Comment travaille la BAC ?

http://juralib.noblogs.org/files/2012/10/014.jpgExclusif : pourquoi l’affaire de la BAC Nord de Marseille fait trembler Beauvau

Dans les quartiers Nord de Marseille, les flics de la BAC partaient parfois en expédition comme des voyous. Mission : dépouiller les dealers. Du jamais vu en France à cette échelle.

Le scandale qui secoue la police marseillaise risque de marquer pour longtemps la police nationale.

L’affaire est hors norme pour plusieurs raisons, et d’abord à cause du nombre de fonctionnaires concernés : pas loin de la moitié des effectifs de la brigade anti criminalité chargé des quartiers Nord de la cité phocéenne, soit une trentaine de personne.

Elle est aussi hors norme dans la forme. Ces gardiens de la paix ne sont pas seulement soupçonnés de s’être nourris sur la bête, autrement dit d’avoir prélevé ici et là une liasse de billes dans la poche des dealers, quelques barrettes de shit ou un bijou de temps en temps. Ils sont soupçonnés d’avoir monté de véritables razzias dans les cités, visages dissimulés sous des cagoules, façon braqueurs, et battes de base-ball en main. Bons connaisseurs de cers quartiers, ils savaient à quelles portes frapper pour trouver de la came ou de l’argent.

Dans ces territoires perdus de la République que sont les quartiers Nord de Marseille, les « cow-boys » de la BAC avaient inventé une police éloignée de tous les canons habituels. Une police peu républicaine, comme si le terrain avait déteint sur eux, à moins que ce ne soit le contraire.

L’affaire surprend enfin par la durée : ces pratiques étaient apparemment répandues depuis des années. Pire, elles étaient connus de beaucoup. Il aurait suffi d’écouter ceux qui demandaient leur mutation aussitôt arrivés sur place pour prendre la mesure de la situation. Aucun responsable hiérarchique ne l’a fait. Pourquoi ? C’est la question que se pose aujourd’hui le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. Une question à laquelle un commissaire passé par Marseille offre un début de réponse : « Aucun de nous ne voulait prendre le risque d’aller regarder sous le tapis, de crainte de voir son nom associé à une sale histoire ».

Le dernier responsable de la sécurité publique à Marseille, Pascal Lalle, en poste dans la ville pendant 4 ans, avait bien mené un début d’enquête. Mais selon ses dires, il n’avait obtenu aucune preuve. Affaire classée, donc, jusqu’à ce que s’en mêle le nouveau préfet délégué à la police, Alain Gardère. Nommé par Claude Guéant au mois de septembre 2011, il s’empare du dossier et saisit l’inspection générale des services.

Depuis, grand ménage oblige, Pascal Lalle a été promu directeur central de la sécurité publique et Alain Gardère a été recasé à l’aéroport de Roissy. Les successeurs, au premier rang desquels le Préfet Jean-Paul Bonnetain, auront-ils les effectifs suffisants pour redresser la barre ? La probable mise sur la touche d’une bonne partie des effectifs de la BAC pourrait bien compromettre la mission.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Frédéric Ploquin, blog de Marianne Secret police, 4 octobre 2012)


BAC de Marseille : des policiers devant le magistrat instructeur

Soupçonnés de vols et de racket, 5 des 12 policiers interpellés mardi ont commencé à être déférés dans la matinée.

Les policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) du nord de Marseille soupçonnés de vols et de racket ont commencé à être déférés dans la matinée de vendredi 5 octobre au parquet de Marseille, a-t-on appris de source judiciaire.

Cinq hommes, en civil, sont arrivés vers 7h15 au palais de justice à bord de deux fourgons de la gendarmerie dont ils sont descendus le visage découvert. Les autres policiers devraient être présentés devant le juge d’instruction dans la journée ou samedi matin.

Douze policiers avaient été interpellés mardi dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en février sur des faits de vol et d’extorsion qu’ils auraient commis en bande organisée auprès de dealers ou de vendeurs de cigarettes de contrebande. Des faits passibles de 20 ans de réclusion.

