[Koidu, Sierra Leone] Hideux dans leur apothéose / Les rois de la mine et du rail / Ont-ils jamais fait autre chose / Que dévaliser le travail ?

Mines/Sierra Leone : enquête sur deux décès

La police de Sierra Leone a annoncé aujourd’hui avoir ouvert une enquête après la mort, cette semaine, de deux jeunes à Koidu (est) lors de la répression d’une manifestation d’employés d’une mine de diamants qui réclamaient de meilleures conditions de travail. Selon le chef adjoint de la police Richard Moigben, cité aujourd’hui par des médias locaux, la police criminelle de Kono, district abritant Koidu, cherche par cette enquête à « déterminer la cause du décès » de ces deux jeunes, un motocycliste et un élève. Il n’a pas fourni de détails.

D’après leurs familles et des témoins, il s’agit d’un chauffeur de taxi-moto, Abdul Kamara, et d’un élève, Alimamy Komba Williams, 14 ans. Ils ont été tués le 18 décembre lors de la dispersion par la police d’une manifestation d’employés grévistes du groupe Octéa Diamond, appartenant à des Sud-Africains et exploitant la mine à ciel ouvert de Koidu. D’après des résidents et des sources au sein de la compagnie, les employés de la mine ont déclenché leur grève le 17 décembre à la suite de l’échec de négociations avec les dirigeants d’Octéa Diamond. Le mouvement a été pacifique jusqu’au lendemain, lorsqu’ils ont décidé de bloquer l’accès à la mine, en réclamant l’amélioration de leurs conditions de travail.

La police est intervenue pour disperser les grévistes, ce qui a provoqué de violents affrontements. Selon des résidents, les policiers ont tiré sur les manifestants. Bilan : deux morts, plusieurs blessés et un nombre indéterminé de personnes arrêtées.

Entre six et huit personnes blessées lors des violences ont été traitées à l’hôpital public de Koidu, selon des sources médicales. Trois de ces blessés y demeuraient aujourd’hui sous observation mais leur vie n’est pas en danger, a précisé un médecin.

D’après une source au sein de la compagnie, des équipements de l’entreprise ont été incendiés, des clôtures et magasins endommagés. Selon des témoins joints sur place aujourd’hui, le calme est revenu à Koidou et des discussions étaient en cours à huis clos entre la direction d’Octéa Diamond, les délégués des grévistes, des représentants du ministère du Travail et de la société civile.

Presse esclavagiste (Agence Faut Payer, 21 décembre 2012)


Violent strike halts work at Sierra Leone Koidu diamond mine

Work at Sierra Leone’s Koidu diamond mine, operated by Israeli billionaire Beny Steinmetz’s Octea group, has been suspended indefinitely following a violent strike that resulted in at least two deaths, a company spokesman said on Friday.

Koidu, owned by Steinmetz’s BSG Resources through Octea, which is looking at a possible listing, sells diamonds worldwide to jewellers such as Tiffany & Co.

« Work at the Koidu mine has not resumed yet, and a back-to-work-date has not been set yet, » the spokesman said, requesting not to be named.

The violence erupted after miners began what the company said was an illegal strike on Dec. 18, demanding bonus payments based on two performance targets offered by the company.

The company said in a statement later on Friday that the workers met their first objective in May, which included the recovery of 35,000 carats of diamond, and a bonus was paid.

« The second target was the consistent achievement of 40,000 carats per month from June to December 2012, which would trigger a second bonus payment, » but the workers failed, it said.

The firm said it was working with the Sierra Leone government to resolve the issue, which could tarnish the west African nation’s image as an emerging investment destination.

Sierra Leone’s government is trying to shed the image of the bloody civil war years that were partially funded by so-called blood diamonds.

Despite investments in Sierra Leone’s growing mining sector which includes iron ore and agriculture sector, poverty and unemployment remain rampant and discontent over labour issues boils over frequently.

A similar incident occurred in the mine in 2007 during which two people were killed after police opened fire at protesters.

Another labour-related violence occurred in April in the Bumbuna district where mine workers protested at African Mineral’s iron ore mine. A woman was killed and at least six others were injured as the result of clashes between police and protesters.

Presse esclavagiste (Reuters, 21 décembre 2012)

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