avais dit lors de la dernière réunion. C’est vraiment de l’argent jeté par la fenêtre ! On verra l’année prochaine si on ne nous demande pas un supplément. Mais même si ce n’est pas répercuté, ce sont quand même nos impôts qui sont partis en fumée ! »

Le coût de l’installation est annoncé à 50’000 euros. Mais il prend en compte aussi la modification des trois entrées (les portes ont été avancées), la remise en route du système de badge et le PC vidéo. La facture pourrait s’alourdir. « On envisage sérieusement de renouveler les caméras », précise en effet la directrice de l’OPH. Mais voilà qui devrait prendre du temps : lancer une autre consultation, passer de nouvelles commandes… Avec le risque de s’exposer à une nouvelle expédition anti-caméras. « On va aller au bout de la démarche, promet Danièle Iriart. Ils finiront par se lasser. »

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Chaque hall d'entrée avait été équipé de trois caméras dont les images allaient pouvoir être utilisées par la police nationale

L’OPH a déposé plainte hier au commissariat. Du côté du bailleur, on espérait pouvoir identifier les auteurs des dégradations grâce aux images filmées par les caméras avant leur destruction. Le directeur départemental adjoint de la sécurité publique n’a souhaité donner aucune information hier. Mais il affichait sa confiance : « Laissons les investigations se dérouler. Il suffit d’attendre. »

Leur presse (La République des Pyrénées), 15 septembre 2011.

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Le quotidien des attaques racistes à Athènes

Grèce : Les attaques racistes continuent d’affliger Athènes

Ces derniers jours des attaques racistes répétées ont été commises en différents quartiers d’Athènes.

La nuit dernière (16 septembre), deux immigrés Afghans ont été attaqués en-dehors de chez eux. Quand ils virent un groupe de voyous s’approcher, ils essayèrent, effrayés, de s’échapper mais n’y arrivèrent pas. Le gang les a attaqués en en laissant un poignardé ! La victime souffrait de deux blessures, l’une près du cœur et une autre juste en-dessous. Une personne a été arrêtée mais le reste du groupe fasciste s’est échappé et a continué ses attaques au square de St Panteleimonas, pour frapper un autre Afghan. Le quartier de St Panteleimonas est une des zones d’Athènes avec une large population d’immigrés et est devenu un point de référence pour les attaques racistes violentes. Les immigrés subissent en permanence des atteintes physiques et verbales de la part du groupe d’extrême droite « Chrisi Avgi » (Aube dorée).

Une persécution illégale organisée, également, envers les immigrés Pakistanais a eu lieu à Aspropyrgos (une zone de travailleurs d’Athènes). Plus de vingt-quatre personnes furent blessées et transférées à l’hôpital d’Evangelismos.

Le 15 septembre, le squat Kouvelou à Maroussi (banlieue nord d’Athènes) a été touché par un incendie volontaire au milieu de la nuit, aux environs de 3 heures du matin. Le toit s’est effondré et quatre chambres furent détruites.

Samedi dernier, le 10 septembre, dans la même zone, environ quarante voyous de droite avec des battes et d’autres armes se sont regroupés en fin d’après-midi pour fermer la gare de la banlieue. Ils ont stoppé un bus, l’ont retenu 15 minutes et ont attaqué quatre immigrés qui y étaient. Ensuite, ils ont envahi au moins dix maisons et ont détruit les biens des immigrés. Aux environs de 11 heures, à la maison de Sampir Hussein, le même groupe fasciste en vint à user de pistolets. Deux personnes qui étaient chez elles furent touchées — la balle est passée près de l’épaule de l’une d’entre elles. Juste devant le commissariat d’Aspropyrgos, le même groupe a détruit la voiture d’un immigré Pakistanais qui était venu là pour porter plainte pour l’attaque de sa maison ! Le chef de la police locale a dit que les enquêteurs cherchaient les attaquants, mais n’en avaient trouvé aucun !