Argent, haschich et objets

De l’argent et du haschich ont été saisis lors des perquisitions effectuées dans le cadre de l’enquête, avait indiqué jeudi une source judiciaire. Selon une source proche de l’enquête, les contenus des casiers des vestiaires de la BAC nord ont été placés sous scellés. Des équipes cynophiles ont découvert 500 grammes de haschich au total, de l’argent et des objets ayant aussi été saisis.

Des analyses comptables ont été effectuées sur les comptes bancaires des suspects pour retrouver la trace de plusieurs dizaines de milliers d’euros d’argent sale et des vérifications sur leur train de vie ont été effectuées.

Le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest, communiquera sur l’affaire à 11 heures.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (tempsreel.nouvelobs.com, 5 octobre 2012)


VIDEO – Exclusif TF1 – BAC de Marseille : un policier témoigne

Témoignage exclusif pour TF1 d’un policier qui a assisté aux agissements de certains policiers de la BAC nord de Marseille. Mardi, 12 fonctionnaires de ce service ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés de vol et d’extorsion.

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VOIR LA VIDÉO

« En France, il y a trois polices : la police parisienne, où vous êtes au top, la police nationale et malheureusement, dans le fond des ténèbres, vous avez la police marseillaise ». Cette phrase choc, c’est celle d’un policier qui a témoigné en exclusivité pour TF1. Celui-ci — à visage couvert —, explique qu’il a assisté à certains agissements contraires à la loi de la part de policiers de la brigade anti-criminalité du nord de Marseille.

Mardi, 12 policiers de cette brigade ont été interpellés dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en février sur des faits de vol et d’extorsion qu’ils auraient commis en bande organisée auprès de dealers ou de vendeurs de cigarettes de contrebande. Des faits passibles de 20 ans de réclusion.

« Vous devenez un mauvais policier »

De dos, capuche sur la tête, il détaille les procédés, édifiants, dont il a été témoin dans l’exercice de ses fonctions : « Si vous avez besoin  de sous, on va dans une cité et on se sert sur les individus (…) Vous avez interpellé un vendeur de résine de cannabis et des collègues mal intentionnés lui proposent de le laisser repartir en échange de ce que son sac contient, à savoir de la résine, de l’argent liquide… ».

Peut-on rester en dehors de ce système ? « Vous résistez mais vous devenez un mauvais policier entre guillemets », explique-t-il. « Après, vous subissez un lynchage au sein du service », ajoute-t-il. Selon lui, sa hiérarchie était au courant.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (lci.tf1.fr, 4 octobre 2012)


INFO RTL – Perquisitions accablantes dans les locaux de la brigade anti-criminalité Nord de Marseille

Les suites de l’enquête sur l’histoire de policiers ripoux à Marseille — douze hommes de la brigade anti-criminalité des quartiers Nord soupçonnés d’avoir racketté des dealers. Pour RTL, Julien Dumond vous révèle que la Police des polices a perquisitionné dans les locaux de la BAC. Bonne pioche ! Les « bœufs-carottes » ont découvert dans les faux plafonds du haschich, des bijoux et de l’argent liquide. Pour piéger les policiers, des mini-caméras et des micros avaient été cachés dans les véhicules de service. D’autres interpellations sont à prévoir rapidement.

Les contenus de casiers des vestiaires de la Brigade anti-criminalité (BAC) des quartiers Nord de la ville, dont douze fonctionnaires sont en garde à vue dans cette affaire, ont été placés sous scellés.

Des équipes cynophiles ont permis la découverte de 500 grammes de haschisch au total, de l’argent et des objets ayant aussi été saisis. Julien Dumond, pour RTL, évoque aussi des bijoux et des découvertes dans les locaux de la BAC et au domicile de policiers.

Des analyses comptables ont en outre été effectuées sur les comptes bancaires pour retrouver la trace de plusieurs dizaines de milliers d’euros « d’argent sale » et des vérifications sur le train de vie des suspects ont été effectuées, a-t-on ajouté de source proche de l’enquête.

