(…) À Toulouse, la médaille de l’ordre du Mérite que vient de se voir décerner un commandant à la Direction régionale du renseignement intérieur (DRRI), a bien du mal à passer auprès de certains policiers. Ils font observer que cet ancien officier de police judiciaire de Seine-Saint-Denis avait été condamné pour avoir, en compagnie de quatre collègues, passé à tabac deux trafiquants de drogue lors d’une garde à vue, en novembre 1991.
Enfin, la Légion d’honneur décernée à deux autres officiers du renseignement, l’un à Toulouse et l’autre à Paris, censée récompenser leur action au cours de l’affaire Merah, étonne tout autant de nombreux policiers qui qualifient cette affaire de « fiasco ».
Dans le même temps, « les policiers de la base mobilisés sur cette affaire exceptionnelle n’ont jamais reçu ni la moindre prime, ni les honneurs » déplore le responsable d’Unité police à Toulouse.
Publié par des amis de la police (Guillaume Atchouel, LaDepeche.fr, 19 mai 2012)
(…) en dehors de ces syndicalistes, les médailles qui viennent d’être distribuées à Toulouse posent encore plus d’interrogations. Notamment en ce qui concerne deux fonctionnaires de la DCRI, pour le ruban rouge, et un commandant de police de l’antenne locale, pour le ruban bleu. Ces policiers étaient-ils, comme cela se murmure, les officiers traitants de Mohamed Merah, ceux qui n’ont rien vu venir ? Je ne sais pas. Et si je le savais, la loi m’interdirait d’en parler. En tout cas, ces récompenses attribuées à quelques-uns, pour une affaire qui est loin d’être une réussite, ne font que renforcer le mystère. Et les questions s’accumulent. Elles ont sans doute des réponses, toutes simples, mais on aimerait les connaître. Lorsque sept personnes sont assassinées, dont trois enfants, le secret-défense ne peut pas exister. (…)
Publié par le flic Georges Moréas (blog du Monde POLICEtcetera, 19 mai 2012)