La police travaille à Ustaritz (Pays basque)

Pays basque : une fillette termine au poste de police pour des impayés de cantine

Une policière municipale est venue chercher la fillette de 5 ans à la cantine à Ustaritz. Léa a cru « que ses parents étaient morts ». Son père ne décolère pas.

Léa, élève de grande section de maternelle, a cru « que ses parents étaient morts » parce qu’une personne en uniforme est venue la chercher à la cantine, alors qu’elle était attablée avec ses camarades, mardi. La fillette a aussi confié à ses parents que ses copains ont imaginé qu’on allait la mettre en prison…

Ni l’une ni l’autre de ces pensées ne correspond à la réalité. Elles sont la conséquence de l’arrivée d’une policière municipale, mardi midi, à la cantine d’Ustaritz où la fillette n’était, selon ses parents qui sont en cours de séparation, plus inscrite. En effet, à la suite d’impayés, la Mairie avait fait savoir à la maman que l’inscription de sa fille était suspendue. Situation acceptée.

Le père, qui a déjà assumé une partie des impayés, s’indigne qu’on en soit arrivé à une intervention policière au réfectoire pour une facture de 170 euros.

Qui a donné l’ordre ?

« Je suis prêt à régler le problème financier qui est loin d’être insurmontable. Il est même secondaire par rapport à ce qu’on a imposé à ma fille. Je veux comprendre qui a donné l’ordre d’intervention à la police municipale et pourquoi. J’ai entrepris des démarches, hier mercredi, à la mairie et on m’a d’abord dit que c’était faux, qu’il n’y avait pas eu intervention  »manu militari ». »

Les parents rapportent que la policière a reconduit la fillette chez sa mère où il était prévu qu’elle prenne le repas de midi puisqu’elle n’était, en principe, plus inscrite à la cantine. Sa maman n’était pas chez elle puisqu’elle était partie à l’école chercher la petite. La policière a alors ramené Léa au poste.

« Comme si elle avait fait quelque chose de répréhensible. Elle est très traumatisée par cet épisode » s’offusquent les parents en demandant à ce que les responsabilités soient établies.

Le père a donc entrepris des démarches auprès de la mairie. « J’ai rencontré des responsables administratifs qui n’ont voulu me répondre par écrit que si je formulais moi-même mes demandes par écrit. Ce que j’ai fait. En gros, on me répond que l’ordre est venu de la hiérarchie. Mais je ne sais toujours pas qui est cette hiérarchie. »

Le maire d’Ustaritz, Dominique Lesbats, a été sollicité hier par Sud Ouest mais n’a pu être joint.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Véronique Fourcade, SudOuest.fr, 10 janvier 2013)

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