[In Sallah, Algérie] Hideux dans leur apothéose / Les rois de la mine et du rail / Ont-ils jamais fait autre chose / Que dévaliser le travail ?

In Salah : les militants anti-gaz de schiste affirment avoir forcé l’arrêt du forage

Plusieurs dizaines de manifestants contre le gaz de schiste ont forcé, ce mardi 3 février, l’arrêt du forage-test à In Salah, a-t-on appris auprès de Abdelkader Bouhafs, un des représentants de la société civile.

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« Nous nous sommes rendus sur place.  Et nous avons forcé l’arrêt du forage en éteignant les groupes électrogènes », affirme-t-il. « Des gendarmes et les autorités locales se sont déplacés sur place mais il n’y a pas eu d’affrontements », ajoute-t-il.

Leur presse (Hadjer Guenanfa, TSA-Algerie.com, 3 février 2015)

 

In Salah : Des manifestants encerclent le champ de gaz de schiste pendant quelques heures, en chantant !!!

Les opposants au gaz de schiste s’impatientent à In Salah. Ils ont tenté ce mardi de vérifier par eux-mêmes si la phase de fracturation hydraulique a commencé ou pas au niveau du site de Dar Lahmar, à une trentaine de kilomètres au nord de la ville.

Le mouvement populaire de protestations d’In Salah attendait depuis hier la validation de la liste de la commission de suivi de la non fracturation par les autorités, représentées par Moulay Abdelkader, le chef de daïra. La décision n’ayant pas été rendue publique, quelque 260 jeunes de la ville se sont rendus au fameux puits pilote, AHT1 H1, à une trentaine de kilomètres de la ville ou ils sont restés des heures durant observer les opérations en cours. Les jeunes ont pris des vidéos et des photos du puits, interrogeant les foreurs de l’ENTP qui auraient déclaré « n’avoir reçu aucun ordre de cesser les travaux de forage au niveau du champ ».

Selon des témoignages concordants, les manifestants ont été rattrapés par le chef de daïra, fou furieux de les voir sur les lieux en train d’arrêter les groupes électrogènes servant à alimenter le site. Accompagné par des éléments de la gendarmerie, ce dernier les a sommés de quitter le champ au risque de se voir arrêter.

Les manifestants sont rentres au crépuscule à Sahat Somoud pour raconter leur périple à Dar Lahmar. Mohamed Azzaoui, membre du groupe des 22 a affirmé en plénière que « les tergiversations des autorités qui atermoient les prises de décisions claires et concrètes font que les plus jeunes sortent de leurs gonds après autant de patience ».

Il a par ailleurs exhorté les autorités à faire preuve de responsabilité et « permettre l’application à la lettre des directives du Président de la République concernant l’arrêt des travaux à la phase d’exploration que nous interprétons comme étant un refus de la fracturation pour l’heure ».

Les jeunes eux, ont en tout cas promis, en chantant, de revenir le lendemain si jamais la décision d’arrêter les travaux n’arrivait pas. Rappelons enfin, que le site pétrolier de Dar Lahmar fait partie du Bassin de l’Ahnet, et qu’il compte pour le moment deux puits horizontaux d’exploration lancés dans ce site où était également prévu un puits vertical d’écho.

Les anti-schiste en sit-in permanent à Ouargla

Pendant ce temps, les anti-schistes de Ouargla tiennent depuis deux jours un sit-in permanent à la place de la Rose de sable baptisée Sahat Echaab. Un exposé du Pr Segni Laadjal, enseignant à l’université de Ouargla est présenté en soirée pour donner un récapitulatif sur les résultats des dernières études concernant les dangers du gaz de schiste.

Leur presse (Houria Alioua, ElWatan.com, 3 février 2015)

 

Ouargla : Des chômeurs tentent un suicide collectif

Grosse panique mardi au niveau de l’avenue Si El Haoues, une des artères principales de la ville de Ouargla ou se situe notamment le siège de la wilaya à cause d’une nouvelle manifestation de chômeurs qui a presque tourné au vinaigre quand une quinzaine d’entre eux ont pu accéder au portail principal de la wilaya pour « tenter » de se suicider par immolation à l’essence.

Empêchés d’accéder au cabinet du wali en ce jour de réception du public, les chômeurs étaient courroucés de se voir priés de décamper. Les flacons d’essence n’étaient pas loin, au moment ou une crise de carburant de plus en plus persistante frappe la wilaya du pétrole.

N’en déplaise au directeur de l’énergie qui annonçait jeudi, lors d’une conférence de presse, que « la wilaya de Ouargla était épargnée d’une crise du genre ». Des propos contredits par les longues files d’attente devant les stations services.

Et pour en revenir aux chômeurs qui ont réédité les tentatives de suicide entamées en 2010, un important dispositif sécuritaire a fini par les dissuader. La route est restée bloquée pendant plusieurs heures avant que les intéressés ne se retirent promettant de revenir une prochaine fois, « mieux outillés ».

À Ouargla, le mouvement des chômeurs a implosé depuis le 14 mars 2013, date de la Milyonia organisée par la coordination de défense des droits des chômeurs CNDDC. Depuis cette date, les collectifs se sont multipliés, chacun appelle à des manifestations éparpillées un peu partout et parfois simultanément avec une prédilections pour la séquestration de camions citernes de carburant, quand il en existe de passage, ou le blocage des axes névralgiques de la ville notamment les évitements de poids lourds ou les véhicules d’entreprises sont systématiquement bloques pendant des heures.

Les autorités restent impuissantes devant ce phénomène qui prend de l’ampleur ou la gestion des foules en fureur devient un exercice de plus en plus difficile. « Nous tentons d’éviter le pire et nous avons réussi à remonter la filière des commanditaires » avait rétorqué Ali Bouguerra, wali de Ouargla, à une question d’El Watan, au lendemain des événements tragiques de Touggourt qui ont fait 4 morts et 53 blessés en novembre dernier.

Leur presse (Houria Alioua, ElWatan.com, 3 février 2015)

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