Membres de la brigade anti-criminalité (BAC) du nord de la ville, ils ont été interpellés mardi sur commission rogatoire d’une juge d’instruction qui enquête depuis février sur des faits de vol et d’extorsion qu’ils auraient commis en bande organisée auprès de dealers ou de vendeurs de cigarettes de contrebande.

Les suspects sont entendus par les enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale dans les locaux de la caserne de la gendarmerie à Marseille, « un gage de neutralité » dans cette affaire, selon une source proche du dossier qui s’attend à de premiers défèrements vendredi devant le magistrat instructeur.

La garde à vue des suspects, entendus par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) à la caserne de gendarmerie de Marseille, peut durer 96 heures, les premiers défèrements au parquet pouvant intervenir vendredi.

Dans le cas où ces fonctionnaires seraient mis en examen et placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer, voire écroués, les effectifs de la BAC nord, qui compte environ 70 personnes, s’en trouveraient sensiblement réduits. Des solutions de remplacement sont déjà à l’étude, « selon les dégâts que fera l’affaire ».

Publié par des larbins de la maison Poulaga (RTL.fr avec dépêches, 4 octobre 2012)


(…) Une enquête préliminaire avait été ouverte en novembre 2011 après des signalements au parquet, notamment du préfet de police de l’époque, Alain Gardère, qui avait reçu des victimes présumées du racket des policiers de la BAC nord, selon une source proche du dossier.

Une surveillance accrue du noyau dur de l’équipe de policiers suspectée, notamment des grades plus anciens, avait alors été mise en place avec l’installation de micros et de caméras dans les locaux de la BAC et dans des véhicules de fonction, a-t-on indiqué de source proche de l’enquête.

L’instruction s’est récemment accélérée après le témoignage à la télévision d’un homme se présentant comme un ex-policier de la BAC nord, révoqué en mars pour avoir relâché un dealer. De dos et la voix modifiée, il avait dénoncé des vols d’argent, de drogue ou de scooters, disant avoir subi « des menaces » pour avoir voulu dénoncer ces pratiques.

La garde à vue des suspects, entendus par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) à la caserne de gendarmerie de Marseille, peut durer 96 heures, les premiers défèrements au parquet pouvant intervenir vendredi. Le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest, communiquera sur l’affaire vendredi lors d’une conférence de presse à 11H00.

Ce coup de filet secoue la police marseillaise, qui avait déjà fait l’objet d’une opération « mains propres » à l’été 2010 sur fond d’arrestations dans le milieu du grand banditisme local. Des solutions sont à l’étude pour remplacer, au sein des 70 effectifs de la BAC nord, les policiers qui pourraient être placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer, voire écroués.

« Il faut faire la part du vrai et du faux dans cette enquête, entre ce qui relève de la délinquance et ce qui est le travail quotidien de l’ensemble des policiers de terrain. Entre indics et policiers, c’est du donnant-donnant », a déclaré à l’AFP l’avocate de l’un des suspects, Me Béatrice Manoukian. Les policiers, à qui leur hiérarchie « demande de faire du chiffre mais pas de vague », « ont peu de moyens et ne sont pas soutenus », a-t-elle dit.

« Il ne faut pas oublier que la même BAC, il y a quelques années, a effectué une saisie d’un million d’euros dans des sacs poubelles sur un dealer pris en flagrant délit près de sa voiture. Or, pas un euro n’avait été détourné », a souligné un ancien membre de l’unité.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer via LePoint.fr, 5 octobre 2012)


Marseille : vingt policiers soupçonnés de corruption

INFO LE FIGARO – L’affaire de la BAC des quartiers nord est beaucoup plus grave que prévu.

Le Figaro est en mesure de révéler que près de vingt fonctionnaires de police en activité auraient trempé, à des degrés divers, dans ce scandale. Un haut fonctionnaire explique : « Les agents avaient pris la fâcheuse habitude de dépouiller des dealers ou des receleurs dans les quartiers. Ils volaient le contenu des sacoches ou des sacs remplis d’argent liquide des vendeurs de stupéfiants ou de cigarettes de contrebande, mais aussi des quantités de drogue saisie hors procédure, et puisaient également dans les stocks de bijoux volés des receleurs. »

De fait, comme le révèle ce jeudi RTL, la police des polices a retrouvé en perquisition dans les locaux de la BAC du haschich, des bijoux et de l’argent liquide. Ils étaient cachés dans les faux plafonds des bureaux de la brigade.

