Instructions pour la manifestation du 1er Mai dernier en Espagne

Publié dans La guerre de la liberté doit être faite avec colère | Marqué avec , | Commentaires fermés sur Instructions pour la manifestation du 1er Mai dernier en Espagne

La grève générale du 11 mai violemment attaquée par la police à Athènes

Un manifestant gravement blessé et toujours en état critique

La grève du 11 mai a commencé comme d’habitude. On pourra même dire que la participation n’était pas aussi grande comparativement aux dernières grèves générales (entre 40.000 et 50.000 personnes). L’ambiance était également plus calme et les incidents violents (de la part des manifestants) moins nombreux que d’autres fois.

Malgré ça la police a attaqué avec une violence sans précédent et sans provocation apparente la fin du cortège de la manifestation (blocs d’extrême-gauche, anti-autoritaires, anarchistes, assemblées de quartiers, syndicats de base, trotskystes…).

Les policiers de MAT (CRS) ont utilisé tout ce qu’ils pouvaient : des matraques, des boucliers, des extincteurs, des coups de bottes et bien sûr des gaz lacrymogènes et des grenades de bruit et de lumière… Et tout ça en visant les têtes et les poitrines des manifestants…

Photos : 1, 2, 3, 4.

Parmi les blessés le manifestant Giannis K. a été transféré à l’hôpital dans un état critique avec des blessures à la tête. Les médecins l’ont opéré pendant 4 heures. Sa situation actuelle est stable mais les prochaines 48 heures sont cruciales pour l’état de sa santé.

Quelques chiffres de cette manifestation :

30 interpellations ;
5 (?) arrestations ;
67 blesséEs à l’hôpital de KAT ;
10 blesséEs à l’hôpital d’Euagelismos ;
20 blesséEs à l’hôpital de Nikaia (10 d’entre eux avec des blessures à la tête) ;
3 manifestants opérés.

Des manifestations spontanées contre la brutalité policière ont eu lieu le soir-même (du 11 mai) à Athènes, Thessalonique, Héraklion, Chania, Volos et Serres.

Des manifestations sont appelées pour la même raison demain à Athènes, Thessalonique, Patra, Héraklion, Larissa, Mytilene, Komotini, Volos et Karditsa.

La matinée du 12 mai des militants ont occupé le rectorat de l’Université d’Athènes au centre-ville dans le but de créer un centre de contre-information et de lutte.

Une conférence de presse des syndicalistes est aussi annoncée pour le midi (du 12 mai), concernant les événements du jour d’avant.

Nouvelles hors les murs, 12 mai 2011.

 

Premières nouvelles de Grèce

Salut,

Je vous écris à chaud d’Athènes après la journée de grève générale. D’abord le bilan en personnes est assez triste, sans être capable de vraiment donner de chiffre je peux dire qu’il y avait beaucoup moins de monde que le 23 février dernier. Par contre sûrement plus de répression, qu’il serait plus correct d’appeler lynchages de rue. Pour le moment on sait pas trop combien de blessés mais les médecins des hôpitaux parlent « de dizaines » de personnes blessées à la tête dont au moins une dans un état critique en train de se faire opérer, on ne sait pas si elle va s’en sortir !

Il y a une heure de cela des personnes se faisaient attraper et emmener dans des petites rues pour se faire défoncer par des flics, certaines embarquer. Dur d’avoir plus de précisions ; une étrange coïcidence fait qu’Indymédia fonctionne pas en ce moment…

La manif anarchiste qui s’est terminée à Exarchia a été encerclée tout l’après-midi par des flics et des fachos. Précision au passage : les mêmes fachos qui ont hier soir appuyés par les flics attaqué deux squats (Skaramanga et Villa Amalias) et des immigrés (les civils sur les vidéos sont des fachos)…

À l’heure où j’écris les flics contrôlent complètement la place d’Exarchia et sont en train de bloquer tout le quartier avec des rubalises (à suivre, mais la nuit risque d’être longue, les fachos projettent de ré-attaquer ce soir — à suivre)…

Je vous envoie quelques liens sur lesquels vous pouvez pomper des photos  (1, 2) mais le principal est sur Indymédia qui ne marche pas !

