[Vive l’Azawad libre !] « La capacité de refus d’une classe brimée, sevrée a été le moteur de l’évolution dans les sociétés. En définitive, le monde ne peut changer que par la volonté des hommes et des femmes conditionnés par leur existence sociale »

UNE SEMAINE DANS L’AZAWAD – N° 11 – 10/05/2012 – MNLA

L’Azawad : « Entre intangibilité des frontières et droit des peuples à disposer d’eux-mêmes »

Sur des terres retirées à des imposteurs, d’autres convoitises animaient des prédateurs de genres nouveaux à savoir des organisations de la terreur sans objectif connu, assiègent des populations au bord du gouffre face aux enjeux  de la survie. La falsification de l’histoire renversait la vérité des légendes glorieuses, et des acteurs de la plume de service, en donnent une autre tournure aux événements avec une multitude d’articles souvent contraire à la réalité du moment.

Alors les littérateurs de service ont élevé leurs clameurs vers les cieux, emplissant l’air d’opprobre et d’invectives contre les morts et les vivants parmi les justes. Certains se sont réfugiés dans l’amnésie volontaire, d’autres, la conscience tourmentée, se détournent du passé proche, non sans quelque pudeur. Cependant, il convient effectivement d’éviter les erreurs qui ont en effet fait échouer de grandes initiatives comme cette révolution ayant conduit à la libération du territoire de l’Azawad tant clamé. Parmi ces erreurs, il y a essentiellement le choix porté sur certains des hommes et des femmes chargés de piloter la vie du peuple.

1. Événements

« La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent » disait Albert Einstein.

Après toutes les révolutions et les soulèvements sociaux dans l’Azawad, la population a vécu dans une espèce du mythe du mensonge triomphant. Les politiciens, semble-t-il, ont signé un lugubre pacte avec le diable. La corruption fut au début et à la fin. L’objectif d’instaurer un idéal de liberté-justice, se trouva être en souffrance faute d’esprit de contradictions, de critiques  apparentes sans gravités et même de fredaines.

Pour les populations de l’Azawad, la victoire tant attendu et l’espoir d’un nouveau souffle se sont vu mises en panne par des intérêts inavoués et des combines entres organisations mafieuses dont des leaders sont d’anciens maîtres de la chaînes de la contre-bande ; qui utilisent des masses médias à leurs services, pour relayer leurs communiqués ; en voulant se donner une côte de popularité au nom de l’islam.

Au Mali, le coup d’État du 22 mars 2012 à Bamako, mit à nu, les contradictions d’une élite politico-militaire longtemps divisée sur la question de l’Azawad. Il s’agit pour certains de tenir un langage de fermeté alimenté par la force militaire, et pour d’autres c’est trouver des compromis pour faire passer une époque de crise. Cette dualité, qui trouve son expression à travers des Azawadis de services au Mali, fais exploser la situation socio-économique et politique d’un pays gouverné par des hommes plus que jamais divisés. Le mensonge d’État excellemment ficelé, n’a pas été un cache-sexe suffisant pour cacher la réalité à nos yeux impudents.

La transparence politique n’est pas encore entrée dans les mœurs, la bonne gouvernance fut un mouvement de diversion. On a passé, d’une démocratie à une oligarchie au grand damn du bas peuple. Une bourgeoisie politico-administrative en collusion, avec impudence, prit les populations en otage et entend contre vents et marées ne rien lâcher.

Les événements du 17 janvier 2012 à partir de Ménaka, ne pouvaient donc surprendre le pouvoir politique à Bamako.

Et chacun, à sa manière, a instrumentalisé les tensions qui s’exprimaient dans l’Azawad et au Mali. Sur l’échiquier politique malien, chacun cherche désormais à conquérir une position dominante, à nouer une relation clientéliste tout en établissant une connexion privilégiée avec un des acteurs extérieurs.

À la déclaration du Mouvement National de Libération de l’Azawad ; et n’attendant pas, non plus, que la « normalité » constitutionnelle soit établie au Mali où les militaires continuent à jouer au « petit soldat », autrement dit à se croire détenteurs d’une quelconque parcelle de pouvoir dès lors qu’ils ont le doigt sur la gâchette; des anciens amis essayent de prendre les peuples en otage ; pour faire passer sous silence des compromis, sans leur volonté. L’Histoire des engagements de paix précédant entre Maliens et Azawadis, ne furent que le fruit de compromis entre clans et n’ont point fait l’unanimité et cela ne doit arriver sous aucune condition ; pour donner à l’histoire de la souffrance des peuples de s’écrire autrement.