Comme cela avait été indiqué au Figaro dès le départ, dans cette enquête, la police des polices a été jusqu’à poser des micros dans les voitures de service des ripoux, mais aussi des caméras dans leurs bureaux, pour les prendre sur le fait. En effet, ces agents se méfiaient de leurs téléphones mobiles, habitués à pratiquer des écoutes au quotidien.

« J’ai honte, ces fonctionnaires ont rejoint le camp des voyous », déplorait jeudi un commissaire de police. D’autres arrestations sont à prévoir dans cette affaire, où douze agents se trouvent déjà en garde à vue chez les « bœufs-carottes », dans les locaux de la gendarmerie de Marseille, jugés plus « sûrs » que ceux de la police…

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Jean-Marc Leclerc, LeFigaro.fr, 4 octobre 2012)


Marseille : mais qui sont les pots-pourris ?!

Zone Interdite, émission diffusée le 24 septembre 2012 par la chaîne française M6, dresse un tableau édifiant d’une ville méditerranéenne où la drogue a remplacé la bouillabaisse. Le nom, racoleur et terrifiant à souhait : « Marseille : la ville des règlements de compte par armes à feu » ! Pour sûr qu’avec un titre à la sauce polar, M6 s’est octroyé une audience considérable et pour ce, il lui fallait couper au montage de ce reportage, les choses qui se passaient bien pour y montrer un fondu de gros clichés qui feraient fuir n’importe quel touriste, au grand dam de Philippe Pujol. Pujol, un journaliste à la Marseillaise qui ne décolère pas contre l’émission en la traitant de « grosse merde aux relents sarkozistes, voire racistes et de fantasmagorie populiste » et qui met en lien sur son blog ses dix reportages en version doc : French Deconnection

PDF ici : French Deconnection Épisodes 1 à 10

Ouf ! se dit-on en cœur. On pourra à nouveau savourer la bouillabaisse sans avoir à dévisager et scruter les moindres gestes de tous les immigrés qu’on sera appeléE à croiser dans cette cité phocéenne !

Or patatra ! Qu’apprend-on, alors qu’on est déjà en train de préparer notre petit baluchon pour passer ce week-end dans cette ville devenue à nouveau fréquentable et de manger des plats aspergés de tabasco en attendant, ceci afin de s’habituer à la rouille de cette fameuse bouillabaisse qui nous fait tant saliver ? Que la BAC, une section policière autrement nommée « Brigade Anti-Criminalité », est une Belle Agence du Crime qui s’est distinguée par des : « Vols et extorsion de fonds en bande organisée, d’acquisition, détention et transports de stupéfiants, et pour couronner le tout, de violences aggravées » ! Pour un peu, on se risquerait presque à faire un petit trait d’humour style : « Mais que fait donc la police ?? » Ben la police, elle surveille la police ! Alors qui surveille les criminels ?! Et qui sont les criminels ?!

On regarde alors son baluchon, la bouteille de tabasco dont le contenu nous arrache la gueule depuis quelques jours et on réfléchit. Et on se dit : « Mais merde ! Quel plaisir va-t-on avoir à manger la fameuse bouillabaisse marseillaise si on passe notre temps à épier et à scruter les moindres faits et gestes de tous les immigrés et de tous les pandores qu’on va obligatoirement être amené à croiser ?! »

Optons donc pour une bonne fondue et, pour dépenser un peu les euros qu’on a mis de côté pour passer notre week-end en bord de mer, on va se faire quelques petits paris sur les matchs de handball à Montpellier … histoire de ne pas être trop frustréEs d’avoir reporté notre petit séjour Méditerranéen. Et toc !

Les AZAs, 3 octobre 2012


Coup de filet parmi des policiers marseillais soupçonnés de vol et d’extorsion

Quatre policiers marseillais ont été interpellés mardi et des perquisitions menées dans leurs locaux dans le cadre d’une enquête judiciaire portant sur le vol ou l’extorsion d’argent, de stupéfiants et de cigarettes de contrebande.