Une nouvelle fois, dimanche dernier, le 11 septembre, les attaques se sont déchaînées à St Panteleimon, laissant deux Afghans blessés.

Jeudi 8 septembre, un groupe de voyous d’extrême-droite a attaqué un immigré pakistanais dans la zone autour de Village Park à Rendi. Aux alentours de 16h30 ils sont montés dans le bus 703, et ont forcé un groupe d’immigrés Pakistanais à sortir du bus en les frappant.

Selon les témoignages des habitants et des immigrés, des attaques similaires se seraient produites tout au long du mois d’août par des groupes fascistes de 15 à 20 personnes, ayant blessé des dizaines d’immigrés Pakistanais.

Dans la zone d’Aghioi Anargyroi, il y a dix jours, ils ont poignardé un immigré du Bangladesh et ont tenté de mettre le feu à un lieu de culte.

Traduit de l’anglais (Eagainst.com) par un correspondant du JL, 17 septembre 2011.

 

Greece: Racist attacks continue plaguing Athens

In the recent days repeated racist attacks take place in various neighbourhoods of Athens.

• Last night (September 16), 2 Afghan immigrants were attacked outside their home. When they saw a group of thugs approaching, scared they tried to run away but did not manage to escape. The gangs attacked them leaving one stabbed! The victim suffered two wounds, one next to the heart and another one just below. One person was arrested but the rest of the fascist gangs escaped and continued their attacks at St. Panteleimonas square beating up another Afghan. St Panteleimonas neighbourhood is one of the areas with large immigrant population in Athens and has become a point of reference for violent racist attacks. Immigrants are constantly experiencing verbal and physical abuses by the extreme far-right faction “Chrisi Avgi” (Golden Dawn).

• An organized illegal persecution, also, against Pakistani immigrants took place in Aspropyrgos (a working class area of Athens). More than twenty four were left wounded and transferred to Evangelismos hospital.

• On 15th of September, Kouvelou squat in Maroussi (northern suburb of Athens) was hit by arson in the middle of the night, at around 3 am on September 14th. The roof collapsed and four rooms destroyed.

• Last Saturday, 10th of September, in the same area, around 40 right wing thugs with bats and other weapons gathered on late afternoon close to the suburban train station. They stopped a public bus, held it for 15 minutes and attacked 4 immigrants that were on it. Then, they invaded at least ten houses and destroyed immigrants’ property.  Around 11pm, at the house of Sampir Hussein, the same fascist gang went to the extend of drawing guns. Two people that were at home were shot — the bullet passed close to the shoulder of one. Just outside the Aspropyrgos Police Station the same gang broke the car of a Pakistani immigrant who went there to report the attack at his house! The head of the local police said that the officers searched for the attackers, but did not find anyone!

• Moreover, last Sunday, September 11 attacks unleashed again in St. Panteleimon leaving ten Afghans wounded.

• On Thursday, September 8, a group of far-right thugs attacked Pakistani immigrants in the area around Village Park in Rendi. Around 16:30 they got on the bus 703, forced a group of Pakistani immigrants to get off the bus and beat them up.

• According to witnesses of residents and immigrants, similar attacks took place also throughout the month of August by fascist groups of 15-20 people leaving dozens of Pakistani immigrants wounded.

• In the area of Aghioi Anargyroi, ten days ago, they stabbed one immigrant from Bangladesh and attempted to set fire to a place of worship.

Eagainst.com, 17 septembre 2011.

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[Chili] Appel à la solidarité pour le camarade Luciano Pitronello

APPEL À LA SOLIDARITÉ ACTIVE AVEC LE CAMARADE « TORTUGA »

Solidarité active avec le camarade Luciano Pitronello, Tortuga
Pour l’expansion de la mémoire et de l’action

Au Chili, depuis 2004 environ, la dissidence anarchique et antiautoritaire a augmenté de manière explosive. La présence dans les rues, les quartiers et universités a plus que grandi, exprimant le rejet de l’autorité, de l’État et du capital.