Des hommes politiques s’acharnent à travers leurs réseaux sociaux, entre Bamako, Ouagadougou, Nouakchott, sans oublier Doha, capitale de l’incontournable Qatar, qui avait déjà sa chaîne satellitaire Aljazera sur le champ des combats. La « crise Azawado-malienne » étend désormais ses tentacules bien loin de ses principaux acteurs. Et cette dispersion des énergies risque fort d’être dommageable à la mise en œuvre d’une solution durable. La CEDEAO ; dans son double discours de paix et de guerre ; risquera de se trouver confrontée, désormais, aux ambitions de quelques pays de la région ; et ce n’est pas la meilleure des choses. La Mauritanie et le Burkina Faso sont les deux seuls pays qui ont des frontières communes avec, à la fois, « l’Azawad » et le Mali ; sans oublier l’Algérie qui est un pays connaisseur du dossier de l’Azawad.

2. Faits

Le conflit armé et la vendetta dans les régions maliennes (Bamako-Kati…), mis sur la route de l’exode des milliers de femmes, d’enfants et de vieillards, sans ressources à la merci des camps de fortunes à travers les differents pays limitrophes. Depuis la fin de l’année 2011, la famine au Sahel était prévisible, à quoi ce sont ajoutés des milliers de personnes sans abri ; ni ressources et cela dans les mêmes pays. Cela à conduit trois directeurs d’agences onusiennes, à se mobiliser à Genève pour tenter de vaincre l’indifférence qui entoure la crise alimentaire dans les pays du Sahel, où 15 millions de personnes souffrent de malnutrition et des effets de la sécheresse. Éloquents, les chiffres traduisent le manque d’engagement international : alors que l’ONU avait lancé en décembre dernier un appel pour récolter plus de 700 millions de dollars destinés à aider 8,8 millions de personnes, moins de la moitié de la somme a été récoltée à ce jour. Il y a urgence, ont plaidé Margaret Chan, directrice de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Anthony Lake, directeur exécutif de l’Unicef, et Antonio Guterres, haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés : la période la plus critique s’étendra de juin à septembre, ont-ils fait valoir, enjoignant les contributeurs potentiels à répondre à leur appel dans les quatre prochaines semaines.

AZAWAD

Face à l’urgence du moment à savoir l’enjeu de survie du peuple de l’Azawad sous la menace des aléas climatiques et des conditions de vie non des bonnes dans les camps de réfugiés ; le Mouvement National de Libération de l’Azawad et des organisations de la société civile à travers le monde brisent le tabou du silence et en appel à plus de justice pour la population en danger.

Conférence sur la situation des Touaregs du Mali au Parlement Européen « après avoir appelé le 17 avril dernier ses collègues à soutenir l’option du « dialogue avec le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) pour arriver à une véritable stabilité dans cette région du monde », François Alfonsi organise le 22 mai 2012 au Parlement Européen à Strasbourg, une conférence portant sur « la situation des Touaregs au Mali : dialogue avec le MNLA », « avec la participation de deux hauts représentants du MNLA qui viendront spécialement de l’Azawad ».

Après 50 ans de misères pour la majorité du peuple de l’Azawad ; le revoilà condamner à travers le MNLA pour crime de guerre ; comme si cette peine ne siffusait pas. La presse malienne et internationale s’est empressé de rélayer cette accusation gratuite; oubliant ainsi le droit à la vie d’un peuple meurtri. Les discours politiques quand ils en parlent c’est pour justifier cette attitude ; justifier les assassinats et pillages ; ou mettre les Azawadis les uns contre les autres. Ce rapport oublie ainsi de dénoncer l’utilisation par le Mali lors de ce conflit des milices « Arabo-Touaregues » pour  combattre leurs frères. Cet acte est criminel ; car il vise à tout prix à nous exterminer par tous les moyens possibles. Pour rappel aux organisations Internationales de défense des Droits de l’Homme ; nous pourrions avancer les chiffres suivants des exactions :

