[Marseille] Justice pour Yassin

Marseille : près de 150 personnes défilent en hommage à Yassin Aibeche, tué par un policier

Près de 150 personnes se sont rassemblées ce samedi, à la cité Felix Pyat de Marseille, à la mémoire d’un jeune homme tué mi-février par un policier alors qu’un hommage similaire avait lieu à Paris en mémoire des victimes d’exactions policières.

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Les proches du jeune homme sont descendus dans les rues de Marseille ce samedi.

Près de 150 personnes se sont rassemblées samedi à la cité Felix Pyat, un quartier sensible du 3e arrondissement de Marseille, à la mémoire d’un jeune homme tué mi-février par un policier sous l’emprise de l’alcool, a constaté une journaliste de l’AFP. C’est avec le visage grave que la famille et les amis de Yassin Aibeche, 19 ans, se sont regroupés autour du stade Felix Pyat, avant de défiler près du lieu du drame, une épicerie. De nombreux proches portaient des tee-shirts floqués de la photo de Yassin. Sa mère, présente tout au long du cortège, portant le portrait de son fils, envahie par l’émotion, n’a pu s’exprimer lors de l’hommage au jeune garçon. « C’est dur, je n’y arrive pas », a-t-elle déclaré en pleurs.

Une prière a été prononcée par un religieux en la mémoire du jeune homme sous le regard de nombreux élus de Marseille, dont la sénatrice PS Samia Ghali, et l’adjointe UMP au maire de Marseille chargée de l’action familiale, Nora Preziosi. Dans le défilé, une voisine venue avec sa petite fille était venue pour « la maman ». « C’est terrible ce qui est arrivé à son fils », dit-elle.

« Le mal est fait aujourd’hui (…) mais qu’est ce qu’on fait pour les minots de demain ? »

Le 13 février, un policier, qui se trouvait dans une supérette, avait fait une remarque au jeune homme parce qu’il fumait du cannabis. Une altercation s’en était suivie et le policer avait tiré avec son arme de service, le blessant mortellement. Le policier a été mis en examen pour meurtre et écroué. « Cette manifestation n’a pas été faite contre la police mais contre certains policiers. La police on en a besoin, seulement il y a des policiers qui ont un regard négatif sur ces jeunes de quartier », a déclaré Hanifa Taguelmint, la tante du jeune homme. « Le mal est fait aujourd’hui, mon neveu est mort, mais qu’est ce qu’on fait pour les minots de demain ? Ces gamins, ont les a assez discriminés. Ces jeunes sont bons au fond d’eux, ils font quelques conneries mais ils n’ont qu’une envie c’est de draguer une fille, aller au resto et se projeter dans l’avenir », a-t-elle ajouté.

Les jeunes de la cité Felix Pyat qui se sont impliqués dans l’organisation du rassemblement ont défilé pacifiquement, encadrés par des éducateurs. « C’est pour éviter tout débordement », a expliqué l’un d’eux. Par ailleurs, à Paris, environ 150 personnes ont manifesté pour dénoncer les « crimes policiers » et réclamer « vérité et justice » à l’appel d’un collectif de familles ayant perdu un proche après l’intervention des forces de l’ordre.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer, 23 mars 2013)

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