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C’est dans ce contexte que divers groupes décident de passer à l’offensive illégaliste contre l’État. Ainsi,  sont attaquées, avec des artefacts explosifs, différentes institutions bancaires, commissariat de police, églises et centres d’amusement de la bourgeoisie ou des déclassés.

Chaque attaque est revendiquée à travers des communiqués dont les noms rappellent les guerriErs qui sont morts les années passées. Une attention particulière est portée, lors de chaque action, à ne blesser ni faire de mal à toute personne n’ayant rien à voir avec l’institution choisie pour être attaquée.

Ce fait n’est pas neutre, en effet, il est évident, en pratique, que l’on reconnaît qui est et où se cache l’ennemi, il n’est pas confondu  avec n’importe qui.

Cela démontre, dans le temps, une projection de lutte et non le simple de désir de figurer, comme il se passe parfois avec les dérives militaristes et le fétichisme adrenalitique ou bien « l’action pour l’égo ».

Ainsi les attaques se succèdent, augmentant avec les années leur « culot » et leur complexité. Le pouvoir se trouve blagué depuis l’intérieur même de la ville panoptique, ce qui explique la rage hystérique qui se fit sentir depuis les salons ministériels.

Commence alors la chasse, se déchaîne la persécution, non seulement judiciaire mais aussi médiatique. On menace et persécute, à travers les médias officialistes, des anarchistes reconnuEs, anciens prisonniers politiques et qui ont transformé la solidarité en une pratique revendiquée et continue.

Après des années de recherches, interruptions téléphoniques, suivis, filmassions etc, les divers organismes policiers sont incapables de trouver les responsables des attaques.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1316573737.pngMais, une aube gelée du mois de mai aiguillera les pas policiers. Le 22 mai 2009, meurt le camarade anarchiste Mauricio Morales (27 ans). La charge explosive qu’il portait, explose dans ses mains, le tuant sur le fait.

Il se trouvait à seulement quelques pas de l’école de gendarmerie, institution qui a à sa charge les prisons du pays, responsable directe de l’enfermement de centaines de milliers de personnes.

La mort du camarade Mauri oriente immédiatement les dards policières vers son environnement et noyau de camarades. Ainsi, les espaces contre-cultures que Mauri visitait sont visés et attaqués, aussi bien ce même jour comme avec le devenir des mois.

Des maisons sont fouillées, ils séquestrent des camarades, des squatts sont évacués et les cercles se rétrécissent. Au-delà des certitudes ou fausseries des conjectures du pouvoir, ce qui est certain c’est qu’on chasse et accuse en fonction des relations d’affect et de compagnerisme.

Toute personne ayant partagé des moments avec le camarade Mauri et qui n’accepte pas de rester muet, comme une forme de souvenir, passera immédiatement à grossir la liste des présupposés coupables.

Malgré la difficulté du contexte, il reste encore des poings en l’air, des camarades qui ne se taisent pas, qui ne se résignent pas… il reste encore ceu/elles qui sourient avec chaque débordement et acte d’insoumission. La douleur est terrible, mais beaucoup se lèvent, transformant la douleur en rage. La cicatrice permanente leur rappellera chaque jour, la perte de leur camarade.

Les attaques continuent et le visage de honte de ceu/elles qui sont au pouvoir, se promène, exaspéré, en effet, les actions directes arrivent même à deux rues de la maison du président. Les anarchistes rigolent… et en faisant du bruit.

Le pouvoir fera payer son incapacité à découvrir les responsables des actions, en attaquant à 14 camarades, les enfermant sous la bourde et factice accusation de former une association illicite terroriste. Ce groupe serait le supposé responsable d’au moins 30 des attaques produites dans la capitale du Chili.

Le processus de recherche, nominé par la presse comme  « caso bombas », regroupe goulument 14 personnes qui ne se connaissaient pas, qui, dans certains cas, ne se côtoyaient même pas politiquement parlant.

