Une centaine de manifestants contre la vidéosurveillance à Marseille
Une centaine de manifestants ont dénoncé samedi à Marseille l’installation de caméras de vidéosurveillance dans le centre-ville, première étape d’un vaste programme, a-t-on appris auprès de la mairie qui a fermement « condamné » la dégradation de plusieurs caméras.
Une quinzaine de policiers sont intervenus pour disperser le rassemblement, organisé dans le quartier de la Plaine à l’initiative d’un collectif anti-vidéoprotection, a précisé à l’AFP une source proche de l’enquête, ajoutant que les contrôles menés n’avaient débouché sur aucune interpellation dans la soirée.
Selon Caroline Pozmentier, adjointe au maire chargée de la Sécurité et de la Prévention de la délinquance, « deux caméras ont été endommagées », tandis que d’autres, légèrement dégradées, devraient être « très vite remises en service ».
« Je condamne ces actes qui sont insupportables. Cela démontre bien que ces caméras sont là pour lutter contre la délinquance, permettre une tranquillité publique, et que ça dérange », a déclaré l’élue, appelant à « une grande fermeté à l’encontre des auteurs de ces actes ».
« Ce genre de manifestations ne doivent pas être autorisées dans cette ville », a-t-elle ajouté.
La Ville de Marseille a inauguré en avril un centre de supervision urbaine (CPU), contrôlant les images de 53 caméras de vidéosurveillance déjà installées dans l’hypercentre de Marseille, première étape d’un vaste programme visant à la mise en place de 1.800 caméras à la fin 2014.
« Nous ne lâcherons pas, ce dispositif est indispensable dans le cadre d’une politique de sécurité de prévention et ce premier incident ne nous fera pas reculer contre un déploiement de la vidéoprotection à Marseille », a prévenu Mme Pozmentier, assurant qu’il avait déjà porté ses fruits.
Leur presse (Agence Faut Payer via LeParisien.fr, 16 juin 2012)