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Façade de la BAC nord à Marseille

Le porte-parole de la Direction générale de la police nationale (DGPN), Pascal Garibian, a indiqué  que des fonctionnaires de la brigade anti-criminalité (BAC) du nord de Marseille avaient été interpellés par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN, la « police des polices »).

Le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest, a précisé à la presse que quatre fonctionnaires, des enquêteurs de l’équipe de jour de la BAC, qui ne sont pas des officiers de police judiciaire, avaient été placés en garde à vue et que d’autres interpellations étaient prévues.

7 policiers visés

Selon une source proche de l’enquête, sept policiers sont visés au total. Cette descente de l’IGPN intervient dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en février pour « vols en bande organisée, extorsion en bande organisée, infractions à la législation sur les stupéfiants », qui fait encourir aux suspects jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle. Leur garde à vue peut durer 96 heures.

Ils sont soupçonnés d’avoir volé ou extorqué de l’argent ou des produits à des dealers et des vendeurs de cigarettes à la sauvette, selon M. Dallest. « Un certain nombre d’entre eux, apparemment, se payaient sur la bête ou prélevaient leur dîme en espèces ou en nature à des fins sans doute personnelles, ou peut-être pour accomplir leur travail d’infiltration du milieu délinquant », a affirmé le procureur, évoquant « une pratique assez répandue au sein de ce service et depuis assez longtemps ».

L’affaire a débuté en novembre 2011 quand la justice a eu vent, via le préfet de police de l’époque, Alain Gardère, et la délégation régionale de l’IGPN à Marseille, de « faits troublants » et de « renseignements assez convergents » concernant des fonctionnaires de la BAC nord.

Ouverture d’une information judiciaire en février 2012

Une enquête préliminaire était ouverte par le parquet et des écoutes confortaient ces éléments, conduisant à l’ouverture d’une information judiciaire le 22 février, confiée à la juge Patricia Krummenacker.

Si la suite des investigations fait apparaître des faits de corruption, « ils feront l’objet d’un réquisitoire supplétif », a dit M. Dallest, en soulignant qu’à ce stade de l’enquête, la hiérarchie n’était pas impliquée.

Cette affaire survient alors que les têtes viennent de changer au sommet de la police marseillaise, avec l’arrivée d’un nouveau directeur départemental de la Sécurité publique, Pierre-Marie Bourniquel, d’un nouveau préfet de police des Bouches-du-Rhône, Jean-Paul Bonnetain, et d’un nouveau directeur de la police judiciaire, Christian Sainte.

La réaction de David-Olivier Reverdy

Le représentant zonal adjoint du syndicat de policiers Alliance, a déclaré : « il est urgent d’attendre maintenant le résultat de l’enquête. S’il y a une tâche dans un service, on ne peut jeter l’opprobre sur toute la police marseillaise comme on a souvent tendance à le faire ».

Une opération « mains propres » avait déjà eu lieu dans la police marseillaise à l’été 2010 sur fond de coup de filet dans le milieu du grand banditisme.

Selon une source proche du dossier à Marseille, cette affaire renvoie à des dénonciations faites dans la presse locale par un policier d’une trentaine d’années, révoqué en mars pour avoir relâché un dealer qu’il avait interpellé avec des produits stupéfiants, « sans en informer ni sa hiérarchie, ni le parquet ».

Début septembre, un homme se présentant comme cet ex-policier de la BAC Nord, avait témoigné sur France 3 Alpes-Provence, de dos et la voix modifiée, évoquant des vols d’argent, de drogue ou de scooters. « L’argent coule à flot dans les cités et au lieu de faire notre boulot de flic, on va récupérer des jeunes dans des cités qui ont des sacoches ou de l’argent, puis on passe des petits deals: on les laisse repartir et on garde l’argent pour soi », avait-il dit notamment, indiquant avoir subi « des menaces » pour avoir voulu dénoncer ces faits.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (provence-alpes.france3.fr avec l’Agence Faut Payer, 2 octobre 2012)

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