Les charges mêmes qui pèsent sur les camarades sont un coup stupide et ignorant, en effet, historiquement, les anarchistes, jamais se sont regroupés autour d’un leader ou d’une organisation. L’association illicite, comme concept va contre les bases mêmes de l’organisation anarchique et horizontale, mais la seule chose que persécute cette application c’est de faire valoir ces possibles peines.

Le pouvoir sourit à travers la presse, il a en effet, défoulé sa vengeance sur un environnement diffus qui se questionne l’existence même de l’autorité. Il pleut des insultes et la peur s’étend, faisant replier à beaucoup qui, pour unique réponse, se taisent et se cachent.

Malgré cela, tout n’est pas silence et ceu/elles qui utilisent tous les outils possibles pour lutter contre l’infamie du pouvoir continuent d’exister.

Lamentablement, le 1er juin 2011, un terrible accident marque avec du sang une nouvelle date sur le calendrier. Ce matin-là, le camarade Luciano Pitronello, Tortuga (22 ans) reçoit l’impact terrible de l’onde expansive d’une bombe faite maison, colloquée dans une institution bancaire.

Le camarade Tortuga avance blessé et en choc, pendant que les caméras de sécurité filment ces minutes cruciales. Le feu dévore ses vêtements pendant que ses pas se trouvent désorientés par la douleur.

La presse arrive sur le lieu presque immédiatement. Comme de bons mercenaires, ils pointent leurs caméras avec les intentions répugnantes d’affaiblir les sentiments de Tortuga et de ses proches.

Ainsi notre camarade est filmé, blessé et nu, dans un bain de poudre noir et criant la douleur. Ces images seront répétées de manière continue comme la pire propagande de la misère du capital et de sa culture de l’orgueil.

« Un camarade est blessé et se trouve entre les mains de la police, c’est une raison suffisante pour solidariser »…

Tortuga est transféré à un hôpital dans lequel on lui amputera la main droite et trois doigts de la main gauche. Ses yeux présentent de graves dommages suite aux étincelles, il ne peut pour le moment seulement distinguer des formes diffuses. Son ouïe présente aussi des dommages et il est soumis à des douzaines de greffes de sa propre peau.

Il est plein de blessures et sa condition est grave. Mais même dans cette situation, il réussit à avancer malgré la situation complexe qui l’attend, autant en terme de santé, de moral comme de conséquences judiciaires.

À presque 4 mois de l’accident de Tortuga, le camarade a abandonné la clinique où il se trouvait reclus. Il a été transféré chez sa mère, où il reste sous vigilance policière et familiale.

Lamentablement, pendant ces mois-ci, sa famille nucléaire, a non seulement  collaboré avec les organismes policiers, confiant les noms et prénoms du cercle d’amiEs de Tortuga, mais elle a aussi méprisé publiquement ses idées et formes de vie.

Ce fait tant lamentable nous rappelle des expériences d’autres latitudes, où les propres frères ou concubinEs décident de collaborer avec la police, que ce soit par peur ou bien dans l’optique d’une récompense économique.

Bien différente de l’attitude combative et solidaire d’autres pères/mères et familles qui ont eu les pieds plantés dans les rues pendant des années, exigeant la liberté de leurs êtres aiméEs ou bien sauvant leurs noms de l’oubli.

Le respect des idées et décisions de leurs fil/les est nécessaire afin de ne pas se convertir précisément en collabo des ennemiEs de leurs fil/les proches.

La compagne de Tortuga, avec qui elle a une petite fille de 3 ans, fut l’appui le plus fort du camarade et de la même manière a été la cible de la vengeance de la presse comme de la justice. Sa maison fut fouillée et des données intimes furent exposées afin de faire fondre son moral.

Face à face avec l’ennemi

Ce 22 septembre, le camarade Tortuga devra se confronter à la formalisation de charges face aux juges chiliens.

