[Stop Castor Valognes] Lettre ouverte au préfet de la Manche

À Lieusaint, les voies du saigneur ne sont pas impénétrables

Nous pouvons directement commencer comme ça : Monsieur le Préfet, vous n’êtes qu’un con… Et nous  assumons pleinement l’impolitesse de la formule.

Si nous avons d’un commun accord décider de péter les dents du castor et de lui mordre sa queue aussi plate qu’un de vos pauvres discours « à la botte de », c’est avant tout par esprit de responsabilité… Et non pas comme vous le dites pour casser

Certaines situations exceptionnelles méritent quelques réponses elles-mêmes exceptionnelles, et il n’appartient qu’à nous, en toute autonomie, d’en élaborer la stratégie ainsi que d’en construire la portée offensive. Et c’est là que ça vous défrise la moumoutte.

Quant à notre forme de lutte, nous n’avons jamais prétendu nous faire comprendre par vos services, qui s’attachent, à l’instar des Mass Merdia traditionnelles, à nous faire passer pour de simples délinquants un brin forcenés… Et encore moins par votre mécène préféré, la bien nommée AREVA, entreprise de destruction massive au service de la mort lente et programmée… Nous avons quelques prétentions quant à la qualité de nos fréquentations.

Néanmoins, quelques éclaircissements s’imposent.

Nous ne nous attarderons pas ici à développer la longue liste clinique qui nous a amené à nous inscrire dans le mouvement anti nuk ; d’autres le font bien mieux que nous, et s’il vous reste un brin de neurones non contaminés par le mensonge cru, vous en verrez toute la pertinence.

Nous voulons juste réaffirmer une réelle concordance entre notre pensée et notre forme de lutte, processus qui n’a rien à faire de votre rhétorique usuellement admise.

Nous ne sommes ni des casseurs, ni des terroristes, ou autre appellation d’origine contrôlée par vos services de presse képi.

Nous nous réapproprions juste une part de violence face à la violence continue exercée au quotidien par les hordes de l’ordre.

Tendre l’autre joue n’est pas notre pain quotidien, et vous ne pouvez décemment nous reprocher notre envie d’une vie directement vécue et notre besoin d’en découdre avec la Médiocratie dont vous êtes apparemment l’un des éléments prometteurs.

Notre forme de lutte est en résonance directe avec notre constat du monde. Elle se réapproprie des méthodes que vous inaugurez  parfois au travers d’une gerbe à la Résistance.

Elle s’interroge régulièrement de ses faiblesses ou de sa pertinence, voire de sa cohérence… Elle reste néanmoins persuadée des « bienfaits » de son caractère offensif… Elle en veut pour preuve la gêne qui secoue votre habitacle à sclérose quand une bande d’agités cosmoplouks réintroduisent l’art de la guerre dans les prairies du bocage bas normand.

Et vous avez de la chance qu’il nous reste encore quelques traces de bien élevé sous le couvre-chef, sinon vous verriez la difficulté pour vous et vos clones de vivre tranquillement la normalité morbide dont vous vous êtes faits les fervents ambassadeurs.

Nous sommes totalement conscients que vous n’êtes qu’un pantin au sein d’une machine infernale que nous espérons voir dérailler d’une façon turlupinante.

Nous ne sommes pas méchants ; juste très rapidement irritables.

Vous nous avez fait décadents ; vous ne pouvez nous reprocher de vouloir accélérer le déclin de votre monde et de tenter de nous organiser afin de continuer d’en rire.

Nous ne croyons pas vous faire évoluer sur le choix d’un dictionnaire autre qu’édité aux éditions de l’ennemi intérieur. Sur le terrain des mots, sachez que votre leurre est compté. Sur le terrain des maux, nous vous considérons définitivement incompétent.

Cher monsieur, vous qui avez depuis toujours soutenu l’UBUmanité régnante, nous vous espérons longtemps en vie afin qu’un jour vous puissiez comparaître, au côté d’AREVAille qui vaille, devant le tribunal de vos arrières petits-enfants, pour complicité de crime contre l’humanité… Et pendu haut et court.

Décidément, vous n’êtes pas digne d’être petit

Pour l’internationale du GUILIGUILI, Raymonde DUSILENCE

Reçu le 25 novembre 2011.

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Une réponse à [Stop Castor Valognes] Lettre ouverte au préfet de la Manche

  1. zakarias dit :

    Bien que l’ on ressente le coup de colère ( légitime évidemment ) dans cette lettre au grand-poulet de la Manche ( et on rappelle que les institutions préfectorales , avec toutes les prérogatives que leur accorda le militaire insatiable que fut Napoléon , n’ ont pas d’ équivalent dans la CEE , ni dans aucune démocratie digne de ce nom … ) les arguments avancés ne sont pas moins exacts dans leur ensemble .
    Oui, mais voilà : la MAFFIA NUCLEAIRE hexagonale ( parler d’ état ou parler de très grande bourgeoisie franco-parisienne, en l’ espèce dans un pays capitaliste aussi policier & militarisé c’ est la même chose …) NE SERA OBLIGEE REELLEMENT DE DEGUERPIR QU’ À PARTIR DU MOMENT OÙ UN ACCIDENT NUCLEAIRE INTERVIENDRA dans le territoire hexagonal : tant qu’ un accident nucléaire grave n’ arrivera pas , le gouvernement fçais ne fera RIEN .
    Et bien-sûr cela revient à un scandaleux chantage des autorités étatiques fçaises , puisque … Qui peut souhaîter un tel événement ? ( sauf s’ il y avait une centrale nucléaire en plein coeur de l’ Elysée ou sous le ministère des poulets , mais dans ces lieux où ils se planquent , ils se gardent bien d’ en construire , des volcans à RadioActivité ! : à croire qu’ ils n’ en veulent pas près de chez eux !!??!? … ) . « Solution » : donc, à moins de quitter définitivement ce territoire régi comme une gigantesque taule qu’ on appelle « la france » ….point de salut !

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