11 mai – 18h25.

Publié dans La guerre de la liberté doit être faite avec colère, La liberté est le crime qui contient tous les crimes | Marqué avec , , | Commentaires fermés sur La grève générale du 11 mai violemment attaquée par la police à Athènes

Anti-G8 Paris : Action le 26 mai 2011 !

Appel public

Nous, jupes roses et sans-culottes, cagoules et bonnets, mitaines et foulards imbibés de citron, masques de latex et lunettes de plongée, communiquons à tou.te.s notre volonté de passer à l’action, ce jeudi 26 au matin, contre la finance organisée et ses réseaux mafieux. Nous appelons une horde débonnaire et clandestine à venir nous rejoindre le jeudi 26 mai à 9h à la Rotonde de la Villette (Métro Stalingrad) pour un départ groupé en direction d’un symbole bien connu de la manigance capitaliste, en vue de son occupation.

Nous avertissons copains et copines que le risque juridique sera faible, mais que la jouissance sera grasse, car nous avons prévu de nous maintenir dans ledit lieu jusqu’à la dissolution de la dette grecque et du déficit de la sécu française.

Nous avons prévu de monopoliser l’espace, d’y faire du boucan et d’y jeter des paperasses, d’y crier notre mépris pour le pognon et la magouille. Toute participation insolente et désinvolte de votre part ne nous rendra que plus forts et plus aguerris pour les batailles suivantes.

Prenez avec vous tout ce qui agace les nanti.e.s et les cadres, qui rend nauséabond l’atmosphère et réjouit les compagnon.ne.s révolté.e.s.

Jeudi 26 mai à 9h pétantes, place de la Rotonde (Métro Stalingrad)

Premiers signataires : Collectif des Allumés de la Fraude (CAF), Organisation des Téléspectateurs Anarco-Nihilistes (OTAN), Fédération Malgache des Insoumis (FMI), Groupe Invivable des Garçonnières du Nébraska (GIGN), Union Nécrosée des Lessiveurs de Parpaings, Association des fossoyeurs du Pôle Emploi, Le collectif « Bien Assez de Conneries ! » (BAC), le Cercle des Amis de l’Intifada, l’Union Radicale Survivre SAns Fessebouc (URSSAF), L’Internationale vegan pour une revanche des animaux, Collectif « Vivons bien, vivons couchés », le Syndicat Démocrate Individualiste contre la Guerre (SDIG) et le Syndicat Démocrate pour l’Abolition du Téléthon (SDAT)…

Publié dans Rendez-vous | Commentaires fermés sur Anti-G8 Paris : Action le 26 mai 2011 !

Sur l’opération de police contre le mouvement à Florence

CE QUE NOUS AVONS EN COMMUN
Sur l’opération de police contre le mouvement à Florence

Ce qui a eu lieu à Florence — arrestations, contrôles judiciaires, perquisitions et mises en examen de 78 personnes — n’est pas réductible à l’activité d’un collectif d’université, encore moins à celle d’un milieu politique particulier ou aux histoires internes d’une triste ville du centre de l’Italie. Les personnes touchées ne sont pas réductibles, comme le voudraient la presse et la police, à une identité politique ou sociale (« les anarchistes » ou « les étudiants »). Ceux qui, pensant peut-être ainsi aider les inculpés, participent à cette opération de « profiling » se trompent complètement.

En réalité l’opération judiciaire concerne tous ceux qui ont participé au dernier cycle de lutte à Florence, indépendamment de leur appartenance à tel ou tel collectif. Pour cette raison, ce sont les mouvements, ou mieux, tous ceux qui, où qu’ils se trouvent, se sentent faire partie des événements de notre temps, qui doivent reconnaître ces camarades comme « les leurs » et les considérer comme faisant partie de leur intelligence et de leur existence, c’est-à-dire de leur propre puissance. Tous ceux qui sont tombés aujourd’hui entre les griffes de la « justice » font partie de moi, de toi, de nous. Eux tous, indistinctement, sont de notre côté.