Ce jour-là, le capital, l’État chilien et ses pouvoirs, feront tomber la vengeance sur notre camarade. Une vengeance qui a été préparée minutieusement afin que chaque détail le frappe de manière sûre et certaine.

Le camarade Luciano, encore convalescent de ses blessures et vêtu d’un costume spécial pour brûlures, devra se présenter devant une salle pleine, non seulement de juges, avocats et gendarmes, mais aussi de mercenaires journalistes qui ne douteront pas un seul instant à le photographier ainsi que chacune de ses blessures, et filmer chaque difficulté pour se déplacer que notre camarade pourrait avoir.

Au final, la vengeance qu’il recevra se compose de deux facteurs, un nettement judiciaire, en effet, le camarade se confrontera à un tribunal qui représente l’ordre social démocratique/bourgeois. Tribunal qui ne doutera pas une seconde à le condamner à une longue peine dans un de ces centres d’extermination moderne ; cherchant avec cela à donner un signal clair pour toutEs ceu/elles qui décident de faire déborder la soumise routine quotidienne citoyenne, la paix de cimetière imposée comme normalité.

Mais aussi un second aspect, pas moins important, de la vengeance administrée par le Pouvoir contre Luciano qui va de pair avec son niveau d’exposition médiatique.

Le répugnant spectacle qui se montera dans cette salle du tribunal, a pour fin de détruire notre camarade, le faire tomber à la fois politiquement et affectivement, attaquer son moral et le soumettre. Pour cela, également, frapper ses proches et ceu/elles qui fraternisent et/ou solidarisent avec lui.

Le pouvoir anhèle à convertir la vie du camarade Tortuga en l’exemplaire punition, qui infuse la peur et l’immobilité au sein de tous les secteurs dissidents du théâtre démocratique…

En punissant à Tortuga, ils prétendent au passage, punir à tou/tes ceu/elles qui nient l’incorporation du pacte social ; que ce soit les groupes anarchistes, qui s’assument en offensive ouverte contre l’État/capital, avec ses symboles et formes organisatrices, comme aussi tous les groupes et individuEs d’étudiantEs qui, de forme insurrectionnelle gagnent les rues et laissent sur elles la sueur et le sang, au travers de longues journées d’émeutes avec la police.

Tout le contexte vécu, ces derniers temps sur ces terres que l’on appelle Chili, constitue une scène de plus à l’intérieur de la guerre sociale qui se livre dans différentes parties du « globe ».

Le débordement de la « manifestation citoyenne » pour part des incontrôlables supère une fois encore, avec les faits et les mots, le contrôle social et le sens de la normalité installé à travers des médias massifs.

C’est sur ce même sentier de lutte et d’action, de persistance et persévérance, que Tortuga avait pris les paroles et les rêves, les transformant en armes, en attaquant, malgré les possibles conséquence que tou/tes nous connaissons.

L’État/capital au travers de ses appareils juridiques/policiers/médiatiques prétend que son autorité ne se mette pas en question. La diffamation publique, la répression, la prison et les balles seront quelques-uns des divers outils qui seront utilisés ayant pour objectif la destruction des volontés et actions des irréductibles qui ne cherchent pas le dialogue car ils s’assument en guerre contre toute autorité.

Dans ce sens, la peur, la paralysie, la passivité ou le silence devant la situation à laquelle se confronte Luciano revient à céder, en pratique, le terrain face à l’ennemi. Notre résignation face à ce qu’il se passe avec notre camarade laissera la victoire au pouvoir et à ses mécanismes de contrôle.

Le rôle des journalistes/policiers à l’apogée des conflits

L’État, ayant honte du manque de résultats concrets vis-à-vis de la criminalisation des responsables des attaques à l’explosif qu’il a reçu, élabore des théories ridicules qui cherchent du support au sein de la stupidité policière, des médias et l’indifférence massive.

Lamentablement, l’accident de Tortuga leur donne l’occasion parfaite pour exécuter un immense appareillage à la mode de l’ancien cirque romain afin d’appliquer leurs lois.