  • Région de Gao qui couvrait Kidal à l’époque : de 1963 et les trois ans qui ont suivi, + 12.000 morts à quoi s’ajoute leurs patrimoines. Les auteurs sont connus et sont devenus des héros au Mali (commandant DIBY SYLLA DIARRA…)
  • De 1990 à 1996 : Environ 10.000 personnes tuées ; la majorité a pris la route de l’exode et d’autres du non retour et plus de 10.000 réfugies et exilés.
  • 2012 : la même situation continua ; avec les vols,  les viols, les arrestations arbitraires et les assassinats sous silence. Les victimes sont connues et les auteurs. Des milliers de réfugiés dans les camps de fortune où une mort lente les attend.

Le Mouvement National de Libération de l’Azawad-MNLA, après avoir lu le contenu dudit document qui traite de la question des droits de l’homme sur le territoire de l’Azawad, se dit consterné et surpris par la dangerosité des accusations qu’il qualifie de « sans fondement » surtout provenant de Human Rights Wach, dont les populations de l’Azawad attendent Justice et réparation concernant les violations de Droits Humains dont elles sont victimes dépuis plus de 50 ans. Et déplore le non-respect de la déontologie de « l’auteur-chercheur » qui s’est limité à Bamako alors que son terrain de référence est l’Azawad.

Déclaration des chefs religieux (ulemas) de l’Azawad à la rencontre historique tenue de Gao à la suite de laquelle ils ont demandé : « à la communauté internationale de reconnaitre l’Indépendance de l’État de l’Azawad, proclamée le 06 avril 2012 ; à l’État malien à s’assoir autour de la table du dialogue avec les dirigeants de l’Azawad afin de parvenir à une solution pacifique au conflit qui oppose les États de l’Azawad et du Mali, gage d’une sécurité, et d’une paix durable ainsi que d’un bon voisinage dans la sous région ; aux groupes armés non Azawadiens de quitter l’Azawad dans le respect ; et aux organisations humanitaires internationales à venir en aide aux Azawadiens à l’intérieur comme à l’extérieur (refugiés). »

Declaration des Notables Coutumières et Cadres de l’Azawad qui ont adhéré aux objectifs du mnla et à sa déclaration d’indépendance en date du 06 avril 2012 ; affirmons de manière irrévocable et irréversible l’indépendance de l’État de l’Azawad basée sur les principes : d’égalité, d’équité, de démocratie, de bonne gouvernance, de liberté d’expression et de respect des droits de l’homme sans distinction de race et d’opinion ; et appelent la communauté internationale, des grandes puissances d’Amérique de l’Union Européenne, la CEDEAO et toutes les bonnes volontés en vu de faciliter le règlement définitif et durable du conflit entre l’Azawad et le Mali afin de combler les aspirations légitimes du peuple de l’Azawad ; et appelent les organisations internationales et humanitaires à venir en aide aux populations de l’Azawad déplacées à l’intérieur et refugiées à l’extérieur… »

MALI

La capitale malienne Bamako en proie à de nouvelles violences ; mais du moins un nouveau souffle reprend avec son premier conseil des ministres en attendant la fin de la période constitutionnelle qui mettra fin au mandat intérimaire. Malgré ces crises en gestation ; l’Assemblée Nationale condamne le MNLA dans une résolution n° 2012-05/AN-RM sur la déclaration d’indépendance d’une partie du territoire par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). À travers cette résolution elle exhorte la CEDEAO à poursuivre ses efforts pour permettre à au Mali de recouvrer son intégrité territoriale et à sécuriser son espace commun ; et demande au Conseil de sécurité des Nations Unies de transformer sa déclaration en résolution sur l’intégrité territoriale de la République du Mali dans ses frontières depuis sa création en 1960 respectant l’intangibilité des frontières. C’est pour dire que la stabilité tant attendu ; et l’apaisement ne sont point du goût des  hommes politiques maliens ; malgré la défaite militaire.

