[Pau] À peine installées, les caméras de Saragosse sont déjà hors service

 

« C’est la cata ! » À l’image de la présidente Danièle Iriart, c’était la consternation hier matin à l’Office palois de l’habitat (OPH). Les 9 caméras de vidéoprotection installées la semaine dernière dans les trois halls d’entrée de l’immeuble Isabe ont en effet été saccagées dans la nuit de mardi [13] à mercredi [14 septembre].

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Des caméras de vidéoprotection installées dans les halls de l'immeuble Isabe, il ne restait rien hier mercredi

Quelques heures avant, la directrice de l’OPH, Joëlle Chiffoleau nous expliquait que le dispositif était en période de test et n’était pas encore opérationnel.

Hier matin, le concierge de l’immeuble, occupé à ramasser tous les morceaux éparpillés au sol, a pu constater qu’il ne le serait pas avant un bon moment. Rappelons que la mise en place du dispositif avait été votée en juin dernier en conseil d’administration « à la demande de la police nationale » et après accord de 81 locataires sur 112.

« Sentiment de dégoût »

Il s’agit de lutter contre les rassemblements de jeunes en entrée d’immeuble, et de prévenir d’éventuels trafics fréquemment dénoncés par les habitants. L’équipement n’aura donc même pas eu le temps de démontrer, ou pas, son efficacité. « Au niveau de toutes les personnes impliquées dans cette opération, il y a un sentiment de dégoût, commentait hier Joëlle Chiffoleau. Mais on craignait que cela arrive. »

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Joëlle Chiffoleau, directrice de l'Office palois de l'habitat

La crainte était partagée dans l’immeuble apparemment. « C’était sûr que cela allait arriver, estime évelyne, une locataire. Je l’avais dit lors de la dernière réunion. C’est vraiment de l’argent jeté par la fenêtre ! On verra l’année prochaine si on ne nous demande pas un supplément. Mais même si ce n’est pas répercuté, ce sont quand même nos impôts qui sont partis en fumée ! »

Le coût de l’installation est annoncé à 50’000 euros. Mais il prend en compte aussi la modification des trois entrées (les portes ont été avancées), la remise en route du système de badge et le PC vidéo. La facture pourrait s’alourdir. « On envisage sérieusement de renouveler les caméras », précise en effet la directrice de l’OPH. Mais voilà qui devrait prendre du temps : lancer une autre consultation, passer de nouvelles commandes… Avec le risque de s’exposer à une nouvelle expédition anti-caméras. « On va aller au bout de la démarche, promet Danièle Iriart. Ils finiront par se lasser. »

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Chaque hall d'entrée avait été équipé de trois caméras dont les images allaient pouvoir être utilisées par la police nationale

L’OPH a déposé plainte hier au commissariat. Du côté du bailleur, on espérait pouvoir identifier les auteurs des dégradations grâce aux images filmées par les caméras avant leur destruction. Le directeur départemental adjoint de la sécurité publique n’a souhaité donner aucune information hier. Mais il affichait sa confiance : « Laissons les investigations se dérouler. Il suffit d’attendre. »

Leur presse (La République des Pyrénées), 15 septembre 2011.

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