Dans ce processus de lynchage publique, non seulement se sont impliqués la police et les juges, mais aussi les médias massifs qui jouent un rôle fondamental. Complices, collabos et participants des relations de pouvoir.

Ils ne travaillent pas seulement ouvertement avec la police, en plus de cela ils ne relâchent pas d’efforts pour exposer publiquement et avec répugnance les corps des camarades, que ce soit avec leurs blessures exposées, leur corps mort ou bien sur le banc des accuséEs.

Ils ont exposé notre frère Mauri, montrant son corps mort, provoquant une douleur profonde chez ses proches et camarades. Ils ont inventé une supposée interview avec de faux camarades de Mauri, seulement avec l’envie de le mépriser et ils ont systématiquement attaqué son environnement d’affects et de compromis. Ils ont validé leurs reportages infâmes, tout ce mauvais tour répressif du « caso bombas ».

La claque que nous avons reçu de la part des journalistes ne peut pas s’oublier, ne peut pas se normaliser et ingénument croire que ce sont seulement quelques excès de personnes ponctuelles. Ils nous ont attaqué, ils ont touché et vulnérabilisé l’honneur de nos frères et sœurs et ce coup-là, nous devons leur faire payer, pas à pas, jusqu’à les faire reculer.

C’est le travail de la presse, à chaque fois plus compromise dans la lutte directe contre ceu/elles qui passent à l’offensive, qui a généré des stéréotypes burlesques de ceu/elles qui luttent. Leurs reportages provoquent une paranoïa et une satanisation, cela générant des concepts tel que « vandales », « sans âme » et « violentistes » pour en citer quelques exemples.

Ils installent en ces jours le premium du bon citoyen, ils décrètent la minute de la célébrité pour les imbéciles qui collaborent avec les organismes de contrôle, qui assument des positions réactionnaires et délatrices dans les mobilisations étudiantes.

Mais les pions journalistes n’en sont pas restés là et ont donné un pas en avant, persécutant, dénonçant et diffamant de manière burlesque nos camarades. Ils sont arrivés à un point tel que des journalistes tel que Max Frick et F.A.V.P se présentent comme témoins protégés pour le procès du « caso bombas ».

Leurs témoignages, tissus de mensonges et reflets de revanches personnelles cherchent à condamner nos camarades dans un des cas les plus médiatiques des derniers temps. Pour leurs déclarations ces idiots reçoivent la protection et l’argent de l’État… leurs vies grossissent confortables, pendant que nos frères souffrent l’enfermement.

Notre réponse : solidarité

C’est face à ce genre de faits que nous devons clarifier que la solidarité révolutionnaire, l’internationalisme et la mémoire active sont des éléments substantiels et indissolubles dans tout  processus de lutte.

Aux camarades qui sont en première ligne de tir, recevant les coups du pouvoir, nous, depuis ce petit geste écrit, nous crions à pleins poumons : solidarité, mémoire et action !!!!

Nous nous fraternisons avec tou/tes ceu/lles qui se confrontent directement au capitalisme et notre cri se déchaîne pour ceu/elles qui aujourd’hui, ne sont plus physiquement avec nous. Nous ne les oublions pas, nous sommes avec vous tout le temps et dans toutes les formes possibles, toujours là, éternellement présents.

C’est celui-ci le moment où la consigne « personne n’est seulE dans la guerre sociale » doit prendre forme dans une signification pratique bien spéciale. Cela dépend seulement de nous, c’est évident et de nos réelles volontés pour concrétiser l’effort solidaire.

Toutes les actions sont extrêmement importantes et urgentes, les lettres, les tracts, la discussion, l’agitation, les bombes et le feu alimentent l’esprit sauvage de nos camarades.

