[Désarmer la police] Nouveaux blocus lycéens dans le 93 et à Paris

Nouveaux blocus lycéens dans le 93 et à Paris

Les blocages de lycées qui ont commencé jeudi en réaction à la mort de Rémi Fraisse mais surtout contre les violences policières et pour le désarmement de la police, continuent ce lundi 10 novembre.

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L’assemblée lycéenne ne s’est pas prononcée sur les blocages de ce début de semaine (il y a un appel à blocage national des lycées pour jeudi 13 novembre), mais quelques blocus se sont organisés, en particulier dans de nouveaux bahuts de Seine-Saint-Denis.

On compte au moins :

93 :
– Suger (Saint-Denis)
– Paul Eluard (Saint-Denis)
– Auguste Blanqui (Saint-Ouen)
– Marcel Cachin (Saint-Ouen)

Paris :
– Voltaire (11e)
– Colbert (10e)
– Dorian (à confirmer)
– Bergson (à confirmer)

Vendredi le Journal de Saint-Denis (JSD) se moquait des lycéens qui ne sauraient pas la raison du blocage, citant un lycéen se bougeant « contre les violences policières à Franc-Moisin ». C’est plutôt du JSD qu’il faudrait se moquer, le journal n’ayant rien compris contre quoi les lycéens se mobilisaient.

Paris-Luttes.Info, 10 novembre 2014

 

Mort de Rémi Fraisse : des lycées bloqués et des incidents en Seine-Saint-Denis

Le mouvement lycéen a pris de l’ampleur ce lundi en Seine-Saint-Denis. Au moins six établissements ont été bloqués, selon la direction académique: Cachin et Blanqui à Saint-Ouen, Suger, Paul-Eluard, Bartholdi et l’ENNA à Saint-Denis. Des incidents ont eu lieu dans le centre-ville de Saint-Denis. Le mouvement fait suite à la mobilisation, la semaine dernière, de plusieurs lycées à Paris et en banlieue pour dénoncer les violences policières, à la suite de la mort du militant écologiste Rémi Fraisse à Sivens (Tarn). À Saint-Denis, Paul-Eluard avait déjà été bloqué jeudi et Suger vendredi.

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Lycée Suger à Saint-Denis, lundi 10 novembre 2014. Les pompiers ont été appelés pour éteindre l’incendie allumé par les manifestants devant l’établissement scolaire.

Divers débordements sont à déplorer lors de ces blocages. Plusieurs poubelles ont été enflammées devant l’entrée du lycée Suger. Le feu a noirci la façade et endommagé les grilles et les fenêtres. Au moins deux véhicules de pompiers se sont rendus sur place pour maîtriser l’incendie.

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Un feu a également été signalé devant le lycée Cachin, à Saint-Ouen. Alors que des cours avaient débuté normalement à 8 heures ce lundi matin, les poubelles qui avaient été regroupées devant l’établissement ont été incendiées vers 10 heures. Les pompiers ont assez vite maitrisé le feu. La direction a toutefois choisi d’évacuer le lycée et de le fermer jusqu’à mercredi matin. «Des équipes mobiles de sécurité de l’académie sont sur place pour accompagner la direction des établissements», précise la direction académique, selon laquelle « il n’y a pas que des lycéens aux abords des établissements bloqués».

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Lycée Blanqui à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), lundi 10 novembre 2014. Des poubelles ont été renversées ou incendiées devant les portes de l’établissement.

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Selon nos informations, environ 150 jeunes venus de plusieurs lycées ont convergé vers 10 heures vers le centre-ville de Saint-Denis pour rejoindre le centre commercial Basilique. Sur leur passage, ils ont endommagé des voitures. Arrivés sur place, ils ont tenté de pénétrer, en vain, dans le magasin Carrefour, dont le rideau de fer avait été baissé préventivement. Ils s’en sont pris ensuite à un magasin Go Sport.

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La station de métro Basilique de Saint-Denis a dû être fermée entre 11h30 et 12h15, tandis que la N1 a dû être coupée. Le calme est revenu en fin de matinée, alors qu’environ 200 policiers et gendarmes mobiles étaient déployés.

Presse inflammable (Jean-Gabriel Bontinck avec N.P. et C.G., LeParisien.fr, 10 novembre 2014)

 

(…) Une trentaine de lycées avait été bloqués jeudi et une vingtaine vendredi pour protester contre la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive tirée par les gendarmes mobiles, mais aussi pour défendre des lycéens sans papiers, notamment un jeune Mauritanien mineur prénommé Yero placé en centre de rétention et menacé d’expulsion, selon le Réseau éducation sans frontières (RESF).

Lundi matin, une centaine de personnes se sont réunies sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris pour réclamer la libération de Yero aux crix de « Yero au lycée, pas en rétention ». Quelques pancartes proclamaient « On en a marre des expulsions » ou encore « République, protège tes lycéens ».

Presse expulsable (LeFigaro.fr avec l’Agence Faut Payer, 10 novembre 2014)

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