Égypte : Affrontement entre population et forces de répression
Des heurts ont éclaté lundi au Caire entre des centaines de manifestants égyptiens et les forces de sécurité, un an après des affrontements qui avaient fait 42 morts dans la capitale égyptienne, plusieurs mois après le renversement du régime d’Hosni Moubarak.
Des manifestants ont démoli un mur de béton qui avait été construit l’année dernière par la police égyptienne pour empêcher les manifestants de la place Tahrir, dans le centre du Caire, de marcher vers le siège des forces de sécurité. Les manifestants ont également tiré des feux d’artifice contre les gardiens de ces immeubles, incitant ces derniers à répliquer avec des pierres.
L’année dernière, des affrontements meurtriers connus sous le nom de « Mohammed Mahmoud », en référence à la rue où ils ont lieu, avaient été déclenchés par une forte répression policière contre un « sit-in » de manifestants blessés. Les violences avaient duré plusieurs jours et blessé des centaines de personnes.
La rue Mohammed Mahmoud est devenue un symbole du soulèvement contre le régime et un musée en plein air. Les murs sont couverts de graffitis, de slogans et d’images de la révolution.
Selon un responsable médical, au moins 60 manifestants et 10 policiers ont été blessés dans les affrontements de lundi.
Des manifestants portaient une bannière où l’on pouvait lire « Les Frères musulmans ne sont pas autorisés », tandis que d’autres scandaient « Le peuple veut renverser le régime », en référence au président islamiste Mohamed Morsi. Les Frères musulmans avaient évité les affrontements de rue avec les militaires l’an dernier afin de se concentrer sur la campagne et les élections.
Un manifestant, Abdullah Waleed, a déclaré que la manifestation visait à faire ouvrir les rues du centre-ville qui sont bloquées depuis un an.
« Alors que nous détruisions les blocs de ciment, les forces de sécurité nous ont tiré dessus », a-t-il dit. « J’ai été blessé par des balles de plomb. »
Leur presse (Métro, 20 novembre 2012) via Solidarité ouvrière
(…) Les manifestants ont installé des hôpitaux de campagne près de la place Tahrir afin de soigner les blessés. Une source médicale présente dans l’un de ces hôpitaux a fait état d’au moins « une centaine de blessés ». (…)
Leur presse (Agence Faut Payer, 19 novembre 2012)