Pour celà, l’appel se réfère à l’organisation de la solidarité ce 22 septembre. Nous devons faire sentir au travers de tout type de geste, à notre frère et camarade, que les guerrierEs de tous les coins du monde l’accompagnent pendant ces moments difficiles. Car la lutte est une, à l’intérieur et à l’extérieur, pour la Liberté. L’oubli et le silence… sont seulement une des caractéristiques des traîtres.

Débattre, informer, attaquer, ni un pas en arrière face à l’ennemi.

Du feu et encore du feu pour le capitalisme, ses défenseurs et ses faux critiques.

Un salut fraternel et un soutien total pour notre camarade Luciano lors de ce moment difficile et pour ceux qui arrivent.

Esprits insurrectionnels : ne vous contentez pas de vous émouvoir face à ce qui arrive à Luciano… des paroles aux actes, les actions nous fraternisent, même s’il se peut que la nuit soit bien noire.

Solidarité active avec nos camarades au Chili, en Grèce, en Suisse, au Mexique, aux États-Unis et tou/tes les complices de la révolte dans chaque recoin du monde.

Liberté pour tou/tes les prisonnierEs politiques ! Feu à la prison, et la fugue pour tou/tes les rebelles !

Dans la rue pour tous les jeunes assassinées pendant les manifs étudiantes : Manuel Gutierrez et Mario Parraguéz… nous ne voulons pas de justice bourgeoise, nous cherchons l’ajusticement révolutionnaire…

En mémoire de notre chère camarade Claudia Lopez, jeune anarchiste assassinée par les flics le 11 septembre 1998 dans la población La Pincoya, Santagio du Chili.

Septiembre Negro 2011.

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Pour vivre libres, abattons le capitalisme !

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Détournements relevés à Dijon en juillet 2011

 

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Procès en appel de l’incendie du centre de rétention de Vincennes

Le 21 juin 2008, Salem Souli, un sans-papiers enfermé au centre de rétention de Vincennes, meurt faute de soin. Le lendemain une révolte éclate qui réduit en cendres la plus grande prison pour sans-papiers de France. Cette révolte fait suite à plusieurs mois de lutte à l’intérieur (grèves de la faim, refus d’être comptés, manifestations, départs de feu…). Par la suite, 10 personnes parmi les 270 retenues dans le centre au moment de l’incendie sont arrêtées et emprisonnées pendant plusieurs mois avant d’être jugées. Elles sont condamnées en mars 2010 à des peines allant de 8 mois à 3 ans de prison ferme. Elles font alors appel de cette décision. Un nouveau procès aura lieu à partir du jeudi 6 octobre 2011. En attendant, leur liberté est à la merci de la machine judiciaire.

En première instance, le procès s’est déroulé entre personnes de connivence, juges, avocats de l’État, procureur. Toutes les demandes d’informations complémentaires ayant été rejetées, les avocats des mis en examen ont estimé que les droits de la défense n’étaient pas garantis et se sont retirés. Là encore, lors des audiences préliminaires du procès en appel, la majeure partie de ces demandes, telles celle concernant la mort de Salem Souli, ont été refusées.

Sans doute s’agit-il de faire payer cette petite bouffée d’air grâce à laquelle, durant l’été 2008, plusieurs centaines de personnes sans-papiers ont échappé à l’expulsion et à l’enfermement. En effet 280 places de rétention en moins c’est concrètement moins de rafles et d’arrestations.

Pour expulser toujours plus, l’État a besoin de toujours plus de places en centre de rétention : au début des années 2000, un programme de construction de nouveaux centres partout en France a permis de multiplier le nombre de places. Ainsi, le 1er août dernier a ouvert au Mesnil-Amelot le plus grand centre de rétention de France, où 240 personnes pourront être enfermées. Avec ce programme de construction, l’État s’est donné les moyens d’allonger la durée d’enfermement : avec la loi Besson entrée en vigueur en juillet 2011, le temps de rétention est passé de 32 à 45 jours, ce qui laisse plus de temps aux préfectures pour organiser les expulsions ; plus de temps à attendre, enfermé, puni pour ne pas avoir les bons papiers.

