[Révolution tunisienne] Nouvelles d’Om Larayes et de Radès

Tunisie – Om Laârayes et El Mellaha, de nouveau, chauffées à blanc

[19h06] Les protestations à Om Laârayes (Gouvernorat de Gafsa) et à El Mellaha (Radès) ont repris de plus-belle, aujourd’hui mardi 17 avril 2012.

En effet, les affrontements ont repris entre des groupes de jeunes de la ville d’Om Laârayes et les forces de sécurité intérieure, surtout à la cité Ennour, près des locaux de l’unité mobile des gardes-frontières, selon la TAP.

Entre 300 et 400 jeunes ont lancé des pierres contre les forces de sécurité qui ont répliqué par un tir nourri de bombes de gaz lacrymogène afin de disperser les protestataires qu’ils ont poursuivis dans les ruelles voisines du lieu des affrontements en utilisant une voiture blindée, a constaté la correspondante de l’agence TAP dans la région.

À El Mellaha, les habitants se sont rassemblés bloquant la route principale menant au port (plusieurs centaines selon certains médias), en protestation contre la poursuite de la détention des jeunes arrêtés et l’émission de mandats de dépôt contre neuf d’entre eux sur les 27 passés, aujourd’hui, devant le ministère public du tribunal de première instance de Ben Arous.

Mise à jour 20h30 : Les forces de sécurité intérieure se sont retirées, mardi en début de soirée, de la ville d’Om Laârayès, au niveau du carrefour de la localité de Chnoufia, située à neuf kilomètres de la ville.

À la suite de ce retrait, des groupes de jeunes ont attaqué les locaux de la brigade mobile de la Garde nationale des frontières, l’ont incendié et ont brûlé une voiture de cette brigade, d’après des informations fournies par des témoins oculaires et confirmées par une source sécuritaire de haut niveau, contactée par téléphone par la correspondante de l’agence TAP.

Publié par des ennemis de la révolution (Business News, 17 avril 2012)


Tunisie. Incendie du poste de la Garde nationale à Om Lârayes

Après le retrait mardi en début de soirée des forces de sécurité intérieure d’Om Lârayes, les manifestants ont mis le feu au poste de la Garde nationale.

Selon des témoins à l’agence Tap, suite à ce retrait de la ville d’Om Lârayes au niveau du carrefour de la zone de Choufia, des groupes de jeunes ont attaqué les locaux de la brigade mobile de la garde nationale des frontières, incendié et brûlé une voiture de cette brigade.

Cette information a été confirmée par une source sécuritaire. Selon la même source, 300 à 400 jeunes ont jeté des pierres contre les forces de sécurité qui ont répliqué par un tir nourri de bombes de gaz lacrymogène, afin de disperser les protestataires.

Le mouvement de colère avait éclaté, samedi, et un couvre-feu a été décrété dans la délégation de Om Lârayes, le jour même de 19 heures à 5 heures du matin.

Les forces de sécurité intérieure avaient fait usage de bombes de gaz lacrymogène et avaient eu recours à deux véhicules blindés de la garde nationale pour disperser les manifestants, alors que les affrontements s’étaient concentrés près des deux postes de police, de la garde nationale, et des locaux des gardes frontières, au centre ville, ainsi qu’auprès de la laverie du phosphate où d’importantes forces sécuritaires et militaires avaient été déployées.

Deux jeunes avaient tenté de se suicider, le même jour, parce que leurs noms ne figuraient pas sur la liste des recrutés du mois de novembre 2011 et qu’ils n’ont pas été admis non plus après le réexamen des résultats.

Un calme précaire avait régné, lundi, dans la ville après deux jours de tension et d’affrontements.

Publié par des ennemis de la révolution (Kapitalis, 17 avril 2012)


Tunisie : Libération de 5 manifestants de la cité d’El Mellaha

Le procureur de la république auprès du tribunal de première instance de Ben Arous a décidé, ce mercredi 18 avril 2012, de remettre en liberté 5 des 25 personnes arrêtées suite aux protestations et aux violences qu’a connues la cité d’El Mellaha en fin de semaine dernière et 7 autres en en état de liberté comparaîtront devant le tribunal, rapporte Radio Shams FM.

Le procureur de la république a également émis des mandats d’arrêt à l’encontre de 13 personnes sur un total des 25 jeunes arrêtés suite aux derniers événements qui ont eu lieu à El Malleha à Radès pour revendiquer leur droit au travail dans la Société Tunisienne d’Acconnage et de Manutention.

Rappelons que des négociations ont eu lieu entre le procureur de la république à Ben Arous et des représentants des sit-inneurs d’El Mellaha en vue de lever le sit-in.

Publié par des ennemis de la révolution (AfricanManager, 18 avril 2012)


Tunisie – Tension après les arrestations et sit-in pacifique des familles dans une cité  de Radés

Une vive tension régnait, mardi après-midi, à la cité El Milaha de Radés (Gouvernorat de Ben Arous), avec la crainte d’une reprise du mouvement de protestation, après l’émission par le juge d’instruction du tribunal de première instance de Ben Arous, mardi, de 13 mandats de dépôt à l’encontre de 13 accusés arrêtés, à la suite des derniers événements et des actes de violence.

Un nombre important d’habitants de la cité se sont rassemblés et ont tenu un sit-in pacifique, dans la rue, malgré la pluie, alors que les forces de la sécurité se sont positionnées au carrefour de la route conduisant à la cité, à quelques dizaines de mètres des sit-inneurs.

Le correspondant de l’agence TAP a constaté que la circulation a été déviée, au niveau de l’entrée de la cité et que des militaires étaient présents, sur une ligne de séparation entre les sit-inneurs et les forces de sécurité.

Les sit-inneurs ont souligné le caractère pacifique de leur mouvement, indiquant qu’ils « n’ont placé aucun barrage sur la route ». Ils ont déclaré au correspondant de l’agence TAP à Ben Arous qu’ils voulaient, par leur action pacifique, apporter un démenti aux allégations de ceux qui cherchent à les dénigrer en affirmant qu’ils cherchaient à paralyser les activités économiques du port de Radés.

Zyad, un des jeunes sit-inneurs, a souligné que leur principale revendication est la libération de toutes les personnes arrêtées, sans exception et d’arrêter la poursuite contre 30 autres jeunes en fuite. Il a démenti les accusations retenues contre les personnes arrêtées qui seront traduites en justice, notamment la destruction de biens publics et privés et troubles sur la voie publique.

Une femme a démenti les accusations contre les habitants de la cité El Milaha, soulignant que « c’est une atteinte à leur dignité et une offense à leur encontre ». Elle a accusé les brigades de l’ordre public « d’avoir commis des voies de faits « , samedi dernier. (…)

Des affrontements avaient éclaté, samedi sur la route menant au port de Radés, entre des forces de l’ordre et un groupe de jeunes en sit-in, contestant les résultats d’un concours de recrutement à la Société tunisienne d’acconage et de manutention (STAM).

Publié par des ennemis de la révolution (TAP, 18 avril 2012)

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