Nous parlons de dizaines de personnes qui dans ces temps de révolte ont choisi, avec des milliers d’autres, de descendre ensemble dans la rue plutôt que de continuer à ruminer en solitaire dans un quelconque « réseau social », d’occuper les écoles et les facs plutôt que de se perdre dans la gestion de la protestation, d’accomplir un geste d’insubordination en accord avec leur propre pensée plutôt que de se limiter à l’énoncer, de faire vibrer de rage un territoire plutôt que de s’enfermer et bavarder entre quatre murs.

Désormais en Italie — et pas seulement — tout lien, tout partage d’une forme de vie, toute amitié qui se veut politique ou la simple circulation d’une sensibilité commune est passible d’être enfermée dans l’expression « association de malfaiteurs ». Regardez de près les actes dont sont accusés nos amis : tags, blocages, occupations. Rien de plus que les formes naturelles d’un mouvement qui veut agir sur le réel. Rien de moins qu’un désir collectif qui suit son propre rythme. Pensez-y bien : ce sont les pratiques de nous tous. De nous tous qui avons cru qu’il était possible de se rebeller contre l’intolérable. Tout ce qui importe dans un mouvement, dans une lutte ou dans une révolte est toujours quelque chose de commun.

Il ne reste plus alors à la « justice » qu’à criminaliser les liens entre les gens, entre eux et leurs discours, entre eux et un lieu, entre tout cela et un mouvement et ainsi de suite. L’accusation d’« association de malfaiteurs » n’est pas seulement un moyen pseudo-juridique pour pouvoir procéder facilement à des arrestations : elle se révèle comme une volonté gouvernementale de criminaliser tout commun, tout véritable partage, toute relation qui échappe à l’individualisme à travers lequel on gouverne le « social ».

Il n’existe aucun mouvement qui ne se fonde sur la communauté des idées, des discours et des gestes. Des universités aux lieux de travail, des centres sociaux aux mille expérimentations collectives qui continuent malgré tout à vivre en Italie, s’exprime un commun qui est plus fort que n’importe quelle identité ou différence. C’est pour cette raison que nous voulons être aux côtés des camarades de Florence et que nous invitons tout le monde à se sentir comme faisant partie d’entre eux, tout comme eux ont toujours fait partie d’un mouvement dans lequel nous avons cru.

Même si bien souvent l’accusation d’« association de malfaiteurs » ne tient pas au-delà de la première audience, cela ne signifie pas que nous devons rester passifs, en attente d’on ne sait quelle évolution de l’affaire, et nous limiter aux discours habituels. Comprendre que les liens entre les singularités qui se tissent dans les luttes, et qui tendent à se constituer en formes de vie ingouvernables, constituent le véritable problème pour la police sociale signifie prendre conscience de ce que nous devons non seulement sauvegarder mais aussi renforcer. Soyons clairs : il n’y a pas une « lutte contre la répression » qui attend d’être mise en œuvre pour une énième fois. La solidarité n’est pas un ensemble de discours, toujours les mêmes, mis les uns à côté des autres pour l’occasion, mais la capacité à entrer en résonance avec ce qui nous touche et qui devient ainsi une partie de notre vie, de nos pensées et de nos mots.

Et ceci est le vœu que nous faisons pour les camarades de Florence et pour nous-mêmes : continuer à résoner toujours plus intensément.

TOUS ET TOUTES LIBRES !

Rete Lettere, Roma 3 – Collettivo DAMS – Collettivo Scienze Politiche, Roma 3 – Assemblea Permanente Architettura, Roma 3 – Collettivo Lavori in Corso, Università Tor Vergata – Laboratorio Mappa_Dura, Roma 3 – LOA Acrobax – Partizan – Coordinamento Cittadino Lotta per la Casa.

Rivolta ovunque, 11 mai 2011.

 

Publié dans La liberté est le crime qui contient tous les crimes, Lieux & Urbanisme | Marqué avec , , | Commentaires fermés sur Sur l’opération de police contre le mouvement à Florence