Mais l’incendie du centre de Vincennes n’est pas un cas isolé ni exceptionnel. Entre les murs de ces centres ont lieu chaque jour des actes de résistances individuels ou collectifs, des révoltes, qui parviennent parfois à entraver la bonne marche des expulsions. Ainsi, en mars 2011, le centre de rétention du Canet à Marseille a partiellement brûlé et est resté fermé pendant plusieurs mois. En juillet dernier, 5 départs de feu simultanés se sont déclarés au centre de Lyon Saint-Exupéry, entraînant sa fermeture.

Pour chacune des révoltes nuisant à l’un des rouages de la machine à expulser, l’État doit trouver des coupables. Ainsi à Bordeaux, 2 personnes purgent une peine de 3 et 5 ans, à Marseille, 4 personnes ont  été incarcérées et à Lyon, 4 personnes sont actuellement en attente de leurs procès derrière les barreaux.

Pour tenter d’endiguer ces révoltes, l’architecture des nouveaux centres a été conçue pour faciliter l’isolement et la surveillance des personnes enfermées (petites unités, nombreuses caméras…). Mais quelle que soit la forme que prend la prison, la volonté de ceux et celles qui y sont enfermés sera toujours d’en sortir.

Le procès en appel de l’incendie du centre de rétention de Vincennes aura donc lieu tous les jeudis et vendredis après-midi du 6 octobre au 4 novembre 2011 (Cour d’appel de Paris, Pôle 2, chambre 9).

Ce procès sera sans doute anodin pour la justice mais, les personnes qui comparaîtront y risqueront, elles, leur liberté. Pour nous, ce doit être l’occasion de montrer notre solidarité, mais aussi de rappeler le rôle des centres de rétention, des frontières, des prisons, et la nécessité de les faire disparaître.

Relaxe des inculpés !
Fermeture des centres de rétention !
Liberté pour tous et toutes !

Collectif de solidarité avec les inculpés de Vincennes (contact)

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[Val Susa] Incarcération d’un compagnon punk à Turin

Le 29 août, un compagnon espagnol a été incarcéré. Juan et un au ami ont été arrêtés par la police. Ils sont accusés d’avoir volé 70 litres d’essence d’un bâtiment de la société Anas prés du Val Susa, à Turin. Ils ont été amenés dans la vallée. Après quelques jours, Enrico a été libéré et Juan a été placé en détention.

Ces derniers mois, Juan était à Chiomonte pour se battre contre le TAV. C’est un compagnon spectaculaire et un ami fantastique… Nous ne devons pas le laisser seul !

La colère grandit encore et encore…

Solidarité et colère contre toutes les cages !

Comme il dit toujours : « Un saludo punk – ningún lamento – a cabeza (cresta) alta !! »

Juan Antonio Sorroche Fernandez
c/o Casa Circondariale Lorusso Cotugno
via Pianezza 300
10151 Torino – Italy

P.-S. : En 2008, lorsqu’il était en prison à Poggioreale (après ce qui s’est passé à Bologne le 13 octobre 2007), la police a bloqué chaque lettre écrite en espagnol, mais avant d’avoir plus d’informations, il serait mieux de lui en écrire en italien (pour répéter : c’est juste une opinion/crainte à cause du passé).

UP THE PUNKS ! ACAB !

Traduit de l’anglais (325) par Base de données anarchistes, 20 septembre 2011.

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Nouveaux tags à l’université de Caen : réponse aux propos antisémites

Vraisemblablement dans la nuit de lundi à mardi, des graffitis en réponse aux tags antisémites ont été peints sur les murs du bâtiment de droit du campus 1 de l’université de Caen. Ces tags semblent répondre aux précédentes inscriptions découvertes la veille.

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Les auteurs de ces méfaits se revendiquent comme anarchistes. L’université, qui avait condamné les premiers, n’a pas encore réagi.

Leur presse (Ouest-France), 20 septembre 2011.

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