[Lille] Samedi 17 mars 2012 – Journée contre la répression policière (3)

Lille. Une centaine de manifestants, hier, « contre les violences policières »

| MOBILISATION | Retour sur les pavés, hier après-midi, pour le Comité des sans-papiers du Nord (CSP 59), le Groupe des anarchistes lillois, la CNT et d’autres collectifs et syndicats. Une centaine de personnes défilent entre les places Martin-Luther-King, à Lille-Sud, et Degeyter, à Fives, « contre les violences policières ».

« Cette situation ne peut plus durer ! »

Ils viennent rebaptiser trois rues, en posant des plaques au nom de personnes illustrant, selon les militants, les « violences » dénoncées. Ainsi le boulevard de Metz devient-il « Riad-Hamlaoui », du nom de ce jeune homme mort par balle en 2000 lors d’un contrôle (le policier mis en cause avait été condamné à trois ans de prison avec sursis). Puis la place de la République, devenant « Hakim-Djelassi », mort d’une crise cardiaque (d’origine naturelle, selon le parquet) lors de son transport dans un fourgon de police en 2009. Et enfin la rue de Tournai : « Rue Marie-Noëlle-Gues », en hommage à cette militante calaisienne de la cause des migrants, décédée d’une maladie grave en 2011.

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À Wazemmes, Roland Diagne évoque l'année 1996, qui a marqué la naissance du mouvement des sans-papiers dans le Nord.

Autre symbole, la place de la Nouvelle-Aventure, considérée par les sans-papiers comme le lieu fondateur de leur mouvement. Le porte-parole, Roland Diagne, y arrête le cortège, rappelant au micro l’occupation de l’église Saint-Pierre – Saint-Paul et son évacuation, en 1996. « Ce fut le lieu d’une violence inouïe », affirme-t-il. Et de rappeler aussi « la longue grève de la faim » à la Cimade (rue du Marché), l’acte fondateur du comité. Bientôt seize ans après, Roland Diagne est toujours déterminé : « Depuis 2007, Sarkozy a exclu les sans-papiers de la commission de régularisation. Les autres associations ne peuvent plus faire leur travail. Cette situation ne peut plus durer ! » Le parcours s’est achevé, dans le calme, vers 17 h, place Degeyter, une destination également symbolique : le 8 octobre dernier, près de 600 identitaires (extrême droite) s’y étaient réunis.

Leur presse (lavoixdunord.fr, 18 mars 2012)

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