Étranger

Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation : « En 2012, selon la FAO (Food and Agriculture Organization), un milliard d’hommes, de femmes et d’enfants souffrent de sous-alimentation chronique et la malnutrition tue environ 30.000 personnes par jour, dans le monde. Un scandale et un meurtre collectif »… Et l’actualité nous le rappelle, l’immense région Sahara-Sahel, de la Mauritanie à la Somalie est à nouveau menacée par la famine.

3. HOMMES

MNLA

Billal Ag Acherif-Secrétaire Général du Mouvement National de Libération de l’Azawad : « Mouvement appelle la Communauté Internationale et toutes les Grandes Puissances: pays permanents au Conseil de Sécurité de l’ONU (États-Unis, Grande Bretagne, Chine, Russie, France), l’ONU (Organisation des Nations unies, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la Ligue Arabe, la Coopération des pays du Golfe, les personnes de bonnes volontés à contribuer pour une solution juste, pacifique et durable au problème de l’Azawad » ;

Hama ag Mahmoud-chargé des Affaires Juridiques du Bureau Politique-MNLA : « Pour le moment, nous sommes dans l’expectative d’une contre-offensive de l’armée malienne et de la Cédéao, alors nous ne pouvons pas ouvrir un deuxième front… quand on aura signé la paix, écarté les risques d’une contre-offensive… nous allons nous occuper d’Aqmi et d’Ansar Dine… (Ces groupes islamistes) s‘installent parce qu’ils savent que nous avons décidé de ne pas réagir contre eux… mais il n’y a aucune chance de convertir les populations de l’Azawad à une religion extrémiste. Elles ont une religion musulmane très tolérante, très réfractaire à tout ce qui est extrémiste » ;

Hama Ag Sid’Ahmed, Chargé des Relations Extérieures, Porte Parole du MNLA : « Nous souhaitons que le dossier de l’Azawad puisse faire partie de l’une des priorités du prochain gouvernement de M. François Hollande, car cette crise très grave tarde à trouver une solution durable, et elle a déjà eu des répercussions sur l’ensemble des pays de la Région » ;

Nina Walet Intallou Chargée de l’Éduaction et de la Formation-MNLA : « la rencontre de Gao prouve la maturité des populations de l’Azawad à être ensemble ; et nous en appelons à la communauté Internationale… Les discussions de Nouakchott avec les envoyés de l’État Malien ne sont que des prises de contact… » ;

Moussa Ag Achratmanane-Chargé des Droits de l’Homme-MNLA : « Les troubles à Bamako retardent, tout début de négociations officielles avec le MNLA, Mouvement national de libération de l’Azawad… C’est la fin d’un cycle politique. Une politique essentiellement basée sur la corruption et le laxisme. Nous, ce qui nous intéresse, c’est de pouvoir discuter tranquillement autour d’une table et qu’on puisse engager bien évidemment des discussions avec eux. Donc nous sommes des observateurs très attentifs. Nous suivons de très près ce qui se passe à Bamako » ;

M. Mbeyri Ag Rhissa – Porte-Parole des Notabilités Coutumières et Cadres de l’Azawad : « Exigeons des groupes armés de l’Azawad d’intégrer sans délais l’Armée Nationale de l’Azawad en vu de défendre l’intégrité du territoire de l’Azawad et d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Demandons à l’armée nationale de l’Azawad de réorganiser et discipliner le port d’arme, Invitons les groupes armés non Azawadiens à quitter le territoire de notre pays sans condition. Demandons à la CEDEAO de nous considérer désormais comme un État souverain, nous respecter en tant que tel et s’abstenir de s’engager dans une solution militaire sans issue ».

MALI

Capitaine Sanogo : « Je n’accepterai pas la présence d’un soldat étranger sur le sol malien… Monsieur Dioncounda Traoré restera président par intérim, comme prévu, pendant les quarante jours — pas une heure de plus —,… aucun militaire ne foutra les pieds ici si ce n’est sur la demande du gouvernement malien — et on a un gouvernement en bonne et due forme. Et j’en profite pour dire ici que le gouvernement ne le demandera pas. Si la Cédéao… veut nous aider, cette aide est la bienvenue, mais à une condition : c’est à nous d’en exprimer le besoin… » ;

Dioncounda Traoré-Président Intérimaire : « je ne resterai pas une seconde de plus que les 40 jours de l’intérim » ;

