Aix-en-Provence : deux policiers blessés à coups de bouteille
Deux policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) d’Aix-en-Provence ont été agressés par de jeunes voleurs présumés, inconnus des services de police, qu’ils tentaient d’interpeller dans le centre-ville dans la nuit de samedi à dimanche. Vers 4 heures du matin, alors que les fonctionnaires maîtrisaient un adolescent de 17 ans qui s’intéressait à des véhicules en stationnement, son complice, âgé de 18 ans, a frappé l’un d’eux sur le crâne à l’aide d’une bouteille de champagne pour s’échapper.
Voyant qu’il était sur le point d’être arrêté à son tour, le même homme a alors assommé le second policier d’un violent coup de bouteille au visage. La victime devait être opérée lundi en vue d’une reconstruction faciale après s’être fait signifier un mois d’ITT. Arrêté dimanche après-midi à son domicile de Pertuis (Vaucluse), le jeune majeur a été placé en garde à vue avec le mineur au commissariat d’Aix-en-Provence. Les deux protagonistes ont déclaré aux policiers du commissariat d’Aix-en-Provence ne plus se souvenir des faits pour cause d’ivresse.
Ils ont déférés au parquet lundi. Le mineur a été présenté à un juge des enfants tandis que le majeur est passé en comparution devant le tribunal correctionnel qui a décidé de le mettre en détention et de le juger le 11 septembre pour coups et blessures sur agent de la force publique ayant entraîné une ITT supérieure à sept jours et rébellion.
Selon le délégué zonal adjoint du syndicat Alliance, David Olivier Reverdy, « la BAC aixoise a déjà subi la perte de l’un des siens dans une fusillade à la Kalachnikov, ses membres sont visés régulièrement par des tirs d’armes à feu, face à des violences gratuites, seules des peines planchers peuvent dissuader des délinquants en perte de repères ». Dans un communiqué, Alliance dit « craindre que la disparition programmée des peines planchers et l’augmentation des libérations anticipées annoncées par le garde des Sceaux favorisent la multiplication de tels actes de violences contre les policiers ».
Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeParisien.fr avec l’Agence Faut Payer, 13 août 2012)