Pr Ali Nouhoum Diallo : « Ceux qui disent que la CEDEAO est une force étrangère me surprennent… Vous vous êtes déconsidérés en allant à Ouagadougou. »

Mahmoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique : « … appel au sursaut national… » ;

Tiébilé Dramé, l’émissaire malien : « … Il nous faut, nous situant dans une géopolitique des espaces, voir si le ventre mou de la sécurité collective ne se trouve pas moins dans le Sahel que dans le Maghreb où la bête est née et où les printemps arabes, sans dramatiser ce qui peut bien relever d’un repli identitaire, sont plus que jamais à suivre » ;

Pr Tièba Traoré : « Il est possible de rétablir la paix en sept jours ».

Étranger

Alassane Ouattara-President en Exercice de la CEDEA : « La gravité des événements au Mali et le rejet de la junte de nos résolutions ralentissent l’élan de la mise en œuvre de nos résolutions » ;

Le président sénégalais Macky Sall : « rappelé que l’objectif de la Cédéao, au-delà de la résolution de la crise politique, est de reconquérir le territoire national soumis à la nébuleuse terroriste.Sur cette lancée, le président sénégalais a souligné que l’efficacité de la Cédéao dépendait largement de ses capacités à déployer ses moyens… » ;

Idriss Déby-Président du Tchad : « Je déconseillerai ceux qui mettraient la force en avant. Il faut convaincre mais ne pas vaincre » ;

Djibril Bassolé-Chef de la diplomatie du Burkina Faso et émissaire du médiateur Blaise Compaoré pour la crise malienne : « Les membres du CNRDRE nous ont fait part de leurs préoccupations. Nous avons expliqué que les chefs d’Etat (de la Cédéao NDLR) étaient soucieux de la stabilité institutionnelle et de la continuité dans le fonctionnement des institutions afin que ensemble nous puissions faire face au plus urgent, qui est de gérer la situation de la crise au Nord… les incompréhensions existent mais… nous gardons la possibilité de dialoguer ».

Organisation Onusiennes

Anthony Lake, directeur exécutif de l’Unicef : « C’est la troisième fois en dix ans que le Sahel est confronté à une crise alimentaire; Les gens se disent «encore une famine, encore une fois des enfants meurent en Afrique», ils sont fatigués d’entendre cela. Une lassitude à laquelle s’ajoutent les contraintes financières d’États contributeurs confrontés à une conjoncture difficile, a-t-il ajouté pour expliquer la faible mobilisation » ;

Antonio Guterres, haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés : « Déplorant la propension des médias à ne se focaliser que sur une seule crise – la Syrie en l’occurrence – en oubliant les autres, il a évoqué les troubles au Mali, qui ont généré «une situation humanitaire dramatique» avec «plus de 200’000 personnes déplacées», une insécurité accrue qui complique le travail des humanitaires, et une réponse de la communauté internationale pour l’heure «très insuffisante» par rapport aux besoins. » ;

Margaret Chan, directrice de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : « Il y a 1 à 1,5 million d’enfants qui souffrent de malnutrition sévère au Sahel. Si nous agissons maintenant, 95% d’entre eux pourront être sauvés », elle a souligné la nécessité de mettre sur pied des centres de soins pour faire face aux cas de pneumonie, de méningite ou de malaria.

La capacité de refus d’une classe brimée, sevrée a été le moteur de l’évolution dans les sociétés. En définitive, le monde ne peut changer que par la volonté des hommes et des femmes conditionnés par leur existence sociale. Il appartient au peuple de l’Azawad de prendre conscience de son destin et le prendre en charge.

Cette prise en charge doit être un combat collectif en vue de renverser le statut quo : l’État et la division actuels de notre société.  L’heure est venue pour le peuple d’apprendre à lire entre les pages de son histoire passée. Il est vrai que le peuple de l’Azawad éprouve de grandes douleurs, mais la passion nuit au jugement et au bon sens. Alors, faisons preuve de sagesse. À ceux des autorités africaines qui en appel à la violence ; la solution au problème de l’Azawad n’est pas militaire, elle se trouve ailleurs.  Les jours s’écoulent ainsi… Mais seule la vérité est éternelle.

Pour le MNLA, Khoumeidy Ag Acharatmane

10 mai 2012

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